Quelle déception ! Après le semi-raté d'un misérable petit tas de secrets, Canardo revient avec une enquête pour le moins insipide. Où sont donc passé le ton désabusé, le cynisme, et la gouaille ravageuse du plus atypique des détectives. Sokal, nous livre ici une intrigue sans surprises, enfilant lamentablement les clichés sur une Amérique décadente, se lance dans une parodie faiblarde des thrillers judiciaires américains et, fait rare, campe un personnage féminin fade sans mystère ni surprises. On est loin des réussites de la série et de l'efficacité d'une critique sociale au vitriol des opus précédents. Espérons que le prochain se situera davantage dans la veine d'un caniveau sans lune, l'île noyée, le canal de l'angoisse et autres fille qui révaît d'horizon.