Les 13 critiques de Lou sur Bd Paradisio...

Des pans de planches semblent davantage destinés à être accrochés au mur plutôt que d'illustrer une BD. L'auteur est un grand artiste mais essaye trop d'insérer des expérimentations graphiques nuisant à la compréhension de l'histoire. C'est le problème aussi chez d'autres artistes anglo-saxons (David Mack par ex) qui veulent s'écarter des codes des comics américains traditionnels. Beau mais illisible.
Un bon western. C'est suffisamment rare pour le souligner, surtout dans un genre réaliste où l'on a souvent droit à du sous-Giraud. Ici l'intrigue ne copie aucun western à ma connaissance. Un jeune homme issu de New York découvre par hasard trois cadavres de hors-la-loi et s'imagine qu'en se rendant dans le patelin le plus proche et en prétendant avoir lui-même tué les bandits, son titre de héros sera rapidement... dans la poche. Or, un tout autre accueil lui sera réservé... Une originalité de ton et de sujet qui est d'autant plus extraordinaire qu'elle émane d'un nouveau venu dans la BD : Miras. Sur le plan du dessin, il s'en sort vraiment bien, bien qu'encore un peu sous influence de Hermann. Une belle carrière en perspective ! Bis !
Depuis la lecture d'un article élogieux et une visite du site Internet www.lesquartiersdeletrange.com, je guettais, intrigué, la parution de cet album qui s'annonçait comme un alien dans l'univers bédéphile. La BD continue indiscutablement son essor créatif : voici un ouvrage dont on n'aurait pas pu imaginer l'existence il y a dix ans. Pour sûr, si vous cherchez de l'originalité et de la surprise, "Les Quartiers de l'étrange" est le maître achat du moment. Cette histoire de resto - maison close maudite est à l'image de la couverture : mystérieuse et captivante de bout en bout. On ne sait pas trop si on a affaire à du fantastique ou non : toute l'atmosphère inquiétante émane de bruits de couloirs, de la paranoïa naissante des personnages et du dessin surprenant dont les couleurs jouent sur nos sens. La dernière page nous tient en haleine et nous promet la fin de l'épisode au tome suivant. Inclassable must.
C'est à ne rien y comprendre : cette BD est passée des mains de ma copine à celles de mes trois soeurs à celles de ma mère et engendre à chaque fois les mêmes éclats de rire gras. Perplexe, je m'y suis essayé malgré ma répulsion de ce graphisme horrible. Bon ben... et quoi ? Quelques constatations amusantes, mais pas de quoi provoquer l'hilarité. Je ne comprends pas. Je dois être trop... mec ? Allô, les copains, on se fait une bouffe ? Je me sens un peu seul, là (en étant entouré de femmes).
Un nouvel album de Crécy est rarement une mauvaise surprise sur le plan graphique. Par contre, quand il est au commandes du scénario, ça part très rapidement en c... Sauf quand il revoit ses ambitions à la baisse. "Monsieur Fruit" au Seuil nous avait montré que quand l'auteur nous raconte une histoire humoristique en toute simplicité, ça fonctionne. Eh bien, bonne nouvelle, avec "Salvatore", c'est à ce De Crécy-là qu'on a droit ! Fantaisie, humour tendre et cascades fracassantes sont aux rendez-vous, façon film d'animation. Le dessin est sans prétention, efficace. Pour ceux qui ont envie de découvrir De Crécy le graphiste novateur, lisez "Foligatto" ou "Le bibendum céleste". Pour ceux qui ont envie de s'amuser tout simplement, je recommande ce premier tome de "Salvatore".
Difficile de donner une note à ce bouquin. Je lui en donne provisoirement une bonne, en attendant la suite. Voilà un nouveau Manara qui suscite des réactions, tant négatives que positives. Est-ce que cela n'est en soi pas déjà une réussite ? Ce maître de l'érotisme* commençait effectivement à lasser car ses récents albums se limitaient souvent à n'être que des ersatz de ses succès antérieurs. Il est à mon avis un peu tôt pour réellement pouvoir se prononcer sur cette série traitant de dépravation, de magouilles, de noirceur humaine, mais je trouve qu'elle démarre sur un ton de défi, Manara trouvant aux côtés de Jodorowsky un peu de la folie qui habitait son défunt ami Fellini. Bien sûr, il y a des scènes "gratuites"... mais est-ce que ça ne vient pas parfaitement renforcer l'idée de décadence ? Manara choisit aussi de faire évoluer sa mise en couleurs en diversifiant sa palette... Et je trouve que malgré quelques hésitations, il s'en sort bien, même si son traitement de la couleur n'est pas très "moderne" La comparaison tiendrait plus des derniers Bois-Maury de Hermann que des albums de Marini. On peut ne pas aimer ces "poupées" typiques au dessinateur et perpétuellement identiques... mais imaginez un instant un album de Manara sans cette "marque de fabrique" ? Ne boudons pas notre plaisir des yeux, que diable ! * à ce propos : une Intégrale des excellents "Le parfum de l'invisible" vient de paraître. A lire !
C'est bien qu'on me l'aît conseillée, cette BD, sinon je ne l'aurais jamais remarquée chez mon libraire. La couverture n'attire vraiment pas le regard. Mais à l'intérieur, on découvre un dessin de toute beauté (signé Bézian), à vous faire froid dans le dos, ce qui est un peu le but de cette histoire. Les auteurs parviennent à renouveler le concept de la maison hantée avec beaucoup de subtilité. En parsemant à travers plusieurs petites histoires courtes de quoi reconstituer l'histoire perturbante d'une bien étrange demeure. Albin Michel développe de plus en plus la partie thriller fantastique de son catalogue BD et les amateurs du genre (dont je fais partie) ne pourront que s'en réjouir ! Surtout avec des titres comme celui-ci.
Voilà une relecture iconoclaste de l'antiquité grecque. La surprise provient surtout de l'insertion de scènes pornographiques dans un récit qui débutait de façon assez humoristique (voir tome 1), dans une collection à priori tout public et chez un éditeur qui n'a pas basé sa réputation sur un aspect déluré (bien qu'il semble un peu moins à cheval sur les principes ces dernières années). Dans les derniers ouvrages écrits par Sfar dans une veine ado/adulte (Professeur Bell T4, Minuscule Mousquetaire T2) par contre, cet aspect pornographique devient assez systématique . Tout comme le caca le devient dans ses écrits pour la jeunesse (Petit Vampire). Tout ça fait fort provoc d'ado attardé, mais tout ceux qui se sentent un peu sales gamins dans l'âme passeront un bon moment à lire cette histoire. Question graphisme, même si Blain nous a habitués à mieux (Hiram Lowat et Placido, Isaac le pirate), on est contents que ce soit lui qui dessine plutôt que Sfar (avec son graphisme souvent bâclé, c'est foutage de gueule). Pas de quoi crier au chef-d'oeuvre donc, mais une petite partie du public averti appréciera.
Non pas que la lecture est ennuyeuse mais cet album n'apporte rien de nouveau à l'humour de l'auteur... et pire : il ne m'a pas fait rire du tout : on dirait que Sattouff a tout dit dans les deux premiers albums des aventures de Jérémie (voire même juste dans le premier). Même le dessin est moins efficace qu'auparavant.
Points forts de la série : les personnages, le dessin, l'audace des couleurs Point faible : des gags pas drôles pour un sou. Quel dommage !
Il était une fois deux petits pêcheurs qui, bien qu'habitant à proximité l'un de l'autre, ne s'étaient jamais parlés avant l'avènement de très très gros poissons dans leur mare. Certes, un gros poisson est toujours l'occasion pour un pêheur de flatter son ego et d'épater la galerie. Mais quand la taille des bestioles devient telle que les pêcheurs ne parviennent plus à les attraper et deviennent la proie, on fait moins de son fier... C'est la débandade. Voilà une BD déroutante, amusante, différente. Au point que quand on la referme on se demande vraiment comment l'auteur va développer d'autres histoires de ses personnages. S'il refait un tome 2 à l'identique, ce type d'humour peut vite lasser, mais s'il nous surprend autant qu'il nous a surpris au cours d'un seul tome, on pourra rapidement considérer Konior comme un incontournable de la BD foldingue !
D.R.H. par Lou
Chauzy est un des grands auteurs les plus sous-estimés de la BD. Avec Joncquet il parvient à marier "social" et "polar" avec brio. Le lecteur s'y trouve en posture gênante, un peu voyeur aux côtés de ces D.R.H. (directeurs de ressources humaines) qui observent lâchement et avec beaucoup de cynisme les altercations entre une bande de jeunes méchamment éméchés, un homme fraîchement sorti de taule et son aguichante compagne. Dur mais passionant.
J'étais en quête de quelque chose dans le style de "Ibicus" de Rabaté. D'abord un peu rétif face à cet album que me tendait ma libraire, je me suis laissé convaincre (un peu pour ses beaux yeux). Ne connaissant pas le Mattoti que l'on cite partout en parlant de cet album, rien ne me préparait à ce type d'album. L'histoire est une sorte de polar familial réussi. Mais alors les couleurs, mais quelles couleurs ! On referme la BD avec une autre vision de l'environnement. Il va falloir que je remercie ma libraire et que je lui demande d'autres albums de ces auteurs. Excellente excuse pour me re-perdre dans ses beaux yeux... Quelle couleur, mais quelle couleur !

 
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