Les politiques editoriales de nos chers editeurs

Les 174 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



174. Gally - 10/08/01 21:51 - (en réponse à : gally999@hotmail.com)
Merci ;-)
Ca m'en fait de la lecture tout a coup !!!

173. Morti - 10/08/01 21:40
Remontée de sujet pour Gally...

172. Pardis! - 06/10/00 07:48
Alors, le Viagra c'est fait pour quoi? =)

171. Papignoles - 05/10/00 11:12
La question ne serait-elle pas "qui a encore une politique éditoriale ?" Parce que c'est mou, en ce moment...

170. Morti - 05/10/00 10:17
Je le remonte juste pour le plaisir...voilà un sujet intéressant même si très "chaud"...ça me manque des sujets pareils...à lire...

169. Quentin - 16/09/99 18:02
Et bien moi j'ai été positivement surpris par le xxe ciel. C'est bien mieux ce que l'introduction au xxe ciel laissait prévoir. Il y a quand même une histoire, un petit suspense, un mystère qui laisse présager une surprise. Et ce n'est même pas arrogant ou orgeuilleux, comme l'introduction ou l'introspection d'Yslaire sur internet laissait craindre. J'aime bien, et je me réjouis de lire la suite.

168. patrice - 16/09/99 17:07
Le xxème ciel a été prépublié dans Bodoï, cela a t-il pu être préjudiciable pour les ventes??? personnellement, je le pense, car ce n'est pas une BD facile à lire et les gens (25000 Lecteurs) n'ayant pas réussi à dépasser la deuxième page n'ont pas du être emballés pour l'acheter en album. En rêgle générale la prépublication dans un magazine doit quand même avoir un impact néfaste sur les ventes: ex: la dernière BD de Thierry Robin, je ne l'ai pas acheté car je l'ai déjà dans les Bodoï alors que sans ça, je l'aurais surement acheté.

167. Thierry - 14/09/99 16:17 - (en réponse à : je m'essuie bien les pieds avant d'entrer)
De fait, ma chere, ne vous meprenez pas sur le sens de ma precedente intervention. Je ne suis que le modeste rapporteur de cette information que je vous ai livree, brute (l'information, pas vous, ma chere), sans mettre les guillemets de circonstances (impardonnable negligence de ma part). Que Caza m'interessat au plus haut point, vous vites juste (mon clavier qwerty ne me permets pas de placer des accents circonflexes, je m'en excuse), mais je vous laisse l'entiere responsabilite de vos paroles decrivant le four du XXe ciel. Il me parait malgre tout difficile de croire que le sieur Zelig aie rachete les droits d'une serie sans esperer en retirer quelques benefices (meme si cette serie est plus proche de la serie de prestige que du triomphe Largo Winchien).
A+ :o)

166. La concierge de Monsieur Jean - 14/09/99 15:39
Si ce n'est pas indiscret, monsieur Thierry, pourquoi un tel échange ? Que Casa vous intéressât, nous le concevons... mais quid d'Yslaire ? Cet auteur est-il à ce point difficile à vivre - "la belle trajectoire amorcée ensemble" : voilà de la langue de bois authentique ou je ne m'y connais pas ! - ? Les ventes sont-elles moins intéressantes que prévu ? (chic, il va peut-être se remettre à Sambre !)... Dites-nous tout ; on ne le répétera pas !

165. Thierry - 13/09/99 12:44 - (en réponse à : migrations... d'apres le site Delcourt)
Cet été, un chassé-croisé d'un genre particulier s'est produit. Nous avons en effet cédé aux Humanoïdes Associés les droits de la série d'Yslaire Mémoires du XXe Ciel... tandis que les Humanos nous cédaient, au même moment, les six volumes du Monde d'Arkadi de Caza. Ces deux cessions résultent d'une volonté conjointe des auteurs et des éditeurs. Notons que Nocturnes, l'album de Caza que nous avons publié en juin dernier, s'inscrit dans le monde d'Arkadi : nous comptons rééditer les six premiers tomes de la série et travailler avec l'auteur au développement de cet univers. Quant au XXe Ciel, nous lui souhaitons, ainsi qu'à son créateur, de poursuivre avec succès la belle trajectoire amorcée ensemble...

164. Quentin - 13/09/99 12:32 - (en réponse à : qgausset@hotmail.com)
C'est vrai ca, Adam Sarlech, de Bézian, était tout à fait abordable, dans la sympatique collection aux couvertures souples. Mais le prix de la suite (chambre nuptiale et testament sous la neige), avec couverture dure et jaquette, est plus du double d'Adam Sarlech. Comment l'expliquer? Est-ce qu'on vend plus quand l'album est avec une jaquette? Peut-être qu'on vend moins mais qu'on gagne plus? Ou quoi?

163. Thierry - 13/09/99 12:19
Beltran signe les couleurs des technoperes de janjetov et vient de publier Megalex (eh oui, c'est lui)
Beb deum, c'est quand meme vieux. Son dernier album a ma connaissance est la teorie des dominos, paru chex casterman dans la collection manga.
Edith, sa serie a ete arretee faute de lecteur (Basil et victoria, avec Yann), mais reeditee a la fin de l'annee.
Buche a publie le ventre du doryphore chez dargaud ou lombard, je crois.
Quant a Bezian, j'ai un mal fou a trouver le tome II d'adam Sarlech (je l'ai vu une fois, mais en edition avec jaquette pour la coquette somme de 780 Bef... pensez a ceux qui aiment la BD mais n'ont pas toujours de gros moyens)
pour les autres, certains noms ne me sont pas inconnus, mais je vois pas ce qu'ils font.
A+

162. Patrice - 13/09/99 12:09 - (en réponse à : A ZElig)
Perfide, un peu :@), mais pas seulement, cela permet aussi de découvrir des auteurs dont pour certains, c'est la première fois que je vois le nom. donc pourrais tu me citer les titres des séries faites par Beb Deum, Gauckler, Buche, Thirault, Vigouroux, Rioux, Raufflet, Cecil, Beltran et Mardon? (ceci n'est pas un test, c'est une demande d'informations). Deuxième chose, petite question perfide, c'est vrai que Kris Mirror est assez ... étonnant, L'auteur de cette ... chose travaille t-il toujours avec les humanos??? :@))))

161. Monsieur Jo - 13/09/99 11:41
Kriss Mirror ! La vache, j'avais complètement oublié ce nom ! Voilà qui nous ramène aux années 80, à une époque où on publiait TOUT, et où les Humanos - entre autres, je pense aussi à Dargaud, à Glénat - publiaient vraiment de foutues nullités ! Combien de Kriss Mirror pour un Yves Chaland !?...

160. Thierry - 13/09/99 10:31 - (en réponse à : a Zelig)
Tu oublies Kriss Mirror (ou un truc du genre). Les forumiens presents a la rencontre de bruxelles savent de qui je veux parler (la daube a Phil) :o)))))))))))))))))))
A+

159. Zelig - 13/09/99 10:22 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Perfide, hin, hin... Or donc, et en vrac: Wazem, Beb Deum, de Crécy, Bézian, Stanislas et Rullier, Edith, Gauckler,Janjetov, Buche, Périssin, Marini, Thirault, Vigouroux, Rioux, Raufflet, Cecil, Beltran, Mardon... J'en oublie et je ne parle pas des projets en cours. Vous me répondrez que certains des suscités avaient publié ailleurs, avant (Stanislas à l'Association, etc.) Les considérez-vous malgré tout comme de jeunes auteurs à découvrir? Par ailleurs, et parce que j'ai bien perçu l'allusion assassine sous la question innocente, je répèterai ici ce que j'ai déjà dit plus bas: la question des jeunes auteurs n'est pas affaire de quantité mais de qualité. Pas des auteurs eux-mêmes (il y en a d'excellents ailleurs qu'hélas nous ne pouvons publier) mais de volonté éditoriale, de ténacité, de foi dans les auteurs avec qui nous avons décidé de travailler. Certes, quelques uns des auteurs ci-dessus sont restés au bord du chemin (après avoir sorti plusieurs albums), mais ils ne sont pas si nombreux. Qu'en est-il chez les autres, huh ?

158. Lien Rag - 11/09/99 21:40 - (en réponse à : Bonne question (si Zélig est encore là!))
C'est aussi une bonne idée d'avoir remonté ce très bon forum (où j'ai appris plein de choses, notamment).

157. patrice - 08/09/99 16:29 - (en réponse à : A zelig)
Quelles sont les jeunes auteurs que les humanos ont lancés sur le marché ces dernières années???????

156. Zelig - 15/04/99 14:01 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Mais non !!!
Disons les choses autrement : les bons auteurs de bande dessinée ne sont pas si nombreux. Les anciens mais plus encore les nouveaux, qui ont sur les premiers le désavantage de débuter et doivent affirmer leur style, gommer leurs défauts, etc. Toutes choses qui prennent du temps et qui demandent un "investissement" de la part de l'éditeur. Autrement dit, un jeune auteur a, dans presque tous les cas, besoin de se bonifier, ce qui n'est possible qu'en travaillant dans des conditions réelles, en faisant des albums. Autrement dit, encore, un auteur qui débute sera très probablement meilleur après quatre albums que dans son premier. On est d'accord ?
A partir de là, il y a deux solutions - qui dessinent une ligne de partage, forcément pas très nette mais bien réelle, entre deux types d'éditeur.
La première : signer le plus d'auteurs possibles, en prenant le pari que parmi eux certains vont sortir du lot, même si les projets qu'on leur propose sont de niveau inégal. Inconvénient : tous ceux, la grande majorité, qui ne se montrent pas "rentables" rapidement sont vite oubliés, par l'éditeur en question mais aussi par les autres qui n'ont pour les juger que des projets non aboutis, très imparfaits et manquant souvent de la rigueur qu'apporte un vrai suivi éditorial. Ils sont "grillés".
La deuxième, celle des Humanos donc : être plus sélectif dès le départ et choisir de limiter le nombre de nouveaux projets - pour des raisons économiques, certes, mais aussi et surtout éditoriales. Nous tenons à pouvoir suivre et soutenir les auteurs avec lesquels nous avons décidé de faire un bout de chemin. Soutenir, ça veut dire leur laisser du temps et des albums. C'est impossible si les projets sont trop nombreux.
Pour un jeune auteur, il est certain que la première solution ouvre les portes plus grandes. A court terme. La liste des jeunes auteurs qui ont fait un ou deux albums dans ces conditions et qui rament depuis pour continuer à travailler est longue comme le catalogue de certains confrères...
Au bout du compte, et si vous regardez derrière les apparences, je suis bien certain que les Humanos (ou d'autres que je vous laisse chercher tout seuls) souffrent très bien la comparaison en la matière. Et que nos auteurs sont plutôt plus heureux qu'ailleurs.

155. Patrice - 15/04/99 10:50
Zelig, quand on sort peu de BD ce qui est très bien en soi, il faut être sur de pouvoir faire des ventes pour que l'entreprise puisse être viable donc j'ai l'impression, dis moi si je me trompe, que les humanos ne se reposent que sur des valeurs sures tel que Jodorowsky pour n'en cité qu'un. Quelle place peut alors être accordé aux débutants?
Si la réponse est aucune ou minime,
Débutent ils dans les maisons d'éditions qui ont de nombreuses collections et après un succès, ils seraient débauchés pour atterrir chez vous?

154. Zelig - 15/04/99 10:35 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
... peut-être commencer par ne pas sortir des brouettes d'albums mais restreindre une production qui finit par faire de la BD un produit industriel. Suivre des auteurs, les choyer, s'intéresser vraiment à eux et à leur travail, c'est n'en avoir pas 300. Pour connaître le métier d'assez près, je peux vous dire que je ne comprends pas comment, avec des structures somme toute modeste, il est possible de publier correctement plus de 50 ou 60 albums par an en donnant à chacun l'attention qu'il mérite.

153. Bidouille - 15/04/99 08:48
Et bien Arnaud tu vas être déçu de la réponse (pas par Tardi j'espère) c'est pour une raison très terre à terre : un jour où Tardi et Daeninckx venaient chez Casterman pour parler du Soldat Varlot, on les à présenté à un des pontes de Caster. Imaginez la réaction de Tardi quand il a entendu quelque chose comme : "Tardi ??? qui c'est celui là ???". Avouez qu'il y a de quoi prendre la mouche. Imaginez si cela était arrivé à Bilal ou Moebius ! Voilà ce qui arrive quand des maisons d'éditions sont gérées uniquement par des financiers. je ne crache pas dans la soupe, heureusement que des gens comme ça existent sinon nombre d'éditeurs auraient mis la clé sous la porte car malheureusement il faut savoir être gestionnaire de nos jours. Noublions pas que chez Casterman, branche BD est un grain de sable dans toute la structure. Donc que faire pour avoir une gestion à dimension humaine, que tout le monde connaisse les auteurs et leur travail et ne se contente pas chiffres au bas d'une colonne…

152. Signé Fufu à Zelig - 14/04/99 19:26
Au sujet des droits sur les personnages appartenant aux maisons d'édition, ce principe américain arrive chez nous, non ? Le cas Marsupilami ou, plus récent et plus important au niveau symbolique, celui d'Achile Talon vendu à Dargaud ne sont ils pas des précurseurs dans ce domaine ? Il y a plus vieux d'ailleurs : Spirou chez Dupuis.

151. Arnaud H. - 14/04/99 18:08
Même si il ne me viendrait pas à l'idée de cracher sur tardi, je pense que c'est pour entretenir son image d'Auteur du côté de la création et puis aussi pour leur filer un coup de pouce en leur offrant un best-seller en puissance... en effet, ca m'étonnerait fort que les prochains bouquins de Tardi sortent chez l'Asso... (je le répète Tardi est un dieu j'ai rien dit de méchant rien rien)

150. Bidouille - 14/04/99 16:32
Pour en revenir au procès Uderzo/Dargaud voici une petite phrase d'un représentant de chez Dargaud : "Mieux vaut être Dargaud sans Astérix que Casterman avec Tintin" À votre avis pourquoi Tardi a t-il publié le Soldat Varlot chez l'Association ? (moi je sais…)

149. Zelig - 14/04/99 15:23 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
L'idée est dans l'air. Très sérieusement. Il se pourrait même qu'il soit très bientôt possible d'acheter les albums Humanos sur le site du même nom...

148. Yol - 14/04/99 13:02
Je me pose une autre question : l'auteur touche entre 8 et 12% de la vente de ces albums, l'éditeur (x%) mais la plus grosse part du gateau va au distributeur (dans les 50% non ?). La vente directe (par le Web) explose sur certains marchés que je connais très bien (informatique), la tendance ira (doucement ou pas) à la généralisation du phénomène, entrainant la mort de ces fameux distributeurs (dans l'info, je leur donne 3 ans au max). Sachez-le, les clients sont ultra-demandeurs, pour des raisons évidemmment économiques. Quid de nos CHERES (dans tous les sens du terme) BD ??

147. Zelig - 14/04/99 12:46 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
J'en pense que le procès Uderzo/Dargaud est une affaire complexe, délicate à apprécier en quelques lignes dans un forum. Disons, pour faire vite, que c'est un jugement positif dans le sens où il réaffirme la prédominance de l'auteur sur l'éditeur (contrairement à la loi américaine, par exemple). Dargaud avait arnaqué Uderzo (plus ou moins gravement, c'est un autre débat) et Uderzo n'a fait que réclamer justice, qu'il a heureusement obtenu. Négatif pour les raisons que vous savez, coup dur à une maison d'édition qui, cela dit, a encore quelques cordes à son arc pour survivre à la crise. Pour conclure, je dirais juste qu'il me paraît très bien, quoi qu'il en soit, qu'en France la justice s'occupe de loi et pas d'économie.
Par ailleurs, il n'y a pas là de jurisprudence : en France, les auteurs sont rois - et c'est très bien ainsi. Comme je le disais plus bas, l'éditeur ne peut acheter à l'auteur qu'un droit de reproduction. Il ne peut ni, évidemment, acheter l'auteur lui-même, ni l'oeuvre qui continue à appartenir à son (ses) auteur(s). Ce n'est pas le cas aux Etats Unis (une oeuvre - souvenez-vous de l'exemple Batman - peut être vendue à un éditeur) qui aimeraient bien imposer à l'Europe cette vision très différente du droit d'auteur. C'est ce contre quoi se battent la quasi totalité des auteurs français, de manière assez spectaculaire dans le milieu du cinéma. Le jugement Dargaud vs Uderzo me paraît aller dans ce dernier sens (d'ailleurs, il ne pouvait en être autrement : la loi est sans ambiguité sur la question).

146. Patrice - 14/04/99 11:29
Cela me parait peu probable étant donné qu'il faut beaucoup d'argent au départ pour éditer un album et 90 % des auteurs ne peuvent assurer cela tout seul.
Seul les grosses séries ou auteurs à succès peuvent tenir le choc, Michel Vaillant, Lucky Luke, ...
Le risque, c'est que toutes les séries à succès disparaissent des catalogues des éditeurs ou que les auteurs tels que Van hamme ou Jodorowsky crée une maison d'edition pour leur propre production, ce qui signifie à terme de grosses difficultés financiaires pour ceux ci qui sera préjudiciable aux jeunes auteurs. Imagine Casterman sans Tintin, Les humanos sans Jodorowsky. Qu'en penses tu Zelig?

145. Fred - 14/04/99 11:18
Zelig, l'affaire Dargaud/Uderzo, très médiatisée, ne va-t-elle pas créer un précédent juridique qui pourrait faire que les lois évoluraient vers la mainmise légale (désolé, j'ignore le veritable terme) des oeuvres aux auteurs ?

144. Zelig - 14/04/99 10:24 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
La suite, donc.
Les maisons d'édition, sans se livrer à une guerre du débauchage, ont vocation à étoffer leur catalogue, à publier des albums qui leur corresponde et à faire des succès. Il est évident que lorsqu'elles arrivent à attraper un auteur qui correspond à au moins l'un de ces trois critères, elles sont plutôt satisfaites. Je ne vous dis pas quand les trois sont réunis...
Les bons auteurs de bande dessinée ne sont pas si nombreux. Chaque maison d'édition fait donc tout son possible pour garder ceux de son catalogue et pour en ajouter de nouveaux. C'est le jeu.

143. Zelig - 13/04/99 18:13 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Avant de discuter des raisons pour lesquelles un auteur change de crèmerie, il faut d'abord préciser, c'est important, qu'un auteur n'appartient pas à une maison d'édition : c'est la loi, un éditeur quel qu'il soit ne peut signer un contrat d'exclusivité attachant un auteur à sa maison. En revanche, l'auteur cède à l'éditeur l'exclusivité des droits de reproduction d'un album et ce droit est généralement assorti de ce qu'on appelle le droit de préférence qui réserve à l'éditeur, sous réserve qu'il l'utilise, la priorité sur un personnage ou une série pour un nombre donné d'albums à venir (cinq au maximum). En bref, un éditeur ne peut empêcher un auteur d'aller signer ailleurs. Il peut en revanche, le plus souvent, lui interdire d'aller poursuivre chez un concurrent une série entamée chez lui (dans les limites indiquées plus haut). Quoi qu'il en soit, l'éditeur garde, s'il les exploite, les droits de reproduction sur les albums publiés sous son label (sauf jugement contraire et motivé, comme dans l'affaire Uderzo/Asterix ou dans le cas Bourgeon dont il est fait mention quelque part un peu plus bas). C'est clair ?
Cela posé, il faut savoir que ni l'éditeur, ni l'auteur n'ont intérêt à travailler dans de mauvaises conditions et que les contrats sont une chose, la pratique une autre. Par exemple, quel intérêt pour un éditeur de bloquer une série qu'il n'a aucun moyen (en l'absence d'avances déjà versées) d'imposer à son auteur de continuer ? Quand un auteur n'a plus envie de travailler avec un éditeur, ou réciproquement, les négociations commencent (sur le droit de préférence, les transferts éventuels des albums déjà sortis à un autre éditeur, etc.) Elles aboutissent soit à une restitution des droits de reproduction à l'auteur, soit au transfert à une autre maison.
Les raisons pour lesquelles un auteur passe à l'ennemi ? Elles sont aussi nombreuses que celles qui peuvent provoquer une guerre: l'argent, les atomes crochus qui deviennent moins crochus, une politique éditoriale qui change (quand Ampère a racheté Dargaud, par exemple), une qualité de fabrication en baisse, une série qui ne se vend plus...
J'ai encore quelques réponses à apporter mais je dois filer (crèche...). Suite et fin demain.

142. Robert - 13/04/99 17:21
Il y a un paquet de raisons pour lesquelles les auteurs "passent à l'ouest". Un représentant des ventes de Glénat m'as dis que la raison pour laquelle Bourgeon avait cesser sa série des "Passagers du Vent", c'est qu'une partie des albums de la série étaient vendus par l'intermédiaire de l'organisation France-Loisirs (du moins je crois que c'est comme ça que ça s'appelle: nous avons Québec-Loisirs ici, et je crois que c'est la même compagnie). Toujours est-il qu'il paraîtrait que Bourgeon ne touchait aucun droits sur ces ventes! Il ne servait plus que comme tête de pipe publicitaire. Dans d'autres cas, c'est souvent l'éditeur qui refuse le nouveau projet d'un auteur-maison, pour la simple raison que ça ne câdre avec aucune des collections existantes. Mais il y a aussi une grande part de subjectivité dans tout ça. Glénat ont refusé la série " Les Lutins" de Pierre Dubois, sur laquelle Delcourt s'est jeté avec force enthousiasme! D'autre part, les contrats des auteurs viennent souvent avec une clause d'exlusivité: les auteurs ayant développé un nouveau projet devront le soumettre à leur présent éditeur d'abord, puis ce n'est qu'après avoir essuyé un refus qu'ils pourront entreprendre de le présenter ailleurs. Mais peut-être notre ami Zelig a-t-il des informations plus nuancées à nous fournir...

141. Quentin - 13/04/99 16:30
Une question qui me turlupine: Ca fait quoi à un éditeur quand un de ses poulins est débauché par un autre éditeur ? Par exemple, Schuiten et Moebius qui délaissent qq peu les Humanoïdes pour Casterman (il y a plein d'autres exemples). Est-ce de la concurrence déloyale (les humano qui font les frais du lancement des vedettes mais qui n'en récoltent pas les fruits) ? Ou bien est-ce que ca va dans tous les sens et que les humano débauchent eux aussi les auteurs ayant débuté ailleurs ?

140. Pata - 13/04/99 16:18
du Limousin ? Marrant, mes origines en viennent aussi. Corrèze pour être plus précis. Ma grand-mère à moi n'a pas peur du vert, enfin j'en ai pas l'impressionn faudra que je vérifie. Mais c'est vrai qu'on s'éloigne du sujet... Pata

139. Zelig - 13/04/99 15:28 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
... de ma grand mère, qui vient du Limousin et qui ne rigole pas avec ces choses-là : chez elle, ça tourne à la phobie. Mais c'est peut-être local. Aurais-je extrapolé trop vite ?
Cela dit, ne nous éloignons-nous pas à grands pas du sujet initial, huuu ?

138. Morti - 13/04/99 12:52
Est-ce que le vert n'est pas proscrit aussi chez les comédiens de théâtre ? Marc :o)

137. Pata - 13/04/99 12:34
Les paysans ?!?!?! Je suis issu d'un milieu aussi rural qu'agricole et je n'ai pas souvenance d'une quelconque phobie irrationnelle du vert dans ce monde là. Il est même assez apprécié puisque représentatif de bonne santé de la nature. Enfin, il me semble... A moins qu'il ne soit synonyme de mauvaises herbes dans les plantations, mais ça me parait hasardeux... D'où tiens-tu cela Zelig ?

136. Zelig - 13/04/99 12:26 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Le vert, couleur parano pour les paysans et les marins : la bande dessinée (en fait, l'édition en général) n'invente rien. Cela dit, effectivement, c'est de moins en moins pratiqué. Nous-mêmes avons quelques jolies couvertures d'un vert très soutenu.

135. Pata - 13/04/99 11:58
marrante l'anecdote du vert, parce que dans l'imaginaire collectif, c'est plutôt la couleur de l'espérance, donc qui a un côté positif plus que négatif... Il a pas peur alors Loisel avec Peter Pan... Il me semble même qu'une certaine ré-édition de La Quête...

134. Zelig - 13/04/99 11:09 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Arnaud : d'avant 91. Avant que nous nous en fassions déposséder par nos charmants actionnaires...

133. Zelig - 13/04/99 11:08 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Le Gipsy : Alpen est le label "ado" des Humanos, un éditeur à part entière mais qui fait partie du groupe. Durango est, notamment, édité sous cette marque. Pour ce qui concerne le changement de format de l'album, c'est effectivement une question de "politique éditoriale", en l'occurrence un repositionnement plus adulte d'une série que nous avions mal ciblée au départ. Depuis, la série a été cédée à Dargaud, pour des raisons liées aux auteurs. Deberg, je comprends effectivement mieux ta question. Pour ce qui concerne les Humanos, la question des couvertures est essentiellement une affaire de goût : il faut qu'elles soient belles. Mais, évidemment, elles dépendent de l'illustration fournie (par des dessinateurs qui sont comme chacun sait incontrôlables et très susceptibles sur le sujet) et répondent, malgré tout, à quelques règles de base : elles doivent être lisibles à une certaine distance, la titraille doit, autant que possible, être plutôt vers le haut (si vous connaissez les bacs des libraires, vous comprendrez pourquoi : il faut pouvoir les identifier rapidement en "feuilletant" les piles), le texte met autant que possible l'accent typographique sur l'élement de notoriété, quand il y en a un, etc. Un petit détail, pour l'anecdote : le vert est très mal vu en bande dessinée, il est supposé porter malheur. Les couvertures vertes sont donc très rares. Faites le test, c'est assez drôle. Pour finir : Deberg, moi pas comprendre la fin de ta contribution. Tu veux dire quoi, exactement ?

132. Deberg a Zelig - 13/04/99 01:05
ce que je voulais dire Zelig, en clair (décodeur à l'appui...)
quand vous faites une couverture, il faut quelle fasse un impact au prés du public n'est ce pas??
donc la couleur de la couverture doit etre visible pour que les lecteurs se ruts dessus non???
parceque si c le cas pr Roxalanne, que j'aime beaucoup d'ailleur, les couvrantes n'était pas superbes...
parceque chez vent d'ouest il s'appuie la dessus, sur cette façon d'attirer l'oeil du Lecteur .
pour ce qui est d'acheter des BD comme tu dis moi je les lis en rayons librairies ou grandes surfaces .
donc pas trop d'achat de vos produis, faut pas prendre les lecteurs pour des clowns non plus...

131. Arnaud H. - 12/04/99 22:57
Waah terrib', Ouï FM ! D'avant ou d'après 1991 ? Bon j'ai relu le premier Gipsy récemment, et à c't'époque le dessin c'était quand même un foutu sous-Akira ! M'enfin ca va mieux, même si je suis pas fana...

130. Pata - 12/04/99 19:11 - (en réponse à : a Zelig)
J'avoue à ma grande honte que je possède très peu de BDs des Humanos (tu m'en veux pas dis ?), et la seule dont je me souvienne là comme ça, c'est Gipsy. Et encore, au début, elle était chez Alpen Publishers. Y a-t-il eu rachat de cette société par la votre ? N'avez vous racheté que les droits de la BD ? Entre temps, le format de la BD a également changé, pourqoi ? Cela fait-il partie de cette fameuse "politique éditoriale" dont ce forum se voudrait l'écho ? ;o) Pata

129. Zelig - 12/04/99 10:48 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Eh, Peter BD en ligne, c'est de l'humour, Céline D., OK ? Même si, au fond (et même si je ne connais rien à la musique, ce qui reste effectivement à prouver) je trouve qu'elle illustre assez parfaitement, avec le recul lié à un genre différent, tout ce que je veux exprimer sur la la différence entre un "produit" et une création authentique. C'est contestable, certes, mais je crois qu'avec elle, au moins, tout le monde comprend (sauf ceux qui aiment, mais là c'est vrai, ça me dépasse ;o) A FP : tu m'invites quand, au fait (OUï FM plus que Nova, mais merci pour le compliment, vil flatteur...) ?

128. Signé Fufu - 11/04/99 19:51
Comme il semblerait que la parenthèse Angouleme soit fermée, je profite de l'occasion pour revenir sur les propos de Zelig, et des autres (sauf Patrice puisqu'il semble ne pas apprécier la contradiction). Mais comme le sujet est assez lourd à lire, je propose d'en ouvir un autre ici.

127. françois - 09/04/99 23:52 - (en réponse à : fcapuron@club-internet.fr)
Salut, Eh Zelig, dis-lui au Monsieur qui pense que tu ne connais rien à la musique, qu'avant de travailler aux Humanos tu bossais à Radio Nova de la belle époque (ça nous rajeunit pas) et que t'étais un des meilleurs... ps : j'ai toujours ton Cages au chaud... À +

126. Pata - 09/04/99 18:18
moi non plus j'aime pas Céline D., et moi non plus je trouve pas trop que ses chansons soient "de qualité", mais c'est simplement parce que, comme chacun d'entre nous, j'ai ma propre notion de ce qu'est une chanson de qualité, notion fortement corrélée avec mes goûts musicaux, ça va de soi. Mais bon, je suis d'accord sur le principe, restons politiquement correct et disons simplement qu'on n'aime pas. Et de toute façon, c'est un autre débat qui n'a pas sa place ici. Pour repartir sur la BD, la remarque que je viens de faire est valable pour elle aussi d'ailleurs. Qu'est-ce qu'une BD "de qualité". Tous les éditeurs ont-ils la même notion à ce sujet ? Pour moi la qualité d'une BD passe par, dans le désordre, l'histoire, le dessin, la BD elle-même (physiquement je veux dire, les bouts de papier et de cartons coloriés que j'ai dans les mains). Pour moi, le dessin comprend dessin + encrage + coloriage, même si je sais que la plupart du temps, ces composantes sont dissociées et effectuées par trois personnes différentes. Pata

125. Pierre BDOnline - 09/04/99 17:44
Salut à tous! Zelig, j'apprécie beaucoup tes commentaires sur la BD. Mais continue à parler de BD, tu ne connais absolument rien à la musique, donc laisse Celine D. en paix. Que tu n'aimes pas, ok, mais dire que ce n'est pas de la qualité, tu es dans le champs et ta pédale est au fond. Pierre



 


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