Du réalisme dans la BD

23. Michel - 19/01/00 22:14 - (en réponse à : paledoux@total.net)

Tu as parfaitement raison Stéphanie : Astérix à la Shadock c'est bien une RAB de Gotlib! Mea culpa! J'ai pas eu le courage de fouiller dans ma collection de Pilote (elle est dans des boîtes au fond des armoires de cuisine) mais en consultant un espèce de journal sur Astérix paru en 1994, j'y ai retrouvé les pages d'Uderzo (en couleurs) et celles de Gotlib. Les parodies d'Uderzo sont des versions d'Astérix à la underground, à la psychédélique, à la Peanut, à la Achille Talon et à la Flash Gordon.

22. extramuros - 18/01/00 18:59 - (en réponse à : nostalgique)

Je te comprends très bien, poypoy. Moi, c'est avec Pilote. Je confirme, le nom est Claeys.

21. Stéphanie - 18/01/00 18:38 - (en réponse à : laureline@videotron.ca)

Astérix à la Shadock, il me semble déjà avoir vu ça, fait par Gotlib, non? Ce soir, je vais fouiller dans mes classiques, et je vous dirai ça...

20. Al(x) - 18/01/00 18:03

A évoquer comme ça le style (très particulier) d'Astérix et de Lucky Luke, je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur la façon dont ces dessins ont été accueillis à leurs débuts. Y aurait-t-il quelque part sur ce forum quelque vénérable sage qui se souviendrait des réactions du public face aux premiers "gros nez" ?

19. Michel - 18/01/00 17:45 - (en réponse à : paledoux@total.net)

La planche de Lucky Luke dessinée par Gir c'était dans un Pilote (no 400 et quelque...) où l'on célébrait les 25 ans de Lucky Luke. Morris y reprenait lui aussi une planche de Blueberry (La mine de l'allemand perdu) dans son style propre.
Dans Pilote également, à peu près à la même époque, Uderzo s'était amusé à dessiner Astérix dans plusieurs styles (à la Flash Gordon, à la Peanuts, à la Shadock, à la psychédélique, etc.). C'est là qu'on s'aperçoit qu'un style peut bien coller à une BD et qu'un autre non.

18. poypoy - 18/01/00 13:38

j'avais 12 ans à l'époque et certaines choses étaient peut être hors de ma portée. Je me rappelle qu'en découvrant a suivre j'avais eu l'impression d'acheter un truc pour les grands. J'avais laissé tomber quelques mois puis j'y étais revenu parceque je ne trouvais pas ailleurs ce qui me plaisait dans le magasine (nostalgie hors sujet j'arrête)

17. poypoy - 18/01/00 13:32

Peut-être que j'idéalise, ça fait plus de 15 ans que je ne suis pas retombé dans mes vieux a suivre, mais à l'époque ça m'avait marqué, je découvrais la bd et je n'étais pas habitué à ce genre de choses. Il faudrait que je les relise pour voir l'effet que ça me ferait aujourd'hui.

16. poypoy - 18/01/00 13:26

pour le nom du dessinateur je crois que c'était claes ou claeys. J'ai pas ma collection de a suivre sur place donc je ne peux pas vérifier.

15. extramuros - 18/01/00 05:42

Oui, bonomo, tu as trouvé, mes compliments, je me demandais qui pourrait-il bien être. Celui qui "poussait le réalisme au point qu'on aurait dit que ses dessins étaient des photos noir et blanc". En tout cas, ployploy, ne idéaliserais-tu un petit peu dans tes souvenirs ?...

14. extramuros - 18/01/00 05:09

Désolé, je nie la majeure. Le dessinateur le plus "réaliste" ne fait que du expressionnisme, c'est à dire, il nous vend une vision subjective. Je ne connais de bd réaliste. Si, peut-être Gaston. (PS : Claeys, réaliste ? Mon dieu et santa Comicia !!:-)

13. bonomo - 18/01/00 03:13

et la parodie ou l'hommage a morris réalisé par Gir! une superbe planche tirée du pied tendre, ( je pense ) que Gir s'est amusé à reprendre, fidelement, plan par plan. c'était dans quoi d'ailleur ? c'est interessant car on peut réelement décortiquer les intentions des deux auteurs et contempler le résultat obtenus. je pense qu'a la lecture de ces deux versions, on se rend compte qu'il s'agit de talent . ( oui, bon )
pour PoyPoy je pense que tu parles de ( clays ? ) pas sûr de moi.

12. Dr.Batman - 18/01/00 02:29

Pour continuer dans le même sens que SF, à propos des différences : comique/réaliste. Il y a le petit code, que tout bon dessinateur de BD devrait connaître, relaté par Greg entre autres, comme ; Les yeux qui sortent de leurs orbites, quand le personnage voit une jolie femme ou un bon steak, les jambes qui se démultiplient pour exprimer la course, le chapeau qui bondit dans les airs, etc…(ils y en a des centaines ). Ont peut se demander, (mais je ne force personne…) de quoi aurait l’air
ce genre de BD sans ces petites astuces, ou une BD réaliste qui les utiliseraient…

11. poypoy - 17/01/00 23:01

Il y avait aussi ce dessinateur dont le nom m'échappe pour l'instant), que j'ai lu dans de vieux à suivre et qui poussait le réalisme au point qu'on aurait dit que ses dessins étaient des photos noir et blanc. Il faisait surtout des polars. Le souvenir que j'en ai est que ça donnait un impression assez assez froide Qui allait assez bien avec l'ambiance générale.

10. Signé Fufu - 17/01/00 18:59

Une petite piste pour ce sujet (vindieu qu'il est bon !) : la grosse diférence entre un dessin réaliste et un dessin "comique", est peut-être dans sa volonté d'exprimer : un dessin réaliste va "représenter" alors qu'un "gros nez" va "figurer".
Je m'explique : un mouvement va être plus expressif dans un dessin humoristique, que cela soit une course-poursuite, une bagarre, une explosion ; elle est toujours plus "forte" en style "comique" qu'en réalisme. Ce dernier est plus froid, moins chargé d'émotivité. C'est le point fort de la caricature : elle peut faire transparaître l'"âme" d'un personnage alors que son portrait ne représentera que ses traits.

9. Morti - 17/01/00 18:47

Pour Le Mercenaire, il s'agit de Segrelle...

8. Sophie - 17/01/00 18:45 - (en réponse à : termite....)

dans le super tintin, il me semble qu'il y avait aussi la rencontre Jonathan/Tintin/Haddock dans l'épave de l'avion au Tibet... C'est vrai que ça faisait bizarre, Tintin par Cosey... A ma grande honte, j'avais ce super tintin, je l'ai jeté après avoir déoupé les deux pages de Cosey.... :o(( A+ Sophie :o))

7. Al(x) - 17/01/00 18:16

Dans le même esprit, il y a eu une version réaliste d'Astérix (justement) dans un album-hommage à Uderzo. Et là aussi, ça fait bizarre. La question que je me posais concernait la crédibilité que donnait le dessin réaliste (au sens : donnant une image proche de la réalité) aux yeux du lecteur lambda. Lorsque toine cite Lapinot, on est en plein dans le sujet : le dessin caricatural, presque enfantin, surprend au premier abord face à la finesse du contenu. Si vous montrez une couverture de Trondheim au premier Robert Bidochon venu, il va vous éclater d'un rire gras au nez en bramant "c'est pour les gosses cette BD !".(mais non, je ne suis pas méprisant...) Quant à savoir ce qu'est vraiment un dessin réaliste, la réponse n'est pas facile. Je pense notamment à Alexis, qui dessine des personnages aux traits assez classiques, mais d'attitudes très caricaturales. Quant au réalisme pur et dur, on peut s'interroger sur ses limites. Quand je regarde les dessins du "mercenaire" (dont l'auteur m'échappe), où apparaissent la moindre ridule, le moindre reflet dans la plus petite goutte d'eau, je me demande si ça ne fait pas un peu trop.

6. Pata - 17/01/00 17:11

Bilal l'a fait aussi, mal rasé, avec un pansement, et l'air d'avoir fait un sale coup... On est assez loin du Tintin "bien propre sur lui" et ça change tout de suite l'idée qu'on peut se faire de lui au premier abord.

5. Morti - 17/01/00 17:04

En parlant de ça, Thierry, il y a eu un Super Tintin où différents auteurs avaient dessiné Tintin dans leur style. Et c'est vrai que Tintin et Haddock dessinés par Rosinski...c'est un peu bizarre... :o) Marc :o)

4. Thierry - 17/01/00 15:36

marrant que tu ais cite Asterix. C'est une des rares series ou co-existent des personnages humoristiques (bien rond a la asterix ou caricatures) et realistes (comix, la femme d'agecanonix), et ce de maniere tellement naturelle que ca ne frappe pas directement.
Le probleme, c'est que pour beaucoup, la BD, il faut un beau dessin realiste et un beau scenario solide. En fait, il fait un dessin et un scenario qui collent ensemble. Imaginez les Tuniques Bleues dessine avec le style Blueberry, ou bien XIII dessine a la sauce Lucky Luke. Ce serait pour le moins surprenant.
A+

3. toine - 17/01/00 15:29

Il peut y avoir cohabitation de réalisme et d'humour. Tout Charlier le montre (les âneries de Tapir, McLure, Tuckson). Et même malgré ses passages plus tragique Blueberry reste une parodie du western. Pour revenir au sujet c'est vrai qu'on peut se demander quel réalisme ? Leloup qui dessine le moindre boulon de tous les véhicule qu'il dessine mais qui fait aller ces personnages à l'autre bout de la voie lactée, Pratt qui en trois coup de pinceau transporte le lecteur au milieu d'un désert sans eau et même Franquin qui dans un univers réaliste intègre une bête étrange à longue queue sans les gens s'en étonne. Le plus important je crois c'est la cohérence de l'univers créé qui compte le plus. Le lecteur est prêt à croir n'importe quoi si c'est dans la logique du récit, du moment qu'on a accepté qu'il y est des hommes bleus qui existent qu'ils habitent en banlieue ou sur une autre planère pourquoi pas. Des fois des détails coincent car l'auteur est allé trop loin. Moi par exemple je n'ai jamais aimé la partie de magie qui est parfois présente dans les schtroumpfs (le turlusiphon, la flûte à six schtroumpfs...). Le grand schtroumpfs fait des potions avec des plantes mais pas de magie. La machine à remonter le temps dans Yoko Tsuno je n'y ai jamais crû tandis que les vinéens pas de problème. Je ne sais pas si c'est parce que c'est mal amené dans l'histoire mais des fois des trucs marchent et d'autre pas. Une question Lapinot c'est une série réaliste ou pas ? à la prochaine toine

2. Pata - 17/01/00 15:06

qu'entends-tu par réalisme ? Moi, ce que j'aime dans une BD, c'est surtout reconnaitre sans effort ce que l'auteur a voulu dessiner. J'avoue une admiration sans borne pour les auteurs capable, en trois coups de crayon, de faire un dessin très très représentatif tout en n'étant pas forcément "réaliste". Je pense subitement à la série Le chant d'Excalibur. Pour ceux qui la possèdent, regardez la double page qui est en deuxième de couverture (qui commence en deuxième de couv' plus exactement). Elle représente principalement, si mes souvenirs sont exacts, une hache plantée dans une table. La hache, l'endroit où elle est plantée (et même le poulet roti posé sur la table) sont dessinés de façon très simple, sans aucune fioriture, mais on les reconnait tout de suite. Moi, c'est ça que j'admire le plus. Et c'est ça qui fait un petit plus dans une BD. Pour l'exemple dont je parlais, en plus, le dessin est un peu "rond", et là, j'adore carrément ! ;o) Pour pousser cette explication à l'extrême, j'admire aussi beaucoup Watterson et son Calvin & Hobbes. Quand on voit les expressions qu'il arrive à donner aussi bien à Calvin, qu'à Hobbes ou aux parents (sans oublier Suzi) le tout avec un dessin "simpliste" (attention, pas de méprise, il n'y a rien de péjoratif là dedans, bien au contraire), je suis sur le c... comme on dit vulgairement. Enfin et pour finir, je dirais que pour moi, une BD dont le trait est trop "réaliste" (XIII, Largo Winch, Chemins de Malefosse, voire même Tintin, si l'on excepte les personnages...) me donnera un a priori de sérieux ou d'historique (voire les deux). J'entends par sérieux une série pas rigolote, comme XIII. ;o)

1. Al(x) - 17/01/00 14:41 - (en réponse à : alrevue@club-internet.fr)

Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de lancer un sujet qui me tient à coeur (j'espère qu'il ne fera pas doublon...) J'imagine qu'il vous est déjà arrivé de vous délecter de votre BD favorite, et qu'alors surgit un cuistre qui, après avoir jeté un oeil par-dessus votre épaule, vous lance quelque chose comme :"Pff ! Qu'est-ce que c'est mal dessiné ! Regarde moi ce nez, c'est n'importe quoi..." etc. Après avoir gentiment broyé la mâchoire de votre nouvel ami, ne vous êtes vous pas justement demandé jusqu'à quel point le réalisme du dessin comptait dans une BD ? Et si l'aboutissement de la bande dessinée était le roman-photo ? (heuu, là j'ai des doutes). Bref, pour faire un raccourci dramatique : Astérix est-il laid ?