Les 65 critiques de Nathan sur Bd Paradisio...

Etonnant. On dirait que Rubine a définitivement pris le pas sur Natacha... dans le coeur des lecteur et celui des auteurs. Ce personnage prend de plus en plus de consistance (là où Natacha en perd d'album en album), les intrigues sont de plus en plus réalistes et fouillées.. Bref, c'est avec beaucoup d'étonnement que j'ai fermé ce bouquin en me disant que j'avais passé un très bon moment. Du style graphique au traitement de l'intrigue, les détails sont soignés, le lecteur est pris. Le scénario a sans doute un quelque chose de déjà vu (film ou séries TV) mais on ne s'ennuie jamais et même si certains détails nous interpellent en début d'album, on trouve toutes les clés avant la fin. Bon conseil de lecture.
J'ai découvert cet album il y a quelques jours et c'est par une après-midi pluvieuse que je me suis plongé dans sa lecture. J'avoue avoir démarré avec un apriori négatif par rapport à cet album, pour plusieurs raisons : une linéarité une peu fade dans les couleurs, beaucoup de scènes de combat et une grande difficulté à reconnaître les deux camps adverses. Excepté les personnages principaux, on ne sait jamais de quel côté de la barrière on se situe. Mis l'intrigue la plus intéressante de cet album ; c'est le lien entre Morgana et un certain Merlin, qui semble l'avoir formée, et l'attirance-haine entre Morgana et Voorth, homme mystérieux qui semble desservir des intérêts bien personnels et sombres, mais dont on sent un fond blessé et fidèle. Intéressant donc de suivre le dénouement et la rencontre entre ces personnages, mais si j'avais un conseil à donner aux auteurs, c'est de davantage laisser de place à l'intrigue principale et ne pas trop noyer l'album dans des luttes incessantes. A découvrir peut-être à partir du second album.
Le monde de la BD n'aura jamais autant entendu parler de Jean Van Hamme que ces derniers mois. Et ce nouvel album de venir ajouter une pierre à l'édifice du scénariste. Bien amené, un scénario béton, des personnages bien campés, quelques scènes d'humour et beaucoup d'action, des complots, de belles femmes,... tous les ingrédients sont présents dans "Shadow", digne suite de "Golden Gate". On y retrouve un Largo Winch toujours aussi séduisant, mais qui pose des actes plus humains. Il reste bien entendu toujours le super héros qui se sort de toutes les situations, mais on le surprend à "rendre" justice lui-même également. On retrouve certains "anciens personnages" avec grand plaisir, tels que Miss Pennywinkle et Dwight Cochrane, tous deux aussi pincés, mais finalement très attachants et entièrement dévoués à Largo. Les personnages sont fidèles à eux-mêmes, et c'est un plaisir de lire un tel album.. tant chaque élément a son importance et rien n'est gratuit. Du condensé sans être indigeste, on dirait que depuis 2 albums Van Hamme a repris plaisir à écrire des scénarios originaux pour la série Largo Winch. Rappelons que jursq'au T. 10 inclus, les albums BD n'étaient que des "variations" des romans écrits par Van Hamme il y a de ça qq années. Nouveau souffle donc pour ces deux derniers albums, nouvelles inspirations... et un très bon résultat. Francq de son côté, semble toujours trouver autant de plaisir à assurer le dessin la série et c'est un plaisir de trouver les nombreux clins d'oeil parsèment les pages (clin d'oeil à la série XIII, à certains acteurs de cinéma.. et même à Jean Van Hamme him-self ;-) Du très bon travail.
Mélange de genres très différents, entre le conte futuriste, le steam-punk, avec des relents de contes japonais.. Marshall tente d'innover dans un domaine déjà très encombré.. On y retrouve des justiciers, des robots, des intrigues à l'échelle planétaire, des arts "martiaux".. Cette série m'a tantôt fait penser au Fond du Monde, tantôt à Aquablue et un peu au Régulateur.. et d'autres impressions de déjà-vu dans les scènes et les décors. Cela n'empêche pas la série de trouver son propre souffle, mais il faudra laisser au lecteur le temps de trouver le sien également, tellement les éléments lui sont jetés à la figure, sans beaucoup d'explications. A lui d'utiliser ses cellules grises pour comprendre et décoder. Avis très réservé pour l'instant. A nouveau un 1er album qui sert de longue mise en place.
Enwin n'est pas au demeurant une BD comme les autres. S'il s'agit bien d'une série animalière, les traits et faciès des personnages n'influent pas pour autant sur leur caractère. Les héros n'en sont pas vraiment, arrivés là par hasard.. ou plutôt désignés par le doigt désabusé du hibou sage du village. Quant à Enwin, qui a quand même donné son nom à la série, il n'apparaîtra que dans qq cases des dernières pages de l'album... et encore, on ne sait toujours pas qui il est et quel sera son rôle dans l'aventure. Longue mise en place pour ce 1er album qui nous emmène donc sur les traces de 6 comparses (2 lapins, un oiseau style cigogne, 1 cochonne, 1 renard et 1 coq) chargés de retrouver et de sauver les enfants du village de Gribourg, enlevés par Hargull le Terrible pour les donner à manger à ses guerriers. Un tantinet plus courageux et moins sots que les habitants du village qu'ils viennent de quitter et qui se caractérisent davantage par leur pleutrerie et leur crédulité que par le désespoir parental qu'on serait en droit d'attendre d'eux, les six "heureux élus" vont donc vaincre de multiples embuches pour tenter d'arriver au château d'Hargull... Série loufoque dirons-nous, même s'il n'est pas vraiment aisé de la cataloguer, parsemée de scènes d'humour ou de cases cocasses. Relevons néanmoins un très beau dessin de Anouke, assez proche de celui de Plessix (Le Vent dans les Saules) sans pour autant le plagier, un souci du détail et une très belle utilisation de la lumière. Série à suivre mais qui ne nous apprend décidément pas grand chose dans ce premier album, si ce n'est une digne présentation des 7 personnages principaux.
On n'aime pas Spoon & White pour l'intrigue d'une histoire mais pour la multitude de gags, de clins d'oeil, de jeux de mots qui parsèment les cases, à longueur de page. Yann est infatigable, au mieux de sa forme. Rien n'est inutile, aucun détail ne lui échappe.. et tout est bon pour un "bon mot" ou pour une belle "ellipse". Il est vrai que la recette commence à être connue, mais on ne s'en lasse pas, et le niveau reste aussi excellent que dans les premiers albums.Il est vrai qu'au bout du compte, on serait en droit de se demander comment les auteurs comptent faire pour faire évoluer la série et les personnages dans l'avenir, sans lasser le public des éternelles baffes et déconfitures des deux flics les plus bêtes des USA, mais on leur fait confiance pour trouver de nouveaux ressorts aux prochains albums.
Première impression en refermant l'album : histoire un peu confuse qui manque de charisme. Et ce ne sont pourtant pas les efforts de Diviné qui manquent pour tenter de rendre le récit attrayant. cadre et paysages "magiques", personnages typés, intrigues sur contexte de l'Histoire de dynastie dans un petit village de l'Himalaya, récit divinatoire et "envoûtement".. Le dessin très épuré de Diviné, très proche du style de Sterne (série Adler), servi par des couleurs très proches de celles d'Hergé dans certaines scènes (les 7 boules de cristal) - même s'il connaît encore quelques raideurs dans les mouvements des personnages - est la bonne révélation de l'album. Mais le scénario, tout en se voulant original, manque cependant de profondeur.. et la sauce ne prend pas.. Il faudrait peut-être un second album de très bon niveau pour donner son élan à la série...
Les Innommables sont restés pour moi une série très longtemps hermétique, pour laquelle je n'avais aucune sympathie. Trop caricaturale, trop grossière, trop "gore" à certains moments. mais j'avoue avoir repris le temps il y a quelques mois de relire la plupart des albums, et y avoir pris un très grand plaisir. Savoir percevoir les différentes lectures possible de cette série était probablement mon plus gros problème au départ. Et ce 10ème album reste dans la lignée de la série, probablement avec un zeste de "plus soft" dans les propos et le traitement des scènes. Il est vrai que l'on ne peut attendre, après 10 albums, un grand renouvellement de la série. De toute façon, les lecteurs assidus n'auraient pas apprécié. Et donc, on se retrouve avec bon nombre d'ingrédients qui ont déjà servi et qui ont fait le succès de la série. L'accent davantage encore porté sur l'homosexualité dans cet album, pas toujours avec beaucoup de finesse, mais donnant l'occasion à Yann de nous concocter quelques scènes "savoureuses".. Comme dans Spoon & White, Yann a trouvé une belle recette.. et il aurait tort de ne pas s'en servir. Il n'en lasse pas encore ses lecteurs.. qui en redemandent.. et j'avoue espérer une retrouvaille entre Alix et Mac.. même si ce n'est peut être pas dans l'esprit de la série.. Bonne lecture à ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de le découvrir.
Roland de Cremer, jeune cartographe à peine sorti des études, arrive au centre de cartographie de la Sodrovno-Voldachie où il est pris en charge par Monsieur Paul, un vieux monsieur sage et philosophe, qui l’initie à la lecture des cartes. Alors que ce dernier tente de lui montrer tout ce que cet art a d'intuitif, d'intelligent et pour vocation d'orienter, il aura malheureusement à affronter les objectifs plus mercantiles et intéressés du maréchal Radisic, dirigeant de la Sodrovnie, qui considère la cartographie comme un outil à vocation militaire. Ne pouvant convaincre les "vieux", il décide d'injecter au centre des esprits jeunes, espérant ainsi atteindre plus facilement ses objectifs. Les parallèles avec l'Histoire sautent très vite aux yeux et l'on ne peut s'empêcher de penser à Milosevic et sa grande Serbie... Là où l'on a plutôt l'habitude de voir Schuiten et Peeters tenir des propos tenant plus de l'imaginaire et de la fable, ce nouvel album des Cités Obscures est réellement en décalage avec les albums précédents, tant dans le thème que dans son traitement. Parcours initiatique du jeune Roland, tant dans son nouveau travail que dans sa découverte de l'amour, mêlant philosophie et politique, idéologie et sentiments, le récit enchantera le lecteur, servi par un dessin lumineux et réaliste, minutieux et chaleureux, laissant d'avantage la place aux espaces et au désert qu'aux grosses pierres et bâtiments, comme on en avait l'habitude auparavant. Petite déception dans le sens où cette histoire sera étalée sur deux albums et où il faudra donc attendre un assez long moment avant d'en connaître le dénouement.
Un conte indien, empli de petits esprits de la forêts, d'êtres et d'animaux sacrés, de coutumes et de légendes. La jeune Lunna est une version BD de Pocahontas, et le dessin de l'album se rapproche d'ailleurs assez fort d'un dessin animé. Il est cependant de plus en plus difficile, je trouve, de se proconcer sur le dessin de ce style de BD. Il est quelque part de très bonne qualité, même si l'on note parfois des couleurs un peu trop criardes et des visages parfois un peu caricaturaux et grimaçants, mais on ne peut s'empêcher de se dire qu'il n'a rien de particulier. N'est-ce pas le même type de dessin que l'on retrouve de plus en plus dans l'écurie Soleil ? N'avez-vous pas l'impression d'un sérieux "déjà-vu" ? Ce n'est pas une critique directe vers le travail du dessinateur mais une simple constatation de ressemblance et de nivellement du dessin dans une moyenne communément acceptée par un certain public. Je n'y vois pas vraiment la "griffe" du dessinateur, mais peut-être est-ce également une question d'âge... Kéramidas étant apparemment un nouveau dans le monde de la BD. En ce qui concerne le fond du récit, il est bien mené.. sans originalité réelle mais efficace. Les petits "esprits" de la forêt, qui suivent Lunna un peu partout, sont d'ailleurs une heureuse touche humoristique dans l'album qui relève un peu le ton monocorde du récit. Bref, à lire pour le plaisir, mais sans véritable surprise..
A l'heure actuelle, il suffit souvent de voir le nom d'un auteur sur la couverture d'un album pour que ce soit signe de qualité et que l'on se précipite à l'achat, sans même ouvrir l'album. C'est ce qui se passe notamment avec le nom de Marini ; ce dernier étant l'un des dessinateurs les plus appréciés et recherchés de ces dernières années. Mais là où le bât blesse, c'est qu'effectivement, son superbe dessin sert quelque fois des scénarios qui n'auraient jamais vu le jour si pas illustrés par lui. Gipsy n'échappe pas à cette "règle", malheureusement. Le contexte et le paysage du récit sont très bien travaillés, l'ambiance, les routes, etc.. Mais le scénario quant à lui, est assez risible, minimaliste et peu crédible. Aucun fondement à ce virus, aucun historique "construit". Des personnages qui surgissent d'un peu partout avec des motivations relativement vagues. Une moralité relativement limite, mais là, cela fait partie de la série. Bref, un résultat très peu convaincant. Et un album qui laisse un goût de "trop vite fait, trop vite digéré". Le dessin de Marini reste très lumineux, à la limite de la perfection, même si ses femmes sont tellement belles qu'elles en perdent également un peu de leur crédibilité... Dommage qu'il ne consacre pas le temps perdu sur cette série à poursuivre Rapaces, Le Scorpion.. ou un nouveau récit du style de l'Etoile du Désert... ou carrément autre chose.. de plus personnel ??
Djinn, où l'art de parler de la sensualité et du pouvoir des femmes. Dufaux est devenu un maître en la matière et n'en est pas à son coup d'essai. Mais il faut dire qu'il est inspiré. Le cadre, l'histoire, le contexte, tout prête au charme du récit. Et même si l'on est en droit de se poser la question de savoir jusqu'où une femme est prête à s'abaisser, à se donner pour obtenir ce qu'elle désire, on en vient presque à admirer son héroïne du courage et de la volonté de son entreprise. Dufaux manipule son lecteur, le fait naviguer d'une époque à une autre, d'une femme à l'autre. Au lecteur de le suivre et d'être attentif pour ne pas se perdre. Quant à Mirallès, son dessin illumine littéralement chaque page. Ses décors sont somptueux, reflétant la chaleur, la richesse et la poussière des lieux. Les femmes - ET les hommes - sont tous très (trop ?) beaux. Un monde merveilleux et sublime .. mais impitoyable.. en dehors du temps...
Résumé racolleur, je me suis fait accroché.. Et mal m'en a pris. La collection Aire Libre avait toujours été pour moi gage de qualité.. et cette fois-ci, coup dans l'eau (ne dit-on pas que l'exception confirme la règle ?). Je ne suis pas trop adepte du dessin de Gillon. "La dernière des salles obscures" m'avait laissé un goût âpre dans le fond de la gorge. Le scénario (de Lapière) avait sauvé le travail global. Mais ici, Gillon oeuvre seul, au dessin et au scénario. Et cela ne tient plus la route après les 10 premières pages. Et c'est bien dommage, parce que finalment, le récit était bien amorcé. Pas banal, en effet, la jeune femme de 19 ans qui se retrouve veuve le lendemain de son mariage, toujours vierge (tiens, ce détail m'a échappé dans l'album, bien que décrit dans le réumé de celui-ci), et qui plus est, cocue après avoir découvert des photos de son tout jeune (et disparu) mari plongé dans les bras langoureux d'une jeune femme inconnue (avec petit mot au dos de la photo du genre "alors, chéri, ca s'est bien passé ta nuit de noce.. ? Vivement qu'on se retrouve.."). Bref, du pas très digeste, en effet, pour la jeune veuve éplorée. Le frère du disparu surgit et là, les choses s'emballent et dégénèrent. La jeune Valérie, après lui avoir claqué la porte au nez (beinh quoi, il n'avait rien fait, le pôvre !), s'enfuit dans d'innombrables villes et pays, à la poursuite d'innombrables chimères dont on ne saura jamais rien... Et le frérot de suivre l'endiablée dans sa descente aux enfers... Ce n'est plus de l'amour, c'est de la rage.. Quoique.. Lui-même ne sait pas trop pourquoi il la fait suivre ainsi, payant chèrement les services d'un détective privé.. Et il en va ainsi tout au long du livre.. Il la suit, ils se croisent (de très loin), il la resuit.. ils se recroisent.. et je ne vous parle pas du final... Bref, un long album, ennuyeux, dont on espère toujours un rebondissement ultime.. qui ne vient jamais. Quelle déception !
Rocambolesque est le terme exact. Truculent, je me permettrai d'ajouter. Le célébrissime Sigmund Freud revu et corrigé par Larcenet, à la sauce Don Quichotte et son fidèle Sancho Panza, à la conquête des Amériques et de leurs vachers (traduisez : cow-boy). Pris d'un grand élan megalomane, Freud s'est mis en tête de psychanalyser ces sauvages qui vivent en Amériques, et même s'il est difficile de trouver un énergumène digne de s'allonger sur son divan, Freud ne se découragera pas.. et sa rencontre avec le chien Spot, à la recherche de son âme, le comblera bien au-delà de ses espérances. Imaginez ce qu'il pourra raconter à ces confrères à son retour à Vienne. Le récit est bourré d'humour et de références, le rythme soutenu et hilarant, bref, un pur moment de bonheur. Remarquons en passant que la Collection Poisson Pilote de chez Dargaud accueille ces derniers temps de biens étranges animaux : après le Chat qui veut faire sa Bar-Mistva, le Chien d'Héraclès qui se prend pour un philosophe, et le chien Spot qui demande l'aide de Freud pour lui trouver une âme, nous voici au paradis des animaux. Et tout cela mené par des mains de maîtres tels que Sfar, Blain et Larcenet. Et nous on en redemande encore !!
Finesse, émotion, sensibilité, poésie, tendresse, amour.. ce sont les termes qui me restent en tête après la lecture de cet album. Sans oublier bien entendu le côté fantastique de la série. Ce troisième album est riche en révélations. Paul continue à raconter son passé au jeune homme amnésique qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Julien. Et dans ce récit, on découvre qu'il a rencontré d'autres candélables, et que ceux-ci n'ont pas tous le même objectif, certains semblent généreux et ouverts, mais d'autres semblent avoir des objectifs plus "malfaisants",... En tout cas, tous craignent le contact avec les hommes. Paul a découvert également ce qui s'était véritablement passé le jour de sa première rencontre avec Julien, et lorsqu'il a retrouvé l'usage de ses jambes... D'autre part, les émotions entre les personnages restent toujours très présentes : le lien entre Paul et Julien, qui tient de l'amour fusionnel, celui entre Paul et David son ami d'enfance, dont il découvre l'homosexualité... Ce thème reste en filigrane de toute la série, sans jamais verser dans le stéréotype ou la vulgarité. C'est émouvant et profond. Le tout servi par un dessin tout en finesse et des couleurs chaudes et superbes. Un régal pour tous ! Ne passez pas à côté de ça. C'est bon pour vous !!
Ce que j'aimais avant tout dans la collaboration entre Dufaux et Renaud, c'était les Enfants de la Salamandre, un scénario fantastique, des personnages étranges et attachants, un dessin ajusté... C'est vrai qu'on a pu retrouver certains de ces éléments au début de Jessica Blandy. Mais j'avoue avoir beaucoup de mal à poursuivre la série avec autant d'avidité et de plaisir que dans les premiers temps. Jessica Blandy n'est-elle plus réduite qu'à une belle bombe sexuelle, un peu décallée à certains moments, qui se sort toujours de toutes les situations, en laissant de nombreux cadavres derrière elle ? Cet album réhausse un peu l'image qu'elle m'avait laissée dans les derniers albums. On retrouve l'ancien flic lourdeau - flûte, son nom m'échappe - pour lequel on n'a pas nécessairement une grande sympathie spontannée, mais qui ne cesse de croiser la route de Jessica.. et ensuite une panoplie de personnages loufoques, pour ne pas changer des habitudes de la maison. Bref, pas terrible, mais digne de la série. Notons que c'est le vingtième album, un anniversaire qui se fête... , non ?
Si l'on peut s'accorder sur le fait que la série Golden City est un bon produit "qui marche", que le dessin est très propre, très léché, on ne peut s'empêcher de commencer à éprouver une pointe d'agacement à la lecture de ce 4ème album de la série. On s'attache à une série, à ses personnages, son intrigue. La série démarre, trouve son public et il arrive qu'elle décolle. Même si bon nombre de détracteurs ont trouvé au début que Golden City était principalement une BD commerciale, beaucoup ont finalement reconnu qu'elle avait de nombreuses qualités également. Mais il semblerait que le scénario ait de sérieuses t'endances à se rallonger. Ce quatrième album aurait pu être écrit en la 1/2 de pages qu'il ne l'a été réellement. L'intrigue se traîne, les pages se rajoutent. On souhaiterait quelque chose de plus consistant, du même tonneau que les premiers. Espérons que les auteurs ne se laissent pas aller à la facilité de traîner l'intrigue indéfiniment, au danger de lasser leurs lecteurs. Petite déception donc pour cet album.
Pas mal pour un premier album. Le scénario est à la fois assez original et bien construit.. même si une certaine tendance à reproduire un schéma de construction assez classique. Les bons, les méchants, un homme disparu.. et la recherche de celui-ci par l'équipe des bons et gentils petits scientifiques. Mais là où l'on soupçonne un scénario assez classique, je ne serais pas étonné justement que cela ne serve qu'à leurrer le lecteur en bout de course. Le thème des scientifiques qui arrivent à mettre en contact un homme (totalement paralysé, "enfermé dans son corps") avec un ordinateur et la prise de contact de celui-ci à travers l'informatique n'est pas sans rappeler légèrement le Cybertueur.. mais traité différemment. Le dessin est dynamique, les personnages bien campés... cela devrait avoir son petit succès. Série annoncée en trois albums.
Le conte de Peter Pan revu et corrigé par Loisel.. ou plutôt anticipé par Loisel, parce que la série aurait plutôt comme rôle de nous raconter ce qui s'est passé avant que le mythe de Peter Pan ne se mette en place, avant que les événements que l'on connaît du conte n'arrivent aux oreilles des enfants. Peter Pan n'est pas seulement un petit enfant qui vit de belles aventures dans un pays imaginaire et qui a décidé de ne pas grandir et de rester un éternel enfant. Peter a connu Pan au début de son voyage.. et à la mort de son ami, il a décidé de prendre sa place et d'assumer son rôle de défenseur de ce monde imaginaire, rempart à défendre pour la perrenité du monde des enfants. Et Peter est devenu Peter Pan.. et ce dernier a un passé lourd à porter, des blessures à panser et des rêves à réaliser. La lecture de Peter Pan vu par Loisel est un régal de finesse et de beauté. Virtuose du dessin et des couleurs (amélioration fulgurante entre le premier et le 5ème tome), Loisel nous en offre plein les mirettes. A couper le souffle. Quant au scénario, il est vrai qu'il s'essouffle un peu. La thématique est toujours respectée. on n'en sait encore un peu plus sur le passé et les blessures de Peter, certains parallèles avec l'histoire (notamment la rencontre avec Jack l'éventreur) sont intéressants et enrichissants.. Mais on ne peut s'empêcher de trouver ce cinquième opus un peu vide, un peu lent, un peu redondant par rapport à des scènes déjà montrées dans les tomes précédents. Tout cela effectievment pour en arriver à une révélation "extra-ordinaire" que l'on avait déjà sentie bien auparavant. Mais ne boudons pas notre plaisir. Avoir attendu 4 ans pour ce 5ème tome nous permet de relire toute la série d'un coup et de nous replonger dans cet univers superbe et sensible. Je le conseille vivement à tous ceux qui n'auraient pas encore eu la chance de le découvrir !
A la folie ! C'est à la folie que j'ai aimé cette série et ce dernier album. Merci messieurs les auteurs de nous avoir procuré un tel plaisir tout au long du Pouvoir des Innocents, sans jamais faiblir. C'est la première série de Brunschwig qui se termine ainsi, et c'est un coup de maître, m'sieur le scénariste ! On ne lâche pas son album, on écarquille les yeux et on retient son souffle jusqu'au bout. C'est géant, machiavélique, incroyable et tellement crédible à la fois ! Nos chers personnages auxquels on s'est attachés au fil des albums, finissent par tous avoir un rôle primordial dans ce dernier, certains y perdent la vie, d'autres accèderont peut-être enfin à un monde meilleur ? Bravo aussi à Mr Hirn, dont le dessine et les couleurs sont resplendissants. C'est vraiment une équipe de choc que vous formez là, et nous espérons de tout coeur pourvoir découvrir prochainement une nouvelle série à vous deux !
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