Les 107 critiques de Pierre-Paul sur Bd Paradisio...

Sujet inédit en BD, ce morceau d'histoire trouble du Portugal était une excellente idée de scénario. On pouvait donc s'attendre à de la bonne BD historique. Hélas, le dessin Massano n'est pas à la hauteur des ambitions de cette série: proportions ratées, couleurs criardes, trait parfois trop lourd, perspectives douteuses, faciès incohérents, j'ai du mal à croire ce que j'ai lu dans Vécu et que Massano est une "star" au Portugal. Le fond de l'histoire, très intéressant, sauve les meubles et nous avons donc un album "moyen".

L'avant dernier album de Bruno Brazil est probablement celui qui a le moins mal vieilli: cela va très vite, l'intrigue est intéressante et toujours d'actualité, c'est de l'action à l'état pur, il y a une belle morale au terme du recit et après lecture on a l'impression que on a pris une solide claque dans la figure. Bien entendu, pour les "connaisseurs", on savait la fin et le coup est donc moins dur à encaisser. N'empêche, c'est un bon album. Je préfère les rééditions, aux couleurs plus soignées.

J'ai craqué, je l'ai finalement acheté ! Et je dois dire que j'ai bien aimé: l'histoire est bien construite (avec Van Hamme, le contraire serait étonnant), cela bouge vite, c'est prenant et on passe un très agréable moment. Je dois dire que j'adore ce style de BD (les thèmes politico-economico-militairo réalistes) et je n'ai donc pas été déçu. De plus, cela a fait évoluer mon avis sur Denayer: sa manière de dessiner les personnages est moins figée et ceux-ci paraissent donc plus vivants. Ce ne sont donc plus uniquement des belles bagnoles sans autres éléments accrocheurs, les personnages et les décors sont très soignés (au fait, vous les dessinez vous-même, Mr Denayer ?). A ceux qui font l'inventaire des multiples relations avec Largo et XIII, je rajouterais l'Hotel Fontenoy, qui appartient au groupe W (et qui existe d'ailleurs vraiment sous le nom de Radisson SAS à Bruxelles).

J'avais aimé les deux premiers tomes, le sujet étant intéressant et le personnage attachant à sa manière. Ici, je rejoins les autres "critiqueurs" ci-dessous dans leur constat: cet album est décevant ! L'intrigue est confuse, pas claire, et Desberg semble avoir puisé pas mal de son inspiration dans les ficèles classiques des grands succès holywoodiens du moment, le suspense en moins. On retrouve du Speed et quelques autres trucs de ce genre dans Blue Ice. En définitive, nous avons ici un espèce de "Largo Winch du pauvre" et je dois dire que Desberg a baissé dans mon estime après ce coup là. Espérons qu'il "récupère la sauce" au prochain tome.

Un album indispensable pout tout bédéphile qui se respecte: cette vision très noire d'un monde futur proche où la notion même d'individualité n'a plus cours est inspirée bien entendu par "1984" de Orwell mais aussi par des faits réels tels que constatés dans les premières années du mitterrandisme (voir la nationalisation tout azimuts, le filtrage de la culture par les politciens, etc) et les théories de Galbraith. Ni de gauche ni de droite, SOS Bonheur démonte aussi les mécanismes du pouvoir et plus précisément du VRAI pouvoir, pas celui affiché par la politique mais plutôt par ce (ou ceux) qui motive les politiciens a agir dans un certain sens. Conclusion fataliste mais ô combien réaliste pour un album où le concept de LIBERTE est central. Le meilleur de Van Hamme, assurément. Dessin dur et pas encore tout à fait mature de Griffo (c'était il y a plus de 15 ans) mais parfaitement conforme à l'esprit de l'album.

si l'histoire n'avance pas des masses, j'apprécie toujours autant cette série. Ce que j'en retiens, c'est que Falque fait des réels progrès: beaux décors (surtout en ville), perspectives cette fois réussies, plus de soucis du détail, etc. Reste qu'il devra donner des dents à ses personnages: quand ils ouvrent la bouche, c'est vide: tous édentés ! Les tronches sont donc à revoir sérieusement. Apparemment les multiples critiques à son égard portent leurs fruits. Conitunue comme cela Denis et on finira par t'apprécier et à te considérer comme prometteur. Mais par pitié, change les tronches !

J'ai beaucoup apprécié cet album, même s'il faut bien avouer que ce n'est pas extrêmement original et que les deux auteurs ont déjà fait mieux. L'intrigue politico-policière est solide, accrocheuse, tendue et ravira tous les amateurs de politique fiction (j'en suis) mâtinée d'un brin de high tech. Au niveau dessin, Griffo retrouve les ambiances de Samba Bugatti mais à mon sens, le scénario de Swolfs est plus solide que celui de Dufaux. Conclusion: on passe un très bon moment et c'est ce qui me motive à mettre 4 étoiles.