Comprendre un scénario

Les 81 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



81. Anton - 13/09/04 12:28 - (en réponse à : Sitcom)
L'auteur a quand même pas mal de liberté. Je crois qu'il faudrait maintenant, pour le bien de l'exercice, rédiger le plan. Beaucoup de choses apparaissent à ce moment-là.

Pour l'intervenant, il faudrait que je me renseigne. Je crois qu'il (ou elle) n'était pas Français(e) — mais du genre à vivre en France depuis un certain temps. C'était un stage en province (genre Marseille ou Nice ??). Il y a un organisme européen qui (c'était il y a deux ou trois ans) en organisait en France et ailleurs.

80. Sitcom - 13/09/04 11:46 - (en réponse à : Anton)
J’avais déjà travaillé sur cet exercice.
Sais-tu si l’intervenant était une femme ?

Pour l’Albatros, je suis assez d’accord avec tes commentaires. 3 personnages suffisent effectivement.
Les 2 autres à mon avis donnent pourtant plus de relief à l’attitude et à la caractérisation du « méchant » = il agit, eux sont passifs car ils sont dépassés par les événements (comme nous le serions probablement aussi.).
Bref cela renforce le côté abject à mon sens.
C’est ma justification de leur présence.

79. Sitcom - 13/09/04 11:35 - (en réponse à : Lien Rag )
Merci pour la première case ! :))

Par ailleurs, tu pourrais juste explicité où ça te pose problème concrètement sinon on parle dans le vide et je suis de ceux qui aiment avoir les mains dans le cambouis.

78. Lien Rag - 13/09/04 10:30 - (en réponse à : Sitcom)
Je viens de lire ton dernier découpage, et il est vrai que la première case est bien.
Par ailleurs tu as rajouté énormément de choses au niveau des interactions entre personnages, et comme tu l'as un peu plaqué sur la trame construite à partir de ton histoire, ça ne marche pas toujours.

77. Anton - 13/09/04 10:16 - (en réponse à : A tous)
Désolé, mais le devoir m'appelle ailleurs. Je ne pourrais guère revenir sur le forum. Je vais donc donner 'la' solution et quelques explications.

Ce que la jeune femme aperçoit en entrant chez l'homme est une cagoule noire. Cela se passe à l'époque victorienne et cette cagoule noire est l'attribut — connu de tous les Anglais — du bourreau de Londres. Le mari de la femme ayant été exécuté par le bourreau le matin même, c'est donc face à lui qu'elle se trouve.

L'exercice consistait ensuite à trouver s'il était possible de raconter l'anecdote de telle manière à ce que le spectateur (stage cinéma) éprouve le même sentiment que la jeune femme. La difficulté, on le pressent, vient du symbole de la cagoule qui n'est plus ressentie aujourd'hui comme autrefois. Implanter l'information revient à vendre son effet tant il est évident qu'elle est donnée pour et uniquement pour la scène. On n'aurait pas la même difficulté avec une soutane dont tout le monde occidental connaît la signification.

L'idée derrière l'exercice de devinette était dans l'esprit du directeur de ce stage, paraît-il, de voir comment ses stagiaires réfléchissaient, de voir ceux qui ne fonctionnaient qu'à l'intuition et ceux qui avaient un esprit un peu plus logique. L'exploration d'une histoire, le repérage des problèmes, l'invention de solutions étaient plus faciles à ceux qui étaient plus systématiques — les intuitifs ayant, par contre, parfois une invention plus débridée.

À lire les posts sur l'histoire de l'albatros, j'ai un peu le sentiment qu'il y a eu ici la conscience d'un problème similaire de crédibilité : à preuve l'utilisation de flash-back pour 'expliquer' ce qui s'était passé. Avec un flash-back on peut montrer ou cacher mais toujours au prix d'une certaine lourdeur et d'une certaine facilité si les scènes ainsi insérées ne sont là que pour expliquer et non pour faire avancer l'action.

J'ai une autre "impression" concernant l'histoire de l'albatros : le processus est beaucoup trop long et beaucoup trop complexe (nombre de personnages, conflits entre eux) pour la chute telle qu'elle nous est présentée : " l’albatros avait un arrière-goût plus… familier…". C'est un gag, il impose son style à l'ensemble du traitement qui me semble ici être trop sérieux. Il y a aussi, je pense, trop de personnages — ce qui impose de passer sous silence leurs réactions par rapport au cannibalisme ; premier interdit dans l'histoire de l'humanité ! Trois personnages me sembleraient suffisants, un récit réduit au strict nécessaire mènerait vers une chute plus éclatante. Elle serait d'autant mieux préparée que nous aurions vu Betty et Andy se "dévorer" de baiser dans la première partie de l'histoire.


Bonne continuation

76. Anton - 12/09/04 22:32 - (en réponse à : Kurtis)
La réponse est oui au deux questions (fonction, époque)

75. Lien Rag - 11/09/04 03:03 - (en réponse à : pas convaincu...)
On va essayer dans l'autre sens, avec une histoire vraie pour une fois (racontée par un ami):
Trois jeunes hommes sont en congé, et nagent dans la piscine de l'un d'entre eux (assez incroyablement, il a à la fois une piscine et une âme, comme la suite le montrera). L'hôte et le narrateur font une longueur, le deuxième invité (dont le narrateur a fait la connaissance le jour même) s'essouffle avant.
Le narrateur demande discrètement à l'hôte comment il se fait que l'autre n'ait pu terminer la longueur.
L'hôte répond alors "c'est parce que la piscine est trop courte".

Pourquoi?

Mes félicitations à qui arrivera à trouver! Moi il a fallu qu'on m'explique...

74. Sitcom - 10/09/04 17:35 - (en réponse à : Sweet Home Alabama...)
Je ne sais pas si je vais dans ton sens Gill, mais pour clarifier mon intention sur ce thread, je dirais que je cherchais à donner des pistes sur des étapes à effectuer pour partir d’une idée d’histoire pour aboutir à un scénario.
Il n’y a pas qu’une méthode mais il faut s’en choisir une qui nous convienne pour structurer son histoire. Que veut-on raconter ?
Les phases du synopsis puis du séquencier pour aboutir au scénario proprement dit me semble partagé par beaucoup de professionnel.
(Pour info, dans l’animation ces phases sont obligatoires et payées, je pense que ce n’est pas pour rien !)
Alors bien sûr, on peut sûrement passer outre pour certains récits (bien que j’en doute profondément mais bon…).
Pour faire une analogie, je dirais qu’on peut effectivement vivre sans philosophie… Mais on vit moins bien ! :)
C’est à chacun de voir ce qui lui convient le mieux par la suite.

Lien : Je pense que c’est dans la phase de la rédaction du scénario que le côté humain apparaît vraiment. (Bill Ted et Bob seront alors changé par les « vrais » personnages dont on aura fait une fiche signalétique bien souvent).
Bon week-end à tous !

73. Gill - 10/09/04 16:43 - (en réponse à : Lien Rag)
C'est normal... (je viens de me relire ;-)
Je disais simplement que raconter correctement une histoire humaine (avec son coeur et ses tripes) passe aussi par l'analyse un peu "mathématique" de sa structure. Sinon on reproduit les erreurs des rédactions de notre enfance.

Et ce n'est pas parce que les prénoms choisis sont de type américain que cette histoire deviendra forcément un "soap opera"... ou un "sitcom" !

72. Kurtis - 10/09/04 15:03 - (en réponse à : Anton)
Est-ce que cet objet permet de connaître le métier ou la fonction de l'homme ?
Est-ce que l'époque ou même la date précise est importante ? ("l'année 1995" ou juste le "20ieme siècle" suffit ?).

71. Anton - 09/09/04 15:33 - (en réponse à : à Alban)
C'est un objet.

70. alban - 09/09/04 12:57
A Anton,
C’est un objet ou le personnage vu à la lumière qui lui donne la certitude ?

69. Lien Rag - 09/09/04 12:49 - (en réponse à : Gill)
pas trés bien, non.

68. un destin grêle - 09/09/04 11:52
les idées c'est de la merde, vous avez pas entendu Christine Angot ?

67. Gill - 09/09/04 10:21 - (en réponse à : Lien Rag)
C'est tout le paradoxe du scénario : il faut à la fois mettre en équation la structure du récit et mettre de l'âme dans les réactions des personnages. Habituellement, on prévoit dès le début certaines séquences qui nous tiennent à coeur et que l'on désire placer dans le récit. Des séquences pleines d'humanité et de chaleur. Et ce n'est qu'une fois le synopsis terminé que l'on peut revenir à un traitement plus humain.
Me suis-je bien fait comprendre ?
Le défaut des scénaristes débutants qui ont quelque chose à raconter, c'est justement de se mettre à fond dans la tête des personnages... sur une trame qui s'avère vite être un peu trop classique et banale.
(Maintenant, ce n'est que mon avis, bien sûr...)

66. Lien Rag - 09/09/04 10:05
J'ai un peu suivi vos pérégrinations scénaristiques, et jusqu'à présent ça marche assez bien pour Andy, Kevin et Bob mais pour faire une BD qui parle d'êtres humains ça me paraît nettement moins convaincant...

65. Anton - 09/09/04 09:15
C'était la base de départ d'un exercice de créativité dans un stage de scénario. Je ne l'ai pas suivi personnellement, mais l'ami qui l'a fait m'en a fait largement profité (pas pu lui échapper !).

Ce que j'en ai retenu, c'est un peu la méthode : QQOQCCP (!!!)

Quoi, qui, où, quand, comment, combien, pourquoi ; à résoudre, pas forcément dans cet ordre.

Mais Sitcom a raison, ce n'est pas la devinette qui compte.

Il pleut. Important, oui, mais pour penser au lieu — le Où de l'histoire. La Réponse est : Londres, Angleterre. Pourquoi ? Parce que l'Angleterre apporte une particularité indispensable au fonctionnement de l'histoire.

Aller, on cherche encore un peu. Qu'est-ce qu'elle a bien pu voir qui la rende si certaine.

64. Sitcom - 09/09/04 05:53 - (en réponse à : Anton - Weremouse )
Hello !

Vous êtes gentils avec vos devinettes mais c’est pas le quizz ici les gars.
Le but de ce thread n’est pas de rechercher juste pour le plaisir des réponses éventuelles à des énigmes posées par un passant.
Non non non.
En tout cas moi, mon but, c’était de montrer les différentes étapes qu’un scénariste pouvait être amené à utiliser ou confronté, à partir du moment où il a son idée de base (l’énigme) et sa finalité (le scénario).
Enfin bref, le côté devinette à la ludo détective c’était un exemple pour faire participer de façon ludique quelques timides forumeurs et juste un exemple d’exercices (parmi pleins d’autres) pour montrer qu’une histoire qu’on a entendu une tonne de fois, hé bien ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît de mettre ça en case.
M’enfin bon on peut poursuivre dessus… Avec toujours dans l’optique d’en faire un scénario.

Qui s’y colle cette fois ? :)

63. weremouse - 08/09/04 21:45
Autant l'histoire de viande d'albatros, je l'avais entendue des tonnes de fois, autant celle-ci m'est inconnue, ce qui pique ma curiosité.

En tout cas, la pluie semble un élément important. L'indice est donné par la pluie, non ?
Je pense à un truc idiot : le type a tué le mari. Juste après son forfait, il s'est mis à pleuvoir des cordes. Comme il a horreur d'être trempé (il est précisé qu'il est propre sur lui, il doit sûrement tenir à le rester), il ne trouve rien de mieux à faire que de prendre le parapluie de sa victime, ayant oublié le sien. Et c'est ce parapluie que la femme reconnaît en rentrant dans son vestibule.

Voilà, voilà... Mais vu ton avertissement, ça semble un peu trop simple...

62. Anton - 08/09/04 17:26
Marrante l'histoire, mais je sais pas si elle marche très bien : encore des intériorités et puis surtout est-ce que le spectateur comprendra assez rapidement qu'ils ont mangé Andy ? Les indices sont là, mais ce ne sont que des indices.

Si vous aimez les histoires à construire à partir d'une énigme, je vous en propose une autre (j'ai une solution, mais il y en a certainement d'autres):

Un ville. Il pleut des cordes. Une femme se réfugie sous une porte-cochère : elle n'a pas de parapluie, elle est trempée jusqu'au os. Un homme arrive, bien de sa personne ; il habite l'immeuble. Voyant la femme, il lui propose de monter chez lui se sécher. L'homme a l'air honnète, elle accepte. Mais à peine est-elle entrée chez lui qu'elle comprend que cet homme est celui qui a tué son mari le matin même.

C'est plus compliqué qu'on ne le pense.

A vous de jouer.

61. Sitcom - 02/09/04 17:15 - (en réponse à : Maybe tonight (Baby i will)...)
J'ai essayé de tenir compte de certaines remarques de chacun, et ça donne donc ceci au final :


Scène 1 : Cimetière du port / ext / soir / hiver.

Plan d’ensemble sur un cimetière.
Plan rapproché sur un groupe de 4 personnes vêtues de noirs. (Betty, Ben Dav et Greg)
Ils sont recueillis sur la tombe d’Andy.
Des mouettes virevoltent dans les airs, au dessus d’eux.


Scène 2 : Restaurant du port / ext / nuit d’hiver.

[Transition à la sauce nemOrtel :) = raccord des 2 scènes par l’intermédiaire des mouettes]
Une mouette s’envole depuis la digue à l’arrivée d’une voiture. (Zoom arrière)
Plan d’ensemble sur le restaurant qui trône devant la jetée du port.
La voiture se gare sur le petit parking.
Nos 4 héros en sortent et se dirigent vers l’entrée du restaurant.
Betty observe, silencieuse, les bateaux accrochés aux bouées.

Scène 3 : [Flash back 1] La digue / ext / jour / hiver.

Nos 4 lascars + Andy courent sur la diguent après les mouettes, une bouteille à la main.
Ils sont saouls, heureux et insouciants.
Ils se font une bataille de boule de neige.
Dav propose de partir en mer de suite sur le bateau du père d’Andy : « L’albatros ».
Pour plaire à sa belle, Andy finit par accepter ce qui ressemble à un défi, malgré une météo peut engageante. (Avis de tempête).
> Confrontation Andy / Dav pour les yeux de la belle Betty.


Scène 4 : [Flash back 1, suite] « L’albatros » / int / jour / hiver.

La fête bat son plein à bord. (= ça rigole, ça picolle…)
Andy et Betty s’embrassent sous le regard jaloux de Dav.
Le vent redouble soudain de violence.
Nos aventuriers sont vite dépassés par l’ampleur du déluge.
C’est la panique et les maladresses se multiplient.
Ben et Greg se trouvent à l’avant pour guider le bateau à travers les récifs menaçant de l’île.
Andy est le seul compétant en matière de navigation, ce qui rend aigri Dav.
Ce dernier, qui tenait la barre jusqu’ici, doit se résoudre à céder sa place à Andy.
Ne voulant pas perdre la face et recevoir d’ordre de son rival, Dav donne un coup brusque vers bâbord (comme pour virer de bord) afin que la baume vienne percuter violemment Andy et le jeter ainsi par-dessus bord.
Mais c’est Betty qui reçoit finalement le coup sur sa nuque en voulant prévenir Andy du danger qui arrivait sur lui.
Assommé par le choc, elle tombe à l’eau.
Andy, n’écoutant que son courage, plonge aussitôt à son secours.

Dav panique et ramène à lui la barre tout en tirant sur la voile ce qui a pour conséquence de retourner le bateau.
Tous se retrouvent à l’eau, au milieu des vagues et des rochers.

Scène 5 : [Flash back 1, suite] L’île / ext / jour / hiver.
Ils rejoignent tous tant bien que mal le rivage de l’île à la nage.
Andy a réussi l’exploit de ramener le corps de betty avec lui…
Sur la plage, on découvre les corps inertes de nos protagonistes, à côté de l’épave échouée.
Après un réveil difficile, nos 4 rescapés transportent Betty dans une grotte de fortune.
Andy enlace Betty inconsciente sous le regard en coin de Dav.
Pendant ce temps, Ben et Greg essayent de retrouver la radio dans l’épave du bateau.
Mais celle-ci est HS.
Ils ramènent avec eux une petite trousse de secours (qui contient les fameuses allumettes suédoises !)
Qu’importe, les secours viendront bientôt à n’en pas douter quand on s’apercevra de leur départ et de leur non retour.
Ce n’est qu’une question d’heures tout au plus.
Il faut cependant se nourrir d’ici leur arrivée… Qui se fait attendre !
Les rancoeurs explosent (entre Andy et Dav)
Greg et Ben stoppent les hostilités en proposant d’aller chercher à manger sur l’île.
Après maintes tentatives, nos 4 apprentis Robinson rentrent bredouille de la pêche.
Alors ils se retournent vers les seuls habitants de l’île : les albatros !
La chasse ne semble pas plus aisée.
Pourtant, en fin de soirée (ou quelques jours plus tard), Betty sort de son coma et est invité à se joindre à eux autour du feu et du festin… (Sic !)
Il manque Andy à l’appel.
Dav annonce qu’il est mort noyé durant la tempête !
Betty pleure. Dav l’enlace pour la consoler sous le regard gêné des 2 autres.


Scène 6 : Restaurant du port / ext / nuit / hiver.

Dav s’approche de la veuve éplorée et l’accompagne, le bras sur son épaule, vers l’entrée du restaurant.
Tous s’assoient autour de la table.
L’ambiance est lourde, pesante et silencieuse.
Des bougies sont disposées sur la table, tels des cierges.
Ils célèbrent ce soir les 1 an de la disparition d’Andy.
Betty a commandé un menu unique : de l’albatros farci !
Les 3 garçons se regardent avec étonnement.
Chacun retarde le moment d’apporter le met à sa bouche.
C’est finalement Betty qui se décide la première.
Tous la fixent mastiquer sa bouchée.


Scène 7 : [Flash back 2] L’île / ext / jour / hiver.

Nos 4 loustics tentent d’attraper un albatros avec un filet de fortune.
Mais c’est un échec : l’oiseau s’est envolé de justesse en y laissant quelques plumes mais en sauvant sa peau.
Ils sont frigorifiés et à bout de force.
L’ambiance du groupe se détériore. Les rancunes éclatent à nouveau au grand jour.
Cette fois, Andy et Dav en viennent aux mains.
La lutte au corps à corps fait rage.
Une silhouette ombrée (Andy) chute depuis la falaise et s’écrase au fond du ravin…


Scène 8 : [Flash back 2, suite] L’île / ext / jour / hiver.

Le repas se passe autour du feu.
Betty mort à pleine dent dans la viande ainsi que Dav.
Les 2 autres ont des mines constipées.


Scène 9 : Restaurant du port / ext / nuit / hiver.

Retour sur la table avec un zoom sur chacun de nos protagonistes silencieux.
En voix off :
Ben : « Tout ça c’est de ta faute Dav avec ton pari ridicule avec Andy ! »
Dav : « Doucement les gars ! Dav était le seul compétant à faire naviguer son bateau ! Lui seul connaissait les risques qu’ils pouvaient nous faire courir en nous embarquant dans cette aventure! Il est le seul responsable de notre sort ! »
Ben : « Mmff ! »
Dav : « Mais je crois qu’il reste toujours le seul à pouvoir nous faire survivre en attendant les secours ! »

Dav sort son cran d’arrêt.
Ben et Greg se regardent, immobiles et muets.
Dav esquisse un rictus.
Betty stoppe sa mastication.
Elle reste immobile un instant, observe ses amis droit dans les yeux puis gerbe dans son assiette sa nourriture ingurgitée.
Elle sort en pleure vers la sortie du restaurant en direction de la digue.
Tandis que Ben et Greg se précipitent au secours de leur amie,
Le maître d’hôtel s’approche de la table et s’adresse à Dav, impassible.
Hotelier : « Tout va bien monsieur ? »

Dav avale une bouché de la volaille d’un geste snob.
Dav : « Ce n’est rien ! Je pense juste que dans notre souvenir sur l’île, l’albatros avait un arrière goût plus… familier je dirais ! »

Nouveau sourire en coin de Dav. Air niais du maître d’hôtel.
Par la fenêtre, on aperçoit nos 3 larrons à genoux sur les pavés de la digue.
Les mouettes virevoltent autour du vomi.

FIN…

60. bzh - 02/09/04 15:32
je viens de tout lire rapidement (j' ai surement loupé qq trucs).

pour quelques soucis de credibilité il me semble que andy ne doit pas mourir des le naufrage.

Aucun lecteur ne pourat croire que 2 ou 3 jours suffise à etre affamé au point de penser à manger de la chaire humaine.

au dela de ce delai (et encore) la decomposition sera tellement avancée que c' est meme pas la peine d' y penser(different si presence de glace mais dans ce cas pourquoi "enterer" son ami dans la glace sice n' est avec une petite idée derriere la tete(pourquoi pas))

la decision de manger andy est collegiale sauf sa copine.Donc les protagonistes sont (si c' est un meurtre) dans un etat proche de la folie(tout à fait credible s' il sont affamé).

on peut donc imaginer des naufragés quasiment a bout de force decidant de partir à la chasse à l' albatros.Seulement il sont tellement faible qu' ils n' arrivent à rien.ET là les vieille rancoeur ainsi que la haine du responsable de la situation peuvent tres facilement degenerer.donc ils sont faible mais andy lui aussi et dans ce cas aucun pb à le tuer surtout dans un acces de sauvagerie(on peut meme imginer qu' ils commence à le manger sur place).

Là retour à la raison (horifiés).Mais ce qui est fait est fait et maintenant il faut aller jusqu' au bout pour survivre.

ils reviennent au campement et la ils mangent avec la copine en lui expliquant que andy est mort pendant la chasse (en tombant d' une falaise dans l' eau par exemple pour expliquer l' absence de corps).

Et là les secours arrivent rapidement d' ou augmentation de la honte et resserement de la chappe de plomb autour du secret

et du coup 1 an plus tard la fille comande de l' albatros en souvenir certe mais aussi pour rendre homage à celui qui est mort en essayant de les nourrir.

59. Sitcom - 02/09/04 14:27 - (en réponse à : Two hearts, one love...)
"en plus le feu comment vont-ils y arriver ?"

Disons qu'il est facile de trouver des allumettes ou un briquet dans une petite trousse étanche sur l'épave. Ou alors à l'ancienne : frottement de cailloux... :)


"muummm il pourrait aussi imaginer un grand orage avec la foudre qui s’abat sur un arbre.
C’est d’ailleurs une autre possibilité qu’il soit tué par la foudre"

Pourquoi pas, mais on tombe dans une forme de passivité et donc une perte dramatique et émotionnelle si ce n'est pas Dav qui tue son rival.
Il faut le mettre en situation pour le caractériser. Les personnages doivent agir au maximum et non subir des deus ex machina si possible.

58. alban - 02/09/04 10:35
La cuisse, l’aile… Ah non y a pas d’aile ! :)
Tu as raison, ce n’est pas facile, mais quand on meure de faim… Faute de grive…

tiens tu vois … en plus le feu comment vont-ils y arriver ?
muummm il pourrait aussi imaginer un grand orage avec la foudre qui s’abat sur un arbre.
C’est d’ailleurs une autre possibilité qu’il soit tué par la foudre …

car il trouvera cela injuste. (C’est facile mais c’est efficace.)
et puis là tu as vraiment toutes les lectrices qui se mettront à la place de betty en pleurant à chaudes larmes …

C’est une version qui se tient, je vais revoir ma copie ! :)
^_________^

57. Sitcom - 01/09/04 18:49 - (en réponse à : alban...)
« mais quelle partie du corps tu vas découper au couteau ? c’est limite dégueu ton truc »

La cuisse, l’aile… Ah non y a pas d’aile ! :)
Tu as raison, ce n’est pas facile, mais quand on meure de faim… Faute de grive…


« Il peut aussi être mort d’épuisement en ayant sauvé betty et l’ayant sauvé de la noyade et nagé avec elle jusqu’à la plage … en plus ça renforce le côté héros et feras pleurer toutes les lectrices »

Oui. Sa mort n’en sera que plus mal ressentie par le lecteur (Aaaaah le pathos !) car il trouvera cela injuste. (C’est facile mais c’est efficace.)


« En plus s’ils arrivent contre les rochers il y a peu de chances de ne pas être fracassé.
Il vaut mieux que le bateau s’échoue et hop ils s’en sortent tous … sauf peut-être Andy qui peut s’être retrouvé accroché à un bout quand le bateau s’est retourné et donc noyé. »

C’est une version qui se tient, je vais revoir ma copie ! :)

56. alban - 01/09/04 18:21 - (en réponse à : et si la lame du couteau est cassée ???? genre ils ont pas de bol)
à Sitcom,
Il n’est pas rare que quelqu’un possède un couteau sur soi, non ? Ca ne me paraît pas a priori extraordinaire d'avoir un opinel ou un couteau suisse (ne serait-ce que pour le tire bouchon ! :)
bon je veux bien mais quelle partie du corps tu vas découper au couteau ? c’est limite dégueu ton truc ;)
Pas pour moi :
Ca veut dire que pendant la somnolence de Betty, ils ont tués Andy de sang froid ?

mais non … il a sauté sur une mine … du coup ils peuvent se faire un bon ragout ;)
Il peut aussi être mort d’épuisement en ayant sauvé betty et l’ayant sauvé de la noyade et nagé avec elle jusqu’à la plage … en plus ça renforce le côté héros et feras pleurer toutes les lectrices ^____^
Pourquoi aucune chance ? Je ne faisais pas le fier je te rassure, mais cela m’est déjà arrivé plusieurs fois par force 8, rafale de 9, alors bon, je vois pas...
ok ça peut arriver de s’en sortir … mais il faut être un très bon bageur et la probabilté qu’ils s’en sortent tous est faible.
En plus s’ils arrivent contre les rochers il y a peu de chances de ne pas être fracassé.
Il vaut mieux que le bateau s’échoue et hop ils s’en sortent tous … sauf peut-être Andy qui peut s’être retrouvé accroché à un bout quand le bateau s’est retourné et donc noyé.
Une vague ne renverse pas un bateau comme ça, il faut quand même y mettre du sien
pourtant Georges clooney il est bien mort dans une vague ;)
je rigole mais pour les ¾ des lecteurs néophytes ils ne verront rien … l’échouage me semble pas mal ….
Merci de ta contribution
^__________^ (*** t’inquiètes pas il ne faut pas prendre au pied de la lettre tout ce que j’écrit ;) ***)

55. Sitcom - 01/09/04 18:06 - (en réponse à : alban...)
« car comment font-ils sans couteau ? »

Il n’est pas rare que quelqu’un possède un couteau sur soi, non ? Ca ne me paraît pas a priori extraordinaire d'avoir un opinel ou un couteau suisse (ne serait-ce que pour le tire bouchon ! :)


« Si c’est elle qui s’est pris la baume dans la figure et qu’on lui explique à son réveil qu’Andy est jamais arrivé sur l’ile ça passe très bien … »

Pas pour moi :
Ca veut dire que pendant la somnolence de Betty, ils ont tués Andy de sang froid ?
Dav en serait capable peut-être (par jalousie, il écarte ainsi son rival), mais les deux autres ne le laisseraient pas faire, ils sont tous potes à la base quand même.
Il y a conflit dans la gestion des persos et leurs motivations. En tant que lecteur, je tiquerais je pense.


« je te rassure s’ils sont tombés dans une mer déchaînée … il n’y a aucune chance qu’ils soient arrivés sur la plage … fin de l’histoire … »

Pourquoi aucune chance ? Je ne faisais pas le fier je te rassure, mais cela m’est déjà arrivé plusieurs fois par force 8, rafale de 9, alors bon, je vois pas...


Scène 4 :
Dav ramène à lui la barre et tire sur la voile ce qui a pour conséquence de faire « désalé » le bateau.
à mon avis c’est pas simple à dessiner … une bonne petite vague c’est plus rapide"

Si j’ai du temps, j'essayerai de faire le découpage de cette scène qui n’est pas forcément simple a priori, mais pas infaisable à dessiner je pense.
Une vague ne renverse pas un bateau comme ça, il faut quand même y mettre du sien : une mauvaise gestion du vent dans la voile par exemple (quand on « souk » trop sur la voile par exemple, il y a alors risque de « désalage », là oui).
Bref faut être un manche quoi ! :)


Scène 5 :
Puis ils essayent de retrouver la radio dans l’épave du bateau.
Celle-ci est HS
sauf que si le bateau s’est fracassé sur les rochers il ne doit pas en rester grand chose.

Exact. C’est pourquoi j’ai écris qu’elle était hors service = fracassé par exemple ! :)

Merci de ta contribution.

54. alban - 01/09/04 16:30
Faut pas écouter candebrelot ( « Andy, considéré comme responsable et l'ont tué après une sympathique chasse à l'homme » ), il a des idées tordues depuis qu’il a décidé de se jeter dans des barbelés électrifiés …
Moi j’aurai vu plutôt :
Ils arrivent sur une île où il y a eu des combats pendant la seconde guerre mondiale (entre japs et amerlocs …) et Andy saute sur une mine … en plus c’est vachement plus simple à bouffer de la charpie car comment font-ils sans couteau ?
;)

Pourquoi pas. Mais à son réveille il faudra bien expliquer l’absence de son piti copain quand même, non ? Ca pose un problème à résoudre.
Si c’est elle qui s’est pris la baume dans la figure et qu’on lui explique à son réveil qu’Andy est jamais arrivé sur l’ile ça passe très bien …

A Sitcom,
Là ils sont nazes d'avoir nagé et lutté contre une mer déchaîné (force 8 ou 9 par exemple).
je te rassure s’ils sont tombés dans une mer déchaînée … il n’y a aucune chance qu’ils soient arrivés sur la plage … fin de l’histoire …

Scène 4 :
Dav ramène à lui la barre et tire sur la voile ce qui a pour conséquence de faire « désalé » le bateau.
à mon avis c’est pas simple à dessiner … une bonne petite vague c’est plus rapide …

Scène 5 :
Puis ils essayent de retrouver la radio dans l’épave du bateau.
Celle-ci est HS

sauf que si le bateau s’est fracassé sur les rochers il ne doit pas en rester grand chose.

Mais sinon c’est bien ^_______^

53. candebrelot - 01/09/04 14:38
« Andy qui meurt et qui trois jours après est découpé pourrait être ce qu'il raconte par la suite »
Houps, j’ai tapé un peu vite et c’est très confus. Je voulais dire que dans la narration on pouvait avoir le début et la fin des explications en ayant l’impression qu’il n’y a pas de manque au niveau de la narration (je sais c’est plus facile à dire qu’à faire). Par exemple : Andy apparaissant comme mort sur la plage puis les autres soucieux de la nourriture et enfin la découpe du corps d’Andy. Tout naturellement le lecteur imagine qu’Andy était mort sur la plage. Ainsi on peut glisser le deuxième flash-back entre Andy comme mort (mais bien vivant) et la découpe de son cadavre.

« L'amie d'Andy pendant ce temps aurait pu être malade avec de la fièvre ignorant ainsi ce qui s'est passé. »
Pourquoi pas. Mais à son réveille il faudra bien expliquer l’absence de son piti copain quand même, non ? Ca pose un problème à résoudre.

Elle perd connaissance dès le naufrage par exemple. Cependant si l’explication est un peu foireuse c’est peut-être aussi bien cela lui permet plus facilement de réaliser la supercherie lorsqu’elle mange de l’albatros. Parce qu’honnêtement une viande en fonction de la préparation peut ne pas avoir le même goût : si on ne connaît pas le bœuf entre du pot-au-feu et un steak c’est pas évident de reconnaître la même bête.

52. Sitcom - 01/09/04 13:02 - (en réponse à : candebrelot )
« Andy qui meurt et qui trois jours après est découpé pourrait être ce qu'il raconte par la suite »
Heu… J’ai rien compris. Ou alors tu veux dire qu’on découvre la scène où il se fait découpé dés le début et hop, on revoit en flash back tout ce qui s’est passé avant, jusqu’à la scène du restau ?
Si c’est ça, oui je pense que ça pourrait marcher, mais son point de vue s’arrête à la scène du restau. Ou bien la voix off d’Andy continu à nous narrer le récit à la manière d’un creep show, tel un fantôme observant la suite et la chute.

« Un deuxième flash-back pourrait nous montrer la réalité soit ils ont tiré à la courte-paille pour savoir celui qui serait mangé »
Ca pourrait être marrant mais peu crédible : personne ne se laisserait faire en pareil situation.

« soit ils se sont ligués contre Andy, considéré comme responsable et l'ont tué après une sympathique chasse à l'homme »
Oui là il y a un vrai enjeu et des obstacles.

« L'amie d'Andy pendant ce temps aurait pu être malade avec de la fièvre ignorant ainsi ce qui s'est passé. »
Pourquoi pas. Mais à son réveille il faudra bien expliquer l’absence de son piti copain quand même, non ? Ca pose un problème à résoudre.

« Et pour rendre toute cette agitation encore plus vaine on peut utiliser le coup éculé des secours tout proche genre de l'autre coté de l'ile il y a un phare, une station météo, scientifique etc. »
Oui j’aime assez l’idée. Ca renforcerait l’animosité qu’il pourrait y avoir entre ce salaud de Dav et les 2 autres compagnons qui suivent car un peu lâche, mais qui n’en pensent pas moins. Cette fois ils seraient dégoûtés de lui

51. candebrelot - 01/09/04 10:27
On pourrait mettre un peu de piment : Andy qui meurt et qui trois jours après est découpé pourrait être ce qu'il raconte par la suite ou ce qui est suggéré par les images dans un premier flash-back. Un deuxième flash-back pourrait nous montrer la réalité soit ils ont tiré à la courte-paille pour savoir celui qui serait mangé soit ils se sont ligués contre Andy, considéré comme responsable et l'ont tué après une sympathique chasse à l'homme. L'amie d'Andy pendant ce temps aurait pu être malade avec de la fièvre ignorant ainsi ce qui s'est passé.
Et pour rendre toute cette agitation encore plus vaine on peut utiliser le coup éculé des secours tout proche genre de l'autre coté de l'ile il y a un phare, une station météo, scientifique etc.

50. Sitcom - 01/09/04 02:04 - (en réponse à : ygorre )
Pas de soucis ! Je te donne entièrement raison de pinailler sur les détails qui te semblent peu probants.
C'est le but de cete étape ici : pointer des actions ou des détails encore flous.
Si je dois argumenter, c'est que je devrais expliciter et décomposer plus sur cette scène pour bien accentuer l'effet voulu afin que cela coule de source pour le lecteur par la suite.
Bon au dodo maintenant ! A +

49. ygorre - 01/09/04 01:53
lol,
bon ok,je m'incline!

48. Sitcom - 01/09/04 01:37 - (en réponse à : ygorre )
Bin non ! :)
Là ils sont nazes d'avoir nagé et lutté contre une mer déchaîné (force 8 ou 9 par exemple). Ce sont les dernières vagues qui les repoussent sur le sable et les laissent choir tandis que la marée redescent par la suite.
Personnellement, cela m'est déjà arrivée plusieurs fois de devoir nager depuis un bateau en rade jusqu'à la plage (j'suis issus d'une famille de marin). Bin je peux te dire qu'arrivé, je restais sur le sable allongé et immobile de longues minutes car épuisé.
Bon, je ne me suis pas endormi mais leur aventure et plus rude car ils n'ont pas mon expérience ni ma résistance ces marins d'eau douce ! :)
Bref, rien de bizarre au final en vérité.

47. ygorre - 01/09/04 01:11
Non, ils nagent jusqu'au rivage et, épuisés, ils tombent de sommeil sur le sable.

c se que je me disais aussi,mais sa me parait tout autant bizarre,ils doivent bien leurs rester assez de force pour faire quelque mettre?

46. Sitcom - 31/08/04 21:10 - (en réponse à : ygorre )
"si tu t'endors dans l'eau y'a peu de change pour que t'arrive jusqu'au rivage!"

Non, ils nagent jusqu'au rivage et, épuisés, ils tombent de sommeil sur le sable.
Quand au nom "l'Albatros" moi j'aime bien les petits clin d'oeil. C'est subjectif...

45. ygorre - 31/08/04 21:05
deux petites remarque,
sa fait un peu lourd de mettre "l'albatros" comme nom du bateau.
et je n'ai jamais compris cette histoire de nauffraagé qui se réveille sur la plage,si tu t'endors dans l'eau y'a peu de change pour que t'arrive jusqu'au rivage!

44. Sitcom - 31/08/04 20:53 - (en réponse à : Titre : )
Bon bin pour me distraire, j'ai fait un premier jet de séquencier que je vous livre maintenant :
Il est rapide mais je crois que tous les moments forts y sont.
Quelques remarques ?


Scène 1 : Cimetière du port / ext / soir.

Plan d’ensemble sur un cimetière.
Plan rapproché sur un groupe de 4 personnes vêtues de noirs. (Betty, Ben Dav et Greg)
Ils sont recueillis sur la tombe d’Andy.
Des mouettes virevoltent dans les airs.


Scène 2 : Restaurant du port / ext / nuit.

Une mouette s’envole depuis la digue à l’arrivée d’une voiture. (Zoom arrière)
Plan d’ensemble sur le restaurant qui trône devant la jeté du port.
La voiture se gare sur le petit parking.
Nos 4 héros en sortent et se dirigent vers l’entrée du restaurant.
Betty observe, silencieuse, les bateaux accrochés aux bouées.

Scène 3 : [Flash back 1] La digue / ext / jour.

Nos 4 lascars + Andy courent sur la diguent après les mouettes, une bouteille à la main.
Ils sont saouls et insouciants.
Dav propose de partir en mer de suite sur le bateau du père d’Andy : « L’albatros ».
Pour plaire à sa belle, Andy finit par accepter ce qui ressemble à un défi, malgré une météo peut engageante. (Avis de tempête).


Scène 4 : [Flash back 1, suite] « L’albatros » / int / jour.

La fête bat son plein à bord.
Andy et Betty s’embrassent sous le regard jaloux de Dav.
Le vent redouble soudain de violence.
Nos aventuriers sont pris de court.
C’est la panique et les maladresses se multiplient.
Dav, qui tient la barre, donne un coup brusque vers bâbord (comme pour virer de bord) au moment où Andy se trouve justement debout pour observer les récifs menaçant d’une île voisine.
La baume percute alors violemment la nuque d’Andy qui s’effondre aussitôt sur le sol.
Dav ramène à lui la barre et tire sur la voile ce qui a pour conséquence de faire « désalé » le bateau.
Tous se retrouvent à l’eau, au milieu des vagues et des rochers.
Ils rejoignent tant bien que mal le rivage de l’île à la nage
Dav tentent de ramener le corps d’Andy avec lui…


Scène 5 : [Flash back 1, suite] L’île / ext / jour.

Sur la plage, on découvre les corps inertes de nos protagonistes.
Après un réveille difficile, nos 4 rescapés doivent se rendre à l’évidence qu’Andy est mort noyé.
Dav enlace Betty en pleure tandis que Ben et Greg emmène plus loin le corps d’Andy.
Puis ils essayent de retrouver la radio dans l’épave du bateau.
Celle-ci est HS.
Qu’importe, les secours viendront bientôt à n’en pas douter quand on s’apercevra de leur départ et de leur non retour. Ce n’est qu’une question d’heures tout au plus.
Il faut cependant se nourrir d’ici leur arrivée.
Nos apprentis Robinson rentrent bredouille de la pêche.
Alors ils se retournent vers les seuls habitants de l’île : les albatros !
La chasse ne semble pas plus aisée.
Pourtant en fin de soirée, Betty est invité à se joindre à eux autour du feu et du festin… (Sic !)


Scène 6 : Restaurant du port / int / nuit.

Dav s’approche de la veuve éplorée et l’accompagne vers l’entrée du restaurant.
Tous s’assoient autour de la table.
L’ambiance est lourde, pesante et silencieuse.
Des bougies sont posées sur la table, tels des cierges.
Ils célèbrent ce soir les 1 an de la disparition d’Andy.
Betty a commandé un menu unique : de l’albatros farci !
Les 3 garçons se regardent avec étonnement.
Chacun retarde le moment d’apporter le met à sa bouche.
C’est finalement Betty qui se décide la première.
Tous la regardent mastiquer sa bouchée.


Scène 7 : [Flash back 2] L’île / ext / jour.

Dav, Greg et Ben tentent d’attraper un albatros avec un filet de fortune.
Mais c’est un échec : l’oiseau s’est envolé de justesse en y laissant quelques plumes mais en sauvant sa peau.
Dav enrage. Les 2 autres sont à bout de force.
L’ambiance du groupe se détériore. Les rancunes éclatent au grand jour.
Ben : « Tout ça c’est de ta faute Dav avec ton pari ridicule avec Andy ! »
Dav : « Doucement les gars ! Dav était le seul compétant à faire naviguer son bateau ! Lui seul connaissait les risques qu’ils pouvaient nous faire courir en nous embarquant dans cette aventure! Il est le seul responsable de notre sort ! »
Ben : « Mmff ! »
Dav : « Mais je crois qu’il reste toujours le seul à pouvoir nous faire survivre en attendant les secours ! »
Dav sort son cran d’arrêt.
Ben et Greg se regardent, immobiles et muets.
Dav esquisse un rictus.


Scène 8 : [Flash back 2, suite] L’île / ext / jour.

Le repas se passe autour du feu.
Betty mort à pleine dent dans la viande ainsi que dav.
Les 2 autres ont des mines constipés.


Scène 9 : Restaurant du port / int / nuit.

Betty stoppe sa mastication.
Elle reste immobile un instant, observe ses amis droit dans les yeux puis gerbe dans son assiette sa nourriture ingurgitée.
Elle sort en pleure vers la sortie du restaurant en direction de la digue.
Tandis que Ben et Greg se précipitent au secours de leur amie,
Le maître d’hôtel s’approche de la table et s’adresse à Dav, impassible.
Hotelier : « Il y a un problème monsieur ? »

Dav avale une bouché de la volaille d’un geste snob.
Dav : « Ce n’est rien ! Je pense juste que dans notre souvenir sur l’île, l’albatros avait un arrière goût plus… familier je dirais ! »

Rictus de Dav. Air niais du maître d’hôtel.
Par la fenêtre, on aperçoit nos 3 larrons à genoux sur les pavés de la digue.
Les mouettes virevoltent autour du vomi.(Beurk !)

FIN…

43. Kurtis - 24/08/04 13:57 - (en réponse à : nemortel)
C'est tout à fait ce genre d'effet de transition que j'avais en tête pour les flash back, enfin je voyais un truc plus graphique (cf. "The Watchmen" qui en est truffé).
Ton idée de jouer sur la sensation de goût est bien plus subtile.
J'ai pas d'exemple comme ça où cela aurait déjà été fait... heu à part la madeleine de Proust.

42. Bert74 - 23/08/04 14:26 - (en réponse à : neMortel)
C'est vrai que c'est sympa, ce truc, je crois que le film où je l'ai vu le plus utilisé, c'est Highlander (le 1). Mais le mode de narration et l'histoire s'y prétaient vraiment bien, et d'ailleurs ils le réutilisaient dans la série aussi.

41. nemOrtel - 22/08/04 19:20 - (en réponse à : sitcom)
Une astuce scénaristique que j'aime bien et qui passerait avec ce scénar ci, c'est d'utiliser un plan de transition. Qu'est-ce à dire? Il s'agit d'opérer subtilement un glissement d'un temps, d'un lieu, ou des deux à un(d') autre(s) en focalisant l'image sur un point précis commun au deux lieux/époques, même s'il existe quelques différences minimes. Un exemple efficace, car cela marche aussi au ciné, c'est à la fin du premier film "Retour vers le futur". Quand Marty retourne dans son présent, en 1985, on voit Doc Brown qui revient sur la route, et là la caméra se tourne vers l'horloge en panne. Deux secondes plus tard, on est surpris par l'apparition d'un hélico. Le réal a (très) astucieusement réussi à retourner son astuce contre nous, nous prouvant par ce petit tour que nous nous étions laissées prendre par l'histoire, bien que fantastique. Et l'hélico nous fait l'effet du claquement de doigt de l'hypnotiseur qui nous réveille, pour nous dire que si nous dormions, ça n'est pas tant de sa volonté que de la notre (ou plus précisément de notre volonté de ne plus avoir de volonté)! Bref, on glisse plus facilement, et l'esprit accepte mieux la transition de trente ans, plus dure à avaler avec un joli effet lumineux.
Ici, on pourrait utiliser le sens du goût pour effectuer cette transition. En effet, lorsque nous nous concentrons sur l'un de nos sens, nous occultons les autres pour augmenter l'accuité de celui en cours, comme lorque l'on écoute de la musique. Imaginons la scène façon BD : derrière la table du restau, une grande baie vitrée, avec vue sur les falaises. L'héroine tourne le dos à la mer, attitude symbolique de son rejet de cet univers à cause de la tragédie. Image de départ : la table, vue d'une assiette vide (implication du lecteur par son absence symbolisée : les absents ont tjs tort). De chaque côté, les amis. D'un côté ceux qui culpabilisent, mal à l'aise, regardant ailleurs, nerveux. De l'autre, ceux qui ont eu l'idée de manger son mec : faussement à l'aise, mais un peu raides car se sentant en danger. A chaque bouchée, zoom d'une assiette, on élimine deux convives du plan, ce qui correspond à sa la montée de sa concentration sur la nourriture. Après deux bouchée, elle pose sa fourchette, seule à l'image. Elle ferme les yeux.
Pendant toute la planche, derrière elle tournent des mouettes dans le ciel, passant et repassant à travers sa tête.
La dernière case montre uniquement son visage qui se crispe, dérangé par le goût étrange, et le ciel derrière, lourd.
Les mouettes tournent toujours.

40. Gill - 19/08/04 18:23 - (en réponse à : Kurtis)
Hum... Je m'apercois que je n'ai fait que répéter ce que tu disais, en fin de compte... Bref.

"En ce qui me concerne, en tant que lecteur/spectateur, c'est cet écart à la norme (à "une" norme devrait-on dire)(...)qui produit des choses intéressantes"
Ce que je voulais dire, moi, c'est que lorsqu'il y a trop d'écarts à cette norme, comme dans certaines oeuvres d'avant-garde un peu pompeuses, on n'y trouve finalement d'autre plaisir que celui de se dire qu'on est en train de regarder quelque chose auquel le vulgum peplum n'y comprendrait rien... Nous non plus d'ailleurs : ce ne sont que nos fantasmes portés par les idées évoquées dans l'oeuvre que l'on y trouve... et pas vraiment ceux de l'auteur (à supposer qu'il y en ait et qu'il n'y ait pas duperie) !

Bref, fuir systématiquement la norme est extrêmement facile : il suffit de faire réagir des acteurs de manières bizarres et aléatoires, dans un monde onirique avec un rythme inhabituel... et on a une histoire hors-norme !!! Bravoooo ! ;-D

39. alban - 19/08/04 18:09
ARGHHHHH … il ne faut pas m’attirer dans des sujets pareils … bon je repars du post de Gill …

1) Fin : "J'ai bouffé mon ami sans le savoir !"
1) Intro : "On va manger de l'albatros"
1) Suspense : Le repas. "Va t-elle s'apercevoir que ce n'est pas le même goût que le soi-disant albatros qu'on lui a servi dans l'île ?" Comment faire durer ce suspense ? En utilisant la technique du flash-back pendant tout le durée de l'apéritif, puis du hors d'oeuvre, avant le plat de résistance.

Il y a plusieurs chutes possibles, remarquez... Tous les éléments sont interchangeables. Mais le coté plaisant du récit, le suspense, va forcément changer de nature. C'est ça qui va, à mon sens, nous permettre de choisir l'une ou l'autre des possibilités.

Là on est dans le classique du classique … on va donner tous les éléments au lecteur au fur et à mesure … la tension doit monter durant tout le repas car la fin est tragique.
Les Flash Black doivent être heureux pour accentuer la tension des protagonistes du diner.
Généralement les dessinateurs utilisent le noir pour faire du flash-back … là j’inverserai pour accentuer sur les protagonistes. Il faut que l’on voit le visage des 3 amis en gros plan qui doivent commencer à suer à partir de la commande du repas…


2) Fin : "Et si on goûtait de nouveau à de l'albatros ?"
2) Intro : "On n'a plus rien à manger : on bouffe not'copain !"
2) Suspense : L'île. Préserver coûte que coûte l'innocence et la santé mentale de l'amie pendant tout le déroulement de l'histoire dans l'île. Le repas n'est que suggéré à la fin. Pas de Flash-back.

Là ce qui peut être très très fort c’est de finir par la copine qui prend une bouchée d’albatros à la fin. Si cela a été bien amené, le lecteur n’a pas besoin de la scène où elle vomit … car c’est lui qui va vomir… il faut qu’il comprenne qu’elle va être dégoûtée… ça veut dire aussi que le lecteur va apprendre à l’avant dernière page qu’ils ont mangé le copain et pas de l’albatros !

3) Fin : "Tant pis, on le bouffe !"
3) Intro : "Et si on goûtait de nouveau à de l'albatros ?"
3) Suspense : Flash-back. Pendant tout le début du repas, on sent la gêne grandissante des amis sans en connaître la nature, car on ne sait pas qu'il y a eu un mort... On ne le découvre qu'à la toute dernière extrémité : juste après que l'amie vient d'avaler son premier morceau d'albatros !

là l’idée ne me branche pas trop car finalement le lecteur n’est pas « dégouté » pour l’amie … on n’est pas dans un mode de frayeur graduelle … il faut que la fin soit sur le dégout de manger de l’albatros …

4) Fin : "Et oui ! Tu as mangé de ma chair !" (façon creep-show : 2 fantômes discutent)
4) Intro : "Je suis morte ? Mais pourquoi ? Je ne me souviens plus de rien…"
4) Suspense : Flash-back. Le fantôme lui fait retrouver la mémoire petit à petit : l'île, le repas, la différence de goût entre ce qu'elle avait mangé et l'albatros, et… la crise cardiaque qui a suivi !

là on bascule dans le sur-naturel … je sais pas moi j’y aurai plutôt mis des fantômes sur un chandelier ;)

38. Gill - 19/08/04 18:05 - (en réponse à : Kurtis)
Hu hu ! Prendre le contre-pied d'une norme, c'est quand même se référer à la norme ! ;-)

Mais ça ne change rien : l'idée de génie de départ est ce "moment-clef original" que j'évoquais et dont tu cites un exemple chez Hitchcock. La suite, après tout, et avec tout le respect qu'on doit à ce grand bonhomme, ce n'est, somme toute, qu'une course-poursuite comme les autres, entre un méchant et sa victime...

Ce qui est intéressant, par contre, c'est la façon qu'a eu l'auteur de raconter cette course-poursuite compte tenu des éléments de départ : il se place volontairement dans une position originale et il développe le récit à partir de tout ça. D'autres l'auraient peut-être fait aussi bien... S'ILS AVAIENT EU LA BONNE IDEE DE DEPART ! Car il suffit, dès lors, de se laisser porter par le déroulement logique d'une telle course-poursuite jusqu'au dénouement prévu qui nous mène à la scène suivante. Scène, qui est elle-même un autre moment-clef...

(Bon... quand je dis "il suffit de se laisser porter" il faut entendre : "quand on sait développer avec Art le cours d'une récit", tout de même !)

37. Kurtis - 19/08/04 17:02 - (en réponse à : Gill)
Ceci étant dit, je suis persuadé que la plupart des gens ont besoin d'un minimum de repère connus et attendus pour apprécier un récit. Les histoires trop "d'avant-garde", celles qui s'éloignent radicalement des schémas narratifs traditionnels ont tendance à déstabiliser.

En ce qui me concerne, en tant que lecteur/spectateur, c'est cet écart à la norme (à "une" norme devrait-on dire), écart maitrisé, parfois même en référence ouverte à la norme (un second degré donc) qui produit des choses intéressantes.

Un exemple, pour rester avec Hitchcock :
Dans "La mort aux trousses", Cary Grant va à un rendez-vous pas clair, en plein cagnard, sur une route déserte au milieu des champs.
Hitchcock expliquait qu'il avait construit cette scène en référence inverse aux scènes classiques du polar noir : une ruelle, la nuit, sous la pluie, où la tension s'installe d'elle-même et le danger semble pouvoir surgir de partout.
Dans cette scène, le génie d'Hitchcock est de trouver de nouvelles solutions, dans des conditions a priori défavorables, pour créer cette tension et faire surgir le danger.
La scène de l'avion sulfateur est maintenant devenue est grand classique, presque une autre norme...

36. Gill - 18/08/04 19:50 - (en réponse à : Kurtis)
Je note quand même qu'en fonction du procédé narratif adopté, il y a des aménagements à faire sur l'histoire elle-même.
Ce qui nous amène à la question cosmologique suivante : une histoire peut-elle exister en dehors de tout procédé narratif associé. Autrement dit, les contraintes liées à un procédé narratif n'influent-elles pas sur le récit lui-même ?
Mais dans ce cas, n'y a t-il pas le risque de faire des choses très normées en se laissant contraindre ainsi ?"

C'est amusant ! Je n'avais pas lu cette intervention avant de rédiger mon post, mais j'ai l'impression de prouver que tu as parfaitement raison :
Dans une nouvelle, le schéma narratif est simple. On peut donc la démonter assez facilement et en faire l'analyse : or, il semblerait que les contraintes construisent d'elles-même le récit suivant un nombre de traitements possibles très limités (en tenant compte de nos habitudes culturelles de narration : un japonnais trouverait peut-être des développements inattendus pour nous !). Dans une nouvelle, c'est donc la chute qui conditionne principalement le récit. La réponse à ta question pourrait donc être : plus, la chute est originale, moins le développement sera "normé"... même si notre culture nous pousse à retrouver sans cesse les mêmes rails.

Dans une histoire plus longue, en revanche, on a forcément plusieurs moments-clefs à placer, certains conditionnés par les éléments précédents, d'autres totalement arbitraires et portés par l'imagination et l'envie du scénariste : la quantité de développements possibles devient dès lors exponentielle. Mais on retombe quand même sur le problème que tu soulèves : les passages d'un moment clef à un autre risquent de suivre des schémas narratifs "traditionnels".

Ceci étant dit, je suis persuadé que la plupart des gens ont besoin d'un minimum de repère connus et attendus pour apprécier un récit. Les histoires trop "d'avant-garde", celles qui s'éloignent radicalement des schémas narratifs traditionnels ont tendance à déstabiliser. C'est donc finalement une bonne chose que l'auteur puisse se laisser porter par l'enchaînement naturel des développements inter-moments-clefs ! Non ?

35. Gill - 18/08/04 19:19
Je ne suis pas intervenu jusqu'à présent parce que le thème choisi ne m'attirait pas vraiment, bien que le sujet de ce topic me passionne. Mais une fois le débat lancé, je rongeais trop mon frein. Alors… "la meilleure façon de supprimer une envie est d'y succomber"! (PS : je ne tiens pas compte de ce qui a été dit. Je reprends tout à zéro...)

Autre précepte : "le plus compliqué des problèmes n'est qu'une suite de petits problèmes mineurs". Occupons-nous uniquement des éléments de base :
- Cette histoire fonctionne comme une nouvelle : l'intérêt principal est donc la chute.
- Une nouvelle, c'est un genre littéraire qui ne s'embarrasse pas de détails : on démarre donc souvent sur les chapeaux de roues. Aussi, l'introduction doit être simple, claire, nette.
- Enfin, le développement doit nous mettre sur des charbons ardents jusqu'à la libération finale.

1) Fin : "J'ai bouffé mon ami sans le savoir !"
1) Intro : "On va manger de l'albatros"
1) Suspense : Le repas. "Va t-elle s'apercevoir que ce n'est pas le même goût que le soi-disant albatros qu'on lui a servi dans l'île ?" Comment faire durer ce suspense ? En utilisant la technique du flash-back pendant tout le durée de l'apéritif, puis du hors d'oeuvre, avant le plat de résistance.

Il y a plusieurs chutes possibles, remarquez... Tous les éléments sont interchangeables. Mais le coté plaisant du récit, le suspense, va forcément changer de nature. C'est ça qui va, à mon sens, nous permettre de choisir l'une ou l'autre des possibilités.

2) Fin : "Et si on goûtait de nouveau à de l'albatros ?"
2) Intro : "On n'a plus rien à manger : on bouffe not'copain !"
2) Suspense : L'île. Préserver coûte que coûte l'innocence et la santé mentale de l'amie pendant tout le déroulement de l'histoire dans l'île. Le repas n'est que suggéré à la fin. Pas de Flash-back.

3) Fin : "Tant pis, on le bouffe !"
3) Intro : "Et si on goûtait de nouveau à de l'albatros ?"
3) Suspense : Flash-back. Pendant tout le début du repas, on sent la gêne grandissante des amis sans en connaître la nature, car on ne sait pas qu'il y a eu un mort... On ne le découvre qu'à la toute dernière extrémité : juste après que l'amie vient d'avaler son premier morceau d'albatros !

(j'ai épuisé les trois fin possibles, car trois éléments clefs à placer… mais on peut en trouver de nouveaux !)

4) Fin : "Et oui ! Tu as mangé de ma chair !" (façon creep-show : 2 fantômes discutent)
4) Intro : "Je suis morte ? Mais pourquoi ? Je ne me souviens plus de rien…"
4) Suspense : Flash-back. Le fantôme lui fait retrouver la mémoire petit à petit : l'île, le repas, la différence de goût entre ce qu'elle avait mangé et l'albatros, et… la crise cardiaque qui a suivi !

Allez ! On se la fait dans un autre ordre, pour bien comprendre (et on met la chute à la fin, pour changer) :

1) Intro : "On va manger de l'albatros"
2) Intro : "On n'a plus rien à manger : on bouffe not'copain !"
3) Intro : "Et si on goûtait de nouveau à de l'albatros ?"
4) Intro : "Je suis morte ? Mais pourquoi ? Je ne me souviens plus de rien…"

1) Suspense : Le repas. "Va t-elle s'apercevoir que ce n'est pas le même goût que le soi-disant albatros qu'on lui a servi dans l'île ?" Comment faire durer ce suspense ? En utilisant la technique du flash-back pendant tout le durée de l'apéritif, puis du hors d'oeuvre, avant le plat de résistance.
2) Suspense : L'île. Préserver coûte que coûte l'innocence et la santé mentale de l'amie pendant tout le déroulement de l'histoire dans l'île. Le repas n'est que suggéré à la fin. Pas de Flash-back.
3) Suspense : Flash-back. Pendant tout le début du repas, on sent la gêne grandissante des amis sans en connaître la nature, car on ne sait pas qu'il y a eu un mort... On ne le découvre qu'à la toute dernière extrémité : juste après que l'amie vient d'avaler son premier morceau d'albatros !
4) Suspense : Flash-back. Le fantôme lui fait retrouver la mémoire petit à petit : l'île, le repas, la différence de goût entre ce qu'elle avait mangé et l'albatros, et… la crise cardiaque qui a suivi !

1) Fin : "J'ai bouffé mon ami sans le savoir !"
2) Fin : "Et si on goûtait de nouveau à de l'albatros ?"
3) Fin : "Tant pis, on le bouffe !"
4) Fin : "Et oui ! Tu as mangé de ma chair !" (façon creep-show : 2 fantômes discutent)

Qu'est-ce qu'on remarque ?

- Qu'il y a 2 intros identiques mais que les 4 fins sont différentes. La raison : obnubilé par les chutes, j'ai oublié une intro possible : "J'ai bouffé mon ami sans le savoir !". Le problème, dans ce cas, c'est que le suspense n'est plus possible : on n'a qu'une explication faite à posteriori d'un élément déclamé trop tôt. Et quelle chute choisir ? Elle a déjà eu lieu au début !

- Mais là où c'est vraiment intéressant, c'est dans la diversité des suspenses ! Pour faire le lien entre la chute et l'intro, on a été obligé de trouver les développements les mieux adaptés : ils sont donc très différents les uns des autres et constituent le véritable cœur du récit ! La chute n'étant en fait que l'outil indispensable à la construction de cette histoire, l'alibi, en quelque sorte…

Alors ? Quel développement préférez-vous ?

34. Kurtis - 18/08/04 18:16 - (en réponse à : Lui)
Oui, ce serait encore une autre intention.
Je note quand même qu'en fonction du procédé narratif adopté, il y a des aménagements à faire sur l'histoire elle-même.
Ce qui nous amène à la question cosmologique suivante : une histoire peut-elle exister en dehors de tout procédé narratif associé. Autrement dit, les contraintes liées à un procédé narratif n'influent-elles pas sur le récit lui-même ?
Mais dans ce cas, n'y a t-il pas le risque de faire des choses très normées en se laissant contraindre ainsi ?
(je sais, je frise le procédé du "j'expose mes idées sous le couvert de poser des questions" :-))

33. Lui - 18/08/04 16:58
Il y a encore une solution (a mon avis assez casse-gueule) c'est de donner tous les points de vue des personnages alors qu'ils ne se recoupent pas totalement.
Au public de faire le tri.
Le ressort porte moins sur le suspens que sur la curiosité intellectuelle du spectateur qui va essayer de recoller les morceaux.

(Exemple : Rashomon)

32. Kurtis - 18/08/04 14:58
celle du gars qui veut s’évader de prison et qui se retrouve dans le cercueil 6 pieds sous terre avec le type qui doit venir le délivrer… Aaaaaargh ! L’horreur.

rahh ! oui, je m'en rappelle aussi de celui-là. Et tu as certainement raison pour l'autre, il doit s'agir de sa femme. C'était une vraie mine d'or cette série.



 


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