Mainstream contre grand public

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18. toine - 09/04/01 09:50
Le succès de Marius et Jeannette, comme tous les succès populaires de ce type sont inexplicable, il n'y a pas d'air du temps qui compte. Personne n'a la recette du succès (heureusement d'ailleurs). Marius est le 8ième film de Guédiguian (qui en a fait deux après) et ils expriment tous ces mêmes idées et aucun des autres n'a été un tel succès. Pareil pour Lanfeust, Tarquin sortait de plusieurs bides et le premier tome a eu une sortie confidentielle, pareil pour XIII qui n'a vraiment décollé qu'à partir du tome 3. Le succès n'est pas une science pure.

Pour revenir au sujet : mainstream, indé, grand public, populaire, élitiste c'est juste des mots pour essayer de classifier et de se classifier. L'homme aime bien les boîtes parce que c'est plus facile pour savoir où il est (et pis le marketing peut justifier ses honoraires) et pis le gars de la boîte d'à côté, ben c'est un nul qui n'a rien compris o)))))).

à la prochaine
toine

17. Fabrys - 07/04/01 11:14
Qu'est-ce que tu entends pas "meanstream" ? Tu vas pas nous créer un néologisme anglophone en plus ?! Déjà que les anglicismes mal utilisés nous pourrissent la vie.
Excuse-moi, mais, il a été démontré ici qu'on ne peut pas vraiment associer mainstream à grand public ou à produit commercial.
Tu dis, par exemple, que Marius et Jeannette n'est pas mainstream (ça me gonfle d'utilise ce terme). Pour moi, il l'est complètement. Les inquiètudes de beaucoup d'entre nous sont : le travail (l'argent par extension) et l'amour. Donc Marius et Jeannette était vraiment dans l'air du temps (c'est plus jolie que mainstream).

16. BB - 06/04/01 17:56 - (en réponse à : Mainstream)
"Mainstream" est un terme nord-américain qui deffinit tout support culturel (Films, livres, disques) destinés à être vendu au plus grand nombre. Cela signifie que l'objet en question bénéficiera d'un budget conséquent, en terme de production et de communication marketing. Le contenu étant censé plaire au public le plus large possible, il est conçu en fonction de critères strictes et restrictifs. "Titanic" en est un exemple des plus marquant (signalons que tous les rôles principaux ont été choisis en fonction de leurs popularités potentielles auprès d'une frange de public déterminé).
Un film, un livre ou un disque qui a du succès n'est donc pas forcément "mainstream": Exemple français? "Marius et Jeannette", + d'un million d'entrées sur du bouche à oreille.
Inversement, des films "meanstream" peuvent se prendrent des bides monumentaux (je pense à certains Schwarzy par ex.), mais c'est plus rare.
Le problème dans ces grosses productions à budget démultiplié? La liberté de création, évidemment.Une question qui devrait toucher chaque créateur potentiel, quelque soit le support d'expression. La BD est assez épargnée par ce phénomène de par son coût de réalisation relativement faible, même si les critères de sélection purement mercantiles y sont bien sûr une réalité.

15. Fabrys - 06/04/01 17:41 - (en réponse à : Woops,)
Zabalou était plus rapide encore pour définir mainstream...

14. Fabrys - 06/04/01 17:39 - (en réponse à : Désolé pm)
pourtant, j'ai mis du temps à le pondre mon texte ;)

13. pm - 06/04/01 17:38
Rappel:Mainstream veut dire courant principal, pas nécessairement grand public.

12. Fabrys - 06/04/01 17:38 - (en réponse à : J'aime les expressions à 2 francs et six sous)
Euh... mainstream, ça veut dire "courant dominant".
Je n'ai donc rien compris à ce qui s'est dit auparavant.
Je rejoins Rascal. DC et Marvel ont été qualifié d'être dans le mainstream pour la bonne et simple raison que ce sont les deux principaux éditeurs chez les Ricains et que leur production guide plus ou moins celle d'éditeurs plus modestes, obligés de s'aligner sur les courants créés par les grands. Image s'est rajouté à ce duo après l'avoir suivi et s'en détache en même temps. Cet éditeur a réussi à créer son propre courant, plus violent et gore que les autres.
Un exemple : les deux premiers tomes de Sillage sont plutôt dans la lignée des space opéra (grosses flottes, alliance, concentration sur un personnage exceptionnel, etc.), le 3e est plus dans le courant steam punk (technologie avancée basée sur la vapeur, comme quoi ils sont un peu cons à l'Aérospatiale avec leurs moteurs qui marchent même pas à la flotte) qui est très en vogue aux Etats-unis et, bien avant cela, au Japon (Akira Toriyama est l'un des précurseurs du genre). J'ajoute que la technologie développée dans le 3e tome de Sillage est cohérente avec l'histoire, ce qui est rare dans le genre.
Je me suis un peu paumé là...
Ce que je voulais dire, c'est qu'une fois de plus les Français utilisent un terme qu'ils ne comprennent pas pour définir une notion qui leur échappe. Comment qualifier les auteurs à succès ? Bô, ils sont mainstream ! - ... ??- ouais, euh, comme il a dit, ils sont meigne string.
Pour moi, "à la mode", "en vogue" ça ne fait pas si plouc ni si intello que ça.
Enfin, dans le genre des expressions qui refoulent du gausier bien fort, y a tout de même "ça l'fait" . En entendant ça, je me souviens avec nostalgie de l'armée et de sa plus mémorable expression : "qui va bien" (expression invariable).
Exemple : va chercher le papier qui va bien (sous entendu, celui dont on a besoin ou qui est approprié).
Mais on ne dit pas : "tu as cherché le papier qui ne va pas bien"
On dit : "tu n'as pas cherché le papier qui va bien"
Il y a aussi : "lui, c'est le mec qui va bien". Ne comprenez pas qu'il est en bonne santé, c'est simplement un type sur lequel on peut compter. Dommage qu'il ait un cancer.

11. zabalou - 06/04/01 17:30 - (en réponse à : zabalou@caramail.com)
Mainstream ne s'emploie que pour les comics et caractérise les courants dominants.

A 'DC' et 'Marvel' je rajouterai 'Image'.

'Spawn' est un comics Mainstream par exemple.

10. Monsieur Pad - 06/04/01 17:28
Bravo pour le texte de Thierry Cailleteau! Merci! J'aime bien voir l'elite se faire remettre a sa place. Rien que pour ca, j'ai envie de lire le dernier Aquablue tiens! (je ne l'ai pas encore!) A part ca, dire que les editions Delcourt est "grand public", ca me fait assez rigoler : demandez aux gens dans la rue s'ils connaissent Dargaud, Dupuis ou Glenat vous aurez une reponse souvent affirmative. Pour Delcourt, ca m'etonnerait bien... Contrairement a ce qu'en disent certains, a de rares exceptions pres, je pense que la BD est toujours tres marginale malheureusement.

9. Thierry - 06/04/01 16:57 - (en réponse à : pas Cailleteau)
Arretez-moi si je dis une sonnerie, mais la premiere fois que j'ai entendu le mot "mainstream", c'etait a propos de Philip K Dick, auteur de Blade Runner... On qualifiait de "mainstream" ses romans non SF, comme "Confession d'un Barjo" (pour qui a lu ce roman, ou un des autres qu'il a ecrit dans ce style, vous conviendrez que c'est vachement moins grand public que ses roamns SF ;o)). J'avais cru comprendre alors que, du moins en litterature, "mainstream" faisait plutot reference des ouvrages traitant de la realite contemporaine (s'interressant plutot aux conditions de vie du grand public qu'a ses gouts).
A+

8. Thierry Cailleteau - 06/04/01 16:24
"Cela dit je continuerai a employer le terme "mainstream" pour parler comics dans la logique de la culture locale."
Pour moi, c'est effectivement le seul cas où l'emploi du mot mainstream peut se justifier.

En ce qui concerne la BD européenne, ce mot est surtout employé par des gens dont les choix sont plus proches de la production des "petits" éditeurs, et qui l'utilisent à tort et à travers pour bien marquer la singularité de leurs préférences, et leur appartenance à une élite minoritaire et éclairée, par opposition à une "populace" dont ils méprisent les goûts.
La BD étant une culture populaire, elle est forcément "mainstream" dans sa globalité, "indés" y compris !
Du côté des éditeurs et des auteurs qualifiés de "mainstream", on rigole bien de cette appellation, et on souhaite à tout le monde d'avoir du succès, car chaque album qui conquiert son public amène de nouveaux lecteurs à toute la bande dessinée.
En France, l'emploi du mot "mainstream" est généralement péjoratif, et prétexte à une forme d'exclusion culturelle que je trouve intolérable.
Evidemment, employer "mainstream" à la place de "grand public", ça vous donne l'air intelligent et informé, et c'est pourquoi on n'est pas près de se débarraser de ce regrettable tic de langage.

Dommage pour tout le monde...

7. Rascal - 06/04/01 03:37
Le mainstream etant un terme anglophone il est relie a la realite culturelle du pays ou il est ne. je n'ai pas de dico ethymologique sous le bras mais je mettrais mon billet que le terme soit ne aux USA. Ici, donc (aux USA) il se rapporte a la "culture de masse" a des produits (livres, films et autres) cree pour un public large et dans le respect de certaines conventions morales et artistiques, parfois tres resptrictives. Pour ce qui est de la BD US, en gros, le mainstream recouvre toute la production des 2 gros editeurs DC et Marvel qui publient le gros des titre a "Super-Heros." Et cela par opposition aux label independant comme Fantagraphics, Drawn and Quarterly, le defunt Kitchen Sink ou les plus petits labels comme Aardvark-Vanaheim (Cerebus), El Capitan (Stray Bullets), Cartoon Books (Bone) etc... qui n'appartiennent qu'a eux-memes et ne dependent pas de multinationales comme Warner Bros.
Le probleme du terme c'est qu'il est difficile d'en connaitre les frontiere exacte. Le "Comics Journal", la bible de la production "non mainstream" US, considere que tout ce qui vient de Marvel ou DC est mainstream par definition, ce qui porte a confusion si on considere des publication comme "Sandman" ou d'autres titres de DC/Vertigo (sous label DC.) Le tout ce complique encore plus si on considere l'editeur Image (techniquement independant) mais qui produit 90% de comics totalement maintream dans leur contenu. Meme probleme pour Dark Horse, editeur independant qui publie Star Wars, Buffy Vampire Slayer et Sin City et Hellboy et un fleuron du comics inde comme Usagi Yojimbo. Le Comics Journal a d'ailleurs longuement debattu pour decider si Hellboy est mainstream ou non, y'en a qu'on du temps a perdre. Donc la relation entre l'editeur et la definition du mainstream atteind vite des limites.
Ce qui est amusant c'est que bon nombre des BDs europeennes publiees par les gros editeurs et donc entrant le reseaux de distribution "mainstream" sont consideres comme "non-mainstream" aux USA par leur contenu... tout cela est fortement teinte par la culture locale.
Cependant, on peut dire que le plus souvent le "non-mainstream" est marginalise par de faible moyen de distribution et un public beaucoup plus restrein.
Quant a trouver un mot francais pour remplacer le terme anglais, je trouve "Grand Public" qui peut partager un connotation negative comme son cousin anglais "mainstream." Cela dit je continuerai a employer le terme "mainstream" pour parler comics dans la logique de la culture locale.

6. Georges B. - 05/04/01 17:06 - (en réponse à : Yeah)
Sweeeet home Alabama, where the sky is always bluuuue...
That's meanstream man!

5. Da Pimp to da Boum - 05/04/01 17:01
What the hell you talkin' 'bout?

4. pm - 05/04/01 13:14
En fait le terme Mainstream n'est acceptable qu'à la condition d ene le considérer que comme un truc d'éditeur.Dargaud, Dupuis, Soleil, Casterman, Delcourt, Glénat sont Mainstream, alors que l'association, Cornélius,PMJ,Rackham,... sont de la bd indépendante.Bref mainstream s'oppose à indé(donc quand slalom sort chez l'association c'est indé, quand il ressort chez Dargaud c'est mainstream.Ce n'est donc qu'une commodité de langage, qui globalement il est vrai recouvre des choix esthétiques.

3. Boum - 05/04/01 12:39
Pirlouit, L'espace francophone souffre malheureusement d'une américanophilie incurable doublée d'une paresse qui l'invite à ne pas se casser la tête pour trouver le terme juste. Alors voilà que tous parlent franglais.

2. marcel - 05/04/01 11:37
Et le merchandising autour des blockbusters, vous en pensez quoi ? ; )

1. Pirlouit - 05/04/01 11:33
Je ne comprend pas trop ce que ce terme mainstream veut dire dans certains forums et je trouve ça un comble d'utiliser un terme anglophone que beaucoup de monde ne comprend pas et qui je crois veut simplement dire grand public.
Quelqu'un peut il donner des précisions et expliquer pourquoi , sinon par snobisme mal placé, one ne peut pas utiliser un terme francophone ?
Je vous remercie d'éclairer ma pauvre lanterne.



 


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