Paticipation du dessinateur au scénario : dans quelle mesure ?

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17. Niko - 20/01/04 13:21
le contraire est vrai aussi : on peut faire un bon scénar sans trop d'idées, à condition de bien raconter son histoire.

16. pm - 20/01/04 12:41
Une bonne idée peut faire un très mauvais scénario.

Oui d'accord c'est évident mais le contraire ?

15. Tarrin Fabrice - 20/01/04 11:29
"Le scénario, ce n'est pas avoir des idées, c'est savoir les gérer, les agencer, leur donner vie."
Je suis entièrement d'accord avec Luc, pour moi le métier de scénariste, c'est ça.
Une bonne idée peut faire un très mauvais scénario.

14. pm - 20/01/04 11:14 - (en réponse à : Appollo)
Et il se trouve que l'auteur, ici, est bicéphale

Ah c'est pour ça l'ex-libris de Dupuy et Berbérian!

13. T.Cailleteau - 19/01/04 20:14
..Et il arrive parfois que des scénaristes acceptent les caprices d'un dessinateur pour avoir la simple possibilité de bosser, cédant à une sorte de chantage ! La "co-écriture" peut aussi être proposée par un scénariste à un dessinateur pour le convaincre de travailler avec lui et d'abandonner une autre série dont le scénariste, lui, tient la barre de l'écriture seul. "Avec moi tu pourras t'exprimer !" En ce cas, la proposition de co-écriture est un appât. C'est malsain mais assez fréquent, surtout de la part de scénaristes qui ont du mal à s'imposer "à la loyale".

Le monde n'est pas rose !

Soyons clair : Quand un dessinateur est techniquement capable de tenir un scénario tout seul, il ne s'embarrasse pas d'un scénariste... Et il a bien raison (Quelqu'un va bien me dénicher un exemple contraire, mais je parle en général).
CQFD : Un dessinateur qui veut co-écrire... ne sait pas écrire :-)

L'inverse est aussi vrai : Quand un scénariste est assez reconnu pour pouvoir imposer son point de vue, il ne laisse pas envahir son "territoire créatif" par un dessinateur. Cela n'empêche pas de rester à l'écoute de l'autre, mais sans aller jusqu'à co-signer.

Bref, c'était juste pour vous dire qu'il y avait plus souvent qu'on ne le croit des réalités économiques ou humaines là-dessous, et que la qualité de la création proposée au lecteur n'était pas toujours au premier plan lors de ce genre de prise de décision !

En ce qui me concerne, j'essaie de faire des histoires qui séduisent mes collaborateurs dessinateurs, en étant à leur écoute, mais c'est quand même chacun chez soi !

Je n'ai pour ma part aucune intention de co-dessiner, bon sang !

12. Appollo - 19/01/04 20:02
La comparaison avec le théâtre est pas mal : le scénario de bd serait une sorte de texte théâtral comportant un surnombre de didascalies, et le dessinateur ferait office de metteur en scène (ici en images). Bon, c'est pas mal, mais ça ne reflète sans doute pas toute la complexité et la variété des manières de procéder.
Pour ce qui me concerne, je serais bien incapable d'expliquer clairement comment ça se déroule véritablement, tant l'élaboration technique se fait en commun. D'ailleurs, je trouve la distinction scénariste/dessinateur maladroite voire absurde : il y en a bien un qui écrit l'histoire et un autre qui dessine, mais le résultat n'est absolument pas la somme de ces deux activités. On n'est pas dans une chaîne de montage où des ouvriers spécialisés interviendraient à tour de rôle, mais dans un processus complexe et indémêlable dont la paternité ne revient qu'à une seule entité : l'auteur. Et il se trouve que l'auteur, ici, est bicéphale. C'est difficile à comprendre peut-être, mais je suis autant l'auteur des dessins - alors même que je suis incapable de dessiner quoi que ce soit - que Serge Huo-Chao-Si est l'auteur de l'histoire. Et nos albums ne comportent donc aucune mention particulière signalant la présence d'un scénariste ou d'un dessinateur : il n'y a que la mention des auteurs.
Vala.

11. gihef - 19/01/04 17:24
Quoiqu'il en soit, c'est un arrangement dont il vaut mieux discuter au préalable. Je pense également que dans laplupart des cas de figure, c'est un apport mutuel.
Le dessinateur tiendra compte (à des degrés différents suivant la personne: sa notoriété, son expérience,s'il est également scénariste,...) des indications de son scénariste; et ce dernier tiendra compte également (à des degrés différents aussi: voir les mêmes que précédemment cité)du style graphique, des envies de son dessinateur.

'fin...Je pense hein! ;o))

10. Niko - 19/01/04 17:19
on gère. parfois, le scénario est bouclé, et la moindre modif génère des emmerdes sans nom. alors le scénariste dit : c'est comme ça, et pas touche à mon histoire.

parfois, le dessinateur vient voir un scenariste avec une histoire qu'il n'arrive pas à démerder : des persos, des scènes, des idées, et à l'arrivée un truc qui ne fonctionne pas. au scénariste, alors, de couper, modifier, remettre en ordre et bidouiller sans froisser le dessinateur.

et puis il y a le cas où l'histoire est bouclée, et ou le dessinateur apporte de tellement bonnes idées qu'il vaut le coup de s'emmerder un peu pour les intégrer.

après, c'est une question de personnalité des auteurs, de facilité de communication, de complexité du scénario, etc.

9. Bert74 - 19/01/04 17:09
Une question que je me pose :
les dessinateurs ne sont-ils pas tentés d'intervenir (plus qu'ils ne devraient ?) sur le scénario ?
En effet, de part le temps qu'ils passent sur les personnages et le déroulement de l'intrigue, il doit souvent y avoir frustration de ne pas voir évoluer l'histoire de leur point de vue.

D'autant que, contrairement à leur propre métier qui nécessite une technique et un apprentissage bien élaborés, celui de scénariste peut sembler "plus facile d'accès".

Attention, je ne dit pas que scénariste c'est à la porté du premier venu. L'écriture (de cinéma, de roman ou de BD) est un des métiers que j'admire le plus au monde, et je pense vraiment qu'il faut un très grand talent pour bien raconter les histoires (ce que font très bien Luc Brunschwig et Jean-David Morvan, d'ailleurs).

Mais le fait que les techniques semblent moins innaccessibles que celles du dessin (enfin surtout pour moi qui suis un tâcheron fini dans ce domaine).

Comment gère-t-on ça ?

8. Sylvain Ricard - 19/01/04 16:56
Je suis d'accord, c'est très variable. Je fais a peu pres le contraire de Luc, et les dessinateurs avec lesquels je travaille s'y retrouvent. C'est sur la deuxième partie que j'interviens à nouveau pour affiner la mise en scène et/ou les cadrages (au Story Board, avec revue des dialogues bien evidemment). Question de couples, en effet.

7. Niko - 19/01/04 16:55
tout à fait. mais l'apport d'un dessinateur peut être déterminant pour faire jaillir des idées. ou les réorienter.

6. luc Brunschwig - 19/01/04 16:39
Pour faire grincer quelques dents, je tiens à dire (puisque le sujet est : la participation du dessinateur au scénario)... que scénariste et dessinateur sont deux métiers bien distincts avec quelques points communs. Par exemple, je me permets de donner mon point de vue à un dessinateur sur ses personnages, leur attitudes, leurs composition, sa mise en scène... pour autant je ne considère pas pouvoir prétendre au titre de dessinateur. De même, je crois important que l'intervention d'un dessinateur qui apporte des idées, ne puisse être considéré comme un travail sur le scénario.
Le scénario, ce n'est pas avoir des idées, c'est savoir les gérer, les agencer, leur donner vie.

5. JDMorvan - 19/01/04 16:31
surtout il n'y a pas de règle, c'est une question de couple.
Chacun est différent.
C'est bien mieux comme ça.
Quant à la mésentente entre les gens, elle peut arrive avec n'importe quelle méthode...

4. luc Brunschwig - 19/01/04 16:11
Difficile en effet de répondre. Je fais partie des scénaristes qui bombardent leurs dessinateurs d'indications, d'intentions de mises en scène, de contexte et de réactions psychologiques. A l'évidence, ceux qui découvrent ma façon de travailler craignent de ne pas y trouver leur liberté ou leur plaisir... mais au final, ils se rendent comptent qu'ils y trouvent un autre plaisir... celui de pouvoir entièrement se consacrer aux personnages et de faire un vrai travail de metteur en scène au sens quasi théâtral du terme (travail sur le jeu d'acteur, sur les mouvements à l'intérieur de la scène...).

3. Niko - 19/01/04 16:05
disons que tout le monde recule devant la complexité du sujet ;-)

c'est à chaque fois différent, entre chaque couple dessinateur/scénariste.

dans mon expérience, ça ne s'est jamais passé de la même façon avec les dessinateurs, selon qu'ils s'impliquaient plus ou moins, ou que le scénario était plus ou moins verrouillé.

2. Gill - 19/01/04 16:01
Un peu déçu du manque d'intérêt de mon sujet, je relance la machine (peut-être ne suis-je pas suffisamment polémiste ;-):

Dans les sujets sur Violine3 et WelcomeLand3, nous avons des exemples de mésententes entre scénaristes et dessinateurs. Dans tous les cas, il me semble, le scénariste laissait une grande liberté au dessinateur. Etait-ce une erreur ? Qu'un dessinateur ait envie de réaliser la mise-en-page tout seul, cela semble normal, mais s'il a tant envie que ça d'intervenir dans le scénario, pourquoi ne le fait-il pas entièrement ?

Pourquoi est-ce tellement à la mode en ce moment et est-ce réellement indispensable ?
Il est vrai que ça marche, le plus souvent, même si le dessinateur continue parfois tout seul par la suite (Dodier a repris Jérôme K Jérôme Bloche entamé par Le Tendre, par exemple)
Mais j'ai la nette impression que les scénaristes actuels auraient peur d'avoir l'air despotiques s'ils ne proposaient pas au dessinateur de "discuter ensemble" sur le scénario. Et je ne suis pas persuadé que ce soit une bonne chose...

Enfin, pour bien montrer que j'essaie de rebondir de manière posée sur un sujet dont les intervenants n'y voyaient que le coté polémiste, je reprends une remarque issue du forum sur Violine :

226. jeam - 18/01/04 - (286166)
Au fait, voici ce que j'ai trouvé sur le site de Dupuis concernant Tarrin:
(...) Tronchet lui propose de dessiner l'histoire d'une petite fille capable de lire les pensées de ses interlocuteurs dans leurs yeux: Violine. Leur collaboration s'avérera particulièrement dynamique et efficace car, si Tronchet construit en général le fond des récits, le dessinateur garde une grande latitude pour en retravailler le scénario et lui donner forme grâce à ses propres apports au dialogue et à la mise en scène. L'idée de départ axée sur l'affrontement entre mère et fille évoluera ainsi vers une quête du père ouvrant le champ à de nombreux albums.


C'était quoi, le problème, in fine ? Que Fabrice Tarrin ait voulu quitter la trame de départ ? Que Tronchet n'a pas suivi le fil qu'il s'était lui-même engagé à tenir sur au moins 5 albums ?
Bah ! Après tout, on s'en fiche ! Je pense quand même que la leçon pourrait être profitable à d'autres...

1. Gill - 18/01/04 13:53
Il semblerait que de plus en plus de dessinateurs aient envie de participer activement au scénario, sans toutefois être auteur unique. Il y a plusieurs cas de figure :
1) le scénario est écrit à la machine en plusieurs colonnes, de manière "traditionnelle" : n° de case, description de la scène, dialogue (Goscinny, Van Hamme, Goupil, Godard...)
2) Le story-board est dessiné ou gribouillé pour le dessinateur par le scénariste (Tronchet, Cauvin, Crisse, ...)
3) L'histoire est inventée en commun avec le dessinateur, puis formalisée par le scénariste qui, bien souvent, s'intéresse de très près à l'avancement du travail et donne son avis avant encrage (Letendre, Balac...)
4) Les auteurs travaillent en totale symbiose et se passent alternativement la casquette de scénariste, de dessinateur ou d'encreur (Dupuis et Berbérian)

Selon le cas, le dessinateur a une marge de manoeuvre (et donc une satisfaction) plus ou moins grande :
- il recopie fidèlement un story-board très lêché et très précis, y ajoutant juste un peu de documentation et un encrage parfait
- il modifie plus ou moins la mise en page à sa guise, avec ou sans l'accord du scénariste
- il crée lui-même le story-board sur la base d'un scénario-texte et l'utilise, là aussi, avec ou sans l'avoir montré au scénariste
- il ne dispose que d'un synopsis assez vague et doit s'occuper lui-même des dialogues, voire du scénario des actions intermédiaires !

J'ai donné quelques exemples connus. Les fans pourraient-ils nous rappeler les différentes façons de travailler en commun de leurs scénaristes ou dessinateurs préférés (interviews) ?

J'aimerais aussi avoir l'avis de scénaristes et de dessinateurs chevronnés (pros ou pas) sur les raisons pour lesquelles ils ont adopté tel ou tel type de collaboration...




 


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