Les 122 critiques de okilebo sur Bd Paradisio...

La collection Equinoxe s'enrichit, une fois de plus, d'un album intéressant. Je remarque que sous ce label, Vents d'Ouest a sû créer un ton et Fantômes blancs s'intègre parfaitement dans cet esprit. Appollo (La Grippe Coloniale) nous propose un récit au parfum parfois onirique qui met en scène un jeune homme rentrant au pays et qui va faire une rencontre plutôt surprenante. L'histoire est bien racontée et françois, le personnage principal, est un garcon très attachant. En toile de fond, l'auteur pointe du doigt sur l'esclavagisme et nous fait découvrir les nouvelles technologies issues du début du vingtième siècle. Le dessin de Li-an est assez singulier. Personnellement, j'ai beaucoup aimé son graphisme. Et en particulier, la scène où notre héros est plongé en plein cauchemar. Ce passage est vraiment réussi. Fantômes Blancs n'est peut-être pas la meilleure série de cette collection mais elle reflète parfaitement les qualités de ce label. C'est donc à lire !
Le Western Fantastique est un sujet déjà traîté chez Vents d'Ouest. Oui, la "Piste des Ombres" de Tiburce Oger a déjà ouvert la voie avec beaucoup de réussite. Et voici donc qu'ils remettent le couvert avec cette mini-série qui sera développée en seulement deux tomes. Le résultat est vraiment à la hauteur. Le scénario est mené avec beaucoup de cohérence et d'intelligence. Le sujet traité est, certes, pas forcément très original (la Kabale) mais on rentre dans le récit avec beaucoup d'interêt. Si on devine certains aboutissants, on est totalement intrigué par d'autres et je vous avoue que j'attends la suite avec beaucoup d'impatience. Les personnages ne manquent pas d'humour et certains d'entre eux sont même parfois émouvant (je pense surtout à la petite Simone). Je remarque de plus en plus que le Western et le fantastique sont deux genres qui se marient très bien ensemble et cette bd confirme tout à fait mon propos. Le dessin de Hérenguel est vraiment superbe. Il se dégage de son graphisme beaucoup de finesse et les couleurs chatoyantes de l'album viennent encore plus accentuer cet effet. Les personnages sont très expressifs et les décors sont élégants. Du beau travail ! Le comble du bonheur c'est que on a droit à un dossier en fin d'album + un ex-libris, le tout inséré dans une enveloppe et bien-sûr pour 12,5 € . La classe ! Vous aurez compris que je vous conseille vivement de lire Lune d'Argent sur Providence !
Davodeau est un auteur qui m'étonnera toujours. Chacun de ces albums est un réel bonheur et comme de juste, les Mauvaises Gens est une bd à ne pas négliger. Etant fan de cet auteur, j'ai, d'abord, pensé que j'aurais du mal à rester objectif en donnant mon avis. Et puis avec un peu de réflexion, je me suis dit qu'on ne pouvait nier l'évidence : cet album est bon, y a pas à discuter ! Des années 40 à nos jours, l'auteur nous parle, ici, du parcours de ces parents, militants socialistes et ouvriers dans l'âme. Je vous avoue qu'à la base, l'histoire du socialisme vu à travers les yeux d'habitants de la France profonde n'est pas vraiment ma tasse de thé. Pourtant, je dois reconnaître que j'ai été captivé par le récit. De plus, dans une certaine mesure, je pense que l'on peut dire que nous avons beaucoup de chance de vivre à notre époque. Il suffit de voir dans quelles conditions travaillait la maman de l'auteur, ça fait réfléchir. On comprend alors qu'un combat pour une vie meilleure était vraiment nécessaire. Le dessin de Davodeau reste fidèle à lui-même. Son graphisme est idéal pour ce genre de récit. Les Mauvaises Gens est un one-shot de qualité. Il ne faudrait pas s'étonner qu'il soit nominer à Angoulême, ce qui serait totalement mérité. A suivre sans hésitation !
Au premier abord, je vous avoue que j'étais assez réticent à l'idée d'acheter cette bd. La raison était simple : le dessin ne m'emballait pas plus que ça. Et puis, en voyant les avis très positifs exprimés sur cette bd, j'ai outrepassé mes appréhensions et je dois dire que je ne le regrette pas ! L'auteur, Arthur Qwak nous offre une histoire passionnante qui met en scène une prostituée qui va être enlevée par des extra-terrestres. A partir de là, la tournure des événements va évoluer pour nous donner ainsi une histoire palpitante et non dénuée d'humour. Le début du récit m'a semblé un peu confus mais après quelques pages, la trame devient beaucoup plus claire. Très intelligemment écrite, cette bd ne manque pas d'originalité. On suit les aventures de Lola avec beaucoup de plaisir et je dois dire qu'en fermant l'album, j'étais un peu triste que ce soit terminé. La narration est parfois un peu crue mais vu la profession de notre héroïne, c'est tout à fait logique. On ne peut pas dire que le dessin d'Arthur Qwak soit laid bien au contraire, certaines planches sont vraiment superbes. Je dirais plutôt que son graphisme est déroutant. Je pense que cela est dû au fait que l'auteur utilise plusieurs techniques différentes pour réaliser ses dessins. Mais bon, j'ai pu constater que l'on s'habitue très vite à sa manière de travailler. Une chose est sûre : Lola est très jolie, un vrai régal pour les yeux. La singularité de ce one-shot est évidente. Grâce à cet album, on peut dire que du sang frais coule dans les veines de la bd ! Laissez-vous tenter, vous ne le regretterez pas ! C'est à suivre ......... sans attendre !
Ayant déjà beaucoup apprécié la série Baker Street des mêmes auteurs, il est clair que je pouvais pas passer à coté de ces Aventures de Philip et Francis. J'étais assez impatient de lire cet album et je dois dire que je n'ai pas été déçu. Pierre Veys nous parodie admirablement l'univers de Blake et Mortimer. Rassurez- vous, il ne faut pas spécialement être fan des héros de Jacobs pour apprécier toute les saveurs de cette bd. En résumé, Philip et Francis sont membres des services secrets britanniques (M15 ou M 16 ?) et nos deux compères vont être confrontés à une affaire plutôt bizarre. Oui, Les femmes se rebellent de manière souvent choquante. Ce qui, à long terme, pourrait conduire à l'effrondement de l'empire britanique. A partir de là, le scénariste va nous emmener dans une enquête loufoque et absurde mais qui vaut franchement le détour. On ne s'ennuie pas un seul instant et je dois avouer que certaines répliques m'ont même fait penser à Goscinny. Le dessin de Nicolas Barral est très réussi. Celui-ci colle parfaitement avec le récit et certaines scènes sont vraiment hilarantes. Si vous voulez passer un bon moment de détente, je vous conseille cette nouvelle série. Vous ne serez pas déçu. C'est à suivre !
Je pense que l'on peut dire qu'avec ce one-shot, Corbeyran a fait fort. Le climat général du récit est tout à fait singulier ainsi que le scénario qui, lui non plus, ne manque pas d'originalité. L'histoire nous plonge dans une ambiance glauque et oppressante. Dans cet univers, le temps semble figé et on suit le parcours d'un enfant que les parents ont laissé en pension dans un établissement hors du commun. A partir de là, on va essayer de découvrir avec notre pensionnaire, les secrets de cette école assez particulière. Je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce one-shot. Le récit est haletant et on tourne les pages avec beaucoup de curiosité. La narration est fluide et l'auteur ne fait aucune concession quant à l'aboutissement de cette histoire. En résumé, ce récit est dramatiquement beau ! Amaury Bouillez ("Pest") nous offre un dessin à la mesure du récit. Son trait épuré convient parfaitement à l'atmosphère crée par le scénariste. A noter : Les visages sont très expressifs surtout devant la peur, ce qui intensifie la crédibilité de l'histoire. Le Phalanstère du Bout du Monde ne manque vraiment pas d'intérêt. C'est un album qui mérite d'être lu. Je le conseille vivement !!!!
L'espionnage est un thème qui, jusqu'à ce jour, a souvent été exploité dans la bd. Je ne suis pas contre mais à force de fouiller, on risque peut-être d'épuiser le sujet. Ceci dit, je dois dire que j'ai plutôt été emballé par cette histoire. Je pense que cela est dû à la qualité du scénario et peut-être aussi au dessin qui est, somme toute, plutôt original pour ce genre d'histoire. Cela fait longtemps que Stephen Desberg nous a habitué à l'efficacité de ces scénarios. Une fois de plus, il nous offre un récit rondement mené. Peu d'éléments sont dévoilés, ici, mais on devine déjà qu'on va suivre le parcours d'un espion de la CIA. La narration est très fluide et on prend beaucoup de plaisir à lire cet album. Le dessin de Labiano est très reconnaissable. Oui, difficile de rater les têtes disproportionnées de ses personnages. C'est assez particulier surtout qu’à part ça, l'auteur ne fait aucune erreur de perspective. On aime ou on n'aime pas. Personnellement, cela ne me dérange pas. Black Op est donc une série qui, je pense, verra des beaux jours. C'est totalement mérité. Vivement la suite !
La première constatation qui me vient à l'esprit c'est que la collection "Expresso" démarre plutôt bien. A l'image d'Incognito ne faillit pas à la règle. Le scénario est développé avec beaucoup de justesse. L'auteur nous raconte, ici, les mésaventures d'un jeune homme qui a le sentiment d'être ignoré de tous, jusqu'au jour qu'il fait la connaissance de Bérénice. L'histoire est plutôt bien racontée. Plus on avance dans le récit, plus on sent que la relation entre nos deux héros évolue. De ce fait, on apprend à mieux cerner leur personnalité, ce qui les rend attachant. Le dessin de Grégory Mardon ("Vague à L'âme") est assez réussi. Le traît de l'auteur met bien en valeur les expressions des visages. J'ai particulièrement bien aimé les passages où l'on voit les personnages en contre-jour. J'ai trouvé cela, graphiquement, très réussi. Et puis, les pages 48, 49 et 50 sont à mettre en valeur également. On peut y voire, ce que j'appellerais, un délire sexuel proche du cauchemar mettant en valeur une certaine volupté malsaine. Je dois dire que le résultat est assez impressionnant. Grégory Mardon est un auteur à suivre. Son travail est vraiment de qualité et je ne peux que conseiller l'achat d'Incognito. Cet album a le mérite d'être intéressant et c'est donc à conseiller !
Avec Okko, Delcourt nous propose, une fois de plus, une série qui ne manque pas d'originalité. Et c'est donc avec beaucoup de joie que j'ai découvert cet univers d'héroic-fantasy aux parfums d'Asie. Le scénario est très efficace. Dès le départ, l'auteur met en place le contexte du récit avec beaucoup de minutie. Ce qui nous aide à mieux nous familiariser avec les termes liés à l'histoire. En résumé, nous faisont, ici, connaissance avec une équipe de chasseurs de fantômes qui parcourent le pays à la recherche de faits surnaturels. Les quatres personnages principaux ont une sacré personnalité. Ce tome 1 nous donne déjà le ton général de la série c'est-à-dire de l'action, de l'humour et du fantastique. Un cocktail qui a déjà fait ses preuves et qui, une fois de plus, nous fera voyager aux confints de l'imaginaire. Le dessin de Hub est tout à fait réussi. Le dessinateur maîtrise très bien son coup de crayon. Un graphisme tout en finesse et qui me fait parfois penser à celui de Thierry Gioux ("Hauteville House"). Je pense que Hub s'est très bien documenté sur le monde asiatique. On remarque cela à certains détails qui ne manquent pas de précision. Avec cet album, la collection Terres de Légende s'étoffe d'une nouvelle série qui, je pense, ne passera pas inaperçue. C'est à suivre sans hésitation !
Salvatore est la première série que je lis de De Crecy et je dois avouer que cela ne m'a pas déçu. Au départ, j'étais assez sceptique. J'étais persuadé que j'allais me plonger dans une histoire suréaliste et déconcertante. Mes craintes n'étaient pas fondées et cet album est vraiment bien fait. Le scénario est présenté un peu à la manière d'un conte animalier. Le ton est très frais et l'humour n'est pas négligé. Dès les premières pages, on est captivés par cette histoire très poétique. Dans ce premier tome, les éléments importants du récit sont dévoilés qu'au fûr et à mesure que l'on tourne les pages. On comprend vraiment les motivations de Salvatore qu'à la fin de l'album. Grâce à cela, on prend son temps pour faire connaissance avec les différents protagonistes tout en se demandant quels seront les aboutissants de cette histoire. Au niveau du dessin, Nicolas de Crecy assure sans problème. Son traît délicat colle parfaitement avec le scénario. Ses personnages sont très attachants. Nous avons droit, ici, une galerie de portraits haut en couleurs. Celle-ci contribue beaucoup à la réussite de cet album. Les couleurs sont dans les tons pastelles. Ce qui donne un coté appaisant à la lecture de cette série. Salvatore est une bd qui ne devrait pas passer inaperçue et c'est totalement justifié. A suivre sans hésitation !
Max et Nina est, pour moi, ce que l'on pourrait appeller un beau défi. Pourquoi ? me direz-vous. Et bien tout simplement, parce que réussir à intéresser le lecteur avec un scénario ayant comme thème les aléas de la vie quotidienne, fallait oser. Dominique Nicoli alias Dodo l'a fait. Le scénario est franchement digne d'intérêt. On nous conte, ici, les mésaventures d'un jeune homme, Max, qui découvre la vie de couple avec ses joies et ses peines mais surtout avec l'amour, la tendresse et pour terminer la joie d'être parents. Vous aurez compris que l'histoire est plein d'authenticité et de spontanéité. Il est clair que cette bd est un peu le reflet de notre vie de tous les jours. Avec les copains envahissants, le meilleur ami, les parents qui ne comprennent rien et qui résume bien ce que l'on appelle le choc des générations. Chaque album est présenté comme une nouvelle étape dans la vie des personnages principaux. Ces derniers sont developpés avec beaucoup de densité et chacun d'eux a un caractère bien trempé. Il est évident que Max, Nina et les autres sont vraiment attachants. On a l'impression de les connaitre et pour certains d'entre vous, la comparaison avec vos propres expériences sera inévitable. Le récit est bien entendu plein d'humour. Celui-ci est omnisprésent et je dois dire que certaines scènes sont vraiment hilarantes. Ce qui m'a frappé c'est que ses albums sont assez long à lire mais paradoxalement le temps passe très vite tellement on est impliqué dans l'histoire. Au niveau du dessin, celui de Ben Radis reste dans l'esprit du scénario. Très caricaturaux, les héros sont, ici, des animaux et on ne peut s'empêcher de penser à Disney en voyant certains personnages. C'est clair que la bd animalière bénéficie d'un certain potentiel et que pas mal de ces séries sont au top pour le moment. Les couleurs sont, elles, pleines de fraîcheur et de réalisme. Elles reflètent très bien l'humeur du récit. Voici donc une bd qui vous rendra optimiste et qui vous rappellera que le bonheur exciste. Si vous aimez la vie, lisez Max et Nina !
Rien ne laissait supposer qu'une suite serait prévue, un jour, à cet ex-one-shot (tome 1) sorti en 1989. C'est donc avec une joie non dissimulée que j'ai découvert le tome 2 qui vient de sortir et après lecture, je peux vous dire que je n'ai pas été déçu. Juan Gimenez nous propose, ici, une histoire plutôt intéressante. A condition, bien évidement, d'être fan de S-F. Le scénario est écrit avec beaucoup de justesse. En résumé, cette série nous raconte comment une jeune fille (Méga), pilote de chasse, devra affronter à la fois ces ennemis (les terriens) et les scientifiques de sa planète qui ont projeté de sélectionner des femmes dotées d'une intelligence supérieure afin de réaliser une arme absolue qui leur permettra peut-être de prendre le pas sur les humains. Bon, c'est vrai que l'originalité n'est peut-être pas au rendez-vous. Oui, la guerre entre les terriens et une autre race est un sujet qui a maintes fois été traité. Pourtant, je dois avouer que j'ai beaucoup apprécié ce récit. Le tome 2 est lui plus axé sur l'aventure (d'ailleurs, le titre en est révélateur : "Meurtres sur Antiplona"). Notre héroïne fuit le pouvoir de sa planète en se réfugiant sur un planétoïde où toutes les activités du site sont axées sur le jeu. Divers évènements vont l'inciter à fuir à nouveau. Le résultat est très convaincant. Cela est dû, je pense, à un scénario très efficace, une narration fluide et un dessin qui est vraiment à la hauteur. Et justement, parlons-en du dessin. Il est clair que Gimenez ("La Caste des Métabarons") a vraiment un potentiel graphique. Son trait est précis et les décors sont vraiment ambitieux. Les grandes planches sont particulièrement réussies et les vaisseaux spaciaux sont dessinés avec beaucoup de justesse et de réalisme. J'adhère totalement. "Le Quatrième pouvoir" est une série de qualité qui mérite une attention de votre part. A lire !
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette série et ce troisième tome confirme tout le bien que je pensais de cet auteur. Je peux vous dire que lire une bd écrite par Florence Magnin, c'est avant tout pénétrer dans un univers onirique et poétique. La violence y est exclue et le charme des images vous séduira à chaque page. L'Héritage d'Emilie reflète très bien cet aspect de l'auteur. Cette série est une bouffée d'air frais. Ici, tout est léger, raffiné et subtile. Paris, en 1923, Emilie une jeune et jolie danseuse de cabaret apprend qu'elle vient d'hériter d'un domaine en Irlande, celui-ci lui étant légué par un vieil oncle décédé depuis quelques années. A parti de là, on suit les aventures de cette jeune fille avec beaucoup d'intérêt. On devine très vite que l'on va être, ici, confronté à des phénomènes fantastiques et là, on en a pour son argent. Le mystère plane à chaque page et on est franchement impatient de savoir où nous conduira cette histoire. Les personnages secondaires sont très intéressants, surtout que certains d'entres eux en savent beaucoup plus qu'il n'y paraît, ce qui intensifie notre intérêt pour ce récit. L'auteur qui a commencé sa carrière comme illustratrice nous offre un graphisme de toute beauté. Certaines planches me font penser à des tableaux. Son trait est précis et minutieux, les couleurs sont, quant à elles, apaisantes. J'aime particulièrement les visages féminins. Ceux-ci ne manquent pas de personnalité. Cette réussite graphique donne beaucoup de punch au récit, un vrai plaisir pour les yeux. L'Héritage d'Emilie est donc une série à suivre sans modération. Il s'y dégage quelque chose de pur et de sain, autrement dit, on s'y sent bien. A conseiller !
Il fut un temps où je lisais pas mal de bd historiques. Puis, je dois avouer que je me suis un peu lassé. Je pense que cette lassitude est venue à cause du côté parfois trop encyclopédique de ce genre de récit. Pourtant, en feuilletant Le Ruistre, ma curiosité a été interpelée par plusieurs points. Tout d'abord, nous sommes, ici, plongés en plein Moyen-âge, certes, mais dans une période indéterminée. Ensuite, notre héros est un vrai méchant, le genre de gars qu'il faut mieux éviter de côtoyer. Un autre élément qui m'a frappé c'est l'emploi du vieux francais. C'est à la fois très curieux et intéressant même si parfois cela vous oblige à une concentration plus soutenue. D'un point de vue scénaristique, Jean François Kraehn (Gil St André) nous offre une histoire plutôt bien écrite. Les personnages sont décrits avec beaucoup de crédibilité. Cela les rend parfois attachants ou parfois répugnants à l'image du héros qui, au fil de l'histoire et contre toute attente, se révèle plus humain. Ceci-dit, ce sentiment est peut-être dû au fait qu'on s'habitue tout simplement à sa malveillance. Mais une chose est sûre, on n'est pas insensible à sa destinée. Graphiquement, le dessin de l'auteur est irréprochable. Il faut dire que le dessinateur n'est pas un débutant dans le métier. De ce fait, son trait est d'une grande précision à l'image des décors qui sont remarquablement dessinés. Le Ruistre est une série historique que je conseille pour sa qualité et surtout pour son originalité. A suivre !
J'étais assez sceptique en abordant cet album car même si le dessin était séduisant, le scénario me semblait un peu décousu. Pourtant, après lecture, je peux vous dire que cette bd se révèle plutôt plaisante à lire et donc, je ne regrette pas mon achat. Le scénario est assez singulier et plutôt difficile à résumer. Disons que Kokor nous invite à faire connaissance avec deux personnages hors du commun. Nos deux compères vont vivre ensembles pendant un mois, dans un bar, en huis-clos. Ils vont ainsi apprendre à se connaitre et à s'apprécier. L'atmosphère du récit est assez particulière. Il y règne une ambiance teintée de poésie et de fantastique sans oublier le soupçon d'humour indispensable pour créer un bon sujet. On suit donc les protagonistes du récit avec beaucoup de plaisir. On partage leurs envies, leurs secrets ainsi que leurs confidences. Personellement, j'ai eu un petit faible pour Factotum, ce petit homme bien en chair que j'ai trouvé très interessant sur le plan humain. Une chose est sûre, tout en suivant cette histoire, on se demande vraiment où veut nous conduire l'auteur. Le dessin de Kokor ("Balade, Balade") est très plaisant. Les traits des visages sont très doux. D'ailleurs, je pense que l'on peut qualifier tout le travail de l'auteur de cette manière. Cette touche personnelle donne un côté apaisant à la lecture. Exceptionnellement, l'album est en couleur. Le résultat est plutôt réussi. Les tons sont très chaleureux, ce qui renforce encore plus le coté "zen" du récit. Le Commun des Mortels est un album un peu décalé mais qui ne manque pas de charme. Il mérite, en tout cas, qu'on s'y attarde. Je le conseille à tous et en particulier, aux lecteurs qui voudraient découvrir des nouvelles saveurs !
La boxe est un sujet qui tient à coeur Baru. Oui, l'auteur avait déjà abordé ce thème en 1990 avec son album : "Le Chemin de L'Amérique". Il renouvelle, ici, l'expérience avec l'Enragé, un album qui, on peut le dire, ne manque pas de punch. Ce sport n'est vraiment pas ma tasse de thé car je trouve cette discipline trop violente à mon goût. Pourtant, je me suis plongé dans cette histoire sans retenue et avec une certaine curiosité. Je pense que cela est dû au style de l'auteur. Oui, celui-ci fait souvent mouche en s'attardant plus sur les relations humaines au détriment de l'action et des faits. De ce fait, les personnages sont souvent attachants et leur avenir est toujours intéressant. Le scénariste nous parle donc, ici, d'un jeune homme issu de la banlieue qui va faire une ascension fulgurante en tant que boxeur. Le scénario est plutôt réussi. On retrouve, ici, les thèmes qui sont chers à Baru. C'est-à-dire le racisme, la vie dans les HLM, l'amitié, les rapports parents-enfants, ect...A travers cela, on va suivre le parcours de ce sportif qui, comme le titre l'indique, ne manque pas de caractère. Bien-sûr, l'auteur s'attarde également sur ses relations tendues entre son père et lui ainsi que sur le monde de la boxe. Un milieu que je ne connaissais pas et qui m'a semblé parfois malsain et souvent à la base de certaines magouilles. Le point fort de cette histoire, c'est qu'au début du récit, on se retrouve en plein tribunal avec dans le box des accusés, notre héros. Ce qui est intéressant c'est qu'en fermant l'album, on ne sait toujours pas pourquoi il se trouve là, cela nous permet d'espérer quelques rebondissements dans le tome 2. J'ai noté qu'exceptionnellement, Baru a mis ses personnages secondaires en retrait. Ce qui, je pense, était necéssaire pour bien cerner la personnalité de notre champion. Niveau graphisme, j'ai trouvé que le dessinateur était en grande forme. Son traît est très aéré et la présence de grandes cases donne de l'ampleur à son travail. Un point qui me frappe toujours quand je lis une bd de cet auteur c'est la manière avec laquelle il dessine le sentiment de colère. C'est assez spectaculaire et toujours très expressif. Pour les couleurs, malgré le changement d'éditeur, c'est toujours Daniel Ledrand qui s'y colle avec beaucoup de réussite. Comme quoi, on ne change pas une équipe qui gagne ! J'attendais cet album avec beaucoup d'impatience. Résultat : Il est clair que faire mieux que "L'Autoroute du Soleil serait difficile pourtant le scénario de L'Enragé est convaincant et très agréable à lire. J'attends la suite avec beaucoup d'impatience. A suivre !!!
Avec la publication de ce genre d'album, on sent que Paquet a une réelle volonté de vouloir se démarquer de la production habituelle. Après avoir lu cette bd, je peux en conclure que l'éditeur suisse a vraiment fait le bon choix. "Mariée par Correspondance" est une vraie réussite graphique et scénaristique. L'auteur, Mark Kalesniko, nous offre une histoire de toute beauté où on est touché par un scénario qui est développé sans fioriture mais non dénué de poésie. Kyung, une jeune coréenne, est venue au Canada pour se marier avec un illustre inconnu, Monthy. A travers cette union, la jeune fille va découvrir la vie à l'occidentale. Ce couple aux relations houleuses est avant tout le centre d'intérêt du récit, et on suit leur parcours à travers leurs joies et surtout leurs disputes. Pas évident d'aimer quelqu'un que l'on connaît à peine. De plus, un manque d'affinité flagrant ne fera qu'accentuer l'ennui de leurs relations. Pourtant, nous, en tant que lecteur, on ne peut s'empêcher de les aimer, car leurs personnalités sont très attachantes. Monthy, un grand garçon timide qui refuse de vieillir et elle, qui est belle comme le jour et avide de connaissances et de découvertes. Pourtant, envers et contre tout, on se rend vite compte que nos deux héros ne font qu'un, et plus on avance dans l'histoire, plus ce sentiment se confirme. Les personnages secondaires dont certains sont assez proches de la caricature, sont également très convaincants. J'ai beaucoup aimé la manière subtile avec laquelle l'auteur nous décrit l'amitié entre Kyung et Eve. Cette dernière aura d'ailleurs un rôle important dans l'évolution de l'histoire. Niveau dessin, le graphisme de Kalesniko est très convaincant. Je ne suis pas un connaisseur, mais je pense que l'auteur travaille à la plume et à l'encre. Grâce à cela, les contrastes entre le noir et le blanc sont très beaux. Les traits des personnages sont très expressifs. J'ai adoré par exemple l'évolution du visage de Kyung quand Eve lui annonce qu'elle se marie (page 222 --> 225). Développé en trois étapes, on commence par l'étonnement, puis le désarroi, en terminant par la colère. Cette scène en question est remarquable. De plus, elle reflète très bien le potentiel graphique du dessinateur. Grâce à ce one-shot, j'ai découvert un nouveau talent. J'en suis ravi. Cet album est vraiment indispensable. A lire sans hésitation !!!
Trois ans auront été, parait-il, nécessaires à Amaury Bouillez et Eric Corbeyran pour élaborer cette série prévue en 2 tomes. Et c'est tout à fait plausible car il faut avouer que cet univers n'a rien de conventionnel. Le scénariste nous plonge dans une atmosphère peu commune et qui ne manque pas de charme. Au niveau du sujet, à lui tout seul, le titre est déjà très évocateur. Oui, vous aurez compris que le scénario tourne autour de cette maladie et travers cela, Corbeyran nous sensibilise au pouvoir despotique incarné par des dirigeants manipulateurs, aveuglés par l'argent au détriment d'une population au bord de l'agonie. Nous suivons donc les aventures d'Abélard, un jeune homme naïf mais honnête qui va faire une découverte déterminante pour l'avenir de ses concitoyens. La base du récit est assez réaliste et dramatique pourtant en lisant cette bd, on remarque que le ton est très léger. L'ambiance générale est plaisante et les personnages décrits, ici, ne manquent pas de charme et de personnalité. Que ce soit leur moyen de locomotion ou leur manière de s'habiller, tout , ici, est different comme issu d'une autre planète. Une chose est sûre, Corbeyran a beaucoup d'imagination et on ne s'en plaindra pas. Les premiers mots qui me viennent à l'esprit pour évoquer le dessin d'Amaury Bouillez c'est subtilité et légèreté. Son traît est très agréable et les couleurs pastelles accentuent encore plus cet aspect. Les personnages sont craquants et loufoques à souhaits, un peu à l'image du scénario. Chacun d'eux à quelque chose de particulier qui le met en valeur. En résumé, une galerie de portraits riche et attrayante. J'ai passé un très agréable moment en lisent Pest, c'est donc tout logiquement que je vous recommande cette série. A suivre !
Same Difference par okilebo
La première chose qui m'a frappé en lisant cet ouvrage c'est que j'ai eu du mal à le situer dans un genre en particulier. Cet album est, en fait, un mélange de manga et de comics. Je pense que ce mariage est dû aux origines de l'auteur. Oui, Derek Kirk Kim est américano-coréen. On retrouve ces influences également dans le scénario. Celui-ci est plutôt réussi. Le ton est très frais et l'humour est omniprésent. Pourtant, le thème principal du récit est très sérieux. Le scénariste nous sensibilise au regard des autres face aux personnes differentes. Il nous pousse également à nous demander quelle attitude devons-nous adopter face à l'intolérence et aux préjugés. Pourquoi la fierté est-elle toujours plus forte que l'amour et l'amitié? Avouer ses erreurs demande souvent beaucoup d'abnégation. Tous ces thèmes et ses questions sont abordés, ici, avec justesse et subtilité à travers le portrait de deux amis, Simon et Nancy. Ces deux jeunes adultes sont très attachants. On partage leurs petits soucis avec beaucoup de plaisir, nos deux héros étant confrontés à un cas de concience différent. J'ai beaucoup aimé la manière avec laquelle l'auteur présente ses personnages. Pourtant, en lisant cet album, j'ai eu parfois l'impression d'être indiscret tellement leurs confidences sont sincères et réalistes. D'une certaine manière, j'ai eu le sentiment d'avoir vécu les même émotions. La narration n'est pas à négliger. Elle ne manque pas de piment et de plus, le ton est très actuel. D'un point de vue graphique, le traît de Kim est franchement convaincant. On remarque que le dessinateur a déjà acquit une certaine maturité dans son travail. On sent de sa part, une réelle volonté de vouloir bien faire et c'est un pari tout à fait réussi. Comme je l'ai dit plus haut, ses influences sont clairement américano-japonaises. La planche qui caractérise le mieux ce mélange de genres se trouve à la page 47. On y voit un couple (Eddy et Jane). Lui, a un look très américain dans sa démarche et elle, un visage typiquement issu des meilleurs mangas japonais. C'est assez curieux mais la sauce prend bien. J'ai tout de suite acroché à son style de dessin. J'ai bien aimé également certains passages sans textes où les images sont parlantes d'elle-mêmes. C'est un exercice assez difficile et qui demande un certain talent. J'en conclu que Derek Kirk Kim est très doué. Voilà donc une premère oeuvre qui, je pense, ne passera pas inaperçue. Same difference est vraiment un album très réussi et il est clair que je le recomande chaudement ! A lire....................d'urgence !
Et bien voyez-vous, après avoir lu cette bd, j'ai été envahi par un réel sentiment de bien-être. Ce petit quelque chose qui vous permet d'oublier tous vos soucis éventuels et qui vous ouvre, à bras ouverts, les portes de l'imaginaire. Et il faut avouer que pour cela, l'orient est tout à fait indiqué. Alim le Tanneur s'inscrit parfaitement de ce contexte et c'est avec beaucoup de joie que j'ai découvert cette nouvelle série. Le scénario de Wilfried Lupano nous invite dans ce monde où rêve, évasion, mystère et religion font bon ménage. Il nous raconte les déboires d'Alim qui par des malheureuses circonstances a découvert la preuve que les fondements de leur religion étaient à revoir. Au risque de déstabiliser le pays, il préfère s'enfuir. J'ai beaucoup apprécié cette histoire qui ne manque pas de fraîcheur et d'humour. Le ton est très agréable et les personnages sont très attachants. La base du récit est pourtant plutôt sérieuse car le thème central est le pouvoir religieux. L'auteur met en valeur les manipulations des dirigeants à travers, par exemple, les sacrifices humains. Il nous sensibilise, également, aux concéquences de l'endoctrinement du peuple qui est souvent synonyme de régime despotique. Comme l'ont fait remarquer les auteurs lors d'une interview ; dans cette histoire, nous sommes loin des sombres chateaux féodaux et des guerriers en armures. Et c'est vrai que l'ambiance générale du récit m'a fait plutôt penser à Tao Bang et au Roi des Méduses. Je crois que cela est dû au décor oriental et maritime. Pourtant, nous avons à faire, ici, à une histoire de pur héroïc-Fantasy. Bien-sûr, on y a ajouté avec une bonne dose d'originalité grâce à des éléments comme l'exotisme, la pudeur de certaines scènes, des personnages aux visages doux et agréables, ect... Le scénariste de "Little big Joe" change donc, ici, totalement de registre, en nous offrant son premier scénario "sérieux" et c'est une réussite. Niveau dessin, quelle claque ! Virginie Augustin, qui vient de l'animation, fait preuve de beaucoup de maitrise en nous proposant un graphisme de toute beauté. Ces premiers pas dans la bd ne passeront sûrement pas inaperçus. C'est évidement justifié car son trait réunit finesse, précision, efficacité et délicatesse. Les visages sont expressifs à souhaits et les rondeurs de ceux-ci leur donnent un côté sympathique qui n'est pas à négliger. Une chose qu'on ne peux pas oublier, ce sont les couleurs de Geneviève Penloup qui dominent dans les tons pastels. Grâce à cela, la lecture paraît encore plus appaisante. Je pense réellement que cette bd fera un carton au box-office. Et ma foie, c'est tout à fait logique. Un scénario et un dessin de qualité ne peuvent que justifier cela. Cette bd est mon le coup de coeur du moment. C'est avec beaucoup d'enthousiasme que je vous la recommande. A suivre !
20 précédents - 20 suivants
 
Actualité BD générale
Actualité editeurs
Actualité mangas
Actualité BD en audio
Actualité des blogs des auteurs
Forum : les sujets
Forum : 24 dernières heures
Agenda : encoder un évènement
Calendrier des évènements
Albums : recherche et liste
Albums : nouveautés
Sorties futures
Chroniques de la rédaction
Albums : critiques internautes
Bios
Bandes annonces vidéos
Interviews d'auteurs en videos
Séries : si vous avez aimé...
Concours
Petites annonces
Coup de pouce aux jeunes auteurs
Archives de Bdp
Quoi de neuf ?
Homepage

Informations légales et vie privée

(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio