Désolé de saoûler tout le monde avec mes conneries mais dans le sujet des comics, y'avait un problème de marge qui rendait la lecture de mon exégèse difficile ! ;o)))
Je la remets donc ici, personne ne m'en voudra ?...
Suite à la très intéressante rétrospective
Spiderman initiée par Dens (
c’est ici qu’on clique pour tout lire !), je me suis senti pousser des ailes et à mon tour, je souhaitais amener un complément d’informations sur nos héros en collants.
Car les dérives mercantiles soulignées par Dens sont bien réelles et il n’est nul doute que cela aurait pu tuer nos héros favoris.
Cela fait longtemps, très longtemps maintenant, que je n’ai plus lu de comics tant il me semblait que, même servies par de talentueux dessinateurs, les histoires tournent un peu sur elles-mêmes.
Nous avons fait le tour de ce qui pouvait se faire, d’un point de vue psychologique, ou mise en situation, des personnages ultra-célèbres que sont
Spiderman, Batman et Superman.
Donc s’agirait-il d’un éternel recommencement ?
Les scénaristes, sensibilisés par leurs directeurs ont 3 axes à respecter.
Le premier, c’est la rentabilité, donc le développement d’intérêts nouveaux.
Le deuxième, l’identification, ce que signifiait Dens en dénonçant les dérives d’un héros dans lesquels les teenagers ne se reconnaissaient pas.
Enfin, le dernier, la prise réelle avec la réalité, donc d’impliquer les héros dans des évènements sociétaires importants (le 11/09 mis à part).
A l’image des Watchmen, la déchéance et/ou les désillusions des super-héros sont la continuité inévitable du vieillissement des auteurs, et, in extenso, des héros.
Fort heureusement, le renouvellement existe car nous approchions des limites insoutenables dans l’incapacité des plus anciens à trouver de nouvelles idées.
J’en veux pour preuve la case suivante…
L’aspect matrimonial évoqué par Dens est prépondérant dans la suite des histoires des super-héros.
Spiderman n’échappe pas à la règle lorsqu’il se retrouve marié à MJ, la fidèle accompagnatrice devenue top-bombe, mais ce n’est que le début de la décadence de notre arachnide préférée.
Car le mariage s ‘accompagne souvent de prises de surcharges pondérales qui sont inadéquates à une activité aussi intense que « le sauvage de monde » qui représente le quotidien de nos héros.
Ne plus rentrer dans son costume est un des risques les plus importants (cf. Les Indestructibles dernièrement).
La suite logique de ce mariage était inévitable.
Le besoin maternel de MJ, est à l’image de celui des femmes et l’arrivée d’enfants semblait inéluctable.
Dans la série parallèle « Babyman », on voit
pour la première fois apparaître l’aîné des rejetons de Spidey.
Fatigué et usé par sa nouvelle vie, responsabilisé au point de se voir interdire toute mise en péril de son intégrité, il dû se résoudre à troquer sa casquette de « sauveur du monde et défenseurs des innocents » pour tenter d’intégrer une vie plus commune, lui assurant de bons horaires et un salaire fixe, condition sine qua none fixée par MJ pour lui faire prendre conscience de sa nouvelle paternité, statut responsabilisateur s’il en est.
Comme tout le monde, avec un CV peu parlant, il dû passer des examens, tests, quizz, Qcm divers pour définir son profil en fonction de ses attentes et voir ce qui pouvait lui correspondre au mieux.
Son corps d’athlète lui offrit un temps l’illusoire métier du mannequinât mais rapidement, il fût cantonné à des fonctions plus terre à terre dans une sorte du musée du super-héros.
Contraint de figurer avec d’autres anciennes gloires sur les clichés pris à répétition par d’adipeux touristes (
voir à ce titre l’image ici-même ), il démissionna rapidement.
Mais l’avenir lui réservait quoi ?
C’est dans cette angoissante tourmente de l’impossibilité de planifier quoi que ce soit que Spiderman dérapa lentement, et sombra dans des clichés qui lui étaient complètement étranger avant son mariage.
Cette image montre un Peter Parker désabusé mais contraint de subvenir aux besoins sans cesse croissants de sa petite famille. Le premier job à tenir, celui qu’il crut bon, c’est celui-là…
Je vois certains se gausser de cette affaire, de ce glissement inéluctable vers la super-beaufitude (oui, parce qu’un super-héros ne fait toujours, en bien ou ne mal, que des supers trucs !)
La vie à la maison n’est jamais facile avec une famille car elle est source de grands bonheurs, mais rarement de répit et quand BabySpidey se mit à grandir un peu,
il devenait de plus en plus turbulent .
Tel père tel fils ? Sûrement… Alors, pour se ménager des pauses dans son emploi du temps serré, Spiderman dériva lentement et s’offrit des activités externes pour lui permettre de souffler, de récupérer, de connaître le frisson de sa vie antérieure…
Parmi ces occupations, il y eu la période tuning, puis, celle des burn-out pratiqués avec les copains, en bande, ces courts instants où il recouvrait un peu de cette gloire d’antan, mais celle-ci étant tellement éphémère…
On le voit
sur cette image dans une posture inhabituelle mais c’est une des rares photos disponibles sur laquelle on peut le deviner heureux…
Cette triste évolution ne concerna pas que Spiderman et je pourrais développer mon propos sur le cas de Superman, plus en détail.
Ceci dit, pour corroborer ces explications, je me devais de faire une petite intervention sur le cas spécifique de
Superman et c’est ce que je vais faire, juste pour tracer des parallèles évidents avec l’histoire de
Spiderman.
Alors, succinctement, pour les mêmes raisons, et en corrélation avec l’image de Supergirl que tout le monde connaît, on se demanda pourquoi Clark Kent devint fou amoureux de celle-ci.
Il suffit de
voir cette photo de Supergirl pour comprendre l’ensorcellement dont fut victime Superman.
Après sa grossesse, Supergirl se rendit à l’évidence. Leur enfant était la malheureuse victime d’un handicap qui, chez la famille super, était un vrai drame : il ne pouvait pas voler.
Malgré de nombreux efforts, leur enfant était condamné à rester, ainsi que le montre cette photo, dans une position indigne de Superboy.
Même leur animal de compagnie avait des pouvoirs refusés par Dame Nature (qui n’est pas une super héroïne mais qui est plus que respectable !).
La preuve en image .
Cette déprime conduisit Superman dans l’enfer de l’alcool et dans le refus des carcans de notre société. Son dernier acte fut de dire à son patron ce qu’il pensait de lui, de sa façon de traiter ses employés dans le cadre de cadences infernales et à une manutention toujours plus douloureuse, et de faire un départ mémorable,
immortalisé sur la photo en lien .
Supergirl, quant à elle, n’en finissait plus d’accuser les aléas de la
régression mentale d’une mère atteinte dans sa chair …
Comme à l’image de son confrère et ami Spiderman, Superman s’intéressa au foot mais la déchéance de ce héros, que je vous dis donc comparable à celle de Spiderman, trouve un écho
dans cette image-ci.
Vous aurez bien entendu noté l’extrême similarité des courbes de vie de nos deux héros, jusqu’au mimétisme incroyable de leurs prises de poids.
Cependant, leurs carrières prendront un tour tout à fait différent, ce qui n’est pas sans rappeler d’ailleurs que les scénaristes s’influencent, mais s’affranchissent aussi des délires de leurs collègues.
Alors que Spiderman rentrait souvent dans des états lamentables, peu à peu, Superman trouvait une solution à ses déboires.
Souvent ivre mort, lessivé (
comme le montre cette douloureuse image), la dépression gagna le moral de Spiderman et son dernier scénariste eu la brillante idée de mettre un terme à cette déchéance en utilisant un des nombreux subterfuges qui sont la marque de fabrique des scénaristes américains.
Dans un final apocalyptique et indescriptible, après une teuf’ d’enfer avec ses anciens compagnons d’infortune, une soirée dans laquelle on pouvait croiser autant de super-héros que de livreurs de pizzas, le dessinateur finissait sa planche par une case mémorable, celle du suicide de Spiderman…
Un choc, croyez-moi, un choc monstrueux, prit en pleine face.
Un peu moins relevé puisque sortie de son contexte, vous trouverez
cette dernière case en cliquant ici .
Superman, quant à lui, décida de contacter son ami de toujours, Batman, en ayant pour idée que l’union faisant la force, c’est dans la confrontation et l’abandon qu’il trouverait une solution à ses problèmes.
Aujourd’hui guéri psychologiquement, il passe sa retraite sous forme de jours heureux, à évoquer le bon temps devant une bonne bière dégustée lors des barbecues dominicaux qu’ils prennent plaisir à organiser fréquemment.
La
compagnie de Batman fut salvatrice pour Superman , il nous reste à pleurer Spiderman…
Bien sûr, je sais bien que les jeunes scénaristes ont su renouveler le genre, et qu’ils sont talentueux, mais arriver à faire revenir ces héros de papier qui ont tant bercé notre enfance n’est pas chose aisée pour les pinailleurs experts que nous sommes devenus avec l’âge !
Rappelons-nous donc les bons moments passés avec ces super-héros, un brin de nostalgie, mais de fous rires aussi…
Rappelez-vous que Spiderman était un bon danseur ! ;o))
Merci pour votre lecture !