Les 96 critiques de alban sur Bd Paradisio...

Autant j’avais trouvé amusant l’idée du tome 1 et du Japon qui se sépare en deux suite à un énorme tremblement de terre. C’était un peu trop vite traité à mon goût mais cela évitait de sombrer dans le sensationnalisme d’un bon film d’action américain. Autant j’avais trouvé l’idée de découvrir ce qu’avaient pu devenir les réfugiés dans le tome 2, notamment à Taïwan et la dénonciation des conditions dans lesquelles ils pouvaient vivre. Autant le tome 3, m’a un peu refroidi. Pour le moment, je ne vois pas trop où veut en venir l’auteur et quel est l’intérêt de prolonger le séjour du héros dans ce lieu car son retour au Japon semble imminent. J’aurai nettement préféré voir au quotidien ce que pouvait être la vie dans un camp abandonné du monde, comprendre peut-être les motivations les plus profondes de ce groupe qui veut se révolter contre l’impossibilité de retrouver sa terre natale. Je trouve que ce tome est beaucoup trop orienté sur le déroulement de cette marche pour la paix qui, même si elle est importante pour révéler la nature du héros (et nommer le futur guide du peuple japonais ?) n’en restera qu’un épiphénomène dans l’histoire. D’une façon générale, je reproche un peu aux premiers tomes de Kawaguchi d’être assez racoleurs avec des thèmes asses forts (et finalement assez similaires) (Eagle, spirit of the sun, zipang) pour que finalement le soufflé retombe dans les tomes suivants. Mais le nombre de séries (4 en quelques mois) que nous avons découverts d’un coup en France de cet auteur était certainement aussi une erreur marketing des éditeurs car à force de trop nous gaver, on peut atteindre facilement l’overdose …. Il me reste à tester Seizon Life.
Suite des lectures de Kaiji Kawaguchi avec Seizon Life, mais cette fois-ci uniquement au dessin. Il s'agit pour le moment de la série que je préfère entre les 4 parues en France (Eagle, Spirit of the Sun, Zipang). Dans Seizon Life, nous découvrons la souffrance d'un homme malade d'un cancer, dont la femme est morte quelques années plus tôt du même mal, et dont la fille a disparu 14 ans auparavant (c'est à ce moment où vous vous dites que votre vie ne peut pas être plus belle). Cet homme qui s'aperçoit que finalement il n'a jamais pris le temps de s'intéresser à son enfant va découvrir en apprenant sa mort tout ce qu'il aurait aimé savoir d'elle de son vivant et tenter de résoudre le mystère de sa mort. Nous suivons ses pas qui le conduisent sur le chemin de sa fille et à la suite de ceux de son enfant. La lecture est très agréable.
Irina et Walter sont maintenant passé dans le monde de la clandestinité, leur vie a totalement basculée lors de cette fatale journée où Walter a été « rectifié » (volontairement, je ne vous donne pas plus de détail sur le terme rectification). Quoi de plus terrible ? Tuer un policier par erreur et là Walter devient l’ennemi numéro 1 recherché mort ou vif. Il apparaît alors sur tous les avis de recherche placardés en ville. Imaginez une tête de cube placardée partout, mais cela devient incroyable pour un pauvre humain comme moi, car comment peut-on identifier une tête de cube par rapport à une autre ? Comment dans notre monde où nous cultivons tellement la différence, un monde ou tous les « hommes » sont presque identiques, peut-il différencier un individu ? Dans cet album, la réflexion bascule petit à petit. Un monde totalitaire et uniforme peut-il basculer progressivement vers un monde individualiste matérialisé par l’identification de chacun ? Ces fameuses boules de par leur pouvoir réussiront-elles à redonner un sens à la vie de ces protagonistes ? J’attends le tome 3 avec impatience ^___^
Si le récent Tsunami en Asie n’avait pas eu lieu, aurions-nous pu croire au scénario de Spirit of the Sun ? Non certainement pas, on aurait trouvé cela trop gros, trop improbable. Depuis, le doute est permis… Spirit of the Sun traite de la plus grande catastrophe naturelle qui pourrait toucher le Japon : tremblement de terre, éruption du mont Fuji, Tsumani sur les côtes et scission de l’ile principale en deux. Ce premier tome nous présente toutes ces catastrophes et les premiers changements géopolitiques qui vont en découler. Au travers de quelques personnages au caractère remarquable, nous avons une vision de l’enfer que nous pourrions vivre si tout notre univers s’écroulait. Comment pourrions nous survivre ? Quelles seraient nos premières préoccupations ? Dans ce tome 1, on sent bien néanmoins que Kawaguchi n’a quand même pas trop voulu s’étendre sur cette partie du récit et qu’il ne voulait pas complètement nous décrire l’angoisse vécue par les populations. Ce qu’il va certainement développer c’est la reconstruction du Japon telle qu’elle est pré-décrite dans ce tome. Les rapaces de la politique internationale (les USA et la Chine) s’étant chacun jetés sur une moitié du Pays …
Là-bas par alban
Je ne connaissais pas Sylvie Fontaine il y a une semaine et voilà que je viens de lire 3 de ses 5 albums coup sur coup (Calamity sera dévoré aussi ce soir). Aucun d’entre vous n’a-t-il jamais rêvé d’un « là-bas » idéal ? Le monde que l’on cherche partout mais que l’on ne trouve pas ? Que se passe-t-il quand on découvre une carte qui y mène … on s’y précipite mais y entre-t-on ? On reste longtemps à se demander ce que l’on va découvrir, si ce « là bas » vaut vraiment le coup, si il faut franchir le cap et découvrir autre chose ? Tous ses points de repères disparaissent lorsque l’on atteint son là bas … Pourquoi n’ai-je pas découvert « là bas » plus tôt, peut-être n’étais-je pas prêt mais maintenant je suis enchanté d’avoir lu ce livre … ma note 9,5/10 car rien n’est parfait.
Pourquoi cet achat soudain de BD parues en 2000 et 2002 ? C’est étrange finalement, j’étais certainement déjà passé devant ces volumes et là, j’ai eu l’impression de les voir pour la première fois. La couverture m’a tout de suite attiré. Pourquoi ces hommes avaient-ils des cubes sur la tête ? Etait-ce une sorte de déguisement ? Mais comment peut-on passer inaperçu en ayant une chose aussi étrange sur la tête ? Toutes les questions basiques que l’on peut se poser dans un monde « normal ».. Je me trompais, il ne s’agissait pas d’une façon de se camoufler mais bien de la norme de cet univers.. Un univers ou finalement tout le monde porte un cube n’est-il pas étrange par définition, plein de questions m’ont traversé l’esprit : comment peut-on différencier ces « hommes » par exemple ? comment peut-on « voir » au travers de ces cubes ? Mais je m’éloigne, alors je vais revenir un peu au sujet du tome 1. Nous sommes dans un monde totalitaire où toute action relevant d’une initiative est sévèrement sanctionnée. De quelle façon me direz vous … et je ne vous dirai rien pour ne pas lever le mystère en découvrant ces pages, c’est surprenant mais tellement évident ! Je vous encourage donc à lire ce merveilleux tome 1 (puis le tome 2) qui vous donnera peut-être, comme moi, l’envie de découvrir les BD de cet auteur.
Et voilà, je termine mon rattrapage des oeuvres de Sylvie Fontaine.. Avez-vous déjà rêvé de changer votre monde, d’un nouvel univers où vous seriez riches, beaux ou célèbres ? Un savant vient enfin de mettre au point la machine à « changer tout ». Dès sa mise en marche, une foule innombrable se précipite pour avoir la chance d’exaucer un rêve … Mais quand vous donnez trop de liberté aux hommes il en naît le chaos.
Il est des ovnis dans le domaine de la BD et après les petites merveilles auto publiées par Alec Séverin, nous bénéficions maintenant de celles de David de Thuin. Je le remercie infiniment d’avoir pris le risque de nous faire partager son récit. Maintenant parlons de ce petit livre (format A5), dont la qualité d’impression est aussi impressionnante que la qualité de l’oeuvre. Parlons tout d’abord de « l’objet ». Cette petite chose sort de notre ordinaire de lecteur, une présentation originale, une couverture brochée et simplifiée à l’extrême, des pages avec un papier de qualité, on sent le travail soigné. Maintenant le dessin, un style ligne claire, tout en souplesse et sans fioritures inutiles, parfaitement adapté au récit. Le scénario, une vision revisitée du super héros qui acquiert ses pouvoirs grâce à ces petites bêtes que nous aimons tous voir l’été autour de nous à savoir les bourdons. Les interrogations sur la vie professionnelle et privée de notre héros sont parfaitement décrite en parallèle et David de Thuin nous guide habilement dans les méandres de la vie d’un dessinateur qui ne connaît pas encore le succès qu’il souhaiterait. 4.5/5
Ça ressemble à du Largo, ça a le goût du Largo, et c’est du Largo… Comme d’habitude, nous avons eu droit à un premier tome où Largo sombrait au fond du trou, puis à un second où il revient plus fort que jamais. Il se sort de toutes les turpitudes tel un héros invulnérable qu’il doit absolument rester pour être conforme à sa légende. Van Hamme nous gratifie cette fois d’une histoire autour de stock options (qui ont pas mal défrayé la chroniques il y a quelques années en France notamment avec les 40 millions touchés par Philippe Jaffret dans une des affaires ELF), comme d’habitude, nous avons droit à quelques invraisemblances et à la mise à jour de failles énormes dans l’organisation du groupe Winch mais tout cela est finalement peu important et notre héros s’en sortira avec honneur. J’avais préféré le cycle ‘OPA’, il y a quelques années qui vulgarisait avec une meilleure démonstration ce mécanisme financier. Au bout de 14 volumes, comme vous l’aurez certainement perçu, j’attendais certainement plus de changements de cette série qui tourne un peu en rond. Certes, quelques personnages secondaires sont amenés à disparaître et d’autres à prendre plus d’importance mais la personnalité de Largo n’évolue presque plus et nous n’apprenons par grand chose de neuf. Une note de 2,5/5 pour le divertissement mais sans plus.
L’Europe recouverte de glace, des scientifiques tentent de percer les mystères d’une ancienne civilisation dont ils connaissent peu de chose. Une ville mythique oubliée et invisible dont certains bâtiments ressurgissent suite à un mouvement de glaces … le Louvre revient à la vie pour quelques instants. Imaginez que vous vous retrouviez face à toutes ces oeuvres oubliées ? Que penseriez-vous de toutes ces toiles et statues qui apparaîtraient devant vous ? Au travers de ce superbe livre, j’ai eu l’impression de découvrir moi-même les grottes de Lascaux et une ancienne civilisation dont la seule trace qui nous reste était dans le dessin. Alors malgré le manque de rigueur scientifique de ces explorateurs du musée du Louvre, je me suis retrouvé pris au jeu mis en place par Nicolas de Crécy. J’ai un peu moins aimé la partie où les oeuvres se mettent à parler et nous amène dans un monde fantastique, mais mon impression globale est d’avoir lu une œuvre grandiose ! Merci.
Ahhh les mystères de l’Afrique, ce thème qui a déjà été traité à de nombreuses reprises en BD me fait toujours autant saliver. Ce nouveau cycle m’a notamment remis en mémoire les « Passagers du vent » de Bourgeon. Nos protagonistes nous guident pour percer quelques secrets enfouis dans cet incroyable continent. Jade apparaît dans ce nouveau cycle plus divine que jamais et le trait d’Ana Mirallès est toujours parfaitement adapté. J’espère simplement que Jean Dufaux ne partira pas dans un scénario impénétrable comme il sait faire dès qu’il aborde des thèmes fantastiques et liés au vaudou.
3 ardoises par alban
Que dire …. Je vais être bref c’est un très très bon polar !!! Ou plutôt 3 très bons polars … Le dessinateur, Benoit Springer, on ne le présente plus ou pour ceux qui ne le connaissent pas, profitez-en pour acheter aussi Volunteer. Donc Benoit Springer expérimente dans cet album 3 styles de dessin différents et impressionnants. Il cherchait à sortir de ses oeuvres précédentes et c’est une réussite. Au scénario, Séverine Lambour nous estomaque, ses récits sont aussi implacables que les trois meurtres que nous découvrons. Elle partait à la recherche du meurtre … euhhh pardon du scénario parfait et elle l’a atteint. Pour résumer, chaque style de dessin colle à l'histoire et chaque histoire colle à chaque style de dessin :) L’histoire, ou plutôt les trois histoires, comment en parler sans trop spoiler la BD ? Je préfère vous laisser découvrir ces trois situations de meurtres et peut être vous parler de l’une d’entre elles... L’idée est assez classique : deux amis volent une voiture pour emmener en ballade leurs petites amies, bon là c’est une camionnette et ça a moins de charme. Manque de bol, la camionnette contient … un cadavre. Je m’arrête là car la suite est moins classique ;) Vous me direz : "et quel passage as-tu préféré ?". Certainement les trois dernières pages … où les auteurs y expliquent leurs partis-pris pour nous conter et illustrer ces histoires, une fois la lecture finie, on recommence car la vision est légèrement différente. J’en redemande !
Suite aux commentaires sur Ultra, je me suis décidé à lire Invincible. Je m’attendais à quelque chose de différent de l’image que je me fais du super héros (je précise que je ne suis pas un lecteur habituel des comics) et à moins de scènes de combats qui n’apportent pas grand chose (ce que j’avais apprécié dans Ultra). Finalement j’en suis ressorti un brin déçu. La description de l’évolution d’Invincible m’a semblée un peu trop light, et j’aurais aimé une description plus approfondie de la façon dont il appréhendait son nouveau statut de super héros, ainsi que sur le regard que les autres pouvait porter sur son pouvoir. Sur la description de la vie du père et de leur vie de famille je l’ai trouvée à la limite du caricatural. Le père est le prototype même du super héros qui n’a pas beaucoup de temps pour penser à autre chose qu’à consacrer sa vie à sauver le monde. Il vit en permanence en accéléré et ne prend qu’à peine le temps de vivre avec sa famille. La description de ses relations conjugales est la limite de la caricature du pur machiste et si c’est l’effet que voulais souligner les auteurs ils ont atteint leurs objectif. Je garde un goût étrange de cette lecture dont il doit me manquer des clés pour en apprécier pleinement la saveur.
Je faisais partie des rares qui n’avaient pas lu le blog ‘en direct’ pour diverses raisons mais j’ai quand même voulu le découvrir une fois le pavé imprimé. Qu’en ai-je pensé ? J’ai finalement été assez surpris qu’un auteur se livre de cette façon sur un support en sachant que plusieurs milliers de personnes venaient le lire quotidiennement et j’ai peine à croire que d’une certaine façon, il n’a pas joué avec ses lecteurs. Sur certains passages j’ai trouvé qu’il en faisait trop, notamment par exemple sur ses questions d’ordre sexuel sur lesquelles j’ai frôlé l’overdose. Mais globalement, j’ai trouvé qu’on s’attachait à son personnage même si parfois il touche les limites du genre. Il raconte sa vie, ou nous le fait croire, tout en s’arrêtant dès lors qu’une tierce personne qui pourrait être démasquée y est mêlée. J’ai lu ce pavé d’une traite en m’interrogeant sur le fait de lire la suite ou pas. Il y a un effet voyeuriste que de vouloir découvrir ses aventures en Corée que je n’aime pas et pour le moment je m’interroge encore.
Si vous avez aimé Dock 21 alors vous aimerez Frontière. Rodolphe se ressert du même schéma entre la limite d'un monde virtuel et d'un monde réel. Certes là il n'est plus question d'une vision du passé et la trame qui, au départ, semble similaire varie énormément, mais on se sent dans un univers "connu". L'histoire ? Celle d'un homme qui se retrouve face à la vision de son assassinat, cette image semble irréelle pour ce père de famille paisiblement en vacances au bord de la mer avec son fils et sa femme. En parallèle de cette vie qui semble des plus banales se développe un univers où la tension est palpable. Qui est ce chercheur ? Quelle découverte a-t-il bien pu réaliser ? Nous le découvrirons dans un prochain épisode ;)
La nouvelle collection de Glénat Caravelle (Nouveau concurrent d’Aire Libre de Dupuis ou Long Courrier de Dargaud, mais orientée sur des auteurs de langue espagnole ?) commence avec deux sympathiques nouveautés El Perdición (que je n’ai pas lu) et Une mansarde à Paris. Par quoi commencer, le dessin pour changer… Dans la tradition de la ligne claire avec quelques grosses erreurs mais on pardonnera à ce jeune auteur, Sergio Mélia nous fait découvrir un univers Parisien agréable mais relativement peu varié et proche du huit clos, le décor tournant surtout autour de cette fameuse chambre même si on assiste à quelques sorties. J’aurais peut-être aimé découvrir un peu plus une vision romantique de Paris mais ce ne fut pas le cas. La couleur, amusante avec une utilisation du rouge qui tranche peut être un peu trop avec le reste des couleurs nettement plus ternes. Pour finir, le scénario … Une jolie petite histoire d’amour entre deux lycéens qui se perdent de vue, vieillissent, puis se retrouvent, se reperdent et se retrouvent enfin sur fond de cachotteries pas toujours avouables et qui donnent le seul piment de cette oeuvre. J’aurais aimé découvrir des sentiments plus marqués qui auraient tranché avec la dureté de la situation, la tragédie n’est pas assez mise en relief et transforme ce récit en une banale histoire d’amour. Néanmoins très agréable à lire. Juste une petite remarque pour conclure, la numérotation est originale et m’a bien amusé.
Ultra par alban
Pas fan de comics pour deux sous, n’ayant jamais regardé Sex and the City, je n’étais pas vraiment fait pour lire Ultra… Et puis mon libraire est passé par là : ‘Jette un oeil là-dessus, c’est très très bon’… Je retourne le livre … 17.5 euros c’est un peu cher mais bon le nombre de pages (plus de 200) le justifie. De retour chez moi, intrigué par ce livre, je me plonge dans mon fauteuil … et là, surprise, je reste scotché et le dévore d’une traite ! 3 filles, aux caractères entiers et complémentaires, sont amies dans la vie et super héroïnes dans leur vie professionnelle. Alors que l’on pouvait s’attendre à ce que leurs superpouvoirs soient étalés pendant toute cette oeuvre, leur vie ‘professionnelle’ passe vite au second plan et n’a finalement plus tellement d’importance. C’est leurs différences dans la vie quotidienne que nous découvrons, la face cachée de leur vie et de leurs sentiments que nous explorons. Leur difficulté à concilier une vie au grand jour est relayée par les médias, avec une vie qu’elles voudraient banale et sans tout ce foisonnement d’oeils inquisiteurs. Ultra, l’une de ces trois filles, avait jusqu’à présent une image sans « tâche» auprès du grand public. Suite à la rencontre d‘un jeune homme dont elle tombe amoureuse, elle se retrouve livrée à la presse à sensation qui l’accuse d’être la pire des perverses. Comment en est-elle arrivée là ? Comment s’en sortira-t-elle ? Je ne vous en dis pas plus… Après lecture je vous conseille un petit passage sur ce blog de fans :http://www.domainegorn.com/minisite/ultra/
Calamity par alban
Une femme qui n’a pas connu sa mère, c’est le lot de beaucoup d’enfants adoptés. Mais là, quand cette mère est la fameuse légende du far-west, la célèbre « Calamity Jane » au delà de la découverte de ses parents, cette femme va aussi nous faire découvrir les pans moins célèbres de cette femme peu ordinaire. Sylvie Fontaine manipule avec maestria un nouveau style graphique et narratif, et l’on dévore ce petit ouvrage (au nombre de pages néanmoins conséquent) d’un trait. On replonge avec joie dans la vie du far-west mais sous un nouveau regard beaucoup moins propres que ce que l’on avait l’habitude de lire. Une nouvelle grande réussite de cet auteur.
Aller simple par alban
Il y a des éditeurs qui sortent des BD qu’instinctivement on ne peut que feuilleter. C’est le cas de Vertige Graphic chez qui j’avais beaucoup aimé Rapokam Java, Fax de Sarajevo ou Ghost World. Pour une fois, je vais commencer par vous parler du dessin de Marcola qui pour une première BD parue en France nous gratifie d’un coup de maître. Marcola illustre sa BD aux deux ambiances distinctes avec l’utilisation la ligne claire pour les scènes ‘ordinaires’ et d’autre le fusain pour les scènes sur le front, associés à une mise en couleur bichromique et nous sommes plongés dans une ambiance en parfaite symbiose avec le récit. Marcola joue avec la bichromie tout au long de l’album, tantôt il utilise les tons ocres, tantôt des scènes bleutées, tantôt il nous plonge dans l’obscurité via du noir et blanc pour les scènes les plus sombres. Associés à la qualité du papier (habituel chez Vertige Graphic), il y a tous les éléments pour combler quelqu’un comme moi. Maintenant parlons un peu du scénario, là Marcolla excelle pour nous présenter une guerre qu’il ne nous livrera jamais ‘en direct’. Très habillement, il nous maintient toujours un peu éloigné de la ligne de Front pour nous parler de la fin de la seconde guerre mondiale en Italie. Il nous fait découvrir la vie d’un Lieutenant italien qui ne croit plus à une autre issue que la défaite de son camp, l’évolution des sentiments à l’encontre des anciens alliés allemands qui se sont transformés en force d’occupation. L’envie de ce Lieutenant de retrouver sa famille car cette guerre n’est plus vraiment celle de son pays. Marcolla nous présente dans ce splendide ouvrage une vision de la guerre qu’on avait rarement eu l’occasion de découvrir et le journal intime de l’un de ces pions dont on se sert pour mener une guerre.
Le phare par alban
Très bonne triple découverte : l’éditeur, l’auteur et la BD … Un jeune gendarme (Francisco) pris dans les tourmentes de la révolution franquiste est sauvé par le gardien d’un phare (Telmo). Une amitié presque filiale naît entre les deux hommes et l’auteur nous guide entre leurs histoires passées et la réalisation des rêves du vieil homme. Ce que j’ai particulièrement aimé c’est l’amour que Telmo porte à son phare, il le bichonne et sait tellement communiquer sa passion qu’il arrive à convaincre Francisco du bien fondé de sa mission. Telmo sait aussi transmettre au jeune homme ses utopies d’une vie différente sur une île paradisiaque que Franciso l’aidera à construire la barque qui doit les y emmener. Côté graphisme, j’aime beaucoup les changements de style au moment des retours en arrière et le dessin de Paco Roca.
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