Combien gagne un dessinateur ?

Les 42 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



42. Zelig - 16/04/99 09:59 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Pour les Humanos, c'est www.humano.com. Tu as une adresse électronique où adresser tes courriers. Une toute petite remarque sur les impôts : en France, nous avons deux chances formidables. La première, c'est une TVA sur le livre très faible. La seconde, c'est la loi sur le prix unique du livre qui a permis, contrairement par exemple aux Etats Unis où les libraires ont totalement disparu, de conserver un système de distribution de proximité. Ne nous plaignons pas, donc.

41. slyfox - 16/04/99 05:23 - (en réponse à : slyfox96@hotmail.com)
Je m'écarte du sujet mais,... comment fait-on pour se faire connaître et "accepter" des éditeurs? Surtout si on est du Québec et que le marché de la BD fonctionne surtout en Europe? On s'exile ou quoi!!!? J'ai toujours rêvé d'être un dessinateur de BD professionnel mais jamais je n'ai tenté l'expérience de visiter les éditeurs tel que humanos par exemple (qui correspond plus à mon style "science-fiction" que je dessine)...il faut dire que l'atlantique nous sépare...mais internet nous rapproche! Y-a-t-il des adresses internets à contacter pour cela (éditeur)??? Merci de me répondre!

40. J-C - 15/04/99 21:26 - (en réponse à : Grand Argentier)
je ne vais pas faire un cours, mais la TVA deductible c'est la TVA que le libraire paye sur ses achats (par exemple sur sa facture de telephone) et qui est effectivement deductible. la TVA de 5,5% que les acheteurs lambda que nous sommes payont lorsque nous achetons une bd n'appartient pas au libraire, il ne fait que la collecter pour le compte de l'etat. elle ne tombe donc pas dans sa poche.
At'chao !

39. Groumpf - 15/04/99 20:07 - (en réponse à : Finance aussi)
Je crois plutôt que la TVA est déductible et que c'est uniquement le consommateur final, à savoir le lecteur, qui la supporte. Enfin moi c'que j'en dis...

38. J-C - 15/04/99 19:38 - (en réponse à : finance)
petit bemol, la totalite de se que touche le libraire ne va pas dans sa poche. une partie 5,5% va dans la poche de l'etat, c'est la TVA. quand a la marge du libraire elle depend du volume qu'il fait avec tel ou tel distributeur, cela peut aller de 25 a 37-40% du prix hors taxe. marge avec laquelle il doit payer ses employes, son loyer ses impots et autre frais de fonctionement.
At'chao !

37. Zelig - 15/04/99 17:35 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
En France, c'est tout à fait différent, prix unique du livre oblige. L'argent va donc dans la poche du magasin, qui l'a acheté au distributeur qui lui même l'achète à l'éditeur, règlant une facture basée sur la mise en place (les livres mis en rayon). Le reste est stocké en attente de réassort, à la demande des magasins.

36. Pata - 15/04/99 15:14
en partie oui merci. Ce que je voudrais savoir aussi, c'est où va l'argent que je donne à la caissière. En totalité dans les caisses du magasin qui avait lui-même acheté la BD à l'éditeur, par l'intermédiaire du distributeur ? En partie dans les caisses du magasin, en partie dans celles du distributeur et en partie dans celles de l'éditeur ? Je sais bien qu'au final chacun aura sa part, c'est l'enchainement des paiements qui m'intéresse. Le libraire achète-t-il la BD pour me la revendre ou bien accepte-t-il que le distributeur la mette en présentation chez lui, afin de prendre sa comm sur la vente ? Je me souviens avoir discuté un jour avec un vigile d'un grand magasin parisien (pas de pub) qui me disait que les prix des lasers incluaient le nombre de vols de lasers dans le-dit magasin. J'en avais déduit que le magasin était propriétaire du laser, donc qu'il l'avait acheté pour me le revendre ensuite. Est-ce la même chose pour la BD ?

35. Zelig - 15/04/99 13:37 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
La chaîne est la suivante : l'éditeur décide de ses sorties, seul, qu'il présente à son distributeur (à ses représentants), qui peut être interne ou externe, en tâchant de les convaincre d'en mettre en place (chez les libraires) le plus possible. Il faut savoir que l'équilibre est très délicat. En effet les libraires ont en France la faculté de retourner à l'éditeur (à qui appartiennent les livres, quoi qu'il arrive. Le distributeur n'est qu'un intermédiaire, qui les stocke, les distribue et les diffuse) les albums invendus. Trop de mise en place : les retours (dont la gestion coûte de l'argent) sont nombreux et l'affaire est mauvaise. Pas assez, il y a risque de rupture et libraires comme lecteurs vont être fachés.
Ca te va, comme explication ?

34. Pata - 15/04/99 11:28
re-merci Fufu, tu es décidemment mon Sauveur... ;o) J'aurais une petite question un peu en annexe de "combien gagne un dessinateur" mais qui gravite autour de tout ça quand même. C'est "comment se déroule une vente de BDs ?" Je m'explique. Je sais que des représentants des maisons d'éditions viennent visiter les vendeurs (appelés "distributeurs" dans le milieu professionnel ce me semble, non ?) pour savoir s'ils sont intéressés par telle ou telle BD. Une fois l'accord passé sur les titres, sur le volume pour chacun d'eux, etc... comment cela se passe-t-il ? Le distributeur achète les BDs à l'éditeur et empoche ensuite l'argent de la vente au public, au risque de se retrouver avec un gros stock d'invendus et un trou dans la compta ? Ou alors l'éditeur "prête-t-il" les BDs et le distributeur lui reverse la part éditeur de ce qui est vendu ? Ou est-ce encore autre chose ? A+ Pata

33. Signé Fufu à Pata - 14/04/99 20:04
Ne t'en fais pas, je transfert nos messages ici.

32. Pata - 14/04/99 18:39
flûte diantre fichtre la malepeste, me serais-je fourvoyé dans mes forums ?

31. Pata - 14/04/99 18:38
merci Fufu. C'est vrai que j'avais entendu parler de cette "politique du pire" qui visait à faire refuser l'innomable pour faire passer l'insupportable. C'est de bonne guerre je trouve. Peut-on considérer que certains éditeurs sont plus "permissifs" que d'autres ? Je pense notamment à Zenda, à Fluide dans une certaine mesure (même si ça reste du comique, Soeur Marie Thérèse touche un des grands points sensibles de masse, la religion), Dargaud un peu (je pense à Fatum qui met en scène une sorte de Largo Winch en culotte courte et qui n'hésite pas à mettre dans le même lit une blonde incendiaire et un gamin de 12 ans, après avoir montré l'assassinat de sa soeur par sa propre mère...), etc... Y a-t-il un choix délibéré de certains éditeurs de se positionner sur certains créneaux dits "sensibles" ou "dérangeants", en sachant bien que même s'il y a un public, celui-ci sera plus restreint que pour une BD plus... conventionnelle je dirais.

30. Alex - 14/04/99 07:48
Un dessinateur que nous avons rencontrés et qui fait une série relativement connue , humoristique de chez Dupuis (voyez ce que je veux dire, je préfèrre ne pas citer de nom), BD sympa mais pas le gros HIT (genre les femmes en blanc mais ce n'est pas celle-là), nous a déclaré vivre bien de la BD.
Il travaille une demi-journée par jour et vit de ses albums plus vente de tous les anciens numéros.
Donc à partir du moment où une série est un peu connue, j'imagine que il y a moyen d'en vivre.

29. Fred - 13/04/99 20:10
Combien gagne un dessinateur? Je peux vous dire que personnellement, je ne gagne pas grand chose, etant donne que personne n'a encore accepte de publier mes travaux. Et je suis loin d'etre une exception. Mais bon mon papa ne s'appellait pas Will non plus. Par contre ce qui est marrant, c'est de voir comment sont payes les dessinateurs de presse...

28. eric2 - 12/04/99 19:14
Combien gagne un dessinateur ? La réponse en dernière page du dernier Spirou, entièrement réalisé par BERCO ... ses tarif détaillés sont juste indicatifs ;-DD

27. Pata - 12/04/99 19:06
AAaah, Puckwoodgenie, de la série Les lutins, celle-là aussi je l'ai. C'est vrai qu'ils sont bien les scénars de Dubois. Il n'y en a bien eu que 2 des Pixies ? C'est marrant, je croyais, dans ma naïveté de lecteur, qu'un scénario était entièrement écrit avant d'être envoyé à un dessinateur. Je vois que j'étais bien loin du compte... Arrive-t-il qu'un dessinateur change de façon VRAIMENT conséquente le cours d'une histoire ? Pata

26. Robert - 12/04/99 17:28
Ah, je suis bien content que Zelig se joigne à la discussion, car il est plutôt bien placé pour parler de la BD à son stade embryonnaire... En ce qui concerne la part du dessinateur et du scénariste dans le produit final, c'est vrai que c'est assez difficile à départager. C'est un constant souc-à-la-corde. Au début des Pixies, j'essayais d'illustrer exactement ce qu'il y avait dans le scénario, et le résultat était plutôt rigide. Je n'y prenais pas vraiment de plaisir non plus. Puis je me suis mis à changer la mise en scène pour offrir un visuel plus riche, mais sans nuire à la trame. Puis au fil des planches, l'histoire de base s'en est trouvée améliorée, car j'ai pu arrondir les coins d'un scénario parfois incertain. Car n'oubliez pas qu'un scénariste est aussi un humain, et qu'en tant que créateur, il peut aussi ployer sous le doûte. Mais toujours est-il que lorsque je me suis mis à introduire mes propres éléments de mise en scène, la réponse de l'éditeur et du scénariste fut immédiate: ils adoraient! Ils ont dit "davantage! Oui! Continue dans ce sens!", et c'est à ce moment là que la série a vraiment pris son envol. La manière dont procédions sur les Pixies, c'est que Pierre Dubois m'envoyait le scénario par tranches de 5 ou 6 pages. C'était écris comme une pièce de théâtre, avec un minimum d'indications pour l'action. Aucun découpage. Je crayonnais le tout, puis j'en envoyais une copie à l'éditeur pour les révisions orthographiques, puis une copie à Pierre, pour qu'il puisse écrire la suite, qui souvent changeait, car mes dessins l'incitaient parfois à modifier son histoire. Tout ça se faisait dans la plus grande excitation. En règle générale, je ne touchais jamais aux dialogues. Il m'arrivait toutefois de rajouter des onomatopées pour insulfer un peu de vie aux personnages, mais comme je ne connaissais pas la suite, je ne voulais rien modifier à la trame apparente de l'histoire. Quand je découpais les dernières planches et que ça semblait trop long, je faisais des suggestions pour compresser et je demandais l'avis de Pierre avant de me commettre. Mais tous les auteurs ne fonctionnent pas de cette façon. J'ai vu les scénarios que Bardet envoyait à Elie Klimos, et tout était découpé de façon méticuleuse! Je serais incapable de travailler dans ces conditions. Pour ce qui est de savoir aussi tout ce que le dessinateur apporte à une série, il suffit seulement d'imaginer ce que deviendrait un même scénario dessiné par plusieurs auteurs différents! Le résultat serait assez intéressant...et ça arrive plus souvent que vous pourriez l'imaginer! Quand je suis allé visiter Pierre Dubois à Rennes, il y a plusieurs années, il était en train de faire traduire le scénario de "Saskia des Vagues", car un dessinateur Hollandais était supposé l'illustrer... Quelques années après qu'est-ce qu'on voit? La même histoire, mais illustrée par Lucien Rollin! Pierre m'avait aussi raconté une histoire qui se passait chez les indiens, avec un moulin, et il m'a demandé si ça m'intéresserait de la dessiner quand il aurait trouvé un éditeur pour la série... Cette histoire c'était "Puckwoodgenie", et c'est Duval qui l'a finalement dessinée! Pata, les Pixies n'étaient pas un cycle et nous aurions publié de nouveaux titres tant que la série aurait marché.

25. Zelig - 12/04/99 16:34 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
C'est très variable. Ca dépend du dessinateur, du scénariste, des rapports entre le dessinateur et le scénariste, de leur méthode de travail. Jodo, dont je connais très bien les méthodes, court d'un extrême à l'autre : pour le Lama Blanc, il racontait les histoires à Georges Bess qui prenait appui sur ces "séances" pour construire ses pages, ses dialogues, etc. Pour Gimenez, il écrit un scénario très complet, totalement dialogué, pré-découpé, avec description précise du décor, de la mise en page... que Gimenez suit ou pas, c'est selon. De Groot dessine carrément ses story board... que Turk suit ou pas, c'est selon. Le plus souvent, le découpage est l'affaire du dessinateur, en relation plus ou moins étroite avec le scénariste. Ca peut d'ailleurs créer des conflits. Quoi qu'il en soit, le dessinateur n'est jamais (chez nous et pour ce que j'en sais) un simple exécutant qui se contente de mettre en image un scénario sur lequel il n'aurait rien à dire ou à changer.

24. Pata - 12/04/99 15:56
Je vois. Dans le sens où il pourrait dire "j'ai pas envie de dessiner ça" ou a contrario "ça aurait plus de force si je dessinais comme ça. Il faudrait donc modifier ce passage"... Le dessinateur a-t-il une part importante dans le découpage des pages (en cases je veux dire) ? Pata

23. Zelig - 12/04/99 14:49 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Non, non, je parlais du scénario : tu comprends bien qu'entre le scénario écrit et l'album, il y a eu évolution et que la part du dessinateur dans cette évolution peut être très importante.

22. Pata - 12/04/99 13:38
Houlàààà, je viens de me rendre compte que j'avais écrit répartitionnement, alors que notre si belle langue met à notre disposition un mot aussi simple que répartition. Mais où avais-je donc la tête ? Bon, c'est décidé, ce soir je me couche tôt. Vers 1h. Pour en revenir à la discussion, qu'entends-tu par "il est souvent impossible de déterminer la part du dessinateur dans le résultat final." Dans le dessin lui-même ? (au cas où un encreur puis un coloriste seraient passés derrière le dessinateur) Dans la BD dans son ensemble ?

21. Zelig - 12/04/99 13:30 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Ta deuxième hypothèse est la bonne : un scénario, même bon, est plus rapide à écrire qu'un album à dessiner. Un dessinateur va en moyenne passer un an sur un album, exclusivement. Un scénariste peut plus facilement diversifier ses histoires, ses séries et ses activités. Autre élément à prendre en compte : un scénario est l'oeuvre d'un scénariste mais il est souvent impossible de déterminer la part du dessinateur dans le résultat final.

20. Pata - 12/04/99 13:14
Waouh... merci aussi. Je suis étonné par le répartitionnement 2/3 - 1/3 entre le dessinateur et le scénariste. Faut-il y comprendre qu'il est plus facile de vendre une BD avec un bon dessin et un mauvais scénario que l'inverse ? Ou alors faut-il y voir une compensation au fait qu'un scénariste peut écrire plusieurs histoires en parallèle là où un dessinateur ne pourra généralement s'occuper que d'une seule BD ? Pata

19. Zelig - 12/04/99 13:08 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Quelques précisions très concrètes, tirées du cas des Humanos mais qui, pour l'essentiel, valent pour l'ensemble des éditeurs franco-belges. Les auteurs d'un album touchent de 8 à 12% de droits (sauf exceptions supérieures, rares), selon la quantité d'albums vendus (par paliers. Par exemple 8 pour les 5000 premiers exemplaires, 10 jusqu'au second seuil, 12 ensuite). Ce pourcentage est réparti entre les différents intervenants, dessinateur(s) et scénariste(s). Dans le cas de figure le plus courant, 1 dessinateur, 1 scénariste, la répartition est généralement de deux tiers, un tiers. Sur ces droits, les auteurs touchent des avances, le plus souvent récupérables sur les droits globaux (les ventes) mais parfois aussi sur les droits dérivés ou les droits presse (prépublications par exemple). Ces avances (qui peuvent être, pour les jeunes auteurs ou les premiers albums en particulier, supérieures aux droits prévisibles) sont censées aider les auteurs à vivre pendant le temps de leur création. Les coloristes sont généralement (ça commence à changer) payés au forfait, comme les lettreurs ou les maquettistes. Quand il y avait prépublication dans des journaux d'éditeur (type Métal Hurlant ou (A Suivre)), les auteurs étaient payés en prix de page, prix brut non récupérable. Avec la disparition de ces journaux, ces prix de page sont en train de totalement disparaître (sauf exceptions, encore une fois). Les avances (payées à la page, dans la majeure partie des cas) vont en moyenne, pour un dessinateur, de 1500 FF à 3500/4000 FF. Elles peuvent être, pour les plus connus, supérieures. Elles changent selon qu'il livre en noir et blanc ou en couleur. Le montant de ces avances n'est pas dû au hasard, il est le fruit d'un calcul basé sur les ventes prévues et la hauteur des droits. Une précision : si les droits d'auteurs s'avèrent insuffisants pour "rembourser" ces avances, lesdites avances restent bien entendues acquises à l'auteur.

18. Pata - 12/04/99 11:02
Merci pour tout ça Robert, c'est pas fréquent un auteur qui parle aussi ouvertement de ses revenus. Juste une petite question à propos de Pixies et après je t'embête plus, promis : c'était prévu en combien d'albums au début ? Amicalement -- Pata

17. Robert - 09/04/99 18:25 - (en réponse à : à Pata)
Je ne peux avancer de chiffres exacts, car mes contrats sont entreposés dans des boîtes et que ma mémoire vaut ce qu'elle vaut, mais il s'agissait d'avances sur droits. Pas de montant fixe donc. Le principe est que l'on te verse tes 45 000 francs au fur et à mesure de la réalisation de l'album, puis une fois que celui-ci se retrouve sur les tablettes du libraires, tu touches environ 3.5% du prix de la couverture (le pourcentage dépend du nombre d'individus qui ont collaboré à l'album, je pense que le maximum est de 8% si tu travailles tout seul). Enfin, je dis "tu touches", mais en fait tu ne touches rien. Ce qui arrive, c'est que les éditeurs comptabilisent tous ces 3.5% et les déduisent des 45 000 Francs qu'ils t'ont déjà versé. Quand les 45 000 Francs sont "remboursés", c'est là que tu commences à toucher de l'argent neuf sur ton album. C'est ça qu'on appelle des "droits d'auteurs". Mais quand tu réalises le deuxième tome, tout le manège est à recommencer. Pour vraiment vivre de la BD, il faut que tes deux ou trois premiers tomes connaissent des tirages successifs, alors que tu continues à en produire de nouveaux. C'est là qu'on voit qu'il y a beaucoup d'appelés et pas beaucoup d'élus... Mais ce qui peut donner un coup de main au remboursement des avances sur droits, c'est la prépublication en magazine, où le journal paie un montant fixe par planche qu'on déduiera des 45 000 Francs. Dans le cas des Mangas et des Comics US publiés en Europe, je crois qu'il s'agît d'un montant fixe versé à l'éditeur d'origine, qui en général n'est pas trop élevé, alors ils peuvent se permettre d'inonder le marcher sans perdre d'argent, car c'est toujours plus risqué de s'essayer avec un auteur-maison.

16. Pata - 09/04/99 12:42 - (en réponse à : A Robert)
Pour en revenir au sujet premier de ce forum et pour parler concret, prenons un exemple au hasard : Pixies. Cette BD coutait en gros en France 80 frcs. Tu disais plus bas avoir touché 10000 $ canadiens (soit à la louche entre 44000 et 46000 francs si je ne m'abuse) par album. S'agissait-il d'un prix forfaitaire par album, par page ou alors un pourcentage sur le nombre vendus ? Un mixage ? Pata

15. Pata - 09/04/99 11:56
Quels deux tomes ? J'en ai qu'un moi, qui doit s'appeler l'Arche de Tanhatée si je me souviens bien... Il est sorti quand le second ? Merci pour l'info en tout cas. Pata PS : sortir une intégrale ne signifie pas que la série est finie. Voir pour cela Aquablue, La Quête de l'Oiseau du Temps et autre Balade au bout du monde...

14. Olivier_U - 09/04/99 10:13
Soleil vient de sortir une integrale du "Chant de etoiles". En regardant de plus pres, il n'y a seulement les 2 tomes qui etaient sortis a l'epoque !!! Super Integrale !!! Donc je pense que pata tu t'es fait avoir ... moi aussi :)))

13. Arnaud H. - 08/04/99 23:23
Euh, c'est gentil, mais pourquoi ?!?

12. Robert - 08/04/99 23:14
Arnaud, tu pues des pieds, remet ta casquette.

11. Pata - 08/04/99 18:08 - (en réponse à : dépité)
donc y aura jamais de suite à Pixies. Et meeeerdeuuuuuuu... Merci pour la réponse Robert, et bonne continuation. A bientôt dans un thème de ces forums. Pata

10. Arnaud H. - 08/04/99 17:42
Allez, vous voyez ce que ca donne de flatter le Robert ? Il se fait mousser et nous pond un pavé sur lui !

9. Robert - 08/04/99 17:07
Pata me lèche et moi je lèche Arnaud. Comme ça tout le monde sera bien propre! Pour les Pixies, j'ai déjà expliqué les raisons de la disparition de la série dans le "BDQuébec 6 ou 7"... Grosso modo, c'est parce que Glénat ont anéanti leur collection jeunesse, avec toutes les séries (inachevées) qu'elle comportait (Glénat ont voulu jouer dans les plates-bandes de Dupuis et du Lombard et ils se sont cassés la gueule...). C'est vraiment pas par choix, car je m'amusais pas mal et mon dessin s'améliorait de jour en jour. C'est con toute cette histoire, car je suis sûr que ça aurait fini par marcher, étant donné qu'il n'y avait pas d'équivalent sur le marché, et que j'avais la tête pleine de bonnes idées qui attendaient de sortir. Sans compter que les albums scénarisés par Pierre Dubois se vendent plutôt bien. Mais bon, il y a pas mal d'eau qui a coulé sous les ponts depuis ce temps là et j'ai parcouru un bon boût de chemin depuis. Mais un retour à la BD n'est pas exclu, en dépit de toutes les abracadabrances que je lis sur ce forum. Je le trouve important ce sujet, car il fait ressortir les conditions de travail des auteurs et ce sont ces mêmes conditions qui souvent, expliquent le résultat de ce que vous tenez entre les mains. Il y a une histoire derrière chaque histoire, et souvent elle explique bien des choses. On pourrait aussi créer le sujet: "Combien ne gagne pas un dessinateur", en référence aux dessins que les auteurs réalisent gratuitement, en courtoisie, et qu'on s'empresse de vendre à prix fort, tandis que nos valeureux barbouilleurs ne savent même pas comment ils feront pour payer leur loyer du mois suivant . Ça manque décidément d'auteur sur ce forum.

8. Pata - 08/04/99 14:36
de la lèche, de la lèche, c'est vite dit... ;oP Disons qu'ayant acheté les deux premiers tomes et vu que l'histoire n'est pas finie (enfin, j'ai l'impression qu'elle ne l'est pas moi), j'aimerais bien savoir si je me suis fait avoir ou non. Et ne me répondez pas "on ne se fait jamais avoir si on trouve du plaisir à lire, même si ça reste inachevé", parce que moi, ça me laisserait quand même un petit goût amer. Déjà que Thanéros s'est arrêtée (suite au dêcés du dessinateur, je vous l'accorde...) et que je n'arrive pas à avoir de renseignements sur Horde et Le chant des étoiles... Je veux juste savoir moâââââ, c'est tout quoi... <;o)) Pata, limite impatient maintenant qu'il a retrouvé le coupable

7. Arnaud H. - 08/04/99 13:24
Waah, Pata fait de la lèche à Robert ! ... Décidemment, il faudrait que j'aille voir cette bédé.

6. Pata - 08/04/99 13:11 - (en réponse à : A Robert)
Pixies ? Chez Glénat ??? Dis Robert, j'ai actuellement deux tomes chez moi et il me semble que l'histoire n'est pas finie... Le troisième est sorti et je l'ai loupé ou il est en construction ou la série a été annulée ou vous changez d'éditeur ou ... mais je vais m'arrêter là pour l'instant. Merci de bien vouloir répondre parce que j'aime bien cette BD et j'attends la suite depuis pas mal de temps maintenant. Amicalement Pata

5. totoche - 30/03/99 19:18
Le seuil de rentabilite doit etre d'un bon paquet d'albums (10-15 et reedites de surcroit) pour certainement pouvoir commencer a vivre entre les nouveaux albums, et il faut certainement savoir jongler pour ne pas etre tous les week-end parti a dedicacer. Ca doit etre quand meme plus simple maintenant quand on a du succes parce que les gros tirages doivent etre tres remunerateurs, et assez vite. je pense par exemple - c'est pas une attaque du tout ! - a Binet qui doit etre effectivement assez tranquille sur ce plan. Ceci dit, tu crois vraiment Robert que c'est les locomotives qui permettent de tirer les wagons, finalement, il y a eu pas mal de nouveaux editeurs qui semble tenir le coup ces 10 dernieres annees, uniquement avec les albums de plus, et sans trop de dessinateurs connus au depart, alors tous ces gens ne dessinnent ni editent Achille Talon ou Tintin et en vivre , non ? Meme les plus rapides ne peuvent materiellement mettre moins de plusieurs jours pour concevoir et dessiner une planche, enfin je crois ? Pour moi, le combien ca gagne, je m'en fout, je considere normal qu'un dessinateur puisse vivre de son talent.

4. Robert - 30/03/99 18:09
Sur les Pixies, j'étais payé 10 000$ canadiens par album (faites la conversion vous-mêmes, vous n'en attraperez pas une maladie). Ceci pour le dessin seulement, le scénariste et les coloristes se partageant une somme à peu près égale. Mais ceci initialement seulement, car une fois les avances sur droits payées, le scénariste se met à faire presqu'autant de pognon que le dessinateur (même si en général, c'est ce dernier qui va se faire chier tout seul gratuitement aux séances de dédicaces...). Pratiquement parlant, non, on ne peut pas vivre de la BD. Pas de la BD seulement du moins. En règle générale, en commençant un nouvel album, le dessinateur devrait déjà avoir en banque l'équivalent de ce qu'il aura besoin pour vivre le temps de la réalisation de l'album. Un dessinateur qui commence avec un compte banquaire à sec en s'imaginant qu'il pourra vivre de ce que l'éditeur lui enverra au fur et à mesure se réserve de méchantes surprises. Ne vous demandez plus pourquoi il y a une si grande distance entre la parution des albums: il faut que le dessinateur aille se refaire un peu en animation ou en pub avant de retourner faire son quasi-bénévolat en BD. Et après, il y en aura toujours pour créer des sujets genre "Les auteurs pas sympa"... Comptez-vous plutôt chanceux que la BD existe tout simplement! Pour le seuil de rentabilité des 18 000 copies, ça m'étonnerait, puisque la plupart des premiers tirages sont de 10 000 ou 15 000 albums. Ce serait plutôt 8000 le seuil. Et s'il vous plaît, ne me sortez pas du Astérix, du Tintin et du Lucky Luke, ils sont l'exception qui confirme la règle. Tout le monde ne peut pas être Bill Gates. Et puis ils appartiennent à une autre époque et la BD mourra quand ils cesseront de vendre.

3. Mike - 30/03/99 15:39
bien répondu mais c'est un peu court jeune homme.
L'argent serait-il un thème Tembo Tabou...???

2. Arnaud H. - 30/03/99 13:31
Un dessinateur gagne surtout à être connu... :-)

1. Mike - 30/03/99 10:31
Un illustrateur m'a dit qu'un de ses dessins paru dans Marianne a été payé 800F(brut ou net?). Mais il m'a dit que des stars tels Cabu se font payer 2500F...le dessin. Avec une dizaine de dessins par moi cela lui assure des revenus assez confortables(sans compter les droits d'auteur de ses albums). Je pense que les dessinateurs doivent être payés à peu prêt le même prix pour leur planche, voire un peu plus étant donné la plus grande quantité de dessins, et parfois le coloriage. Le problème est qu'il n'y a plus de revues de BD, plus de prépublication. D'où mes questions: de quoi vivent les dessinateurs ? combien gagne un dessinateur moyen ? combien rapporte un tirage à 60 000 exemplaires par exemple ?(est-ce vrai que sous les 18000 exemplaires l'éditeur est déficitaire?) et combien doit-il déclarer au Fisc ? ...les dessinateurs sont-ils condamnés à manger que des nouilles ou à habiter chez leurs parents ou à avoir un second métier ????



 


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