Les 9 critiques de Ben sur Bd Paradisio...

Quelle déception que ce nouvel album ! Un dessin (en particulier les personnages) que je n'apprécie pas, un scénario sans queue ni tête qui se conclue sans jamais avoir débuté, scénario encore plus difficile à suivre que l'on passe d'une scène à une d'autre comme ça, sans même avoir recours au moindre récitatif (même pas un "pendant ce temps" ou "A Paris, deux jours après" dans tout l'album, ce qui fait que, comme de nombreux autres lecteurs l'on déjà écris ici, on a l'impression qu'il manque des morceaux d'histoires... Je suis arrivé à la fin en me demandant la finalité de cette histoire, tellement la justification de l'inondation de Paris parait ridicule ! Sur le dessin, un des rares points positifs est des décors assez réussis (quoi que l'escalier, page 28, a changé fortement d'inclinaison entre 2 vignettes !), où j'ai retrouvé et reconnu avec plaisir les différents coins et monuments de Paris. Les personnages eux, sont assez laids, en particulier Champignac... Quant à Spirou, son dessin manque de constance : la forme du visage change d'une vignette à une autre, il n'a plus la même tête entre le début et la fin de l'histoire. Sur une vignette vers la fin (page 45), il ressemble d'ailleurs fortement à celui de Franquin, ce qui n'est d'ailleurs pas une mauvaise chose ! Evidemment, étant fan de Franquin, j'ai forcément tendance à comparer. Mais, Franquin et son Spirou mis à part, Morvan et Munuera n'arrivent pas à la hauteur de leurs prédécesseurs pour le moment. Du coup, je me dis que la période Fournier n'était pas si mal, lui qui a du supporter le plus la comparaison avec Franquin, étant arrivé juste après dans la chronologie des papas de Spirou. Les références à Franquin dans le garage de Champignac sont cependant sympas, même si les auteurs n'ont pas du bien lire les Spirous précédents pour faire apparaître dans le garage la première Turbotraction, celle qui fut détruite dans "Vacances sans histoires" ! Attendons de voir la suite... Mais pour l'instant, je ne suis pas convaincu... A Morvan et Munuera de me faire changer d'avis !
Comme de nombreux fans, j'ai appris avec horreur la reprise de la série par Gerra... Mais, au final, j'ai été agréablement surpris par ce nouvel album (de cette "nouvelle" série) de Lucky Luke. Les dessins sont très proches de ceux de Morris des années 70-80 (avant sa chute) et donc d'un niveau plus que correct et Gerra nous a fait un scénario assez réussi, bien que je trouve également que la fin est expéditive. On retrouve une certaine patte "à la Goscinny" dans cet album (mais bon, c'est pas non plus du Goscinny, faut pas exagerer), bourré de jeux de mots et de références clins d'oeil, mais bizarrement plus à la manière du Goscinny dans Astérix que du Goscinny dans Lucky Luke. L'histoire tient bien la route et c'est le principal. En effet, un des meilleurs Lucky Luke depuis un bon moment (le dernier que j'avais trouvé correct, c'était Le Pony Express, un bail !). Alors que j'ai été très deçu par le dernier Spirou, ce Lucky Luke nouvelle génération est une bon album.
Depuis quelques années, Tibet laisse son plaisir de faire des jeux de mots apparaître sur la couverture de ces Chick Bill. "Le faux mage de Hollande" est le dernier exemple en date. Après la réedition de tous les Chick Bill dans une intégrale très intéressante permettant d'acquérir l'ensemble de la série pour un prix réduit, Tibet nous replonge dans une aventure inédite distrayante bien que cet album ne soit pas le meilleur que ce soit au niveau scénario ou dessin. Mais on prend plaisir à lire cette BD qui n'a d'ailleurs aucun autre but que faire passer un bon moment à son lecteur. L'histoire est, certes, un peu limitée (sûrement lié au fait que j'ai l'impression que Tibet à du calquer son scénario au jeu de mot du titre) mais depuis quelque temps, il "transgresse" des règles de la BD comique belge : il n'hésite plus à "tuer" des méchants ou à montrer des morts (auparavant, ils étaient au pire blessés), dans l'album précédent, un personnage féminin tenait enfin un rôle important... Cela permet de renouveler la série. Chick Bill étant une série méconnue qui aurait mérité une meilleure exposition de la part de son éditeur...
Après nous avoir fait découvrir des planches inédites en album de Rob-Vel dans le H.S. 3, Dupuis continu sur sa lancée dans ce quatrième tome hors série de Spirou et Fantasio. Si les aventures racontées dans ce livre ne sont pas les meilleures, on peut y découvrir avec un très grand plaisir des aventures inédites en album de quatres des auteurs qui se sont succèdés (ou presque) sur la série : Jijé, Franquin, Fournier et Chaland. Les deux plus intéressantes étant celle de Jijé, dont les aventures de Spirou sont peu nombreuses en album et celle de Chaland, dont le dessin était proche de Jijé... Cette dernière aventure étant comme une reconnaissance pour les fans de Spirou de l'existence de cet auteur dans la longue liste des "pères" de Spirou... Dommage que l'histoire soit inachevé, le scénario rappelait énormément les premières aventures que Franquin avait scénarisé. Franquin, le plus grand des "papas" de Spirou est également présent dans cet ouvrage : à travers des planches rares et une histoire déjà disponible dans le "Marsupilami" n°0 et aussi via un bel hommage que Fournier lui rend dans une autre histoire de cet album. Même si cette bande dessinée n'est pas la meilleure des Spirou et est plus un assemblage d'archives, elle a le mérite de nous en apprendre un peu plus sur les origines du fameux groom au costume rouge.
Sans être un grand fan d'Alix et de Jacques Martin, j'admire ce dernier pour ce qu'il a apporté a la BD. Alix était l'une des plus grandes séries existantes.. Mais je dis bien "était". Ce n'est pas parce qu'un auteur a été un géant du Neuvième Art qu'il faut automatiquement le porter en triomphe dès qu'il sort un nouveau titre. Pour moi, j'avais arrêté Alix avec "Les barbares" que je n'avais même pas reussi à finir. La vue des critiques des albums suivants sur ce site ne m'avaient pas vraiment incité à poursuivre les frais. Malgré cela, j'ai fortuitement repris la série avec cet album (on me l'a prété)... Peine perdue, Moralès n'arrive toujours pas, ne serait-ce qu'à approcher le dessin des Alix du Martin de la grande époque. Je n'ai pas eu l'impression qu'il s'est amélioré au niveau des personnages depuis "les barbares", les visages restant toujours aussi vides de vie. Quant au scénario, j'ai eu le sentiment d'assister à une visite touristique en Egypte sans réelle histoire à laquelle se rajoute des éléments incongrus dans un Alix (mais que viennent faire ces êtres étranges se trouvant au bord du fleuve et quel rapport avec la simili-intrigue ?). Je crois que je vais reprendre ma cure anti-nouveautés des séries classiques (appliquée aux Alix mais aussi Blake et Mortimer, Astérix, Lucky Luke, Les Schtroumpfs ou Spirou...)... Et pour me rappeller que Martin a été un grand artiste, je vais me relire "L'île maudite".
De la lecture de ce septième tome, je retiens la même chose que de celles de tous les précédents : un massacre. Celui d'un scénario convenable (sans être extraordinaire), qui nous révèle quelques surprises (entre autre, une fin assez réussie). Mais 7 tomes pour en arriver là... Sans compter la tentative de "suite" qui semble prévue à travers quelques questions encore posées à la fin du tome : Mais est-il vraiment nécessaire d'y répondre ? Si le dessin de la nouvelle série reste de ce niveau, je pense que non. De toute façon, je ne pense pas qu'elles puissent, à elles seules, être une bonne base à un bon scénario. Le dessin reste fidèle à lui-même : horrible, de la première à la dernière page. Mauvais du premier au dernier tome, quelque soit la période, les lieux ou les personnages dessinés. Les auteurs ont respecté au moins une chose : Maintenir une oeuvre égale à elle-même du début à la fin...
Le fac-similé de l'édition 1950 de "Au pays de l'Or Noir", est, avec celui de "L'île noire", un des plus intéressants. Comme pour "l'île noire", l'édition de la collection classique des Tintin reprend une version modifiée de l'histoire. "L'île noire" avait été intégralement redessiné, ce que donne une impression étrange lorsqu'on le lit entre "L'oreille cassée" et "Le sceptre d'Ottokar" (dessin, période...). Dans "Tintin au pays de l'Or Noir", après une quinzaine de pages, on repasse sur l'ancien dessin au sein du même album, ce qui donne une impression encore plus bizarre. Avec ce fac-similé, on retrouve une histoire sensiblement différente (du moins au début) mais toujours passionnante.
Le Triangle Secret, depuis son premier tome, a une énorme lacune jamais comblée par la suite: les dessins sont d'une laideur incroyable, et ceci quel que soit le dessinateur et la période dessinée. Ce sixième tome n'amène aucune amélioration. De plus, la mise en couleur est également ratée, au même niveau que le dessin, ce qui prouve une certaine uniformité de l'œuvre graphique dans la médiocrité. C'est dommage car le scénario, lui, reste assez réussi et la couverture de Juillard est nettement plus jolie que le reste de l'album. Malheureusement, dans mon cas, si les dessins sont ratés, je n'arrive pas à accrocher à une B.D., même avec un scénario génial. Le scénario ici n'est pas génial, mais l'intrigue racontée est intéressante, même si au moment de la sortie de ce tome, j'avais oublié la moitié de l'intrigue des tomes précédents (le premier est paru en Avril 2000 et le cinquième en Avril 2002, j'ai eu le temps d'oublier, surtout avec ces dessins qui m'empêchent d'entrer complètement dans l'histoire…). Le Triangle Secret est un gâchis: avec d'autres dessinateurs, ce récit dans le monde de la franc-maçonnerie aurait été réussi.
L'oeuvre de Franquin a une constante : une numérotation et une chronologie déconcertantes (que ce soit l'ancienne version album des Gaston -de 0 à 15- ou l'ordre des histoires des albums Spirou et Fantasio -qui commence à H.S.1-). Aussi, voir un marsupilami n°0 n'a rien de surprenant, c'est même assez logique. Mais, nouveauté dans la série, c'est un album "100% Franquin" qui reprend des gags et des planches parus dans les années 50 et 60 : Chouette, pas de Batem dans cet album, je peux donc l'acheter !!! Le titre, qui reste un album commercial plus qu'un chef-d'oeuvre inoubliable, joue cependant très bien son rôle en nous faisant découvrir (ou redécouvrir, voir le premier bémol plus bas) des planches et des gags avec le vrai Marsupilami, celui apprivoisé par Spirou et Fantasio. Ces derniers apparaissent dans l'album ainsi qu'un autre personnage du journal de Spirou, le petit Noël. On y retrouve également l'autre marsupilami -celui de la série-, "le cousin de Palombie" apparut dans "le nid des marsupilamis", face au chasseur Bring M.Back Alive. L'album est globalement réussi, bien plus que les deux derniers Gaston édités par Marsu-Productions qui n'étaient que des albums marketing sans réel intérêt artistique. Ici, les planches proposées en ont un et l'album est bien plus intéressant que n'importe lequel des autres albums de la série (D'ailleurs, il faudrait que l'on m'explique pourquoi le nom de Franquin apparaît toujours sur les albums publiés bien après sa mort...) qui ressemble plus aux aventures de Noé le clown qu'à celles du Marsupilami. Cependant, il y a quelques petites choses qui gâchent un peu l'album : Premier bémol, sur les 44 planches du titre, 16 sont reprises d'autres albums de la série "Spirou et Fantasio" édité chez Dupuis : 2 planches proviennent de l'album n°8, "La Mauvaise Tête" et 14 se trouvent déjà dans le n°24, "Tembo Tabou". Il n'y a vraiment que 28 planches vraiment rares. Second bémol, la mise en couleur n'est vraiment pas bonne. Un exemple : comparez l'aventure "la cage" se trouvant dans "Tembo Tabou" à celle qui apparaît dans "Capturez un Marsupilami !". Ce n'est pas un défaut propre à cet album en particulier mais d'une façon générale les mises en couleurs d'aujourd'hui ne valent pas celles des années 50 et 60. On peut également remarquer ce problème dans la réédition des Gaston : Pour les premiers albums, les couleurs sont plus réussies dans l'ancienne version (celle en 16 volumes) que dans la nouvelle (en 19 volumes). Bref, pour conclure et malgré ces deux bémols, c'est simple : s'il n'y a qu'un titre de la collection "Marsupilami" à avoir dans sa bibliothèque, c'est celui-ci. Il n'y a pas à dire : les années 50 et 60, pour le neuvième art et que ce soit l'école de Marcinelle-Charleroi ou de Bruxelles, c'était la grande époque...

 
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