Les 107 critiques de Pierre-Paul sur Bd Paradisio...

Je m'interrogeais sérieusement sur la "claque" du tome précédent, à savoir la Terre pulvérisée par les CIC: c'était tout à fait disproportionné comme réaction et je trouvais que cela ne tenait vraiment pas la route. Maintenant, Bajram rectifie le tir et explique bien qui sont ces CIC et pourquoi elles ont fait ce massacre. C'est plus clair, et cela fait froid dans le dos. Ce qui m'interpelle dans cet opus est également une évolution des personnages : le héros qui venge tout le monde, c'est ce bon gros Mario, le pleutre qui est résigné à son sort c'est Kalish. Un beau renversement de situation, même si le mal a déjà été fait et que rien ne ramènera à la vie les dizaines de milliards d'hommes tués. Enfin, un très bon point pour Bajram qui s'est encore amélioré au niveau du dessin des personnages qui sont plus vivants, plus vrais.
Tant d'années d'attente pour un tel résultat ! Immense déception ! Jodo et Boucq ont été tous les deux à côté de leurs pompes pour cet opus, qui n'a rien, mais alors là plus rien à voir avec la flambloyance des deux (pardon ! des 4) tomes précédents. Les auteurs ont vraiment expédié cet épilogue, ils reste beaucoup de question en suspens, ce n'est pas clair, et le dessin est fait "à la va-vite". Je donne 4 étoile pour la série, mais zéro pour cet album-ci. Rien à rajouter.
5 étoiles pour toute la série ! Et vlan ! Je suis un dingue de Tardi, mais ça n'explique pas tout ! Le Cri du Peuple illustre le côté le plus glauque de cet épisode noir de l'Histoire de France, ces quelques semaines qu'on voudrait enterrer, et oublier... Nous voici donc en plein hallali: la Commune montre à quel point elle est désorganisée, dirigée par des philosophes n'ayant aucun sens de la gestion d'une guerre, et avec pour militants des illettrés faisant le jeu des Versaillais avec des exécutions sommaires de religieux, bien innocentes victimes de la folie populaire et d'une haine très mal contrôlée. Une boucherie qui sera suivie d'une autre, pire encore mais cette fois soutenue par la classe moyenne et la bourgeoisie, de même que par ce qu'on n'appelait pas encore la "Communauté internationale". Grondin et Tarpagnan se retrouvent face-à-face, avec l'issue qu'on imagine: ce sera match nul, Grondin n'a plus sa raison, Tarpagnan ne peut rien faire pour prouver sa bonne fois. C'est couvert de morts que ce duel se terminera. La conclusion de cette horreur sera l'espoir d'une certaine couche populaire, espoir qui sera relancé des années plus tard par le Front Populaire. L'autre conclusion est qu'il faut toujours être opportuniste: le seul à s'en tirer sans mal est Hippolyte, flic très zélé et bouffant à tous les ratelliers. Je me répète: c'est un chef d'oeuvre à tous les points de vue, un Tardi flambloyant, une intrigue bien ficelée, une éclairage brut mais réaliste d'un épisode tragique de l'Histoire. J'ai adoré ça, et recommande chaudement !
Très difficile de résumer ce livre... Le tome 1 était très féminin, celui-ci est fondamentalement masculin : notre borgne Gauchet philosophe sur ce qu'il connait le mieux, à savoir sa zigounette, l'amour, et la guerre. Il "essaye" tous les genres de femme et de toutes les manières : le viol d'une mi-femme mi-animale, l'amour bucal avec une nympho exigeant qu'on lui lise de la philo à deux balles pour qu'elle soit "en état", l'amour platonique avec la femme guerrière, belle, courageuse mais totalement inaccessible, etc. En gros, une histoire de bite, très masculine et pas vraiment philosophique. Mais il y a l'emballage graphique qui est toujours aussi réussi, et les couleurs. Je ne parlerai pas de raté pour le scénario mais il me semble que Sfar ne savait pas vraiment ce qu'il voulait et qu'il a dessiné toutes les pages instinctivement, sans autre fil conducteur que le mousquetaire qui laisse fonctionner sa libido plutôt que son cerveau. Conclusion, un album moyen, qui se laisse lire, et en tous cas en dessous de la plupart des autres albums de Sfar.
Môth (Sanctuaire) par Pierre-Paul
Perso, j'ai beaucoup aimé les deux premiers tomes tant au niveau du dessin (malgré une certaine raideur dans les attitudes des personnages) que du scénario, mais ici je suis un peu déçu, surtout de la fin en queue de poisson. Je laisse le suspense au lecteur potentiel et n'en dit pas plus mais je trouve le dénouement un brin simpliste et expédié, comme si Dorison & Bec s'étaient rendu compte que ils atteignaient le "quota" en nombre de pages et qu'il fallait abréger... Dommage.
Considérant "Les Voleurs d'Empire" comme une des meilleures séries de Jean Dufaux, je ne pouvais qu'être enthousiaste suite au retour de ce duo. Jamar s'est encore amélioré, prend davantage de maturité et est toujours aussi virtuose pour représenter le Paris d'antan. Je ne recopierai pas le résumé du récit, mais je dirais que Dufaux se trouve en terrain connu : le héros, mi-gentilhomme mi-voyou, grand séducteur et escroc notoire me fait diablement penser à un Giacomo C version française. Le cadre, aussi est familier: après les intrigues et les pactes avec le démon de l'Empereur Napoléon III dans "Les Voleurs d'Empire", voici les magouilles de Napoleon Ier, alors "premier consul". Bref, on ne peut pas dire que ce soit particulièrement original mais le dessin est superbe, il y a un peu d'humour, de l'action et un certain suspense qui donne l'envie d'en savoir plus.
Titeuf m'a toujours fait rire et je suis parmi ceux qui trouvent que la consécration de Zep à Angoulème était tout à fait justifiée : c'est un véritable phénomène commercial, mais le talent est loin d'être absent : Zep frappe juste ! Par contre, j'aurais du me méfier de ce nouvel album : le trouver d'occaze 15 jours après sa sortie, c'est que il y avait des déçus. Hé bien, déçu je le suis. Faire une histoire complète après 9 albums de gags courts, ce n'est pas simple, mais pas hors de portée. Malheureusement, Zep a fait ici son premier faux pas: on ne rit plus, on sourit et voilà tout. Des redites, une histoire qu'on s'en venir à des kilomètres (enfin, le public cible est plutôt les 8-12 ans et peut-être que eux ne l'ont pas sentie venir, cette fin ;o)), et on ne retrouve même plus le côté mignon de la série. Titeuf n'est plus vraiment Titeuf, il a perdu son côté attendrissant même si le sujet aurait pu présager le contraire. Il est probable que l'album se vende très bien, vu la campagne médiatique et la diffusion jusque dans les petites superettes de province qui ne vendent généralement pas de BD. Mais pour moi, c'est le premier "couac" dans la série.
Ah ben moi, j'ai bien aimé cette reprise : elle est à la fois fidèle, et moderne. Fidèle pcq les personnages n'ont pas vraiment changé, même si ils sont évidemment remis au goût du jour et qu'on a viré le costume & le chapeau de groom une fois pour toutes et que Fantasio a laissé tomber le noeud pap' ringard. Champignac reste le même mais a rajeuni, et on lève un peu le voile sur son passé : ses anciens condisciples dans un labo de recherche nucléaire lors de sa jeunesse ont eu de drôles de destins : Zorglub voulait le pouvoir, et cette étrange Miss Flanner veut la gloire à sa manière. Si ça tombe, Morvan va un jour évoquer l'épouse du Comte (mentionnée par Franquin dans "Z comme Zorglub"). En fait, cette reprise est beaucoup moins audacieuse que "Machine qui Rêve", mais elle est plus efficace. Moderne, parce qu'on est "up to date" question technologie : ce récit se passe bien en 2004. L'histoire est tirée par les cheveux, évidemment : de la SF à deux balles diront les détracteurs comme certains ci-dessous. Moi, je prends ça au second degré et me suis bien amusé, aussi avec les petits jeux de mots et les références parisiennes. Bref, une vingtaine de minutes de détente garantie, pour peu qu'on ne soit pas trop nostalgique.
Les Innommables ! Une vieille histoire d'amour - haine ! A chaque album, je suis à la fois déçu et content. Déçu pcq encore et toujours, Yann & Conrad multiplient les gags lourds sur les homos et la sodomie, ajoutent des très fraiches gerbes de Tony ou de Tim, et à présent évoquent le priapisme (traduction : l'érection continue et douloureuse) chez Mac. C'est le fond de commerce de la série, en quelque sorte, et ce n'est pas toujours de très bon goût, voire carrément vulgaire. Mais enfin, mes sens égarés et viciés ne se formalisent pas trop là dessus parce que je suis toujours satisfait de la toile de fond qui explore plusieurs facettes des débuts de la guerre froide, période déjà lointaine mais passionnante. Ici, nous avons donc une petite armées de nazis fanatiques récupérés en Allemagne et utilisés par des haut gradés américains (menés par un certain Mickey Rumsfeld ! arf ! arf !), avec le soutien discret de la Maison Blanche. Ils sont une garde rapprochée pour White Sands, base secrète américaine préparant une "mission". Le but officiel de cette mission est d'impressionner les Russes en faisant un beau trou dans la lune, mais ce projet en cache un autre mené par Rumsfeld, à savoir provoquer la troisième guerre mondiale afin de coloniser et "démocratiser" en paix la planète. Il y a une solide base historique dans ce récit, il importe de la rappeller. Bien entendu, les clin d'oeils à l'actualité sont multiples, les références à la BD classique également, nous avons donc un album d'assez bonne facture, même si c'est loin d'être le meilleur. Enfin, dernière chose, tous les éléments semblent réunis pour que la saga s'arrête ici. Mac & Co repartent fonder un bordel de luxe à Hong Kong, sa famille est réunie pour de bon, on peut dire que la boucle est bouclée. Et vu certaines dérives, ce serait une bonne chose.
Autant j'étais un peu déçu du tome 3 qui me paraissait n'être pas grand chose d'autre que la quête de Isaac pour un peu d'amour tarifé, autant j'ai été enthousiasmé par "La Capitale". Isaac, qu'on avait un peu vite qualifié de gentil garçon mêlé bien malgré lui aux moeurs de pirates, s'avère être un très efficace cambrioleur digne de Arsène Lupin. Une belle remise en question du personnage par Blain ! Jacques, son compagnon d'infortune et véritable bandit, en est tout surpris et leurs liens se resserrent. Ce qui est également amusant c'est que Jacques s'annoblit à mesure que Isaac s'encanaille ! Blain s'amuse. La belle Alice, qu'on aperçoit une seule fois dans le récit, semble s'être définitivement embourgeoisée, fréquente et fricote avec "La Haute". Est-elle devenue inaccessible pour Isaac, devenu "ennemi des riches" ? A suivre! On pointera également le nette amélioration du dessin et en particulier dans les décors qui sont tout simplement superbes. J'en redemande, et décidement Blain est avec Sfar mon chouchou de la "nouvelle vague".
Il a fallu le temps pour que j'achète cet album, mon préjugé étant que l'on n'avait pas besoin d'une suite à la saga "Le Triangle Secret" dont la qualité était déjà "pas mal, sans plus": 4/5 pour le scénario et 2/5 pour le dessin, soit 3/5 en cote globale. Résultat des courses: hé bien, INRI c'est pas mal, sans plus: 3/5 pour le scénario et 3/5 pour le dessin. Je m'explique: Falque s'est encore amélioré et semble beaucoup plus à l'aise avec les récits médiévaux qu'avec le temps présent. Un bon point pour lui. Au niveau du scénario, j'ai assez bien accroché à cette histoire de tueur venu d'un autre âge trancher la main baguée de Montespa, le futur pape. Le récit des origines de cette apparente malédiction est pour l'instant assez flou et soulève pas mal de questions. J'attends de voir... Un point m'a fait sourire: la dépouille du véritable Christ, vieille de 2000 ans, gardant des frémissements de vie, c'est un brin exagéré et faudrait pas trop prendre le lecteur pour un con...
Excelleeeeeeeeent ! Bon, faut aimer la finance évidemment (les critiques de Zoom et de Fanny ci-dessous me laissent penser que ce n'est pas leur cas) mais JVH est redevenu celui qu'on aime ! Une intrigue giga-bien ficelée, très actuelle (stock options, mondialisation, manipulations comptables, avocats d'affaire gagnants des causes absurdes et tutti quanti) et Largo, comme dans Shadow et Golden Gate, montre que il est bien un homme comme un autre commettant des erreurs de jugement et fonçant tête baissée dans des pièges gros comme des maisons (l'arme du crime saisie main nue, l'autre étant gantée ! mais quel con !). Du très très bon Largo et j'oserais même dire que c'est le meilleur depuis OPA ! Ah oui ! Il faut dire quelque chose sur Francq : hé bien, pareil à lui-même : précis, clair, efficace ! Mais, je me répète, si les thrillers financiers ne vous plaisent pas, vous n'aimerez pas, c'est clair et net. Dans le cas contraire, foncez et vous adorerez comme cela a été mon cas !
Marée noire (Canardo) par Pierre-Paul
Mouais... J'ai redécouvert Canardo il y a peu après avoir été largué suite aux très décevants "Le Canal de l'Angoisse" et "Le Caniveau sans Lune". Les trois derniers tomes m'avaient franchement plu (en particulier La Fille qui Revait d'Horizon pour l'ambiance "road movie", ainsi que "Le Buveur en Col Blanc" pour l'humour très efficace), et puis voilà que Sokal nous pond un récit insipide, sans humour, sans substance malgré un thème qui était pas si mal. C'est vrai qu'on attendait un retour de Carmen d'une manière ou d'une autre, mais là, la terroriste se la jouant revancharde j'ai franchement pas accroché. Et Canardo n'est plus vraiment lui-même, son humour caustique a quasiment disparu... Très grosse déception donc.
Aaah ! Venise ! Rien que pour ça, tout album de Giacomo C vaut le déplacement. Et Griffo en couleurs directes, c'est sublime. Par contre, ce nouvel opus, si il commence de manière plaisante et drôle, tourne rapidement au vinaigre: on a en définitive une histoire bien bien classique, sans la moindre surprise. Enfin, si ! L'histoire aurait pu se finir banalement mais ce n'est pas le cas: le privilège des riches est de faire passer les pauvres pour des malfaiteurs et Giacomo, qui venait d'assouvir une vengeance personnelle, tout en sauvant une belle des griffes d'un jeune coq plein aux as, se trouve bien dans la m... à la toute dernière page. A suivre ! Conclusion: pour inconditionnels de la série uniquement, les curieux ont plutôt intérêt à commencer par les premiers tomes de la série, d'ailleurs en cours de réédition sous de nouvelles couvertures et au format plus "haut de gamme".
Sortir cet album au même moment que l'extension de l'Union Européenne à l'Est est une coincidence plaisante: il s'agit bien ici d'un récit sur les ambitions expansionnistes d'un petit pays du centre des "Cités Obscures", sauf que - même si ce n'est pas tout à fait clair sur ce point - l'expansion n'est pas pacifique mais par le fait des armes. Difficile de résumer ce récit: il faut d'ailleurs le lire deux ou trois fois pour en capter toutes les subtilités et les non-dits. Une fois de plus, Schuiten et Peeters laissent au lecteur le soin de donner sa propre interpretation au sens de l'histoire. Je me bornerai donc à souligner le superbe dessin (Schuiten est au sommet de son art), les splendides couleurs, et (ça c'est plus nouveau) le travail de la psychologie des personnages centraux. Bon, c'est pas de la psychanalyse à la Brunschwig mais on est loin des personnages sans âme ni vie de récits antérieurs. Les acharnés des Cités Obscures diront que décidement, il est impossible de revenir au niveau de qualité de La Tour ou La Fièvre d'Urbicande, et je fais partie de ceux là. Les faux-pas de "L'Ombre d'un Homme" et dans une certaine mesure "L'Enfant Penchée" font partie du passé, et Schuiten en couleurs c'est vraiment très très beau.
Midi - Zuid (Al'Togo) par Pierre-Paul
Pas acheté, prêté par un pote s'étant fait rouler dans la farine. Pareil à Géraud: une histoire se passant dans ma ville, c'est pas souvent qu'on en voit (hélas) et donc cela m'attirait. Mais finalement, voilà une banale histoire, avec une vision tronquée de la réalité bruxelloise (Géraud a tout dit dans sa critique et non monsieur Morvan, tout le monde ne dit pas "couque", et non, Bruxelles n'est pas beaucoup plus sale que d'autres villes européennes - sauf peut-être du côté de la Gare du Midi, ok -), dessin vraiment banal, couleurs peu réussies, un raté complet selon moi. Si vous cherchiez l'athmosphère de la capitale de l'Europe dans cet album, fuyez, si vous cherchez une intrigue inspirée des menaces terroristes à la "dirty bomb", pq pas mais il y a bcp mieux à trouver dans ce créneau là.
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis: autant j'ai détesté les deux premiers tomes, autant j'ai adoré les deux, voire les 3 derniers. Il est vrai qu'au début la série avait tout pour me déplaire tant le personnage central était antipathique. J'ai donc rapidement revendus ces albums... et le regrette amèrement aujourd'hui, pas tant pour la valeur qu'ils sont pris mais plutôt pour le dynamisme nouveau qui transparait dès le tome 3 (merci ma bibliothèque de quartier pour être si bien fournie). Voilà, c'est une critique qui ne fait pas avancer le schmillblick mais elle est destinée à ceux qui comme moi ont été rebutés par les débuts cahotiques de cette série: Bollée a sérieusement recupéré la sauce et, si l'on excepte un dessin parfois un peu lourd et épais, cela mérite une place dans votre collection.
Mon dieu mais quelle horreur ! Je remercie le bédéparadisien de m'avoir prêté cette série pour la découvrir mais mon dieu quelle horreur ! Je peux comprendre que David B ait besoin d'exprimer toute la douleur d'avoir vécu avec un malade incurable comme frère ainé, mais là c'est de l'autoflagellation! Dans un des tomes de cette histoire, je ne sais plus qui dit à l'auteur que ses dessins foutent un malaise à ceux qui prennent la peine de les regarder et de s'y imprégner, hé bien c'est exactement cela ! David B transpire la douleur, la tristesse, la déprime, la mort et j'ai vraiment refermé le 6e tome avec un sentiment de malaise profond. C'est peut-être une bonne thérapie pour l'auteur de partager toute l'horreur de son enfance, de l'embrigadement dans des sectes au désir du fratricide, mais pour le lecteur prennant la BD comme une détente, c'est le plus mauvais choix. Donc, si vous avez le moral bien accroché, si vous lisez une BD pour d'autres raisons que la détente, si les histoires morbides vous attirent de manière irrésistible, peut-être aimerez vous ces six tomes, mais si, comme c'est mon cas, vous cherchez un bon moment pour trancher aux lectures froides relatives à votre activité professionnelle, évitez à tout prix cet album.
Critique on ne peut plus tardive mais tant pis. Meilleur album Angoulème, cela méritait un achat. A l'autopsie, je ne puis m'empécher de mettre un bémol au superbe enthousiasme sur cet ouvrage. Meilleur album ? Ben oui, c'est taillé sur mesure pour! On a tout: le mal de vivre des artistes (référence aux intermittents du spectacle, peut-être ?), montée de l'extrème droite et "fait pas bon être rebeu en ce moment" et le duel surréaliste Chirac / Le Pen, ras le bol du train train et du stress urbain, la peur de la paternité, la reprise de conscience de la torture en Algérie coloniale, bref une série de thèmes très prisés par les bobos et les bédéphiles parisiens intellectualisants. Cela dit, je suis assez amateur du style, mais là c'était un peu gros comme ficelle. A tout prendre, je préfère de loin la version humoristique de l'autobiographie de Larcenet (Retour à la Terre) qui est très frais, simple mais drôle et parfaitement dans la lignée de la collection "Poisson Pilote". Ici, cela ressemble à une commande de l'éditeur pour exploiter une niche du marché de la "nouvelle vague" française. Conclusion: c'est pas mal, sans plus.
Effectivement, ce nouvel opus redonne un souffle à la série. Non pas que cet album soit très bon, mais il est très efficace et fait avancer le schmillblick. Beaucoup d'action, et il y a même des petites surprises, des retournements de situation inattendus. J'aime assez bien l'image de l'Eglise engloutie sous les flots d'un lac artificiel créé suite à la construction d'un barrage: d'accord, c'est inspiré sur un fait réel en Chine (donc pas sorti de l'imagination de JVH), mais c'est plaisant comme situation. Enfin, on appréciera a posteriori (ce fait est déjà relaté dans "Trois Montres d'Argent") l'hommage fait à JM Charlier avec ce fameux trésor de Maximilien. Pour rappel, la saga "Chihuahua Pearl" de Blueberry était basé sur l'existence d'un trésor de guerre des Confédérés et qui a été dérobé part les Mexicains pour financer la révolution contre ce même Maximilien. Vivement la suite et la fin, avec la mort de Giordino, dernier véritable "méchant" de cette série. Espérons aussi que la fin donnera la réponse à la question de la véritable identité de XIII, même si la probabilité qu'elle soit différente de Jason Mullway / Mc Lane s'amenuise.
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