Les 370 critiques de herve sur Bd Paradisio...

Quatrième volume d'une série légère mais néanmoins sérieuse des sieurs Larcenet et Ferri, co-auteur souvent occulté lorsqu'on évoque le nom aussi controversé ou adulé de Manu Larcenet sur les sites internet consacrés à la bande dessinée. "Le retour à la terre" semble moins d'actualité dans le présent opus puisque les auteurs ont préféré faire la part belle aux angoisses du jeune père de famille, Larssinet (comme s'ils avaient fait le tour de la question à propos de la vie à la campagne). En effet, la dernière production de Larcenet et Ferri peut se décliner en quatre temps : le père de famille débordé ;le déluge ; le dessinateur et enfin le mari. Même si le scénario est à mon avis, un peu en deça des précédents albums, j'ai, en tant que père de jeunes (et moins jeunes) enfants, esquissé plus d'une fois un sourire en découvrant Larssinet goûter aux joies nouvelles de la paternité. Car, j'ai eu l'impression, parfois, de découvrir une galerie de portraits sans lien avec les uns les autres dans cet opus (en particulier le personnage de tip-top, et de Madame Mortemont, comme si ces personnages devenaient des intrus dans le couple Manu-Mariette). Bref, une histoire composée de strips un peu hétéroclites mais qui m'ont fait tout de même rire. D'où une opinion très positive sur cette bd. Mais c'est vrai que lorsqu'on s'appelle Larcenet, les lecteurs (et admirateurs) attendent toujours beaucoup de l'auteur.
Déjà le quatrième volume d'une série qui, pour moi, rentre dans les classiques de la bande dessinée. A l'image des comédies de Molière, on retrouve le personnage principal, le marquis d'Anaon, assez tardivement dans la lecture de l'histoire. Un marquis d'Anaon, fatigué, blasé, méconnaissable et, surtout encore sous le choc de sa précédente aventure maritime "la providence". Un héros presque effacé, effacé dans un scénario qui privilégie la traque de la bête et effacé devant les superbes dessins de Matthieu Bonhomme. La force de cet opus réside en effet dans le scénario qui, et j'en ai été frustré au début, met Jean Baptiste au rang d'un simple figurant, permettant ainsi au dessinateur d'exceller dans les vignettes de paysages. Mais la rédemption du héros viendra de la montagne, (comme pour Hergé dans "Tintin au Tibet") territoire vierge et hostile. Un très beau volume qui se dévore d'une traite.
Embarquement immédiat pour l'aventure à bord du "roi des mers". L'essentiel de ce deuxième épisode est consacré à l'attaque des pirates, qui occupe, excusez du peu, près de 15 pages ! Les dialogues sont toujours aussi mielleux mais il flotte dans cette bande dessinée, un parfum du film "le corsaire rouge" (avec Burt Lancaster). Après une ambiance de capes et d'épées, place à l'aventure maritime. Un bémol, le personnage du comte de Lambert est trop naïf, trop caricatural par rapport aux autres mais passons... Les bons sentiments sont mis en valeur par l'auteur et cette série tranche vraiment avec la politique éditoriale de maisons comme Soleil voire Delcourt. Nostalgiques des petits formats noirs et blancs, cette série est pour vous. D'ailleurs, les titres des volumes composant la série sont par égard éloquents : "les barbaresques", "les naufragés", "le trésor du temple maudit" etc, bref des titres à la Daphnée du Maurier. C'est kitch, c'est drôle, dépaysant et complétement décalé, désuet mais moi, j'ai aimé.
Intrigué par une couverture désuète, j'ai dans un premier temps feuilleté ce livre en pensant avoir en mains une réédition des petits formats, voire des adaptations de romans de capes et d'épées (genre "le capitaine Fracasse" ou encore "le bossu") que je lisais étant gosse. Que nenni ! Il s'agit bien d'un premier livre d'un jeune auteur de 70 ans, comme je l'ai découvert dans la dernière livraison de Bodoï (numéro 99). On y retrouve l'ensemble des élèments des films d'André Hunebelle, réalisateur du genre, avec des duels, des preux chevaliers prêts à défendre la veuve et l'orphelin, des valets dévoués (page 8, on y reconnait Louis de Funès) et surtout des gentes demoiselles à sauver, sans oublier un trésor à découvrir. Le dessin est certes rétro, avec quelquefois, à mon avis des petites erreurs dans le sens de la narration (avec une utilisation maladroite des grandes cases) mais je suis resté sous le charme de cette bande dessinée surannée. J'ajoute que l'histoire est prévue en 12 volumes et que le calendrier éditorial s'annonce soutenu puisque l'ensemble doit paraître avant l'été 2008, soit sur deux années. Un pari osé pour "Theloma", maison d'édition d'une série comme "Labiénus", assez difficile d'accès. Un bon divertissement, réservé à une génération de bédéphiles plus agée, celle des films de Jean Marais ou de Georges Marchal. (hein ? qui ça ? mais Georges Marchal, celui des "trois mousquetaires" voyons !)
Valérie Mangin possède un certain talent pour revisiter l'histoire (avec "Petit miracle"), réécrire les classiques en space opéra (ses deux séries parallèles "le dernier troyen" et "le fléau des Dieux" en sont un parfait exemple) mais aussi pour l’uchronie avec ce second volume de Luxley. Après un premier tome assez laborieux (affrontement un peu long entre Luxley et le gouverneur Inca ), Valérie Mangin nous entraîne vers un deuxième opus plus militaire et plus alerte. Cependant, Robin des Bois, alias Luxley a du mal à s'affirmer comme héraut de la chrétienté contre les Atlantes. Le personnage est un peu noyé dans les conjurations diverses entre ces deux mondes. Ballotté entre sa foi de chevalier, et l'Inquisition (d'ailleurs cet épisode était-il indispensable ?, la sainte inquisition étant mise à toutes les sauces ces temps ci), Robin des Bois manque quelque peu de panache en se laissant dominer dans de nombreuses situations. Un peu trop de retournements (d'ailleurs prévisibles) viennent plomber le scénario. Pris entre le marteau (l'Inquisition) et l'enclume (les Incas), la quête de Luxley est ardue et aussi difficile à suivre. Cependant, à la lecture des deux albums, je ne peux que saluer le scénario très original de Valérie Mangin et j'achèterai le suivant les yeux fermés. Il faut noter qu'à l’occasion de sa sortie dans la toute récente collection "Quadrant solaire", le premier volume bénéficiera d'une nouvelle couverture. En outre, j'ai nettement préféré le projet de couverture, proposé dans le dossier en annexe, à celui retenu pour l’édition définitive.
Durandur revient avec ses plus plates excuses. En effet après un premier album, en solo, outrancier, il nous devait bien cela. Oui, Durandur s'excuse de n'être pas allé aussi loin qu'il le voulait dans "Durandur encule tout le monde". Aussi, il remet cela dans un ouvrage plus court (dommage!) et ne comportant que quatre histoires bien salaces. J'ai préféré la troisième, pudiquement intitulée "tu suces l'ami ?", (ami poète bonjour) histoire ahurissante et dégueulasse à souhait. Mais Durandur se laisse aller également à la mode des cahiers de voyage puisque sa vision de l'Inde n'a rien à envier à celle des Charles dans "india Dreams"...enfin vous jugerez par vous même. Ah, j'oubliais un détail, quand vous passerez en caisse, ayez l'air dégagé et serin lorsque la charmante caissière scanera le quatrième de couverture. Et puis si vous n'êtes pas content, appelez le 04 67 66 33 40 pour recevoir les excuses de Durandur. C'est osé, très osé parfois à la limite du supportable mais j'ai vraiment aimé. Un bémol tout de même, cela se lit trop vite pour un prix assez élevé. Ce livre n'est évidemment pas à mettre entre toutes les mains.
Changement de format, changement de collection et c'est à présent chez "empreinte(s) Dupuis" qu'il nous faut suivre la suite des aventures de Kim, "mèche rebelle". Changement de ton aussi, puisque la trame est beaucoup plus tragique que dans le dyptique précédent. Les courses poursuites assez racambolesques des deux premiers albums laissent place à des courses contre la montre voire contre la mort ici. Et contrairement au cinéma, les morts ne se relèvent pas dans le scénario de Zidrou. Et la famille Valence est en mauvaise posture et c'est assurement Madame, personnage éminement détestable qui vole la vedette dans cet album.D'ailleurs le prochain album aura pour titre "Madame". J'ai l'impression qu'en glissant de la collection "repérages" à "empreinte(s)", les auteurs ont également axé l'aventure vers un public plus adulte (moins école" Spirou"). En ce sens, "Protecto" acquiert tout pour rester une bonne série dramatique.
Après un troisième volume fort décevant et un peu lent, retour à l'aventure et à l'héroïsme triomphant dans ce dernier opus. Même si, à l'instar de la précédente aventure, les dragons sont absents de l'album, ils n'en demeurent pas moins présents et omniscients dans le déroulement de ce combat, véritable fort Alamo de l'héroïc-fantaisy. Car Anne et Gérard, les scénaristes n'ont pas lésinés sur les scènes de violences , bien illustrées par Briones. Et malgré l'avalanche de combats et le nombre de personnages, la force de cette bd est que l'on en perd jamais le fil. C'est simple, basique mais efficace, et relance l'intérêt que j'ai pour cette série. Une page héroïque de l'ordre des "chevaliers dragons" se tourne... Vivement la prochaine.
J'ai été littéralement subjugué par cette bande dessinée qui sort des sentiers archi-battus de l'héroïc-fantasy de "Soleil". C'est en lisant le dernier tome des "princes d'Arclan", du même scénariste que j'ai noté qu'aucune critique n'avait été écrite sur ce superbe volume. J'espère combler cette lacune. De prime abord, la couverture tranche avec les séries stéréotypées de chez "Soleil". Fini les blondes genre bimbos, place à la grâce et à la finesse. Pour ceux qui ont eu "les inédits d'héroïc-fantasy" de Soleil, vous pouvez admirer une couverture non retenue du tome 1. Sinon, c'est évident qu'une certaine unité se dégage de la production de cette maison d'édition avec ici, la maladie mystérieuse liée au "Feul" et celle liée au "Veill" de "la geste des chevaliers dragons".Le scénario débute tragiquement et le désespoir de cette quête contre la maladie se sent tout au long de l'aventure. Une course contre la montre, une course contre le temps, contre l'indifférence... un plaidoyer pour la tolérance qui est sous-jascent dans cette bd, servi par un dessin qui est tout, sauf labélisé "héroïc-fantasy". Un petit chef d'oeuvre dont j'attends la suite avec impatience.
J'ai découvert assez tardivement cette série qui tranche avec la production habituelle de "Soleil", celle des quêtes et des bimbos. Ici, c'est le destin de quatre personnages que l'on suit et dans le présent volume deux d'entre eux vont se revoir pour faire cause commune. Certes, le titre de cet opus est "Olgo" (un des quatre personnages principaux), pourtant à l'image de la couverture (comme celle des trois autres), c'est la belle Sylène qui est toujours mise en avant. Il faut dire que Laurent Sieurac sait particulièrement la mettre en valeur. Le dessin est extrèmement soigné, et le scénario est riche en rebondissements (même si comme certains l'ont écrit précédemment, l'esprit du film "the gang of New York" plane sur cette aventure). A l'image du très réussi "le feul", du même scénariste, Jean-Charles Gaudin, les éditions "Soleil" arrive à nous proposer une bande dessinée hors des canons de l'heroic-fantasy traditionnelle tout en en conservant l'univers.
Si les dessins sont toujours d'une beauté à couper le souffle (François Baranger sait vraiment créer une ambiance sur une planche, voire sur un album entier), le scénario, très mystérieux et énigmatique dans le premier volume, prend une tournure assez classique dans la bande dessinée actuelle, et ce n'est pas sans raison qu'il me fait sérieusement songer à l'univers des Stryges de Corbeyran (les souterrains, les grottes, les corps monstrueux). Mais j'espère que l'histoire évoluera dans un autre sens. D'ailleurs les toutes dernières pages où Caleb use de tout son talent pour se sortir d'une situation difficile, présage d'une suite fracassante. Même si on apprend beaucoup de choses sur June ici, de nombreuses questions restent sans réponse. Une qualité graphique indéniable (ce qui n'est pas sans rappeler l'excellente bande dessinée « les quartiers de l'étrange » de St Jo - très présent sur le forum de BDP-et St Ef) doublé d'un scénario prenant, bref on passe un très bon moment de lecture.
Intelligent, c'est l'adjectif qui convient le mieux à l'issue de la lecture de ce hors série. On connait, un peu plus, le passé de notre corsaire préféré; même si Pellerin laisse volontairement des zones d'ombres, sans doute pour d'éventuels albums ultérieurs. Ayant habité Brest quelques années, j'ai été agréablement surpris de redécouvrir la passé de cette enclave française en terre Bretonne (l'arsenal, les fortifications de Vauban, et le château, aujourd'hui quasiment inexistant). On passe du fort de Bertheaume aux îles ensoleillées de Guyanne, avec aisance. Les planches additionnelles et inédites sont fort bienvenues, et tout amateur de "l'épervier" doit se procurer cet album, dont la maquette est fort réussie. Tourné vers le passé mais aussi vers l'avenir (la prochaine aventure de l'épervier se déroulera dans notre "belle province"), ce hors série mérite sans aucun doute une attention particulière.
Honnêtement, ce n’est pas facile de parler d’un livre lorsque l’on connaît, au moins par le biais du forum de BDP, l’auteur. Cette bande dessinée est basée sur les problèmes géopolitiques récents, que Pierre Paul maîtrise parfaitement. Même si les premières pages sont très bavardes, il instaure une atmosphère voire un climat hyper réaliste où apparaît un mystérieux personnage (le messie « One ») qui lui, l’est un peu moins. C’est peut-être là où réside la faiblesse du scénario : l’adhésion un peu trop facile aux idées messianiques. Mais si on part de ce postulat de base, l’histoire, ou plutôt l’intrigue tient debout : une enquête journalistique menée par Michael D. Yauch (décidément, les journalistes ont le vent en poupe ces temps-ci : « Thomas Silane », « Rafales »…). Même si le dessin ne m’a guère convaincu, j’ai aimé cette bande dessinée originale ; et c’est sans hésitation aucune que j’achèterai le prochain volume. Un détail pour finir, même si Kathleen Peltz prend des douches accompagnées(ah ! la fameuse page 36 !), n’aurait elle qu’une seule et même tenue en 4 ans ? En effet, la belle traverse l’album (flash back compris) avec toujours la même jupe et le même pull-over (sauf évidement à la page 35 où elle doit être plus à l’aise pour…enfin, vous verrez). Imbroglio politico-financier sur fond de perte des valeurs, bref un thème d’une actualité criante. « Le 21ème siècle sera spirituel ou ne le sera pas » disait Malraux, Pierre Paul Verelst en livre là son interprétation toute personnelle. A lire évidemment.
Cette bande dessinée est véritablement prenante. Le dessin d'Etienne Le Roux est superbe. Et encore, je ne parle pas de la qualité éditoriale de cette bd (dessin, couverture, quatrième plat)... bref tout est réussi. Très beau livre de 88 pages ! Luc Brunschwig joue, comme souvent dans ses scénarii, entre le passé et le présent d'un même personnage, en l'occurence Sidoine, (et puis, après "les petits ruisseaux" de Rabatté, cela fait plaisir de voir les "vieux " à l'honneur), figure emblématique de sa cité. (Réminiscence du "sourire du clown" dans doute). En s'affranchissant du carcan des 48CC comme le définit JC Menu, en mettant en avant des personnages communs, pas très beaux, aux caractères ambigus et changeants (voir le père et la mère de Laurent), Brunschwig et Le Roux, signent là une oeuvre originale et émouvante. Beaucoup de questions sans réponse dans ce premier volume notamment sur la petite enfance de Sidoine, pendant la guerre, enfance apparement traumatisante qui sans doute guide ses actions dans cette première partie. Une dernière chose, en achetant cet album, je me suis demandé "quelle drôle de titre !", et au fur et à mesure de la lecture, lorsque l'on voit ce petit bonhomme sortir de sa poche tant de papiers, on se dit "Ah, bien sûr!". Très beau livre à découvrir.
Amateurs de narnards des années 50, cette bd est pour vous. Je ne développerai pas ici mes arguments totalement en faveur de Marniquet (voir mes critiques précédentes) mais je trouve, une fois de plus- et n'en déplaise à certains- que Marniquet nous fait passer un agréable moment, en nous faisant ici le coup du "retour de la momie", thème ô combien repris par le cinéma depuis les années 50. En plus, Chanoinat et Marniquet décrivent l'action chez moi (la ville, pour ne pas dire Ma Ville de Lannion est même citée !). Le rythme de parution est soutenu. L'histoire est agréable et me fait songer aux films (et aux trouvailles) de seconde partie de "la dernière séance" d'Eddy Mitchell. Bref, un album nostalgique d'une certaine époque et une atmosphère du passé, que la qualité éditoriale et et le format de l'album, ne font rien pour effacer. Bravo pour les auteurs. Juste une remarque en passant (c'est mon père qui me l'a soufflée) à Marniquet, il est question d'une Bigoudenne dès la première page, or les bigoudennes sont présentes dans le Finistère et non vers Lannion.
Retour fracassant de notre Magnum de la Riviera. Les dialogues sont toujours aussi bien ciselés. Nous quittons ici le cadre français et c’est au Belize (pays imaginaire d’Amérique du Sud) que se déroule la majeure partie de l’enquête. Les personnages secondaires haut en couleurs (Ah !! le rasta et ses cousins ! ou encore Madgid) apportent une touche d’humour qui tranche avec le cynisme de Tony Corso. C’est rapide, ça flingue à tout va, mais qu’est ce que c’est bien. En outre, Berlion distille dans cet opus quelques éléments sur le passé, assez mystérieux de Tony Corso. Avec ce troisième volume, Berlion nous offre une aventure encore meilleure que les deux autres. J’en conseille la lecture, d’ailleurs très rafraîchissante A lire sur une chaise longue, sous le soleil qui daigne enfin se montrer.
Après un très énigmatique premier volume, les pièces du puzzle semblent lentement se mettre en place dans cet opus. Les deux histoires parallèles se rejoignent ici dans l'enquête menée par nos deux mystérieux agents des UPI. Mais ce n'est pas tant l'histoire qui m'a plut dans cet album que les prouesses graphiques de Patrick Laumond qui, véritablement, ose tout : en jouant avec les angles de vues (les plans en plongée sont très nombreux et surtout magnifiques), en retraçant les dialogues sans pour autant que l'on voit les personnages (pages 31 et 39), en soignant particulièrement les planches muettes, en trouvant un bon équilibre entre plans rapprochés et plus lointain... on peut multiplier les exemples de techniques utilisées dans cet album. En outre, l'insertion de petites vignettes à l'intérieur d'autres cadres apporte un plus à cette bande dessinée. J'ai trouvé cet album très cinématographique dans sa conception. Nous traversons l'Amérique typique, New York et ses building, la Louisiane et ses bateaux à roues, ses somptueuses demeures coloniales, sans oublier une scène dans un bayou assez morbide. Mais si les décors restent eux classiques, l'histoire elle, ne l'est guère, et le mystère des UPI demeure..
Merci aux éditions Delcourt de nous offrir une bande dessinée de cette qualité. D'une part le scénario, basé sur l'oeuvre de Gaston Leroux (ce n'est pas moi qui le dit, c'est inscrit sur la superbe couverture; oui, au fait, jetez un simple coup d'oeil sur la couverture et vous serez inévitablement conquis), scénario parfaitement retravaillé par Berho, auteur du sublime "la voix" chez Vents d'Ouest (voir mes critiques). D'autre part, le dessin et les couleurs sont magnifiques. J'ai le souvenir, mais je parle d'un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaitre, d'un Chéri-Bibi en noir et blanc à la télévision française, dans les années 75, qui n'avait pas le rythme aussi relevé que cette bande dessinée. Car, à travers cette bd, c'est à une véritable renaissance de Chéri-Bibi (les plus anciens peuvent entonner le générique du feuilleton, avec nostalgie), que l'on assiste là. Un très beau travail de réécriture, un dessin et des couleurs fort réussis... bon, je crois que je vais me replonger vers le roman de Gaston Leroux. Une réussite des éditions Delcourt.
Je suis un fan inconditionnel de Marilyn Monroe (je ne compte plus les biographies la concernant dans ma bibliothèque). Les époux Charles sont capables du meilleur, comme Indian Dreams, petite pépite de la bande dessinée mais aussi de bd de moindre qualité. J'ai surtout acheté cet opus pour le dessin de Kas, qui m'avait enchanté dans "Halloween Blues". Pourtant là, avec deux scénaristes de talent et un dessinateur hors pair, la mayonnaise de prend pas. D'une part, contrairement au formidable roman "Blonde", le côté sulfureux de la vie de Marilyn Monroe n'est guère présent ici : malgré mon admiration ineffable pour Marilyn, il ne faut pas oublier qu'elle a progressé dans le métier grâce à ses talents de ... enfin Cléopâtre n'avait rien à lui envier sur ce plan là -les connaisseurs savent de quoi je parle-... (seule une planche résume son ascension fulgurante, et encore de façon édulcorée.) En outre sa relation avec les Kennedy semble bien fade au regard de la réalité. Je suis également déçu par le dessin de Kas, qui dans la série précitée, semble en phase avec les années 50. Ici, j'ai l'impression qu'il a baclé son travail, dommage car je place ce dessinateur dans le quarteron des meilleurs dessinateurs réalistes. En conclusion, il s'agit d'une version aseptisée, aussi bien au niveau graphique, que scénaristique de cette immense star que fut (ma) Marilyn.
Je suis déçu par le quatrième et dernier tome de cette série. D'une part, à l'image de "Sept secondes" de Morvan, quelle idée d'avoir changé le style de couleurs sur ce dernier opus (les multiples reflets sur les visages sont agacants - et ce, dès la couverture). On dirait que ce ne sont plus les mêmes personnages. C'est assez déroutant en somme. Dans ce dernier tome, le politique et le polar l'emportent sur l'ésotérisme et c'est peut-être là que le scénario pêche un peu. Le brusque retour de la réalité au milieu de la légende du Saint Suaire vient un trop vite (trop d'actions, trop d'espions, de fusillades, d'enlèvements.. On s'y perd un peu). D'une idée géniale (l'histoire du Saint Suaire à travers les siècles), on arrive à un constat basiquement géopolitique décevant. J'aurai aimé suivre encore les personnages et les mystères du Saint Suaire sur un voire deux volumes supplémentaires. Pour une fois que les éditions "Glénat" achèvent une histoire dans la collection "La loge noire", c'est assez raté.
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