Beaux Arts Magazine 2004

Les 9 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



9. Arnaud3895 - 19/01/04 18:48
L'idée n'est ainsi pas de traiter les auteurs de BD comme des finalistes de la StarAc', mais simplement de les traiter comme des écrivains. Ca serait déjà pas mal...

8. jbt900 - 18/01/04 09:28 - (en réponse à : Arnaud3895)
Enfin, chez PPDA, Michel Field et consorts, ce n'est pas la crème de la littérature qui y passe hein, non plus. Comme tu le dis très bien, les bobos parisiens qui se la jouent "grands romantiques" mais qui ne doivent leur "popularité" qu'à la télévision et non à la virtuosité de leur plûme, ces gens là ne sont pas intéressants. Et les David B., les Delisle, les Vanoli, tous ces gens là c'est vrai m'intéressent nettement plus.

Mais ça ne cadre pas avec la plupart des émissions qui se prétendent littéraires et qui ne nous servent la plupart du temps que des écrivaillons bouseux qui n'ont ni le lustre ni même la mentalité de ceux qu'ils pensent être les descendants.

7. Arnaud3895 - 18/01/04 01:23 - (en réponse à : jbt900)
Ils ne sont pas plus intéressant simplement parce qu'ils sont auteurs de BD.
Ce que je veux dire, c'est que les histoires et les idées développées dans de nombreuses BD contemporaines sont beaucoup plus intéressantes que le enième bouquin d'un branleur parisien qui nous raconte comment il traine son spleen entre soirées et vernissages. Plus intéressantes aussi que les élucubrations de quinquagénaires en cours de ménopause qui croient utile de nous abreuver de leurs expériences ou de leurs fantasmes sexuels (très à la mode en ce moment...).

Sincèrement, quand je lis par exemple Pyong Yang et Shenzhen, j'ai envie d'en savoir plus sur Guy Delisle, ce qu'il pense, comment il a écrit ses livres, quelles ont pu être les réactions, bref les questions classiques qu'on pose dans les émissions littéraires.
Idem pour les auteurs de La Grippe Coloniale, Le Combat Ordinaire, Blacksad, Robur, Les Pilules Bleues, Petit Miracle, L'Ascension du Haut Mal, Black Hole, La Vie de ma Mère, Donjon, Sillage, Vortex et j'en oublie...

6. RamoNash - 17/01/04 23:48 - (en réponse à : Arnaud)
Je suis à peu près d'accord avec ce que tu dis, mais on dirait que tu as oublié de regarder le titre du canard que tu as acheté ... Le contenu correspond à la logique de ce titre qui n'est pas Bodoï, hein ((c:

5. jbt900 - 17/01/04 20:46
>> Je pense que les auteurs de BD sont largement aussi intéressants que les romanciers, si ce n'est plus...

Pourrais-tu préciser ta pensée ? Je ne vois pas trop par quoi ils peuvent être "plus" intéressants, simplement parce qu'ils sont auteurs de BD.

4. Arnaud3895 - 17/01/04 18:55
Certes, mais voir un auteur de BD chez Field sur Paris Première, voire chez PPDA ou Guillaume Durand, ça me ferait plaisir.
Je pense que les auteurs de BD sont largement aussi intéressants que les romanciers, si ce n'est plus...

3. stanislas - 17/01/04 18:48
Personnellement je n'ai pas tellement envie de voir la BD plus médiatisé, je n'ai pas envie de voir Trondheim à 20h10 pétantes, je n'ai pas envie de voir Van Hamme à côté d'un ancien chanteur drogué chez Ardisson, je n'ai pas envie de voir Sfar chez Fogiel, je n'ai pas envie de lire des critiques BD dans télé 7 jours ou dans le Figaro. D'abord parce que comme Trondheim le disait, ça évite aux auteurs d'avoir la grosse tête, ensuite parce que ce sont les oeuvres qui m'intéressent, pas les artistes, et enfin parce que le monde de la BD présente cet avantage d'être suffisemment vaste pour être divers mais en même temps pas assez pour qu'on soit noyé sous la production, de sorte qu'en allant régulièrement dans une librairie (1 à 2 fois par mois) on soit capable de savoir quels sont les albums qui nous plaisent et nous déplaisent sans avoir besoin d'une critique pour celà. On sait à peu près à quoi s'attendre avant d'acheter une BD, ce n'est pas comme avec un CD ou un livre. On peut évaluer parfaitement une BD avant de l'acheter (on peut même la lire) ce qui rend les critiques peu nécessaires (même s'il est vrai que parfois on tombe sur des surprises).

2. stanislas - 17/01/04 18:48
Personnellement je n'ai pas tellement envie de voir la BD plus médiatisé, je n'ai pas envie de voir Trondheim à 20h10 pétantes, je n'ai pas envie de voir Van Hamme à côté d'un ancien chanteur drogué chez Ardisson, je n'ai pas envie de voir Sfar chez Fogiel, je n'ai pas envie de lire des critiques BD dans télé 7 jours ou dans le Figaro. D'abord parce que comme Trondheim le disait, ça évite aux auteurs d'avoir la grosse tête, ensuite parce que ce sont les oeuvres qui m'intéressent, pas les artistes, et enfin parce que le monde de la BD présente cet avantage d'être suffisemment vaste pour être divers mais en même temps pas assez pour qu'on soit noyé sous la production, de sorte qu'en allant régulièrement dans une librairie (1 à 2 fois par mois) on soit capable de savoir quels sont les albums qui nous plaisent et nous déplaisent sans avoir besoin d'une critique pour celà. On sait à peu près à quoi s'attendre avant d'acheter une BD, ce n'est pas comme avec un CD ou un livre. On peut évaluer parfaitement une BD avant de l'acheter (on peut même la lire) ce qui rend les critiques peu nécessaires (même s'il est vrai que parfois on tombe sur des surprises).

1. Arnaud3895 - 17/01/04 18:22
Comme l'an dernier, Beaux Arts Magazine (BAM) a sorti il y a quelques jours un hors série sur la BD.
Peu de rédactionnel dans ce magazine, et c'est dommage car il s'y dit des choses intéressantes, notamment sur l'exploitation des "personnages" que sont Marjane Satrapi et Joann Sfar.

Mais ce magazine est très symptomatique de la schizophrénie dont souffre actuellement le monde de la BD.
D'un côté les éditorialistes regrettent l'absence de la BD dans les médias culturels du pays (presse, TV), mais d'un autre côté les 32 histoires qu'ils publient sont parfois à la limite du lisible.

Sur ces 32 histoires, 20 sont entièrement dépourvues de phylactères, et 5 en ont très peu.
Alors bon, certes la bulle n'est pas indispensable à la BD, mais le choix de s'en priver n'est jamais innocent et dénote un désir de s'adresser à un public réduit et parfois intellectualisant.
On trouve ainsi dans ce magazine des "objets" qui sont franchement à la limite de la BD et qui ne s'y rattachent que de façon très lointaine.

On reconnait ici le déchirement qui existe entre les blockbusters grand public un peu méprisés par la critique et les BD très (trop) recherchées, expérimentales, qui ne plairont qu'à très peu de monde.
C'est entre ces deux extrèmes que se trouve l'essentiel de la production BD, ce qui à mon avis mérite d'être présent dans les émissions culturelles et dans les pages de la presse.
Dommage qu'on ne parle pas assez de cette BD là...




 


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