Article extrait du site yahoo.fr :
L'automobile sort de sa bulle en plein salon
PARIS (AFP) - Les routes imaginaires de l'automobile et de la bande dessinée se croisent le temps du "Mondial" à Paris, avec une exposition thématique qui confronte 40 modèles de tôle avec leur image de papier, à commencer par la Fiat de Gaston Lagaffe, la Dauphine de Gil Jourdan et la 2CV de Boule et Bill.
Quarante cases de BD montrant les héros au volant de leurs modèles (Citroën DS, Simca Océane, Jaguar XK, Facel Véga HK500, etc.) et les 40 voitures de collection correspondantes sont de sortie dans le hall 8 du parc des expositions porte de Versailles, pour cette confrontation historique concoctée avec l'aide du festival de la bande dessinée d'Angoulême.
"L'idée, c'est de poser la voiture devant sa représentation, pour donner l'impression qu'elle sort de l'image, mais aussi de donner le sentiment de rentrer dans la BD, puisqu'il est possible de monter dans ces voitures", explique à l'AFP Laurent Hériou, responsable des expositions historiques du Mondial.
L'automobile et la bande dessinée, "ce sont deux mondes qui se rejoignent dans l'imaginaire", souligne ce fan de bolides et de bulles. Deux univers habités de souvenirs d'enfance qui se rencontrent dans bien des albums, "parce que les dessinateurs sont souvent des amateurs de voitures qu'ils croquent avec talent, même s'ils les représentent beaucoup plus en rouge et jaune qu'elles ne le sont en réalité".
Répartis en quatre catégories - les mythiques, les symboles d'une époque, les voitures de héros et les voitures de course -, les modèles exposés parcourent l'histoire de l'automobile et du neuvième art, illustré autant par des classiques belges que par des mangas, par Franquin que par Bilal.
"De notre plongée dans les albums, nous n'avons sélectionné que les bandes dessinées dans lesquelles l'automobile n'est pas cantonnée au stade de décor. Il a fallu ensuite respecter un équilibre entre les marques et les constructeurs automobiles mais aussi entre les éditeurs de bandes dessinées. Sans oublier de ménager la susceptibilité des auteurs", raconte M. Hériou.
Plus que le choix des images, la recherche des véhicules en trois dimensions a compliqué la tâche des organisateurs. Des musées aux réserves des constructeurs automobiles en passant par les collections privées, ils ont chassé les bolides à tout va.
Non sans mal parfois pour trouver les voitures les plus ressemblantes à leur version BD. Annoncée, la Bentley Blower de l'album "Starter contre les casseurs" de Franquin s'est ainsi révélée introuvable. "Comme ces voitures qui ont gagné les 24 heures du Mans dans les années 1920-1930 appartiennent à des gentlemen-drivers, ils les utilisent à la belle saison et les font désassembler après", selon le responsable des expositions historiques.
Et si le modèle lui-même était disponible, restait encore à mettre la main sur la bonne couleur. Rouge chez Blake et Mortimer, la Triumph Herald existe surtout en vert, bleu ou jaune. L'unique exemplaire rouge en état de présentation a fini par émerger d'un musée britannique. Il est garé pour deux semaines porte de Versailles.
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