origines de la BD

15. JiF - 28/04/00 11:42 - (en réponse à : JiF@bd-en-ligne.ovh.org)

Cybio, pourquoi pas... Et Mc Cloud en suivant ce type de raisonnement en vient même à voir dans les séries de cathédrales et de bottes de foins de Monet de la Bande Dessinée... Je préfère éviter la polémique sur ce sujet: même si certains principes fondamentaux de la BD sont présents dans ces peintures (antiques ou modernes) et donc que la BD puisse en être le lointain descendant, j'évite de dire que c'est de la BD.
C'est comme si on voulait dire que le premier Homme était un singe, ben oui en un sens on peut, et génétiquement nous sommes très proches du chimpanzé, même physiquement nous ne sommes pas très différents. Seulement il est admis que le singe n'est qu'un ancêtre, tout comme il est admis que les fresques antiques ne sont pas des BD à part entière.
Autre chose: une BD (une "vraie"), des tas de gens peuvent la lire au même moment. Tout comme un journal par exemple: il s'établit un lien entre les individus qui en constituent le public.

14. Cybio - 27/04/00 20:03

Si l'on considère la BD comme une suite d'évènements plus ou moins liés, alors la première BD (qui raconte quelque chose logiquement) et bien c'est:
Mais vous n'avez vraiment rien dans le crâne, ce sont les Egyptiens 4000 ans (en gros) avant Jésus qu'a crié.
Bien ouai, leurs dessins représentant des opérations chirurgicales, des funérailles, des célébrations, des récoltes, des guerres, et j'en passe... a vraiment vous me décevez !!!
Je ne considère pas les grottes préhistoriques comme de la BD car les images se suivent sans forcément raconter quelque chose. Or les Egyptiens racontaient bien une histoire avec une succession d'images suivies.
Malgrès mes réincarnations, je m'en souvient quelque pard dans mes gènes. J'éspère que quelqu'un sera d'accord avec moi.

13. JiF - 24/04/00 11:45 - (en réponse à : JiF.@wanadoo.fr)

D'abord, une petite définiton de la Bande Dessinée:
- On peut se limiter aux caractéristiques de la narration énoncées par Töppfer ainsi: "Les dessins sans ce texte n'auraient qu'une signification obscure ; le texte sans les dessins, ne signifieraient rien", par Will Eisner comme "art séquentiel" et par Scott Mac Cloud comme: "images picturales et autres fixes volontairement juxtaposées en séquences". Alors on pourrait se permettre de remonter jusqu'à la préhistoire...
-Mais ce type d'extrapolation parait souvent abusif, on l'énonce surtout pour faire son effet au cours d'un repas de famille ;-). La BD au sens commun se caractérise profondément par son mode de diffusion: une BD est reproduite en quantité à partir d'une oeuvre originale et a été conçue dès le départ en vue de cette diffusion. Avec cette nuance, fini les polémiques préhistoriques.

Les premières BD seraient alors:
-la manga d'Hokusai (Japon-1819) qui est plutôt précurseur puisqu'elle n'utilise pas le principe fondamental de l'ellipse (les "caniveaux" de Mc Cloud). On peut en lire un volume sur Coconino World.
-la "littérature en estampes" de Rodolphe Töppfer (Suisse-1833) qui a subi une forte influence des estampes nippones très en vogue à l'époque (et au rang desquelles figuraient celles d'Hokusai, très prisé jusqu'en Europe). On peut en lire certaines sur Le Site des Etudes Töppferiennes.
-à partir de là de nombreux émules cités par Léon, dont je retient surtout Winsor Mac Cay (USA) que l'on pourra bientôt lire sur Coconino également.

12. Léon - 22/04/00 22:33

à Thierry : Tu as raison, et j'ajouterais qu'on se heurte là à une question difficile, qui est "Où commence le récit en images en tant qu'art?" Bien sûr, la grosse différence entre les peintures rupestres, les tapisseries égyptiennes et la tapisserie de Bayeux (d'une part), et les histoires en images de Wilhelm Busch ou Benjamin Rabier (d'autre part), c'est que la deuxième catégorie se compose d'oeuvres signées, et la première d'oeuvres anonymes... Même si la tapisserie de Bayeux a été attribuée (à tort) à la reine Mathilde de Flandre. Soit, on pourrait décider que la bande dessinée en tant qu'art ne commence qu'à partir du moment où l'artiste revendique son oeuvre. Pourtant, ce serait trop simple! Le Roman de Renart est une oeuvre anonyme, mais personne ne songerait à l'exclure du champ de la littérature.
De même, une histoire en images, dût-elle revêtir une forme aussi basique qu'une série de dessins sur la paroi d'une caverne, répond à un besoin de communication, à une volonté de faire passer une idée, peut-être déjà à des préoccupations esthétiques... comme la BD.
On pourrait aussi décréter que la BD commence avec l'apparition du phylactère, mais là aussi, ce serait simpliste. Bécassine, les Pieds-Nickelés et les premiers Bibi Fricotin (reconnus comme BD à part entière) se passaient très bien des "bulles", qui nous viennent, si je ne m'abuse, des Etats-Unis. D'ailleurs, une anecdote assez connue : quand Hergé a dessiné les premières planches de "Tintin au pays des Soviets", il avait utilisé, pour les dialogues, le système des phylactères, qui était tellement révolutionnaire pour l'époque, que la rédaction du Petit Vingtième avait voulu rajouter un commentaire explicatif sous chaque image. Il a fallu qu'Hergé s'y oppose. Rappelons que les aventures de "Totor, C.P. des Hannetons" (le prototype de Tintin) se présentaient sous la forme classique d'un récit muet, avec texte sous l'image.
Léon °)

11. Dr.Batman - 22/04/00 14:28

L’origine de la BD ?

Certains spécialistes, peu nombreux il faut bien le dire, croient à tort que la toute première BD, fut l’œuvre de Jean Simon Fougère en 1845.Allégation qui fut d’ailleurs démentie par les historiens Guitry et De Pignon, dans leur ouvrage intitulé « The true of the Trute » paru aux éditions « Miss Steak » en 1967 .
Lors de leurs recherches, ils découvrirent même avec stupéfaction, que Jean Simon Fougère n’avait jamais fait de BD de toute sa vie ! En fait, il était maréchal-ferrant de son métier et son seul don artistique, s’il en fut-un, était d’imiter une tranche de lard que l’ont fait rôtir dans une large poêle en fonte.

Il faut remonter jusqu’en 1799, pour voir l’apparition de la toute première BD.
Comme pour la plupart des inventions, la naissance de cet art fût fortuite.
Par un samedi matin d’automne, Nancy Acter, une petite fille de 6 ans, de l’état du Missouri, s’amusait avec ses crayons de couleurs, pendant que ses parents eux…euh…étaient dans une autre pièce.
La petite Nancy dessinat ce matin-là, deux petites filles qui s’en allait à l’école. Un simple dessin d’enfant me direz-vous. Cela aurait été vrai, je vous l’accorde. Mais c’est un peu avant midi que le miracle s’accomplit. Le père de Nancy, Phil Acter apparut dans la pièce pour contempler le dessin de sa fille. Au même moment, sa femme lui rapella qu’il devait aller au magasin général. Elle lui nomma rapidement ce dont elle avait besoin, mais Biff qui n’avait pas une très bonne mémoire, décida de noter le tout sur le dessin de sa fille. La première BD était née. ( voir pièce ci-jointe)*

*(Reproduction interdite)

Courtesy of Atkins Grove museum, Missouri state, U.S.A 1823.

Ce n’est qu’une fois rendue au magasin général que Phil se rendit compte, que ce qu’il avait écrit semblait sortir tout droit de la bouche d’une des petites filles du dessin. Il réalisa du même coup, qu’il serait beaucoup plus amusant, de lire une histoire, en intégrant les dialogues directement dans l’image, plutôt que sous l’image, comme il était dans les us et coutumes de l’époque.
C’est ainsi que pendant plusieurs années, Phil et Nancy s’amusat à passer leurs dimanche après-midi.
La progression du trait de Nancy était interessant. Inspirée par les travaux de Gustave Doré, elle affina sa technique, au niveau de la hachure et du frottis et prit conscience du symbolisme de la perspective. Malgré une naïveté compréhensible ainsi qu’un léger manque de fluidité, dut à son jeune âge, les travaux de Nancy fut remarqué par l’un de ses professeurs, qui l’encouraga à continuer de travailler avec acharnement.
Phil de son côté, bien qu’il eu le génie de faire l’association dialogues/dessins, était lamentable comme dialoguiste. En fait, certains observateurs sont d’avis, qu’il n’avait aucun talent.Il est nécessaire de préciser que Phil était à limite de l’analphabétisme et ne fesait que copier inlassablement ce qu’il l’avait amuser au départ, sans comprendre, ni se soucier, de la multitude de possibilités que lui offrait cet art nouveau.
Le dessin ci-dessous témoigne bien de la stagnation de Phil, complêtement dépassé par sa découverte. Ont peut même y lire une faute au mot mustard (moutarde )*

*(reproduction interdite)

Courtesy of Anthony Borges, private collection, Buenos Aires, Argentine, 1822.

La suite est plutôt sombre et n’est pas très claire au niveau de la limpidité. Ont sait que Nancy fut contrainte à abandonner le dessin, pour se consacrer aux joies du mariage. En effet, à treize ans, Nancy épousa son oncle Tom, agé de 69 ans et eu 21 enfants, dans des douleurs atroces.
Quand elle n’était pas sur le point d’accoucher, Nancy occupait ses rares temps libres à faire la lessive et à changer les couches de ses enfants, ainsi que celles de son époux, qu’elle adorait.
Phil de son côté, contre toutes attentes, continua à écrire ses inepties. Il trouva même un public sur la côte Est.Un petit groupe d’intellectuels, fervent de « Garbage writing ».Il publia un receuil de poêmes, intitulé « Coco Nut Cream».Il fréquenta William Stuggart, Thimoty Fear, Mitchum Friday, ainsi que Jack Benny, dignes représentants de la génération « Scrap yard school».
Il mourru à l’âge de 52 ans, allongé dans une fumerie d’opium.

10. Deberg - 14/04/00 00:49

qui pour le moment n'a plus rien à rajouter...
sincèrement...°°°)))

9. Léon - 11/04/00 22:10 - (en réponse à : oubli)

Rudolph Dirks, auteur des "Katzenjammer Kids" (Pim Pam Poum, 1897), qui s'était, semble-t-il, inspiré de "Max und Moritz" (1865), un récit en images de l'auteur allemand Wilhelm Busch.

8. Le Papet - 11/04/00 10:47

Galinette cherche toi une femme pour t'aider a planter les oeillets au lieu de trainasser sur ce forum !

7. Thierry - 11/04/00 10:36

ben, faudrait d'abord definir ce qu'est la BD. Scott McCloud fait remonter la BD quasi aux grottes de Lascaux. En tout cas, la tapisserie de Bayeux (?) peut etre consideree comme une BD, selon certains criteres.
A+

6. Chien Noir - 11/04/00 07:53

L'inventeur de la bd, c'est bien le suisse Töpffer, au début du 19eme.

5. Rascal Honteux - 11/04/00 01:04

Oui Alain, pas Louis... il est tant que je me couche ;()

4. Champi - 11/04/00 00:46

Ce ne serait pas plutôt Alain St-Ogan ? Sinon, après Topffer, on a eu Christophe, en France. Bon, c'est vrai que lui aussi mettait le texte sous l'image, et que c'était un texte dactylographié, mais c'est un maillon de la chaîne !! Et, un peu plus qu'à titre de curiosité, parce qu'il s'agit vraiment de perles du XIX°s., il ne faut pas oublier MONSIEUR REAC, de Nadar, et L'HISTOIRE DE LA TRES SAINTE RUSSIE, de Gustave Doré. Preuves que les histoires dans des cases juxtaposées ne datent pas d'hier...

3. Rascal - 10/04/00 23:31

Sans oublier Topffer qui dessinait des petits miquets fin 19eme. Et aussi Zig et Puce de Louis Saint-Ogan (1927)
A+

2. Léon - 10/04/00 23:08 - (en réponse à : Good question!)

Les tout premiers auteurs de BD furent, entre autres, Richard F. Outcault avec "The Yellow kid" (1895) et "Buster Brown" (1902), Winsor Mc Cay avec "Little Nemo" (1905), Languereau et Pinchon avec "Bécassine" (1905), Louis Forton avec "Les pieds nickelés" (1908), George Mc Manus avec "Bringing up father" (ou La famille Illico, 1913), Bud Fisher avec "Mutt and Jeff" (1918), Elzie Crisler Segar avec "Thimble Theatre" (1919, une BD qui allait voir apparaître, dix ans plus tard, le personnage de Popeye), Martin M. Branner avec "Winnie Winkle" (ou Bicot, 1920), etc.
Léon °)

1. Galinette - 10/04/00 22:46

J'aimerais savoir quand sont parues les premières BD et qui sont les premiers auteurs ? Merci d'avance.