Je ne trouve pas, contrairement à d'autres, que la qualité des scénarios ait baissé. Elle me semble au contraire relativement homogène. Aquablue reste la gentille série de SF naïve, avec son côté militant écolo en pantoufles, qui me plaisait bien quand j'avais treize ans. En lire un nouveau, c'est croquer dans une madeleine. Ici, la madeleine tient ses promesses : scénario convenu mais agréable, qui nous régale de clichés sympathiques. On n'est pas là pour se prendre la tête. Mais je viens de me rendre compte qu'il y a un hic : c'est macho. En fait la série l'a toujours été un peu, mais là c'est beaucoup plus remarquable. Donc, si j'ai bien compris, Nao laisse au foyer sa compagne, qui accepte docilement de rester torcher le moutard pendant que son mari va jouer les sauveurs du monde, persuadée qu'elle est de son inutilité. Le mari en question se fait draguer par la secrétaire, et même s'il ne va pas jusqu'au bout, on sent qu'il apprécie l'intention... Ils ont besoin d'être rassurés sur leur capacité à plaire, ces messieurs, alors que les épouses, hein... Quant à la seule femme de l'histoire qui ne soit pas en état de soumission devant un homme, c'est une femme-araignée... Je ne veux pas faire de freudisme à deux balles, mais cet album me paraît de bout en bout un fantasme masculin très stéréotypé...