Les 370 critiques de herve sur Bd Paradisio...

Je vais être très concis dans ma critique : malgré les nombreux "spoilers" lus sur le forum de BDP, je n'ai pu m'empêcher d'acheter ce huitième volume (si quelqu'un peut m'expliquer la numérotation de la série, je suis preneur). J'avoue à ma grande honte, avoir acquis pour la première fois un exemplaire de la série désormais incontournable, à mes yeux, "Lapinot". Même si, comme moi, on connait à l'avance la fin, cette BD mérite LE détour : 46 pages excellentes de vie ," comme elle vient", 46 pages de vie ordinaire, et une fin euh... bref une fin. Un dessin certes simple mais que vient relever un scénario pleins de rebondissements (sans compter le final). Une BD à acheter d'urgence !
Je vais être beaucoup plus sévère que mes prédecesseurs sur cette BD, somme toute assez moyenne. Tout d'abord, le scénario est sensé se dérouler dans la fin des années 50 (si on en croit les voitures dessinées) et quelques anachronismes sont flagrants : le Ministère des Finances est situé (voir page 11) à Bercy au lieu du Louvre, des ordinateurs sont présents (voir page 10), et enfin j'ai des doutes sur la pratique du "lifting (planche 26) et encore je passe volontairement sous silence le nom des grades de policiers de la page 3 (commandant, capitaine et lieutenant) qui correspond au grade renové des officiers de polices de la fin des années 90. Au niveau du scénario, c'est plaisant mais sans plus : un Einstein de supérette qui découvre une pilule de la chance, testée sur un quidam abonné à la chance depuis sa naissance (Bref c'est le scénario de "la chèvre" de Francis Weber à l'envers). Pour les dessins, le personnage principal de ce premier opus est sans nul doute le commissaire (ah ! non, soyons moderne), le commandant Brouillard, véritable aboutissement d'un mélange du commissaire Pradier, de Maigret et de Jean Gabin, bref aucune imagination. En résumé, album tout à fait dispensable.
Autant j'avais trouvé le scénario confus et obscur dans le premier opus, autant ce second volume me réconcilie avec cette série. Les dessins, aux couleurs directes, de Paturaud sont toujours aussi superbes, et beaucoup de réponses aux nombreuses questions que je me posais dans le précédent numéro, sont en partie données. A la Venise de la "Commedia dell' arte" succède ici un Paris où libertinage et religion sont omniprésents. Un second volume de transition qui, je l'espère, laisse présager une suite encore plus envoûtante. A suivre donc puisque le puzzle de Mosdi se met en place.
Décidément, Taniguchi m'enchante toujours autant. Huit nouvelles de Utsumini qui résonnent comme les célèbres "haïkus" japonais, et magnifiquement illustrées par Taniguchi. Mis à part l'histoire intitulée "La vie de mon frère" qui m'a peu touchée, j'ai été particulièrement ému par "Son pays natal", "La petite fille à la poupée" et "Le parapluie". Si on peut faire un reproche (un tout petit) à cette BD (parue en 1993 au Japon), c'est le manque de renouvelement des visages dans l'oeuvre de Tanigughi : on pense croiser certains personnages du "Journal de mon père" voire de "Quartier lointain". Une très bonne BD, émouvante, dans la collection "Casterman- Ecritures" qui nous offre, une fois de plus, un ouvrage de qualité.
La seule chose que l'on se demande lorsqu'on a fini de lire ce premier volume c'est : "Bon sang, à quand la suite ?". Voilà donc une bande dessinée qui accroche aussi bien au niveau des dessins que du scénario. Paul Oliveira a presque recréé une unité de lieu, de temps et d'action qui font de cette bd un réality-show dont on aimerait connaître le dénouement. Des personnages bien campés, une intrigue réussie, un dessin simple mais efficace... que demande le peuple ? Un bon achat.
Aïe! Quelle déception. Je me suis rué sur le tome 2 dès le jour de la sortie car le premier volume m'avait tenu en haleine d'une façon magistrale (autant que les débuts de XIII) mais là, patatras, tout retombe ! Je ne veux en aucun cas faire de spoiler alors juste une chose, le "deus ex machina" ne prend pas. Rien à dire au niveau du dessin mais le scénario de Le Tendre et Rodolphe est vraiment décevant sur ce second et dernier volume. Une fausse note sur la magistrale collection "Signé" du Lombard.
Dialogues très percutants, scénario accrocheur, cette nouvelle série de Berlion démarre sur les chapeaux de roues. Résolument tourné vers cette mode omniprésente de la "jet set", l'auteur arrive tout de même à nous surprendre, bien que l'enquête menée par Tony Corso soit quelque peu simpliste. Non, tout l'intérêt réside dans le héros, un Magnum de la Côte d'Azur, aux réparties cinglantes et aux chemisettes voyantes. Pour ne rien gâcher à notre plaisir, le dessin est très agréable et les couleurs de Christian Favrelle sont à l'image des chemisettes du personnage principal : flashies ! Cet album ne va pas révolutionner le monde de la BD mais il fait passer un agréable moment... et c'est tout ce qu'on demande à une BD ! A conseiller aux fans de séries policières car tous les ingédients y sont : le détective, la mafia, les belles femmes, les portes-flingues, le commissaire dépassé par les évènements, etc.
Autant "quelques mois à l'Amélie" est une BD que j'ai lue et relue plusieurs fois avec plaisir, autant cette nouvelle histoire me déçoit quelque peu. Au niveau du dessin, rien à dire ; par contre le scénario me semble quelque peu bancal : jusqu'à la page 38, nous suivons avec curiosité l'aventure sentimentale mouvementée de Jeff puis, tout bascule avec l'apparition de Philippe. Comme si Jean Claude Denis ne savait pas comment finir son scénario et s'en sort avec cette pirouette. Et le côté "discours dans la grotte de Socrate" (pages 48/49) ne m'a pas convaincu. Bref, une déception après le magnifique et touchant "quelques mois à l'Amélie". Mais ne boudons pas notre plaisir, Jean Claude Denis continue sa constante recherche de l'identité. Et le titre "La beauté à domicile" est très bien choisi.
Si le dessin et surtout les couleurs monochromes sont très réussis, le scénario, quant à lui, est un peu léger. L'idée de base est, certes, originale avec l'EMI, l'expérience de mort imminente, mais ensuite l'enquête policière est trop rapide. Peut-être qu'un dypthique eut été préférable pour cette aventure. Même l'histoire ou plutôt l'amorce d'histoire d'amour entre Thomas et Manon est trop soudaine, bref on n' y croit guère. Pour ce premier opus, le format de 46 pages ne convient pas : trop court pour, d'une part, présenter le personnage principal (et son "don") et d'autre part, suivre sa première "mission".
Ecrit par le scénariste des fabuleux "cercles d'Amok", cette nouvelle série nous fait replonger (au moins pour les trentenaires auxquels j'appartiens) dans l'ambiance fabuleuse et mystérieuse de "l'île au trente cerceuils", téléfilm avec Claude Jade, d'après un roman de Maurice Leblanc. C'est la première impression que j'ai ressentie à la lecture de l'album, d'ailleurs confirmée par le scénariste sur le forum de BDParadisio. J'avais toutefois émis deux bémols sur cette BD : la ressemblance frappante du prêtre avec Raspoutine (que l'on retrouve chez Hugo Pratt) et le titre "les démons de Marie", qui fait suite aux "démons d'Alexia", publié chez Dupuis le mois dernier. Michaël Le Galli m'a confirmé, toujours sur le forum, que Marie, la dessinatrice n'avait pas fait le rapprochement (mais Pratt étant une référence, cela ne le dérangeait pas). Quant au titre, il ne s'agirait que d'un hasard. Voilà donc pour la genèse de l'album. A propos de l'album, à proprement parlé, j'ai apprécié, en tant que Breton pur Chouchen, l'atmosphère retracée sur l'île qui pourrait s'appeler Bréhat, Ouédic, Ouessant, voire l'île de Batz. Un détail, le père Anselme est désigné comme Recteur, dans le cahier de croquis, seuls les bretons purs souches, connaissent cette appellation pour les prêtres. Quant au dessin, j'ai apprécié les flash-back illustrés d'une couleur différente. Bref, une intrigue prenante, un dessin accrocheur, Ma Doué que faut-il d'autre pour faire une bonne BD ? Je recommande donc vivement l'achat de cet album, publié chez Carabas, maison d'édition que je ne connaissais pas encore.
Lepage, ici seul aux commandes nous offre un album formidable. Le dessin, les couleurs et l'histoire sont superbes, (les scènes se déroulant la nuit étant, à mon goût, magistralement illustrées) et nous plongeons rapidement dans l'atmosphère moite et étouffante d'un Nicaragua sous domination militaire. L'auteur nous fait partager les ambiguïtés de son héros, Gabriel,jeune séminariste, tourmenté par la foi, la chair et la peinture, face à un prêtre plein de certitude et d'expérience. Prévu en deux volumes, (c'est l'avantage de la collection Aire Libre de Dupuis), j'attends la suite avec impatience. Excellent album à recommander, album à la fois beau, bouleversant... bref magnifique.
J'avais très peu aimé le tome 1 des aventures d'Oxford, détective privé proche de la retraite. Trop confus, trop d'histoires parrallèles... Ce second opus m'a pourtant séduit : recentrage de l'intrigue autour d'Oxford ( même si à l'image des séries TV américaines, il existe toujours une aventure parrallèle propre au héros), intrigue teintée de nostalgie puisque l'on apprend dès les premières pages , la mort de sa femme. Dans ce second volet, nous faisons plus ample connaissance avec la famille, d'ailleurs complétement déjantée, d'Oxford, ce qui en fait un personnage plus humain, voire sympathique.Donc , un deuxième tome plus facile à suivre même si, à ce jour , je n'ai pas encore compris les digressions des pages 11, 12 et 26 .
Un road movie à la française à bord d'une mythique D.S., et qui se laisse lire avec plaisir. L'intérêt principal de cet album réside surtout dans les seconds rôles qui ont des "gueules" sublimes : deux tueurs (" le petit gros à l'air porçin et la grande autruche à l'oeil vicieux"), le fabuleux vétérinaire-taxidermiste et enfin l'ambassadeur anglais amateur de whisky et de cognac, sans oublier sa fille, délurée. L'histoire se résume à un banal (peut-être pas) règlement de compte entre truands mais elle est parfaitement mise en relief par les couleurs directes de Stalner. Prévue en deux volumes, cette BD est, en outre, agrémentée d'un cahier de croquis de 12 pages, qui n'est même pas mentionné par les habituels et horribles sticks fluos collés sur les couvertures. En conclusion, une BD, qui sans être le révélation de l'année, m'a fait passer un agréable moment.
C'est vrai que l'on ne sait que penser de ce second volume. D'un coté, je suis ravi de retrouver Yann, le héros (bien que moins présent dans cet album) ; de l'autre de trop grosses ficelles sont présentes ici : la découverte d'une rejeton de Thorgal (je plaisante !), une révélation divine pour la finance internationale, (car quand même mettre en péril l'équilibre financier mondial avec aucune formation - et seulement un ordinateur portable - il faut le faire !)... Restent les moments que l'on attendait : revoir le grand amour de Yann, ses anciens copains. J'espère qu'il ne s'agit là que d'un album de transition vers l'origine de ses pouvoirs ...et (attention peut-être SPOILER ?) la quête de ses origines et en particulier de son père ? Mais peut être me trompe-je ? Une petite déception donc, mais il faut dire que la barre était placée bien haute après un premier volume excellent.
Dans le foisonnement des sorties de BD traitant du para-normal, le "chasseur de fantômes" mérite vraiment qu'on s'y attarde. C'est une BD "riche", tant au niveau du scénario que du dessin. Un découpage accrocheur et judicieux nous fait découvrir la vie d'Alyster Kayne, personnage ambigü qui côtoie Sir Arthur Conan Doyle et Houdini, entre autres. Sur fond d'Angleterre Victorienne, (on découvre d'ailleurs notre héros jeune en pleine affaire de Jack l'éventreur) toute l'histoire navigue entre fiction et réalité. Ce n'est pas un livre que l'on lit en dix minutes, la richesse des dialogues et du scénario nous incite à prendre le temps de savourer cette histoire. Un album différent des autres, à découvrir. Christophe Bec est "le parrain", comme indiqué sur la page de garde, d'Alister Kayne (une référence donc) ; d'ailleurs la planche 23 fait sérieusement songer à son univers. Vivement la suite...
Voici donc une petite BD véritablement formidable. Si le dessin semble figé voire maladroit dès les premières pages (voir le visage honnêtement assez raté du "guide" Ali), les magnifiques couleurs de Dominique Hennebaut (qui réalise également le dessin) viennent faire oublier ces maladresses. D'ailleurs, nous sommes tellement pris par l'histoire que l'on oublie les imperfections du dessin. Alors que la situation internationale tourne au drame dans cet album (d'ailleurs on connait à l'avance, non pas la fin, mais les évènements à suivre), les aventures d'Amara ressemblent plus à une véritable bouffée d'oxygène dans un pays en proie à la dictature, la famine et à l'abandon. Les pages consacrées aux hopitaux sont véritablement bouleversantes (reportez vous au reportage photos et aux commentaires des premières pages de cette première édition.) Un album à découvrir, à lire, à apprécier au moment où les alliés des forces américaines doutent du bien fondé de leurs actions militaires. Un bon achat !
J'avais beaucoup aimé le premier opus de cette série. Le deuxième volet ne me décoit pas non plus. Si le fil rouge de ce Polyptyque semble un peu en sommeil (à savoir le meurtre de la ravissante et néanmoins démoniaque Dana Anderson), Mythic nous a concocté un scénario avec rebondissements dignes des films américains des années 50. Quant au dessin de Kas, il est parfait. Un petit regret tout de même, si le scénario principal (la disparition de la famille de Miss Morison) est bien mené, les pages consacrées aux liens entre les différents volumes (à travers le personnage de Dana Anderson) font un peu remplissage dans ce second opus. Comme je l'ai écrit au début de cet article, Dana Anderson et son mari Forester Hill, restent, pour l'instant, des personnages récurrents, dont les personnalités et histoires ne sont pas encore affirmées. A suivre donc.
Cette BD était annoncée depuis longtemps et en l'achetant, je me suis dis "chouette, enfin une histoire de pirates, en avant pour l'aventure et l'île de la tortue !". Au final, une déception, non au niveau du dessin de Guéra, qui reste d'une grande qualité (voire très minutieux) mais au niveau du scénario qui est confus ! J'ai du mal à suivre les personnages, d'autant plus que les phylactères relèvent parfois (souvent ?) des pattes de mouches ! Une loupe devrait être livrée avec cet opus en lieu et place de l'ex libris de Juillard. Bref, un grande déception.
Dans un style graphique assez proche de celui de Frederick Peeters, Graig Thompson nous offre ses souvenirs de jeunesse et d'adolescence. Souvenirs marqués par le poids du puritanisme américain, par le lycée mais surtout souvenirs bercés par les histoires d'amours ou plutôt par sa grande histoire d'amour, Raina.Ce récit autobiographique est magnifiquement mis en page, et les scènes oniriques sont illustrées de façon magistrale.J'ai trouvé les dernières pages (chapitre intitulé"note de bas de page") bouleversantes . Il s'agit là du livre incontournable de l'année que tout bédéphile doit avoir lu. Tout les thèmes sont abordés : amours, illusions, religion, désillusions , famille...et voire le mythe de la grotte de Socrate. La magie de ce livre de 600 pages est aussi de nous remémorer nos propres souvenirs. Conseil de lecture :installez vous confortablement dans un fauteuil et éteignez téléviseurs, portables, et autres parasites pour apprécier à sa juste valeur ce chef- d'oeuvre. A la fin , faites une pause et souvenez vous....
Dupuis surfe à son tour sur la vague de l'ésotérisme, lancée par Glénat. Avec"les démons d'Alexia" , Ers et Dugomier signent là un parfait exemple d'un album de l'école "Spirou" (à l'image du très remarqué et remarquable "Kim Mèche rebelle" en septembre dernier). Dugomier met en scène une héroïne curieuse, sympathique, dynamique, confrontée à la fois au machisme de certains chercheurs du CRPS et à des phénomènes paranormaux. Le thème, s'il n'est pas nouveau, est habilement narré (grâce notamment à l'évolution des pouvoirs d'Alexia) et le dessin, par son côté quasiment tourné vers un jeune public, permet d'éviter l'aspect "gore" et effrayant de l'aventure. Un bon album.
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