Les 122 critiques de okilebo sur Bd Paradisio...

Je dois dire que c'est un peu par hasard si j'ai eu cette bd entre les mains. Et donc j'avoue avoir commencé la lecture de L'Autoroute du Soleil avec une certaine appréhension car il faut reconnaître que le dessin de Baru est assez particulier. A ma grande surprise, le scénario est vraiment très bien écrit et je ne regrette pas mon acquisition car j'ai passé un moment très agréable en lisant cette brique de 430 pages. (L'édition originale est en un seul volume) Karim et Alexandre, les deux personnages principaux sont très convaincants et on s'attache très vite à eux. L’approche à caractère social de cette fable m’a, d’ailleurs, fait un peu penser au style d'Étienne Davodeau. A travers son récit, Baru met en valeur la haine et la violence que les mouvements d'extrême droite peuvent parfois engendrer. C’est, bien sûr, raconté avec une bonne dose d’humour, ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas un seul instant. La narration est fluide et très aérée. Aucune lourdeur est à noter et le ton est direct et juste. Voici donc une histoire qui ne manque pas de caractère . Celle-ci nous fait voyager à travers la France en compagnie d'une galerie de personnages plus qu’intéressants. Du facho au dragueur en passant par le dealer et bien sûr... Véronique. Tous les acteurs du récit ont un rôle important. Celui-ci contribue à donner de la densité à cet album et on ne s'en plaindra pas. Au niveau du dessin, comme je l'ai dit plus haut, il faut avouer qu'il est assez spécial mais on s'habitue très vite au trait de cet auteur qui finalement colle totalement au récit. On peut donc dire que ce style graphique est efficace, un peu comme le scénario, d’ailleurs. L'absence de couleur ne gâche en rien la lecture et certaines pages sans textes parlent d'elles-mêmes tellement Baru a réussi à créer une ambiance particulière. Voilà donc une bd que je qualifierais de convaincante et il est évident que je ne peux que vous la conseiller car cette histoire vaut vraiment la peine d'être lue. Génial !
Après nous avoir fait frémir avec la superbe série Comptine d'Halloween (Delcourt), Callède et Denys récidivent avec "Dans la nuit", un album qui, franchement, ne manque pas d'intérêt. Le scénario est, comme vous l'aurez compris, d'une qualité plus qu'évidente car tous les ingrédients sont réunis pour vous faire frissonner et ma foi, on peut dire que le pari est gagné. Dans un climat glauque et oppressant, les auteurs nous offrent une fable macabre de toute beauté qui grâce à son developpement crédible, nous donne l'impression que la mort nous attend à chaque page. Le ton est vif et aucun temps mort ne vient perturber la continuité du récit. L'héroïne, Samantha est vraiment attachante dans son rôle de jeune fille de 15 ans subissant la dérive de son père. Le scénariste a réussi à nous faire partager ses angoisses et ses peurs et on se demande vraiment où va nous conduire cette histoire surtout qu'on peut y déceler une petite dose de fantastique, imprévue au premier abord. Le dessin de Denys est très convaincant. Son traît a visiblement pris de l'assurance. Les gros plans sont plus fréquents que dans sa série précédente. D'ailleurs, je trouve que ce cadrage accentue encore plus le suspens et c'est tant mieux. Les ombrages sont tout à fait réussi également. Ceci contribue de créer une ambiance digne d'un roman de Stephen King. Au niveau des couleurs, Hubert (Amenophis IX) a choisi une palette beaucoup plus terne. Celle-ci s'intègre parfaitement dans le climat lourd et angoissant du récit. Sorti dans la collection Insomnie, il est évident que cette album mérite ce label et on peut qu'espérer que la suite arrive bien vite. A suivre d'urgence !
Si je devais définir cette bd, je dirais que Garduno est avant tout un combat politique et humanitaire. Sur un ton réaliste, Philippe Squarzoni développe sa vision actuelle de l'économie mondiale à travers un problème qui le tient apparemment à coeur : La mondialisation. Cette description engagée du phénomène nous permet de mieux comprendre les réalités de ce monde. Il y a évidemment un scénario. Celui-ci nous raconte le parcours d'un jeune homme qui défend ses convictions un peu partout dans le monde. Je dois reconnaître que j'ai appris pas mal de choses grâce à ce bouquin. J'ai bien aimé quand l'auteur nous démontre qu'une simple carte postale illustrée par la fabrique du chocolat a pu avoir des conséquences désastreuses pour l'humanité, c'est tellement vrai ! Ce qui est surtout remarquable c'est que malgré un sujet somme toute assez grave, Squarzoni a su donner un aspect léger à la narration. De ce fait, la lecture n'est pas fastidieuse et en fermant le bouquin, on a franchement l'impression d'en être sorti plus grand et surtout plus intelligent. Beaucoup de questions se bousculent dans votre tête : quels sont les vrais dirigeants de cette planète ? Et surtout, où va le monde ? Au niveau du dessin, c'est clair que celui-ci n'a rien d'extraordinaire mais je ne crois pas, non plus, que la perfection graphique soit un critère pour ce genre de récit. Malgré cela , on y décèle une certaine finesse dans la manière de travailler de l'auteur et son trait est plutôt aéré. Cette bd est avant tout une ouverture vers une réalité humanitaire et financière de notre planète. Que peut-on faire devant ce fléau que représente la mondialisation surtout que... soyons honnêtes... saurait-on renoncer au confort que nous procurent les pays économiquement riches ? Connaissant apparemment bien son sujet, j'aurais apprécié que l'auteur nous donne quelques solutions envisageables ?! Enfin bref, Garduno, en temps de paix est une bd qui bouscule et que je conseille pour son coté enrichissant et instructif.
Personnellement, voici une de mes bds favorites. A travers cette série , j'ai découvert une intrigue vraiment passionnante. Plantons le décor : Imaginez-vous sur une planète hostile. Devant vous, un ennemi invisible et vraiment pas recommandable. Si cela vous fait penser au film-culte "Planète interdit", détrompez-vous car ici, la bête est d'un genre tout à fait different et franchement j'ai trouvé celle-ci beaucoup plus vicieuse. Le scénario de Richard Marazano est oppressant à souhaits. Plus on avance dans l'histoire , plus on constate qu'une lente descente aux enfers est au rendez-vous . Notre curiosité étant ainsi titillée on frissonne album après album. A travers son dessin, Christophe Bec a réussi à developper un climat réaliste et glauque qui donne beaucoup d'intensité à l'histoire. Il est clair que la comparaison avec le premier opus d'Alien est inévitable tant l'ambiance est similaire. En résumé, cette série aux références cinématographiques , est vraiment fascinante. Et si vous êtes fan de science-fiction, vous devez possèder Zéro Absolu dans votre bédéthèque, c'est indispensable !
On peut dire que cette bd a fait beaucoup parler d'elle depuis la sortie du tirage limité en noir et blanc en septembre 2002 . Que peut-on en déduire ? et bien que les "petits" éditeurs ( Paquet ) se font de plus en plus une place au soleil et c'est tant mieux . Kochka est avant tout un western au ton résolument moderne et dynamique . Frédéric Brémaud , le scénariste nous introduit dans la Louisiane du 19 ième siècle , en pleine guerre de sécession . Le résultat est plutot convaincant . L'intrigue est interessante sans pour cela être vraiment original mais ceci est compensé par un développement enthousiaste et construit avec beaucoup de maturité . Des personnages corrompus , un héros , une jolie fille et une intrigue . Vous mélangez le tout et vous aurez un récit qui ne manque pas de piquant . Nous avons droit également à un élément clef : le chat Kochka . A ce niveau-ci de la série , on ne comprend pas encore bien son implication . Mais de toute évidence , je pense qu'il sera un des aboutissants de cette bd . La suite nous éclairera sûrement sur cet animal bien mystérieux. Le dessin de Duhamel est très convaincant . il me semble très inspiré de celui de Conrad ou Le gall . Ces qualités graphiques sont , d'ailleurs bien visible dans la version noir et blanc de cet album où certaines planches sont vraiment très belles ( pages 16 & 20 ). Ceci-dit , les couleurs ne sont pas du tout choquantes et je dirais même que celles-ci sont plutôt agréables . La mise en page est également interessante . Surtout quand le héros ( Sanders ) fantasme sur Michka ( l'héroine ) (Page 35 ) ça m'a bien fait rire ! En résumé , je vous conseille Kochka qui est une bd vraiment très sympa !
Je pourrais commencer par "C'est l'histoire d'un mec..... " tant ce récit est axé sur la vie d'un seul homme mais ce genre d'introduction est tellement courante que je préfère changer un peu de formule en disant : Le Combat ordinaire nous raconte les mésaventures d'un homme ( Marco ) qui refuse de voir en face la réalité de la vie . Le bonheur et l'amour mais aussi les déceptions de tout les jours. Cela le conduit vers des conflits interieurs et des remises en question . Manu Larcenet nous propose une histoire très réaliste qui met en scène un photographe qui se bat contre ses démons . A la lecture de ce récit , on ressent beaucoup de pudeur , de la simplicité et une profondeur intense qui inspire le respect . Tout est dosé et l'humour ne manque pas . Ce qui est remarquable chez cet auteur , c'est les silences de certaines pages qui a eux seul en disent très long sur le comportement des gens que l'on peut comparer à celui de notre entourage . Malgrès cela la narration et le ton sont légers et agréables , un peu à la manière d'une comédie dramatique au cinéma . En résumé , le scénario est un hymne à la vie qui vous mets de bonne humeur et qui vous conduit à certaines reflexions sur notre vécu. N'étant pas un "expert " dans l'oeuvre de Larcenet il est difficile pour moi de juger son dessin mais je crois que l'on peut constater qu'il a aéré son traît et que certaines cases sont plus grande qu'a la coutume . Cela est sûrement dû aux caprices du récit . Malgrès toutes ses éloges , je dois avoué que je suis resté un peu sur ma fin . J'ai parfois trouvé le récit peu captivant . Peut-être n'étais-je pas disposé à la lecture de cet album , c'est tout à fait possible ! Omnis ce petit bémol , Le Combat ordinaire est une très bonne bd écrite avec beaucoup d'intelligence et donc je vous la conseille fortement .
Au premier abord, en feuilletant Kenya, on a l'impression d'être convié à une nouvelle aventure exotique. Puis, en commençant la lecture, on se rend vite compte que l'aventure en question bascule très vite dans le mystère et le fantastique. Vous aurez compris que si vous pensez trouver une ambiance proche d'un roman de E.G. Burroughs et bien c'est raté. Ici, on flirte avec le surnaturel à pleines dents. Le scénario de Rodolphe (Dock 21) est très bien construit et les aboutissants de l'histoire, bien qu'encore très flous, attisent déjà notre curiosité. Par moment, j'ai eu l'impression d'être dans un épisode de X-files mais dans une version plutôt année 50 et c'était, ma foi, pas déplaisant. Les trois personnages principaux sont bien-sûr très mystérieux également et on se doute que leurs identités sont plus complexes qu'il en paraît. Le dessin de Léo est très beau même si parfois on peut lui reprocher une certaine rigidité dans les visages qu'il dessine. Ceci-dit son trait réaliste sert très bien le récit. Les couleurs de Scarlett Smulkowski sont, elles, efficaces et jolies sans pour cela être originales mais je ne crois pas que ce genre d'histoire demande de l'inovation. En résumé, je dirais qu'avec Kenya, nous avons droit une bd qui regorge d'énigmes et de rebondissements. La suite ne peut être que prometteuse. A suivre !
Le Western est un univers très apprécié en bd. Ce thème a été traité à maintes reprises et on peut se demander s'il est encore possible d'innover dans ce domaine. Et bien apparement, oui, car on peut le dire, Lincoln est une bd qui apporte un souffle nouveau à un genre somme tout assez classique. L'originalité du scénario se situe au niveau du personnage principal, un type acariâtre, haineux et sans scrupules. Malgré tout ceci, on finit quand même par s'attacher à lui et je crois même que l'on peut dire que, tout compte fait, on l'aime bien le bougre. Olivier Jouvray, le scénariste, nous livre une histoire simple. Celle d'un gars a qui on apprend à aimer la vie ainsi que ses condisciples. Ce pari n'est évidemment pas gagné et c'est cela qui donne toute l'intensité du récit. Bien-sûr, un des ingrédients de cette bd est l'humour qui est omniprésent. La narration est sobre et directe. Certaine planches sont, elles, sans dialogue mais je crois qu'il aurait été superflu d'en rajouter car ces images parlent d'elles mêmes. Le dessin de Jérôme Jouvray se révèle très efficace et je ne crois pas me tromper en disant qu'il se place dans la mouvance des nouveaux auteurs actuels. Son trait est franc et puissant, idéal pour ce genre de récit. Quant aux couleurs de Anne-claire Jouvray (oui, les Jouvray travaillent en famille), elles sont très jolies. On y décèle beaucoup de nuances dans les tons ainsi que de la sobriété. Voilà donc une bd écrite avec une certaine fraîcheur et de l'originalité ! Sympa ! à suivre...
Créer un nouvel univers est une discipline qui demande souvent du temps car le résultat doit rester crédible et dans une certaine logique. Olivier et stéphane Peru, deux frères plein de talent, ont réussi leur pari car Shaman est une vrai réussite ! Nous sommes invités dans un monde, ou plutôt, dans une ville-monde où on devine les odeurs âcres, les parfums de trahison et les complots à une échelle surnaturel. J'ai trouvé le scénario original, complexe et malgré cela très compréhensible. Les différents personnages ne manquent pas d'humour et leurs convictions évoluent au fur et à mesure que les évènements se produisent. Cette évolution donne beaucoup de densité au récit et nous permets de mieux cerner l'intrigue bien que les aboutissants sont encore bien mystérieux. Shaman met également en valeur certaines dérives du pouvoir, ce qui en résulte que des mouvements extrêmistes voyent le jour. (Les archivistes) J'ai apprécié également le dossier joint en fin d'album où on nous donne certains détails sur le fonctionnement des "Golems" ainsi que des extraits d'un journal de bord d'une expédition qui tourna au drame mais qui nous permet de mieux comprendre les motivations de certains personnages. Au niveau du dessin, le qualificatif qui me vient à l'esprit c'est grandiose tant les décors sont aérés et dessinés avec beaucoup d'enthousiasme. Grâce à cela, on comprend mieux à quelle point cette ville-monde est immense. Les personnages sont, eux, dessinés avec un peu plus de maladresse mais on sent que les auteurs ont un potentiel artistique et qui compte bien le mettre en pratique. Un autre point fort de cet album c'est les couleurs qui sont sobres et agréables surtout la couv qui est très belle. Pour conclure, je dirais que Shaman est un album que je vous conseille d'acheter pour ces qualités scénaristiques et graphiques. Je pense que la suite nous réservera quelques surprises car les options sont multiples et donc..... on en redemande !
Et bien, j'ai bien aimé ! Weëna nous fait découvrir, une fois de plus, un univers poétique non dépourvu de charme. Le récit est conçu dans la pur tradition du conte de High Fantasy c'est à dire qu'il met en scène des elfes altiers, un méchant millénaire et une jeune héritière. L'univers ainsi posé fait place à l'imaginaire, source intarrissable d'inspiration. Corbeyran nous offre un conte fantastique où apparement les Elfes sont les seuls acteurs de cette fable. Ceux-ci sont divisés en différentes castes, ce qui donne un certain relief à l'histoire. Bon, bien-sûr, on pourrait reprocher le manque d'originalité dont souffre cette bd mais on se laisse prendre au jeu très facilement et au bout d'un moment, on oublie ce genre de détail. Le dessin de Alice Picard est très réussi. On y décèle bien quelques petites faiblesses dans le mouvement des personnages mais, à mon avis, cela sera très vite comblé. Malgrès tout cela, il s'y se dégage déjà beaucoup de maturité. En résumé, je dirais que cet album est très agréable à lire et son achat n'est pas à déconseiller !
Pour définir cette bd, je dirais tout d'abord que Serge Le Tendre est un habitué des Histoires de grande qualité (La quête de l'Oiseau du temps, Tirésias) et, une fois de plus, il nous offre un scénario à la hauteur de son talent. Malgré la longueur du récit (72 pages), aucune lassitude ne se fait sentir. Le sujet principal est axé sur l'actualité car il nous parle de terrorisme. Ce thème transposé, ici, dans le future d'une manière originale, accentue encore plus le côté dramatique du récit. Les différents personnages ont, quant à eux, une réelle densité. Et on se laisse emporter par l'intrigue sans problème. Le dessin de Servain est très subtil et les couleurs sont apaisantes. C'est une réussite et donc forcément L'Histoire de Siloë est à suivre absolument et ............ vivement la suite !
Pour commencer, on peut déjà tirer une conclusion : Berthet est un dessinateur complet. Après la science-fiction, le polar et le roman graphique, il s'attaque au western et je dois avouer que c'est une réussite ! J'ai vraiment été séduit par le scénario de Foerster. L'histoire banale de J.B. Bone, bandit de grand chemin, traqué par des chasseurs de primes. La première impression que l'on a en lisant cette histoire c'est que la conclusion sera évidente mais détrompez-vous, la dernière partie de l'album remet nos conclusions hatives en question car nous avons droit à un retournement de situation inattendu. C'est évidemment cela qui donne toute l'ampleur au récit et c'est, ma foi, très agréable ! La description des personnages quant à elle est faite avec beaucoup de profondeur. Cet album nous est présenté un peu comme un drame social, le climat est évidemment très sombre mais comme dans tout bon album digne de ce nom, une lueur d'espoir est bien présente. Vous aurez compris que le ton est direct et judicieux à travers une violence qui nous rappelle que les conditions de vie de cette époque étaient très éprouvantes. Le dessin de Berthet est lui exécuté avec assurance, son trait est précis et évidemment les personnages sont dessinés avec beaucoup de réalisme. Sur leurs visages, les peines et leurs joies sont bien visibles. Celles-ci sont exprimées avec beaucoup de professionnalisme. Chiens de Prairie est avant tout un western vivant et réaliste qui m'a vraiment séduit et que je conseille fortement !
Pour commencer, une première constatation me vient déjà à l'esprit : que se soit au cinéma, en littérature ou en BD, les légendes indiennes sont souvent évoquées dans le western. Le problème, c'est que, en général, le thème est survolé sans jamais être vraiment approfondit. Et c'est là que intervient Tiburce Oger avec cette série qui a su integrer un élément surnaturel à un genre somme toute très classique. De ce fait, le récit prend une tournure inovante et forcément originale. La Piste des ombres, vous l'aurez compris, est résolument axée vers le fantastique bien que, il faut l'avouer, cet aspect n'est pas omniprésent dans l'histoire. Ce que l'on retient le plus, c'est le périple des héros qui nous fait voyager dans l'Amérique du IX siècle qui à cette époque était toujours un territoire sauvage et par endroit, souvent peu sécurisant. De fait, ce pays nous est présenté d'une manière très réaliste, un peu à la manière des films de western-spaghetti. Le scénario est très bien construit, sans faille ni faiblesse. Beaucoup de thèmes sont abordés avec subtilité. L'amour, l'amitié mais aussi le racisme et l'homosexualité. L'émotion est souvent présente également. La narration, quant à elle, est très fluide et même si l'humour n'est pas l'aspect que l'on retient le plus de cette bd, l'ensemble reste très léger. Le dessin d'Oger est quant à lui d'une beauté particulière. Je dirais, pour le qualifier, qu'il est vivant. Le point fort de cet auteur est incontestablement ses paysages. Ceux-ci sont remarquables ! Les ombrages tout en nuances, les reflets aux couleurs chaleureuses, les vues plongeantes qui vous font oublier que vous souffrez peut-être du vertige des hauteurs et pour finir, les somptueux décors enneigés dignes d'une carte postale. Cet auteur a du talent, c'est évident. Après avoir lu les trois premiers albums, je dirais que globalement, j'ai un petit faible pour le tome 3 qui est à mon avis le plus abouti. Avec celui-ci, la série atteind sa vitesse de croisière. De plus, l'héroïne Betty Anderson est très belle. Avec son caractère tranchant, elle est un atout suplémentaire à l'histoire, on ne s'en plaindra pas. Pour conclure, je dirais que La Piste des Ombres est une oeuvre intéressante et singulière. Celle-ci mérite toute votre attention. A suivre...
On connait surtout le Japon pour sa technologie , sa démesure et ses excès . D'ailleurs , Un peu à l'image de son homologue américain . Avec Le Temps du Botchan , on explore une nouvelle facette de ce grand pays : la littérature et ses écrivains . A travers un panorama de la société intellectuelle japonaise , les auteurs nous font suivre le parcours de Natsumé Soseki , grand écrivain du début du siècle dernier. Avec lui , on partage ses envies , ses rencontres , ses projets et ses ambitions . Le scénario de Sekikawa est suffisament convaincant pour attirer notre attention . Le japon vu sous cet angle a un je ne sais quoi d'innovant tant la lecture de ce réçit m'a parue feutrée et le ton pudique et généreux . Contrairement a ce que l'on pourrait penser , la narration n'est pas fastidieuse . Elle serait plutôt fluide avec une bonne dose d'humour en plus . La seule petite contrariété se situe dans les noms des différents protagonistes . Je vous avoue que l'on s'y perd un peu car tous les noms japonais se ressemblent donc il vaut mieux être bien concentré sur le sujet au sinon , on risque de décrocher et cela serait dommage . Ceci-dit , ce premier tome est la mise en place d'une fresque historique qui normalement contiendra 5 volumes . Chacun de ces tomes évoquera une tranche de vie de cette époque . Le dessin est évidament très convaincant mais il faut avouer que c'est un peu normal car c'est Jiro Taniguchi ( Quartier Lointain ) qui est aux commandes . Donc il est évident que l'on retrouve le même traît subtile que dans ces précédents albums . En résumé , je dirais que nous avons droit ici à une oeuvre riche , originale et interessante d'un point de vue intellectuel et culturel . Et même si je ne suis pas encore entièrement convaincu par l'histoire , je dirais que si vous avez le goût des nouvelles experiences , Le Temps du Botchan est un réçit ambitieux et qui mérite votre attention .
Exception faite pour le Triangle Secret, on ne peut pas dire que, pour le moment, la collection La Loge Noire de chez Glénat fait des étincelles. Qumran est peut-être l'exception qui confirme la règle car le scénario de Makyo est tout à fait plaisant. Vous aurez compris qu'une fois de plus, l'ésotérisme est, ici, à l'honneur. Qumran est en fait l'adaptation fidèle du best-seller de l'écrivain Eliette Abecassis. Et de quoi parle cette bd ? Et bien le thème principal est la découvert des manuscrits de la mer Morte. La disparition d'un de ces manuscrits (Le rouleau du Messie) met le monde judaïque et chrétien en plein émoi. Ce qui nous donne, évidemment, une dose conséquente de meutres et de trahisons. Le récit est fluide tout en étant riche en documentation historique, les personnages principaux ne manquent pas d'humour et on prend part à leur enquête avec beaucoup d'attention. Gemine, le dessinateur, inaugure sa première oeuvre et son dessin est tout à fait idéal pour ce genre de recit c'est-à-dire réaliste et efficace. Un scénario qui est certes pas transcendant mais qui developpe une intrigue intéressante et qui vous fera donc passer un bon moment. Cette série est prévue en quatres tomes, au moins, on sait à quoi sans tenir. Sympa !
L'égypte ancienne est un sujet très prisé dans le cinéma, la littérature et bien-sur la bd. Mais la plupart du temps ce thème est abordé sous un angle démesuré (Les pyramides, les Dieux, etc..). Dans 'Sur les terres d'Horus", on a droit bien-sûr à des décors grandioses mais ce qui émane le plus de cette bd c'est la pudeur des sentiments, l'émotion et le réalisme des situations. Il y a évidemment une intrigue intéressante, on nous parle ici de la cruauté d'une secte vénérant le Dieu Seth ; la dite-secte voulant déstabiliser le pouvoir de Pharaon. Un homme et une femme sont engagés pour mener l'enquête ! Isabelle Dethan (Mémoire de sable) nous prouve encore une fois qu'elle a beaucoup de talent. Son dessin est très beau et les tons des couleurs sont judicieux. Certaines planches sont vraiment belles et réalistes (par exemple : le plateau de Gizeh, dans le tome 2, page 7). Si vous aimez l'évasion, 'Sur les terres d'Horus' comblera vos désirs. Dépaysement assuré !!! Ceci-dit, ce n'est pas nécessaire d'être un féru d'égyptologie pour apprécier ce récit, mais si vous aimez les enquêtes sur fond d'exotisme, vous faites le bon choix !
Saviez-vous que l'Ougaritique était la langue à l'origine du tout premier alphabet connu au monde ? Et bien moi, non, je ne le savais pas. Donc, j'en conclus que même si Sanctuaire était une grosse dope, j'y aurais au moins appris quelque chose ! Bon, rassurez-vous, ce n'est pas le cas, ici, car cette série est vraiment excellente . Tout d'abord, un des points forts du scénario, c'est l'ambiance particulière qu'il s'y dégage. Je suppose que le dessin de Christophe Bec y est pour quelque chose car déjà dans sa série précédente (Zéro Absolu), j'avais été séduit par ce même côté agréablement oppressant. Pour en revenir au scénario, Xavier Dorison (Le troisième Testament) est en train de devenir un grand monsieur de la bd, c'est clair, y a pas photo ! Franchement, ici, on frise la perfection. Le ton est précis et judicieux. Dès le début on est comme envoûté par cette histoire, difficile de s'en décoller. Le tome 2 nous éclaircit en peu plus sur les mystères de ce sanctuaire mais beaucoup de questions sont encore en suspend. Un récit, donc, aux couleurs résolument fantastiques avec une petite connotation gore tout juste là pour éveiller notre curiosité et nous faire éventuellement frissonner. L'auteur nous fait aussi découvrir des personnages torturés par leurs vieux démons. Ce qui a pour effet d'intensifier encore plus l'aspect dramatique du réçit. Le graphisme, lui, est évidemment du même niveau. Tout d'abord, je vous parlerais des couleurs d'Homer Reyes qui sont fidèles à l'histoire. Les clairs-obscurs sont de toute beauté, ils donnent beaucoup de profondeur aux dessins de Bec et cela intensifie encore plus le réalisme du sujet. Le coup de pinceau de celui-ci est toujours aussi efficace. Mais c'est vrai que son point faible se situe dans la physionomie de ces personnages car on ne reconnaît pas toujours les différents protagonistes de l'histoire. Ceci-dit, son trait est précis et réaliste, idéal pour ce genre de bd. Ce qui m'a frappé chez lui c'est que apparemment, il doit être fou de ciné car on peut reconnaître à travers les visages qu'il dessine, différentes stars célèbres (H. Bogard, T. Cruise, M. Freeman, Ice T, ...). Je dois dire que cela est assez courant chez lui et je trouve ça plutôt amusant. En résumé, je suis devenu accroc à cette série qui, à mon avis, devrait devenir culte. A suivre impérativement !!!
Lock est avant tout une bd qui nous fait voyager aux frontières de l'onirisme et du fantastique. Le scénario est très plaisant, le ton est plutôt léger tout en étant pertinent. L'univers développé, ici, est très original, les décors sont grandioses et un peu surréalistes. Par contre, Kimon, Eve et Noé, les personnages principaux sont, eux, très réalistes dans leur manière d'être. Cela accentue encore plus la crédibilité de leur quête qui, on le devine, ne sera pas chose facile. La narration est fluide et efficace et forcément, on ne peut que prendre du plaisir à la lecture de ce réçit. Le dessin de Valp est très concluant ainsi que les couleurs. L'auteur n'a que 23 ans et son trait est déjà bien abouti. Pourtant Lock est sa première oeuvre. Certes, on devine ses influences qui sont très proches des longs métrages de Walt Disney mais cela donne un petit coté sympathique à la série. Quand les éditions Paquet ont lancé le tome 1 de Lock, je suppose qu'ils ne se doutaient pas que cette album allait avoir un tel succès. De ce fait, ils ont dû reédité ce premier opus en Septembre car celui-ci était déjà épuisé. Il est clair que ceci est évocateur. Les qualités de cette bd sont évidentes, alors franchement, laissez-vous tenter !
A première vue , on a l'impression d'être dans un remake du roman d'Agatha Christie, "Mort sur le Nil" façon bd. Mais après lecture des 76 pages, la relation avec le bouquin précité est totalement oubliée. L'intrigue, ici,est beaucoup plus ambigüe.On navigue dans l'espionage à tournure politique le tout baignant dans une ambiance typiquement bourgeoise d'après-guerre. Les couleurs un peu délavées du dessin de Annie Goetzinger accentuent encore plus cette aspect. En bref , un bel objet !
En abordant cette bd, on pense immédiatement que l'on va encore nous conter les déboires d'un fibustier ou d'un pirate. C'est vrai que le contexte est similaire mais les mésaventures de ce Andrew Eastbourne sont vraiment inédites. Placée sous le signe de l'humour, cette série est une grosse farce mais qui mérite votre attention. Le dessin de Franz (Thomas Nolan , Jugurtha, Poupée d'yvoir) est fidèle à lui-même. C'est-à-dire raffiné et efficace. En bref, une série qui aborde l'univers des boucaniers d'une façon originale et où la dérision est omniprésente ! A signaler également pour les lecteurs belges : si vous êtes observateur, le langage des indigènes est en faite un dialecte bien connu en Belgique, le wallon. Et croyez-moi, voir des autochtones d'outre-mer parler en patois du nord, c'est tordant !
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