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La mémoire de Dillon de Ralph Meyer Tome
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15 critiques
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Par :
Schtroumpf lecteur
   
(06 févr. 2005)
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Je viens juste d'achever la lecture de ce polar et je suis tombé sous le charme. Le graphisme et les couleurs sépia sont superbes, et ça contribue énormément à l'ambiance de la série. Et ça a une importance considérable dans le dénouement de l'histoire.
Chaque album de la série raconte une même histoire vu par des personnages différents. Chaque album raconte la haine du narrateur (qui change à chaque album) vis-à-vis d'un autre personnage de l'histoire et sa volonté de le tuer.
Le point de départ de cette haine est le même, un accident de voiture. On peut ainsi apprécier le chemin effectuer par chaque personnage suite à l'accident et ce que la haine de l'autre peut l'amener à faire. A quel point la haine peut faire mourir chacun d'entre eux à petit feu.
Ce dernier album raconte la vision de l'histoire par Dillon, un personnage qui était passé un peu inaperçu dans les autres albums.
Un incontournable de la BD avec une histoire d'une réelle profondeur et avec un sens philosophique.
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Par :
Jean Loup
 
(12 nov. 2003)
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"La mémoire de Dillon", en le comparant à ses deux prédécesseurs, paraît un ton en-dessous du très bon niveau de polar atteint par l'ensemble de la "Berceuse assassine". Rien n'a changé question dessin : la qualité est toujours au rendez-vous, et le changement de traitement sur les dernières planches est une jolie trouvaille graphique pour accompagner le déroulement de l'intrigue.
On est un peu déçu parce qu'on attend une troisième vision du même récit et qu'on a plutôt une histoire parallèle. Il y a bien certaines scènes en commun, et le personnage de Dillon était intrigant dans les deux autres volets, mais Martha et Telenko sont bien peu présents au fil des pages. Les éclaircissements sont donc minimes par rapport aux "Jambes de Martha" qui apportaient un éclairage neuf sur le récit. Malgré tout, l'histoire est intéressante et bien racontée, et la conclusion inattendue a le mérite d'achever le cycle avec originalité et optimisme
Tome un brin en retrait, certes, mais l'ensemble de la trilogie reste une valeur incontournable dans le polar et vous seriez impardonnable de continuer à passer à côté !
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Par :
Jean-Marc
   
(18 févr. 2002)
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Imaginez 3 personnes dont la vie fut détruite par un accident de voiture.
D’une part nous avons Telenko et sa femme Martha. Cet accident a rendu Martha handicapée. Depuis elle déteste Telenko et c’est réciproque. Les 2 premiers tomes de cette série nous les présentent et nous montrent leur descente en enfer engendrée par cette haine qu’ils vouent l’un pour l’autre.
D’autre part nous avons Dillon qui, lui, a perdu sa fille lors de cet accident. Depuis, il ne rêve que de vengeance. Sa vie est détruite par cette quête qu’il s’est donné : retrouver ce couple qui lui a pris son enfant, détruire leur vie pour qu’il ne soit pas le seul a souffrir… C’est le thème du troisième et dernier tome.
L’ambiance de cette magnifique série est étouffante, oppressante. C’est dû au fait que chacun des tomes soit vu et raconté par un des personnages, avec ses commentaires, son aigreur par rapport à sa vie rongée par la haine. Pour accentuer le tout, Meyer nous sert un dessin magistral qui colle parfaitement à cette ambiance particulièrement noire.
Le tout nous donne une œuvre unique qui utilise ce support bande dessinée à la perfection car ni un film, ni un roman n’aurait pu donner le même effet. C’est ce genre de lecture qui permet de crier haut et fort que la bande dessinée est un art à part entière offrant des possibilités d’expression bien spécifiques.
Un grand bravo aux auteurs.
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Par :
Omnivorous
 
(16 févr. 2002)
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Ce dernier tome me fait un peu penser au quatrième tome de Thomas Noland de Franz et Pecqueur : dans ce tome, qui devait terminer la série à l'époque, ils choisissaient de ne pas terminer l'histoire et d'en raconter une toute autre. Et bien, Tome et Ralph on choisi le même système, ils racontent une histoire qui, si ce n'est que quelques miniscules fils conducteurs, n'a aucun rapport avec les deux premiers tomes. C'est bien dommage, car on aurait bien aimé savoir la fin de cette série... Peut-être dans une dizaine d'années, comme ce fut le cas pour Thomas Noland...
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Par :
Thierry
 
(11 févr. 2002)
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D’un cote, il y a Telenko, qui deteste Martha et decide de lui faire la peau. De l’autre, il y a Martha qui hait Telenko et est prete a le liquider. Le premier tome de “Berceuse Assassine” prenait le point de vue de Telenko. Le second tome se placait du point de vue de Martha. Tome et Ralph Meyer nous avait concocte 2 albums particulierement glauques. Martha et Telenko s’entredechirent sans pitie aucune et on voit mal qui pourrait venir encore mettre son grain de sel entre ces deux-la.
Pour ce troisieme et dernier volume, Tome choisit le point de vue de Dillon, qu’on n’avait que croise dans les albums precedents. Que vient-il faire la-dedans ? Disons qu’il a de tres bonnes raisons de vouloir se meler de la vie des epoux Telenko.
L’attente etait sans doute trop forte. L’effet de surprise ne joue plus. On sait que ce dernier tome va suivre un troisieme personnage. Il ne fallait pas etre extralucide pour deviner de qui il s’agit. Reste a decouvrir ses motivations et le role qu’il jouera dans cette histoire. Tome a choisi de retourner aux origines de la haine qui devore Telenko et Martha. Dans leur egoisme, ces deux-la n’ont pas realise qu’ils avaient detruit la vie d’innocents. Dillon n’a plus que son desir de vengeance. Quelqu’un doit payer ! Et si la redemption etait au bout de la route ?
Ce dernier tome fonctionne moins bien. Dillon est un personnage trop conventionnel. Son parcours est trop stereotype. Par moment, l’intrigue me parut meme legere. Tome semble peiner a rendre son recit plus dense, ce qui etait pourtant le point fort des volumes precedents. Il lui faut du temps pour enfin arriver a cette confrontation finale. La conclusion apporte enfin une petite touche de couleur, mais comme le personage de Dillon ne m’avait pas tout-a-fait convaincu, cette conclusion en elle-meme me laisse un peu sur ma faim. Une demi-deception, donc.
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Par :
Thierry Bellefroid
(11 févr. 2002)
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« La mémoire de Dillon », troisième tome de Berceuse Assassine, de Tome et Meyer. Chez Dargaud.
Quoiqu'il advienne, Berceuse Assassine restera comme un tournant dans la production de Tome. Pour la première fois, le « gentil » scénariste de Spirou, SODA et autres histoires polissonnes du Petit Spirou est allé au bout de son envie de réalisme et de polar noir. Bien sûr, quand on dit « pour la première fois », c'est nier une toute première expérience en « one shot » avec Berthet dans la collection Aire Libre... il y a plus de dix ans. Mais sans doute Tome n'était-il pas aussi déterminé à casser son image qu'il l'a été en abordant Berceuse. Sans doute « Sur la route de Selma » a-t-il aussi quelque peu souffert du traitement très propre de Berthet et n'a-t-il finalement pas été pris au sérieux comme il l'eût fallu. Berceuse Assassine, en revanche a bénéficié du traitement réaliste mais aussi de la puissance du noir et blanc mâtiné de jaune de Ralph Meyer. Dès le premier volume, la critique s'est enthousiasmée. Et le public a mordu. Le deuxième album nous a prouvé à quel point Tome était doué dans ce registre puisqu'il s'offrait le luxe de raconter la même histoire sous un angle différent. Et voilà que le troisième volet vient clore l'ensemble en offrant un ultime point de vue au lecteur, celui du Navajo Dillon. J'avoue, je ne m'attendais pas à ce que ce soit lui le dernier « acteur » de la série. J'ai apprécié l'effet de surprise. Mais au-delà, l'album tient plus de la prouesse « sportive ». Il n'était sans doute pas totalement indispensable. Sa lecture reste toutefois un excellent moment, elle achève de donner du sens à ce simple fait divers qui lie Joe Telenko à Martha pendant près de cent cinquante pages. Elle offre à Tome une fin (trop ?) morale et à Ralph l'occasion de dessiner deux planches en couleur. Qu'on adhère ou pas au choix de ce troisième album qui emmène le lecteur très loin de l'intrigue pour l'y replonger d'un coup, une chose est sûre, cette trilogie deviendra très vite un grand classique de la BD. Et elle le mérite.
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Par :
Feddy
  
(31 janv. 2002)
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Un coup de coeur pour la couverture du T.3, et je suis reparti avec l'intégrale... Je ne le regrette pas, car a lecture d'une seule traite des 3 opus de la "Berceuse Assassinée" s'impose ! Le 3e tome crée un lien "magique" entre les 2 premiers, au sens propre comme au sens figuré. Tres cinematographique, l'ensemble m'a rappelé l'ambiance de films noirs décalés, melange de "Taxi Driver" et de "La ligne verte". La dimension onirique de "Dillon" apporte donc une bouffée d'oxygène et d'optimisme (mesuré)... Car c'est l'humanité qui est au coeur de cette histoire: par son absence (Martha, Telenko, des humains ou des machines dédiées à leur vengeance ?), et donc Dillon, qui propose une autre vision de l'histoire, qui en partage les racines mais... mais je n'en dis pas plus ! Bonne lecture...
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Par :
Nathalie
 
(28 janv. 2002)
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On aborde Berceuse Assassine comme un polar, parce que les deux premiers tomes nous en ont donné le ton. Polar vu sous deux angles différents, celui de Telenko, le conducteur du taxi, et elui de Martha, sa femme, victime de la bêtise de son mari et d'un accident qu'il a provoqué et qui lui a coûté ses jambes. Chacun se voue une rancune et une haine qui n'a fait que s'accroître au fil des ans, et qui les a mené chacun à la décision de vouloir supprimer l'autre. Mais au fil de la lecture, on se rend compte que finalement, chacun a une bonne raison d'en vouloir à l'autre, et chacun est victime .. à la fois à plaindre et à la fois pitoyable. Après la lecture du second, on est donc partagé.. Comment va se régler ce conflit ? Vont-ils réussir à se parler, à se comprendre, à se pardonner ? Ou vont-ils choisir de s'entredéchirer jusqu'à la fin et de finir de détruire mutuellement leur misérable vie ? Et bien, vous ne le saurez JAMAIS !
Et oui, les auteurs ont choisi une autre voie pour aborder la fin de ce tryptique.. Doit-on leur en vouloir ou plutôt les encenser en leur reconnaissant le courage de ne pas vouloir tomber dans le travers de bien des séries : le dernier tome sert à expliquer tous les éléments qui ont été mis en place dans les précédents ? Il est difficile de reprocher un choix à un auteur. Sa série lui appartient , il y met ses tripes et ses espoirs.. Mais on ne peut quand même pas s'empêcher de se sentir frustré à la fin de la série. Frustré de savoir que l'on ne connaîtra finalement jamais le fin mot de l'histoire. Frustré d'avoir aimé le style des deux premiers, violent, emporté, ultraréaliste.. et de se retrouver face à un troisième opus mi-légende, mi-magie, mi-poésie...?? Ce n'est effectivement pas à ça que l'on s'attend.. et le lecteur se dit qu'il s'est un peu fait avoir sur ce coup-là, une fois de plus...
Côté dessin, rien à dire (ou plutôt tout à dire) : c'est majestueux !
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Par :
krisv
  
(28 janv. 2002)
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Tome aime le bon cinéma et il le montre. A la manière d’un Kurosawa dans « Rashomon », d’Altman dans « Short Cuts » ou de Tarantino et son « Pulp Fiction », il raconte une même histoire en variant les points de vue. Les points communs de ses trois angles sont l’accident de voiture et ses conséquences sur les destins brisés de ses personnages ; les tentatives de meurtres des uns sur les autres. D’aucuns diront avoir été déçus par ce dernier tome, s’attendant sans doute à quelques nouvelles révélations. Là se trouve l’erreur. Il ne s’agit pas d’un dénouement, vu que le deuxième tome était déjà très explicite et vu que la scène finale est connue depuis le premier tome, mais plutôt d’apporter un regard différent. Il réussit fort bien. Bien plus, en prenant comme personnage un double marginal (socialement et ethniquement parlant), Tome en fait la conscience oubliée de l’Amérique, prisonnière dans sa fuite en avant, se renouvelant chaque jour et oublieuse de ses péchés de jeunesse. Le cœur defaillant de Telenko n’est que l’écho de sa conscience et les belles jambes de Martha, la perte de l’innocence.
Un petit clin d’œil sans doute au « Taxi Driver » de Scorcese et à « Vol au-dessus d’un nid de coucous » de Forman. Bref, une série magistrale et violente comme un rêve américain.
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Par :
greg
  
(27 janv. 2002)
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Je ne pense pas que cet album vienne se "greffer"au deux autre comme il a ete dis precedement.Cet album explique le pourquoi des deux premier...la cause du dechirement entre Martha et Telenko!
De plus le dessin est tjs aussi fabuleux et la fin est parfaitement GENIALISSIME.Bref ce fut une serie exellente
Greg
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Par :
jiel
 
(24 janv. 2002)
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eh oui, plutôt bof ce dernier opus de Berceuse Assassine.. toujours rien à redire sur le dessin, magnifique, mais le scénario m'a un peu déçu.. Après les deux premiers tomes, à classer parmis les meilleures BD, ce dernier tome termine en queue de poisson une série partie sur les chapeaux de roues.. D'accord, Dillon n'était pas tout à fait inexistant dans les deux albums précédents, mais il n'y était qu'un figurant, la force de la série résidait justement dans la tension entre le couple Martha-Telenko, un genre de huis-clos haletant. Et puis Telenko et Martha disparaissent presque tout à fait du dernier volet du tryptique.. Non, ce n'est pas que l'album ne vaut rien, mais on perd un peu le fil.. C'est un peu comme si la série se divisait en 2 albums + 1. En soi l'album est bon, mais il n'arrive pas au niveau des précédents tomes.
Reste le graphisme irréprochable, le découpage superbe, bref, tous les éléments visuels qui font d'une BD une BD réussie, pour peu que le scénario le soit aussi... dommage, mais quand même une bonne série...
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Par :
r-kelleg
 
(23 janv. 2002)
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bof bof bof...
Je ne suis pas convaincu de l'utilité de ce Dillon. Moi aussi j'attendais une troisième lecture de la relation entre Martha et son mari et je me demais qui pourrait bien nous l'apporter. Le docteur aurai pu faire l'affaire par exemple. Mais non, les auteurs nous sortent un indien comme le magicien sort un lapin de son chapeau. Si graphiquement l'album reste au meme niveau que les deux autres, le graphisme des dernières pages et le scénar sont loin de m'avoir convaincu.
bof.. bof ... bof....
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Par :
Helium
 
(22 janv. 2002)
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Et voila la fin d'une série haletante ! Ne comptez donc pas sur moi pour vous décrire la fin... qui m'a déçue. Nous connaissions le point de vue de Telenko, puis celui de Martha, et la fin du second album nous laissait en plein massacre.. comment Tome allait-il conclure?? Et bien, il le fait en escamotant ses deux personnages, qui "disparaissent" du troisième album au profit d'une silhouette rapidement aperçue auparavant. C'est de la prestidigitation ! D'autre part, quelle curieuse idée que de basculer du réalisme le plus pur à la magie, même indienne. Ceci dit, Meyer est un excellent dessinateur. Tout de même... j'aurais tellement aimé savoir ce que devenait Telenko et Martha...
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Par :
Bruno
   
(21 janv. 2002)
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Excellent !!! Troisième facette, troisième vision des choses, troisième interprétation, troisième acteur d'un drame qui se déroule sous nos yeux. La mémoire de Dillon est, je pense, le meilleur album de la série. Quelle idée a poussé Tome de découper la série de cette manière? Ils auraient pu nous dévoiler l'histoire de manière classique "en série" au cours de chaque album et mettre en place les principaux acteurs dès le début. Au lieu de ça, ils ont choisi de nous présenter l'histoire "en parallèle" avec les même scènes dans chaque album mais vécu de manière différentes par les protagonistes. Il est vrai que l'on entrevoie furtivement Dillon au cours des deux albums précedents mais c'est vraiment dans ce troisième tome qu'il prend toute sa consistance. En ce qui concerne la gestion des couleurs, les 3/4 de l'album sont fidèles aux deux précédents et c'est vers la fin que le jaune commence à être omniprésent pour enfin finir en apotéose avec des couleurs criardes à souhait et qui m'on rappeler celles de "des lendemains sans nuages". Pour ceux qui n'avaient pas les deux premiers tome, un magnifique coffret vient de sortir avec un ex-libris en trois volets (le crayonné + dessin final en couleur) pour à peine plus cher que le prix des tomes seuls.
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Par :
Jérôme Degryse
   
(18 janv. 2002)
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Avouez maintenant!Vous aviez peur!Peur que le dernier tome de la série "Berceuse assassine" soit moins bon que les précédents. Et puis vous vous posiez des questions.Le principe de la série étantla même histoire racontée selon le point de vue de différentes personnes(1 par album), quel serait donc le protagoniste principal de cet ouvrage?
Le titre nous donnait bien un indice.Qui est donc ce fameux Dillon? Ah ah. Comptez pas sur moi pour vous le dévoiler.Vous n'aviez qu'à mieux lire les albums précédents.C'est clair comme de l'eau de roche pourtant. Quel est l'individu entraperçu dans chaque tome et dont on se demande toujours ce qu'il vient faire là? Vous y êtes?Toujours pas? Là c'est grave je peux plus rien faire pour vous.
Toujours est il que le dernier opus de"Berceuse assassine" est un pur bijou. Un polar comme on les aime. Comme on n'en fait plus que rarement.Bref exactement dans la lignée des ouvrages antérieurs. Bravo à Tome qui nous prouve encore qu'il n'est pas juste bon à scénariser les aventures de Spirou et Fantasio. faut dire qu'il est ici soutenu par un Ralph Mayer au sommet de son art.(Graphique vous l'aurez compris j'en suis sur)
Enfin l'énigmatique titre prendra toute sa valeur et sa signification dans cet album qui clôt en beauté cette splendide série.
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