Malgré une couverture que je trouve également peu attirante à cause de l’utilisation de couleurs sombres, n’hésitez pas à feuilleter « Alim le tanneur » ! Personnellement, j’ai été tout de suite séduit par la mise en couleurs au ton pastel. L’ambiance de cette bédé m’est apparue chaude, comme une invitation au voyage à travers les pays orientaux dont les auteurs se sont inspirés pour les décors. Pour ma part, j’ai trouvé beaucoup de similitudes entre « Alim le tanneur » et « la quête de l’oiseau du temps » au niveau de la mise en place de l’histoire, de l’humour (le moine, l’inconnu…) et de certaines scènes dramatiques. Pour un premier album, Virginie Augustin a fait fort ! Les décors présentent une foule de détails impressionnants tout en restant lisibles. Les personnages sont attachants à l’image de la craquante petite fille et du sympathique moine naïf. Le bestiaire bien qu’il n’en y ait peu dans ce premier tome va, j’en suis sûr, se révéler très diversifié. Le scénario semble être, encore une fois (c’est la mode du moment !), précepte à une mise en cause de l’extrémisme religieux et du fanatisme de ses pratiquants. Personnellement, cela ne m’a pas rebuté car les situations comiques et le charisme des personnages sont légions et contribuent beaucoup à rendre plaisant la lecture de ce premier tome. « Alim le tanneur » est, pour moi, avec « Okko » la révélation Delcourt de l’année 2004, j’attends le deuxième tome avec impatience !