Ca y est ! Léonard est en mesure de vous révéler les secrets de fabrication de sa toute nouvelle invention. Bien entendu, le certificat de garantie n'est pas livré avec le mode d'emploi... Mais qui est la charmante jeune fille qui le sauvera de la catastrophe que ce maladroit touche-à-tout de Basile va encore provoquer ?

Léonard T. 29 : Les bons contes font les bons génies
(sort le 04/06/99 en librairie)

Trame de l'histoire
Pour la plus grande joie de ses fans (et bricoleurs !), Léonard vient d'inventer le prisme à fragmenter la lumière, l'une de ses techniques d'avant-garde dont son génie a le secret. Hélas ! En manipulant cette toute nouvelle invention, Basile, son disciple, a commis l'une de ces gaffes magistrales dont il est coutumier. A cause de lui, le paysage a subitement perdu toutes ses couleurs. Les habitants, la végétation, le ciel et même le soleil : tout est devenu blanc, on ne peut plus blanc...
Comment réparer cette affreuse bévue ?

A la cour des Contes vit heureusement une charmante jeune fille entourée de sept nains chargés de gérer la couleur des choses. Encore faut-il parvenir jusqu'à eux ! Car le chemin est tortueux et surtout parsemé d'embûches. Pour y arriver, Léonard et son disciple devront surmonter bien des obstacles rocambolesques et subir pas mal d'épreuves farfelues.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Léonard le Génie, son disciple, son chat et sa femme de ménage, sans jamais oser leur demander...

LEONARD

Si, pour autant que ce soit encore nécessaire, vous nous rappeliez qui vous êtes ?

"Pour plus de 100.000 bédéphiles, je suis l'indispensable Léonard. Mon principal trait de caractère ? Génial, bien sûr, comme mon homonyme et contemporain Léonardo da Vinci. On prétend d'ailleurs que physiquement et psychologiquement, je lui ressemble beaucoup. Je consacre ma vie à faire progresser la science. J'invente ! 24 heures sur 24, 365 jours par an et 366, les années bissextiles."

Comment expliquez-vous que votre génie ait été reconnu tardivement ?

"C'est qu'il faut du temps avant que l'on reconnaisse le génie d'un génie comme moi ! En 1974, lorsque Bob de Groot et Turk ont parlé de moi pour la première fois, je venais de quitter l'Italie où je réside, pour un bref séjour en Angleterre. J'y étais l'hôte du shérif de Nottingham et d'un certain Robin Dubois. Est-ce à cause de mon grand âge et de ma longue barbe blanche ? Toujours est-il que ces deux jeunes insolents - l'un se disant scénariste et l'autre, dessinateur de bandes dessinées - m'ont rebaptisé Mathusalem pour l'occasion d'un gag . Fort heureusement, ils se sont pleinement rachetés un an plus tard. Si aujourd'hui, Léonard le Génie est une star incontournable du 9e Art, c'est aussi un peu à ce duo de lascars que je le dois."

On dit que vous avez un cerveau à la place du coeur...

"On dit n'importe quoi. On a été jusqu'à me qualifier de brute mégalomane et de monstre d'égoïsme ! Et je soupçonne mon disciple de colporter ces rumeurs. Il m'arrive souvent d'abuser de sa disponibilité, c'est vrai. Mais la science avant tout. Non aux états d'âme. Plutôt que de continuellement s'en plaindre, Basile devrait se glorifier d'être le cobaye du plus illustre génie de tous les temps. Et puis, que serait-il sans moi ? Rien !"

Combien d'inventions revendiquez-vous ?

"Hou là, je ne les ai jamais comptées ! Pensez, jamais mon génie ne cesse d'inventer ! J'applique un principe très simple : inventons, inventons, il en restera toujours quelque chose. Je suis d'ailleurs victime de beaucoup d'imposteurs qui se sont approprié la paternité de mes idées les plus géniales. Gutenberg, Parmentier, M. Nougat de Montélimart, Edison, Einstein... ils sont des dizaines à m'avoir pillé sans vergogne."

Que pensez-vous de votre entrée au Lombard ?

"Le plus grand bien. J'ai enfin trouvé un éditeur presque aussi génial que moi ! C'est par ailleurs l'excellente occasion de retrouver mon ami Robin Dubois. Et puis plus on est de fous, plus on rit. Qui refuserait de faire partie de la joyeuse bande que constituent Ducobu, Odilon Verjus, Cubitus, Chick Bill, les Schtroumpfs, Doggyguard et tant d'autres ? Tous ses génies, même si le seul vrai génie, c'est moi."

Votre devise ?

"L'enfer est pavé de bonnes inventions."

LE DISCIPLE

Peut-on vous demander de vous présenter ?

"Moi, je suis Basile, le disciple de Léonard. D'ailleurs, on m'appelle plus communément le disciple. Lorsqu'un beau matin de 1975, Turk et de Groot se sont permis de révéler mon existence, j'aurais mieux fait de rester au lit. Moi qui n'aspire qu'à me lever tard et me coucher tôt, j'allais du coup me retrouver contraint de travailler jour et nuit. C'est que depuis que mon génie de maître est devenu une star de bandes dessinée, il multiplie les inventions avec une réelle frénésie que je suis mis à contribution à tout instant. Vous ne pouvez pas vous imaginer les ruses et les trésors d'ingéniosité qu'il me faut déployer pour échapper à ses urgences continuelles. Car, sitôt qu'il a une idée géniale, c'est-à-dire une à chaque page, il n'a de cesse de me la faire tester ! Et après ça, il ose raconter que j'essaie de faire coïncider mes levers tardifs avec mes couchers prématurés par le biais de siestes prolongées !..."

Mais, n'êtes-vous pas fier de contribuer aux progrès de la science ?

"Tu parles ! Chaque jour, je me répète que je sers la sciences et que c'est ma joie. Rien n'y fait. Je reste convaincu que ma véritable vocation, c'est de dormir. Parce que vous trouvez ça drôle d'être constamment la victime des lubies d'un patron qui a fait du génie, son unique raison d'être ? Vous supporteriez, vous des dizaines d'électrocutions, d'accidents de voiture ou d'aéroplane, d'explosions de gaz, de chutes d'enclume sur le crâne, de jets d'acide rétrécissant ? Et je ne parle pas des centaines de coups de marteau qui m'ont écrasé les doigts. La rançon de la gloire ? Peut-être. Mais, c'est cher payer pour vous permettre de rigoler à mes dépends."

Vous n'avez jamais rien inventé ?

"Je m'y suis quelquefois essayé. La première fusée spatiale, la lettre de démission, le râteau de jardin à géométrie variable... c'est moi! Mais je dois avouer que je suis plutôt un spécialiste des ratés. Je suis un gaffeur né. Finalement, le rôle de faire-valoir est celui qui me convient la mieux"

Quel personnage auriez-vous préféré être ?

"Le beau au bois dormant"

Suite

Copyrights © Editions Le Lombard 1999 - Bob de Groot et Turk