Les 5 critiques de poilde sur Bd Paradisio...

Voilà ! Voilà une belle bd ! Un dessin époustouflant, une histoire magnifique, que demander de plus ? Le dessin n'est pas le plus innovant du siècle, c'est sûr, mais en revanche quelle sureté dans les traits ! et quelle sobriété ! Enfin une bd qui nous prouve que ce n'est pas en recherchant la performance artistique à tout prix que l'on réalise un chef d'oeuvre. Quant au scénario, il n'y a pas grand-chose à lui reprocher, Filippi échappant à tous les pièges de la narration, à savoir trop d'écueils, trop de rebondissements... Il a parfaitement su monter son histoire, ménager le suspense, et le lecteur pour la suite. Du grand art. Voilà de la bd comme on aimerait en voir plus souvent, celle qui nous fait prendre conscience que le titre de 9ème art n'est pas usurpé.

Je trouvais l'idée de base intéressante, encore eut-il fallut qu'elle soit correctement illustrée. Ce n'est décidément pas possible qu'un dessinateur regresse à ce point. A moins que celui dont le nom apparaît sur la couverture ne soit pas le dessinateur, ou qu'il y ait en réalité plusieurs dessinateurs se répartissant les tâches, ce qui expliquerait de telles irrégularités tout au long de l'album. Attaque frontale contre Tarquin d'accord, mais cela serait cool qu'il se justifie... Pour le scénar rien de particulier à redire, c'est con, mais c'est tout ce qu'on lui demande. L'histoire est pas plus intelligente et pas plus mal racontée que les autres épisodes de Lanfeust. Faudrait peut-être que Scotch se foule un peu le poignet pour trouver des ficelles un peu moins grosses, ça serait pas mal, parce que là, genre corde d'amarrage, c'est difficile de trouver plus gros. Mais bon, d'un autre coté, il a tellement de chantiers en route...

Bon, il ne faut pas chercher l'originalité, après tout c'est Arleston le scénariste. Mais ça respecte tous les canons du genre, des vaisseaux spatiaux à l'immortalité, ce qui en fait une série honnète, sans être révolutionnaire. Mais je crois que ce n'est pas trop ce qu'on lui demande. Il faut en revanche regretter le fait que l'héroïne soit à poil une bonne partie de l'épisode, sans que le scénario ne le justifie (du moins pour le moment), et deux-trois vannes pas très drôles et lassantes. Des regrets également sur le dessin. Contrairement à mon prédecesseur, je le trouve limite, les traits étant grossiers, les couleurs criardes... Mais bon, ça vaut toujours mieux que le premier tome, que je viens de relire et qui n'est pas bon du tout. En somme, cette bd constitue une lecture agréable, ne prenant pas la tête, et n'ayant absolument pas cette prétention.

La surprise vient essentiellement du fait que le dessinateur s'en sorte aussi bien sans Dorisson. Lauffray sait en effet mettre en valeur un scénario costaud par des images à couper le souffle. Prophet s'annonce réellement comme étant l'une des séries les plus excitantes du moment...

Ouais... Bon, on sait à quoi s'attendre quand on lit une bd d'Arleston. Des ficelles bien grosses, des rebondissements sans surprises, des vannes de plus en plus lourdes et un peu de remplissage, le tout ne "volant pas plus bas que le derrière d'un cochon". Mais justement, un peu de bd-blockbuster, ça ne fait pas de mal, surtout quand ça n'a pas la prétention d'être autre chose. Juste une manière de passer le temps agréablement. En bref il ne faut pas s'attendre à une révolution...