701. longshot - 14/06/20 10:43 - (en réponse à : pm)

On contextualise. Là, ils se sont juste rendu compte que le film méritait un commentaire, ils se donnent le temps de le préparer. Je crois qu'on est vraiment aussi loin que ça des accusations de « censure », qui m'ont l'air de venir surtout de gens qui trouvent que l'époque est vraiment trop injuste avec les racistes.

700. pm - 14/06/20 09:55 - (en réponse à : Suzix)

Oh misère ! Et comment on va faire pour projeter naissance d’une nation, au moins dans les écoles de cinéma et les ciné-clubs, de Griffith, film idéologiquement abject ( à la gloire du KKK et même à la source de sa renaissance ) mais fondamental dans l’histoire du cinéma ?

699. suzix@bdp - 14/06/20 00:30 - (en réponse à : froggy)

Et on n'est pas au bout de la connerie.

698. froggy - 13/06/20 16:36

Ou le politiquement correct americain est contagieux Je trouve cela confondant de stupidite. Il est bien connu que les plantations de coton et leurs esclaves ont ete un tres grave probleme en France jusqu'au 19e siecle et que les steamboats naviguant sur la Seine, le Rhone et la Loire ont devaste nos belle forets pour alimenter les machines. Ca m'attriste et cela m'enerve, vous ne pouvez pas savoir a quel point. J'ai l'impression de vivre le roman d'Orwell, 1984, ou l'Histoire est constamment reecrite. On vit une epoque pas formidable du tout.

697. pierrecédric - 11/06/20 12:43

Tout ne deviens que moralisation maintenant, que dire de la réalisatrice de Friends ? J'aime pas cette série mais pas parce qu'elle n'a pas de diversité.

696. froggy - 10/06/20 17:42

Autant en emporte le vent, Tintin au Congo, meme combat?

695. torpedo31200 - 06/06/20 01:12 - (en réponse à : froggy - post # 694)

Et la photo restera inégalable puisque le ciel a changé de couleur après un demi siècle de pollution.

694. froggy - 03/06/20 05:19

De mon cote, j'adore les Harry, surtout le premier. C'est un film profondement noir et tres deprimant je trouve. Il y a un plan magnifique ou a l'aube, on deterre le cadavre de la fillette enlevee par Scorpio le tueur; la lueur blafarde de l'aube, le Golden Gate Bridge en arriere plan, le sujet de cette tres courte sequence et la musique de Lalo Schiffrin m'emeuvent enormement. C'est d'une tristesse a pleurer. Plus meme que le depart de Guy a la gare de Cherbourg.

693. froggy - 03/06/20 00:19

Il n'y a pas que les libraires qui ferment, il y a aussi les salles de cinema La grande salle du George V sur les Champs-Elysees a Paris est/etait vraiment superbe, avec une grande mezzanine. Je me souviens d'y avoir vu de nombreux films, entre autres, Arachnophobia et qu'avec mon meilleur ami, on s'etait bien amuse a jeter des araignees en plastique sur l'audience en bas. Je devrais avoir honte mais je n'y arrive pas. C'etait le meilleur moment de la seance car le film est vraiment pas terrible, j'ai a peine eu peur.

692. pierrecédric - 02/06/20 14:48

Elle a certainement fait beaucoup de meme celle-là:

691. suzix@bdp - 02/06/20 14:41 - (en réponse à : Torp)

On dit "activité partielle" ... c'est plus optimiste (;o)

690. suzix@bdp - 02/06/20 14:41

Dans mon enfance, j'ai adulé le Clint Eastwood acteur de western. Par contre je ne l'aimais pas dans Inspecteur Harry. Et cela n'a ps changé. En tant que "simple" réalisateur (pas acteur dans le film) le dyptique "Mémoires de nos pères" et "Lettre d'Iwo Jima" est marquant même si la partie japonaise est bien moins réussie. "American Sniper" se laisse regardé mais c'est assez convenu tout comme "Million dollar baby". "15h17 pour Paris" n'est pas une grande réussite.

689. torpedo31200 - 02/06/20 02:06 - (en réponse à : Pour ceux qui disposent d' une connexion web)

Etant encore au chômage partiel, je redécouvre quelques jours par semaine, les joies d' avoir un poste de télévision fonctionnel, et surtout ARTE. Donc sur ARTE, passait il y a quelques instants un film assez mal diffusé en salles en France, hors événements et/ou festivals = Eloge du rien, documentaire expérimental de Boris Mitic. Un film qui traite le concept de rien, mais assez élégamment. Avec 62 réalisateurs ou chefs op qui ont filmé quelques secondes (souvent 5 à 30 secondes) de rien pendant plusieurs années. Avec un texte narré par Iggy Pop et une superbe BO de Pascal Comelade et The Tiger Lillies. Ca peut se revoir sur le site d' ARTE jusqu' au 30/07, et ça fait peut-être partie des films que l' on peut envisager de voir sur un écran PC (même si les images sont très belles et que j' étais bien content de l' avoir vu en salles, en projection unique).

688. froggy - 01/06/20 23:43

Il ya une chose que j'ai bien aime dans ses films des annees 90 et quelques uns des annees 2000, c'est le fait qu'il acceptait de vieillir avec les avantages et inconvenients que cela represente. Je crois que c'est quasiment unique a Hollywood, la ville qui est obsede par le mythe de la beaute physique et de la jeunesse eternelle. Eastwood montrait ses rides et il nous disait en substance qu'il fallait accepter de prendre de l'age et ne pas en avoir peur. Cela a commence avec La releve ou il passe la main du personnage du flic qui poursuit les gansgters tel ce qu'il faisait dans les Harry Callahan a un acteur plus jeune que lui. Il n'en fera plus par la suite. Et puis il y a les films suivants, Impitoyable, Dans la ligne de mire, Sur la route de Madison, Les pleins pouvoirs, Juge coupable, Million dollar baby, Gran Torino mais surtout car pour moi, c'est ca le vrai sujet du film, Space cowboys que j'ai enormement aime. Dans ces films, ses reflexions sur le vieillissement sont vraiment tres interessantes. A un moment, je pensais qu'il veillissait tres bien. Il faut admettre qu'il a les moyens de le faire. Il y a effectivement beaucoup a dire sur Clint Eastwood.

687. Philhary - 01/06/20 20:53 - (en réponse à : American Sniper)

Les polémiques sur American Sniper m'avaient laissé pantois à l'époque de la sortie du film. D'abord parce que certains condamnaient le film sans l'avoir vu. Ensuite, parce que, quand on voit le film, il y a de nombreuses scènes qui montrent bien que le propos d'Eastwood n'est pas hagiographique : chaque fois que Chris Kyle est face à un témoignage ou une conduite qui remet en cause sa croyance en la légitimité de son combat, il choisit l'aveuglement volontaire. Voir par exemple les scènes où il croise son frère à l'aéroport, ou tout le passage sur le suicide d'un de ses camarades de combat et la discussion qu'il ne veut pas avoir avec sa femme à propos de la lettre laissée par le camarade en question. Et il y a tout ce que fait passer la mise en scène : le contrechamp qui nous révèle que, de retour d'Irak, Kyle fixe un écran de télévision éteint, en écho à la scène où il assistait aux attentats du 11 septembre devant son téléviseur. American Sniper est une étude de cas, pas toujours réussie à mou goût d'ailleurs, à cause de quelques facilités, dans laquelle Eastwood creuse la question qui traverse la plupart de ses films : Qu'est-ce qu'un héros américain, qu'est-ce qui le fait considérer comme tel, quelle est la réalité de l'individu derrière l'image ? William Munny, le "héros" d'Impitoyable, est un tueur sans pitié, qui déclare avoir tué femmes et enfants. Les soldats de Mémoires de nos pères se voient assimilés à une photo qui masque la réalité de ce qu'ils ont vécu. Josey Wales est d'abord un soldat sudiste. Sully n'a aucune envie d'être un gloire médiatique. L'ambi guïté est ce qui fait l'importance du cinéma d'Eastwood. Sur American Sniper il y a cette longue conférence très intéressante de Jean-Baptiste Thoret : Quant aux opinions politiques exprimées directement par Eastwood, elles sont bien plus nuancées, et intéressantes, que ce qu'on en entend trop souvent. Ce sont celles d'un libertarien. Il était, par exemple, opposé à la guerre en Irak. Favorable au mariage homosexuel. Et s'il est favorable au port d'armes, il s'est souvent exprimé en faveur de la régulation de celles-ci. Bon, son discours de la chaise vide à une convention républicaine reste un grand moment de gêne. Un détour par cette page Wikipédia permet de le constater : https://en.wikipedia.org/wiki/Political_life_of_Clint_Eastwood

686. froggy - 01/06/20 05:52

Je comprends tres bien qu'on puisse aimer American sniper, le film est tres realiste, le bebe surtout.

685. torpedo31200 - 01/06/20 02:05 - (en réponse à : pm - post # 682)

Ah oui, et pour ce film, le projet avait été initié avant la publication des mémoires de Chris Kyle, et le script avait été écrit avant sa mort. Et d' abord proposé à Spielberg, avec qui Eastwood semble échanger parfois des scripts ou projets. Et si je me souviens bien d' un entretien à la sortie du film, Eastwood a raccourci la période de préparation militaire, et a plutôt gommé la fascination du personnage réel pour les armes à feu (à l' exception bien évidemment de l' avant-dernière scène). Mais sans prétexter d' une quelconque idéologie, alors qu' il a souvent déclaré ne pas apprécier les armes à feu.

684. torpedo31200 - 01/06/20 01:50 - (en réponse à : add - post # 683)

... dites romantiques, de ces 20 dernières années.

683. torpedo31200 - 01/06/20 01:49 - (en réponse à : pm - post # 682)

Revu American Sniper il y a peu et j' adore ce film. Les scènes de séduction entre Bradley Cooper et Sienna Miller ont de meilleurs dialogues que la quasi-totalité des comédies US dites romantiques.

682. pm - 01/06/20 00:22 - (en réponse à : Froggy)

American sniper est surtout un mauvais film, l’un de ses plus mauvais. Sur ce point, Eastwood est dans la lignée d’un John Ford, il s’adapte idéologiquement à son scénario et pas le contraire.

681. froggy - 31/05/20 22:27

Et j'ai beaucoup de mal a adherer a l'ideologie d'American sniper.

680. froggy - 31/05/20 22:25

Je suis entierement d'accord avec toi mais il y a des moments ou j'ai du mal a le saisir. Je ne sais pas si beaucoup de choses de lui ont ete rapportees en France; sa relation amoureuse avec Sondra Locke avec qui il a ete epouvantable, son intervention a une convention presidentielle republicaine (je ne sais plus laquelle) avec une chaise vide pour montrer que le president alors en exercice etait mauvais. Par contre, je crois qu'il s'est desolidarise de Trump, mais cela reste a verifier. Il n'est pas facile a cerner c'est certain.

679. pm - 31/05/20 21:12 - (en réponse à : Froggy)

Eastwood est plus complexe que cela. Il n’y a rien à séparer du tout, ses films sont souvent beaucoup plus progressistes que ses paroles, contradictoires même, ( contre la peine de mort, contre les préjugés raciaux...) , ce qui en fait un artiste passionnant. Et tu sais bien que ce qui compte ce sont les actes, donc les films.

678. froggy - 31/05/20 18:37

90 ans au compteur aujourd'hui. C'est un acteur que j'aimerais bien ne pas aimer considerant ses opinions opinions politiques et radicales sur d'autres choses mais je n'y arrive pas. Dans une nettement moindre mesure, serait-il au cinema ce que Celine est a la litterature? Avec lui, il faut vraiment separer l'oeuvre de l'homme. Et puis deux courtes scenes que j'adore de la serie a succes des Harry Callahan, la premiere tiree du premier, L'inspecteur Harry qui est un de mes films preferes (je sais j'en ai beaucoup) et la deuxieme qui n'est pas mon film prefere loin de la (il y en a aussi beaucoup je vous rassure), Le retour de l'inspecteur Harry mais comme pour l'autre Clint Eastwood y excelle en y disant ces dialogues sublimes.

677. froggy - 29/05/20 00:23

Bizarre autant qu'etrange, il semble que la Faucheuse joue en ce moment au domino des vedettes, il y a 10 jours, Michel Piccoli, il y a 4 jours, c'etait au tour de son scenariste des films de Claude Sautet, Jean-Loup Dabadie, et aujourd'hui, c'est Guy Bedos, pour qui Dabadie avait ecrit quelques uns de ses meilleurs sketchs, qui est parti pour un monde meilleur. Au jeu de 6 degres de Kevin Bacon, si j'etais ce dernier, je comemncerais a m'inquieter. Ecrit par Dabadie justement, j'adore ce sketch que je trouve follement drole.

676. pierrecédric - 26/05/20 09:25

Je vous mets quelques trucs de lui que j'adore. J'ecrivais plus haut que je preferais la deuxieme partie du Grand restaurant a la premiere, quand je l'ai revu recemment sur TV5, je me suis rendu compte que c'etait la premiere en fait qui etait la meilleure et de tres loin. La preuve par ce gag infaisable aujourd'hui a propos. Aaah, bah là je suis super d'accord.:)

675. pierrecédric - 26/05/20 09:23

Last blood, un Rambo usé mais ça reste assez jouissif à un moment donné.

674. froggy - 25/05/20 18:03

Sur TV5 Monde, l'hommage a Michel Piccoli consiste a diffuser La fille prodique de Jacques Doillon avec Jane Birkin durant 3 soirs entre 2 et 3 heures du matin. Je ne sais pas ce que vaut le film, je ne l'ai jamais vu. Je n'aime pas trop les quelques films de Doillon que j'ai vus. Il n'empeche que ce sont de biens curieux horaires, n'est-ce pas? Comme dirait l'autre, peut mieux faire. L'acteur vaut mieux que ces diffusions en catimini.

673. froggy - 24/05/20 23:39

Quelques jours seulement apres Michel Piccoli, c'est son scenariste des films de Claude Sautet, Jean-Loup Dabadie qui est parti. Bizarre autant qu'etrange. Outre les films de Sautet et parmi ses meilleurs, Les choses de la vie, Cesar et Rosalie, Une histoire simple, il a ecrit un des films francais les plus emblematiques des annees 70, Un elephant, ca trompe enormement qui est devenu la reference en matiere de film choral. Outre les Sautet, les deux films de lui que je prefere sont La gifle qui fit d'Isabelle Adjani une star. J'aime ce film car le personnage d'Adjani est tellement bien vu et la scene du partiel est criante de realisme. Son deuxieme meilleur pour moi est Le sauvage parce que Deneuve y est sublime en emmerdeuse comme ce n'est pas permis face au misanthrope Montand. Et puis, j'ai toujours reve de cette ile deserte bien que ce ne soit qu'un decor de cinema. Il est dommage qu'apres les annees 70 ou quasiment tout ce qu'il touchait se transformait en or, les decennies suivantes ne furent pas aussi brillantes. Mais il nous reste de bien bons films et quelques bonnes chansons ecrites pour Michel Polnareff. On pourra constater avec amusement que l'art de faire des bandes annonces s'est considerablement ameliore depuis 1974. Et puis, votre prochain spectacle:

672. froggy - 23/05/20 19:56

On avait parle deja l'annee derniere de de Funes quand avait ete evoque la retrospective de ses films a la Cinematheque de Paris, retrospective reportee pour cause de crise du covid-19. Comme vous, d'une maniere generale et depuis que je suis tout petit, je n'aime pas du tout ses films avec les exceptions que sont La grande vadrouille et Les aventures de Rabbi Jacob qui et ce n'est evidemment pas un hasard sont tous les deux de Gerard Oury. Les films ne sont pas bons car ils sont pauvrement mis en scene, Jean Girault, Claude Zidi, Serge Korber ne sont pas des noms qui brillent au firmament des grands de la comedie cinematographique, Edouard Molinaro s'en sort un peu mieux. Non seulement il sont pauvrement mis en scene mais en plus ce sont souvent des comedies boulevardiere ou des Gendarmes. Quand j'etais tout petit et pendant tres longtemps, quand je voyais un film avec l'acteur jouer dans une salle, j'allais dans celle d'a cote, son nom etait un repoussoir, je toruvais ses films sinistres et me donnaient plus envie de pleurer que de rire. J'avais vu en salle pendant des vacances Le gendarme a New York et Hibernatus, j'avais 10 ans et trouvait cela desesperant. La tele diffusait regulierement ses films que je voyais ou pas et ne riait qu'a certaines scenes, le nez dans Oscar, la rencontre avec Claude Gensac dans Le gendarme se marie, les grimaces avec paul Mercey, le cure, dans Le gendarme en balade, et probablement quelques autres. Dans Le grand restaurant, je preferais la deuxieme partie avec les cascades de Gil Delamare a la premiere qui se deroule au restaurant. J'avais tort car en fait, il faut vraiment dissocier les films de l'acteur, il etait prodigieux. Maintenant, je le considere comme un des meilleurs acteurs comiques au monde, il est aussi drole dans ses outrances grimacieres que Buster Keaton ne l'etait avec son impassabilite et son imperturbailite. On aime ou on n'aime pas, je comprends cela tres bien mais j'ai realise qu'en fait, on allait voir un film non pas pour le film mais pour de Funes seulement et c'est en cela que ses films peuvent etre encore vus aujourd'hui car il est tellement au dessus de tout qu'on ne voit que lui et qu'on en oublie la pauvrete du sujet et de la mise en scene. Cela n'est pas le cas de Belmondo par exemple, dont les films des annees 80, a partir du Guignolo, ont ete des succes enormes a l'epoque, films qui sont insupportables a revoir 40 ans plus tard, ils etaient deja tres mauvais a l'epoque, ils sont devenus pires avec le temps. Je revois de temps en temps des extraits des films de de Funes sur youtube car malheureusement TV5 ne diffuse que tres, tres peu de ses films, il y est extraordinaire. Il est siderant que cet homme arrivait a exprimer aussi bien les sentiments humains les plus detestables; le racisme, la lachete, la veulerie, la cupidite, l'obsequiosite envers ses superieurs, la tyrannie envers ses subalternes etc. Connaissez-vous beaucoup d'acteurs qui ont joue ces differents registres dans quasiment tous leurs films tout en restant l'acteur le plus populaire en France? Quand on y pense, la trouvaille geniale du Gendarme est d'en avoir fait le deuxieme en grade de la gendarmerie et il y joue le role a merveille. Cela change toute la dynamque de la serie et il faut reconnaitre qu'il avait un excellent partenaire avec Michel Galabru qui lui venait de la Comedie-Francaise. Ou quand on joue Moliere sur scene, on peut tout jouer n'est-ce pas? De Funes a galere comme ce n'est pas permis jusqu'a ses 50 ans et le triomphe du premier Gendarme. A partir de la, son genie comique a ete enfin reconnu par le public et donc les producteurs de cinema qui lui ont fait des ponts d'or. Seuls les gens du metier, Yves Robert et Robert Dhery parmi les plus connus, savaient qu'il etait genial. Il est donc normal qu'il se soit installe dans une certaine facilite, toute relative bien entendu et qu'il travaillait avec ses fideles, Jean Girault en tete. Ses metteurs en scene ne le dirigeaient pas car il ne savaient pas comment le faire. Et oui, la grande question avece lui etait de savoir comment le faire avec discernement, l'homme etait etait irascible et surtout un anxieux, il avait peu d'amis dans la profession. Il a trop souffert de courir le cachet pendant ces 20 ans de galere. Le seul qui ait compris l'acteur est Gerard Oury donc qui a fait ses meilleurs films. Les 4 qu'ils ont fait ensemble sont de qualites inegales. Le premier est celui de leur rencontre, Le corniaud avec Bourvil. J'aime beaucoup mais le probleme du film est que les deux acteurs ne sont pas souvent ensemble. c'est le principe du scenario, c'est pour cela que ce n'est pas le meilleur. Ce n'est pas du tout le cas de leur suivant, La grande vadrouille dont l'enorme succes est le resultat d'un heureux concours de circonstances, qualite de l'ecriture, de la mise en scene, budget a la hauteur des ambitions, premiere veritable comedie sur la 2e Guerre Mondiale, 22 ans apres la Liberation, et c'est donc encore dans les souvenirs de tous les francais, soit qu'ils l'aient vecu directement, soit que ce sont les baby-boomers nes apres mais qui ont grandi dans les souvenirs egrenes partout, le film renforcant d'ailleurs la legende collective que la France entiere a ete resistante, et puis surtout 2 superstars tres populaires chez nous, qui sont ensemble pendant quasiment tout le film et qui sont merveilleux tous les deux, les scenes de l'auberge avec les allemands et celle de la Kommandantur sont devenues legendaires. Le moins bon des quatre est certainement La folie des grandeurs, malgre un debut devenu celebre aussi tellement de Funes y est drole, "Il en manque une". Et puis, bien sur Les aventures de Rabbi Jacob qui est un festival de l'acteur du debut jusqu'a la fin et sans une seule faiblesse. On ne saura malheureusment jamais ce que leur 5e film aurait du etre, Le crocodile ou il aurait eu un double role. La crise cardiaque qu'il a subi a mis fin a ce beau projet, le role etait tres physique parait-il et il ne pouvait pas le jouer du tout. En vieillissant, je me suis mis a aimer Louis de Funes malgre ses films, il meritait de meilleurs ecrins a son talent. Desole, je viens de me rendre compte que j'ai ete un peu long, mais je trouve que de Funes merite bien qu'on s'y attarde un peu. C'est tellement bon de rire de bon coeur. Je vous mets quelques trucs de lui que j'adore. J'ecrivais plus haut que je preferais la deuxieme partie du Grand restaurant a la premiere, quand je l'ai revu recemment sur TV5, je me suis rendu compte que c'etait la premiere en fait qui etait la meilleure et de tres loin. La preuve par ce gag infaisable aujourd'hui a propos. Celle-ci du Corniaud: Et pour finir sur ce tres petit florilege, mon premier summum de de Funes: Et mon deuxieme:

671. Kipkool - 23/05/20 13:29 - (en réponse à : petite sélection)

Fernandel et De Funès, on peut notamment les voir dans "Le mouton à 5 pattes" et c'est jubilatoire. Un film peu évoqué: "Taxi, roulotte et corrida", sans prétention, mais très sympathique, avec une bonne ambiance estivale. Y a aussi un film à sketches dont le titre m'échappe et où De Funès, bourgeois naïf, recueille chez lui une jeune femme en détresse qui s'avère être une prostituée, les conséquences sont assez cocasses. Et enfin, "Carambolages", assez caustique, avec Brialy et De Funès en second rôle qui vaut le détour.

670. Victor Hugo - 23/05/20 12:08

Et puis il était trop vieux pour incarner le frère d'Hitler.

669. Mr Degryse - 23/05/20 09:04

Ah non il était aussi un moment envisagé pour le rôle de Galabru

668. Mr Degryse - 23/05/20 09:02

C'est Villetet qui remplace De Funes. Pas Galabru

667. marcel - 23/05/20 03:23

Oui, tu es dur, pm. De Funes, ca commence a etre bien a partir de Papy fait de la resistance. Qu'il a eu la bonne idee de laisser a Galabru pour cause de deces.

666. froggy - 23/05/20 02:58

Diable! Quelle réponse!

665. pm - 23/05/20 01:18 - (en réponse à : À partir de quand ça devient bien ?)

Jamais.

664. froggy - 22/05/20 22:56 - (en réponse à : Lien)

Ni vu, ni connu, il y est mémorable en braconnier et il y a le rôle principal.

663. Victor Hugo - 22/05/20 22:35

L'assiette au beurre? C'est un journal pas un film, tu veux dire la Cuisine au beurre? Mais il ne jouait pas dedans (Bourvil et Fernandel) Moi je trouve qu'il est déjà excellent dans Ah ! les belles bacchantes, avec le rôle du flic. Il est évidemment très bon dans La traversée de Paris. Si tu ne l'aimes pas dans La folie des Grandeurs, tu ne dois pas vraiment aimer son jeu en général.

662. Lien Rag - 22/05/20 22:15 - (en réponse à : de Funès)

Tiens, j'ai récupéré sa filmographie complète il y a quelques temps et commencé ses premiers films, mais c'est vraiment des navets pour l'instant... À partir de quand ça devient bien ? J'avais adoré le Corniaud, la Grande Vadrouille, L'Assiette au Beurre mais pas vraiment aimé son jeu dans La Folie des Grandeurs.

661. froggy - 22/05/20 21:46

Vous êtes des grands comiques vous alors!

660. Victor Hugo - 22/05/20 21:29 - (en réponse à : 659)

Merde! Je regardais encore un de ses films hier...

659. Kipkool - 22/05/20 19:41

Je suis anéanti. Je viens d'apprendre le décès de Louis de Funès.

658. Odrade - 22/05/20 19:28

Je vous ai dit que je vivais dans un monde parallèle ? O.

657. marcel - 21/05/20 21:34

Euh... Odrade ?... Ca fait plus de 4 ans qu'il est mort...

656. Odrade - 21/05/20 21:04

Je ne savais pas où mettre… Mais "Au Nom de la Rose"... Umberto Eco est mort. O.

655. froggy - 21/05/20 17:50

C'est l'Ascension aujourd'hui, pour ce soir, rien ne vaut de voir ce delicieux film, La-haut. Je presume que nombre d'entre vous l'ont vu. Les 5 premieres minutes du film sont parmi les plus brillantes qui soient au cinema, toute une vie y est racontee, plus fort que Claude Lelouch. On se voit ca?

654. suzix@bdp - 20/05/20 13:45

je ne vois pas. Tu aurais un lien ?

653. n'casciata - 20/05/20 13:31 - (en réponse à : Suzix)

Le discours sur les gens qui "réussissent" et ceux qui ne ne sont rien" (juillet 2017).

652. suzix@bdp - 20/05/20 13:04

651. n'casciata - 20/05/20 12:42 J'aime bien le films de Sautet surtout ses films noirs du début. Dans Vincent, ... il faut regarder la scène du gigot. D'abord parce que la gueulante de Piccoli est très marrante mais surtout à cause de ce que dit Reggiani juste avant: à près de 45 ans de distance, on entend résumer le discours des macronistes, en tout cas celui d'avant les gilets jaunes et le covid. C'est assez réjouissant. C'est-à-dire? C'est quoi un "macroniste"? C'est quoi leur "discours" qui semble si simple qu'il peut être résumé en 1 minute (le temps du monologue de Reggiani)?

 

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