La "Trilogie Nikopol" est un excellant baromètre de la carrière de Bilal. Après avoir fait plusieurs album en collaboration, il se jette dans cette "trilogie" étonnante qui est quand même un classique pas facile de la BD francophone. Avec le premier : C'est bon, c'est fort, une explosion : des dieux egyptiens dans une pyramide volante, un paris dévasté par la corruption et la maladie et un cosmonaute pigé au milieu d'un monde qu'il ne comprend pas. C'est vrai ça a drolement vieillit. Pourtant, toute l'énergie graphique et imaginaire de Bilal est intact et garde un côté bizarre. Ensuite, avec le second, Alcid Nikopol n'est plus le héros, mais il accompagne Jil Bioscope une femme qui souffre la mort de son amants et qui se détruit dans des drogues synthétiques dont elle ne comprend pas les effets. Le monde est toujours pourri et : Plus ambitieux, Bilal construit et sur-construit sont scénario pour livré un album très beau, assez fort. Etonnamment, le contenu a plus vieillit que le précédant. Le troisième est une belle déception (Pourtant le Journal "Lire" l'avait baptisé "livre de l'année", mais bon ...): Le dessin est aussi peu inspiré que Bilal. Le scénario est inexistant, Bilal écrit comme un débutant et prend le melon, la grosse tête. Ce qu'il fait n'est plus de la band dessinée, disait-il, c'est de l'art, mais bon ça ne justifie pas un final aussi plat. Heureusement qu'il a fait un autre album depuis, histoire de prouver qu'il existe. Tiens, ça devait pas être une trilogie aussi ?