Les 352 critiques de yannick sur Bd Paradisio...

J’ai été sceptique à la lecture du premier tome et ce nouvel album ne fera pas changer mon avis sur cette série. Les défauts que j’avais pu constater dans « la chute de Babylone » sont encore présents «dans « Century Club » : le découpage est trop haché à mon goût et j’ai eu la nette impression que des raccourcis ont été mis pour compenser un scénario condensé à l’extrême. La mise en page est un peu chaotique pour la même raison citée précédemment. Les couleurs sont bien choisies, retransmettent bien l’ambiance mystérieuse et l’Amérique sortant tout juste de la période « western » mais celles-ci s’accordent mal à mon avis avec le graphisme fin de Rossi. Le scénario ne m’a pas non plus enthousiasmé pour deux raisons. Premièrement, je ne suis pas un fan de récits ésotériques. Deuxièmement, la fin m’est apparu très « guignolesque ». La trop grande condensation de ce récit m’a empêché que je m’attache davantage aux personnages. Pour ces raisons, je pense que cette histoire aurait mérité un tome de plus. Dommage car le mélange historique et fantastique aurait pu donner une histoire sympa. « WEST » est donc une série qui m’a énormément déçu.
Il m’est difficile de rester objectif lorsque je lis des récits historiques parce que c’est un genre que j’apprécie énormément. « Opération Marmara » a pour cadre l’avant seconde guerre mondiale et son originalité est de nous faire découvrir les dessous de l’espionnage à travers le personnage réel de Sir Arthur Benton. Cet anglais qui a rallié la cause nazie sera l’un des principaux agents qui contribueront à mettre Hitler et son parti au pouvoir. A travers cet homme, c’est la rivalité entre les nations européennes, français et anglais au premier rang, qui seront montrées du doigt et qui favoriseront indirectement la montée du fascisme dans le vieux continent. Étant moi-même féru de faits historiques, je ne pouvais qu’être passionné par ce récit. Toutefois, j’ai été souvent gêné par l’emplacement des bulles disposées à contresens de la lecture. Le découpage manque parfois de fluidité et quelques cadrages sont mal adaptés. J’apprécie énormément la couleur directe de Perger. Des reproches sont cependant à signaler au niveau des visages où j’ai eu du mal à distinguer qui sont ces personnages. « Opération Marmara » est finalement une bédé captivante pour tous ceux qui aiment les récits historiques à condition d’apprécier le graphisme de Perger et de faire l’impasse sur le manque de fluidité dans le découpage.
Il suffit de feuilleter rapidement l’album pour s’apercevoir que des scènes crues, pornographiques sont y légions. Personnellement, il m’a fallu plusieurs avis positifs d’internautes de Bdp pour enfin m’aventurer dans ce récit. Je ne l’ai pas franchement regretté mais je serai moins enthousiaste sur « Ripple » que les autres bédéphiles à cause justement de ces scènes crues. Je ne suis pas convaincu du tout qu’il fallait mettre des séquences érotiques pour montrer que le personnage principal aime à la folie cette femme malgré qu’elle soit obèse. Au cinéma, plusieurs réalisateurs ont porté plusieurs fois ce thème avec succès sans mettre une seule séquence de sexe, je pense notamment à « trop belle pour toi » avec J. Balasko et G. Depardieu. Alors que, personnellement, j’aurai adouci le dessin pour faire « apaiser » aux lecteurs la vision de toutes ces scènes, l’auteur a pris le pari inverse en employant un graphisme « underground ». Le résultat donne un dessin volontairement « sale », brut qui finalement est en adéquation avec le récit ! La narration est très efficace, je suis resté scotché sur ce livre malgré tous les à-priori que j’ai décrit plus haut. « Ripple » est donc une bédé qui ne laissera personne indifférent d ‘une part par son thème universel et d’autre part parce qu’elle abonne de scènes érotiques. En tous cas, il m’est assez difficile de dire que cette bédé est bien ou pas, ça, je ne sais pas à l’image des commentaires finals de l’auteur !
Pour cette nouvelle série de Civiello scénarisée par Herbeau, Manu abandonne ses tonnes de couleurs pour un dessin aquarellé à dominante brune. Le résultat donne de belles planches très détaillées (les vues sur Los-Angeles de l’époque sont magnifiques !), parfois trop à mon goût parce que la lisibilité n’est pas exemplaire. Je me suis senti perdu devant tant de détails qui noient les personnages. Des contours plus prononcés pour les personnages, des arrières plans moins chargés et un peu plus de contrastes auraient été bienvenus à mon sens. Le scénario est à l’image du dessin et de l’époque, c’est à dire que c’est une sympathique histoire bordélique d’un apprenti gangster sur fond de mafia hollywoodienne. La narration manque de fluidité, heureusement que l’album est décomposé en plusieurs chapitres ! De nombreux flash-backs parsèment l’histoire et la compliquent finalement. Une deuxième lecture s’impose pour bien comprendre cette histoire. En conclusion, l’ensemble laisse un sentiment mitigé, je pense que le scénario est trop condensé. L’histoire aurait mérité un tome de plus pour privilégier la fluidité de la narration et pour que le lecteur puisse s’attacher un peu plus au personnage de Vini et de son entourage. Bien que j’apprécie énormément le talent de Civiello, j’avoue objectivement que son travail sur « Mamma Mia » m’a moyennement convaincu.
J’adore ce tome ! Les explications du comment et du pourquoi du « Wormhole » ne sont pas ce que j’ai le plus aimé dans « Caïn et Abel » mais bien cette histoire du paradoxe temporel. Cette dernière est l’occasion pour l’auteur de nous monter l’étendue de son talent pour la maîtrise du suspense. Il y a, dans cet album, quelque chose de pervers à nous faire tourner en rond sur ce passé et ce qui va arriver. Tout ceci est intelligemment mis en suspens avec de temps à autre des théories pertinentes de Kalish, l’homme qui sait tout et qui commencera à énerver tout le monde avec ses explications inattaquables, la tension qui règne au sein du groupe et… je n’en dis pas plus ! A ceux qui n’ont pas encore découvert cette série, sachiez qu’ « Universal War One » n’est pas un clone de « star Wars ». Ne vous attendez pas à retrouver des gigantesques combats spatiaux ni des extraterrestres sortis de nulle part ! Néanmoins, vous ne manquerez pas de scènes épiques ! Le dessin et la mise en page sont toujours parfaitement maîtrisés par Bajram, bref, j’aime beaucoup son coup de patte et sa faculté à bien retranscrire l’ambiance sidérale. « Caïn et Abel » est actuellement mon tome préféré d’ « UW1 ».
Après un premier tome où l’armée et les savants tournent en rond pour comprendre le pourquoi du mur, « le fruit de la connaissance » nous permet de voir un peu plus clair grâce à Kalish. Mes connaissances en manière de physique étant très très modestes et bien que celles de Bajram semblent délirantes, je suis tout de même admiratif devant les théories avancées par ce récit. Personnellement, je n’adhère pas aux passages concernant la psychologie des personnages, le coup de tête de Balti et la prise en main de la 3ème flotte par Kalish. Tout cela est trop caricatural à mon goût et semble avoir été mis dans cette histoire pour la dramatiser encore plus. Cependant, j’adore les séquences spatiales et le trait de Bajram qui se révèle très dynamique et approprié à ce récit de science-fiction. L’auteur semble avoir réussi à harmoniser les vues en extérieur et celles centrées sur les personnages dont je reprochais le traitement colorisé trop différent de ces scènes dans le premier tome. Il y a une grosse surprise vers la fin de l’album certes surréaliste mais qui par la suite montrera un tel point la folie des humains peut atteindre ! Avec « le fruit de la connaissance », la série devient de plus en plus passionnante du moins sur le plan des théories avancées, quel suspense mes amis ! Quel suspense ! Allez, vais me précipiter vers le tome 3 !
"Les olives noires T1" est une bédé à la fois ironique, tendre, dure, joyeuse et… interrogative. Dérangeante par moment car elle pose des questions sur le judaïsme et ses coutumes à travers les yeux innocents d’un enfant et aussi indirectement de ceux des deux déserteurs gaulois. Mais ces questions sont abordées d’une manière tellement humoristique et les réponses sont tellement ironiques et justes qu’on se laisse entraîner par cette histoire ayant pour cadre l’époque romaine. Sfar s’attaque avec certaine tendresse aux tabous sur la religion (judaïsme) et ses principes et apporte une vision relativement moderne sur ce récit aidé par le magnifique trait de Guibert. Le dessin est épuré et va droit à l’essentiel. Et pourtant, il suffit de jeter un coup d’œil sur la représentation des arbres, de l’architecture romaine et surtout sur les expressions des visages pour s’apercevoir que le dessin est vraiment travaillé. La mise en page classique mais efficace parachève le plaisir que j’ai ressenti à lire cet album.
J’ai failli laisser tomber la lecture de cette série lorsque j’ai vu que l’histoire mettait en place une équipe de commandos aux caractères complètement différents façon « hollywoodienne ». Si j’ai continué à lire « UW1 », c’est parce que la qualité graphique de cet album est très bonne, la narration avec des passages revisités de la bible est accrocheuse et surtout parce que le scénario est très original. Le dessin de Bajram dessert parfaitement l’ambiance sidérale et assez inquiétante du récit. Le découpage contribue beaucoup à donner du dynamisme à cette histoire. J’ai été un peu surpris de voir des différences de traitement de la couleur entre les vues extérieures (des planètes) et celles où on voit les personnages. Si on laisse tomber un peu les personnages qui sont, à mon goût, trop stéréotypés, l’histoire se révèle particulièrement riche et haletante. On rentre en plein fouet dans des considérations spatio-temporels et physiques qui s’avèrent crédibles et intéressantes. Des savants et l’armée se retrouvent complètement démunis face à ce mur. Dès lors, des questions demeurent et les hommes se sentent littéralement perdus face à ce phénomène surnaturel ou cette arme issue peut-être d’une puissance extraterrestre. Ce premier tome est une mise en place d’une série qui par la suite prendra vraiment tout son sens et qui deviendra de plus en plus prenante. « UW1 » est certainement une des meilleures séries de science-fiction actuellement et doit être classée parmi des grands classiques de la bédé à côté de « la guerre éternelle ».
La lecture de ce deuxième tome commence par le souvenir de Lupus envers les circonstances dramatiques sur Tony à la fin du premier album. Ensuite, notre héros aura une petite dispute avec Sanaa, ils atterriront sur une planète peuplée d’arbres gigantesques et feront une rencontre avec un groupe de « retraités ». Contrairement à ce que j’espérais à la fin du premier tome, ce dernier est moins riche en péripéties ! Non seulement, il n’y a de gros retournements de situation (sous-entendu scène d’action), il n’y a pas non plus ce que j’appelle, des « explosions » de sentiments. En dehors de la petite scène de ménage du début de cette bédé, le reste est une succession de passages sentimentaux entrecoupés de longs silences et de visites dans cette planète à la faune et la flore assez communes à la nôtre. Comment cet homme qui a consommé tant de drogues jusqu’à maintenant peut-il rester aussi calme ? Je m’attendais à ce qu’il fasse du sport pour se soulager ou qu’il se dispute assez souvent avec Sanaa, qu’il avoue enfin son amour ! Au lieu de ça, ils se baladent tranquillement au milieu de cette jungle jusqu’à ce qu’au bout de plus de 80 pages, Lupus avoue enfin son anxiété. J’ai donc eu la sensation de lire un gros tome « transitoire » où l’histoire n’avance que très lentement, trop à mon goût. J’ai eu aussi la sensation que Lupus soit un extraterrestre ou un super héros à cause de son calme exceptionnel. Encore heureux que la fin de ce tome me fasse en sorte que je lirai le 3ème tome avec curiosité histoire de savoir ce qu’il devient de ce jeune « couple »… sinon le dessin de Peeters est toujours égal à lui-même, c’est à dire excellent ! Décidément, cet auteur a un excellent don de la narration pour m’accrocher autant à cette histoire !
Cette bédé bénéficie d’une mise en couleurs réussie avec son ambiance des années 50. Je reproche un peu par moments son côté « glacial » et des effets qui semblent tout droit issus d’un logiciel de modélisation en 3D notamment pour les visages. Face à cette mise en couleurs, l’encrage est discret. J’ai senti une volonté de la part des auteurs d’innover un peu au niveau de la mise en page dans certaines scènes et j’avoue que ça passe bien. Les cadrages semblent venir du cinéma, l’histoire aussi d’ailleurs avec ce fameux cliché de la belle qui tombe sous le charme du héros au premier coup d’œil. La fin est assez convenue et tirée par les cheveux… Alors avec tous ces défauts, faut-il laisser passer cette bédé ? Non, parce que l’ensemble est agréable à lire, le scénario se révèle original et l’ambiance du polar est assez bien rendue.
Cet album aurait bien pu se faire oublier au beau milieu d’une « montagne » de bédés du même éditeur si un avis extrêmement positif d’un lecteur n’avait pas encouragé à le chercher ! « L’histoire d’une mère » est une adaptation d’un conte d’Andersen par un auteur… danois. Ce qui frappe en premier lieu dans cet album, c’est la très grande beauté graphique et cette mise en ambiance particulièrement réussie ! Des séquences sont très touchantes et je pense qu’elles me resteront inoubliables, je me remémore notamment celle avec l’horloge. Pour ceux qui n’ont jamais lu ce conte d’Andersen, sachiez que ce dernier raconte le combat d’une mère pour que son fils échappe à la mort… c’est très émouvant. La détermination, le courage, la colère de cette mère sont à l’image de l’amour qu’elle porte à son enfant : énorme ! « L’histoire d’une mère » est donc un super conte somptueusement mis en image par Madsen.
C’est un très bon polar qu’ont réalisé ces auteurs. Tout le mauvais côté de Marseille est dévoilé dans cette bédé avec ses « raves party », son trafic de la drogue, ses courses poursuites entre la mafia et la police, la prostitution, le crime organisé… bref, on se croirait à Chicago ! Le dessin avec son encrage noir accentué est particulièrement adapté à cette ambiance assez glauque et malsaine. Ce récit aurait eu tendance à aller vers des gros clichés négatifs de la cité phocéenne si le scénariste n’avait pas eu la bonne ( ?) idée de situer les faits pendant les inondations de 2000. D’ailleurs, Bruno Pradelle en rajoute une couche en faisant évoquer l’enfance algérienne du père d’un des héros… Tous ceux qui ont en mémoire les belles images de Marseille tomberont de haut ! Le découpage et la mise en page sont très dynamiques mais demandent tout de même un temps d’adaptation pour le lecteur à cause d’un certain manque de lisibilité dû à l’abondance de noir. En attendant les deux prochains tomes, les amateurs de récits abordant la « french connection » ainsi que ceux qui aiment les polars crades et violents devraient adorer !
Déception pour ce nouveau tome de « Polka ». J’avoue que la série comporte des épisodes assez inégaux et ce dernier en fait malheureusement partie. Ce n’est pas le trait de Siro inspiré des Comics qui est en cause mais le scénario banal et la mise en couleurs moins réussie que sur les tomes précédents. Siro a un coup de patte que j’aime, ses effets d’ombrage ne sont jamais trop présents et son trait est mature. Peut-être faut-il parfois lui reprocher un manque de finesse dans les arrières plans. Le scénario est sans surprise. Dès le départ, j’ai senti où cette nouvelle enquête de Polka allait aboutir et je pense sincèrement que de nombreux lecteurs éprouveront ce même sentiment sans difficulté ! Le "régul’" est moins visible que dans les tomes présents (il n’y en a moins à New-York qu’à Paris ??!!!) et c’est assez dommage parce qu’il contribuait beaucoup à l’ambiance de ce polar futuriste. La mise en couleurs est très inégale notamment lorsque d’une case à l’autre des ombres n’apparaissent plus ! Finalement, « Lobby or not lobby » est une bédé qui ne me restera pas dans ma mémoire.
Bédé satirique en première approche sur Van Gogh, l'histoire évoluera au fur et à mesure vers l'horreur de la première guerre mondiale et son absurdité. Larcenet réécrit à sa façon la vie de ce personnage en faisant croire aux lecteurs que celui-ci n’est pas mort à la date connue et qu’il a réellement vécu la « der des ders » sous la contrainte de l’armée. C'est touchant, assez émouvant, j'ai frémi à la vision des cases représentant les "toiles" de Van gogh et de la représentation de ces hommes qui seront morts par des têtes d'oiseau. Le dessin de Larcenet est sublime dans cet album, il arrive à nous faire passer ses émotions, cette horreur de la guerre. Je reprocherai toutefois la scène de fin avec la petite fille et sa mère qui apporte de la poésie au scénario, c'est un apport qui n'était pas à mon avis vraiment nécessaire vu le thème recherché.
Autant le dire tout de suite, cette bédé n’est pas vraiment pas une oeuvre de science-fiction. J’ai suivi avec plaisir l’itinéraire de ces 2 jeunes paumés « Tony » et « Lupus » qui n’ont que pour seuls buts d’assouvir leur passion pour la pêche et celui moins catholique de consommer toutes les drogues illicites de la galaxie. Au détour d’un bar, les deux compagnons vont rencontrer une jeune femme « Sanaa » et l’emmener dans leur partie de pêche. A partir de là et sous la présence de Sanaa, le récit prendra des tournures sentimentales. « Lupus » est une longue invitation à la découverte de ces 3 personnages. La lecture de cette bédé aurait pu être ennuyeuse pour moi jusqu’à ce que la scène de pêche sauve de la monotonie dans laquelle je me sentais inexorablement envahi. Ceci dit, j’aime beaucoup le coup de crayon de Peeters, son très bon sens du découpage et son excellente faculté à nous scotcher sur le récit malgré ces longs moments de calme. La fin de ce premier tome laisse ouverte une suite dont j’espère qu’elle sera plus riche en rebondissements.
Mais qui c’est ce prodige du dessin ? D’où vient-il ? Qu’a t-il fait avant cet album ? Purée ! Je n’ai jamais vu un jeune (?) dessinateur maîtriser à ce point-là son coup de crayon ! C’est certainement le meilleur premier album que j’ai vu de ces 10 dernières années ! Dans cette bédé, on a le droit à des cadrages impressionnants, à une palette de couleurs choisie avec pertinence, à un découpage fluide ainsi qu’à des dessins détaillés, dynamiques et matures ! Autre surprise de taille, c’est que non seulement Hub assure le dessin, il scénarise lui-même avec brio cette histoire de samouraïs et de créatures de légende digne du médiéval japonais. Je suis resté scotché non seulement sur le dessin mais aussi sur cette histoire qui met en scène des personnages très attachants. Je pense notamment à Noburo, ce guerrier énigmatique sorti je ne sais où ! J’attends la suite et fin de ce premier cycle avec impatience !
Eh bé ! A ma connaissance, je ne connais aucun album ayant ce sens de narration ! Quand on lit ce premier tome de « Salvatore », on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec le film «Le fabuleux destin d’Amélie Poulain » tant les références y sont nombreuses ! Dans « transports amoureux », on retrouve donc cette voix off teintée d’ironie et de tendresse. On y retrouve aussi ces petits détails de la vie quotidienne qui nous saute d’un seul coup comme ça aux yeux ! Et puis, il y a cette façon de captiver l’attention du lecteur sur une histoire qui a comme base une intrigue assez banale… en laissant en suspens le devenir du treizième porcelet. De nombreuses séquences sont vraiment hilarantes avec ce côté absurde, je pense notamment aux passages où l’on voit la façon de conduire d’Amandine et la scène de cascades. L’humour noir présent dans cet album n’est jamais provocant ou méchant. Le dessin de De Crécy et les couleurs contribuent énormément à cette ambiance parsemée de poésie et de tendresse. Pour moi, « Transport amoureux » est pour l’instant la bédé surprise de ce début d’année, un très bon premier tome que je vous recommande fortement de lire ! Je pense notamment aux nombreux fans du « Fabuleux destin d’Amélie Poulain » qui devraient prendre beaucoup de plaisirs à la lecture de cet ouvrage… les autres aussi ceci-dit en passant !
Avec ce tome, c’est sous les traits d’un autre personnage que l’histoire mise en place par Fatima prend tout son sens. Le scénario reprend la même trame que le film « Jackie Brown » du réalisateur Quentin Tarantino. Dans « Priest », c’est comme si l’histoire redémarrait au tome 1 mais avec les yeux d’un autre personnage. Dès lors, les évènements vécus par Arnold et Willie du premier album apparaissent logiques et explicités. L’ambiance des années 70 est toujours parfaitement rendue par Brüno. Contrairement à « Arnold et Willie », je suis ressorti de cet album impatient de connaître la suite ! A tous les lecteurs déçus par le premier tome, faites l’effort de découvrir « Priest » car le dénouement final (la série devrait se terminer au 3ème tome) a l’air très prometteur !
Dans le même genre que « Lanfeust de Troy », «L’agence barbare » se démarque toutefois de cette série à succès grâce à des nombreux paramètres. Premièrement, l’architecture imaginaire d’Astaris est fortement inspirée de celle de Gaudi. Deuxièmement, il n’y a pas de personnage féminin important, c’est dommage pour les amateurs du genre mais au moins les auteurs sont à l’abri de la moindre accusation de machisme de la part des détracteurs de la série. Troisièmement, les épisodes sont des mini-enquêtes policières dans un monde fantasy. Humour et personnages hauts en couleurs sont les seules similitudes que j’ai relevé entre « l’agence barbare » et « Lanfeust ». A propos de personnages, j’adore « Angus », demi-dieu neuneu mais très sympathique et « Jason » le débutant maladroit accompagné de son « Pétarf ». Les situations auxquelles se retrouvent sont très souvent sujets à des clins d’œil humoristiques bons enfants sur notre société et sont particulièrement tordants ! J’ai préféré le premier tome au « gants de Zohorass », ce dernier est à mon avis moins surprenant et moins hilarant. A la décharge des auteurs, c’est assez normal étant donné que « Les rues d’astaris » avait l’avantage de la découverte. Au niveau du scénario, la fin est à mon goût trop précipitée. D’ailleurs, les premières pages qui sont une sorte de résumé du tome précédent ne sont pas vraiment justifiées, à mon avis, elles auraient pu contribuer à faire développer narrativement et graphiquement la conclusion de cette première enquête. Le dessin semble plus brouillon que celui du premier tome mais se révèle satisfaisant, le style de Marko se rapproche plus du comic que celui de l’école franco-belge. Autre point important concernant « l’agence barbare », sachiez que la série ne fait aucune référence au sexe ! En conclusion, ce premier cycle de « L’agence barbare » est fort agréable à lire et devrait vous faire arracher quelques fous rires (surtout dans le premier tome). J’en redemande !
"J'oubliais que tu ne peux pas réfléchir et pisser en même temps" telle est la réplique de Kunu à Kran, autant dire que rien n'a changé dans le monde de Thorgol ! Ah si ! Il y a la princesse «Viagra» et une espèce de crétin plus soucieux de son char-tuning que de la belle qui viennent de croiser la route de deux héros. «Viagra» se rend au château de son promis pour célébrer son mariage. Face à une telle beauté et après avoir su que celle-ci est vierge, Kunu et Kran auront bien du mal à accepter la proposition de la princesse d'être ses paladins. Ce nouvel album n'est franchement pas le meilleur des "Kran", je dirais même c'est le moins bon de la série. Je n'ai pas vraiment ri aux nouvelles aventures de Kran. Cet album est plus axé sur les dialogues aussi ridicules les unes que les autres par rapport aux précédents tomes. Personnellement, j’aurai aimé un peu plus de « bourrinages ». Au niveau graphique, le découpage est haché (sans jeu de mots...) et le cadrage est mal adapté à certaines situations. Malgré tout, je suis toujours aussi attaché au personnage de Kran. Hérenguel met en dérision Conan le barbare et ça me plait beaucoup. Ce tome 7 devrait convenir (un peu) aux fanas de la série mais il est - à mon avis - très dispensable.
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