Les 370 critiques de herve sur Bd Paradisio...

Décidemment, le roman de Dan Franck et Vautrin aura connu moults adaptations. Après une série TV des années 90, c'est au tour de la bande dessinée de se saisir de ce récit. Même si j'ai retrouvé dans cet opus, la désinvolture et la fougue de Boro, le dessin de Marc Weber m'a paru trop sage voire trop classique (avec, en outre, des arrières plans trop souvent vides). Par contre, je suis surpris de voir à la direction artistique de l'album un certain Enki Bilal... Une adaptation sobre, fidèle et sans surprise, presque sans relief, de l'oeuvre de Franck et Vautrin avec toutefois quelques longueurs (la séance de photo, page 23 à 29) mais aussi des moments savoureux (l'épisode des bagages, par exemple). A découvrir.
Après une saga dans les Indes Britanniques, Maryse et J.F.Charles nous plongent à nouveau dans une nouvelle série prometteuse. Le dessin de Jean-Francois Charles, en couleurs directes, est aussi réussi que sur "India Dreams". A propos, je m'étonnais un peu du titre de cette bande dessinée "War and Dreams" avant sa lecture, deux termes antinomiques mais qui prennent toutes leurs saveurs dans ce récit. A travers le passé de deux vétérans (enfin, pour le présent opus)de la seconde guerre mondiale, Maryse Charles nous dépeint une guerre , certes atroce, mais romantique. Il y a encore beaucoup de mystères et d'énigmes (qui est Laure? quels rôles jouent l'américain et le ténébreux francais ?)qui planent dans ce premier volume et c'est avec impatience que j'attends la suite. J'ai aimé les pages consacrées au Caire et l'on peut mesurer à l'aulne de cet opus , le formidable changement opéré par J.F.Charles depuis la série "Fox"; changement que l'on pouvait dores et déjà deviner dans les aquarelles parues dans le livre dePaul Herman consacré à J.F.Charles "esquisses et toiles" (Glénat)en 2001. Les inconditionnels d'"India Dreams "peuvent sans hésitation aucune, se précipiter sur cette nouvelle série des époux Charles. Du mystère, de l'action, de l'espionnage et une intrigue fort bien ficelée, bref une bonne bande dessinée.
Les noyés par herve
Après le remarquable "the Birthday Riots", Nabiel Kanan continue, avec "Drawners" (les noyés), son constat amer sur la société. Le regard désabusé de l'auteur sur le monde politique, se porte à présent sur la sphère économique. J'ai eu, je l'avoue, un peu de mal à rentrer dans le récit, tant les personnages s'entrecroisent sans pour autant découvrir au début, tout du moins, un vrai fil conducteur (car qu'y a t-il de commun entre un magnat de la finance, un couple sans histoire et un toubib ?) Pourtant, de ces personnages torturés et complexes, aucun n'échappe au couperet du remord et de la souffrance. Nabiel Kanan porte un regard froid et lucide sur les désillusions des hommes, thème qu'il avait déjà developpé dans son précédent album. Un album noir, scénario réglé comme une horloge (malgré quelques facilités - lorsqu'Havley, armée, retrouve trop vite son dealer), le tout relevé par un dessin en noir et blanc sobre et beau.
Passionné de tout ce qui touche à l'Empereur, je me suis donc empressé d'acheter cet album. Mais ma déception fut grande. Après la série "histoire secrète", bien décevante (je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout des 6 volumes), Pécau et Kordey se remettent en selle avec Empire, série plus légère prévue en trois volumes. D'ailleurs, la couverture reste dans la lignée de leur précédente série. Cette uchronie se perd dans des explications inutiles voire fatiguantes (les rappels de faits reconstitués commme la campagne d'Egypte ou encore les tirades sur les progrès de la science ou le recit du waterloo afghan m'ont fortement ennuyé - et je passe sous silence la description de l'hélice ou de la machine à coder). Le scénario en outre se perd dans une avalanche de références littéraires ou historiques ( avec Jules Vernes, Surcouf, Dracula, le Loch Ness, Frankenstein)qui finissent par lasser le lecteur. Un premier volume assez lourd à digérer, avec comme seul atout le duo assez réussi composé de Nodier (le savant-poète) et du rescapé de la colonne d'Erlon. Je ne suis pas un grand fan du dessin de Kordey mais je l'ai trouvé beaucoup plus clair et soigné que dans la série "histoire secrète" où j'avais du mal à reconnaître les personnages.
Deuxième aventure de ce star fou imaginé par le prolifique Tarek. On rit beaucoup dans ce récit, mi conte, mi légende. On songe évidemnent à Don Quichotte et Sancho Panza lorsque l'on voit la couverture, et d'ailleurs Tarek y fait référence. Mais, ici, c'est le dessin de Lionel Chouin qui m'a bluffé, un dessin dans la droite ligne des Tanquerelle, Blain et Sfar mais avec un trait vif qui me ravit (voir le départ du Tsar au pas de charge, page 15, par exemple). De bonnes trouvailles graphiques sont d'ailleurs présentes (voir l'irréaliste mais néanmoins savoureuse page 20). Il faut en outre souligner le travail remarquable de Christophe Bouchard sur les couleurs, beaucoup plus vives et variées que sur le précédent album. Un album drôle, enjoué, bien écrit, bref un excellent moment de détente.
Deuxième et avant dernier épisode de notre Surcouf en jupons, Gabrielle B. Après un premier opus réussi, j'ai été un peu déçu par celui-ci. Non, au niveau du scénario qui reste dans la continuité du précédent- encore qu'après un récit d'intrigues, celui-ci fait beaucoup plus place à l'aventure -, mais par le dessin qui m'a semblé beaucoup moins fin, avec un encrage assez raté. Bref, Gabrielle B. a perdu le charme qu'elle avait dans "le guerrier aveugle". Reste une aventure originale d'une femme flibustière sous le consulat. Les fans de Vidocq et de corsaires ne seront certes pas déçus par cette série qui a pour principal atout, et ce n'est pas des moindres, de nous divertir. Décidemment Bonaparte a le vent en poupe dans la bande dessinée dernièrement. Il joue, en outre, tout comme dans "double masque" de Jamar et Dufaux, le grand maître des espions et des intriguants. Un épisode plus alerte, plus vif que le précédent, avec des rebondissements, mais un dessin un peu en deça, et je le regrette, que le premier volume paru en mars 2005. Malgré cette imperfection, je serais au rendez-vous pour le prochain et dernier album ,car Dominique et Alain Robet nous ont laissé Gabrielle en fort mauvaise posture.
Fikrie par herve
J'ai découvert ce livre lors du dernier festival de la bande dessinée au palais de la conciergerie à Paris. Un sentiment de trop peu domine à la lecture de ce livre.Trop court, trop prévisible, et le caractère du personnage principal n'est pas assez exploité par l'auteur . Reste la beauté des dessins à l'aquarelle, reste la moiteur et les mystères d'une Afrique, pure chimère et héritière de celle d'un Arthur Rimbaud, aventurier d'un autre siècle, véritable fil rouge de cette passion amoureuse. Les personnages secondaires sont réussis (comment en apercevant l'attaché culturel et le directeur du centre ne pas songer au film de Tavernier "coup de torchon"!). Car toute l'Afrique est là, entre vestige d'un passé colonial et ses traditions ,sans oublier le sens de la combine ( voir par exemple l'épisode des visas pour faire sortir Fikrie de son pays) Un témoignage réussi mais qui , par le coté naïf du héros, ne convainc guère. Je ne sais si "Fikrie" effleure le récit autobiographique mais à côté de récits comme "la tentation" , cette bande dessinée est à un degré au dessous. Un bon livre qui se lit un peu trop vite mais reste un peu trop prévisible.Mais le dessin de Joël Allessandra est fort beau. A découvrir.
"Thorgal", quoi qu'on en pense, est un monument de la bande dessinée ; et c'est avec une certaine émotion et tristesse que l'on suit la fin de ses aventures. Van Hamme a voulu achever sa saga, par un feu d'artifices de références aux histoires anciennes. "Le sacrifice" ne renvoit pas moins directement à cinq albums de la série, sans parler d'allusions indirectes à d'autres pérpéties de notre héros (la barque volante, par exemple). Pourtant plus que le scénario, que je trouve bon mais sans plus, même si Van Hamme signe là un de ses meilleurs de la série depuis la fin du cycle du "pays Qâ", c'est le dessin de Rosinski qui retient l'attention. Il continue là sa méthode en couleurs directes qu'il avait initié pour "La vengeance du Comte Skarbek" (sur un scénario d'Yves Sente). Même si parfois, on a du mal à reconnaître Thorgal sur certaines pages, les planches sont magnifiques, en particulier les dernières pages. Et Van Hamme ne peut s'empêcher quelques pirouettes scénaristiques : on ne saura sans doute jamais la question que pose Jolan aux deux gardiens des portes; et le résumé sur deux pages de la "Marque des bannis" fait un peu remplissage mais passons... Mais en un seul album, il réussit à faire passer tout l'univers de Thorgal (de la gardienne des clefs, au village viking, en passant par l'intervention des Dieux, les combats, la magie, et sa famille... il manque tout de même le personnage mythique de la série, à savoir Kriss de Valnor dans cet album (bien que citée plusieurs fois). Quel tour de force ! Parallèlement à la sortie de ce tome 29, parait aussi un tome 29 bis (avec en vis à vis le scénario de Van Hamme et les planches de Rosinski), qui par le commentaire de Van Hamme sur la dernière case de l'album, nous émeut, nous qui avons suivi la destinée de l'enfant des étoiles depuis tant d'années. Merci aux auteurs de nous avoir fait vivre pendant presque trente années, l'histoire d'un homme hors du commun, Thorgal Aegirsson.
Malgré un scénario convenu, j'ai été vraiment emballé par le récit de Régis Hautière. En effet, cette bande dessinée me permet de retrouver le magnifique dessin de Romain Hugault, qui avait signé l'an passé un recueil de petites histoires dans "Le dernier envol" (toujours aux éditions Paquet), plébiscité par la critique et lauréat de nombreux prix. D'ailleurs, si ma mémoire est bonne, Régis Hautière était , je crois, crédité dans les remerciements de l'auteur et avait participé à l'élaboration du scénario. Les scènes d'aviation sont d'une beauté à couper le souffle mais Romain Hugault prouve ici qu'il n'est pas cantonné aux seuls dessins d'aéroplanes, mais sait parfaitement maitriser ses personnages : le preux chevalier , avec sa belle (rahh ! la page 26) et le ténébreux aventurier opportuniste avec un physique à la Howard Hugues. Prévu en seulement deux tomes, cette aventure ravira les amateurs d'aviation et les autres. On est en effet totalement plongés dans le monde des années 30, tel que Victor Fleming le décrivait dans « Test Pilot » avec Clark Gable, Spencer Tracy et Mirna Loyd, avec ses courses aériennes très courues aux USA. Voici donc une histoire d'amour assez banale mais parfaitement dessinée. "Les chevaliers du ciel" sont de retour et ne les manquez pas.
J'ai aussi un petit penchant pour cette série, en particulier pour le présent opus, qui est parfaitement maîtrisé. Le dessin de Kas est toujours aussi savoureux (d'ailleurs, vous pouvez bénéficier dans cette édition d'un supplément graphique assez agréable, visuellement). Sinon, le scénario de Mythic, est ici, formidable. Le fil rouge de la série est toujours d'actualité (la rebellion du fantôme de la femme de notre flic favori) mais, pour une fois, et j'approuve entièrement l'option prise par Mythic, où le happy end ne semble pas être l'unique issue à cette histoire assez alambiquée. Car le tour de force du scénariste est là ; il nous fait vivre plusieurs destinées entières, mêlant politiques, maffia et morales américaines des années cinquante mais sur une longueur assez courte, celle d'un one shot policier. Pour l'instant les auteurs ont signé, à mon humble avis, le meilleur opus de cette série. Kas est véritablement bon dans la reconstitution des années 50. Une bonne série à suivre ...
Les aventures de Lefranc me rappelent le temps lointain où j'empruntais les "Alix" et autres histoires de Jacques Martin à la bibliothèque (c'était la bd politiquement correcte, cetirus paribus) Je me suis, depuis, éloigné de l'oeuvre de Jacques Martin, mais là, au détour de deux sorties éditoriales, j'ai repris goût aux aventures de ce journaliste vraiment hors du commun. Passionné de bande dessiné, j'ai succombé à la tentation de l'achat du vrai-faux fac similé de "l'ouragan de feu", je dis vrai-faux car le quatrième de couverture cite comme deuxième aventure de Lefranc, "le maître de l'atome", alors parfaitement inconnu dans les années 50. Si le choix éditorial de placer "Le maître de l'atome" entre "La grande menace" et "L'ouragan de feu" est parfaitement judicieux, je trouve dommage, en tant que collectionneur, d'inscrire ce présent opus dans le quatrième de couverture du fac-similé de "L'ouragan de feu". Au passage, je me demande pourquoi les éditions Casterman n'ont pas commencé leur réedition par "La grand menace". Malgré quelques fautes d'orthographe (ou d'étourderie), j'ai trouvé un énorme plaisir à lire ce nouvel album. Les auteurs, tant au niveau du scénario, que du dessin, ont su admirablement conservé cette atmosphère suranné des années 50, où les conférences de Genève supplantaient nos actuels G5,G6, voire décision de l'ONU. En lisant cette reprise formidable de cette série, je ne peux que songer à Edgar Jacobs et à Hergé, tant les références y sont nombreuses ("Le secret de l'espadon", "L'affaire Tournesol"). Cette reprise fort réussie des aventures de Lefranc m'a donné envie de me replonger vers la saga originale de Jacques Martin.
Voici une bande dessinée, qui, pour une raison encore mystérieuse, faisait partie de ma pile "bd en attente". Peut-être que devant le flot d'éloges innondant ce récit (certains le voient comme prix possible au prochain festival d'Angoulême), j'avais peur, soit d'être déçu, soit frustré de n'avoir pas su dénicher plus tôt cette fabuleuse pépite. Ayant eu pourtant connaissance de la trame du livre, j'ai été littéralement bluffé par la maîtrise du sujet. Une approche calme, méthodique presque chirurgicale de la pédophilie. Il est des livres qui nous prennent à la gorge, "pourquoi, j'ai tué Pierre" en fait évidemment partie. Le récit d'Olivier Ka est poignant, et encore plus que l'acte lui-même, répugnant, ce sont les dernières pages du récit qui m'ont bouleversé (en fait, les 30 dernières pages). A l'image d'Alfred, dans le récit, on reste sans voix. Cette voix off, tout au long de ces dernières superbes pages de paysage, raisonne encore dans ma tête tant le drame est y à la fois présent et pesant. Dans le film "Adèle H." de François Truffault, la dernière phrase était (si ma mémoire est bonne) : "je n'ai plus de haine, non, j'ai dépassé la haine". Je pense que l'on peut appliquer cette phrase à la conclusion de ce bouleversant livre. L'illustration d'Alfred est à la hauteur du récit, et je ne peux que saluer cette association d'auteurs. Un livre à mettre à la portée de tous et qui, je l'espère, trouvera sa juste place dans les bibliothèques.
J'avais suivi la prépublication du "Long voyage de Léna" dans le magazine Bodoï et j'avoue que je m'étais ennuyé à la lecture de cette histoire (je n'avais même pas pris la peine d'en achever la lecture). Puis le formidable livre "entracte" édité chez Daniel Maghen m'a redonné le goût et l'envie d'acheter le dernier livre d'André Juillard, dont les avis sont plus que contrastés sur ce site. Edité fort à propos dans la collection "Long courrier" de Dargaud, j'ai été séduit par ce long et lent voyage de Léna, une immersion dans un monde d'espions, mais aussi fuite en avant pour rattraper un passé mystérieux qui, une fois révélé, nous faire lire cette histoire autrement. Je ne suis pas du tout un afficionado de Pierre Christin (dans sa longue bibliographie, je pense n'avoir lu que deux de ses livres) et sans le dessin d'André Juillard, je serais sans doute passé à côté de cette histoire nonchalente, presque surannée, à l'image de ces "honorables correspondants" peuplant l'histoire. Une démarche audacieuse de Pierre Christin qui peut dérouter certains (j'en ai fait partie) mais qui trouve sa justification dans le dénouement. A lire mais surtout à relire.
Deux ans... il aura fallu plus de deux ans d'attente pour connaître la suite des aventures de Gabriel. Emmanuel Lepage nous gratifie ici d'une superbe couverture qu'il faut mettre en parrallèle avec le premier tome. Du jeune sémanariste, on peut en effet voir qu'il n'en reste rien. Rien, sauf, l'idéal; celui que sa famille voulait qu'il mette en Dieu, il le place maintenant dans les hommes, ces révolutionnaires qui tôt ou tard, prendront inexorablement le pouvoir. Mais ce second volume tourne surtout autour des attirances sexuelles d'un Gabriel désormais défroqué. Après s'être perdu dans le monde de l'Eglise, Lepage décrit là un jeune perdu dans le monde des hommes. Mais ce qui fait la force de cet opus, c'est sans nul doute le formidable dessin d'Emmanuel Lepage qui nous fait ressentir la moiteur de la fotêt vierge, la chaleur du climat tropical et les passions des hommes et des femmes. Tolérance, beauté et rebellion sont les maîtres mots de cette bande dessinée. Un diptyque incontournable pour tout amateur de bande dessinée. Il faut de toute manière se replonger vers les "voyages d'Anna" édité par Daniel Maghen (en 2005) pour retrouver l'univers si particulier de Lepage, dessinateur tourné vers l'Autre.
Christophec Bec, décidemment très prolifique depuis quelques mois avec ses nouvelles séries "Le temps des loups" et "Bunker" signe là la conclusion de "Carême", série débutée en août 2004. Si le premier volume faisait la part belle à la rencontre heureuse entre Aimé et Martinien Fidèle, et le second au succès de nos héros (d'ailleurs la phrase de Cioran illustre parfaitement cette série "j'ai connu toutes formes de déchéance, y compris le succès"), ce dernier opus est plus grave, plus tragique, bref plus fidèle (sans jeu de mot) à l'univers de Christophe Bec. Un univers très noir ici, à la fois emprunt d'élèments du 19ème siècle (les décors magnifiquement dessinés par Paolo Mottura, font parfois songer à une Vienne d'opérette) mais aussi à Métropolis. Notre sérial scénariste n'oublie pas, en effet, la triste actualité pour étayer son scénario. C'est d'ailleurs là le tour de force de cette série, celui de passer d'une ambiance quasi champêtre aux sinistres attentats de New York en 2001, alors que le lecteur ne l'attendait pas. Outre le caractère politique de ce dernier volume, le monde féroce de l'édition de la bande dessinée y est très présent : l'aspect vieillot des bandes dessinées cartonnées vu par le" nouveau monde" ;les règlements de compte avec certains "l'avant-garde... quelle couillonnerie!". Bref, une double lecture qui fait de cette série un triptyque très riche. N'oublions pas les formidables doubles pages présentes dans cet opus qui mettent en valeur le dessin très réussi et surtout très vivant de Paolo Mottura. A une époque où les séries fleuves sont légions, il est très agréable de lire une histoire de qualité en 3 volumes.
Après l'heureuse surprise du premier volume, l'auteur continue son petit bonhomme de chemin en signant un deuxième opus passionnant. Même si le personnage d'Esteban reste en retrait dans le présent volume, l'histoire n'en est pas moins prenante. La pêche à la baleine s'estompe en effet devant le mystérieux personnage du capitaine, aveuglé par la haine et (trop) passionné par son métier. Car le personnage principal, ici, c'est bien ce capitaine balafré, respecté et craint par son équipage, bref un meneur d'hommes. Ce diable de Bonhomme (Matthieu, de son prénom) nous fait en outre le mauvais coup de nous faire patienter jusqu'au prochain volume pour connaître la fin de cette aventure glacière. Les dessins sont toujours aussi magnifiques et l'auteur nous distille, à travers le personnage d' Esteban, des petites histoires terrifiantes, qui font un peu respirer ce récit halletant. Embarquez pour l'aventure, vous ne le regretterez pas.
Deuxième épisode d'une série qui, de plus en plus, me fait songer au désormais célèbre "Pirates des Caraïbes". On oscille en effet sans cesse entre "L'île au trésor" et les films d'aventures hollywoodiens. Pourtant, c'est bien dans la collection "Celtic" de Soleil que l'on trouve cette bd car l'univers des légendes (les Elfes et celle de Merlin ) bretonnes dominent ici. Je regrette tout de même dans cet opus les formidables doubles pages qui étaient présentes dans le précédent volume. Et puis "Soleil" oblige, nous n'échappons pas à la scène gratuite de la belle fille guerrière aux seins nus (bon, il faut faire avec, non ?). Sinon, l'histoire s'ancre plus dans la réalité avec l'apparition d'un personnage mythique de l'histoire de France et d'Italie. Malgré une couverture assez ratée, il faut l'avouer (comme l'était celle du premier opus), j'ai été séduit par cette aventure de pirates, assez originale et surtout prenante. Et vivement le prochain numéro pour voguer vers de nouvelles aventures avec le capitaine Mériadec.
Je vais encore faire hurler certain(e)s mais "La geste des chevaliers dragons" est une série que j'affectionne particulièrement. Même si certains épisodes sont moins bons que d'autres, Ange a su créer un univers original et intéressant. Le dernier album faisait appel à la force et au tragique, ici, pour une fois, l'humour est au rendez-vous grâce au personnage de Jo, véritable ovni dans cette caste de chavaliers. Niveau scénario, la boucle est bouclée pour la recherche du pendentif, et ce d'une façon originale et drôle. Je suis resté en outre sous le charme du dessin de Christian Paty, qui s'accorde parfaitement au monde des "chevaliers dragons". De l'humour (beaucoup), de l'action, du charme (n'oublions pas que l'éditeur est "soleil") bref un opus qui fait vraiment honneur à cette série.
"La fille du Yukon" c'est d'abord une très belle couverture qui illustre parfaitement le climat de l'aventure : une histoire d'hommes et de femmes dans une nature hostile. Ce western (version "ruée vers l'or" en plus dramatique) tient bien la route malgré un dessin parfois approximatif (j'ai en effet eu du mal à distinguer Lew Frane, le bon samaritain, de Mister Lynch, le détective). Dans ce deuxième volume, on en apprend plus sur Justin, personnage principal de cette histoire. Ce qui m'a plû dans cet opus, c'est la place de plus en plus primordiale accordée aux femmes dans un univers rude et violent. Philippe Thirault exploite ici les pires sentiments humains (avidité, vengeance, folie, lâcheté) dans un univers qu'il connait parfaitement, celui des chercheurs d'or (il avait auparavant signé "Lucy" toujours chez Empreinte(s)-Dupuis). Le prochain volume clôturera l'aventure de nos amants en fuite. Vivement la suite.
N'en déplaise à certains, la reprise de lLucky Luke par le tandem Achdé-Gerra est une chance salutaire pour le pauvre cow boy solitaire qui s'enlisait dans des scénarii sans intérêt et un dessin malheureusement statique du grand Morris (on se souvient tous des copiés-collés des derniers albums de feu Morris). J'avais déjà salué la bonne qualité de "La belle province", malgré les défauts inhérents à un premier album. Ici, les erreurs de jeunesse sont gommées (moins de jeux de mots, et surtout moins d'allusions à des stars actuelles, au contraire, les "guest stars" comme John Wayne ou Kirk Douglas sont plus à leur place ici). Avec quelques clins d'oeils à la grande époque, Gerra signe là un scénario presque impeccable où l'on rit souvent (les Dalton sont irrésistibles dans cet album). Beaucoup de trouvailles, beaucoup d'humour et un dessin extremement vif d'Achdé, très proche pourtant de celui de Morris, bref un bon moment de détente. Que les puristes et les grincheux apercevant le nom de Gerra sur la couverture, en fassent abstraction. Oubliez le Gerra de la télévision et savourez le Laurent Gerra scénariste qui fait revivre un Lucky Luke digne de Morris et Goscinny.
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