|
Des lettres.. de Jean Dufaux Griffo
-
4 critiques
Ajouter une critique
Par :
Sylv.
(26 mai 2000)
|

Heu... Alors là, je n'ai pas compris. Autant Dufaux est très prolifique ces temps-ci, autant, il nous a habitué à de la qualité, autant j'ai toujours beaucoup aimé Giacomo C (surtout les 2 premiers, comme beaucoup je suppose), mais là.. je suis abasourdi. Cet album est nullissime ! Je dirais même plus : nullissime ! Mais enfin, qu'est-il arrivé ? Giacomo n'a absolument aucun relief, aucune épaisseur, aucun charisme. Lui qui nous avait habitué à sa finesse d'esprit, son libertinage et sa séduction, nous voilà bien marris. Ouh que je suis déçu. L'album entier est inodore, on n'éprouve aucun plaisir à retrouver nos personnages habituels. Aucun ressort, aucun dynamisme. La trame de l'histoire même est trouble (ces jeux de lettres auraient pu être un bon thème (surtout dans la Venise de l'époque), mais même la motivation de celles-ci est peu probable et relativement inconsistante). Enfin, bon, vous aurez compris que ce n'est certainement pas le meilleur album de la série.. et j'ai peur du syndrome Van Hamme (série à rallonge, quand tu nous tiens... !). Monsieur Dufaux, avez-vous réellement encore quelque chose à faire dire ou à faire vivre au sieur Giacomo ? Sinon, attendez à nouveau l'inspiration avant de nous resservir le nouveau opus, parce que là, c'est pas bon du tout !
|
Par :
Thierry
  
(16 mai 2000)
|

Avec ce 11e tome, Giacomo C. s'impose de plus en plus comme une serie de grande qualite. A vrai dire, une des rares bonnes series du label VECU, selon moi.
Un notable de Venise desire s'offrir du bon temps. Il s'addresse donc a un "entremetteur" qui lui renseigne un candidate qui a tout pour plaire au client: il s'agit de sa propre femme!
Tel est le point de depart de ce nouvel album des aventures de Monsieur de C. Rien de revolutionnaire. Dufaux s'amuse visiblement a faire vivre ces personnages tandis que Griffo semble tres a l'aise dans cette Venise du XVIIIe siecle. La principale evolution repose sans doute sur le fait que le scenario fait la part belle a l'intrigue, laissant les personnages en peu en retrait. Dufaux, delaissant les ambiances sombres qu'il affectionne sur ses autres series, reussit parfaitement a doser humour et mystere, tandis que le dessin de Griffo oscille entre realisme et caricature.
on sent une reelle complicite entre Dufaux et Griffo (il sufit de voir le nombre de leurs collaborations), cela transparait dans leur travail. Si cet album n'a rien d'exceptionnel, il offre un tres bon moment de lecture, ce qui n'est pas toujours le cas.
|
Par :
Laetitia
 
(06 mai 2000)
|

L'histoire est intéressante, mais ne va pas dans l'esprit Giacomo C. En effet, cette série porte généralement sur la psychologie du personnage. Or, dans "des lettres...", c'est l'intrigue qui prime. Giacomo en fait partie, bien évidemment, mais au même titre que tous les autres personnages. Sa dimension psychologique est absente.
Par ailleurs, il y a beaucoup moins d'humour que dans les autres albums de la série. Décevant.
|
Par :
Thierry Bellefroid
(01 mai 2000)
|

« Des lettres », le N°11 de la série Giacomo C, par Griffo et Dufaux, chez Glénat.
L'album s'ouvre sur une scène absolument excellente. Un homme masqué négocie un rendez-vous galant avec un entremetteur. Au cours de la conversation, le souteneur vante les mérites de sa protégée et suscite manifestement le désir chez son client. Mais voilà que les détails de plus en plus précis amènent ce client à se rendre compte que la fille dont il s'apprête à acheter les services n'est autre... que sa femme. Le ton est donné. Il y a quelque chose de Feydeau dans cette nouvelle histoire. Ou à tout le moins, un véritable ressort théâtral qui vous emporte d'un bout à l'autre sans jamais faiblir. C'est la première fois sans doute que Jean Dufaux me semble avoir le ton si juste dans cette série pourtant déjà ancienne. Tous les codes vénitiens sont employés à leur meilleur niveau : personnages influents demeurés dans l'ombre, écrivains pamphlétaires, masques, intrigues politiques, espions et police secrète, tout y est.
Comme une preuve supplémentaire de l'excellente tenue de cette histoire, les personnages secondaires sont renvoyés à des rôles plus mesurés et les femmes de Giacomo ne sont pas au centre du récit. En donnant ainsi un peu d'air à son héros, Dufaux ne le rend que plus crédible. Pour tenir la distance sur plus de dix albums, Giacomo ne pouvait pas demeurer uniquement dans l'ombre de Casanova, séducteur impénitent et irrévérencieux. Cette fois, il assume pleinement ses convictions de libre-penseur libertin. Il s'inscrit ainsi parfaitement à la fois dans son siècle et dans sa ville. Tout cela donne un album au ton juste, mais aussi plein d'humour, car le scénario et les dialogues très enlevés jouent sans cesse sur ces ressorts théâtraux dont je parlais plus haut. Il n'y a donc rien à redire, d'autant que le dessin de Griffo, toujours en couleur directe, semble plus vénitien que jamais. Peut-être commence-t-il à en connaître assez sur Venise pour oublier la documentation et entrer dans l'âme de la Cité.
|
(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio
|
|