Les 105 critiques de Lef' sur Bd Paradisio...

Enfin !!! Il est sorti !!! Avant dernier tome du cycle des origines de Marlysa, ce quatrième opus est probablement l’un des meilleurs. Et là, les révélations vont bon train ainsi que les scènes d’action et tout et tout. L’histoire s’allie dans celle des précédents épisodes, la narration est très fluide, l’enchaînement des scènes superbe et les dialogues réussis. Quant aux dessins de Danard, ils sont somptueux !!! Mon Dieu, déjà que ceux du tome 3 étaient hallucinants mais là, c’est magnifique. Le coloriste a changé : ce n’est plus Sabine Fuentes mais Nolwenn Lebreton. Personnellement, je préfère les nouvelles couleurs. Celles de S. Fuentes étaient trop figées, sans vrai relief, ils étaient plats. Alors que là, ils se rapprochent plus des tons de l’aquarelle, très agréable à regarder, très sensuels. Quant au ton de ce quatrième opus, regardez la couverture, vous comprendrez. Que pourrais je rajouter si ce n’est que cet album m’a redonner le goût d’aimer cette série !! Profitez-en : avant dernier opus du premier cycle et le tome 1 est offert pour l’achat du quatrième. Sautez dessus.
Troisième opus du premier cycle de Marlysa. Que pourrais-je rajouter de plus que ma critique sur le deuxième tome ??? Ah oui, magnifique !!! Et oui, les dessins s’améliorent, prennent plus de vie, de vivacité qu’avant. Les scènes s’enchaînent dans un rythme infernal avec une narration toujours à la hauteur. Ayant commencé la série pour moi, je l’ai un peu délaissé et mon frère en a pris possession et en est devenu grand fan. Personnellement, je ne suis pas fou du genre, l’héroïc-fantasy me lasse et m’ennuie. Mais là, je dois dire que j’ai été surpris par la qualité, la précision et les détails du dessin. Scénario…ben…classique. Mais attention, le classique n’est pas un travail facile car voyez vous tenter de faire un scénario révolutionnaire sera toujours pardonné car l’auteur aura essayer de… Mais faire dans l’histoire classique peut être un travail fastidieux car il faut réussir. C’est classique donc facile. Et ben non…bizarre, hein ??? Série très intéressante, à lire, à suivre. J’attends la suite…enfin plus mon frère que moi, hé !
Soleil est connu pour ses séries d’héroïc-fantasy et avec la série Marlysa, on ne peut pas dire que cette édition se diversifie. De toute manière, là n’est pas le sujet, ici on parle de Marlysa, série qui s’annonce promettant. Gaudin, scénariste de Garous et de Galfalek perdure dans un genre de BD en pleine essors en ce moment, chose d’autant plus difficile car trouver de la bonne héroïc-fantasy s’avère compliqué. Heureusement cette série est honorable par sa qualité de narration, des dialogues normaux (on ne demande pas non plus du Michel Audiard) : une quête, une femme plutôt riche en forme, des compagnons et des méchants qui veulent faire bobo aux gentils monsieur. Bref, rien de bien révolutionnaire, surtout après la comparaison (inévitable) du succès de Lanfeust. Mais Gaudin s’en fiche et perdure dans la tradition du genre. Si ce n’est pas légèrement ésotérique, alors dîtes-le moi. Le dessin me fait penser (mais alors vraiment un tout petit peu) à des dessins de cartoons : très ronds, très expressifs et pleins de vie. Pour conclure, une bonne série, bien que le genre ne soit pas nouveau et loin d’être révolutionnaire.
Enfin !!! La troisième affaire de Holmes sort enfin. Ce n’est qu’après avoir rencontré les auteurs que je décidai de commencer cette série, qui pourrait être qualifié de tous les superlatifs possibles. On ne perd rien aux précédentes répliques et à l’humour fracassant des premiers opus. Le dessin devient plus fluide, plus réussi, plus précis. Le niveau de double action fait bonne figure ici : il n’y a pas que l’action principale (je pense ici aux faits et gestes des principaux protagonistes), il y a aussi l’action de second plan. Et c’est là tout l’humour, faire jouer l’affaire et d’autres personnages en arrière plan, c’est tout bonnement…bon. Série mythique désormais qui ne peut que nous faire encore rire…c’est tout le mal que je lui souhaite.
Superbe !!! Totalement géniale !!! Cette nouvelle aventure de Sherlock Holmes est tout simplement géniale !!! Bien meilleure que le tome précédent, l’humour de Veys est encore plus présent, plus méchant, critique et subtil. Alors que le premier tome regroupait toutes sortes d’aventures, ce deuxième opus, lui, ne forme qu’une seule et même affaire. Rein que la couverture laisse présager non pas le pire mais le meilleur. Plié en quatre. J’ai été plié en quatre tout au long de l’album : le duo Veys-Barral réussit à merveille à associer répliques superbes et dessins à la limite de la caricature. Saurez vous reconnaître un certain marin célèbre de ces coups de gueule ???
Baker Street est une série bien singulière : mettant en scène Sherlock Holmes et son associé, Watson, les deux auteurs, Veys et Barral, parodient ses deux célèbres complices pour en faire des personnages ridicules et grotesques. Le premier tome d’une série publiée chez Delcourt, collection “Humour de rire” regroupe ici de petites aventures qui paraissaient dans un magazine. Les rôles sont inversés : Holmes est un homme intelligent mais doté d’une grande bêtise, alors que Watson, lui, est sage, discipliné, exemplaire… mais alcoolique. Un humour moqueur, critique et très drôle. Une parodie réussie dont j’attends la lecture du prochain tome avec impatience.
Nouvel opus de 7 secondes. Déception ou satisfaction ??? Cela dépend si je me base par rapport au tome 1 ou sur une base totalement neutre. Première solution : satisfaction. Le dessin de Parel a énormément évolué en un album et les couleurs des Color Twins sont également plus belles et plus vraies que celles du tome 1. Sur le scénario, l’affaire ne nous est toujours pas dévoilée, sinon par bribes. Attention !!! Je ne veux pas dire que la série se fane et perd de son intérêt, au contraire : elle prend plus de volume, d’attirance pour le lecteur et d’ampleur. Un bon polar thriller fou, à conseiller (toujours) aux fans morvanesques.
Voici une nouvelle série de Jean David Morvan avec cette fois un dessinateur méconnu du grand public. Non pas que je vienne de découvrir cette série, au contraire : je l’ai redécouverte en rangeant ma bédéthèque et je me suis dis « Il faut que je fasse une critique là dessus ». Non pas pour dégommer en flèche les auteurs car je trouve l’idée de base très originale et inattendue de la part du célèbre scénariste de Sillage. Sans raconter l’histoire, je trouve que cette dernière se déroule de manière très speed (je ne dis pas ça en mal, loin de là) et le seul défaut scénaristique que je reproche, ce serait peut être les dialogues. Parel a tout simplement le talent rare (de plus en plus) de savoir-faire de la BD réaliste réussie. Bien que les couleurs gâchent un peu le travail final, je reste sur une agréable surprise de début de série. A conseiller aux fans morvanesques (dont je fais partie).
Gnomes de Troy, ou comment faire une BD en quelques mois. Arleston, scénariste légèrement contesté par ses scénarios fades, écrit un one-shot humoriste sur les personnages des aventures de Lanfeust, quand ses derniers étaient des gnomes, comprenez par-là enfant. Humour gamin et dessins simplistes font de cet album, une BD jeunesse moyennement réussie. Une BD à offrir aux gens qui n’aiment pas la BD.
“K, une jolie comète” porte bien son nom : récit de 32 pages au petit format. De nos jours, il y a des dessinateurs et des scénaristes de BD. Amateurs, passionnés, professionnels, ils ont tous un talent particulier qui leur est propre. Mais des auteurs de Bd, c’est rare ! !! C’est tellement rare que leurs œuvres passent inaperçues. Qui plus est, ces œuvres d’auteurs qui réussissent à transmettre une émotion, un sentiment, une sensation chez le lecteur, c’est aussi rare qu’un diamant blanc. De plus, si ce récit est court et réussi, c’est comme si vous demandiez la Lune. Si je vous disais que “K, une jolie comète”, c’est tout ça… Mais là… quelle puissance !!! Quelle émotion !!! Bien sûr, cet album est court : 32 pages, pas le temps de s’attacher aux personnages, mais tout de même…une larme a couru sur ma joue. Le récit est raconté de manière à ce que l’impensable arrive au début, on ne peut s’y résoudre et pourtant la fatalité vient toujours à son terme. “K, une jolie comète”…ça porte bien son nom. A tel point que la morale qui sort de cet ouvrage est : “La Vie, une bien triste comète”. Bien sur, on ne se retrouve dans aucun des personnages, mais ces derniers sont des gens simples, tout ce qu’y a de plus ordinaires, de plus naturels. Au final, tristesse, pleurs, sanglots nous obligent à refermer cet album que je qualifierai de somptueux. Seul hic : il est trop court (vous allez dire “Il se répète celui-là !!!”) et bien oui, je me répète…mais c’est pour la bonne cause. “Petit à petit” publie là un petit chef d’œuvre qui s’écoule petit à petit…
Oh que j’en ai entendu parler !!! Oh que oui !! Je vais essayer de remonter l’appréciation de cet album qui n’a pas été favorable jusque là. Il faut que je précise une chose, je n’ai JAMAIS lu les versions originales des Innommables et par conséquent, je n’ai jamais vu les toutes premières mises en couleurs que l’on regrette tant dans les précédentes critiques. Je profite donc de cette réédition pour commencer une série que l’on dit mythique et magnifique. Tout d’abord, j’aime beaucoup ce type de dessins : nerveux, énergiques, pleins de vie et qui rappellent étrangement ceux de Janry, de Warnant et du Grand Maître Franquin. Inutile de m’attarder sur les travaux de Conrad, ils sont vite résumés : superbes. Là, on passe à autre chose d’intéressant : le scénario. Iconoclaste, cynique et efficace pourraient être les adjectifs à utiliser pour qualifier l’histoire. Elle reste toujours un véritable bonheur : humour noir, cruauté, et personnages dingues et loufoques. Si je peux me permettre, cet humour noir où tout le monde en prend plein la tronche fait plaisir à retrouver. (enfin !! me direz vous) Un grave problème ébranle les USA et les héros choisis sont des espèce de mercenaires légèrement olé olé qui se fichent pas mal de la réussite de leur mission, avec comme supérieur, un général pourri qui veut s’en mettre plein les fouilles. Le résultat est explosif, drôle, délirant (et déliré), noir et surtout…réussi. Découvrez le si comme moi, vous avez hiberné 107 ans.
Voici donc le deuxième tome de « Isaac le pirate », de Blain, intitulé « Les Glaces ». Après un premier tome où l’auteur nous dévoilait son monde, ses personnages, leur vie et leurs intentions, ce deuxième opus nous livre ici deux huis clos : le premier entre la fiancée d’Isaac, Alice et Philippe où ces deux protagonistes jouent au chat et à la souris tout en s’évitant et en se craignant. Le deuxième huis clos est celui d’Isaac avec Jean et les pirates. Là, Henri joue le rôle d’arbitre. Ce nouvel épisode ne nous apprend rien de plus que le premier puisque l’intrigue n’avance pratiquement pas (ce n’est pas un reproche, cela nous laisse le temps de nous attacher aux personnages et de naviguer avec eux). Si je peux me permettre, je pense que la découverte de l’Antarctique a fait évoluer psychologiquement les personnages donc même si l’intrigue n’évolue pas, les protagonistes, eux, oui. La lecture de ce deuxième album est plus rapide que celle du premier, mais cela n’apporte aucunement un ralentissement défavorable au récit. Tout au contraire : il garde sa simplicité, sa souplesse, son élégance et sa narration. Vivement la suite, bien que je préfère un tantinet le premier.
Désolé mais même avec toutes ces bonnes critiques sur ce premier Isaac, je pense être le seul à avoir trouver le défaut de M. Blain : il est trop bien !!! En effet, ce n’est que très tard que je me décidai à commencer à lire Blain (et par la même occasion Isaac) et je dois dire que je ne suis pas déçu. Ayant une certaine réticence sur les prix d’Angoulême, j’avais peur que cette Bd n’est reçu ce prix que grâce au succès qu’elle a rencontré. Ouf et re-ouf !!! Je me trompe !!! Isaac le pirate est tout bonnement une réussite : Blain ne met pas en scène qu’une histoire, il travaille aussi à rénover la BD (on appelle ça « la nouvelle vague ») et pour ma part, j’apprécie énormément. Avec son dessin que certains appelleront basiques, enfantins mais moi je préfère dire élégant, Blain ne fait pas qu’illustrer, il nous fait vivre avec les personnages. Si vous ne comprenez pas, je vous invite à lire ce petit bijou. Les dialogues sont superbement orchestrés, seul petit problème que j’ai trouvé : les couleurs de Walter & Yuka ne donnent aucun relief au dessin par moment. En clair, si certains n’aiment pas la nouvelle BD, je ne peux que conseiller fortement l’achat de ce petit chef d’œuvre pour ceux, qui, comme moi, n’auraient pas encore découvert Blain.
Il y a un an sortait Bouncer 1, duo magnifique entre un maître de la S-F et un dieu du dessin, Jodorowsky et Boucq, puisqu’il faut les nommer. Ils signaient alors un western des plus réussis. Aujourd’hui la suite des aventures du Bouncer et de son neveu Seth s’achèvent dans un magnifique tome plein d’action et de sentiments (et oui, surprenant ???). Alors que Seth apprend le maniement des armes, une nouvelle institutrice arrive à Barro City… elle n’est rien d’autre que la fille de Ralton, meurtrier du père de Seth. Si vous voulez un aperçu de la qualité de cet album, regardez la couverture, elle est à l’image du contenu. Malgré une fin légèrement précipitée, le récit garde toute son ampleur et des éléments nouveaux y sont même apportés. Tout le côté noir et ésotérique du tome 1 est toujours là et les dessins de Boucq sont au-dessus du niveau de ceux du premier tome. Avec Nicolas Fructus (auteur de Thorinth) aux couleurs, le final ne peut être que splendide et mémorable. Alors que l’on croyait l’époque du western dépassée, Jodorowsky et Boucq font éclater les stéréotypes et nous donnent un pur moment de plaisir où les revolvers et les combats sont omniprésents. Meilleur que le premier et moins bon que rien. Fin d’une belle série. Bravo messieurs.
Lorsqu’un grand maître chilien de la Science Fiction en BD rencontre un grand dessinateur français pour créer un western, vous devinez bien sûr qu’il va y avoir des blessés et des morts (si je puis m’exprimer ainsi). Souvent contesté pour ses scénarios souvent trop lourds, longs et sans réelle valeur, Jodorowsky signe ici un western des plus intéressants dans la narration et des plus classique dans le thème (ceci n’est aucunement dit en mal) : affaire de famille, vengeance, butin à récupérer, guerre de sécession. Mais ce qu’y a de terriblement attirant, c’est ce côté ésotérique qui nous plonge dans la noirceur de la guerre de sécession. Je ne sais comment exprimer cette ambiance qui se rapprocherait plus de la critique que de la fiction. Je m’explique : en lisant ce premier tome, j’ai eu l’agréable surprise de voir que Jodorowsky ne s’arrêtait pas à une histoire mais faisait une sorte de biographie-critique de cette époque. Quant à Boucq, il est toujours égal à lui-même : je pense particulièrement à ces deux pages 14 et 15 où les plans sont magnifiques dans leur perspective. Avec un trait régulier et sombre, l’ambiance est retranscrite fidèlement. Bref, j’e ne m’attarderai pas en tournant autour du pot, j’irai droit au but : c’est un western inhabituel mais superbe. La suite avec impatience.
Ce nouveau Sillage est sans doute l'un des meilleurs (voir LE meilleur) de la série. Dans les critiques précédentes qui n'appréciaient pas véritablement ce nouvel opus, j'ai remarqué qu'elles n'appuyaient que sur "les mauvais points". Or, une critique doit aller plus loin : approfondir le sujet traité, parler des points forts, des points faibles (s’il y en a) et émettre un avis personnel. Ne voulant aucunement polémiquer, je referme cette parenthèse qui me semblait importante à dire. Pour revenir à l'album, certes il peut rappeler la situation actuelle en Palestine mais n'est ce pas un des buts de la BD ?? La BD ne doit-elle pas ramener à des faits réels et être considérée comme un média ??? La réponse devrait sans doute, à l'humanité, être oui car après tout si les auteurs ne puisaient pas leurs ressources dans le réel, où serait la réflexion ??? Nävis, comme beaucoup d'autres personnages, mûrit et s'assagit. Attention, on ne tombe pas dans de la grande philosophie (j'en remercie Jean David, d'ailleurs) mais de par cette évolution psychologique, ce tome prend toute son ampleur, son message, sa profondeur, son intérêt et surtout sa puissance émotionnelle. Ce qui m'a frappé dans la mort du dernier terroriste (qui, je pense, n'en est pas un) est que la Paix ne peut être trouvée que si la Mort la précède. Ce qui me semble logique, pour lui, car même si son peuple trouvait une meilleure vie, son passé l'aurait hanté à jamais et finalement sa mort était sans doute inévitable malgré "sa maladie". Je pensais que l'histoire tournerait autour de cette magouille de planètes mais non. J'espère que JD pourra me rassurer : cette aventure influencera dans les prochaines. Sur le point du dessin, j'avais peur qu'ils ne soient pas à la même hauteur des 4 premiers car faire une bonne BD en 6 mois est un travail ardu. Heureusement ma crainte n'a pas été aboutie et les traits de Buchet trouvent une réalité et une souplesse plus aboutie que dans les précédents. Graphiquement, ce tome 5 est le plus réussi de tous ; la double page étant d'une extrême beauté. Pour conclure, ce savant mélange d'action, de dialogues et d'émotion est à souligner dans le bon sens. Si la suite des aventures de Nävis pouvait être aussi bien que celle-ci, j'en remercierais très volontiers les auteurs.
Pourquoi ai-je craqué pour « Chewing gun » ??? Tout d’abord par le titre !!! Et il faut savoir que c’est du Tarantino en BD !!! C’est un mélange de l’inspecteur Harry, de Shaft, des films de Quentin Tarantino et surtout…ça se passe dans les seventies. O’toole est un flic bizarre qui vaut mieux avoir comme ami que comme ennemi…surtout quand sa petite amie se fait refroidir. J’ai eu beaucoup de mal à me décider pour la note que j’allais attribuer : j’hésitais entre 3 et 4, finalement, je prendrai la deuxième solution. Premier tome et première achevée…malheureusement avec une intrigue trop speed. J’aime beaucoup les dessins, bien qu’ils soient irréguliers à certains passages, et la mise en couleurs de Ruby qui reflète bien l’atmosphère de cet album. Sur le point du scénario, et c’est là le problème, c’est que l’enquête est menée trop rapidement et on ne comprend pas réellement les intentions du tueur. La déduction de O’toole (l’inspecteur) nous est complètement inconnue. Autre problème : cette Bd se lit en même pas un quart d’heure, les dialogues sont courts, expéditifs voire même sans grand intérêt pour l’histoire. L’enchaînement des scènes est parfois laborieux et nécessite un retour en arrière. Mais, malgré tous ces vilains défauts du scénario (que je pardonne), il y a un truc un truc (je ne sais pas quoi) qui me plaît : tous ces clins d’œils, cette idée de faire un mélange de l’inspecteur Harry et de Tarantino m’ont agréablement surpris. Pure scène d’action, répliques courtes mais fracassantes sont les atouts majeurs de ce récit. Servi par un dessin aussi dynamique qu surprenant, « Chewing gun » reste une bonne surprise et une bonne lecture malgré des défauts du scénario. Bien évidemment, ces dernières sont pardonnées puisque cela reste un premier album satisfaisant pour deux jeunes auteurs qui débordent de talent, d’imagination et de volonté. Si vous n’êtes pas autant critique que moi, je vous conseille cette BD.
« Algernon Woodcock est, ce que j’appelle, une surprise inattendue : personnellement, je n’ai jamais entendu parler de cet album avant sa sortie et c’est une immense surprisse sur le point du dessin et des couleurs. Je l’avoue, j’ai acheté cette BD sur un coup de foudre pour l’ambiance qui y règne : cloque, froide et terrifiante… et surtout, la couverture. Delcourt réussit à nouveau a nous surprendre grâce au talentueux Sorel qui signe là une BD à mi-chemin entre Sherlock Holmes, « Le vent dans les saules » et ces récits fantastiques sur les Highlands. Série prévue en 8 tomes, formant 4 récits, chacun en 2 tomes. Au fond des Highlands écossaises, William McKennan, accompagné par son ami de toujours, Algernon Woodcock, tous deux médecins, doit remplacer un docteur parti à la chasse. Bien évidemment, la tradition veut que dès que des intellectuels s’éloignent de leur ville pour aller dans des contrées oubliées, l’étrange et le mystère prennent possession du récit. L’enchaînement du récit est incontestablement réussit et permet au lecteur (comme l’a dit Edouard) d’avoir un huis-clos entre ces deux protagonistes dont la personnalité reste entièrement cachée. Comme le dit Laurent 75, ces deux personnages font penser au duo Sherlock Holmes et Watson mais après lecture, ils en sont loin : Holmes et Watson restent coéquipiers dans leurs aventures mais j’ai l’impression que Woodcock et McKennan sont quelque part rivaux car si vous observez la réaction de McKennan quand son ami a pris la consultation à sa place, ce n’est pas une réaction amicale. Bien sûr, cela reste une impression et je vous rassure, les rapports entre eux ne font qu’évoluer tout au long de l’histoire. Récit attendrissant mais mystérieux, pleins de mystères et de magie accompagné des merveilleux dessins de Sorel et sa mise en couleurs est pour le moins magnifique et donne au récit tout son relief, sa dimension et sa profondeur. Magique, magnifique, la liste des qualités de cette œuvre serait beaucoup plus longue si je ne m’arrêtais pas. Ca s’apprécie et surtout ça s’admire, ça se contemple et on en sort émerveillé. « Algernon Woodcock » fait partie, et je ne plaisante aucunement, des meilleurs BD que je possède. Sans l’ombre d’une doute, c’est un pur régal et enchantement que de lire une telle histoire.
Suite d’une série qui fait parler d’elle : « Kwaïdan » par Jung. Cette fois-ci, Jung collabore avec Jee-Yun pour les dialogues et la mise en couleurs. Rassurez-vous, ces derniers sont égaux, voir meilleurs, que ceux du premier tome. La poésie est toujours aussi présente et l’humour fait son apparition sans pour autant être omniprésent et idiot. Nul besoin de préciser qu’après deux séries scénarisées par Martin Ryelandt, Jung a besoin d’air, besoin d’exprimer son talent à la narration et à son imagination. Dans un climat de légende japonaise médiévale, Jung fait voyager le lecteur entre passé, présent, réalité, rêve et peut être même futur. Un an après la parution du premier tome, les aventures de l’aveugle Seminaru et de la jeune fille sans visage, Setsuko, nous sont encore une fois racontées de manière poétique, sentimentale et magique. Histoire d’amour sur fond de romantisme, de magie et de beauté…grande leçon de bande dessinée. Vivement l’an prochain.
Première série solo de Jung, appelée « Kwaïdan ». A partir du titre, qui signifie fantômes en japonais et de la couverture, on comprend tout de suite que la série est travaillée. Conte plein de poésie racontant l’épopée d’une jeune fille sans visage et d’un aveugle plein de sagesse. Avec son don incontestable au dessin et à la couleur, Jung signe ici une série prometteuse et fait de lui un jeune auteur plein de talent et d’avenir. Flash back entre passé, présent, rêves, réalité, pensées et dialogues, on pourrait croire qu’on va se perdre et ne rien comprendre : bien au contraire, le scénario est clair et des plus poétiques. A découvrir pour ceux qui seraient restés plus deux ans à hiberner ou à regarder la télé.
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