Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (20)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



101. marcel - 10/07/19 14:32
Attention, j'ai bien aime Les herbes folles, hein ! Je dis juste que c'est pas dans les meilleurs Lapinot.

100. pm - 10/07/19 12:00 - (en réponse à : marcel)
D’accord avec toi, surtout que les herbes folles je n’ai pas trouvé ça très intéressant. À part l’objet qui est très mignon.

99. marcel - 10/07/19 11:29
Je vois que tu prends gout a Trondheim. Et t'as pas encore lu les meilleurs.

98. froggy - 10/07/19 00:59
Les nouvelles aventures de Lapinot 2, Les herbes folles

Ou Trondheim se fait un petit plaisir avec l'Oubapo.

En effet, cet album consiste en un album de 366 pages, pages qui consiste en un dessin seulement par page a part quelques exceptions, dessins publies au rythme d'un par jour durant l'annee 2018, du 1e janvier au 31 decembre, sur la page Instagram de l'auteur. 366 pages et 365 dessins car il y en a un qui est une double page. Il y a definitivement une histoire bien qu'il n'y a aucun phylacteres, et cela raconte une histoire. Et c'est tres surprenant.

Lapinot se promene dans les rues de Paris et au fur et a mesure qu'il se dirige vers des rues plus desertes, une vegetation de plus en abondante y pousse. Elle est tellement abondante qu'elle en devient luxuriante et detruit tout autour d'elle, les immeubles sont eventrees a cause d'elle, tout est moisi, vermoulu, l'appartment de Lapinot est devenu inhabitable, la vegetation folle a tout envahi et a chasse tous les etres humains et seul Lapinot arpente les rues du quartier devenu invivable. Mais, ne voit-il pas donc une vie normale, la bas un peu plus loin, ou les gens continuent a aller et venir comme si de rien n'etait? C'est le cas effectivement. Est-ce que Lapinot a ete victime d'hallucinations ou bien a t'il reve? Et puis, si ce qu'il venait de vivre etait vrai, tout simplement?

Il faut admirer le tour de force du scenariste pour avoir realiser une telle histoire sans le moindre mot explicatif. On suit cette histoire sans problemes meme si de temps en temps il m'est arrive de revenir un petit peu en arriere pour me rappeler de ce qui s'etait passe 50 ou 60 dessins avant. En effet, le mystere est tel et il y a un tel suspense que je tournais les pages rapidement afin de voir ou l'histoire se dirigeait et accapare par ma lecture, j'avais oublie quel retournement de situation s'etait passe pour que le recit aille dans cette particuliere direction. Je ne sais pas si Trondheim l'a ecrit comme un jeu de cadavres exquis ou si il travaillait a la Charlier, c'est a dire, j'ai une idee pour tant de pages et quand je l'aurai exploitee, je m'arrete et je reviendrai sur cette histoire quand mon inspiration sera revenue. La publier tel qu'il l'a fait ne signifie pas forcement qu'il la dessinait au meme rythme. Il faut aussi admirer l'imagination de l'auteur qui semble inepuisable.

Decouvrant la serie en alternant les premiers titres et les nouveautes, en meme temps que je decouvre l'auteur, je ne peux que constater de l'evolution du dessin. C'est le jour et la nuit entre Lapinot et les carottes de Patagonie, autre ouvrage Oubapesque, et celui-ci. Ici, chaque illustration est riche et puis surtout, il a particulierement bien rendu les expressions de Lapinot et des autres protagonistes car ce sont elles qui permettent au lecteur de saisir ce que peut penser le personnage vu qu'il n'y a aucun texte. Les decors sont aussi particulierement bien rendus et sont tres detailles, cette vegetation devenue folle et destructrice est tres anxiogene. Le dessin rend bien l'angoisse que vit Lapinot, elle contamine le lecteur.

Francois Truffaut a ecrit que l'essence meme du cinema reside dans le cinema muet, seule l'image compte. Avec Les herbes folles, Trondheim revient avec une magistrale reussite a l'essence meme de la BD et meme encore mieux car les films muets avaient des cartons et intertitres, ici, il n'y a rien a lire, il y a tout a voir.

Note finale, 3,75/5. Il est evident que les contraintes qui ont accompagne la genese de cette ouvrage ne plairont pas a tout le monde, mais si vous decedez de passer outre, vous serez recompense d'avoir lu un album hors du commun.

97. froggy - 09/07/19 22:52
Par contre, comme tu le sais, j'ai beaucoup aime cet album, j'y ai trouve que Yann n'y faisait pas trop son numero habituel. Et puis, j'ai trouve original que le heros soit armenien.

Mais bon, je sais bien que mon opinion n'est que ce qu'elle est.

96. Victor Hugo - 09/07/19 21:40
Le problème là c'est pas le sous-Chaland du pauvre, c'est le manque de talent de Yann, ses cordages habituels et ses dialogues nuls à chier. Un ringard de première... belle équipe du coup 2 ringards de première.

95. froggy - 09/07/19 17:43 - (en réponse à : Laurent)
Au sujet d'Atom Agency, tu n'aimes pas le dessin de Schwartz si mes souvenirs sont bons.

94. Victor Hugo - 09/07/19 03:45
J'ai lu Un été sans maman de Gregory Panaccione. C'est excellent, j'adore le dessin de ce type, déjà dans Chronosquad. L'histoire est bien foutue, ça nous embarque joliment dans le fantastique, c'est émouvant, drôle bref je recommande.


Malheureusement j'ai aussi lu Atom Agency... C'est pas possible de chier des trucs pareils en 2019, et Dupuis d'éditer ça.

93. froggy - 07/07/19 20:07
Giardino, Vacances fatales suivi de Voyages de reve

Ce recueil comprend l'integrale des courtes histoires de longueur variable qui va de 5 a 20 planches environ. Il y en a 12 et elles sont bien sur d'une qualite inegale,, cela va de l'etude de moeurs a la petite histoire policiere en passant par un conte moral a la Eric Rohmer.

Ces petites histoires sont generalement bonnes mais a part deux qui m'ont beaucoup plu, je n'ai pas ete entierement captive. Ce qui sauve l'ensemble est bien entendu le dessin de Giardino qui est extremement rafffine. Il est d'une precision, d'une delicatesse que je ne me lasse pas de contempler lorsque je lis un de ses albums. En cela, il me rappelle celui de Taniguchi bien que ce soit deux styles differents mais auxquels j'utilise les memes qualificatifs. Et puis il y a les femmes de Giardino, si belles et desirables, des femmes de caracteres assurement qui savent ce qu'elles veulent. Elles n'ont pas l'aspect mutin des femmes de Manara mais a toutes les deux, on leur donnerait le Bon Dieu sans confession, quitte a aller en enfer apres.

Le recueil se conclut par un portfolio d'illustrations en couleurs et noir & blanc des femmes presentes dans ces histoires, c'est un regal pour les yeux et si Giardino avait vecu au temps de la Renaissance Italienne, on peut presumer qu'il aurait ete un grand peintre dont les toiles orneraient les murs des musees du monde entier.

Note finale, 3,5/5. Cet album est a acquerir si vous aimez Giardino. Pour les autres, il est dispensable, c'est une lecture tres agreable mais qui ne laissera pas des souvenirs imperissables.

92. Stefan - 07/07/19 08:59
Thor tue Eugène, y'a les flics qui traquent ce gang stère aux abois.

91. froggy - 07/07/19 01:36
Non, il ne fume pas Eugène, il transpire à grosses gouttes alors qu’il en est à la moitié de couper son bois de sa propriété parisienne.

Eugene sue a mi-stère de Paris.

90. suzix@bdp - 06/07/19 21:45
en plus il a failli s’appeler Sam, Eugène.

89. Stefan - 06/07/19 19:15
Ah voila, bravo, c'est reparti. Et il fume Eugène?

88. Bert74 - 06/07/19 12:15
Et on sait ce qui il y fabrique : la fameuses lampe à l'Eugène.

87. Stefan - 06/07/19 10:09
Ah? Au temps pour moi, je ne le connaissais pas. Merci pour la découverte alors.

86. froggy - 06/07/19 05:04
Il est vieux celui-la, c'est du recyclage.

85. Stefan - 06/07/19 01:50
Ah ah, Waou! pas mal. Fallait la trouver celle là, bravo.

84. froggy - 06/07/19 01:00
81. stefan - 05/07/19 23:43
Bienvenue à l’usine – Bastien Bertine, Collection Soudain éditions Vide Cocagne


Le heros aurait du s'appeler Eugene car il est a l'usine Eugene.

83. stefan - 06/07/19 00:20
Maïdan Love Tome 1, Olena – Aurélien Ducoudray et Christophe Alliel, Collection Grand Angle, éditions Bamboo



Olena est la première partie d’un diptyque qui raconte l’histoire d’amour entre Bogdan, un policier anti-émeute et Olena, une manifestante durant la révolution Ukrainienne de 2014. Ce Roméo et Juliette revisité n’a pas pour ambition de vous surprendre par l’originalité de son intrigue. Non, l’intérêt principal et la très grande richesse de ce livre résident ailleurs.



Il nous plonge littéralement dans cet évènement historique, une révolution moderne en Ukraine, en nous montrant les deux côtés. Parce que la question fondamentale, finalement, dans ce type de conflit, c’est comment des jeunes, policiers et manifestants, issus des mêmes milieux, dans un même pays avec une histoire commune, vont en venir à s’affronter de manière très violente.



Ce sont les mécanismes de propagande et de chaine hiérarchique d’un côté, et de mouvement de masse en réaction de l’autre qui sont ici visité de l’intérieur. Le trait réaliste, expressif et détaillé de Christophe Alliel plonge le lecteur dans cette habile étude de cas d’Aurélien Ducoudray.


82. stefan - 06/07/19 00:04
Déraillement – Benoit Carbonnel, éditions Vide Cocagne



Gagnant d’un voyage, un canard paumé se retrouve victime d’une terrible machination orchestrée par le système. Quasiment muette, fable absurde et cynique sur notre société, Déraillement est une énorme claque graphique, foisonnante et délirante qui louche fortement vers les comics américains underground des années 70, en particulier vers le génial Fritz the Cat de Robert Crumb.








81. stefan - 05/07/19 23:43
Bienvenue à l’usine – Bastien Bertine, Collection Soudain éditions Vide Cocagne



Bienvenue à l’usine suit les pas de Bastien qui se fait embaucher dans une usine. C’est son premier travail, un travail provisoire dont il profite pour faire un reportage dessiné.



Derrière son regard social sur ce monde hiérarchisé et ses conditions de vies éreintantes et ravageuses, l’auteur ne peut s’empêcher aussi de laisser transparaitre au fil des pages une profonde fascination pour ce monde à part et ceux qui le peuplent. L’usine est un univers à lui tout seul, un organisme vivant, organique et mystérieux, qui marque profondément ceux qui y vivent.



Le dessin épuré et naïf qui devient plus chargé et grouillant quand on s’enfonce dans les entrailles de l’usine et de sa fonderie renforce cette impression d’un univers parallèle, une réalité d’un autre temps, dans lequel l’auteur n’arrivera jamais à s’intégrer complétement. L’aspect le plus intéressant de ce livre étant sans doute de mettre en avant la façon paradoxale dont les travailleurs perçoivent cette usine, qui est à la fois un calvaire et leur seule ressource, leur place dans la société.


80. stefan - 05/07/19 23:22
Ali Aarrass – Manu Scordia, Collection Soudain éditions Vide Cocagne



En France, on a des services de renseignements qui enquêtent sur des groupes terroristes. Quand une personne est suspectée d’appartenir à un groupe terroriste, elle est fichée S. Quand un attentat a lieu, les auteurs sont à chaque fois fichés S, et c’est une bonne nouvelle, cela veut dire que nos services de renseignement font bien leur travail. Mais inévitablement, à chaque fois des populistes posent la question : Si on savait que ces individus étaient dangereux, pourquoi ne les a-t-on pas arrêtés avant ? La réponse est simple. Les fichés S sont des suspects, cela ne veut pas dire qu’ils sont coupables. Une grande partie de ces fichés S ne sont pas des terroristes et ne commettrons jamais aucun crime. Dans notre état de droits, en principe, on ne puni pas quelqu’un qui n’a commis aucun crime. Ce n’est pas protéger les coupables d’agir ainsi, c’est protéger chaque citoyen, les protéger de l’arbitraire. Les terroristes veulent s’attaquer à notre mode de vie, à nos libertés. Si nous bafouons nos droits pour lutter contre eux, alors, ils gagnent un petit peu, nous leur offrons nous-même de nouvelles victimes. Ali Aarrass est un exemple de vie brisée par une lutte arbitraire contre le terrorisme. Ali Aarrass est un citoyen Belge ayant la double nationalité Marocaine. Arrêté en Espagne sur dénonciation pour terrorisme, il est acquitté, aucune preuve n’ayant été trouvée contre lui. Pourtant, il n’est pas libéré mais extradé au Maroc, à la demande du Maroc. Là-bas, pas plus de preuve contre lui, mais il est torturé jusqu’à ce qu’il finisse par signer des aveux. Tout cela a commencé en 2008, il est encore en prison au moment ou j’écris ces lignes. Sa fille avait deux ans quand il a été arrêté, elle en a aujourd’hui 13, il ne l’a pas vue grandir. A travers les témoignages de sa mère, de sa sœur, de sa femme et d’Ali lui-même, Manu Scordia nous raconte cette descente aux enfers absurde et atroce.


79. stefan - 05/07/19 22:56
Traits intimes - Joub, Collection Soudain éditions Vide Cocagne



Traits intimes est une série de portraits sur le rapport au corps réalisé par Joub. Chaque page, un modèle, majoritairement des femmes, quelques hommes aussi, des adultes de tous âges et leurs réponses à une série de question sur leur rapport à leur corps et à leur sexualité. D’un modèle à l’autre, certaines réponses reviennent d’autres sont plus originales, plus particulières. La séduction, la sexualité et le vieillissement étant les thèmes récurrents. Certains modèles posent nus, d’autres plus ou moins vêtus. Ce ne sont pas toujours ceux ou celles qui dévoilent le plus leur corps qui répondent le plus intimement. Le tout est entrecoupé de tranches de vies très courtes de l’auteur, volontairement un peu absconses. Le traitement graphique ne cherche pas à enjoliver, mais au contraire, dans un certain réalisme cru, montre ces corps tels qu’ils sont avec ces petits défauts qui font leurs beautés. Ce ne sont pas des objets de désirs que l’auteur peint mais bien ses enveloppes de chaires, qui ont un vécu et qui abritent des esprits.



Par petites touches, petit à petit, avec beaucoup de pudeur et de subtilité, c’est finalement sur lui-même que l’auteur en dit beaucoup. C’est lui qui finit par se livrer de manière très intime. Sa vie, entre la Guyane et la métropole, Paris, Saint Malo, souvent seul, loin de sa famille. La difficulté d’essayer de vivre du dessin, de la bande dessinée, la versatilité des éditeurs, l’irrégularité des commandes, les périodes chômées qui débouchent sur trois projets à mener de front… C’est sa propre lassitude, sa propre usure, physique et mentale que l’auteur interroge à travers ses questions à ses modèles. Et en même temps, on comprend, ou, en tous cas, moi, je crois comprendre que ce projet est pour lui une bouée de sauvetage. Il lui permet de rompre avec une certaine solitude du dessinateur devant sa page en se confrontant à d’autres, en se retrouvant lui-même chez d’autres. Et en même temps, cela lui permet de renouer avec ce qui lui permet d’avancer, ce qui est son moteur original, le dessin. C’est par le dessin que l’auteur se réapproprie ces corps et probablement, à travers eux, le sien, dans le plaisir qu’il arrive encore à trouver dans ces rencontres et dans le fait de trouver encore du plaisir à les poser sur papier que l’auteur trouve l’énergie de continuer. Finalement, à travers ce qui pourrait sembler un simple exercice anodin, cet album est une expérience forte et profonde


78. froggy - 04/07/19 23:34
Collectif, L'atelier Mastodonte 6

Clap de fin pour cette tres amusante serie qui narre un fictif atelier de BD dont les dessinateurs officient pour le journal Spirou.

Ce sont des gags de demi-planches, ce qui explique le format a l'italienne des albums de la collection, un hommage aux 5 premiers Gaston peut-etre? Les gags se declinent par theme, cela commence par l'annonce d'une prochaine disparition, puis toute l'equipe se retrouve les uns apres les autres en prison pour des raisons tout a fait farfelues. Mais il y a surtout de nombreuses mises en abimes dont certaines sont tres rejouissantes telles que les affres de Joussselin au moment de la sortie du premier album d'Imbattable et de nombreuses autres. La plus spectaculaire est dans la derniere ou pour justifier l'arret definitif de la serie, les auteurs n'hesitent pas a invoquer le faible succes de vente des albums.

Bien que je n'ai pas ri autant que je ne le fis avec les premiers titres, un seul calembour m'a fait eclater de rire, ce qui est peu mais comme j'en suis jaloux tellement il est bon, je vais le reutiliser ici ou ailleurs, il n'empeche que je me suis bien diverti a la lecture de ce dernier opus. Mais l'ensemble n'est pas aussi fulgurant qu'avant. Est-ce que cela vient d'une lassitude bien legitime des auteurs participant a cet atelier? C'est probable, je n'en sais rien et nous ne le saurons bien sur jamais. Toujours est il que la serie s'arrete sur une note haute mais pas si haute qu'avant. Je la regretterai bien entendu.

Note finale, 3,5/5. Une belle fin pour une des series les plus droles de cette decennie.


77. froggy - 27/06/19 01:03
Les Chevaliers d'Heliopolis 3, Rubedo, l'oeuvre au rouge

Ou on nage en plein delire jodorowskien.

De retour a Paris apres la campagne d'Egypte, Napoleon a ses nuits assaillies par le meme reve ou il etreint la personne qui l'a conquis la-bas, au pied des pyramides. Il veut retrouver cette femme si belle et surtout si mysterieuse. Mais ou est-elle? Elle refait surface for inopinement et elle lui promet de lui offrir sa virginite quand il lui offrira la Russie, rien de moins. L'empereur fou d'amour et de desir pour la belle s'execute immediatement et il conquiert une partie de l'immense pays. C'est durant l'incendie de Moscou qu'il la revoit mais cette fois, c'est un homme. On le sait depuis le premier episode de cette mini-serie, cette personne qui n'est rien d'autre que Louis XVII, est androgyne et peut choisir de se montrer sous l'apparence de l'un des deux sexes. Voyant cela, Napoleon se met a la hair autant qu'il l'aima et se lance dans un furieux combat avec lui/elle. Il l'emportera mais le prix a payer sera tres lourd car les Chevaliers d'Heliopolis, une confrerie dont Louis XVII, alias Asiamar, jetteront une malediction sur lui et son armee, la Grande. Ce sera la retraite de Russie et la fin des reves de grandeur du petit corse. Pour connaitre le reste, je vous invite a aller lire cet album ou on peut que le scenariste tord litteralement le coup a l'histoire. J'espere que les futures generations d'historien des temps a venir ne prendre cette abracadabrante aventure au pied de la lettre, si jamais les livres d'histoire ecrits au sujet de Napoleon venaient a disparaitre. Je ne pense pas que cette version serait admise a une lecture au College de France, si jamais cela arrivait, j'imagine que Jodorowsky serait traite comme si il avait un entonnoir sur le crane, une ambulance l'attendrait a la sortie de la venerable institution de la Rue des Ecoles pour l'emmener illico presto a Ste Anne. Il faut admettre qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillere dans sa reecriture de l'histoire de France.

J'aime bien le dessin de Jeremy, le collaborateur que Jodorowsky a choisi pour cet album. Je n'ai rien lu d'autre de lui, je dois avouer qu'il restitue tres bien les affres de l'empereur qui se languit litteralement d'amour pour un androgyne. Son style est parfait pour exprimer l'exacerbation des sentiments des personnages jodorowskiens. Ceux-ci ne sont jamais tiedes, comme ses amateurs le savent tres bien, l'amour et la haine sont les deux faces d'un meme sentiment. Et puis, ils ne font jamais les choses a moitie et cet album confirme cette caracteristique. Jeremy dessine des regards qui sont profonds, des combats epiques sur fond d'incendie de Moscou qui donne encore plus de force a cette scene et puis j'ai beaucoup aime les 4 cases qui symbolisent le desastre de la retraite de Russie. Je vais faire mon pinailleur, mais il y a une tres grosse erreur de documentation lors de la scene nocturne a Notre-Dame de Paris ou Napoleon rencontre sa dulcinee sur les toits de la cathedrale, Jeremy y a dessine comme element de decor une des celebres chimeres qui ornent le sommet du monument. Or, ces chimeres ne datent pas du Moyen-Age, elles ont ete apoutees par Viollet le Duc, l'architecte responsable de la restauration de la cathedrale au milieu du 19e siecle alors que Napoleon est mort en 1821 comme chacun sait.

Note finale, 3/5. Si vous laissez votre Malet & Isaac bien de cote, vous pourrez apprecier cet album qui n'est qu'une fantaisie et rien d'autres. Amis cartesiens, vous passerez votre chemin. J'ai trouve cela tres divertissant bien que ce soit completement outre.

76. longshot - 26/06/19 14:08 - (en réponse à : Quentin)
Tiens, je l'ai lu aussi, celui-là, et comme cette année je n'ai suivi Angoulême que de très loin, j'ignorais même qu'il avait été traduit en français, je l'ai lu en VO, un peu par hasard. Et j'ai aussi beaucoup aimé (message n° 12).

75. froggy - 26/06/19 00:46
J'ai oublie depreciser que les patisseries que j'ai vues a Tokyo ne depareraient pas en France, on y trouve un grand choix de gateaux varies, religieuses et eclairs bein entendu, mille-feuilles, tartes aux fruits, operas, amandines etc. Le meme choix que vous auriez dans l'hexagone.

C'est une des choses qui me manquent le plus ici, une jolie patisserie remplie de gateaux. Je trouve cela tres beau.

74. froggy - 25/06/19 00:11
Aux USA, il y a deux chaines de restauration rapide qui se font concurrence, Le pain quotidien et Au bon pain.

Cela amuse beaucoup un de mes amis qui parle francais. En effet, vous savez tous que le mot "pain" en anglais signifie "douleur". Du coup, quand je le voyais, il me disait toujours qu'il hesitait souvent entre la "douleur quotidienne" et la "bonne douleur".

Voila, c'etait cense etre drole.

73. Quentin - 25/06/19 00:07
Le prince et la couturière, de Jen Wang, chez Akileos. L'histoire d'un prince belge qui aime s'habiller de robes plus extravagantes les unes que les autres, et qui rencontre une couturière débordante de créativité qui va devenir sa complice et partager son secret.

Excellent album, qui mérite amplement son fauve jeunesse recu à Angoulème cette année. Mes enfants ont adoré - et moi aussi. Il s'agit bien sûr d'un livre sur la recherche de l'identité sexuelle, ce qui est un thème fort à la mode, mais le sujet est traité dans cette BD de manière très fine, très drôle et très belle. Parfait pour les enfants en tout cas, car il est facile de s'identifier aux protagonistes. L'histoire est plutôt convenue, mais racontée avec beaucoup de tact et de tendresse, et juste ce qu'il faut de suspense et de drame. La fin (juste avant le happy end) réserve une surprise de taille, à laquelle je ne m'attendais pas du tout, mais qui est drôle et profonde à la fois et qui cadre bien avec le thème. De très beaux dessins et une histoire bien construite qui réserve quelques belles surprises; bref, 300 pages de grand bonheur.

72. heijingling - 24/06/19 18:18 - (en réponse à : marcel)
Le pire, c'est que meme sur des petits panneaux dans les hôtels, il y a la phrase en japonais... et sa "traduction" facon Google trad.

Non, c'est pas ça, le pire: quand tu as essayé les trads faites par les moteurs de recherche chinois, tu ne te moques plus jamais des Google trad.Dans un ancien palais d'une vieille ville (Linyi, dans le Shandong), ils ont réussi à traduire "arrière cour" par "Posterior uterus."

J'avais croise une femme dans le metro avec un sac ou il y avait ecrit "I don't sweat, I sparkle". Je suis persuade qu'elle ne savait pas ce qu'il y etait ecrit, et qu'elle l'a choisi uniquement parce que le A de sparkle avait ete remplace par un diamant.

Dans un quartier populaire de Shenzhen j'ai croisé une femme du peuple, la bonne cinquantaine, qui portait un t-shirt inscrit "fuck me". Je suis aussi persuadé qu'elle ne savait pas ce qu'il y était écrit, mais je ne sais pas pourquoi elle l'avait choisi.

Mais, bon, je pense qu'a l'inverse, ils se moquent bien des etrangers avec des Kanjis tatoues qui ne veulent rien dire (ou pas ce que les porteurs pensent).

M'en fiche, je n'ai pas de tatouage, par contre, ce qui m'énerve, c'est quand je parle mandarin à quelqu'un, qu'il me répond dans son patois à la con, et qu'il se fiche de moi avec ses potes parce que je ne pige pas leur patois à la con.

71. marcel - 24/06/19 17:19
Sur un mug de p'tit-dej en magasin, j'avais lu un truc du genre "Le lait chaud le matin il est bien de j'aime", ou un truc pourri dans le genre. J'ai meme vu une creperie "bretonne" avec le menu affiche au mur truffe de fautes, incomprehensible.
Le pire, c'est que meme sur des petits panneaux dans les hôtels, il y a la phrase en japonais... et sa "traduction" facon Google trad.
J'avais croise une femme dans le metro avec un sac ou il y avait ecrit "I don't sweat, I sparkle". Je suis persuade qu'elle ne savait pas ce qu'il y etait ecrit, et qu'elle l'a choisi uniquement parce que le A de sparkle avait ete remplace par un diamant.
Mais, bon, je pense qu'a l'inverse, ils se moquent bien des etrangers avec des Kanjis tatoues qui ne veulent rien dire (ou pas ce que les porteurs pensent).

70. Bert74 - 24/06/19 15:09 - (en réponse à : marcel)
Elle s'appellait, en toute simplicite et en français, "Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien".

Ah les délices du franponais...

69. froggy - 23/06/19 17:05 - (en réponse à : Heijingling)
Oui, c'est le meme Vallee. Je ne comprends pas pourquoi il a adopte style pour cette histoire.

J'ai lu en face que cette trilogie devrait etre leur derniere collaboration, on y a ecrit qu'ils se sont faches durant sa fabrication.

68. heijingling - 23/06/19 04:13
>froggy: "J'ai fini par m'habituer au dessin de Vallee bien que je continue a penser qu'il ne me semble pas le plus approprie pour un tel scenario. C'est tres bien dessine, cela se lit sans probleme mais la difference entre les protagonistes tous caricatures a l'exces sauf le personnage d'Alicia et les decors et accessoires tous reproduits parfaitement a fait que je n'ai pas adhere completement au recit."

C'est le Vallée d'"Il était une fois en France", déjà avec Nury (ils se spécialisent dans l'adaptation d'épisodes peu connus de l'histoire) ? Le dessin y était du réalisme classique, qui fonctionnait bien avec l'histoire. Aurait-il changé de style pour que tu le qualifies de caricatural à l'excès ?

>Bert74: c'est le chateau de Skeuvre, à Natoye, en Belgique.

>marcel : oui, les extrème-orientaux sont soit excessivement sobres, soit excessivement excessifs, ils semblent ne pas connaitre la voie du milieu.
Une creperie à BK : https://www.tripadvisor.com/Restaurant_Review-g293916-d4027076-Reviews-Harajuku_Cafe_Crepes-Bangkok.html#photos;aggregationId=&albumid=101&filter=7&ff=245635820
Une boutique de "Paofu" (puff=choux à la crème) à HK https://www.tripadvisor.com/Restaurant_Review-g294217-d800829-Reviews-Beard_Papa-Hong_Kong.html#photos;aggregationId=101&albumid=101&filter=7&ff=383520275

67. marcel - 23/06/19 03:17
A Tokyo, il y a beaucoup de marchands de crepes, mais c'est... special. Si tu commandes une crepe au suc', je pense que tu te fais jeter comme dans Les bronzes. Ils plient ca en cornet et y fourrent de la glace, de la chantilly, des fruits, du chocolat, etc.
Une enseigne de boulangerie m'avait amuse. Elle s'appellait, en toute simplicite et en français, "Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien". Pour une fois sans faute.

66. heijingling - 23/06/19 02:23
>froggy : "J'avais seulement remarque que les tokyoites doivent beaucoup aimer les patisseries francaises car j'en ai beaucoup vu la-bas."

À HK et d'autres grandes villes chinoises, il y a des pâtisseries françaises spécialisées, c'est à dire qu'elles ne proposent qu'un seul type de gateau, avec des variations (macarons, éclairs, choux à la crème, crêpes ), elles sont souvent tenues par des japonais, ou présentées comme venant du Japon (il y a des caractères japonais).
À Bangkok, il y a des marchands de crêpes, qui sont présentées comme des spécialités japonaises.

65. Lobabu - 22/06/19 07:51 - (en réponse à : Froggy)
Lumumba tentait de se rapprocher des soviétiques parce qu'il n'avait rien obtenu des EU lors de son voyage à l'été 60, ni des Français lors de conversations informelles, lorsqu'il leur avait demandé leur aide face à l'effondrement de l'État et le chaos dans le pays.

64. heijingling - 22/06/19 01:23 - (en réponse à : Bert74 #361)
Je te réponds dès que je retrouve le sujet adéquat, "Les lieux réels qui ont inspiré des auteurs de B.D. " :)

63. froggy - 21/06/19 19:38
Katanga 3, Dispersion

Ou on apprend le sort reserve a Patrice Lumumba, un des chefs de file du mouvement independantiste congolais a la fin des annees 50. Autant vous dire que les anglais avaient mieux traites Jeanne d'Arc en leur temps.

Charlie, le voleur du sac de diamants, a pu les recuperer la ou ils les avaient caches. Pour ce faire, il a du s'associer avec un des mercenaires, le pas joyeux malgre son prenom, Felix Cantor. Leur but est de revendre les diamants, quitter le pays et pour Charlie de recuperer sa soeur, Alicia, par la meme occasion. Celle-ci est tres proche d'Orsini, le francais homme de l'ombre du pouvoir en place, qui lui aussi a des vues sur les pierres precieuses. Qui va tirer les marrons du feu? Vous le saurez en lisant cet album si le coeur vous en dit.

Mis a part le sort peu enviable reserve a l'independantiste congolais qui nous est montre avec moult details, la violence graphique est moins omnipresente dans ce dernier opus qu'il ne le fut dans le premier, ce qui m'y avait beaucoup gene ainsi que je vous en avais fait part alors. Il y a quand meme quelques cases a la fin qui montre les degats que provoquent l'explosion d'une grenade sur les hommes, cases non necessaires a mon avis. Quant au scenario, Nury l'a ecrit tel une partie d'echecs entre les joueurs ou chacun avance ses pieces et ou le moindre faux pas aura des consequences mortelles, le tout sur fond de decolonisation et de qui va controler politiquement et economiquement le Congo. Les interets en jeu sont enormes car le Congo est immensement riche en ressources naturelles et le pays sert aussi d'enjeu entre les USA et l'URSS, Lumumba tentait de se rapprocher des sovietiques avant de se faire assassiner. Le recit est tres bien construit, cela n'arrete pas une seconde et il y a un veritable suspense. Qui sera le plus fort a ce jeu? Orsini ou Charlie et sa soeur?

J'ai fini pas m'habituer au dessin de Vallee bien que je continue a penser qu'il ne me semble pas le plus approprie pour un tel scenario. C'est tres bien dessine, cela se lit sans probleme mais la difference entre les protagonistes tous caricatures a l'exces sauf le personnage d'Alicia et les decors et accessoires tous reproduits parfaitement a fait que je n'ai pas adhere completement au recit. On peut cependant penser que les auteurs ont voulu mettre l'accent sur le fait que ce soit une comedie grotesque une farce particulierement tragique et sanguinolente pour ajouter au cote derisoire de tout cela. Katanga serait donc une trilogie d'humour tres noir. Je laisse les autres le soin de gloser sur cette question.

Note finale, 3/5. Je releve plus la qualite du scenario tres bien ecrit que le dessin que je considere inadequat ici.

62. froggy - 21/06/19 19:19
Image result for farpaitement

61. Bert74 - 21/06/19 19:01
>froggy

Farpaitement, Hegliji.. Giljeihin... Giling-Giling... Ding-a-ding-a dong... heu... Machin à raison ! C'est hors sujet ! Qu'on ne t'y reprenne plus !

> Machin

C'est où le château de Champignac ?

60. froggy - 21/06/19 18:28 - (en réponse à : Heijingling #52)
Je promets que je ne ferais plus de l'hors-sujet. Je dois etre le premier ici meme qui ai commis une telle erreur.

Je te remercie de me remettre dans le droit chemin.

59. suzix@bdp - 21/06/19 17:42
Avec "Alt Life", "Ces jours qui disparaissent" est l'une de mes meilleures lectures de ces 2 dernières années.

58. helmut perchu - 21/06/19 16:45 - (en réponse à : pm)
On est d'accord concernant le graphisme.

(à propos du spoil) Tu as raison mais c'est justement ce qui fait que c'est bien foutu, on pense à la base à une histoire fantastique et finalement elle ne l'est pas. On pense au début à gentil Lubin / mêchant Lubin et en fait ce n'est pas simple que ça. Alors certes la vision reste conventionnelle mais la façon dont elle est abordée est originale et maitrisée.(fin des propos sur le spoil)

57. pm - 21/06/19 15:38 - (en réponse à : helmut)
J'ai lu le précédent "Ces jours qui disparaissent" et si sur le moment j'ai apprécié ( sauf le graphisme un peu trop impersonnel ), en y réfléchissant je suis plus dubitatif.


( spoil) Sous couvert de dédoublement de personnalité ce n'est finalement qu'un roman initiatique du passage à l'âge adulte, ou plutôt d'une certaine vision de ce passage, une vision assez conventionnelle finalement. ( fin du spoil)

56. helmut perchu - 21/06/19 15:23
Et sinon j'ai lu récemment Le patient et cet album confirme tout le bien que je pense de son auteur Thimothé Le Boucher. J'apprécie toujours aussi peu son graphisme (sur BDgest ils comparent son trait à celui de Bastien Vivès, ils ont de la choucroute dans les yeux ou quoi ?) mais les thèmes traités, l'histoire en elle-même et sa maitrise de la narration font de lui l'un des auteurs actuel qui me séduit le plus.

55. helmut perchu - 21/06/19 09:53 - (en réponse à : heijingling )
Totalement d'accord avec toi concernant The End de Zep. Et d'une manière générale aucun des "romans graphiques" de cet auteur ne m'a convaincu...

54. heijingling - 21/06/19 03:48 - (en réponse à : Bert74 #48)
Dans la campagne environnant Sienne, la terre est vraiment couleur ...terre de Sienne. C'est frappant.

53. heijingling - 21/06/19 02:54
Deux bouquins traitant d'écologie.

The end, de Zep. Assez niais, la narration est simplète, les passages sentimentaux sont caricaturaux, artificiels, le running-gag sur la musique est lourdingue, les symboles le sont tout aussi. L'auteur s'est précipité de faire une histoire après lecture du méga succès sur les arbres ("La vie secrète des arbres", un truc du genre; pas pu dépasser le quatrième chapitre) , mais n'a rien su en tirer d'intéressant. Comme font les arbres, il aurait mieux fait de prendre son temps pour mieux imaginer et composer une histoire.

Écoloville, de Jean-Yves Duhoo.  Une équipe de chercheurs va en mission dans une ville écolo modèle pour voir ce qu'ils en peuvent transposer dans leur propre ville. On a droit à une enquête scientifique, et aussi policière, sur les dessous peu avouables de la société Tricel qui gère l'écologie de la ville (détail amusant : le logo de la société ressemble fort au triangle de Delcourt.) Amusant et informatif.

52. heijingling - 21/06/19 02:49
froggy :hors-sujet, on parle de pélerinages B.D., ici :)



 


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