Je suis un peu mal à l'aise à la lecture de cet album. Voyons d'abord les points positifs : en premier, le dessin, (faussement) simple, efficace, majestueux. Le traitement en noir et blanc colle parfaitement au récit. Ensuite, le scénario, lui aussi fabuleux. Sans doute une des plus grandes réussites scénaristiques de cette année. Alors, d'où vient ce sentiment de malaise ? Tout le monde connaît l'histoire de Landru. Faire une victime de ce criminel, est-ce bien vu ? Cette idée aurait collé à une histoire fictive, mais là, on parle de Landru, un assassin qui a malheureusement existé. N'est-ce pas dangereux de lui donner des "circonstances atténuantes" ? Bien sûr, on ne sait pas ce qui s'est réellement passé à l'époque, et n'oublions pas que lors de son procès, Landru a toujours nié les faits. Est-ce pour autant une raison de raconter son histoire de cette façon ? Il s'agit tout de même vraissemblablement d'un des pires criminels de l'histoire. Du coup, après lecture de l'album, je reste sur une impression un peu mitigée, ce qui est d'autant plus dommage car, comme je l'expliquais plus haut, il s'agit sans doute d'un des meilleurs albums de l'année.