Les 24 critiques de Gillix sur Bd Paradisio...

Vathek par Gillix
Patrick Mallet est un auteur genevois qui fait ici ses premiers pas (enfin dessin ou plutôt histoire, vous m'avez compris quoi) dans une grande maison d'édition. Il a débuté dans les livres pour enfants, notamment à "La joie de Lire". Au vu de ses travaux, le bonhomme doit aimer les adaptations, car après Giovanni Casanova dans "Les plombs de Venise", le voilà cherchant à adapter un roman de William Beckford (que je n'ai pas lu). Qu'en penser ? Et bien, j'aime toujours autant son trait et ses magnifiques dessins qui doivent visiblement énormément à Blutch et Blain. Et de toute façon, son trait se fait toujours plus personnel, sa "patte" s'affine si l'on peut dire. Mais autant j'avais aimé la clarté de son découpage dans "Les plombs de Venise", autant ici, j'ai été souvent dérouté par un découpage à mon sens mal contrôlé. Est-ce le roman de Beckford qui veut cela (comme le Gogol adapté par Tommy Redolfi) ou alors l'auteur a-t-il eu de la peine à voir où il allait ? De plus, cette bande dessinée est bavarde, très bavarde. Cela me gêne rarement, mais ici oui, beaucoup même. Alors que vous dire, je sors de cette lecture mitigé et déçu, car j'attendais beaucoup de cet auteur, surtout dans cette collection qui ne m'avait laissé que des bons souvenirs jusqu'alors... Ce que je vous conseille ? Et bien davantage que d'habitude, c'est à vous de voir, vraiment.
Le premier tome de ce dyptique m'ayant fasciné, j'attendai beaucoup de ce second volume et je n'ai pas été déçu, bien au contraire. Le trait de Fanny Montgermont, s'affirme. Et si le premier tome m'a évoqué le travail d'Algésiras sur sa série "Candélabres", ici, l'évocation est différente... En fait, grâce à la couleur, je me suis senti projeté dans un univers très proche de celui d'Hayao Myazaki. L'auteur a parfaitement réussi à transmettre une ambiance poétique à cette histoire à la trame sombre. L'effet de "flouté" de nombreuses scènes crée une sensation étrange, comme si la réalité (de l'histoire) se scindait entre le présent et le rêve... De plus, ce dessin si particulier colle parfaitement à l'histoire et Fanny Montgermont a également réussi à garder le cap de son scénario. Même si j'ai trouvé l'histoire trop condensée sur les dernières pages... les méfaits du 48CC ? Peut-être... Mais c'est là un défaut bien mineur et négligeable au vu du plaisir de lecture que m'a laissé cet album. En résumé, nous avons un trait prometteur, une mise en couleur excellente et un scénario attachant bien que sombre par moment... cela reste à vous de voir... Mais qu'est-ce que vous attendez ?
Voici enfin la suite des aventures du détective campagnard, cette fois aux prises avec... les impôts fonciers ! Oui, bon, d'accord ce n'est pas vraiment le sujet de l'album, mais cete façon qu'a Heitz de planter son histoire dans la réalité de Monsieur Tout-Le-Monde me fascine ! Et puis cet album est une perle, une vraie, une rare, une noire, ronde et parfaite! Cet album fourmille de clins d'oeil divers et variés, ancrant cette histoire dans la France des années cinquante. Nous pouvons y croiser un personnage célèbre et important pour notre passion commune. Et tout ceci sans compter les clins d'oeils aux comportements de certains "admirateurs"... Ce livre est une poèsie ! D'autres que moi pourraient vanter bien mieux la qualité du travail de Heitz sur la narration, telle que sa fluidité, par exemple, mais bon... Je me contenterai de vous implorer de ne pas passer à côté de ce chef d'oeuvre ! C'est à vous de voir, d'accord, mais franchement, ne passez pas à côté !
D'emblée, je vous préviens de ne pas vous fier à ma notation, pour les raisons que je vais tenter de vous expliquer. Voilà : J'aime le travail de Blutch, et c'est relativement fébrilement que j'attendais sa nouvelle livraison, qui plus est chez Futuropolis "nouvelle époque". J'ai aimé Mitchum, adoré Péplum, Blotch, Mish Mash, etc... Et bien je dois dire que ce coup-ci ; il me laisse pantois, perplexe. Que penser de cet album ? Franchement, je ne sais pas ! Par moment, il m'a envouté, avec son trait si caractéristique, son sens si particulier de conteur en peu d'images. A d'autres moments, je me suis demandé pourquoi je continuai la lecture ! Le livre n'a pas de fil conducteur évident (j'en devine bien un caché derrière tout ça, mais bon). De temps à autre une phrase, un citation ou un dialogue se présente seul sur une page, parfois en rapport avec les images, d'autres fois non (enfin, il me semble). Blutch n'avait jamais réussi à me larguer dans "Mitchum", mais là, il a réussi, et plus d'une fois! Alors, oui, il fait un essai intéressant sur ces moments fugaces d'une journée qui ont été le bonheur. Le bonheur d'être amoureux, comme celui d'être triste, mélancolique, empoisonnant... Mais pour aller où ? D'ailleurs, avons-nous vraiment besoin d'aller quelque part avec ce livre ? A vous de voir...
Je reprends le clavier pour la fin de ce cycle dont j'avais plus que vertement critiqué le premier tome... Voici donc la suite et la fin de l'enquête du père Gabriel (celui qui a la tête de Stallone) et de Sarah Cohen. Nous avons toujours droit la traque des deux héros par Monseigneur Echebal, traque qui finira de manière... surprenante! Et oui, j'ai trouvé le scénario de cet album intéressant et surtout utilisant au mieux les éléments mis en avant dans les opus précédent (même si celle concernant un certain attentat est un cable du pont de St-Nazaire...)! Et surtout, j'ai beau eu chercher la petite bête pour la précision historique, il n'y a cette fois strictement rien à redire! En fait ma seule vraie critique irait au dessin de Mig. Parfois, j'ai eu l'impression que ses personnages changeaient de tête, particulièrement le cardinal et son homme de main, mais bon... c'est surtout pour pinailler... Alors voilà, au vu de l'ensemble du cycle, je lève totalement les critiques générales que j'ai put émettre (reste la trop grosse faute de date dans le premier tome). Et je vais même jusqu'à vous dire que ce cycle est intéressant pour tout amateur de polar ou de récit d'espionnage. Ben oui, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis... Mais bon, je peux dire ce que je veux, cela reste à vous de voir...
Voilà la fin des (més)aventures de Benjamin Tartouche. Après l'avoir laissé pour mort au bord d'une route (tome 1) et découvrant que son assassin voulait devenir maire (tome 2), les "affaires" reprennent tambour battant lors d'un disours électoral de l'assureur véreux Trusquin. Bon, je ne vais pas vous gâcher la lecture en vous faisant un résumé, je veux juste vous faire partager tout le plaisir que j'ai eu à suivre les tribulations de Benjamin au fil des ces trois albums. Chabouté est un dessinateur imaginatif et un magnifique conteur. Toutefois, j'imagine déjà les commentaires que certains laisseront au sujet de la fin de ce cycle. Je vous propose d'en discuter dans le sujet adéquat après votre lecture... Je sais bien que c'est à vous de voir, mais ne passez pas à côté, c'est tellement bon...
Billie Holiday par Gillix
"Southern trees bear strange fruit Blood on the leaves and blood on the root Black bodies swinging in the southern breeze Strange fruit hanging from poplar trees" Lorsque quelqu'un évoque Lady Day, c'est invariablement ces quelques vers qui me viennent spontanément à l'esprit. Lorsque j'ai vu qu'une bande dessinée existait sur sa vie, ma première réaction a été de l'inquiétude. En effet, comment retranscrire une vie pareille sans faire trop de concessions à l'ambiance ou trop de sentimentalisme... C'était compter sans le génie de Carlos Sampayo au scénario et de José Munoz au dessin ! Ces deux argentins, complices de longues dates, sont au panthéon de mes auteurs préférés. Et dans cet album, ils justifient sans peine toute l'estime que je leur porte. Tout est là, tout ce qui est nécessaire du moins. L'action se déroulant le jour anniversaire de la mort de Billie Holiday, suivant l'itinéraire de deux personnes autour de la personnalité de l'héroïne de ce livre. Cette journée se déroule tout en flashback sur la vie de la star, de son enfance miséreuse à sa mort misérable, arrêtée par la police sur son lit d'hopital, en passant par ses trop rares heures de bonheur. Pour faire court, il s'agit d'une oeuvre (la dessinée) qui ne vous laisse pas intact à la sortie, de la même manière que son oeuvre (la chantée) parle au plus profond de l'âme humaine... Même si cela reste à vous de voir, n'oubliez pas : "Southern trees bear strange fruit Blood on the leaves and blood on the root Black bodies swinging in the southern breeze Strange fruit hanging from poplar trees"
Leonora par Gillix
J'ai acheté cette BD sur la foi du nom de David B., dont je viens de découvrir le travail et... franchement, je ne suis pas déçu. Je ne connaissais pas la dessinatrice, Pauline Martin, et j'ai trouvé plaisant ce que j'ai découvert. Il s'agit de l'histoire d'une jeune femme, noble, choisissant de quitter son foyer pour partir en quête du Graal. L'histoire se déroulant à la fin du moyen-âge, ce point de départ ne manque pas de piquant. Imaginez, une femme qui choisit de se lancer dans une "affaire" d'hommes... Mais si elle part à l'aventure, c'est bel et bien à cause de la démission des mâles, de leur penchant pour la traîtrise et le lucre plutôt que la droiture, l'honneur et la cause de la veuve et de l'orphelin... En utilisant cette symbolique, David B. nous entraîne dans ses abîmes de réflexions, dans lesquels il nous promène, pour peu que nous le laissions faire... Le graphisme de Pauline Martin, lui, colle parfaitement tant à l'ambiance du scénario qu'à son essence. En effet tout au long des pages, il n'a jamais cessé de m'évoquer les enluminures et autres livres d'heures du moyen-âge, me ramenant sans cesse aux côtés fabuleux des superstitions et légendes de cette époque qui nous sont parvenus. En conclusion, nous avons chacun nos goûts d'accord, mais... franchement vous auriez tort de passer à côté de cette oeuvre ! Même si cela reste à vous de voir !
Après (et en parallèle de) sa très bonne et très intéressante série "Candélabres", Algésiras s'attaque ici a un très gros morceau, la trilogie protéiforme de Pierre Bordage : "Les guerriers du silence". Sachant que c'est Delcourt qui a contacté la scénariste pour ce projet, il fallait quand même un sacré courage (ou une bonne confiance en soi) pour relever ce défi. Défi très bien relevé cela dit, malgré plusieurs petites imperfections... Commençons par le dessin : il s'agit du premier album de Philippe Ogaki est malgré toutes ses qualités, cela se voit... Surtout, ne me comprenez pas mal, le dessin est très bon, mais visiblement, Ogaki a du mal avec certains personnages, qu'il n'a pas encore totalement "dans le crayon" (si vous voyez ce que je veux dire). Quelques perspectives "spéciales", des visages difficilement reconnaissables sous certains angles... mais que des défauts appelés à disparaître s'il confirme les qualités que l'ont peut déjà percevoir nettement. Le scénario ensuite : je précise tout de suite que je suis un lecteur de Pierre Bordage et que je connaissais déjà les livres avant d'ouvrir la BD... Du point de vue du lecteur des romans, l'adaptation est bonne, les personnages que nous rencontrons sont fidèlement retranscrits, nous les retrouvons tels que nous les connaissons, moyennant des distortions inévitables (bien que minimes dans mon cas) dûes à Algésiras et à sa propre perception de l'histoire. Du point de vue de quelqu'un qui ne connait pas l'histoire maintenant... (exercice de style, je ne prétends pas avoir la science infuse...) : si l'introduction est on ne peut plus classique, le rythme de l'histoire va très vite s'emballer et partir dans presque tous les sens. Au vu de la quantité des personnages introduits dans ce premier tome, il faut accepter beaucoup de choses sans forcément les comprendre pour le moment. Et la vitesse à laquelle l'histoire démarre laisse également une impression de stacatto qui peut être désagréable. Stacatto dû aux raccourcis inévitables empruntés par Algésiras. Au final, un bon album de science-fiction, qui plaira surtout aux fans du genre, même si les autres, à moins d'être imperméables à ce genre en général, pourront également y trouver leur bonheur. Quant aux lecteurs de Bordage, ils ne seront pas déçus par la qualité de la transcription d'Algésiras... même si... ;op Et puis de toute façon, c'est vous qui voyez !
Après la trilogie "Bushido" et ses péripéties, Michel Koeniguer nous livre ici une suite qui n'en est pas vraiment une. Certains personnages sont repris de la sèrie "mère" (Frankie Lambretta, Jablonsky, Don Borelli (dans son cerceuil)), mais ils sont très largement minoritaires et cèdent le devant de la scène à de nouveaux personnages. Lorsque l'on ouvre cet album, le premier réflexe est de se demander si c'est bien le même dessinateur que "Bushido". Réflexe normal, car Koeniguer avait dû adapter son dessin aux exigences de "Pointe Noire" et il avait conservé ce style pour l'ensemble du cycle dans un souci de cohérence. Pourtant la patte est là, c'est bien du Koeniguer. Et de toute façon, si l'on regarde les flashbacks de l'album "Les derniers seigneurs", on peut se rendre compte que c'est bien la même personne qui dessine. Koeniguer est donc revenu à ses premières amours en matière de dessin. Le résultat ? Il est tout de suite beaucoup plus à l'aise avec ses personnages, qui restent bien maîtrisés tout au long de l'album. En fait le trait de Koeniguer s'est amélioré et cela se voit. Le changement de coloriste a également porté ses fruits, car le trait est mieux respecté et l'atmosphère est très bien entretenue par des teintes chaudes, qui me replonge avec nostalgie dans mes années "Starsky & Hutch"... Et puisque j'en parle, voilà une orientation de départ du scénario, mais avec une nuance... les héros sont plus... trash, au-delà des limites de la loi. Après on peut reprocher des rôles "convenus", on peut arguer d'une trame par trop classique. Et alors ? En achetant cet album, on ne doit pas s'attendre à vivre une révolution du polar en bande dessinée, oh non, mais passer un excellent moment avec ces flics pas si immoraux que ça, cela oui ! Pour résumer, j'ai bien aimé, j'ai eu du plaisir à la lecture et à la relecture, donc... c'est bon. Mais de toute façon, cela reste à vous de voir...
Lors du départ de la collection Sakka de Casterman quelques titres m'avait intrigué. Parmi eux, ce trouvait La musique de Marie. J'était intrigué par ce titre. La couverture avait achevé de me convaincre. Le premier tome m'avait laissé dubitatif quand à la qualité de l'histoire. Il nous raconte l'enfance de deux jeunes adultes, Phiphy et Kaï, dans un univers très... onirique, "myazakien" par moment (période "le château dans le ciel"). On y apprend que la technologie n'arrive pas à dépasser un certain stade, comment, pourquoi, personne ne peut répondre. Sauf peut-être Kaï, qui avait disparu quinze jour l'été de ses dix ans et que l'on retrouva sur la plage. Depuis Kaï entend ce qu'il appelle la musique de Marie. Marie ressemble à un gigantesque automate dans le ciel et elle diffuserait une musique vers le sol, comment, pourquoi ? Toutes les réponses se trouvent dans le tome 2. Dans ce second volume, nous obtenons presque toutes les réponses à nos questions, du moins sur les pourquoi... mais Furuya nous conduit dans une véritable réflexion sur la nature même de l'humanité, réflexion que l'on peut accepter au rejeter, à chacun de voire... Mais ce qui m'étonne le plus dans cette réflexion, c'est de voir à quel point elle rejoint celle chrétienne (pas de l'église catholique) de l'homme, sa position dans l'univers et son comportement dans l'univers. Mais les questions que posent l'auteur vont plus loin que cela, mais que cela soit vous qui les découvriez, je m'arrête là. En résumé, si le premier tome m'avait semblé léger (pour le contenu) le deuxième équilibre le tout et donne sens à l'ensemble. J'aime beaucoup car l'ambiance est très contemplative, proche de celle de "Planètes" (autre manga à découvrir impérativement). Avertissement : c'est publié en sens japonais de lecture... mais le résultat vaut l'effort d'adaptation de notre part, lecteur occidental !
Voilà ce que j'appelle une excellente surprise ! Et pour un premier essai dans l'univers impitoyable de la bande dessinée, Reutimann et Gabus ont réussi ma foi un fort bel essai (dans le sens rugbystique du terme) qu'il va leur falloir transformer dans le prochain album, mais je suis confiant ! Pourquoi ? Reprenons depuis le début : Valbert et ses amis sont de joyeux libertaires libertins et anarchistes dans une dictature imaginaire. Les villes de ce royaume se trouvent toutes sur des promontoires rocheux, reliés par des ponts au reste du royaume. Valbert, lui, vit dans une ancienne carrière qu'il a aménagée pour ses besoins courants. Au début de cette histoire, Valbert et ses amis ne sont guère plus que des anarchistes de tavernes. Autrement dit, ils restent inoffensifs, ils sont le poil à gratter des gouvernants, mais cela ne va pas plus loin. Pourtant les choses s'emballeront suite à la rencontre... mouvementée... que Valbert fera avec un jeune orphelin. A partir de là, tout s'accélerera. Tout l'intérêt de cette histoire est là, dans la transformation d'un anarchiste bon vivant en révolutionnaire. Car c'est bien vers une révolution que nous dirige les auteurs, avec un certain talent. Je n'ai aucune certitude mais vu l'ambiance générale, les paysages, cette histoire pourrait tout à fait se situer dans l'arrière-pays niçois. Et cela m'amène à faire un parallèle avec une autre oeuvre que j'aime beaucoup qui est le Lalin de Baudoin. Ce côté de générosité un peu folle, ce sens de l'honneur si particulier de Valbert me font tendre vers cette autre histoire de révolution, réélle celle-là. D'ailleurs, le dessin de Reutimann me semble être l'enfant illégitime qu'aurait pu avoir... Baudoin avec... les images d'Epinal ! Je sais, la comparaison est osée et j'ai un peu tendance à m'emballer, mais lorsque l'on aime, on perd vite le sens de la mesure. Et j'aime vraiment beaucoup ce que j'ai découvert là ! Si ces quelques lignes ne vous convainquent pas, je vous encourage à lire le 4ème de couverture. Vous y trouverez un texte de présentation de l'album prévu initialement en préface et signé Jean-Luc Bideau. Peut-être connaissez-vous ce comédien truculent ? Alors si vous ne suivez pas mes mots, suivez les siens ! Mais de toute façon, cela reste à vous de voir. Mais entre nous, si vous passez à côté de cet album ... vous le regretterez !
C'est en me promenant dans les allées de mon magasin favori que j'ai vu cette bd. Je la prends. Je l'ouvre, et là ... ben non, pas le choc. Le dessin peut être qualifié de semi-réaliste, mais il reste pourtant déroutant. Je m'explique. Les décors sont très soignés, bien réalisés et contribuent grandement à l'ambiance de polar; le choix des couleurs contribue également beaucoup à cette ambiance. Tout cela est bien fait, bien maîtrisé même si tout n'est pas parfait. La sensation de "déroutement" provient des personnages, sur les premières planches les têtes sont très semblables et il n'est pas possible de déterminer au premier coup d'oeil l'origine (ou mélange d'origine) des personnages. Personellement, je trouve cela gênant. Mais les choses s'améliorent, à ce niveau, au fil de l'album, même s'il reste par moment difficile de reconnaître les personnages lorsqu'ils sont de profil. Cela gêne un peu la lecture, mais pas plus que cela. Le scénario de ce premier opus est bien mené, intelligent. On sent que Michel Koeniguer sait précisément où il va et comment il va s'y rendre. Cela change de nombres de premiers albums d'auteur qui sont sortis ces derniers mois (je vous laisse le soin de citer des noms). L'histoire est parsemée de flashback destinés à nous faire comprendre le personnage principal. Ils tombent toujours à point, ne sont jamais inutiles, et ne ralentissent jamais le rythme de l'ensemble. En résumé, un bon premier volume pour un nouvel auteur pour qui le plus dur reste à faire... confirmer en s'améliorant... mais il a le talent pour y arriver, cela se sent. Un petit bémol pour finir, je peux toujours me tromper, l'auteur peut toujours nous surprendre par la suite, mais l'histoire est presque trop bien résumée par les trois phrases suivantes : "-Ne fait pas l'idiot, tu n'es pas sur ma liste! Rien ne t'y oblige... -Ce que je suis ... m'y oblige!" De toute façon, cela reste à vous de voir !
C'est un peu par hasard que je suis tombé sur cet album, avec cette couverture qui me tendait littéralement les bras. L'histoire contée par Fanny Montgermont est belle, simple, touchante. Le cadre du sujet traité est l'un des plus sombres de l'histoire de France : les "relations" entre résistants et collaborateurs dans les derniers mois de la seconde guerre mondiale. L'auteur traite ce sujet en finesse, délicatement, presque comme si elle avait honte, avec pudeur. Hyppolite et Michelle, les deux protagonistes principaux de cet album, se rencontrent à la suite d'un bombardement dans la ville de Rennes. La jeune fille fouille les décombres d'une maison. Elle déclare à Hyppolite être un ange à la recherche de ses ailes... et de là part toute l'histoire. Je n'ose pas trop vous en parler davantage de peur de trop défleurer cette magnifique histoire. Le dessin n'est pas renversant, le scénario n'est pas époustouflant, mais les deux mis ensemble créent une magnifique bande dessinée. Heureusement que l'on trouve de plus en plus de femmes auteur de bandes dessinées, mais de toute façon, cela reste à vous de voir...
En voilà une BD qui ravira tout amateur de polar futuriste. Après "des lendemains sans nuages" Vehlmann et Meyer (sans Gazotti cette fois) nous livre une histoire très bien ficelée et très prenante. Que du bonheur, tant au niveau du scénario que du dessin. Je trouve personnellement étrange que dans toutes les critiques que j'ai vus, personne n'a fait le lien avec le regretté et excellentissime Isaac Asimov. En effet, les principes globaux de l'histoire se calque sur les schémas du maître (au niveau du scénario s'entend), principes qu'Asimov appliquait dans ses nouvelles. D'ailleurs, il ne manque plus que les célébrissimes trois lois de la robotique... Déjà dans leur premier essai futuriste (des lendemains...), la marque, l'influeuce du maître était palpable. Bon ceci dit, Vehlmann n'est pas au niveau d'Asimov et vu la qualité des ses histoires je préciserais : pas encore, mais cela viendra, à condition de ne pas se reposer sur ces lauriers. Pour conclure, si vous êtes amateurs de science-fiction, ne le laissez pas passer, vous le regretteriez, si vous n'aimez pas à priori ce genre... jetez y un oeil et vous verrez...
Attention à tous, la lecture en librairie de cet album est totalement interdite aux personnes sans moyen financier, vous souffririez trop de ne pouvoir acquérir ce bijou, non, ce diadème qu'est "Quartier lointain". Plus sérieusement, je viens de l'acheter, je viens de le lire... merci à tous les BDparadisiens qui m'ont poussé à découvrir cette oeuvre, sans vous je serais passé à côté... Le scénario de Jirô Taniguchi suit son fil sans jamais dévié ni à gauche, ni à droite. Lorsque j'ai fini le livre (et pas bande dessinée car là ce terme me semble presque réducteur) en disant que l'histoire globale était prévisible, mais la fin m'as vraiment pris au dépourvu. Presque tous a été dit je pense dans les critiques du premier volume (je ne les ai pas lues), mais ce chef d'oeuvre est d'un sensibilité, d'une justesse de ton du début à la fin que cela donne presque le vertige. Il me reste cependant deux interrogations : 1° Jirô Taniguchi va-t-il décrocher deux fois de suite l'alph-art du meilleur album ? 2° Combien de temps allez-vous tenir avant de faire l'acquisition de cette oeuvre fantasformidabuleuse....?
C'est la fleur au fusil que j'ai fais l'aquisition du 5ème opus des aventures d'Albino et de sa famille, ... et bien... comment dire... regrets! Oh le dessin de Janjetov est bon, très bon même, les couleurs informatique de Beltran sont également très bien choisie, mais alors le scénario... je m'excuse, mais Jodorowsky devrait quand même chercher à se renouveller, la trame restant identique d'album en album sur cette sèrie. Alors je m'interroge, Jodorowsky a-t-il une idée plus grande derrière la tête avec ce schéma ? Bon je suis déçu, mais cela reste à vous de voir...
Les époux Charles nous livrent ici une suite plus qu'intéressante aux "chemins de Brume". Nous trouvons des réponses qui nous amènent à des interrogations supplémentaires. Tout ceci servi par un dessin tout en nuance avec une sensualité qui affleure un peu partout. C'est très poétique, c'est simplement bon. Une seule (petite) critique pour le scénario relativement prévisible, mais bon, dans ce cas, cela s'appelle faire la fine bouche. Alors ? Ben... à vous de voir.
Je découvre et j'aime ce que je découvre lorsque c'est aussi bon que ce que nous propose Jean-Yves Delitte (que je découvre avec cet album). C'est très réussi, agréable à lire, à regarder et à admirer. Et j'y trouve un petit côté Jules Verne pas désagréable du tout. Comme je le dis souvent, c'est à vous de voir... mais là, franchement, vous auriez tort de passer à côté !
Je sais, c'est pas beaucoup comme appréciation, mais si je m'étais vraiment écouté, j'aurais été encore plus méchant. Après avoir dit cela, je dois m'expliquer. Le dessin n'est pas fabuleux, mais il est globalement bon avec des proportions bien respectées la plupart du temps, hormis quelques erreures de jeunesse de ci de là, rien de rédibitoire jusque là. Le scénario maintenant, ah, le scénario... Ben la trame générale est plutôt pas mal, une histoire à la Daniel Eastermann, donc avec des espions d'un genre un peu spécial. De ce côté là, rien de renversant, mais rien de vraiment rebutant. Mais alors c'est quoi qui te gêne, allez-vous me dire avec raison ? Et bien, lorsque l'on se pique de vouloir mettre un arrière plan théologique et historique en l'ancrant dans la réalité, faut se documenter plus sérieusement les gars, parce que là, je trouve que cela fait plutôt rigolo façon Bigard (et ce n'est certes pas un compliment). Point 1, le dogme de l'Immaculée Conception tel que nous le connaissons aujourd'hui date de 1854 seulement décrété vérité par le pape Pie IX, alors de deux choses l'une, soit l'ami Richez a été traumatisé par des "Vieux Catholiques" soit il s'est contenté de recherches pour le moins succintes. Si encore, il veut nous faire croire que la mise en doute de la vie entièrement virginale de Marie puisse remettre en question l'existence même de l'église catholique romaine... laissez-moi rire. Point 2, en 1934 Hitler aurait eu de la peine à être un simple aquarelliste faisant un tour dans le Hofburgmuseeum. En effet, il était chancelier de l'Allemagne depuis février 1933. Point 3, ... non, je vais m'arrêter là dans la critique détaillée, retour au général ! Je n'ai rien contre la remise en cause de la foi chrétienne, mais il me semble qu'avec un outil de travail tel internet, ces remises en causes pourraient être faites bien plus intelligemment. Alors la bande dessinée est un divertissement, ok, mais je préfère mille fois la critique de la foi chrétienne façon Soeur Marie-Thérése ou le grand pouvoir du Chninkel, parce que là au moins, c'est fait intelligemment... En conclusion, voilà un album que je ne vous conseille pas, vous l'aurez compris, mais de tout de façon, c'est à vous de voir.
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