19. Laurent M - 16/11/04 14:33

Lorsque Davine a repris Spirou pendant la première partie de l'année 1940 (Rob-Vel était mobilisé et n'arrivait plus à fournir ses planches) elle était assistée graphiquement par Luc Lafnet (mentionné dans les "Mémoires de Spirou" paru en 1988, mais régulièrement oublié dans la liste des dessinateurs de Spirou). Mais ce dernier étant décédé à la fin de 1939, Davine a assumé graphiquement quelques planches de Spirou. C'est vrai que cet intérim fut assez court. On retient en général celui de Jijé (de fin 1940 à début 1941). Mais le style graphique du duo Davine-Lafnet est assez reconnaissable (beaucoup moins rond que ceux de Rob-Vel et Jijé).

18. spip - 05/11/04 13:59

Je crois que Davine était avant tout peintre et illustratrice.Compagne de Rob-Vel,elle le remplaça(assez brievement) au dessin et au scenario quelques temps quand celui-ci était au front.Puis Jijé la remplaça avant que Rob-Vel ne revint...Ensuite Dupuis racheta les droits de Spirou et Spip,créés par Rob-Vel,pour mieux les lui...enlever!...et les confier de nouveau à Jijé,qui entre temps était devenu l'auteur phare de chez Dupuis.Tout cela est un peu confus,j'en conviens mais je crois qu'on peut dire que Davine fut dessinatrice(et scenariste?) de Spirou...

17. belakun - 04/11/04 20:24

Davine écrivait des scénarios, si je ne m'abuse.

16. raspou - 03/11/04 23:52

Franquin n'est pas le premier dessinateur de Spirou et Fantasio :il est le quatrième (si on compte l'épouse de Rob-Vel). Spirou et Spip ont été créés par Rob-Vel qui a vendu le personnage à Dupuis. Jijé l'a repris et a créé Fantasio. Franquin a créé le village de Chapignac et ses habitants ainsi que le Marsupilami, Zantafio, Seccotine, John Murena, etc.

15. DonLope - 03/11/04 14:07

De ce que j'en sais, c'est beaucoup moins psychologique. Spirou et Fantasio sont des personnages appartenant à Dupuis alors que Gaston (comme le Marsu) appartiennent à Franquin parce qu'il les a créés (bien que premier dessinateur, Franquin n'est pas le créateur de Spirou et Fantasio). Quand il a arrêté Spirou et continué Gaston, il n'a donc pas pu gardé Fantasio et a promu Prunelle. Ce qui parait un peu surprenant, c'est que les deux BD sont éditées par Dupuis, ils auraient pu s'entendre. 'fin bon voilà la version que je connais, si elle apparait fausse à quelqu'un de mieux informé, je suis toute ouïe.

14. Odrade - 01/11/04 12:16

Faust es-tu là ? O.

13. belakun - 01/11/04 11:19

haha.

12. spip - 01/11/04 10:20

Glose toujours!

11. belakun - 31/10/04 20:25

des propos intéressants... je dirais plutôt de la glose même si je m'y retrouve.

10. spip - 31/10/04 20:09

En voilà des propos interessants!...ça fait plaisir de lire cela sur ce forum... (Hors-sujet-désolé-:y'en a t'il parmi vous qui ont acheté "le monde de Franquin"-le catalogue de l'expo et/ou l'album-?:alors,interessant?Bien foutu?ça apporte quelque chose à la comprehension de l'oeuvre du Maitre?...)

9. david t - 31/10/04 07:48 - (en réponse à : nemortel)

la figure maternelle, c'est spirou. :)

8. nemOrtel - 30/10/04 16:38 - (en réponse à : david t)

Je pousserais ton argumentation plus loin : et si, toujours sur un plan psychologique, Fantastio et Prunelle représentaient deux facettes de Franquin? Le première (Fantasio), sa jeunesse et sa fougue aventurière, son impatience et son emportement pour des broutilles? Ces deux traits retrouvés depuis longtemps dans Spirou (la série). Combien de fois Fantasio opte-t'il pour la violence physique, l'affrontement direct, et c'est alors Spirou, pourtant plus jeune, qui doit le calmer et le ramener à la raison. Prunelle, en revanche, affiche (au départ hein) un côté plus posé, plus mature, un Franquin plus adulte en somme. Plus investi dans le travail d'équipe (cf Lebrac, etc), plus responsable vis-à-vis de Gaston, alors que Fantasio ne cherchait souvent qu'à limiter la nuisance pour lui-même, Prunelle est toujours derrière Gaston, le relance infatiguablement pour le courrier en retard... Et pourtant, il se montre vite (et on le comprend) beaucoup plus nerveux et explosif que Fantasio, à la lmite de la violence physique. Limite qu'il passe passe parfois. Et là j'ai à l'esprit le mémorable coup de pied au cul qui envoie la tête de Gaston au plafond si fort que la corbeille de Bertje au-dessus se transforme en geyser :) Bref, les deux caractères sont semblables, mais avec des nuances sensibles. L'impatience et la nervosité restent pourtant les trait communs aux deux, mais se sont transformés, adaptés au passage générationnel. Le monde autour avait changé, lui aussi. Mais ton post m'a rappelé quelque chose que je ressentais quand Fantasio revenait chez Dupuis. Quand lui et Prunelle se retrouvait sur la même planche, ça me gênait, comme si les deux personnages ne pouvaient pas coexister dans les bureaux. C'aurait pu être deux figures, l'une paternelle, l'autre maternelle (enfin, psychologiquement hein), mais non. Ca ne passe pas, c'est l'un ou l'autre. Curieux, alors que voir un type habillé en groom travailler normalement, ça, ça passe! :)

7. gilles - 30/10/04 09:35

Il y'a une autre explication à mon avis.. En remplaçant Fantasio par Prunelle, la serie "Gaston Lagaffe" devient totalement autonome de la serie mère "Spirou et Fantasio"... Jusqu'a cette epoque, il y'a de nombreux liens entre Spirou et Gaston... Gaston apparait ds qqs aventures de Spirou (Panade à Champignac et Bravo les Brothers bien sur, mais aussi Vacances sans histoire ou la foire aux gangsters) et Spirou lui apparait ds quelques gags de Gaston... En deviennant autonome, la serie Gaston peut enfin evoluer et connaitre une nouvelle epoque. La grande epoque: Celle du Gaffophone, des signatures illustrées, de la mouette rieuse, du chat dingue etc... gaston n'est plus un etourdi gaffeur... Le serie devient plus adulte, plus poetique... Elle passe d'une serie amusante à une serie géniale!

6. david t - 29/10/04 06:25

si l'on s'en tient à la psychologie des personnages, on peut extrapoler une autre explication à la transition entre fantasio et prunelle. fantasio, autant avec spirou qu'avec gaston, se trouve confiné au rôle de faire-valoir, de second violon. avec spirou, il ne s'en plaint pas: il n'a quand même pas un mauvais rôle. alors que chez gaston, fantasio se retrouve à faire valoir un parfait incapable (du moins est-ce sa perception!) et on peut comprendre qu'il y voie une sorte de démonstration cruelle de sa condition d'éternel second. peut-être ce problème d'ego est-il une source de sa frustration qu'on ne peut imputer QU'à gaston. car m'enfin, gaston est exaspérant, mais à ce point?! pourtant, l'exaspération de fantasio nous semble toujours naturelle et bien trouvée. alors qu'on aurait attendu du vaillant héros de bande dessinée (qui plus est, associé au groom moral et bien pensant qui donne son nom à la revue!) qu'il prenne la situation avec un certain optimisme bien chrétien. mais justement! l'apathie de fantasio envers gaston est quasiment morale à la base. il ne peut simplement pas supporter que de telles personnes, oisives et irrévérencieuses (donc fondamentalement néfastes pour un croyant), puissent lui empoisonner la vie. tristement, il oublie avoir été lui-même, à une autre époque, le gaffeur et l'inventeur loufoque de service. mais voilà, l'embourgeoisement, la célébrité, la turbotraction ont tout changé, et fantasio le vieux dandy baroudeur est devenu comme ces anciens soixante-huitards qui aujourd'hui pestent contre la grève dans le métro! encore un trait de caractère fort bien trouvé. on a un peu droit à la "passation des pouvoirs" dans panade à champignac. dans cet épisode, fantasio est complètement à bout de nerfs au point où spirou le force à prendre des vacances illico. or donc, à la page 6, prunelle voit, dépité, les deux héros quitter pour champignac pour une dernière aventure franquinienne... :) (on remarque d'ailleurs que la loufoquerie consommée de cet épisode, rompant avec les aventures précédentes, augurait remarquablement la reprise de fournier qui est tout-à-fait dans le même ton.) je trouve prunelle mieux adapté à l'univers de gaston (et des éditions dupuis!) que fantasio. il est plus calme (!) et il a un côté pince-sans-rire qui fait toujours mouche. (et le plus étonnant, dans ces éditions dupuis imaginaires, c'est que franquin lui-même ne les visitait (les vraies) que très rarement et que les gags ne provenaient au final que de son imagination et non pas d'une quelconque expérience de bureau.)

5. faust - 28/10/04 13:30

Merci pour tout !

4. yancomix - 28/10/04 13:18

Franquin trouvait que ce n'était plus cohérent de voir un Fantasio déprimé et à bout de nerfs dans Gaston, et un Fantasio très différent dans Spirou sous la plume de Fournier.

3. faust - 28/10/04 12:59

J'y avait pas pensé, pas bête, quelqu'un pourrait confirmer, Merci pour tout; Amikalement,

2. ecureuil - 28/10/04 12:52

Je crois que c'est quand Franquin a laissé Spirou à Fournier.

1. faust - 28/10/04 12:25

J'adore Gaston, je relis la collection entière une fois par an, mais j'ai jamais compris pourquoi Fantasio s'effaçait au profit de Prunelle. Franquin l'avait il expliqué? Quelqu'un aurait une idée (valable) Amikalement

 

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