Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (20)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



251. froggy - 17/08/19 22:51
Cassegrain, Duval et Bussi, Nympheas noirs

Ou il va etre tres difficile de chroniquer cet album a cause de la revelation finale.

Le cadavre d'un homme assassine est decouvert dans un ru a Giverny, le petit village normand ou le peintre impressionniste, Claude Monet, finit ses jours en peignant les nenuphars de son jardin. Cet homme faisait partie des notables et bien que marie etait un Don Juan et avait de nombreuses maitresses. Est-ce que le meurtrier serait le mari jaloux d'une de ses conquetes? Ou alors, aurait-il ete la victime d'aigrefins car il etait un collectionneur de tableaux, d'ou son attrait pour la ville de Monet? Ou autre chose encore? L'inspecteur de police charge de l'enquete est attire par la jolie institutrice du village, en effet, celle-ci avait eu a subir les avances pressantes de la victime, avances qu'elle dit avoir toujours refusees et son mari est tres jaloux. Mais bien qu'elle declare au policier ne pas aimer son mari, elle lui fournit un alibi. Parallelement a cela, l'histoire nous fait suivre une vieille dame dont le mari est en train de mourir a l'hopital et qui peut surveilller toute la ville du haut de sa chambre et puis aussi une petite fille agee d'une dizaine d'annees tres douee en peinture qui va participer a un concours international de peintre amateur.

Ce n'est rien d'ecrire que le roman est formidablement truque. De mon cote, ce n'est pas un reproche. Il l'est autant que le sont Le meurtre de Roger Ackroyd et Dix petits negres, tous les deux d'Agatha Christie et reputes pour avoir mystifie leurs lecteurs depuis leur premiere publication. Ce sont devenus des classiques du roman policier. N'ayant pas lu le roman, je dois cependant louer l'adaptation qu'en ont faite Frederic Duval et son dessinateur, Didier Cassegrain, car pour l'exprimer crument, c'etait tres casse-gueule. Il leur fallait faire extremement attention de ne rien devoiler de la surprise finale. De mon cote, ils y sont parfaitement arrives et j'ai ete completement pris par le recit. Je n'ai eu un doute qu'a un moment, ne comprenant pas un dialogue qui evidemment trouve tout son sens quand on sait. Malgre cela, on pourra leur reprocher d'avoir truque a leur maniere l'histoire a cause d'un phylactere malencontreusement place. il y a bien entendu des indices ici et la que j'avais enregistres mais sans leur donner une signification particuliere. Les decelerez-vous tous egalement?

C'est le premier album de Cassegrain que j'achete, ayant plus l'habitude d'acheter ses conserves de legumes. J'ai bien apprecie son dessin meme si il ne m'a pas chamboule tant que cela, il est agreable a voir, ses personnages sont reussis bien qu'il ait encore des progres a faire sur ses personnes agees. Ses decors bien rendus, et ses rendus de la cathedrale de Rouen a la Monet sont tres reussis. Les couleurs tres pastellisees ont ete manifestement realisees pour que cela aille avec un des themes du livre, la peinture et les fameuses Nympheas.

Le roman policier classique, le fameux "whodunit" est un genre litteraire en soi et est un jeu avec le lecteur. Etant tres amateur des romans d'Agatha Christie, j'ai bien aime me laisser prendre par les auteurs, je n'ai pas eu le sentiment de m'etre laisser avoir, au contraire, j'ai trouve le tout tres astucieux et malin. Cela m'a done envie de lire le roman pour voir comment il a ete ecrit.

Note finale, 4/5. En cet ete dont la fin approche, je ne peux que vous recommander de lire cet album qui est excellent et que vous lirez deux fois car des la derniere page lue, vous y retournerez pour mieux apprecier le decoupage.

250. feldoë - 17/08/19 11:11
Moi aussi j'ai beaucoup aimé La Douce, qu'on aperçoit d'ailleurs dans le dernier Blake et Mortimer. Et beaucoup moins Revoir Paris.
Je me demande d'ailleurs si la petite animation pompeusement nommée "réalité augmentée" qui existait au moment de la sortie de La Douce fonctionne encore...

249. Lobabu - 17/08/19 11:11
"Le dernier pharaon". Je n'ai pas bien compris le sujet de l'histoire, je ne suis même pas sûr qu'elle ait un quelconque intérêt. Le dessin est moche (à part les bâtiments), y'a plein de hachures dans tous les sens... N'achetez pas.

248. torpedo31200 - 16/08/19 23:24 - (en réponse à : froggy - post # 247)
Dans les derniers que j' ai lu de Schuiten, je suis très fan de La douce (hors Cités obscures).

247. froggy - 14/08/19 00:11 - (en réponse à : Marcel et Quentin)
Je vous remercie de vos conseils, j'en prends bien note. Mais je pense que j'ai lu assez de Schuiten cette annee, surtout qu'il y a son B&M dans la pile de livres au pied de mon lit. Ce sera pour plus tard.

246. Quentin - 12/08/19 06:59 - (en réponse à : Souvenirs de l’éternel présent)
Tout ce que touche Schuiten peut, d’une manière ou d’une autre, être rattaché aux cités obscures (ou dans une moindre mesure aux terres creuses). Y compris Revoir Paris et le dernier Blake et Mortimer.

245. marcel - 12/08/19 03:27
Ceci dit, je ne saurais trop te conseiller de lire maintenant Les terres creuses, des freres Schuiten (sans Peeters). Tu devrais y retrouver ce qui t'a plu dans Les cites (et donc te confirmer que Peeters n'écrivait pas les scenarios tout seul).
Editorialement, c'est une serie un peu bizarre. Ils ont sorti Carapaces (recueil d'histoires courtes fantastiques), puis La terre creuse (qui n'a pas grand-chose a voir), qu'ils ont reedite l'annee suivante en ajoutant "Premier livre : Zara", Puis ils ont integre Carapaces a la serie "Les terres creuses" au moment du tome 3, Nogegon, qui n'est pas non plus vraiment une suite. Bref, c'est des one-shots, réunis un peu artificiellement. Et Nogegon est de loin le meilleur.
Ses deux albums avec Renard, eux aussi réunis artificiellement sous le titre Metamorphoses, sont aussi intéressants, je trouve, meme si le scenario est moins bien.

244. marcel - 12/08/19 03:14
En fait, La theorie du grain de sable est le dernier Cites obscures. Souvenirs de l'eternel present est sorti en 1993, il a ete remonte puis integre a la serie (alors qu'il n'en faisait pas partie a l'origine, il n'etait meme pas sorti chez Casterman).

243. marcel - 12/08/19 03:06
Pas les intégrales, parce que j'ai deja presque tous les albums depuis longtemps, certains dans (A suivre), mais je les ai feuilletees.
J'ai du lire Les murailles de Samaris quand j'avais... 14 ou 15 ans ?...

242. froggy - 12/08/19 01:51 - (en réponse à : Marcel)
Tu les achetes?

241. marcel - 12/08/19 00:00
Ah ! Content que ca t'ait autant plu. Moi aussi La fievre d'Urbicande est mon prefere (probablement sur toute la serie). J'avais juste ete un peu decu par La frontiere invisible.
Ce que j'aime aussi, c'est les choix varies de narration selon les histoires : recits plus ou moins longs, en couleurs ou en N&B, textes illustres, photos...
Cette (vraie) integrale est effectivement tres bien, il y a juste une chose dommage : l'edition originale de L'archiviste etait en TRES grand format. Je l'avais lue comme ca a l'epoque en bibliotheque, c'etait quand meme un tres bel objet.

240. froggy - 11/08/19 23:30
Schuiten & Peters, Les cites obscures, Integrale 1 et 4

Ou les deux auteurs suivis par leur editeur, Casterman, savent ce que le mot integrale veut dire. Je n'ai pas suivi la serie lors de la sortie remettant toujours cela a plus tard. Je pense que j'ai bien fait en definitive car j'ai ete comble par la quantite de materiel contenu dans cette integrale, on y trouve bien sur les recits longs mais aussi tous les ajouts imagines par les auteurs contenus dans des ouvrages qui connurent probablement une diffusion plus confidentielle et qui enrichissaient l'univers des cites obscures.

Le tome 1 comprend outre ces appendix, Les murailles de Samaris, La fievre d'Urbicande, Les mysteres de Pahry et L'archiviste. Quant au tome 4, on y trouve La frontiere invisible, La theorie du grain de sable et Souvenirs de l'eternel present, ce dernier titre cloturant la serie selon toute probabilite. J ene vais pas rentrer dans le detail de chaque histoire sinon qu'elles sont toutes de qualite, cela va du tres bon a l'excellent. De mon cote, j'ai adore La theorie du grain de sable tout d'abord de par son titre qui est superbe et puis ensuite par le recit, des evenements aussi bizarres qu'etranges surviennent a Brusel, une de ces cites; des pierres pesant toutes le meme poids, 6793 g, se multiplient dans un appartement, dans le meme immeuble, le cuisinier qui tient le restaurant d'en bas, devient de plus en plus leger, un peu plus loin, un autre appartement est envahi par du sable et puis encore ailleurs, des elements d'une maison disparaissent. mysterieusement. Quel est le lien qui unit tout cela? J'ai adore ce recit magistralement ecrit et dessine, il y a un veritable suspense bien que l'on ne puisse s'attendre a une explication rationelle. Je considere ce recit comme la piece maitresse du tome 4. J'ai egalement aime le titre de la toute derniere histoire, Souvenirs de l'eternel present, un titre que l'on pourrait qualifier de magrittien. Dans le premier tome, c'est La fievre d'Urbicande qui a recu ma preference. J'ai aime l'humour ou le denomme Robik est confronte a un cube aux proprietes bien particulieres. C'est surtout que cette histoire est fascinante avec ce cube qui grandit, grandit et envahit toute la ville. Comment ne pas ressentir de l'angoisse face a une telle situation?

Le dessin de Schuiten est reellement impressionnant avec toutes ces architectures et urbanismes ainsi recres. Entre les deux tomes, j'ai remarque une nette amelioration sur les gens. J'ai eu la sensation qu'il s'etait enorme concentre sur ses decors alors qu'il entamait la serie et qu'ensuite, une fois qu'il avait tout cela bien en main, il a pu se concentrer sur les personnages. Cela se ressent de plus en plus au fur et a mesure que la serie avance, c'est particulierement notable avec La frontiere invisible d'autant plus que c'est un episode ou ce sont les personnages qui menent le plus l'action au lieu des villes et evenements qui s'y produisent.

C'est par accident que j'ai vraiment decouvert la serie lorsque j'ai recu le tome 2 de cette integrale, il ya des jours ou on remercie de tels heureux coups du sort.

Note finale; 4,75/5. C'est absolument exceptionnel de bout en bout. Si vous ne connaissez pas, allez vite combler cette lacune pour une collection qui se doit d'etre dans toute bonne bibliotheque qui se respecte.

239. suzix@bdp - 09/08/19 23:41
... je voulais écrire “niais” et pas “nié”. (;0) ... même si dans ce cas ça pourrait jouer aussi.

238. Lien Rag - 09/08/19 20:36
Bien résumé...

237. suzix@bdp - 09/08/19 09:21 - (en réponse à : hervé)
On est presque d’accord. Je suis juste plus sévère sur le scénario qui se perd avec Jarry qui parlent aux dinosaures. Autre truc bizarre, Jarry arrive rapidement à la cité à l’aller en étant à pied mais le groupe met des jours dans k’autre sens alors qu’ils ont des montures. Le coup du pater en conducteur de camion météo, franchement c’est nul. C’est le grand destin que lui réserve la matrice!? Et j’ai trouvé ainsi plein de faiblesses de scénario.

236. herve - 08/08/19 23:57 - (en réponse à : suzix)
j'ai adoré cet album , j'avais d'ailleurs écrit ceci:

’il est un album incontournable pour cette rentrée, c’est bien « Negalyod », de Vincent Perriot. D’une part cet opus est , graphiquement sublime. Avant de me lancer dans la lecture, j’ai passé du temps à feuilleter les pages, à rester bouche bée devant les pleines pages, les doubles pages, qui évidemment font furieusement penser au style de Moebius , voire de Giraud pour la partie « western ». Amateur éclairé des bandes dessinées en noir et blanc, j’ai appris qu’une édition en n&b de ce one shot était prévue, pourtant je pense que l’intérêt d’une telle bd réside dans les formidables couleurs de Florence Breton, un choix parfaitement assumé par l’auteur, puisqu’elle avait travaillé avec un certain Giraud.
On sent que Vincent Perriot s’est fait plaisir avec cette bande dessinée, cela se sent, cela se voit à travers l’album (d’ailleurs j’ai trouvé que Jarri, le personnage principal, avait un côté très Cosey).
Mais j’avoue avoir été bluffé devant la beauté des planches qui nous sont présentées, l’auteur nous offre ici des scènes fabuleuses : des scènes muettes avec des dinosaures, d’un dynamisme ébouriffant, qui oscille sans cesse entre la science –fiction (style Moebius) et le Western (style Giraud). Honnêtement, je crois que cela faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à seulement découvrir les planches de cet album, un album de près de 206 pages, à un prix très abordable, assez rare dans le monde de l’édition, ce qu’il faut souligner, signe d’une certaine confiance envers l’auteur. C’est un pari mais un pari réussi.
Même si, d’autre part, le scénario peut, vers la fin, semble faiblir. En effet, à partir du moment où les ptérodactyles prennent un rôle majeur, le récit s’accélère de manière un peu trop précipitée et même si la finalité « du réseau » reste assez obscure (mais j’ai ma propre opinion : les personnes donnent au « réseau » ce qu’elles veulent voir réellement – l’espoir-avec la Nature- ou la mémoire- avec le souvenirs des morts-) , le lecteur aura toujours le loisir de donner à cette bd sa propre conclusion.
Graphiquement superbe, d’un point de vue scénaristique partiellement imparfait, ce one shot reste néanmoins une petite perle incontournable de cette rentrée.
Un grand merci en tout cas à mon libraire, Franck, pour avoir attiré mon attention sur cet album depuis quelques semaines.

235. suzix@bdp - 08/08/19 23:03
bon je peux juste dire que j’ai trouvé Negalyod (Casterman - septembre 2018) très beau mais très creux, limite nié.

234. suzix@bdp - 08/08/19 23:01
depuis ma retraite corse, j’ai lu pas mal de trucs. Mais ça me gave de poster à partir de mon iphone alors je ferai une synthèse plus tard. (;0)

233. herve - 05/08/19 23:41 - (en réponse à : froggy #226)
merci,
j'ai bien ri.

232. froggy - 03/08/19 16:14
J'avais beaucoup aime son Venin de femmes. Vous me tentez avec cet album.

231. pm - 02/08/19 21:50 - (en réponse à : Torpedo)
Oui, Ardalén bien sûr.

230. torpedo31200 - 02/08/19 20:25 - (en réponse à : pm - post # 228)
Ardalén.
J' adore aussi, mon bouquin préféré de 2013. Prado l' avait sorti après 10 ans d' inactivité en bandes dessinées.

229. Murakami - 02/08/19 20:20
J'aime moi aussi beaucoup cet album de Prado que je relis régulièrement.

228. pm - 02/08/19 13:22
Je viens de lire Arladén, paru en 2013 chez Casterman, de Prado et j’en suis encore tout retourné.
Un livre magnifique, sur le fond comme sur la forme, étroitement entremêlés. On est très loin des canons habituels de la bande dessinée avec ce livre et les purs amateurs d’action, de narration rapide ou de suspens risquent de s’y ennuyer ferme.
Livre sur la mémoire, onirique, un brin fantastique mêlant rêve et réalité.
Sommes nous seulement la somme de nos souvenirs, réels ou pas ?
Un auteur qui ne me déçoit pas.

227. Quentin - 01/08/19 09:02
Le dernier pharaon (Blake et Mortimer), de Schuiten, Van Dormael, Gunzig et Durieux.

En quelque sorte la suite du mystère de la grande pyramide, qui s'achève à Bruxelles. L'histoire est alambiquée et ne tient pas vraiment la route. Trop ésotérique, trop énorme, pas assez crédible. Elle n'est pas dans l'esprit de Jacobs (sauf dans les 5 dernières pages qui sont parfaites) mais elle ne détonne sans doute pas trop si on la compare aux albums parus après la mort de Jacobs.

Les auteurs n'ont pas pu s'empêcher de faire un album qui sent les cités obscures à plein nez. Brüsel (palais de justice), fièvre d'urbicande (la cage de faraday), la tour (le chemin le long du mur de la pyramide), l'ombre d'un homme (les cauchemars de Mortimer), la théorie du grain de sable (la sagesse immémoriale qu'on trouve chez certains immigrés), la référence à Horta (la coupole du palais de justice), la douze, ou encore l'enfant penchée si on pousse un peu plus loin (mondes parallèles). Et le tout finit sur une fable écologique, qui est un des derniers thèmes chers à Schuiten. Je vois donc cet album comme le testament d'un géant de la BD belge, fait en hommage à un autre géant, et en hommage également à la ville qu'ils ont partagée.

Le livre est un bel objet, imprimé sur du beau papier. Ce qui est le plus réussi, et qui frappe dès la première page, ce sont les couleurs de Laurent Durieux, absolument superbes et marquant toute l'ambiance du début à la fin de l'album.

226. froggy - 31/07/19 18:30 - (en réponse à : Pour Herve #225)
Un type se rhabille apres avoir fait l'amour avec la fille:
"Tu baises mieux que maman.
Je sais. Papa me l'a deja dit."

225. herve - 31/07/19 00:37
Déviances Bernardo Muñoz

Derrière une couverture inédite " Déviances" reprend entre autres les récits parus dans"Canicules" de la défunte collection" Selen", que j’avais beaucoup appréciés à l’époque.
Le dessin réaliste de Bernardo Muñoz est parfait pour ce genre d’histoires pour adultes.
Les scénarii sont souvent osés voire transgressifs avec notamment "du bon usage de la vidéo " ou encore avec" les dimanches à la campagne" où l’auteur aborde l’inceste entre frère et sœur sous différentes formes.
Avec le récit central intitulé " chronique villageoise ",Muñoz nous livre une histoire dramatique sur fond de nécrophilie. Outre le côté scabreux de cette aventure, il faut souligner la qualité du dessin de Muñoz, un dessin très expressif et superbe.
Les autres récits courts, certes plus sages voire classiques dans les thèmes abordés, sont malgré tout de bonne qualité.
Même si le dessin est moins abouti dans la dernière histoire " hymne aux lolos", l’histoire reflète avec humour le fantasme de beaucoup d'homme sur les seins des femmes à la façon d'un Guillaume Bianco avec "les carnets secrets" consacrés aux seins.
Bref, un album qui dérange, qui "bouscule les habitudes" comme indiqué au quatrième de couverture mais qui mérite toute votre attention grâce à un dessin magnifique.

note:4/5

224. froggy - 27/07/19 01:38
Taniguchi, Un zoo en hiver

Je continue ma decouverte du mangaka en profitant des nouvelles editions de ses oeuvres passees par Casterman, son editeur francophone.

L'ouvrage raconte les debuts de la carriere d'Hamiguchi qui reve de devenir lui aussi un auteur de BD reconnu. Il n'est qu'un jeune homme et vit a Kyoto ou il travaille pour une petite societe d'une quinzaine d'employes. Sa fonction est de s'occuper des livraisons mais il a d'autres aspirations, il voudrait dessiner des produits qui seraient manufactures par l'entreprise, des foulards et des cravates entre autres. Lors d'un voyage a Tokyo pour y voir un de ses amis, il profite de l'opportunite que celui-ci lui presente de devenir assistant chez un celebre mangaka, Shiro Kondo. Il est immediatement engage, il quitte alors Kyoto pour s'installer dans la capitale nippone. Il y rencontrera une foule de choses et de gens passionnants, et apres ses annees d'apprentissage, Hamiguchi verra ses efforts recompenses par la publication de son premier manga dans une importante revue.

Nul doute que l'auteur nous raconte dans cet ouvrage ses propres debuts dans la BD bien qu'il se cache derriere le personnage d'Hamiguchi. Il rend ainsi hommage non seulement a ses maitres, mais aussi aux personnes qui lui ont mis le pied a l'etrier et lui auront ainsi permis de devenir un mangaka qu'a du succes. Son heros est tres humble, assez peu sur de lui mais il prend conscience qu'il a un certain talent grace a ses collegues de l'atelier de Kondo meme si il sera traverse par des periodes de doute. Grandissant a Tokyo dans un milieu artistique, il croisera le chemin de personnes que le commun des mortels qualifieraient d'excentriques, il vivra ses premieres soirees en boites de nuit, ses premieres ivresses et connaitra aussi l'experience de son premier amour. Par la meme occasion, Taniguchi nous decrit la vie dans un atelier de mangaka, bien que l'atmosphere soit plaisante grace a la cordialite et a la jovialite de ceux qui y travaillent, le rythme tres soutenu de publication des mangas oblige les membres de l'equipe a travailler enormement, avec des longues heures passees sur les planches a dessin, ce qui signifie bien entendu que les nuits sont tres courtes. Heureusement, ils sont solidaires bien que solitaires et le travail en commun est recompense par des soirees ou on mange bien et boit beaucoup.

Comme d'habitude, le dessin de Taniguchi se passe de commentaires, il est toujours aussi precis et detaille. Ses personnages ont tous l'air tres sympathiques, ils sont aussi reussis les uns que les autres. C'est une bien agreable tranche de vie que l'auteur nous livre mais elle ne m'a pas autant touche que je ne l'esperais. Il y manque le quelque chose qui m'a tant fait aime Quartier lointain et Un ciel radieux. Peut-etre y manque-il leur point de depart fantastique? Je ne sais pas, l'ensemble est un peu froid (et je ne fais pas de references au titre), les personnages sont assez guindes, les dialogues pas assez vivants, c'est un peu difficile a expliquer. L'ensemble est assez convenu. Il y a cependant une jolie scene bien reussie, celle ou le heros est entraine par son ami a aller dans un cours de dessin pour y faire son premier nu. On devine que c'est la premiere fois qu'il voir une femme entierement nue devoilant tout son corps bien qu'il n'y ait la rien d'erotique. Le heros aura une reaction physique bien comprehensible pour un jeune homme. La scene se termine par un delicieux moment d'humour quand son ami lui presente le modele qu'il vient de dessiner et qui lui a presente sa splendide nudite juste avant. On imagine volontiers la rougeur qui envahit les joues du jeune homme ainsi que son embarrassement. Il est bien le seul d'ailleurs a l'etre, la jeune femme est tres naturelle.

Note finale. 3,25/5. Une agreable BD mais qui n'a pas le charme de Quartier lointain et Un ciel radieux.

223. froggy - 26/07/19 18:59
Tu as probablement lu plus de livres que moi sur cette question. Ce qui serait interessant de savoir, c'est combien d'autres livres ecrits posterieurement au recit de Hauteclocque se sont servis des informations qui y sont contenues.

222. pm - 26/07/19 13:17
Je crois que c'était sur les conseils de froggy, j'ai lu La tragédie Brune de Gaultier et Cadène.
C'est une adaptation du livre du cousin du maréchal Leclerc, journaliste français germanophile, sur l'Allemagne nazie en 1935. On n'y apprend pas grand chose de nouveau si ce n'est qu'on se rend bien compte de l'énorme pression sur toute la population pour l'obliger à soutenir le régime. L'adaptation est plutôt bien menée, le dessin est intéressant et efficace. J'aurai cependant souhaité une fin plus développée.

221. stefan - 25/07/19 00:17
Je ne suis pas fan du dessin non plus, mais ça fonctionne bien.

220. Victor Hugo - 25/07/19 00:14
Oh putain la merde! Ca se prend pour Bastien Vives mais ça sait pas dessiner, et ça sait même pas écrire à la main. Naze.

219. stefan - 25/07/19 00:08
Et si je m'en vais avant toi – Alexandre De Moté, Collection Soudain éditions Vide Cocagne



Et si je m’en vais avant toi est une adaptation, transposée à notre époque de l’histoire de Judith et Holopherne. Sur le ton de la farce, cette histoire d’amour et de meurtre sanglant de l’ancien testament, sur fond de disque de Françoise Hardy et d’échanges de SMS, semble au départ complétement absurde. Mais au fur et à mesure que l’intrigue se déroule, quelque part entre Beckett, Beaumarchais, Molière, Game of Thrones et Dexter, il m’est revenu à l’esprit que des actions toutes aussi barbares s’étaient déroulées il n’y a pas si longtemps, pas si loin d’ici, dans un pays où vit encore une partie de ma famille, et qui s’appelaient à l’époque la Yougoslavie. Ce livre, au final, en vient à nous interroger sur l’épaisseur de ce vernis que l’on nomme civilisation et sur sa bien précaire solidité.


218. feldoë - 23/07/19 07:11 - (en réponse à : pm et froggy)
Merci pour vos réponses schtroumpfantes.
En effet, "la guerre des 7 fontaines" laisse un souvenir magique dans les mémoires d'enfants. C'est la meilleure période de Peyo. J'ai découvert les Schtroumpfs, en tant que personnages principaux, dans le mini-récit "L'oeuf et les Schtroumpfs", on l'a tellement lu et relu qu'il a fini en lambeaux, malgré le soin que mettait notre mère à coudre ces "mini-livres"(sans doute faute d'agrafeuse).
Nous achetions à leur sortie tous les Johan et Pirlouit depuis "La pierre de lune", jusqu'à "L'anneau des Castellac". J'en ai encore la plupart, en ruine, sauf le dernier qui a dû moins nous plaire, relu récemment, et pourtant pas si mal par rapport aux épisodes post Peyo.


217. pm - 23/07/19 00:50
les Schtroumpfs noirs est d'ailleurs le tout premier mini-récit paru dans Spirou.

216. pm - 23/07/19 00:49 - (en réponse à : froggy)
J'ai juste eu la flemme de chercher-et ma mémoire m'a joué des tours- car bien sûr j'ai dans ma collection tous les albums ainsi que tous les mini récits de Peyo. J'ai même les Schtroumpfs noirs non monté ( ce qui est rare car les premiers mini-récits étaient n'étaient pas agrafés dans le journal), ce qui est le fin du fin.
D'accord avec toi pour la Guerre des 7 fontaines.

215. pm - 23/07/19 00:45
J'ai lu deux bandes dessinées qui ont fait un peu le buzz cette année et aucune des deux ne m'a vraiment convaincu.
Le dernier atlas, gros pavé au dessin plutôt bâclé ( pour faire dynamique ?) et somme toute polar classique malgré le petit mystère un peu fantastique. L'aspect uchronique mouais, plutôt artificiel alors que l'idée est rigolote.
Le patient, ça se lit, la narration n'est pas mauvaise même si la moitié des cases sont inutiles et le dessin très typé manga est vraiment médiocre, car trop lisse. Des incohérences scénaristiques, ou alors je n'ai pas tout compris, ce qui est possible car ce genre de lecture très diluée finit par se parcourir plus que par se lire. Par exemple (spoiler) comment le gars se réveille au bout de six ans- ce qui en soi est déjà plus qu'improbable- alors que les blessures de sa soeur, a priori superficielles, ne sont là que pour lui fournir un alibi ?( fin du spoiler)

214. froggy - 23/07/19 00:19
Le site bdoubliees nous donne la reponse.

Le premier mini-recit des schtroumpfs. Les schtroumpfs noirs est paru dans le numero 1107 en 1959, soit un an apres la prepublication de La flute a 6 trous/schtroumpfs. Le Johan et Pirlouit qui y paraissait alors est La guerre des 7 fontaines paru dans les numeros 1094 a 1139. Le deuxieme mini-recit des schtroumpfs a ete publie dans le numero 1130 de la meme annee. Il faut tout vous faire ici. :)))

On peut en conclure que cette annee la, Peyo turbinait dur. Mais cela pour notre plus grand bonheur car je considere La guerre des 7 fontaines comme le meilleur J&P d'abord et un chef d'oeuvre accessoirement. C'etait un des 3 J&P qu'on avait a la maison et je l'ai lu un nombre incalculable de fois, je ne m'en lassais jamais.

213. pm - 22/07/19 23:54 - (en réponse à : Feldoë)
Les Schtroupfs apparaissent bien pour la première fous dans la flûte à six Schtroumpfs, qui initialement s’intitulait la flûte à six trous ( dans le journal Spirou ). Les mini récits sont nettement postérieurs, je pense que l’anneau de Castellac et même le pays maudit doivent les précéder.

212. feldoë - 22/07/19 20:50
J'ai relu il y a quelques jours, avec mon petit fils, "La flûte à 6 schtroumpfs", et j'ai trouvé ça vraiment excellent (et lui aussi). Le dialogue sur le langage schtroumpf entre Pirlouit et un Schtroumpf est très amusant.
Est-ce dans cet album qu'apparaissent les Schtroumpfs pour la 1ere fois, ou les mini récits l'ont-ils précédé ?
Une curiosité, dans certains phylactères, Schtroumpf est orthographié "Chtroumpf", sans le S du début (mon album est dans l'édition originale, la "faute" a peut-être été corrigée ensuite).

On a voulu enchaîner sur un album plus récent, "L'étrange réveil du Schtroumpf paresseux", ça ne tient pas la comparaison...

211. Mr Degryse - 22/07/19 11:32
Dans le genre comédie très très gore avec des zombies, il y a quand même braindead de Peter Jackson. Pour moi, le must.

Et il y aussi histoire de cannibales de Tsui Hark même si comme le titre l'indique il s'agit de cannibales même si dans l'attitude mort de faim, on est proche des zombies

210. pm - 21/07/19 02:18
Concernant Chlorophylle je pense tout le contraire de to: intrigue complexe mais d’une grande clarté et construction maîtrisée. Par ailleurs Anthracite est un des méchants les plus réussi de toute la BD franco-belge.

209. pm - 21/07/19 02:11 - (en réponse à : Quentin)
Tu lis vraiment de traviole. Qui t’a parlé de la Résistance concernant Chloro ? Dans mon message je parlais bien d’Astérix et la référence est connue de tous.

208. froggy - 21/07/19 01:20 - (en réponse à : Quentin)
Non, je n'ai pas ton email. Si tu veux, tu peux m'envoyer un MP sur Bdgest, mon pseudo y est "the frog".

Ou alors, si tu as fait des transactions avec Bertrand, j'ai besoin de ton autorisation pour qu'il puisse me communiquer ton email. Sinon, Suzix a le mien.

C'est complique tout ca! :)))

207. Quentin - 20/07/19 23:13 - (en réponse à : Pm)
Je parlais de Chlorophyle, pas d’Asterix. Un malentendu

206. pm - 20/07/19 22:57
La narration fait partie de l’oeuvre, évidemment. C’est un élément artistique fondamental en bande dessinée, là n’est pas la question.
Johan tout seul n’a qu’un intérêt limité, il s’agit des débuts de Peyo. À partir de l’arrivée de Pirlouit on passe dans une autre dimension. Comme presque toujours le numéro deux donne tout son sel à la série car le héros principal serait trop lisse.

205. pm - 20/07/19 22:52 - (en réponse à : Quentin)
Tu lis trop vite, je n’ai pas dit qu’Astérix était une bd politique ! Je t’ai expliqué pourquoi certains niveaux de lecture étaient inaccessibles aux jeunes enfants.
C’est chiant que tu ne comprennes jamais rien.

204. Quentin - 20/07/19 22:45
pm: Il faut plus qu'une référence grossière à la résistance pour faire une BD politique.

J'adore Johan et Pirlouit, que je trouve également bien plus drôle que les Schtroumpfs. Mais les Schtroumpfs commencent d'emblée par un chef d'oeuvre (les Schtroumpfs noirs), et la plupart des albums restent globalement bons, alors que Johan et Pirlouit démarrent de manière laborieuse, et qu'il y a plusieurs albums assez moyens dans la série (pas seulement au début).

Mais on parle toujours narration là. Pour te taquiner, je te demanderais bien pourquoi tu ne parles jamais de la qualité artistique d'une oeuvre ;-)

Froggy: tu as mon email (je n'ai pas le tien). Si tu souhaites qu'on se voie à Copenhague, ce sera avec grand plaisir (avec ou sans Antarès) mais il vaut mieux prévenir à l'avance.

203. pm - 20/07/19 22:03
J’ai bien aimé Coppenhague, en particulier le quartier hippie qui a plus ou moins ses propres règles. Je suppose qu’il existe toujours.

202. froggy - 20/07/19 21:53 - (en réponse à : Quentin #199)
On en reparle car il se trouve que je vais a Copenhague debut septembre.



 


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