Fabrice Neaud : le Journal tome 4

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485. jean-no - 29/08/03 10:33
La question de savoir si le bonheur est transmissible par une oeuvre littéraire n'est pas nouvelle et a déjà sa réponse : oui, à petites doses... Impossible de raconter l'histoire d'un mec qui a tout et à qui il n'arrive pas grand chose parce que le lecteur ne s'y intéressera pas.
Par l'image on peut en revanche beaucoup plus utiliser le bonheur et l'envie que rien ne change (Bonnard, Vermeer)... La situation de la BD, entre texte est image est sans doute intéressante sur ce point.

484. Quentin - 29/08/03 10:27
Il va falloir songer à créer un nouveau forum, car celui-ci va saturer aux alentours de 500 posts.

483. Quentin - 29/08/03 10:25
Les critiques jugent. Ils n’essayent pas de comprendre, ni d’adopter une position Levinassienne ;o) C’est une approche très différente. Fabrice Neaud est d’ailleurs redoutable (et pas très constructif) lorsqu’il critique le travail de ses petits non-camarades.

Faut-il être malheureux pour faire de la bonne BD? Je ne crois pas. Mais peut-être se pose-t-on plus de questions lorsqu’on est malheureux qu’heureux? Peut-être réfléchit-on mieux lorsqu’on se retrouve toujours tout seul? Peut-être travaille-t-on plus? Bizarre comme les autobiographies en BD parlent souvent de traumatismes. A quand une bonne autobiographie pleine de bonheur?

Le meilleur de votre production est-il passé ou à venir? Peut-être suis-je naïf, mais j’aime toujours espérer qu’il est à venir. Il en faut beaucoup pour que j’arrête d’acheter la production d’un auteur que j’ai aimé. Pour moi, le tome 4 est un temps de repos bien mérité après le tome 3. Pas mauvais d’ailleurs (même plutôt bon), même si ce n’est pas de la même trempe que le précédent. Mais ce n’est pas ca qui va m’empêcher d’acheter le suivant. Ceci dit, j'ai tellement aimé le 3 qu'il me sera sans doute difficile d'aimer plus un autre tome :o)

A propos du private joke, je faisais référence entre autres au passage sur la radio locale dans le tome 4. J’ai l’impression qu’il faut avoir vécu ce passage pour l’apprécier. D’où le terme “private joke”. J’aurais pu dire “pour initiés”.

482. RamoNash - 28/08/03 23:55
Marrant ça.

Je connaissais LL de Mars en tant qu'auteur mais pas en tant que critikakouatik (c:
Je me souviens que ses "Pingouins" passaient dans Spirou à l'époque où je le lisais encore. Il y a eu quelques albums qu'on peut trouver ici: http://www.13etrange.com/ Ca ne casse pas 3 pattes à un Pingouin (contrairement à Gary Larson) mais c'est assez amusant.

481. jean-no - 28/08/03 19:37
Tiens? Jean-No "connaît" un peu LL de Mars?

Pas plus que ça, je l'ai un peu fréquenté sur le forum fr.rec.arts.plastiques et je crois qu'on s'y est surtout engueulés.

Bientôt j'apprendrai que Jean-No connaît également le Alain de mon tome 1, 2 et 3…

Non plus ;-) Par contre j'ai assez bien identifié la ville (quel secret de polichinelle) et j'ai bu une bière avec quelques protagonistes du Journal, tel que le fameux Doumé, le fameux professeur masqué, et puis j'ai reconnu des gens en pleine rue ce qui m'a frappé ! En fait cher Fabrice Neaud nous nous sommes même retrouvés tous deux dans une vague discussion avec Claire Wendling et Christian Mattiucci à l'hôtel machin à Angoulême (je ne sais plus le sujet) :-)

Ce qui m'étonne, c'est qu'il admire chez LL de Mars précisément ce qu'il critiqua naguère chez moi… Mauvaise foi, mauvaise foi, quand tu nous tiens…

Je ne sais pas si j'admire LL de Mars, mais il rédige des critiques et je crois que les critiques ont droit à la méchanceté, ils assument leur rôle et ce qui en découle : antipathie d'une part (personne ne les aime et tout le monde aime dire que ce sont des auteurs ratés - ce qui est vrai d'ailleurs), justice d'autre part - enfin partialité, ils prennent parti (mais qu'est ce que la justice sinon une forme de partialité légitimée par quelque notion surnaturelle et assurée par le respect qu'inspirent ses gardes du corps). Voilà mon opinion en la matière : aux critiques la liberté d'être méchants et détestés... Quoi de plus affligeant qu'un critique qui a peur d'être détesté, de ne pas être copain avec les artistes ? Les artistes, eux, doivent se faire aimer, c'est leur raison d'agir (même quand ils le font de manière détournée ou quand, comme dans la vie, l'amour qu'ils recherchent prend des formes parfois curieuses). Cette opinion péremptoire sur la question des artistes n'est pas un appel à discussion sur le sujet : j'ai trop de preuves de ce que j'avance pour pouvoir changer d'avis.

Oui, je me reprocherai à moi-même (sur ce 4) ce que je reproche à beaucoup d'autres (et entre autre à la clique sfarmaniaque, trondheimique, satrapiste et à leurs lèches-bottes): l'arrivée du second degré… Mais je crois - hélas! - que celui-ci est un corollaire de la bonne humeur et d'une forme de bonheur…

Gulp ! le second degré a des défauts je pense, mais la bonne humeur est-elle un problème ? Je ne trouve pas que Sfar, Trondheim et surtout Marjane Satrapi fassent vraiment dans le second degré. Au contraire souvent : Donjon commence comme un pastiche et finalement gagne en profondeur ! Et puis qu'est-ce que le second degré ? C'est le gros boeuf qui sort une blague raciste à quelqu'un de concerné pour dire "en fait je ne suis pas raciste, je sors cette vanne pour me moquer des racistes" (attitude contestable) ou ce sont les Monty Python qui parlent d'histoire, de morale ou de religion d'une manière au moins aussi intéressante que la plupart des philosophes contemporains ? L'humour est souvent un bouclier contre le désespoir, le second degré est une forme d'humour qui met encore un peu plus de distance... Je ne suis pas spécialiste de l'humour mais je crois que si on ne veut pas attrapper de cancer il ne faut pas trop bouder le rire ou le plaisir.

Mais bon, à croire (selon Jean-No) que certains ont plus le droit à la mauvaise foi que d'autres. J'ai toujours su qu'il y avait des citoyens de première et de seconde catégorie… ;))

Je ne me rappelle pas avoir reproché au journal une quelconque mauvaise foi. J'ai été sincèrement choqué par la ressemblance physique de certaines personnes, mais quelques années plus tard, je pense que ce n'est pas grave et je suis le premier à dire que celui qui en prend le plus dans la figure, dans le journal, c'est son auteur lui-même. A part ça personne n'est "dénoncé" dans ses secrets, ni diffamé, au pire certains personnages ont du se sentir un peu harcellés sexuellement (note : je n'ai pas causé de ça avec le fameux doumé, il s'agit d'une reflexion personnelle de lecteur)

Le seul vrai problème que j'ai avec la "critique" (outre que la critique n'accepte pas d'être critiquée en retour - cf Renaud Camus) c'est qu'elle n'est absolument pas un moteur pour moi mais un véritable frein. Elle me coupe bras et jambes.

Les critiques sont incapables de créer - presque toujours - freinés par leurs propres objections et par leur niveau d'exigeance... Ils se vengent en imposant ces problèmes aux auteurs. C'est mal, mais je suis sûr que ce n'est pas à 100% inutile ni à 100% stérilisateur. Quand la critique "chic" disait du mal d'Astérix, Uderzo et Goscinny donnaient leur meilleur. Aujourd'hui que le pire présentateur de talk show (genre Ardisson) dit "Uderzo devrait arrêter", il semble qu'Uderzo ne trouve plus de force pour répliquer...

480. Fabrice Neaud - 28/08/03 17:43
Oups! Je n'avais pas lu la remarque de SebSo… Désolé.

Cher SebSo, petite erreur… Je ne crois pas que LL de Mars critique (entre autre) le fait que je ne sois pas sympathique mais bien au contraire que d'après lui (et il n'a pas tort considérant ce tome 4) je le sois devenu… Comme quoi, entre ceux qui me trouvent infect et ceux qui pensent que je ne le suis pas assez, il va être difficile de faire plaisir à tout le monde… Ce qui n'est pas mon but, loin s'en faut.

Pour le reste, tout à fait d'accord (j'ai fait doublon à votre remarque), ce genre de critique ne dit rien ou peu du livre qu'elle sabre (le fait qu'elle soit presque juste n'est qu'une coïncidence due à des informations extérieures au livre (comme les remarques sur le chapitre concernant la localisation de la "ville" du Journal par exemple)) mais sert uniquement comme prétexte à un exercice de style fleuri dont LL d Mars est seul capable.

Bien à vous avec un grand merci pour les nouvelles actualisations du site me concernant.

479. Fabrice Neaud - 28/08/03 17:33
Tiens? Jean-No "connaît" un peu LL de Mars?… Ça ne m'étonne pas. On en apprend tous les jours sur les liens qui unissent certains à certains (même de très loin) et font comprendre un peu mieux le sens d'interventions qui n'en ont que par fratries sous-jacentes. Bientôt j'apprendrai que Jean-No connaît également le Alain de mon tome 1, 2 et 3… Ce qui m'étonne, c'est qu'il admire chez LL de Mars précisément ce qu'il critiqua naguère chez moi… Mauvaise foi, mauvaise foi, quand tu nous tiens…

Quant aux "coups de fouet"… Comment dire… Je redoute ceux des autres parce que j'ai guère le temps de cicatriser de ceux que je me donne moi-même qui sont dix fois plus violents… En atteste le fait que je mets en ligne cette critique qui est loin d'être parfaitement imbécile puisque je suis d'accord avec les 3/4 de ce qui est dit. Ailleurs et plus bas dans ce forum quelqu'un disait que le tome 4 avait gagné en "fun" et perdu en "profondeur"… Je trouve ça aussi juste, aussi sévère et pourtant moins douloureux et c'est ce que j'appelle une critique constructive

Oui, je me reprocherai à moi-même (sur ce 4) ce que je reproche à beaucoup d'autres (et entre autre à la clique sfarmaniaque, trondheimique, satrapiste et à leurs lèches-bottes): l'arrivée du second degré… Mais je crois - hélas! - que celui-ci est un corollaire de la bonne humeur et d'une forme de bonheur… Le "Fabrice" du tome 4 a été plus heureux… Il le sera encore dans le 5 (mon Dieu! Qu'il va se faire chier LL de Mars en lisant ma balade à marmottes dans les Pyrénées du 5!!) puis dans le 6 et ça recommencera à se gâter dans le 7… Est-ce donc à dire, définitivement, que je ne suis condamné à faire "bien" (si tant est que ça m'arrive encore, puisque, selon Quentin, mon ultime chef d'œuvre est déjà derrière moi…) qu'au comble de la dépression? Alors ça devrait me rassurer, car depuis 98 et sauf une éclaircie lors de l'année 2002, je n'ai fait que m'enfoncer un peu plus dans une angoisse abyssale qui me vaut de maintenir un semblant de vie sociale seulement par clavier interposé… ;)))

… Au fait, j'oubliais de préciser… Ce que le "critique" oublia aussi… C'est que LL de Mars et moi, nous nous connaissons un peu… Il n'a donc pas une voix aussi blanche (lui aussi) que le prétendrait le ton qu'il emploie. Mais bon, à croire (selon Jean-No) que certains ont plus le droit à la mauvaise foi que d'autres. J'ai toujours su qu'il y avait des citoyens de première et de seconde catégorie… ;))

La seule critique que je n'accepte pas dans cette critique, c'est celle du "private joke". Il n'y a rien qui soit moins "hissé" vers les "universaux" prétendus dans ce 4 que dans le 3… Tout le reste sonne juste, un peu à côté et impoliment mais juste. Je suis abattu. Non, non, il n'y a pas que la vérité qui blesse mais elle blesse aussi.

Le seul vrai problème que j'ai avec la "critique" (outre que la critique n'accepte pas d'être critiquée en retour - cf Renaud Camus) c'est qu'elle n'est absolument pas un moteur pour moi mais un véritable frein. Elle me coupe bras et jambes.

478. SeBso - 28/08/03 15:57
Quelques remarques en vrac sur la critique de L.L. de Mars…

Le fait qu’un grand nombre de critiques ait du mal à suivre les œuvres innovantes n’est pas nouveau. Le premier exemple qui me vient à l’esprit est celui de Debussy (si je ne confonds pas…). Il avait tendance à se renouveler assez profondément à chacune de ses nouvelles œuvres d’envergure et plus d’une fois des critiques qui avaient aimé ses œuvres précédentes ont crié à la trahison, à la perte de créativité devant des renouvellements qu’ils ne comprenaient pas.
Que veut-on trouver dans une nouvelle œuvre d’un artiste que l’on apprécie ? La même chose que ce qu l’on a aimé précédemment ? Si c’est le cas de quelqu’un, il peut arrêter de lire le Journal… Fabrice Neaud n’a pas tendance à vouloir ressasser les mêmes trucs. Le volume 4 a pu surprendre, le volume 5, prévu sans voix off, et les suivants changeront sans doute également beaucoup.

Que reprocher à ce volume ?
Qu’il n’a pas l’unité et la densité narrative que l’on pouvait percevoir dès la première lecture pour le volume I ou le volume III ? Certes, mais il est normal que la vie du narrateur ne soit pas exclusivement composé de temps forts et de crises existentielles capitales.
Qu’il introduit des passages plus contemplatifs, laissant plus de place à la beauté des paysages (je trouve la double page où Fabrice, assis sur un monticule, admire le paysage alentour, absolument superbe) et un peu moins à l’introspection ?
Que le personnage principal, Fabrice, apparaît parfois sous un jour peu sympathique ? On peut peut-être en effet le trouver aigri voire méprisant, on peut considérer réactionnaires certaines de ses prises de position (ce qui, à mon avis, ne gêne pas forcément l’auteur)… Mais Fabrice Neaud n’écrit pas le Journal pour se faire des amis.
On peut sans doute reprocher bien d’autres choses encore au volume 4 du Journal. Certaines critiques sont sans doute justifiées. Certains points de vue de LL de Mars seraient intéressants à discuter davantage.
Mais je ne trouve pas que cela vaille le coup de se fendre d’un billet aussi ravageur.

Peu (pas ?) d’œuvres sont sans défaut, et le Journal en a comme les autres, mais une critique aussi négative, surtout de la part d’une personne qui dit avoir aimé les trois premiers volumes me laisse perplexe. Il est sans doute plus facile de faire des effets de style dans une critique lorsqu’elle est négative… Mais quel est l’objectif d’une critique : écrire un texte amusant ou apporter un éclairage intéressant sur l’œuvre commentée ? Certains pencheront sans doute pour le premier, personnellement je préfère de très loin le second.


Un dernier mot.
« La critique BD est généralement indulgente à un point génant... Un peu de fouet ne peut faire de mal », écrit jean-no.
Le problème de la critique BD n’est pas, à mon avis, qu’elle est trop indulgente. C’est qu’elle n’est pas assez argumentée, trop superficielle. On peut faire avancer la critique BD en ne donnant que des avis positifs si ces avis sont clairement et intelligemment argumentés. Une riche analyse d’album, comme on pouvait en trouver dans les regrettées revues Critix ou L’Indispensable, par exemple, apporte beaucoup plus qu’une critique incendiaire comme celle-ci.

477. Niko - 28/08/03 15:38
eh oui, ça parle Tanigushi, en effet. Une langue que pour ma part, je ne possède pas......

476. cubik - 28/08/03 14:53 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
rhaaaaaaaaa j'ai trouve le planetary/batman, rhaaaaaaaaaaaa



ah merde, ca parle tanigushi maintenant
desole
tanigushi, c'est bien :)

475. malo - 28/08/03 12:24
J'ai adoré le chien Blanco, m'en souviens plus très bien, faudrait que je le relise. Je ne peux pas te les racheter je les ai déja

474. Quentin - 28/08/03 11:27 - (en réponse à : quentingausset@yahoo.fr)
A Malo: Même Taniguchi peut faire des navets. Le chien blanco, par exemple, est à chier. je l'ai acheté parce que c'est du taniguchi, et je le regrette (d'ailleurs si qq'un est intéressé, je revend les 2 albums).

473. jean-no - 28/08/03 11:21

472. jean-no - 28/08/03 10:42
Le Lièvre de Mars a toujours été un méchant, mais il a du talent (il est même auteur d'un petit album de BD d'inspiration Gary Larson chez je ne sais plus qui) et il est amusant dans sa méchanceté - la gentillesse ne lui vaut rien, s'il oublie de dire du bien des choses qu'il aime c'est parce qu'il ne sait pas bien le faire. La critique BD est généralement indulgente à un point génant... Un peu de fouet ne peut faire de mal.

471. malo - 28/08/03 10:40
Je me demande où est l’intérêt de la démarche du journal si c’est pour retomber dans les petits mickeys par la suite.
C'est qu'à mon sens, tout l'interêt du journal n'est, non pas dans sa démarche, mais dans son propos, contrairement à beaucoup de congénères. Fabrice faisant du super héros sera aussi interressant que Fabrice faisant son journal. De même que (allez, un auteur bien à la mode pour faire plaisir au tout Paris qui pense ) Tanigushi faisant du Mickey Parade ça restera interressant (enfin, du même niveau que le reste de son travail quoi). Toujours de la même façon, BHL écrivant un livre de philo ça restera très con. Mais biensur il y en a toujours des qui préfère aller vers ce qui brille plutôt que vers ce qui est or.

470. Quentin - 28/08/03 10:22
“Qui bene amat bene castigat”; c’est la deuxième phrase de latin que j’ai apprise à l’école. C’est vrai que la critique du 4e tome est dure, mais c’est parce que l’enthousiasme pour les 3 premiers tomes est débordant. Donc en filigrane de la critique, on trouve des louanges pour le travail de Frabrice Neaud.

Moi aussi j’aime bien le 4e tome, mais je n’ai jamais caché que je préfère de très loin le tome 3, et que le 4 m’a un peu décu. Je rejoint donc un peu la critique décrite plus bas: la promenade contemplative, les commentaires sur le peuple basque, le ménagement de quelques susceptibilités, les justifications “interminables”, le monde selon Byrne, les moments que seuls ceux qui les ont vécus peuvent apprécier (ca fait très “private joke”), j’ai trouvé ca moins interessant que les tomes précédents. Comme le dit le critique, j’ai aussi un peu l’impression que “Les universaux qui traversaient jusqu'ici l'usage du détail intime propre au journal se sont volatilisés”. Mais le 3e tome m’avait tellement ému que je me dis que je ne devrait pas attendre mieux ni même aussi bien par la suite. N’est-ce pas là le problème d’un auteur qui a creé son chef d’oeuvre? N’est-il est pas condamné à faire moins bien ou à se répéter? Au moins le tome 4 ne fait pas dans la répétition, c’est déjà ca (voyons le côté positif des choses).

Et pour être franc, je ne crois pas que les super héros vus par Neaud m’intéresseraient. Je me demande où est l’intérêt de la démarche du journal si c’est pour retomber dans les petits mickeys par la suite.

C’était une petite saute d’humeur... Qui aime bien châtie bien.

469. malo - 28/08/03 10:16
Bah les critique aboient et la caravane passe. Surtout quand c'est de la critique à la petite semaine comme ici. Et le style!!! hahaha!!! le style!!! Dans le genre qui-veut-avoir-l'air-mais-qu'a-pas-l'air-du-tout il se pose là celui là.
J'en peux plus de ces frustrés de la fac de lettre qui se tortillent en d'interminables circonvolutions locutives histoire d'avoir l'air. Il y en a pas mal aussi sur ce forum et ça devient vraiment lassant de les regarder se regarder écrire.

468. Niko - 28/08/03 09:02
faut pas se laisser démoraliser par quelques critiques. moi je l'ai trouvé très bien, le tome 4 (en plus, le passage sur Denis expliquant le monde selon Byrne... pour avoir vécu des soirées similaires avec ce furieux, je dois dire que ça m'a interpelé, rappelé de forts bons souvenirs, et bien fait marrer).
"un plan de cathédrale et la ville qui va avec" ? diantre. je sens poindre une dérive Tolkiennienne (Tolkien avait inventé une langue, puis les gens qui la parlaient, puis l'histoire de ces gens et de leurs voisins avec lesquels ils avaient des échanges linquistiques, etc...) Méfiance donc....

467. Fabrice Neaud - 28/08/03 06:50
Je vais faire dans le masochisme… Puisqu'il faut revenir au Journal, je propose une diffusion plus large de cette splendide critique-coup-de-latte visible sur le site potillon.com… Et puis on se demandera pourquoi j'ai du mal à avancer sur mes planches…

"Changement d'échelle - Neaud - Journal - Tome IV

Toujours fauché, je m'étais enfin jeté dessus dès que j'avais pu mettre de côté les 22 euros pour me l'offrir, et c'est avec gourmandise que j'abordais le quatrième tome du Journal de Fabrice Neaud.

Je croyais n'avoir à me plaindre que des pénibles promenades contemplatives et du documentaire poignant sur le rude peuple basque qui ouvrent le journal, mais le pire vient ensuite. Avec une solennité philosopharde pour éduquer les gardes-champêtres, Fabrice Neaud perd en route toute l'ambiguïté qui préside à une oeuvre d'art ; tellement contrarié à l'idée d'être mal compris (c'est-à dire, consubstantiellement chez lui - quelle que soit la méfiance qu'il affiche à l'égard de la collégialité - à celle d'être aimé tel qu'il se rêve d'être), il pontifie sur des questions de fiction en croyant lui jouer des tours. Non seulement ces tours lui sont joués depuis longtemps, depuis qu'il s'en écrit en vérité, mais la grossièreté des ficelles mises en oeuvres nous fait douter de l'auteur qu'on avait trouvé si subtil dans les trois autres volumes (je note par exemple le passage aussi niaisement taquin que naïf de de la dédicace, celui, franchement consternant, du pistage de la ville où se déroule le récit, ou celui, fugace, sur l'actualisation de l'amour achevé, motif sur lesquel Proust nous a brossé des dizaines de pages inoubliables et qui éclot puis meurt ici en une planche*).

Ce tome est celui de la petitesse, de la liquidation ordinaire de ses problème de voisinage aussi étriqués, hélas, que peut l'être toute vie de province (et j'en sais quelque chose depuis mon village rennais), même étendue au monde de la bande dessinée.

C'est aussi celui des justifications interminables dont aucun lecteur digne de ce nom n'a que foutre, à moins de se livrer au flicage des anecdotes que justement Neaud croit devoir dénoncer. Les universaux qui traversaient jusqu'ici l'usage du détail intime propre au journal se sont volatilisés au profit d'un jeu de con où tout doit être décompté ; il se justifiera au passage de l'académie du dessin, des conséquences d'un journal rendu public, bref, de tout ce qui compose ce récit que nous avions su aimer pendant trois volumes sans ces béquilles conceptuelles mal taillées. Neaud nous explique ce qu'est un journal. Une transposition. Laissez-le encore un peu se gonfler de lui-même et il va nous expliquer ce qu'est une bande dessinée, une fiction, un livre...

Chose plus inquiétante encore, Neaud se montre, dans ce volume, lâche : afin de ménager les susceptibilités de ceux dont il est actuellement entouré (le temps est, en quelque sorte, socialement rattrapé désormais dans le récit), il en ammoindrit la critique en changeant d'échelle, se montrant à ce moment-là sous l'espèce d'une figurine adoucie par les conventions les plus serviles de la bande dessinée dite humoristique.

Ça me fait bien chier pour tous ceux qui n'ont pas encore découvert ce travail de vous descendre ce quatrième tome quand je n'avais jamais pris le temps d'écrire de quoi vous faire aimer les trois autres ; c'est terrible, quand j'aime, je me tais, égoïste que je suis. Alors pour ceux-là, achetez les trois premiers volumes, et imaginez en pleurant que Fabrice Neaud a eu un tragique accident et n'a jamais pu finir son grand oeuvre ; pour vous, au moins, il y aura dans votre vie quelqu'un de plus à chérir. Pour les autres, épargnez-vous toute déception et achetez-vous les oeuvres complètes de Will Eisner, ça vous occupera quelques années sans que votre joie faiblisse.

*Car Neaud semble nager ici en pleine confusion : il fait de la bande dessinée en sous-estimant le public, même le sien, postulant que celui-ci ne lit pas et qu'il a mission de l'éduquer. Quand je pense qu'il se fout des pédagos..."

L.L. de Mars


Bouhouhou! Pourquoi je fais des choses pareilles? Moi aussi je voudrais avoir des super-pouvoirs… Tenez! Des pouvoirs pour que tout le monde aime ce que je fais! ;))

466. Fabrice Neaud - 28/08/03 03:49
Revenir au Journal? Oui… Si vous voulez… Mais vous savez, on parle ici de trucs qui nous plaisent (donc "me" plaisent aussi) et je crois que c'est moi-même qui ai lancé le sujet…

Donc, donc… Oui, la nouvelle Authority s'y prend assez mal avec les réfugiés sud-asiatiques, c'est vrai… Toutefois ils s'y prennent surtout comme des salauds, non? C'est moins de la bêtise que du vrai bon racisme avéré dans ce cas… Ils sont parfaitement conscients de ce qu'ils font. Il n'y a bien que le pauvre Teuton qui chiale sa mère à chaque fois qu'il y a des morts - sorte de retour du refoulé germanique concernant de près ou de loin tout ce qui touche à l'idée de "génocide" (interprétation perso…).

Le Journal? Comme je le disais plus bas, il n'avance pas du tout. Que c'en est une catastrophe! Il me faudrait des "nègres" ou un studio… Help! Je n'en suis toujours qu'au crayonné de la page 35 (post 415)… En plus, j'ai 4 pages à faire pour le catalogue des "Musées imaginaires" du Cnbdi, un mini album avec Xavier Mussat sur notre atelier, mon Département de… tout en travaillant à un actuel "journal direct" dont je suis à la page 25, il est vrai… Sans compter que depuis un an je m'amuse à concevoir les plans d'une… heu… cathédrale… heu… gothique… Oui… et de… heu… toute la ville qui… heu… va avec… C'est absolument n'importe quoi, je sais…

465. Niko - 27/08/03 10:09 - (en réponse à : planetary batman)
il est épuisé aux US, faut te renseigner pour le trouver dans le coin.

464. cubik - 26/08/03 23:19 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
avec batman??!!
rhaaaaaaaaaaaa faut que je me trouve ca

463. Niko - 26/08/03 23:14
Après le TPB 2, il y a encore eu trois numéros, le dernier étant sorti il y a deux ans. On annonce la reprise de la série la semaine prochaine.
Il y a eu aussi un crossover Authority (avec un HP Lovecraft raciste et crétin assez croustillant)
le Planetary/ JLA (sympa mais bon...)
et un Planetary Batman très intéressant.

462. cubik - 26/08/03 22:46 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
mais c'est vrai, revenons au journal
il avance le prochain tome? >)

461. cubik - 26/08/03 22:44 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
ah non hein, allez po me traduire planetary maintenant que j'ai franchi le pas de la vo
deja que delcourt est en train de me faire le coup avec sandman >)

par contre, c'est vrai que c'est intrigant tous les etres a pouvoir nes le 1er janvier 1900
a part une theorie du drumer dans planetary, y a po vraiment d'explication???
et on sait ce qu'ils sont devenus apres le 1er janvier 2000 (a part jenny sparks)??
ca continue d'ailleurs planetary en vo? pasque moi, j'ai que les 2 tpb et un numero special elseworld avec la jla

460. Niko - 26/08/03 22:39
Ah si, quand même. Je trouve que les remplaçants d'Authority, en plus d'être des vendus, s'y prennent VRAIMENT comme des bites. Le coup des réfugiés jetés par dessus bord qui leur revient sauvagement à la gueule un épisode après, c'est du grand art dans le genre.......

459. Niko - 26/08/03 22:38
Ça se passe en effet immédiatement avant Transfer of Power (il y a un épisode entre les deux histoires qui ne sera pas traduit et qui ne servait qu'à lancer Monarchy).

En tout cas, je suis content que la sortie des inédits d'Authority en VF fasse des heureux. Après les gadins qu'ont représenté l'édition album chez Soleil et l'édition kiosque chez Semic, j'en venais à penser des choses très désagréables sur le lectorat, qui semblait largement préférer Witchblade.

Un seul regret pour l'instant : que personne n'ose reprendre Planetary, qui s'est planté chez Soleil comme chez Spark. Alors que ça aussi c'est de la bonne série. Et en plus, il y a un certain nombre de rapports avec Authority, puisqu'on y creuse un peu plus l'histoire de ces surhommes (et surfemmes) nés le premier janvier 1900.

bon, je vais arrêter là, car je trouve qu'on s'éloigne vachement du sujet général qui était, me semble-t-il, le Journal.

Mais comme je l'avais dit à Cubik, je bave d'avance d'imaginer un projet à la Authority par Fabrice Neaud.

458. Fabrice Neaud - 26/08/03 20:36
Acheté le dernier Authority! Râââh! Que c'est bon! Merci Cubik!

En revanche, je n'arrive pas très bien à savoir "quand" se situe cette histoire… Je pense qu'elle précède le Transfer of Power (en V.O., oui) puisque dans ce dernier, New-York est encore en ruines et la fin de cet Enfer sur Terre annonce clairement, par la bouche du Docteur qu'"ils vont nous faire payer tout ça très cher"… Ce qui se passe en effet avec Transfer of Power… Ceci dit, dans Transfer of Power, je ne crois pas que ceux de la "nouvelle" équipe s'y prennent comme des burnes, ils sont clairement et simplement à la solde des gouvernants et du "complexe militaro-industriel" avec un "Colonel" hyper-raciste, sexiste, un "Last-Call" remplaçant le "Midnighter" complètement homophobe, etc. Ils sont là, comme ils disent, pour "préserver le statu quo" que la vraie Authority veut justement renverser… Heureusement, comme dans toute bonne histoire, ce sont les gentils qui gagnent à la fin (la vraie équipe n'étant pas "massacrée" mais seulement "torturée" avec un supplice adapté à chaque héros - bouhou, que c'était triste de les voir comme ça! - je gagatise complet devant Authority, je vous avais prévenu!).

457. Niko - 25/08/03 22:37 - (en réponse à : à propos d'Authority)
Il y a une nouvelle série d'Authority qui sort aux US (après Transfer of Power qui avait signé la fin de la première série). Très honnètement, ce n'est pas terrible. Il y a une volonté affichée de DC de faire rentrer dans le rang les têtes qui dépassent. à l'arrivée, c'est distrayant, mais ça n'a plus le côté "coup de latte dans les valseuses" des épisodes de Ellis ou Millar. Par contre, Garth Ennis a fait un numéro spécial l'année dernière, un truc bien rigolo avec un tueur des services spéciaux britanniques.

Pour les épisodes Transfer of Power (où Authority est massacré et remplacé par des gens à la botte du gouvernement qui s'y prennent comme des merdes pour gérer le tout), Semic est en train de réfléchir à la façon de découper l'ensemble, vu que le découpage en épisodes était assez curieux en VO.

456. jean-no - 25/08/03 22:26
Le mot "malentendu"me paraît tout de même un peu faible…

Je ne sais pas, mais au vu des pages lues dans Ego comme X, je crois qu'il y a effectivement malentendu (et du gros). Il faut dire qu'on ne comprend pas forcément ce qu'on lit d'un forum si on n'en profite pas de la manière qui convient (c'est à dire, pour commencer, en y participant)


Donc, bon retour de vacances, veinard! J'aimerai bien faire un tour du côté de l'Atlantique avant que l'hiver arrive… Il devrait nous rester encore quelques beaux jours

ça vaut le coup.

455. cubik - 25/08/03 06:38 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
ah ben non, c'est bien la saga de la terre qui veut detruire l'humanite :)
je connais pas transfert of power par contre
c'est en vo?

454. Fabrice Neaud - 25/08/03 04:15
> Cubik: ah, ben ça va, je croyais qu'il m'en manquait beaucoup plus!… En fait, il me manque juste cette histoire de "docteur Rénégate" (mais c'est lié avec l'histoire de la terre qui veut se détruire alors? Ou alors sont-ce deux sagas distinctes, encore?)… Quant aux dessous du midnighter, on le voit déjà dans Transfer of Power… Oui, il est blond! On aurait eu tendance à le croire brun façon Bruce Wayne puisque le costume ressemble à celui de Batman…

Pour le reste, je connais, si, si…

453. Dan Pussey - 24/08/03 20:56 - (en réponse à : Fabrice Neaud)
Et alors, vous ne connaissez pas les achats par correspondance/internet. Il suffit d'avoir une poste. Pour vous repérer, elle est tout près de l'église. ;))

452. cubik - 24/08/03 19:00 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
tiens d'ailleurs, dans les episodes du docteur renegat, on voit midnighter sans son costume, c'est rigolo
je le voyais po du tout comme ca

451. cubik - 24/08/03 18:55 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
ah ben en librairie, on peut trouver 2 albums chez soleil reprenant les premiers episodes
et en semic book, on peut trouver la saga du docteur kriegstein (donc reprise des derniers episodes parus) et maintenant la saga du docteur renegat, des episodes inedits en vf jusqu'a maintenant
pourtant, vous connaissez earth X, c'est le meme format mais chez semic
y a plein de trucs bien en semic books d'ailleurs, en particulier l'excellent top 10 (mais je crois que le tome 1 est epuise) ou encore le dark victory, la suite du long halloween
y aussi d'autres batman, et puis crisis on infinite earth

450. Fabrice Neaud - 24/08/03 17:57
> À Cubik: ben oui, en presse… Pourquoi? Il y en a d'autres (rires)? On les trouve où? À part le Transfert of Power que j'ai trouvé à Aix-en-Provence et un numéro spécial parlant d'un ancien de Stormwatch converti en "incarnation vivante du soleil", je ne connais pas d'autres Authority.

> À Jean-No: il serait effectivement plus malin de "dissiper" les malentendus en dehors de ce forum, en effet… Vous avez sans doute remarqué que je suis extrêmement sur la défensive en public et pour nombre de causes dont les archives de BDP peuvent témoigner… Celles de FRAB n'y sont pas pour rien, vous pouvez vous en douter. Le mot "malentendu"me paraît tout de même un peu faible…

Je préfèrerai cependant férailler ici sur l'orthographe et même me rouler dans la boue à dire du mal du dessin de Satrapi (quitte à me mettre tous les "potes" satrapistes et sfarmaniaques à dos, ce qui m'ennuirait un peu quand même car je n'ai rien contre eux, malgré quelques bémols sur leurs comportements festivaliers) plutôt que d'essayer de démêler les "malentendus" en public… Trop de trolls en profiteraient joyeusement comme "mes" sujets savent si bien en attirer.

Je vais être très synthétique et abstrait car cela concerne tout le monde et la perception des "œuvres" en général. À l'instar de "l'affaire Camus", je n'apprécie rien tant qu'un minimum syndical de rigueur philologique lorsqu'on souhaite émettre même un "avis" sur un travail.

Donc, bon retour de vacances, veinard! J'aimerai bien faire un tour du côté de l'Atlantique avant que l'hiver arrive… Il devrait nous rester encore quelques beaux jours…

449. jean-no - 24/08/03 11:41
Je savais que je n'aurais pas dû partir en vacances juste après avoir posté une pique :-)
Presque cent messages ont coulé sous les ponts depuis, ma réponse est à peu près inutile, après l'heure c'est plus l'heure... Mais tout de même :


Même dans vos silences je vous entends lire derrière mon épaule beaucoup de mes interventions ci-présentes.

Non non, pas tellement : quand je lis je peux rarement m'empêcher de mettre mon grain de sel, il est assez facile de savoir ce que je lis justement ;-)
Je viens sur BDP quand je m'ennuie ailleurs, mais c'est un forum qui convient mal à mon goût pour le saut du coq à l'âne (avec ces sujets bien rangés... Je comprends que d'autres voient ça comme une qualité ceci dit).

Vous savez aussi bien que moi que vous n'êtes pas une voix blanche et neutre concernant mon travail. Je ne répondrai donc pas à votre entrée par la bande dans ce sujet car la longue, ample et large courbe décrite depuis le sujet "orthographe" nous amène fatalement à une confrontation qui ne sera pas sans risques, nous le savons aussi bien l'un que l'autre.

Contrairement à la rumeur, je ne suis pas méchant et je pense au contraire qu'il y a des malentendus entre nous - ce qui est un comble quand on ne se connaît absolument pas non ?

Un mien ami vous avez dit, je crois, et en substance, que je n'avais pas attendu les réflexions de la conciergerie qui ouvre l'entrée des artistes pour réfléchir.

Je n'ai pas la prétention de dire aux artistes à quoi ils doivent penser, ni celle de croire savoir mieux qu'eux, bien sûr. Mais je suis aussi un lecteur et évidemment, je m'autorise un avis... Enfin en l'occurence je voulais juste défendre ici le "mauvais dessin" de Marjane Satrapi (dont j'ai pu suivre quelques pages dans Libé sur la plage et qui effectivement se laisse un peu aller en ce moment), et le "mauvais dessin" en général. Mais ce n'est pas le lieu, enfin je ne me sens pas d'énergie pour ça maintenant (je descends du train et du sable sort encore de mes poches)


Je crois par ailleurs que beaucoup d'universitaires aiment "mettre des baffes" aux autobiographes… Détail minuscule, là aussi, il y en a d'autres qui font des thèses sur eux… Mon Journal a sans doute bien des défauts mais ils ne sont pas à confondre avec ceux de ma personne que trèèèèès peu de gens connaissent (et certainement pas "mes" "victimes" prétendues et autoproclamées versus "frappes collatérales" - "mes morts sont plus morts que tes morts") et ils ne sont certainement pas ceux que l'on énonce (ou dénonce) habituellement. Ils ne sont souvent que les défauts du lecteur lui-même: miroir, miroir…


Je n'ai pas d'avis général sur l'attitude des universitaires vis à vis de l'autobiographie - on voit de tout. Pour le reste... une autre fois...


Parlons de ce que nous aimons. Ça nous changera.

Histoire de dissiper un malentendu : je ne déteste rien et je suis d'ailleurs lecteur du journal (bien que je n'aie pas lu le t4 - ça viendra, je suis en retard sur tout)

448. cubik - 24/08/03 08:35 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
bah, vous avez lu quoi alors?
juste les numeros parus en presse?

447. Fabrice Neaud - 24/08/03 03:38
Heuuu… Dans ma campagne, connais pas… Mais je vais me renseigner…

446. petitboulet - 23/08/03 19:43
c'est chez semic, dans la collection semic books, donc dispo en librairie

445. Fabrice Neaud - 23/08/03 19:11
Aaaaah?… C'est quoi? On trouve ça où?

444. cubik - 23/08/03 17:09 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
je pense plutot qu'il parle du nouvel authority qui vient de sortir avec enfin des episodes inedits, la saga du docteur renegat

443. Fabrice Neaud - 23/08/03 16:02
Bon, je tempère mon enthousiasme alors… On me laisse seul face aux super-héros… Bouhouhou!

Lipide, le dernier tome en "français", c'est celui avec la caricature de Kirby qui engrange des super-héros parodiques dans le "hangar" et qui commence en Asie du sud-est? Ah? Curieux, moi, c'est un de mes préférés (avec le suivant). Je trouve qu'Authority prend là une dimension politique très importante et très forte. Il y a une implication de plus en plus forte dans la réalité que nous connaissons et je trouve ça vraiment bien. En d'autres mots, la population, par exemple, commence à prendre une autre place que d'être seulement une fourmilière que l'on charcute et que l'on sauve…

Au fait, j'ai ouvert un sujet "super-héros" sur le forum de la Mdabd, si ça vous intéresse.

442. Fred Boot - 22/08/03 13:07
3 avec moi. On monte un fan club ?

441. lipide - 22/08/03 12:31
Ouaip, d'ailleurs moi aussi. Parmi mes derniers achats il y a le dernier volume d'Authority paru en français (décevant d'ailleurs, je préférais l'ancien scénariste) et le tome IV du Journal. Une BD de super héros par Fabrice Neaud, j'achète directement.

Ça vous fait déjà deux lecteurs assurés.

440. everland - 22/08/03 11:53 - (en réponse à : martin.vidberg@freesbee.fr)
>Cher Everland, filez-moi vos coordonnées! Je ne sais pas ce
>que vous faites mais finalement, j'entends pas mal de gens
>réclamer sourdement du super-héros un peu partout

Houla hum ouf tof tof :o)
Vous risquez d'être surpris par ce que je fais en réalité vu que je ne sais pratiquement pas dessiner et que je ne m'obstine à faire de la BD que par un besoin vital de création que je ne m'explique pas toujours.

Non, je réagissais juste à ce projet de superhéros parce que visiblement nos envies (de lecteur ou d'auteur) se rejoignent et qu'il m'est évident qu'il y a la place, pour peu qu'un éditeur en prenne le pari, pour ce genre de BD dans la masse de trucs et machins copiés les uns sur les autres qui paraissent actuellement en France.

Maintenant, étant donné votre talent graphique et vos antécédents et mes petites bd à vocation humoristique il est évident que nous en traiterons pas le sujet dans la même direction, même s'il est agréable et presque étonnant de trouver des gens qui partagent les mêmes envies de renouveau et d'invention sur les même sujets.

Bref voilà, je suis tout enclin et même ravi de continuer à en discuter mais c'était surtout pour partager mon enthousiasme et pour dire qu'il y a déjà au moins un lecteur tout prêt à acheter l'album !

439. Kliban - 21/08/03 23:33 - (en réponse à : Critiques ?)
Ah, prenez garde, M. Neaud, c'est la seconde proposition que vous me faites :o) A la première, il s'agissait d'écrire un livre, je crois - mais, vous allez rire, je ne me souviens plus du sujt ni du numéro de l'envoi... Prenez garde, oui, prenez garde à la troisième fois ! ;o)

Plus sérieusement, et afin de dissiper tout malentendu, nous pourrions discuter de façon beaucoup plus serrée des thèses qu'il y a dans le Journal. Je me considère avant tout comme lecteur de ce qui ne se présente pas comme un bouquin de philo. Et je m'essaie à ne pas confondre critique artistique et critique philosophique - s'ordonner à la chose ou ordonner la chose à soi, grossièrement.

Cela dit, il me semble que le Journal a une position contournée dans l'universalité, post-moderne, à un certain point de vue. Car toutes les thèses qui s'y énoncent sont incarnées, et mises en affect, ce que tout bon rationnalisme, d'ordinaire, s'attache à éviter. Plus précisément, si d'un côté, vous ne pouvez pas vous prévaloir de résumer à vous seul ne serait-ce que l'expérience de la souffrance, par exemple, vous avez une façon de lier cette expérience à son expression théorisante qui, à rendre l'une inséparable de l'autre, touche à l'universel non plus du concept (universel général), mais de ce que c'est que vivre et de se dépatouiller d'un corps, d'une machine à affects, d'une machine à concepts, d'un monde (universel singulier).

Du coup vos thèses me semblent prendre droit à l'universel, non des seuls concepts dont elles se soutiennent, mais bien encore de la singularité d'où elles parlent. Ce qui est autrement fort, mais les rend aussi particulièrement fragiles, puisqu'un revers de raison les met en danger - et, eu égard à l'ordre de la raison, à juste titre. Et un revers de raison, ce n'est pas rien.

D'où une position instable, où vous revendiquez sans cesse le droit simultané à l'émotion et à la rigueur démonstrative. Ce qui suppose que l'on vous prête une oreille dans un espace discursif inhabituel - et il en va ici tout comme dans le Journal.

Je trouve du coup, pour ma part, une grande difficulté à vous critiquer conceptuellement, parce que les outils dont je dispose ne sy prêtent pas. Sauf à vous opposer une autre vision de l'existence, peut-être... Notez bien que je n'y vois aucun inconvénient, j'y trouve plutôt des occasions de me poser tout un tas de questions, ce qui est plutôt... sympathique ;o)

438. Fabrice Neaud - 21/08/03 20:32
Cher Everland, filez-moi vos coordonnées! Je ne sais pas ce que vous faites mais finalement, j'entends pas mal de gens réclamer sourdement du super-héros un peu partout… Je fais confiance aux lecteurs… Pourvu qu'on lui laisse la chance de se faire un jugement critique par lui-même. Ce sont les éditeurs qui me font un peu peur… Et les journalistes qui portent la mode ou flinguent des œuvres par trop de déni ou de silence.

Sinon, encore une fois d'accord avec Kliban… Mais ça va devenir trop facile! Il semble apprécier mon travail, en fait une lecture qui me convient… Il faudrait que je le critique un peu sinon on va finir par ne plus le lire juste parce que je suis d'accord avec lui (ou lui avec moi). En tout cas, c'est bien d'avoir un posteur rigoureux qui me remet en place les concepts sans me rentrer dedans… Je vais finir par l'embaucher… ;))

437. cubik - 20/08/03 22:12 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
ben faites un collectif et lancez un magazine :)
je sais que Luc Brunschwig avait bosse sur Photonik, ptet que ca l'interessait :)

436. everland - 20/08/03 21:59
>SF, pour moi, ça serait actuellement surtout super-héros… J'ai
>lancé un sujet à ce sujet sur le forum de la Mdabd… En fait,
>j'ai deux projets de fictions: un de fiction quotidienne mais
>dont le "final" serait SF et l'autre de super-héros, donc…

Tain, mince, moi aussi j'ai des envies de super héros (et de format comics même) à la française. Rhôôô, il a que des projets intéressant le monsieur.

Bon tout ça pour dire que même si le public français n'est pas trop demandeur de super héros, je pense pas qu'il y ait véritablement de sujets "invendable". A mon sens les lecteurs sont plus ouverts qu'on veut bien le croire et finalement demandeur d'invention et de surprise. Enfin, je l'espère fortement du moins... parce que moi ça me dirait bien du super héros "à la française", mais vraiment bien !



 


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