Les 96 critiques de alban sur Bd Paradisio...

Tiens, une histoire de vaudou dans un western ou dans un univers proche. Mais après Jim Cutlas, les jardins de la peur, les inoxydables, etc … le genre manque d’originalité surtout dans la façon dont il est traité. Mis à part le contexte de Cuba, Christian Rossi n’a pas du être dépaysé par le scénario. Quand, en plus, et dès ce premier tome, les auteurs nous donnent trop facilement les clés de décryptage du mythe vaudou, l’histoire, qui dans ce genre doit nous terrifier, ne prend donc pas et le côté fantastique de l’album est par là même annihilé. A côté de cela, on nous sert un côté historique et des héros grands sauveurs de la démocratie, avec les premières élections démocratiques à Cuba, mais tout cela est également un peu trop en arrière plan et vu et revu dans le genre. Vous l’aurez donc compris l’ensemble m’a laissé sur ma faim et ce n’est pas le dessin de Rossi, certes tout à fait correct, qui me fera chavirer pour cet album.
Un univers animalier qui nous change de la vision « Disneyenne » actuelle dans la BD, cela nous fait du bien. Nicolas de Crécy nous offre une vision décalée d’un monde où l’unique obsession du héros est s’évader pour trouver l’amour. Mais qu’est-on prêt à faire par amour ? Presque tout ? Salvatore lui ne fait que voler quelques pièces dans les autos qu’il répare sans franchir la ligne jaune en ne mettant pas en danger ses clients. En sus des égarements amoureux de Salvatore, Nicolas de Crécy nous gratifie de la description d’un microcosme où tout peu arriver. A ce stade, nous assistons à la mise en place des fondations et Nicolas de Crécy nous aiguille suffisamment pour penser que tout sera lié dans les prochains volumes. J’ai dévoré ce premier album comme on dévore un bon rôti de porc (d’ailleurs n’était-ce pas un morceau de … non cela ne se peut …), avec cet univers qu’on sent si proche du notre mais aussi très éloigné. La collection Expresso s’est enrichie d’une belle série.
Il est des albums frais et qui nous revigorent grâce à une bonne bouffée d'iode. Qui n'a pas lu des histoires de sirènes dans sa jeunesse ? Hubert, une fois de plus, nous entraîne dans une histoire touchante, cette fois, en ressucitant ce mythe. Mais nous parler uniquement de ces sirènes que personne n'a jamais vues ne lui suffisait pas, il ajoute donc le destin d'un peintre maudit dont le talent ne vaut que par sa muse et nous décrit les jalousies et les rancoeurs de la société des arts. Côté graphisme, Zamzim a un trait vif et agréable même s'il est peut être trop proche des dessinateurs qui collaborent habituellement avec Hubert.
Cet album commence très fort ! Une petite préface de Seth où il nous explique les principaux défauts de son album et son graphisme peu léché... Il faut dire que l'auteur n'y a consacré que ses moments perdus. On s'attend donc à découvrir un album approximatif et finalement qui sera vite oublié... Mais, car il y a un mais, Seth nous a trompés ! Il s'agit probablement de l'un des meilleurs albums parus cette année ! Un one-shot tel que je les aime, qui se lit d'une traite et dont on cherche frénétiquement à connaître la page suivante. Cet album nous relate les aventures du plus grand collectionneur de Comics au monde, et je crois que tous ceux qui liront cet album pourront transposer cette histoire à leur propre passion dévorante pour la BD, certes à une plus petite échelle mais les fondamentaux de nos propres démons sur la recherche de tel ou tel album sont présents. Seth s'y prend de main de maître pour décrire notre univers de lecteurs/collectionneurs de BD. La narration, par épisodes et interviews, est un assemblage de briques permettant la construction d'une histoire particulièrement précise et prenante. Seth nous explique dans la préface qu'il cherchait à réaliser un récit dont la globalité était meilleure que chaque épisode pris individuellement et effectivement il est parvenu à le réaliser. Les personnages secondaires (autres collectionneurs, libraires, etc) sont parfaitement utilisés et leurs interventions améliorent la compréhension de ce petit bijou. Si vous rêviez de découvrir les arcanes du monde des collectionneurs, des ventes aux enchères, des courses pour acquérir tel album introuvable, Seth exaucera vos voeux (je ne connaissais qu'un seul autre album sur ce thème : Comixland qui était amusant à lire). Graphiquement, poussé par Seth qui avait expliqué que son trait n'était pas extraordinaire pour cet album, j'ai voulu faire d'autant plus attention à cet aspect. Et j'avoue avoir particulièrement apprécié cet album que j'ai trouvé vif et réussit. A aucun moment je nai pensé qu'il avait été réalisé avec une volonté d'aller vite et de ne pas revenir dessus. Le découpage est également particulièrement braillant et adapté au récit. Pour terminer, il faut également parler de l'objet. Car le Seuil nous propose là une BD originale et d'une qualité que nous n'avions connu ces dernières années que pour les publications de Chris War. S'il ne fallait collectionner cet album que pour une raison, ce serait celle là ;)
Desberg tire sur la corde des romans d’espionnage et tente d’imiter les maîtres du genre : Tom Clancy, Jack Higgins and co mais à force de tirer la corde … casse. Peut-être ai-je trop lu de ce type de roman quand j’étais plus jeune ? Peut-être que le genre s’est renouvelé depuis en abandonnant les clichés de la lutte américaino/soviétique et que Desberg ne l’a pas compris ? Peut-être que cette série arrive trop tard alors que le monde a basculé dans une lutte inter-religons ? Je n’étais pas vraiment rentré dans le tome 1 et ce nouvel opus m’a également déçu et pour tout dire je me suis même ennuyé en le lisant ce qui est un comble pour une BD d’espionnage !
Un auteur qui joue avec le temps, on peut s’attendre à une oeuvre fantastique ou de SF, mais là il n’en est rien. Kevin Huizenga nous propose une ballade sur les traces de Glenn qui se remémore ce qu’il a fait les années précédentes en parcourant un chemin identique dans la rue. L’effet aurait pu vite s’essouffler mais Kevin Huizenga nous surprend avec un jeu sur le maniement des cases et sur le découpage. Il a une façon très personnelle de représenter le temps qui fait mouche. J’ai particulièrement apprécié le chapitre consacré à ces papiers jetés par un cycliste sur la chaussée et la façon dont Glenn interprète les raisons qui ont amené cette personne à agir ainsi. L’originalité de cet album ne s’arrête pas à ces premiers chapitres, les suivants sont enchaînés avec maestria. En décomposant la vie quotidienne, les interrogations et les rêves de Glenn, Kevin Huizenga représente ce que chacun de nous a pu vivre à côté de la personne qu’il aime et le dernier chapitre où Glenn imagine ce que tous les couples peuvent penser une fois couchés est poignant. Graphiquement, c’est une œuvre à ranger dans la catégorie ligne claire avec des couleurs en bichromie bleue. Le dessin sert parfaitement le scénario. Une nouvelle fois Vertige Graphic tape juste dans ses choix éditoriaux ! Je vous conseille la lecture de ce très bon article sur actuabd : http://www.actuabd.com/article.php3?id_article=3332
Ca ressemble à du Spirou, ça a le goût du Spirou, mais ce n’est pas vraiment du Spirou. J’ai eu un avis mitigé pendant la lecture de ce nouvel opus. Les dialogues, avec un style actuel, m’ont dérangé et empêché de rentrer vraiment dans cette histoire. Je n’ai pas été convaincu par le scénario qui me semble un peu tiré par les cheveux surtout à la fin et il a trop le goût de déjà vu pour que je l’apprécie. Je suis un brin déçu mais bon ça se lit vite et facilement.
BING, BANG, BLOOM, le scénario canarde dans tous les sens, les méchants sont vraiment méchants et les gentils ne sont pas aussi gentils qu’on peut le croire. Le tout ne fait pas vraiment une bonne BD. Tout est bien qui finit bien, Shelton ne s’abaisse pas à tuer, il reste un héros propre et qui ne se venge pas. Pour résumer c’est de la BD kleenex, vite lue, vite jetée, vite oubliée.
Matthieu Bonhomme au dessin, je pouvais difficilement passer à côté ! En changeant d’époque et de thème, il reste à la hauteur de ce qu’il fait dans le Marquis d’Anaon ou dans le voyage d’Esteban et s’adapte parfaitement à l’univers moyenâgeux de la série. Le scénario est agréable à lire, même s’il ne révolutionne pas le genre. Gwen de Bonneval conserve les stéréotypes du moyen age et en y ajoute une touche personnelle avec le personnage de Guillaume. La série frôle le fantastique et j’attends le tome 2 pour voir de quel côté elle va basculer.
Un joli petit sticker sur la couverture : « Par le scénariste de l’ordre de Cicéron » et je succombe au charme du marketing en achetant cette nouvelle série. La lecture est plutôt agréable bien que le scénario manque d’originalité en marchant sur les plates bandes d’IRS par exemple. J’ai surtout été déçu par rapport à l’ordre de Cicéron qui est plus original et mieux construit, de plus à trop mettre en avant le héros on arrive parfois à des incohérences dans le déroulement d’une enquête qui devrait impliquer beaucoup plus la police qu’un procureur. Pour le moment, je ne suis donc pas franchement convaincu et j’attends le tome 2 pour avoir un avis définitif.
Quand un brillant scénariste rencontre un brillant dessinateur, cela ne peut donner qu’un tome 1 qui aiguise mon appétit. Côté technique, le rendu des couleurs est parfaitement adapté au côté sombre du scénario et le dessin d’Alfred est toujours aussi maîtrisé et splendide. Sur fond de dictature et de problèmes écologiques, Jean-Philippe Peyraud (auteur de très bons albums chez Treize Etrange) nous raconte les péripéties de Josef, presque marié mais qui succombe au charme d’une charmante révolutionnaire. Avec maestria il nous monte une société qui pourrait presque ressembler à la notre et dénonce l’exploitation outrancière que nous faisons de notre planète. Il mêle à cette histoire une couche romantique et nous plonge dans une histoire d’amour impossible et qui ne peut durer. Un très bon album dont j’attends la suite avec impatience !
Comment survivre au milieu des bombes ? C’est le genre de question que l’on ne souhaite pas se poser, et pourtant partout dans notre magnifique monde des jeunes hommes doivent se la poser. J’ai eu du mal à rentrer dans cette BD, je m’attendais à un scénario sur la guerre et les combats. Je suis tombé sur l’histoire de 3 jeunes délinquants devant survivre au milieu des décombres et de la terreur. Tous les moyens sont-ils bons pour survivre ? Je ne le crois pas, mais comment les juger ? Comment condamner leurs actes répréhensibles quand ils n’ont plus rien d’autre pour survivre ? Certains diront qu’on a toujours le choix, mais Gipi nous entraîne avec talent sur leurs pas et nous les suivons. Le dessin de Gipi est parfaitement maîtrisé et concourt à rendre cette BD inoubliable. Du grand art !
A grand renfort de dépliants, Delcourt nous a vanté les mérites de cette série. Comme pour les «histoires secrètes », le risque était que le soufflé retombe aussi vite qu’il est monté. J’attendais donc assez dubitativement cette nouvelle série sur le modèle de « 24 heures» (précision apportée par Corbeyran dans la plaquette) pour voir de quoi il en retournait. J’étais aussi très intrigué par ce que pouvait donner le dessin sur une série qui est annoncée sur 6 volumes de 60 pages à paraître en 2006 ! Côté dessin, j’ai plutôt été agréablement surpris, c’est loin d’être parfait mais le dessinateur s’en tire bien. Côté scénario, nous sommes à des années lumières du rythme de « 24 heures», les as du marketing devraient éviter les mentions trop racoleuses, la déception est forcément à la hauteur. Dans ce premier tome découpé en deux mois, l’histoire avance surtout au ralenti. Pour l’impression du « temps réel » (cf site Declourt), on repassera. Une déception (prévisible ?).
Un zeste d’Indiana Jones orienté bestioles légendaires que tout le monde aimerait bien découvrir en premier et hop vous avez compris le concept. De la BD d’aventure sans grande originalité avec un thème vu et revu dans la BD : celui du Yéti. Un tome 2 qui se lit rapidement et pour lequel une seconde lecture ne s’impose pas. Une série qui s’essouffle dès son second opus et dont le héros n’a pas un charisme gigantesque. J’ai oublié de vous parler des scènes d’action avec arrivée des autorisées chinoises à grand renfort d’explosions en tout genre, des méchants qui veulent aussi mettre le main sur le Yéti, mais est-ce vraiment nécessaire ? Pour résumer, une lecture rapide pour ne pas se prendre la tête.
Comme d’habitude, Vents d’Ouest nous livre dans la collection Intégra une BD qu’il est impossible de ne pas lire ! Sur le thème de la différence et des difficultés d’intégration, Laprun et Béhé nous livrent un scénario intense et qui fait parfaitement ressortir les difficultés que peut avoir un « étranger » à s’intégrer en Sicile. Cet album alterne les scènes poignantes et toutes les différences sont passées en revue. La scène de la construction d’une pente d’accès à l’école pour personnes handicapées est particulièrement touchante. Le dessin et le noir et blanc accentuent la beauté et l’intensité des scènes. Une bien belle histoire à découvrir.
Il y a des séries dans lesquelles on ne rentre pas et celle-ci en fait partie me concernant. La vie de ces femmes est plutôt bien décrite et je ne remets pas en cause le talent de l’auteur, ni ses qualités de dessinatrice, mais je n’ai pas vraiment accroché avec cette histoire. Les vies dissolues des personnages sont peut être trop éloignées de l’univers dans lequel je vis ? Peut être mais il n’y a pas que cela. J’ai trouvé Peggy Adams passait trop vite sur certains personnages ou certaines scènes t notamment sur les raisons de Josie pour se faire opérer par exemple. Cette scène est (trop ?) forte mais pas suffisamment amenée à mon sens. Je vais quand même m’attacher à lire le tome 2 car peut être suis-je passé à côté de quelque chose.
Coïncidence par alban
Un ami très sympa me l’ayant offert, je me suis plongé dans la lecture de Coïncidence, et je le remercie encore car l’idée de cette BD est franchement géniale ! Le concept d’une planche traitée par 12 dessinateurs est particulièrement intéressant et permet de comparer aussi bien la qualité du trait que le découpage et la mise en scène. J’aime particulièrement les planches de Plessix , Kokor et Jason mais celle qui m’a le plus amusé est celle réalisé par Batem. La double planche finale est grandiose et le concept mis en place par Vehlmann fonctionne à merveille. Une très bonne lecture réalisée en plus par une association dont il faut saluer le travail.
Le procès par alban
Que pouvait rendre en BD ce roman qui décrivait un monde absurde et angoissant, un monde où vous devenez accusé du jour au lendemain ? Céka et Clod se tirent avec adresse de ce challenge et nous proposent une œuvre très agréable à lire et réussissant l’exploit de résumer correctement cette œuvre en 46 planches. Le dessin épuré met habilement en situation les scènes et j’aime beaucoup la façon dont sont illustrées toutes les portes menant au tribunal comme un défi à notre perception du monde. Un moment agréable.
Morlac par alban
De temps en temps sort un ovni dans le monde de la BD, un truc de fou qu’on n’a jamais lu avant et dont on ne peut arrêter la lecture qu’une fois que la dernière page est tournée. Dans Morlac, le schéma se complique quand même un peu … A partir d’une case et de deux directions possibles, Leif Tande nous tisse une toile aussi impressionnante qu’originale … L’absence de dialogue ne nuit pas à la qualité du scénario et du découpage. Le jeu de cadrage est impressionnant et de temps en temps la scène se poursuit même dans la planche pour rompre avec la construction de l’album. Du grand art, un peu trop morbide malgré tout, mais je suis resté médusé devant cette œuvre ! Je vous laisse découvrir cette multitude de chemins possibles dans ce récit que Leif Tande nous propose avec brio.
La suite sans vraiment être la suite de Big Bill est mort, mais c’est toujours aussi agréable à lire … enfin agréable n’est pas vraiment le terme adéquat au vu du scénario. Mais cet album est à placer sur votre liste d’achat. L’histoire se déroule toujours à Rockwell Town et nous guide sur les pas d’un côté du fils de Big Bill et de sa mère Ada, et de l’autre de Travis de retour en ville après 10 années passées en prison. Leurs destins se croiseront mais ils vivent dans une société que les rejette. J’ai été captivé par l’histoire de ce petit bonhomme dont la vie est parfaitement résumée sur la couverture… il sera seul pour suivre les pas de son père … jusqu’à cet arbre où il fut pendu. Les auteurs nous guident avec talent jusqu’à cette scène poignante où il comprendra que cet arbre dans lequel il joue fut le théâtre du drame du précédent ouvrage. Par le biais de ces trois acteurs, les auteurs nous présentent habilement leur vision de la vie campagnarde américaine raciste et encrée dans ses certitudes.
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