Et ce
sera la fin aussi. Tu auras derrière toi 3 séries d'un coup. Ca va être
un moment quand même assez spécial...
Luc Brunschwig : Ca va faire bizarre... Tu vis quand même depuis des années avec ces séries ? Luc Brunschwig : Oui. Celle qui me tient le plus à coeur, parce que c'est celle avec laquelle j'ai démarré, et qui comprend peut-être le plus d'implications personnelles parce que ça parle de politique, de mes convictions, etc, ... c'est Le Pouvoir des Innocents. Je suis en train de le finir, on a encore une trentaine de pages à faire, il y a encore beaucoup de choses à dire, il y a la fébrilité, non pas de décevoir les gens, mais de ne pas pouvoir tout dire, de mal le dire,... Oui, si, quand même, de décevoir les gens. Et puis, il y a la peur de quitter tout ça... Presque 300 pages en tout,... Luc Brunschwig : Oui,.. Maous Costaud, .. On espère le sortir en novembre parce que ça fera 10 ans qu'on a signé le tome 1 et que ce serait un bel anniversaire... Il y a eu une évolution graphique à ce niveau là qui était assez stupéfiante. Si on reprend le tome 1 et qu'on voit comment le 5 sera dessiné - je ne l'ai pas encore vu mais j'imagine (rire) - non,.. comment le 4 est dessiné : il y a une fameuse évolution. Est-ce que tu as eu le sentiment, toi, d'évoluer de la même manière ? Luc Brunschwig : Oui. Déjà au démarrage, certaines choses qui parraissent évidentes, quand on lit le reste de la série, auraient pu très facilement dérapper vers d'autres choses. A l'époque, Laurent et moi avons démarré quasiment en même temps qu'Eric Herengel qui, comme nous deux, est un fan de comics américains. Et la grosse question que je me posais, je me demandais ce que serait devenu Le Pouvoir des Innocents si cela avait été dessiné par Eric Herengel ? Je crois qu'en faisant un tome 1, tu essaies de comprendre ce que tu veux exprimer dans ta passion de scénariste, tu as des pages, tu as droit à un certain lot de pages,.. Et après, là dedans, tu développes non seulement une histoire, mais une façon d'aborder cette histoire. Effectivement, cela aurait pu passer par l'action, en travaillant avec quelqu'un comme Eric Herengel, qui m'aurait, je pense, pousser vers plus de démonstrations. La chance que j'ai eue en renconrant Laurent Hirn, c'est que le premier jour où je lui ai amené le scénario, il l'a lu devant moi et les premières questions qu'il m'a posées, ce n'était pas tant sur l'histoire que sur les personnages et leur profondeur... C'est clair que c'est ce qui fait aussi le succès de la série aujourd'hui... Luc Brunschwig : ...et j'en suis heureux. Parce que c'est ce qu'on visait, enfin, ce que l'on a fini par viser. Au travers du travail avec Laurent, il m'a vraiment fait comprendre ce qui m'intéressait dans la bande dessinée. Je l'en remercierai toute ma vie Il fallait quelqu'un d'extérieur pour te mettre le nez dessus ? Luc Brunschwig : Sans doute... Ça a été un révélateur photographique (rire) Au départ c'était une histoire que tu voyais plus politique peut-être ou plus machiavélique ? Luc Brunschwig : Oui, peut-être plus ... spectaculaire, plus à la « Treize », des choses plus « course-poursuite », des choses comme ça. Mais j'avais déjà des tendances très « psychologiques » à l'époque puisque mes goûts portaient plus vers Frank Miller et Alan Moore, que vers Vernam,... Disons que Laurent n'a fait que confirmer tout cela. « N'a fait que... » : je n'aime pas ce mot là, « m'a permis de... » Tu sembles un petit peu amer, si je peux employer cette expression, sur le plan de tes relations avec ton ancien (et encore actuel) éditeur, .. mais si tu ne veux pas en parler, on n'en parle pas... Luc Brunschwig : Non, ça me permettra justement de lui faire comprendre là où se situe le problème. En fait, il y a eu une interview, que tu as sans doute eue entre les mains, celle de la librairie « Brüsel », qui m'a définitivement brouillé avec Guy Delcourt... J'ai dû forcément la lire, c'était dans « Livre ouvert » ? Luc Brunschwig : Oui, le tout premier
qu'ils ont fait. Oh la la, c'était chaud ! On a dégommé Delcourt dans
les grandes largeurs. Je me souviens vaguement.. Tu parlais « sous » notamment ? Luc Brunschwig : Mouais.. Puis je parlais surtout priorités artistiques... Et quoi, cela a déterioré d'un coup tes relations avec Delcourt ? Luc Brunschwig : Ben, elles n'étaient pas au beau fixe... Tu vends bien ? Luc Brunschwig : Pour un Delcourt, on va dire que ce n'est pas mal... Toutes les séries, tous les tomes 1 tournent entre 15 et 10/12.000. Ce qui n'est pas un best seller, mais qui n'est pas honteux. Tu vois, par exemple, quand j'ai sorti le tome 4, Sébastien (Gnaedig, directeur des Humanos, ndlr) m'a dit : « Avec la qualité de l'album, son lectorat actuel et sans faire de promo, tu arriveras à 15.000 », et c'est ce qu'on a fait. Donc c'est que l'éditeur a effectivement aussi un rôle à jouer dans le passage de certains caps, mettre le doigt sur certaines choses,.. Et le gros problème, c'est que Guy (Delcourt), on l'a assez rapidement compris, avait signé le « Pouvoir des Innocents » dans l'espoir d'avoir un « Treize » et que le fait de découvrir qu'on creusait plus l'aspect social que l'aspect thriller, l'a convaincu que cette série n'avait pas le potentiel qu'il en espérait. Donc, du coup, rien n'a été fait autour. Puis, comme avec Laurent, on a tendance à être des grandes gueules, on ne lui a peut-être pas non plus donné l'envie de nous porter au pinacle... « L'esprit de Warren » a en plus confirmé la tendance... psychologique, pas spectaculaire, je veux dire... Luc Brunschwig : Oui, c'est sûr que pour un thriller, ce n'est pas le thriller le plus spectaculaire de tous les temps,... on ne se court pas après... Tu es un fan des films, genre « Seven »...? Luc Brunschwig : Moins « Seven » que « Le Silence des Agneaux », encore que je l'ai revu et je l'ai bien apprécié. C'est vrai que lorsque je suis sorti du « Silence des agneaux », je me suis dit que c'était un truc que j'aurais vraiment aimé écrire. En écrivant « L'esprit de Warren », j'ai fini par comprendre comment il avait écrit « Le Silence des Agneaux », et finalement tu te dis que ce n'est pas si compliqué que ça... (rire) C'est arriver à se mettre dans la peau d'un personnage ? Luc Brunschwig : C'est surtout de savoir ce qui se cache derrière les choses en en révélant certaines et en en cachant d'autres, tu crées ce climat... Après, le talent vient de la capacité de rendre crédibles les différents personnages, puis avoir des talents d'acteur comme Antony Hopkins et Jody Foster. Puis un bon metteur en scène... Mais là, il n'y a pas d'acteurs, il n'y a pas de metteur en scène, il y a un scénariste et un dessinateur, voire plus si on parle d' « Urban Games ». Est-ce que tu t'obliges à inventer des univers complets autour de chacun de tes personnages qui n'interviennent pas dans l'histoire ? Luc Brunschwig : Oui, sinon je n'arrive pas à écrire un dialogue pour un personnage que je ne comprends pas. Des fois ça se rattache à 2, 3 bricoles, c'est pas nécessairement un univers complet. C'est ce qu'il y a de plus jouissif dans ce métier. Ca peut aller jusqu'où ? Tu crées des univers de quelle densité par rapport à des personnages principaux ? Luc Brunschwig : Mais, ça va jusqu'aux personnages secondaires. Je peux te montrer un exemple sur une scène du tome 5 du « Pouvoir des Innocents ». J'avais une idée d'une scène avec un flash-back concernant le retour de Joshua : on revient sur Joshua au Vietnam. On sait qu'il a été brisé en prison mais personne ne sait comment il est revenu en Amérique, comment il est sorti de sa prison,... En fait, l'idée ; c'est qu'il devait être tué, enfin... Tous les prisonniers devaient être exécutés et il y a un moment où Joshua tombe dans l'eau et part au fil de l'eau. Et c'est grâce à cela qu'il arrive à partir.. Mais sur le moment, je ne savais pas comment ça allait se passer... J'avais ce personnage du petit commandant Viet-cong... et j'ai commencé à réfléchir la scène par rapport à ce que je savais de ce dernier et par rapport à ce lui voulait faire. Lui, pratique sur ses prisonniers le pouvoir de la psychologie ; comment la psychologie peut complètement détruire un homme, au point de vraiment détruire tout jusqu'à l'instinct de survie. Il arrive à la fin de la guerre et un inspecteur du Viet-cong qui vient le voir et lui dit qu'il doit absolument se débarrasser de ses prisonniers... Le gouvernement a le vent en poupe dans le sens où les américains ont beaucoup manifesté contre le Vietnam. Donc on veut que tout ce qui est horreur reste associé aux américains à travers le Napalm , les massacres etc.. Ils ne veulent pas que l'opinion publique mondiale découvre les horreurs qu'ils ont eux-mêmes commises. Donc il faut se débarrasser des prisonniers. Le mec (commandant Vietcong) est complètement horrifié parce qu'on est en train de lui dire qu'il ne pourra jamais publier son travail. Il ne pourra pas apporter les preuves de jusqu'où il est allé. Comme c'est un militaire, il est obligé d'accepter ce qu'on lui demande. Il se retrouve donc au bord de la rivière avec ses soldats. Ils veulent utiliser la rivière pour disperser les corps, pour qu'il n'y ait jamais la possibilité de retrouver un charnier. Il voit ses soldats sur le point de tuer les prisonniers. Ces derniers ont leurs armes pointées sur la nuque de ceux-ci. Le mec se dit alors que c'est la dernière occasion pour lui de prouver quelque chose. Il est persuadé d'avoir détruit leur instinct de survie, et il peut le prouver ! Alors, on ne va pas tuer les prisonniers en leur tirant une balle dans le cou. Il les prend, les jette dans l'eau (cliquez sur le lien pour voir les extraits des deux prochaines planches en question) et les regarde couler à pic. Il est tout fou. C'est une victoire pour lui. Il a effectivement réussi à détruire leur instinct de survie... Le problème, c'est que lorsqu'il jette Joshua dans la rivière, c'est un jour plus ou moins tempétueux, il y a un tronc qui passe, qui accroche Joshua et qui s'en va avec lui... C. Q. F. D. Luc Brunschwig : C. Q. F. D. Et ça prend combien de temps une idée comme ça ? Luc Brunschwig : Oh, ça peut venir sur 2 minutes, si tu réfléchis très fort,... Mais c'est vrai que les gens qui lisent doivent parfois se demander si je ne pête pas les plombs... Comme tu le sais, j'ai déjà certifié à 2-3 personnes qui me le demandaient que tu n'étais pas psychopathe..! Luc Brunschwig : (rire).. c'est simplement d'aller dans la logique d'un personnage, de se mettre effectivement à sa place,.. Il y a un moment, on ne peut pas dire que tu te sens vasciller mais tu comprends que de temps en temps il y a des gens qui pêtent les plombs. Tu es en quelque sorte un acteur qui ne fait pas de théâtre ni de cinéma ? Luc Brunschwig : C'est un peu ça,... On a l'impression que c'est une des choses que tu aimes faire et qui est l'équivalent de ce qu'est un acteur : c'est endosser pour quelques instants la vie d'un autre... Luc Brunschwig : ...ce que fait Warren dans le tome 3... C'est ça qui te branche ? Luc Brunschwig : Oui. Créer des carcasses vides, sans rien derrière, sans logique, ça ne m'intéresse pas. C'est la logique du personnage qui apporte l'originalité de l'histoire. Alors, je vais poser une question « méga-bateau », c'est : à quoi ça sert ? A quoi ça sert la BD, à quoi ça sert de raconter des histoires... ? Luc Brunschwig : Voilà une question que je ne me suis jamais posée. J'aurais peut-être dû me la poser, tiens.. à quoi ça sert...? Je pense qu'il est bon des fois de ne pas se poser de questions, par exemple ; comme pourquoi on respire, pourquoi on marche ? (rire) Non mais, à quoi ça sert,... Moi ce que j'essaie, c'est d'être un relais entre des personnages qui n'existent pas et les gens qui existent. Et convaincre les gens qui existent que les personnages qui n'existent pas, existent ! Tu peux répéter ça ?? Je pense que j'ai compris et que c'est très beau..! ! Dis-nous, Luc Brunschwig, tu as beaucoup de projets ? C'est peut-être le moment d'en parler. Lèverais-tu un coin du voile pour nous ? Luc Brunschwig : Un petit coin alors.. J'ai moults projets belges... ! Avec des belges,... des dessinateurs belges ? .. des noms... ! ! Luc Brunschwig : Oui. Olivier Neuray (Nuits blanches - Yann & Neuray) Très belle série chez Glénat, très belle série mais apparemment un peu ignorée du grand public.. Luc Brunschwig : Oui, un peu bizaroïde, malgré tout, mais très beaux dessins. Alors, avec Olivier Neuray, nous allons raconter les aventures de Loyd Zinger. Loyd Zinger est comptable au FBI et il va devenir agent du FBI, spécialisé dans les rapport avec les « femmes en rupture avec les hommes », c'est pas mal ! Si ce n'est que Loyd Zinger ressemble largement plus à Woody Allen que Largo Winch... et que ça fait 10 ans qu'il est dans un bureau où il travaille uniquement avec des femmes. Il a instauré avec elles un rapport de confiance et d'amitié qui exclut totalement tout rapport macho, de séduction débile, de mise en avant de lui-même,.. Il joue juste sur sa compétence, son humour, la chaleur des rapports, et effectivement, depuis 10 ans, le bureau marche super bien. Un jour, un de ses amis, agent du FBI, a besoin de lui pour convaincre une jeune femmme, dont on suppute qu'elle sait beaucoup de choses dans une affaire, de leur parler. Seulement, ils ont fait certaines choses qui font qu'elle n'a plus du tout confiance dans la police. Et ils espèrent que Loyd Zinger va lui ramener cette confiance. Comme cela va très bien marcher, il va devenir agent spécialisé dans les relations avec les femmes en rupture avec les hommes... ! Très fort... Je dis très fort. Chez qui ? Luc Brunschwig : Chez Les Humanos. Le problème c'est qu'il va se renvoyer à lui même l'image que le FBI lui envoie ; à savoir que c'est un garçon incapable de séduction et ça va perturber sa vie sentimentale. Donc, c'est l'évolution de tout ça : de sa carrière d'agent du FBI, de ses rapports avec les femmes.. Tout cela pourrait être tout aussi bien traité sur un mode humoristique que sérieux ou policier... C'est traité avec dérision ou.. ? Luc Brunschwig : Pas du tout. C'est policier. Parce qu'avec ce que tu racontes, ça aurait pu l'être. Dons ça restera dans la veine de ce que tu as fait jusqu'ici,... Luc Brunschwig : Mais encore pire ! Là c'est vraiment quasiment des histoires qui ne tiennent que sur les personnages . Les personnages sont vraiment plus importants. Il n'y a pas une lourde histoire qui sous-tend l'ensemble (étant donné que c'est un personnage récurrent, ça aurait pu être le cas). C'est juste Loyd Zinger. Donc enfin une série à l'interieur de laquelle on trouvera des « one shot », si je puis dire ? Hmm ? Des « two shots », peut-être ? Une série.. mais pas avec une longue histoire, comme tu as fait jusqu'ici,... Luc Brunschwig : Oui, peut-être... Par contre tout au fil de la série, il y aura cette évolution dont je viens de parler ; c'est à dire véritablement une histoire complète mais avec des épisodes qui font avancer le personnage. C'est prévu pour quand ? Luc Brunschwig : Début de l'année prochaine. D'autres projets dont on peut parler ? Luc Brunschwig : Alors, il y a la reprise de Mic Macadam, avec André Benn. Mic Macadam ! ? Ca ne nous rajeunit pas, ça... ! Luc Brunschwig : Non, mais il est très rajeuni,... la preuve c'est qu'on le voit même enfant... Qu'est-ce qui t'a donné envie de travailler sur ce personnage, et avec Benn en plus ? Luc Brunschwig : Non, c'est moi qui ai donné l'envie à Benn. Apparement, c'est grâce à l'interview que j'avais accordée à La Lettre de Dargaud. Très bonne interview puisqu'on m'avait envoyé les questions, j'avais renvoyé les réponses, donc pour une fois on ne m'a pas trahi ! (rire) C'était très exactement ce que je pensais. (rire) André connaissait « Le Pouvoir des Innocents », il aimait bien le côté développement des personnages, etc.. Il m'a proposé de travailler avec lui et je lui ai dit d'accord, mais on explose tout et on ne fait pas la suite de Mic Macadam. On réinvente un personnage qui viendra s'inscrire naturellement dans ce genre d'histoire. Puis, il y aura des raisons, parce qu'on a jamais sû quelles étaient les raisons de Mic Macadam de s'intéresser tant au fantastique... Là, on découvrira qu'il s'y intéresse parce que quand il avait 8 ou 9 ans, ses parents ont disparu mystérieusemant dans un marécage près de chez eux en recherchant une fée que son père avait incidemment photographiée... Comme il n'avait que la photo, il voulait apporter la preuve que ça existait, donc il est à la recherche... Puis, il disparaît dans le marais et Mic est envoyé dans un orphelinat. Ca se passe à l'époque où l'occultisme est très en vogue en Angleterre,.. et comme les orphelins, évidemment, sont prioritaires sur la liste des gens qui ont envie de parler avec les morts,... Mic va donc être très tôt confronté à tout ce qui est occultisme... Tu as frôlé à deux doigts « BalLade au bout du monde », mais ça va, tu t'en tires bien ! Le coup du marais... Luc Brunschwig : Oui, disparaître au milieu d'un marais, on a déjà vu ça (rire), mais... ce n'est pas Ballade au bout du monde... ! Bon d'accord, tu me rassures. Non pas que c'est mauvais ; « Ballade au bout du monde », mais déjà fait, quoi ! Bon et alors... chez Dargaud ? Luc Brunschwig : Dargaud ? Bien, oui forcément Dargaud. Benn ne va pas changer d'éditeur comme ça du jour au lendemain ! A son âge ça ne se fait plus ! Luc Brunschwig : On voulait faire chez Dupuis, mais ils ont trouvé l'idée ringarde, alors on fait chez Dargaud... Ils sont enthousiastes ? Luc Brunschwig : Chez Dargaud ? Oui, surtout que je leur ai dit que la reprise de Mic Macadam serait un peu l'équivalent de la reprise de Batman par Frankenstein (rire). C'est osé ! Benn va dessiner, j'imagine ? Luc Brunschwig : Oui, oui, tout. Seul ? Luc Brunschwig : Oui, mais il est assez grand. Mais il ne pratique plus à un rythme élevé.. Luc Brunschwig : Ha, ben si, là, il m'épuise un peu… depuis qu'il s'est trouvé un scénariste. Et bien c'est un album par an normalement. Quand ? Luc Brunschwig : Début de l'année prochaine. En fait, tu enterres toutes tes vieilles séries en 2000 et en 2001 tu mets le couvert avec du neuf. Luc Brunschwig : Oui, on peut dire ça… Et puis, il y a aussi Angus Podorill.. Ah parce qu'en plus, c'était pas fini ! ! Luc Brunschwig : Non. D'accord ! Il y a aussi Angus Podorill … Et ? On peut en dire plus aussi ? Luc Brunschwig : Série d'héroic-fantasy psychologique… ! Oh la la ! A priori, c'est complètement antinomique. Donc… Luc Brunschwig : Alors, c'est l'histoire d'un garçon qui s'apelle Angus Podorill. Il a été recueilli par un prince Nécroman exilé sur Terre, qui avait besoin de lui à l'âge de 20 ans. Le problème c'est que quand il le découvre il a 2 mois ! Donc, dans la journée il le fait passer de 2 mois à 20 ans ! Forcément : ça perturbe. Oui, ça perturbe ! Ça peut laisser des traces… ! Luc Brunschwig : Surtout qu'il l'élève dans l'idée qu'il va aller sauver tout un univers et, en fait, il va découvrir que tout ce qu'on lui a dit, c'était des conneries et, qu'au lieu de sauver l'univers, c'est lui qui est en train d'y foutre la merde…. ! Ha d'accord, il s'est fait bien eu, quoi ! Et avec qui ? Luc Brunschwig : Vincent Bailly qui a fait Coeur de Sang chez Delcourt, et qui explose littéralement graphiquement dans Angus Podorill, puisqu'il s'est complètement remis en cause Chez ? Luc Brunschwig : Les Humanoïdes Associés. Bon, puis il y a aussi un projet avec Ralph Meyer. Dargaud, aussi ? Luc Brunschwig : Sans doute, mais là je ne peux pas en dire grand chose parce qu'on s'est promis de se retrouver dans un an pour en discuter. (rire) J'espère que tous tes « scénar » sont bien déposés, parce que là, ils sont pas encore sortis, si tu ne veux pas te faire copier, il faut faire vite…. OK, merci pour cet entretien passionnant……… Luc Brunschwig : Merci pour les questions... passionnantes ! (rire) Images Copyrights © Luc Brunschwig, Laurent Hirn,
Laurent Cagniat & Servain - Editions Delcourt |
(http://www.BDParadisio.com) - © 2000, B. On The Net