Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (20)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



1451. froggy - 15/11/20 23:33
Bruno & Nury, L'homme qui tua Chris Kyle

Ou l'album qui ne ressemble pas du tout a ce que j'en attendais. Mais alors pas du tout.

Savez-vous qui est Chris Kyle? Vous devriez parce qu'on en a un peu parle l'annee derniere dans le sujet consacre au cinema. Je me permets de rafraichir la memoire a ceux au fond de la salle qui ne me suivent et preferent discuter entre eux et aux nouveaux venus qui n'osent pas intervenir. Chris Kyle est le triste detenteur du record de plus de personnes tuees par un tireur d'elite des forces armees americaines. Le chiffre officiel lui en attribue 160, l'officieux, 255. Il a passe 3 annees de sa vie en Iraq durant ce qu'on appelle ici 4 tours, cela veut donc dire qu'il a tue plus d'une personne par semaine de presence la-bas. Rentre dans son Texas natal en 2009 apres sa demobilisation, il sera finalement tue en 2013 par un autre veteran de la guerre d'Irak, victime d'un trouble de stress post-traumatique, Eddie Ray Routh. Il laisse une veuve et deux enfants. Avant sa mort, il avait eu le temps d'ecrire le recit de ses exploits dans un livre qui a probablement fait fureur chez les neo-nazis locaux, American Sniper dont Clint Eastwood en tira un film avec Bradley Cooper dans le role titre et un bebe en plastique dans le role du deuxieme enfant. Le critique et historien de cinema, specialise dans le cinema americain (mais pas que), avait fait une interessante et longue causerie sur le film, Philhary avait insere la video ici. Apres avoir lu l'album, il est evident que Le scenariste Fabien Nury l'a vue aussi.

Avez-vous lu De sang-froid, le roman non fictionnel ecrit par l'ecrivain americain, Truman Capote, publie en 1966. Si vous ne l'avez pas fait, je vous le recommande tres chaudement, c'est purement et simplement une de oeuvres litteraires les plus importantes du XXe siecle, c'est absolument fascinant et c'est quasiment genial (j'ai toujours du mal a employer ce mot tellement il est suremploye et galvaude). Cela se lit tres aisement et c'est passionnant, le style de Capote est d'une tres grande simplicite et d'une grande rigueur. Cela raconte un faits divers d'une banalite affligeante, deux jeunes marginaux errant de ville en ville tuent une famille de quatre personnes dans une ferme du Kansas en 1959. Capote y raconte les evenements qui precedent la tuerie aussi bien du cote de la famille que de celui des deux criminels mais aussi l'enquete policiere qui mena a leur capture et finalement a leur execution apres le jugement. Capote adopta pour son livre un style tres neutre sans aucune coquetterie tel un journaliste ecrivant son article et qui ne prend aucunement partie. C'est ce qu'a fait Nury dans son livre, nous avons differents points de vue et c'est presque un rapport clinique que nous lisons.

En effet, l'album nous raconte la vie de Chris Kyle, ses faits d'armes bien sur, mais aussi sa vie en rentrant au pays, ses demeles avec le gouverneur du Minnesota de l'epoque, Jesse Ventura, qui une personnalite bien connue dans le pays et dont les 15 minutes de celebrite si cheres a Andy Warhol sont maintenant passees, puis les circonstances de sa mort. Dans une deuxieme partie, a l'instar du roman de Capote, Nury s'attache a Routh en nous racontant sa vie de son enfance jusqu'a son arrestation apres le meurtre. La troisieme partie est relative aux consequences pour Taya Kyle, la veuve qui porte fierement le flambeau de son mari. On voit l'enterrement en grandes pompes de l'homme qui en tua 160 autres pour le compte du pays le plus civilise au monde, les USA, avec tous les honneurs dus. Puis, c'est Hollywood et pas avec n'importe qui s'il vous plait, la creme de la creme, Eastowood, Cooper et finalement le proces de Routh qui echappe de peu a la peine capitale. Le livre se conclut par le meurtre en lui meme. On voit donc que Nury a arrange son scenario dans un ordre non chronologique a l'instar de Truman capote pour son chef d'oeuvre.

Nury a divise son histoire en differents chapitres qui commencent par des phrases de dialogues extraits de differents films de ou/et avec Clint Eastwood a part le premier qui lui est tire d'un film de John Ford, et qui est devenu tres celebre car representatif de l'esprit americain, "Quand la legende devient realite, on imprime la legende". Selon J-B Thoret, cette citation est la cle pour comprendre le film d'Eastwood sur Chris Kyle, pour cela je vous invite a aller voir la video sur YouTube. Chris Kyle etait devenu une legende en soi d'abord circonscrite dans le cadre des Marines et autres corps des forces armees americaines. Le film d'Eastwood l'a rendu mondialement celebre alors que jusqu'a present sa celebrite n'avait pas depasse les frontieres americaines. En aviez-vous entendu parler avant 2014, annee de la sortie du film? Ici et forcement bien sur, il etait devenu connu grace a son livre qui fut un best-seller.

Je m'attendais a lire une biographie de Routh, l'assassin, ainsi que le titre l'indique et en fait ce n'est pas du tout cela puisque Nury decrit une certaine Amerique qui se veut seduisante et attractive mais qui en fait demontre sa tres grande violence. Chris Kyle est peut-etre un tireur d'elite hors pair mais c'est avant tout un tueur psychopathe dont l'armee americaine a canalise les instincts meurtriers pour en faire une arme fatale tel le personnage de Dexter dans la serie eponyme ou son pere a reussi a calmer les pulsions assassines grace a l'etablissement d'un code. C'est moi qui conclut que Kyle etait un malade mental, je pense en effet que tuer des gens en si grand nombre comme il le fit n'est pas normal. Nury raconte une anecdote tiree des memoires de Kyle sur sa visite a La Nouvelle Orleans en 2003 apres l'ouragan Katrina qui devasta la ville et ses environs, cette anecdote appuierait ma theorie surout que les autorites etoufferent rapidement l'affaire. Vous me repondrez que c'est la guerre, son acte est justifie et il ne fait que tuer les ennemis de son pays et sauver la vi de ses camarades de terrain. Oui, bien sur, mais je vous repondrais que ce n'est pas une raison pour ne plus avoir de sens moral.

Nury a ete manifestement interesse par la contradiction personnalise par Chris Kyle montrant ainsi une autre ambi guite des USA et de certains de ses habitants. Chris Kyle a ete considere comme un heros national pour etre le tireur d'elite ayant tue le plus de personne dans un conflit arme, assassine a son tour respectant en cela la phrase biblique, celui qui a vecu par l'epee perira par l'epee, phrase o combien ironique quand on sait que l'interieur du pays est tres religieux, les memes qui furent prondement attristes par les circonstances de sa mort. Kyle ne me semble pas avoir ete tres empreint de charite chretienne selon la description faite par le scenariste. Dans le livre, en terme de pages, on voit plus Routh, l'assassin que la victime, ce qui est normal considerant le titre mais j'ai l'impression que pour Nury, le veritable heros de sa BD est Kyle bien sur. Meme absent, son ombre domine tout le livre, sur sa femme bien sur, mais aussi sur son assassin qui n'existe que par lui. Pour conclure sur tout cela, Nury a commence son livre la ou le film d'Eastwood se finit, il en est la suite et permet de repondre a toutes les questions qu'on pouvait se poser sur l'apres Kyle.

J'aime bien le dessin de Bruno qui collabore regulierement avec Nury. Je l'ai decouvert avec Tyler Cross et j'apprecie beaucoup son style si particulier. C'est un peu difficile a decrire pour moi qui ne connait pas bien les termes techniques. Je le qualifierai de sobre, elegant, race, econome de ses moyens, precis avec un je-ne-sais-quoi de vague en meme temps, stylise, definitivement moderne et a la mode en ce moment. Mais comme toutes les modes, va-t-il lui survivre quand celle ci changera? C'est un peu trop tot pour repondre a cette question, n'est-ce pas? Je pose la question car on peut avoir des moments de lassitude surtout dans les scenes ou on voit Kyle puis sa femme interviewes par des presentateurs vedettes de la television americaine. En effet, pour renforcer l'aspect "dossier" du scenario de Nury, Bruno a dessine ces sequences en utilisant le meme dessin de l'interviewer et de son invite au fil des cases, ce sont les questions et les reponses qui animent les scenes en question. Pour que ces sequences ne creent pas l'ennui pour le lecteur, il aurait fallu que le texte soit fort du fait que les cases sont repetees, tel Morris dans ses derniers Lucky Luke. Malheureusement, ce n'est pas le cas a cause du ton neutre adopte par Nury pour raconter son histoire. On a l'impression qu'on est train de lire un proces-verbal de police ou de gendarmerie qui n'aurait donc pas de style. Or, ne pas avoir de style est deja un style selon un point de vue. Et l'ennui m'a gagne car ces scenes durent quelques pages.

Pour conclure cette (trop?) longue chronique, il y a quand meme une phrase qui m'a bien fait tique quand on considere ce qui se passe aux USA et la maniere dont la police traite les noirs. Lors de l'arrestation de Routh, Nury prend bien soin de preciser qu'"il faut mettre au credit des forces de police de Dallas qu'elles n'essaieront jamais d'abattre Ediie Ray Routh pourtant arme et dangereux". Nul doute qu'il en aurait ete fort autrement si Routh avait ete noir.

Le livre met l'accent sur une contradiction americaine qui n'en est pas a une pres ainsi qu'on peut le constater en ce moment avec Donald Trump. Le scenario ne la met pas suffisamment en evidence a mon avis.

Note finale, 3,5/5. Malgre ces reserves, j'ai bien aime l'album grace aux talents combines des deux auteurs mais n'est pas Truman Capote qui veut.

1450. froggy - 09/11/20 01:20
Stern 4, Tout n'est qu'illusion

Apres un depart tonitruant et un troisieme album tres decevant, il semble que la serie adopte un rythme de croisiere.

Apres avoir quitte la petite ville du Kansas a la suite des incidents qui constituent l'intrigue du volume precedent, Stern s'installe dans une contree americaine bien differente, La Nouvelle Orleans en Louisiane. Il trouve immediatement un emploi de fossoyeur dans un grand cimetiere local. Il y sera plutot macon que creuseur de tombes a cause des particularites du sous-sol local, celui-ci est gorge d'eau et a cause des inondations que la ville subit regulierement, les cercueils remontent a la surface pour aller flotter dans les rues de la ville. Cela fait desordre vous pensez bien. Donc, on construit des mausolees ou les corps reposent dans des niches. Au cimetiere, il fait la connaissance de pratiques vaudous lors d'un enterrement. Il fait aussi la connaissance d'une jeune femme un peu etrange a cause de son excentricite et extremement riche. Le pere de celle-ci engage notre homme comme detective pour tenter de savoir ce que Victor Salem, un acteur specialise dans le theatre de l'epouvante, veut vraiment a sa progeniture. Serait-il un escroc qui veut depouiller sa fille d'une partie de sa fortune se demande le vieil homme? Et Stern, seduit par la jeune femme d'enqueter sur elle.

Un homme est engage pour surveiller les allees et venues d'une jeune femme tres belle et tres mysterieuse et qui en tombe amoureux avant de decouvrir les tenants et les aboutissants de toute l'histoire, est-ce que cela ne vous rappelle pas quelque chose? Sueurs froides d'Hitchcock bien sur. C'est d'autant plus amusant de faire reference au film car le cineaste anglais avait envisage de tourner son film a La Nouvelle Orleans, il lui fallait un cadre urbain et sophistique. En lieu et place, il choisit San Francisco comme chacun sait. Comme dans le film, la belle n'est pas vraiment ce qu'elle dit etre, on saura le fin mot de toute cette histoire a la conclusion bien entendu.

J'ai bien aime le scenario qui reserve son lot de surprises et de revelations, mais elles ne sont pas fracassantes. C'est tres agreable a lire mais je n'y ai pas retrouve cette escalade dans la demesure et d'une certaine folie que j'avais tant aime dans le deuxieme titre, La cite des sauvages. On a bien la resolution du mystere et bien que celle-ci soit satisfaisante, je l'ai trouvee assez quelconque. Il n'y a pas de revelation sur le caractere de Stern avec un nouvel aspect ou une nuance. C'est cela que j'avais bien aime dans les trois premiers dont chaque titre enrichissait le personnage et le presentait sous un jour nouveau ou a tout le moins un peu different, c'est l'avantage des series qui permettent d'etoffer les personnages recurrents. Rien de cela ici, peut-etre sera-ce pour les prochains episodes? Les caracteres subalternes ont subi aussi, le meme sort, ils ne sont que legerement esquisses meme celui de la jeune femme.

Le dessin de Julien Maffre reste egal a lui-meme, il est tres original bien que continuant a me rappeler le caricuratiste et peintre du XIXe siecle, Honore Daumier, les personnages ne sont pas caricatures a outrance, ils ne le sont que tres legerement mais suffisamment pour que cela se remarque. Et a propos de peintre du XIXe, le dessinateur a glisse un gentil hommage a un des tableaux les plus celebres de Van Gogh, La chambre a coucher, c'est tres sympa. Pour le reste, Maffre a du travailler dur pour se documenter sur la vie quotidienne dans la ville a cette epoque aussi bien sur l'urbanisme de la ville, l'architecture de ses immeubles et maisons et sur la mode. La seule chose a laquelle il n'est pas arrive est de restituer la lourdeur de l'atmosphere du au haut taux d'humidite qui submerge la ville. Pour l'avoir vecu durant un sejour au mois de juillet, c'est tout bonnement insupportable. C'est un element important de la vie quotidienne dans le sud des Etats-Unis. on est poisseux et couvert de sueur des qu'on met le pied a l'exterieur. Or, en ce temps-la, l'air conditionne n'existait pas. Cela aurait du etre exprime par des dialogues et des visages suants a grosses gouttes. C'est peut-etre a cause de cela qu'Hitchcock n'a pas installe ses cameras la-bas, le film se serait appele Sueurs chaudes et evidemment, cela n'aurait pas ete le meme genre de films.

Note finale, 3/5. C'est bien mais pas plus que cela.


1449. froggy - 02/11/20 18:02 - (en réponse à : Piet)
J'ai cherche si ce n'etait pas un scenario ecrit a la maniere des OSS 117 avec Dujardin mais je n'ai rien trouve de cela.

1448. Piet Lastar - 02/11/20 13:58
Je viens de lire Spirou chez les Soviets et cet album aurait totalement sa place dans la collection classique. Un bon divertissement avec un dessin très fidèle. S'il y a une critique du communisme, il y en aussi une du capitalisme.
Oui, c'est léger, c'est un Spirou et pas un album de Joe Sacco.

1447. froggy - 01/11/20 01:00
Fabcaro, Open Bar 2

C'est avec apprehension que j'ai commence cet album n'ayant pas particulierement aime le premier tome. Pour mon plus grand plaisir, cette apprehension a rapidement disparu apres les premiers gags, je retrouvais l'auteur au mieux de sa forme et les eclats de rire s'enchainaient les uns apres les autres. C'est donc un Fabcaro en grande verve que j'ai retrouve la.

Ce sont des gags en une planche qui furent publies dans Les Inrockuptibles et j'ai retrouve cette causticite, cet humour pince-sans-rire et cette absurdite que j'ai tant aime dans quelques uns des meilleurs de ses ouvrages precedents, Talk show; Zai, Zai, Zai, Zai, Zai pour ne pas les nommer. Dans quasiment tous ces gags, Fabcaro fait mouche et cree l'hilarite chez son lecteur.

Comme a son habitude, c'est souvent le meme dessin reproduit dans chaque case avec parfois une tres legere variante, ce sont les dialogues qui sont irresistibles de drolerie car totalement decale avec ce que l'on voit ou/et completement hors sujet. C'est completement surrealiste et en meme temps c'est tellement plausible que j'en ai ri parfois a gorge deploye, Fabcaro a largue sur ses lecteurs sa bombe H, H comme Humour bien sur, celle qu'on demande et redemande a n'en plus finir.

Note finale, 5/5. Ne resistez pas, ceder a la tentation de rire. En ce moment, on en a tous besoin.

1446. froggy - 30/10/20 00:47
Jim, Une nuit a Rome T4

C'est la fin des aventures sentimentales de Marie a Raphael.

Vous connaissez l'argument, il y a 10 ans, les deux amants s'etaient donnez rendez-vous dans la Ville Eternelle. Mais les choses ne se sont pas du tout passees comme prevu et Marie a rate son rendez-vous. Raphael ne se le tient pas pour dit et fera tout pour la reconquerir quoi qu'il encoute. Mais est-ce que le corps d'un homme moderne (cf, chronique du premier tome) use par les vicissitudes de la vie mais aussi par trop d'alcool, de tabac, de nuits blanches et de sexe peut resister a ce nouveau choc? Ou alors, est-ce que l'amour, le vrai, l'unique, celui avec un Grand A, peut effacer tout cela et restituer a un corps fatigue un coeur de 20 ans? Vous aurez la reponse en lisant cet album.

Je ne vais evidemment pas vous raconter en detail les peripeties de cet album. Disons que le chemin qui mene au coeur de Marie n'est pas des plus faciles et s'apparente plus a un veritable parcours du combattant qu'a celui trace par Mademoiselle de Scudery dans sa Carte du Tendre.

J'ai bien aime cet album parce que cela finit comme cela devait se finir avec quand meme une surprise a la fin, je ne peux vraiment pas vous en dire plus. C'est l'histoire de deux etres qui ont deja vecus, il en est ainsi de Raphael qui fut marie et a deux filles, Ils sont attires l'un par l'autre, Raphael l'aime profondement, Marie n'en est pas sur mais elle a un certainement une tendre inclination vers lui. Sont-ils faits l'un pour l'autre? Peut-on encore risquer de se tromper dans une histoire d'amour arrive a cet age? Cela fait partie des questions que l'auteur pose incidemment et auxquelles il repond. Les deux personnages principaux sont bien decrits, et j'ai bien aime le fait qu'ils ne soient pas tres sympathiques pour le lecteur. Ils le sont pour leurs amis mais pas pour nous. Ce qui les rend attachant cependant est leur histoire d'amour, c'est leur talon d'Achille a tous les deux. Les personnages secondaires sont egalement bien decrits, ils sont bien pratiques pour recueillir les confidences des tourtereaux permettant ainsi d'en savoir plus sur leurs etats d'ame au fur et a mesure que le recit avance.

Je qualifierai le dessin de Jim d'honnete sans plus, il n'a pas vraiment de personnalite, il est assez quelconque. Son dessin n'est pas laid, loin s'en faut mais il n'est pas d'une beaute renversante. Pour moi, et sans etre avoir l'intention d'etre mechant, c'est le genre de dessin qui plait plus a celles et ceux qui ne lisent pas beaucoup de bandes dessinees car il est joli a regarder, il ne fait pas mal aux yeux. Par contre, l'amateur du 9e Art, ne s'extasiera pas dessus car cela n'a pas lieu d'etre. J'ai aime le fait qu'il n'a pas pris comme modeles physiques des gens a la beaute exceptionelle, ce ne sont pas des Quasimodo evidemment, mais Raphael n'a pas le physique de Brad Pitt, et Marie n'est pas Charlize Theron. Tous les intervenants dans cette histoire sont comme vous et moi. Un lecteur lambda sera ainsi plus enclin a s'identifier a eux. Cela ne fut pas mon cas ici. Peut-etre le sera-t-il pour vous?

Il faut prendre cette histoire strictement au premier degre et ne pas lui chercher des significations qu'elle n'a pas. Je pense que Jim a simplement chercher a conclure l'histoire de Raphael et Marie de la maniere la plus satisfaisante pour lui car il s'etait attache a ses creations de papier. De mon cote, j'y ai ete sensible.

Note finale, 3,5/5. Une agreable lecture pour les ames fleur bleue.

1445. froggy - 28/10/20 23:28
Merci Stefan et Marcel de m'avoir rafracihi la memoire sur Goodbye Lenin.

1444. helmut perchu - 28/10/20 12:55
Ton résumé ne donne pas envie, surtout le coté "je case le max de personnages et toutes les références possibles" artificiellement. Je m'étais fait la même réflexion avec un des Spirou de la série mère (de Yaonn et Vehlman il me semble)...

1443. marcel - 28/10/20 10:45
Goodbye, Lenin. Excellent.

1442. Stefan - 28/10/20 10:45
Goodbye Lenine, j'en garde un très bon souvenir oui.

1441. froggy - 28/10/20 04:04 - (en réponse à : Piet)
La question n'est pas la, la question est de savoir pourquoi cette BD est sortie 31 ans apres la chute du bloc communiste avec de tels dialogues? . Est-ce que Reinhardt a ete congele accidentellement avant, s'est reveille seulement maintenant et croit encore que l'URSS existe?

Quel est le titre de ce film allemand ou le fils fait croire a sa mere que la RDA existe toujours? Je ne l'ai pas vu malheureusement, il parait que c'est tres bien.

Si quelqu'un y a vu un second degre, qu'il me le fasse savoir, je suis preneur.

1440. Piet Lastar - 27/10/20 18:46
Né en 1938, il est tout à fait logique que Spirou vive des aventures liées à la Guerre froide.

1439. froggy - 27/10/20 03:48
J'ai cherche desesperement le deuxieme degre, je ne l'ai pas trouve.

Et je ne defends pas le communisme, loin de moi l'idee de cautionner Staline. Je n'aime pas les mauvaises bandes dessinees, tout simplement.

1438. Victor Hugo - 27/10/20 02:24
Il faut se méfier avec Neidhardt, un vernis second degré peut parfois cacher un vrai premier degré (ça s'est déjà vu chez certains humoristes, chroniqueurs etc...)

1437. marcel - 27/10/20 01:54
Froggy qui defend le communisme, on aura tout lu. Ca a change, les lecteurs du Figaro.
Blague a part, je n'ai pas encore lu l'album mais, connaissant le scenariste... Il n'y aurait pas un second degre que tu aurais (volontairement ou pas) omis ?... Parce que ca ressemblait a ca, cet album, une caricature de l'anti-communisme de l'epoque.
Herve ?... Puisque tu l'as lu, ton avis sur cet aspect-la ?...

1436. herve - 27/10/20 01:02 - (en réponse à : Froggy)
Pour une fois, on n'est pas d'accord sur un album.
Ce spirou est à mon avis un des meilleurs réalisé depuis des années, si on occulte ceux de Bravo.

1435. froggy - 27/10/20 00:20
Le Spirou de ... 17, Spirou chez les Soviets

Quand j'ai repose cet album apres l'avoir bien lu, je me suis precipite sur mon calendrier pour voir a quelle epoque nous etions. Oui, nous sommes bien en 2020, au temps du Covid, de Macron president, de Trump et Putin, du rechauffement climatique et non au temps de Rene Coty, Eisenhower et Khrouchtchev et de la premiere moitie des 30 Glorieuses. Je me demande sincerement quelle idee est passee par la tete du scenariste pour avoir pondu une pareille ineptie alors que l'effondrement du Mur de Berlin en 1989, il y a donc 31 ans cet automne, a entraine avec lui celui du bloc communiste. Qui, parmi les jeunes d'aujourd'hui nes bien apres ce haut fait historique, cela va interesser? Je me le demande et je vous le demande aussi. On reproche parfois aux heros classiques de manquer de modernite , mais la c'est le pompon! C'est invraisemblable. C'est un Spirou par..., donc les auteurs peuvent s'octroyer de grandes libertes , mais cela ne veut pas dire qu'ils peuvent faire n'importe quoi. Or, cet album est du n'importe quoi.

A une epoque indeterminee, annees 50 ou 60, le Comte de Champignac a mysterieusement disparu alors qu'il travaillait a la mise au poing du Metodur, le produit qui rend rigide tout metal(??) (comme c'est drole). En deux temps, trois mouvements, Fantasio decouvre que ce sont les sovietiques qui ont enleve le savant grace a Spip qui a ete frappe par une onde qui le met automatiquement en direction de l'est de l'Europe, c'est a dire vers la source emettrice de cette onde. Ayant convaincu Mr Dupuis de les envoyer la-bas sous le pretexte d'un reportage, nos deux heros debarquent a Moscou ou ils sont immediatement accueillis par une accorte escorte feminine, Natalia, aussi large que haute car c'est une ancienne championne olympique de lancer de poids, ce qui a provoque chez elle, un leger dereglement hormonal. La suite est tellement grotesque que je ne me sens pas le courage d'aller plus loin dans mon resume de cette histoire digne de l'eunuque qu'on a decapite, elle n'a ni queue, ni tete.

Je ne sais pas du tout ce qui est passe par la tete du scenariste, Fred Neidhardt, car a la conclusion de cet ouvrage, j'ai eu l'impression de lire un ouvrage de propagande anti-communiste datant des annees 1950 qui n'essaye meme pas d'etre intelligent. Il faut lire certains dialogues comme celui-ci un peu avant la fin de l'album apres que Fantasio ait innocule un de ses serums magiques: Spirou a Fantasio; "Tu lui as injecte lequel? Reponse de Fantasio; "Mince! Le X2 du vieillissement!, " Champignac; - Sac a papier! Mais c'est bien sur, le communisme est une impasse qui mene fatalement a la tyrannie. Fantasio; - Ah non, ca c'est le X4 qui decuple l'intelligence." Et tout le monde d'etre rassure que le comte a recouvre ses esprits. Arrive a ce point dans ma lecture, je me suis dit que c'est le scenariste qui aurait du recevoir un traitement au X4. Cela n'aurait pas ete plus mal pour le lecteur.

Le scenario insiste lourdement sur des references diverses, a Tintin bien sur, qui fut le premier heros du FB a aller trainer ses guetres dans les steppes russes. On voit aussi Gaston, Mr de Mesmaeker, Mr Boulier, ce qui accentue l'aspect "on ne sait pas quand l'action se passe vraiment", tout cela est confus a l'extreme pour le lecteur, cela devait etre pareil pour le scenariste. Il y a des references a James Bond, Raoul Cauvin y est Q et distribue ses gadgets aux deux heros, on s'inspire de GoldenEye avec une scene ou on voit un soldat russe assis sur des toilettes, le pantalon sur les chevilles, et puis comme on est dans Spirou, on a deja vu les serums d'Il y a un sorcier a Champignanc, on va voir dans La mauvaise tete comment il avait fait pour s'accrocher au coffre d'une 4CV. Quoi d'autres encore? La Palombie? Ok, c'est fait, c'est dedans. Lebrac, le dessinateur de chez Gaston? Itou, il y est aussi tant qu'a faire? Une case hommage tiree du Prisonnier du bouddha? Pouf! dans le sac. Et une case finale qui ne peut que rappeler la conclusion de Z comme Zorglub, en moins enorme cependant. C'est mauvais, mauvais, mauvais, vous n'imaginez pas. Et la resolution de l'intrigue est incomprehensible. Ah, que ne suis-je une voyante extra-lucide pour savoir ce que Reinhardt avait en tete pour conclure clairement tout cela?

De Tarrin, le dessinateur, je ne connaissais que le Spirou qu'il avait fait avec Yann, Le tombeau des Champignac. Je dois reconnaitre qu'il a fait la aussi un tres bon travail, cela bouge beaucoup et bien. Son dessin est tres vif, j'aime bien son Spirou, son Fantasio, son Spip et son Champignac. Ses decors sont bien reussis. Je vais quand meme poser une question au coloriste, comment se fait-il que la couleur de la Turbotraction passe du bleu au debut de l'episode au rouge a la fin san que ruen n'explique ce changement. On connaissait les couvertures mensongeres, cet album inaugure les dessins de 4e plat mensonger. En effet, on y voit posant aupres de la Turbotraction (bleue ici), Spirou et Fantasio et bien en evidence sur le capot du vehicule, le marsupilami jouant avec Spip. Or, on ne trouve nulle part mention du fabuleux animal dans cet album. Pourquoi est-il la?

L'aspect propagande de cet album m'a enormement choque car je n'en comprends pas la raison d'etre en 2020. J'ai eu l'impression que cela a ete ecrit par un type travaillant pour la CIA au pas si beau temps de la Guerre Froide afin d'eclairer la lanterne des petits belges et des petits francais sur les mefaits du communisme, travail de propagande cache sous un aspect ludique. Il est certain que la lecture du rapport de Nikita Khrouchtchev au Congres du PC Sovietique en 1956 sur le Staline est plus ardu a lire. C'est proprement hallucinant de lire cela. On peut tolerer cela de la part d'Herge en 1929 alors qu'il travaille pour un journal farouchement anti-communiste, qu'il est tout jeune et encore influencable. On ne peut plus 91 ans plus tard. Ou alors, quelque chose m'echappe. Et Tintin au pays des Soviets est a peine lisible aujourd'hui. Alors, ce Spirou? Le pire est que ce n'est pas drole du tout, je n'arretais pas de lever les yeux au ciel en lisant cette histoire. Le seul gag qui m'a fait legerement sourire est celui de l'accorte escorte feminine a qui une moustache pousse a cause des dopants qu'elle a recus durant ses annees de competition, c'est de l'humour noir et j'ai trouve cela bien vu. C'est tout et c'est tres peu.

Je ne vois qu'un seul mot pour qualifier cet album dont on ne sait pas pourquoi il a ete realise cette annee a cause de cette propagande qui date d'un temps revolu. C'est le dessin qui sauve cet album du 0 pointe.

Note finale 1/5. Spirou chez les Soviets? Retrograde.

1434. heijingling - 23/10/20 00:46 - (en réponse à : marcel)
Euh, juste pour citer un truc que t'aimes, t'as aussi rate les meilleurs Martin Milan... Et Budddy Longway, Jonathan, Bruce J. Hawker, Hans, Neige, les Cilfton de Turk et De Groot, etc. Y avait des tres bonnes choses aussi dans Tintin, meme dans l'edition francaise, mais apres la periode Hebdoptimiste (a mon sens bien supérieures a ce que proposait Spirou qui etait completement sclerose jusqu'à l'arrivee de Berthet, Le Gall, Hislaire et compagnie, avec ses Papyrus, Yoko Tsuno, Petits hommes, Genial Olivier, Vieux Nick et autres nombreuses BD de merde). Et je parle pas d'Andreas.

Tu aurais écrit ça sur des religions plutôt que sur des B.D. tu aurais risqué la décapitation publique. Preuve que la B.D. c'est plus civilisé que la religion.




1433. Murakami - 22/10/20 22:01
J'aimais bien ce genre de gag absurde...


1432. marcel - 22/10/20 21:06
Desole, c'etait pas clair. Au temps pour moi.

1431. Murakami - 22/10/20 20:52
Non, ce n'est pas contradictoire car c'est le dessin de Didgé que je trouve immonde... Il aurait mieux fait de se cantonner au scénario pour les autres car, parfois, ça donnait quelque chose de pas trop mal. Et puis, sans trop faire ma mauvaise langue, je suis prêt à parier qu'Ernst les remanaiait un peu à sa manière.

1430. marcel - 22/10/20 16:53
Didgé, je n'ai jamais aimé, quoi qu'il ait fait.
Par contre, Ernst, j'adorais (et j'aime toujours) son William Lapoire

C'est un peu contradictoire parce que Didge a scenarise trois albums et demi sur les 4.

1429. Murakami - 22/10/20 16:37
Didgé, je n'ai jamais aimé, quoi qu'il ait fait.
Par contre, Ernst, j'adorais (et j'aime toujours) son William Lapoire. Et j'aimais aussi beaucoup sa série de gags "Clin d'oeil". Ce qu'il a fait depuis, c'est beaucoup moins bien, à mon goût.

1428. heijingling - 22/10/20 15:44
Willim Lapoire, c'était marrant aussi des fois. Didgé a été un assez bon second role du franco-belge il y a longtemps, et s'est perdu depuis. Ernst aussi, d'ailleurs, Les Zappeurs c'est pas terrible, et j'aime moins son dessin actuel, qui a perdu son aspect à la fois cartoonesque et rugueux qu'il avait dans William Lapoire.

1427. marcel - 22/10/20 14:25
Moi, j'aimais surtout ses scenarios pour Ernst sur William Lapoire, et particulièrement les deux histoires longues.
Monsieur Edouard, j'aimais bien a 10 ans, moins en vieillissant. Mais je garde un bon souvenir de Dernier rappel.

1426. heijingling - 22/10/20 13:46
Je ne connais ni Platon, Torloche et Coquinette, scénarisé par Didgé, ni Monsieur Édouard, du même, mais ce que vous dites ne donne pas envie. De Didgé, dans Spirou, avec BB de BD , Ping et Pong, on sent qu'il a voulu essayer des trucs un peu différents, sans vraiment réussir. Et il a aussi été assistant de Deliège, et a dessiné dans le Trombone illustré, bref, il avait bien commencé, dommage qu'il ait si mal tourné, avec ses trucs commerciaux ou de cul, dans un style franco-belge déjà ringard il y a vingt ans.

1425. Murakami - 22/10/20 11:55
C'était effectivement pas terrible. C'était la BD que j'aimais le moins dans Tintin à l'époque. Avec Monsieur Edouard de Didgé qui était ignoble aussi. Heureusement, il y avait tout le reste (ou presque).

1424. marcel - 22/10/20 10:31
Platon, Torloche et Coquinette, c'était surtout des gags. Et c'était pas terrible. Y a bien eu une histoire longue… scenarisee par Denayer !

1423. heijingling - 22/10/20 08:22
Platon, Torloche et Coquinette. Le trio de gamins qui affronte des mystères, l'intello, le costaud et la petite rusée. Au vu des noms et de la première couverture, j'imaginais une de ces B.D. qui paraissaient chez un éditeur de seconde zone (genre les albums de "Mon journal", pas les petits formats, mais les trucs brochés, du type Clary, Nett et compagnie) dans les années 50 ou 60. Mais c'est de 1983. Je préfère ne pas commenter.

1422. Lien Rag - 22/10/20 01:27
"Il est certain qu'on ne verra plus jamais un album fonde sur un tel concept, je ne vois pas Dupuis tentant de faire la même chose aujourd'hui pour commémorer les 90 ans de Spirou."
Ben y'avait eu "Bill a disparu" dans un Spirou de 1979 (pour les 40 ans de Boule & Bill) sur le même principe, non ?

1421. heijingling - 21/10/20 15:17 - (en réponse à : biographie en B.D., suite)
Je viens de trouver un soutien inattendu en la personne du Monde diplo;
"Le roman, le cinéma, la bande dessinée reconstituent-ils le passé mieux que l’histoire elle-même ? Autour de la figure de Benito Mussolini, deux ouvrages visent à rendre compte de la période fasciste avec les moyens de la fiction : recours au roman pour l’Italien Antonio Scurati dans M l’enfant du siècle ; à la bande dessinée pour les Français Pauline Cherici et Clément Xavier, avec Le Journal de Clara. "
Suite ici: https://www.monde-diplomatique.fr/2020/10/COSTAZ/62310

1420. Murakami - 20/10/20 09:02 - (en réponse à : marcel (post 1417))
Platon, Torloche et Coquinette ont eu l'honneur d'une intégrale. Ok, ce n'était pas au Lombard mais chez le micro-éditeur La Vache qui Médite.


1419. froggy - 20/10/20 05:01
Tu as en partie raison. Je n'ai mentionne Thorgal que je n'ai decouvert que bien plus tard. Je connaissais toutes les autres series precitees et faisait deja la collection de certaines d'entre elles ou prevoyait de les avoir, Jonathan, Buddy Longway et Clifton.

Quant a Spirou, je l'achetais chaque semaine et les deux seules series que je n'y aimais pas etait Khena et le Scrameustache et Les Petits Hommes. Tout le reste j'aimais beaucoup et meme adorait, Yoko Tsuno en tete, Gaston, Boule et Bill etc. Pour moi, il n'y avait pas photo. Et comme je l'ai explique, le fait que Greg fournissait moins de ses series faisait que Tintin ne m'attirait pas du tout. Je me suis vraiment trompe sur Thorgal.

1418. marcel - 20/10/20 02:03
Le seul truc vraiment notable est bien sur Thorgal, j'ai rate le coche a cette epoque.
Euh, juste pour citer un truc que t'aimes, t'as aussi rate les meilleurs Martin Milan... Et Budddy Longway, Jonathan, Bruce J. Hawker, Hans, Neige, les Cilfton de Turk et De Groot, etc. Y avait des tres bonnes choses aussi dans Tintin, meme dans l'edition francaise, mais apres la periode Hebdoptimiste (a mon sens bien supérieures a ce que proposait Spirou qui etait completement sclerose jusqu'à l'arrivee de Berthet, Le Gall, Hislaire et compagnie, avec ses Papyrus, Yoko Tsuno, Petits hommes, Genial Olivier, Vieux Nick et autres nombreuses BD de merde). Et je parle pas d'Andreas.

1417. marcel - 20/10/20 01:40
Alors, pour Martin, il etait clairement fache avec Tintin a ce moment, il avait meme fait sortir Xan (enfin, Jhen) du magazine. Peut-être quand meme qu'une planche avait ete prevue ?...
Et apres, il s'est fache avec Casterman, qui ne voulait de sa production dans (A suivre), et ils avaient bien raison.
Du coup, j'ai rouvert l'album, il ne manque pas grand-chose, il y a meme des series qui n'ont jamais connu d'album (Platon, Torloche et Coquinette, Donjons et Dragons...). Et au debut, il a deux pages 6, deux 8 et deux 13, ca se recale vers la 17.

1416. froggy - 20/10/20 00:48 - (en réponse à : Marcel et Philippe)
Marcel: je te crois volontiers. Il y a quand meme les absences des 2 series de Jacques Martin, Alix et Lefranc, qui ont contribue aux grandes heures du journal. Les deux auraient pu tres bien y figurer, le dernier Alix paru dans le journal date de 1985 et le dernier Lefranc de 1982 avec L'arme absolue meme si le suivant qui date de 1984, La crypte est sorti directement en album. Je ne parle evidememnt pas de Blake et Mortimer, Jacobs n'aurait jamais dessine une planche de sa serie pour la circonstance, je suis d'ailleurs quasiment certain qu'il ne fut jamais contacte par Le Lombard.

Philippe;

Je n'avais pas pense a Bob et Bobette bien sur du fait que la bande est quasiment inconnue en France et qu'on ne pense pas elle quand on evoque le journal sauf les specialistes et les collectionneurs.

1415. marcel - 19/10/20 16:48
J'avais achete cet album a publication.
J'ajoute un petit complement a ta chronique : je pense que l'aventure dessinee etait a l'origine prevue pour les 35 ans, mais que le passage d'un auteur a l'autre a ete trop lent pour que ce soit prêt a temps. Si tu regardes les signatures des premieres planches, je crois que c'est 79 ou 80.
Ca explique aussi la presence de certaines series (pas des grands classiques) disparues au moment de la publication (Bruno Brazil, Magellan...). Et certains classiques on ete dessines par quelqu'un d'autre (comme Corentin).
Si c'est Andreas qui realise l'avant-derniere planche, c'est bien sur qu'il etait le seul a pouvoir essayer de rassembler ce beau bordel que c'etait devenu. Il a fait ce qu'il a pu. Et, pour info, il a aussi dessine deux planches de Chlorophylle dans Tintin en 1981 (pour les 35 ans, donc).
Ils avaient fait a l'epoque un truc equivalent mais plus rapide a faire : les auteurs redessinaient a leur maniere les planches de grands anciens. Evidemment, les réalistes dessinaient du comique et inversement. Il faut voir Tintin par Rosinski, Quick et Flupke par Cosey, Jo et Zette par Vance, Blake et Mortimer par Dany ou Alix par Dupa, c'est quelque chose !

Pour la partie redactionnelle, j'avais regrette a l'epoque que Goddin passe beaucoup trop vite sur les annees recentes, en gros a partir de 1978.

1414. pm - 19/10/20 11:26 - (en réponse à : Froggy)
Ça se vend difficilement 20 à 30 euros.

1413. pm - 19/10/20 11:17 - (en réponse à : Froggy)
Star, je ne sais pas, mais Vandersteen a souvent été caviardé dans l’édition française.
Il y a davantage de différences entre Tintin belge et français qu’entre Spirou belge et français, qui ne diffèrent que par les pubs.

1412. froggy - 19/10/20 05:25
Collectif, L'aventure du Journal Tintin, 40 ans de Bandes Dessinees

Comme vous le savez tous ou comme vous pouvez l'imaginer si vous ne le saviez pas, cela n'est pas vraiment une nouveaute car cet album date de 1986. Il a ete realise par Le Lombard a l'occasion du 40eme anniversaire du journal Tintin dont le premier numero est sorti le 26 septembre 1946 outre-Quievrain. L'edition francaise sous la houlette de Georges Dargaud ne sortira que deux ans plus tard, le 28 octobre 1948 pour etre precis. La difference entre les deux editions est assez consequente, certaines bandes ne seront publiees qu'en Belgique mais cela est tres rare et ne concerne pas du tout les stars et grosses vedetttes du journal. Plus generalement, les sorties sont legerement differees dans l'edition francaise, les couvertures sont aussi parfois differentes, cela sera surtout le cas durant la periode de l'Hebdoptimiste en France et bien sur les publicites. Mais grosso-modo, c'est le meme journal jusqu'en 1972 puisque le premier numero de l'edition francaise de 1973 est celui de l'Hebdoptimiste qui marquera le debut du declin du journal aussi bien en France qu'en Belgique. Cet album s'attache plus bien sur a l'edition belge qu'a la francaise, a partir de 1981, il n'y eut plus qu'une seule edition pour les deux pays, le Lombard ayant repris toutes ses billes apres ces annees d'errance. Le journal continua cahin-cahas et vaille que vaille mais c'etait sans compter sur Moulinsart SA qui portera le coup de grace au titre en 1988 avec leur droit sur le nom du journal. Il n'y avait rien a faire, et le magazine dans lequel fut publie quelques unes des meilleures BD jamais existantes disparut corps et bien en laissant beaucoup de regret. C'est une bien triste fin pour un des magazines du FB qui a enormement contribue a lui apporter ses lettres de noblesse et sans lequel le FB ne serait pas ce qu'il est, purement et simplement.

Resumer la tres, tres riche histoire du journal en quelques pages, c'est ce qu'a tente de faire Philippe Goddin, le concepteur-redacteur de cet ouvrage dans sa premiere partie. Il mentionne les evenements importants dans un ordre chronologique. Outre les changements a la tete du journal, les evenements en question sont bien sur les arrivees des heros egrenees comme un chapelet. Ces pages sont bien sur abondamment illustrees par les heros en question et parfois agrementees de dessins jamais reproduits depuis leur premiere publication dans le journal, il en est ainsi de ce dessin probablement realise a l'occasion du 10eme anniversaire du journal considerant les personnages qui le contiennent. En effet, on y voit dans une grande salle moyenageuse tous ses heros principaux dessines par leur propre dessinateur, Tintin est au premier plan bien entendu levant sa flute de champagne. Il y en a quelques autres comme cela.

La deuxieme partie, qui est en fait la plus importante quant a sa pagination, est une bande dessinee qui s'intitule Les aventures mysterieuses et rocambolesques de l'agent spatial. C'est une histoire de 60 planches consistant en un jeu de cadavres exquis dans lequel tous les auteurs du journal ont realise une seule planche qui met en scene le heros qu'ils animent. Le point de depart a ete donne par Tibet et Duchateau avec une planche de Ric Hochet, la deuxieme qui continue sur la lancee met en scene Clifton par Turk et Degroot, et puis ensuite Bruno Brazil de Vance et Greg, etc. Ls derniere planche fait intervenir Tintin evidemment. Comme Herge etait mort 3 ans avant, c'est Bob de Moor qui l'a dessinee. C'est donc la toute derniere fois que l'on voit Tintin et c'est donc aussi la toute derniere fois que de Moor l'a dessine. C'est tres sympa, cela n'a ni queue ni tete mais ce n'est pas terrible au final.

Le seul interet que j'ai trouve a cet album est evidememnt d'avoir un instantane de ce qu'etait le journal en 1985/86 avec ses auteurs et ses heros. A part Marcel qui sait tout sur tout, qui se souvient en 2020 de Nahomi par Crisse et Bom, Ian Kaledine de Ferry et Vernal, Le petit Prof de Bedu et Blareau, William Lapoire d'Ernst, Tetfol d'Eric, Papilio de Pierret et Croze, etc. ? Cet album comprend des bibizarreries dont celle qui n'est pas la moindre est la planche d'Andreas, Andreas dessinant Ric Hochet ou on aura tout vu dans le FB.

Je ne lisais pas Tintin que je trouvais etre devenu ininteressant durant la periode maudite de l'Hebdoptimiste et apres car Greg n'en etait plus le redacteur en chef et ne delivrait plus que sporadiquement ses series surtout qu'Hermannn l'avait lache en arretant d'abord Bernard Prince et ensuite Comanche qui etaient parmi mes series preferees du journal alors. Je ne lisais le journal que 2 ou 3 fois par an quand je faisais l'acquisition du numero dans lequelle la nouvelle aventure de Ric Hocher debutait, (on est comme on est n'est ce-pas?) histoire d'en avoir deja un avant gout avant l'album. Je n'etais pas vraiment convaincu par les autres series publiees. Impression confortee par les Super Tintin a theme que par contre j'achetais tous les 3 mois. J'etais tres content avec Spirou qui me convenait tres bien. Le seul truc vraiment notable est bien sur Thorgal, j'ai rate le coche a cette epoque. A ce propos, la planche de Thorgal contenue dans l'album est amusante comme tout.

C'est grace au tres aimable Quentin que j'ai enfin acquis cet album quand je l'ai echange avec ses Lax d'Aire Libre contre mes Mondes d'Aldebaran. J'y ai gagne au change. Je ne le voulais pas a l'epoque et j'ai change d'avis pris d'une tres legere crise de nostalgie. En effet, depuis la parution de cet album, nombre de ses intervenants nous ont quitte, Tibet, Vance, de Moor, Craenhals, les Funcken, Dupa, Greg, Duchateau, Aidans et bien d'autres, quand on lit cet album, on a l'impression d'etre dans un cimetiere. Il est certain qu'on ne verra plus jamais un album fonde sur un tel concept, je ne vois pas Dupuis tentant de faire la meme chose aujourd'hui pour comemorer les 90 ans de Spirou. Peut etre pour ses 100 ans si jamais le journal existe encore, ce que je lui souhaite de tout coeur bien entendu. Il faut egaleemnt noter qu'il est probable que les planches des auteurs reconnus, decedes ou non, ne sont pas pretes d'etre reeditees un jour. Ou alors, ce serait dans une monographie consacree a l'auteur en question, la planche serait donc retiree de son contexte, elle n'aurait plus donc aucune signification.

La derniere chose que j'ai remarque est que le copyright de Tintin etait signe Herge-Casterman, cela doit expliquer pourquoi Bob de Moor a pu realiser cette planche apocryphe du reporter a la houppe le plus celebre du monde, nul doute qu'aujourd'hui, les Rodwell l'en aurait empeche.

Comme pour le precedent album que j'ai chronique, Miss Pas Touche, et des fois que j'aurais eveille votre interet, cet album n'est plus disponible en librairie, il vous faudra aller chercher ailleurs, ebay et autres pour le trouver. Malgre son contenu, je presume qu'il ne vaut pas tres cher. Philippe dear?

Note finale, 3/5. Cela vaut un peu plus que moyenne dû au cachet des auteurs car ce n'est pas la bande dessinee qui va dechainer les passions. C'est assurement une curiosite.

1411. pm - 18/10/20 23:53 - (en réponse à : Heijingling)
Tu n’étais pas sur frab il y a 15-20 ans ( préhistoire des forums bd ) ou Vendermeulen postait de temps en temps ?

1410. heijingling - 18/10/20 16:09 - (en réponse à : longshot, pm)
Excellente référence, Vandermeulen, dont j'avais cité plus bas La passion des anabaptistes, dessinée par Ambre, bios de trois anabaptistes, et de la bio d'un personnage de B.D., Ric Remix, deux œuvres difficilement réalisables en dehors de la B.D.

1409. pm - 18/10/20 16:01 - (en réponse à : Longshot)
Fritz Haber, excellent exemple d’une bio dessinée très réussie.

1408. longshot - 18/10/20 15:45
En biographie en BD, j'ai bien aimé les deux premiers volumes de la bio de Fritz Haber par Vandermeulen. Mais je ne saurais vous dire si ça aurait été mieux sans images ou non.

1407. heijingling - 17/10/20 17:32
En fait, c'est dans l'avertissement du premier volume, qu'il a rédigé alors qu'il n'avait pas accès à de nombreuses archives. Il ne sera plus de mise pour les deux volumes suivant.
Ce que tu dis est vrai pour certaines des bio écrites par lui, mais pour la plupart elles tiennent bien plus de la bio romancée que de la bio universitaire, qui de toute façon n'était pas son propos, et était inévitable vu sa productivité.

1406. pm - 17/10/20 12:08 - (en réponse à : Heijingling)
Je ne sais pas si tu as lu le De Gaulle de Lacouture qui doit faire plus de deux mille pages mais cet avertissement est une coquetterie de l’auteur ou une prudence si on venait à lui reprocher un micro détail. Sans être du pur verbatim il ne s’agit en aucun cas d’une biographie romancée. Le tour de force de Lacouture a été à la fois d’être suffisamment facile à lire pour être assez grand public et d’être considéré finalement comme une référence pour les historiens du XX ème siècle.

1405. heijingling - 16/10/20 16:06
pm: "Je peux t'assurer que les bios de Lacouture de personnages politiques/historiques du XXème siècle ( Blum, Mendes-France et bien sûr De Gaulle ) sont passionnantes et c'est du pur documentaire.

Extrait de l'Avertissement du De Gaulle écrit par l'auteur:
Il a privilégié «le souci du rythme, du ton, du rendu sur les exigences scientifiques». Son récit tend «à plaire plus qu'à édifier, à renseigner plus qu'à enseigner»

Quant au Fouché de Zweig, celui-ci en dit :
"Un portrait psychologique comme celui-ci doit toujours, sans fausser l’ensemble, restreindre les de´tails pour faire ressortir les lignes de´cisives d’une personnalite´."

Dans les deux cas, il s'agit d'une biographie romancée, qui ne se veut pas une austère et longue œuvre d'historien, et si l'on y trouve plus de renseignements que dans une B.D., c'est juste parce qu'il y a plus de densité pour cela dans un écrit que dans un dessin. Mais je ne trouve aucune différence de nature avec le Pascin de Sfar.


pm: "Et c'est inadaptable sans en perdre 90% en bande dessinée ou en film de type biopic."

De même que n'importe quel roman est inadaptable sans pertes. Et l'inverse serait aussi vrai pour une B.D. adaptée en roman. Chaque médium a ses spécificités non transposables.

Une bio d'historien, qui nécessite des années de recherches en archives, et des centaines de notes de bas de page, est impossible en B.D., mais est tout autant éloignée d'une biographie romancée.

Stefan a parfaitement raison de dire que certains types de bios passent mieux en B.D. que d'autres, et Danyel enfonce une porte ouverte quand il dit qu'une bio uniquement factuelle et documentaire ne passe pas en B.D. (quoi qu'en exercice de style, pourquoi pas ?)

1404. suzix@bdp - 15/10/20 16:07
Tu lis ce que tu veux hein! (;o)
Le premier TER m'avait donné envie de lire les 2 tomes suivants. Ils m'attendent.

1403. helmut perchu - 15/10/20 15:30
Je viens de lire TER de Rodolphe et Dubois. Ne me jetez la pierre c'est mon frangin qui m'a prêté ça. Comme je connaît ses goûts je me suis méfié. Quand j'ai vu que c'était édité par Daniel Maghen je me suis encore plus méfié. Je m'attendais à un "joli dessin" avec un scénario bien moisi. Et finalement autant le scénario tiens la route, autant les dessins sont tout figés, je comprends pas que ça intéresse un galeriste. Bref je conseille pas.

1402. marcel - 13/10/20 22:20
Evidemment, Talleyrand est present aussi. J'avais vu Le souper au theatre, on en apprend bien plus.



 


Actualité BD générale
Actualité editeurs
Actualité mangas
Actualité BD en audio
Actualité des blogs des auteurs
Forum : les sujets
Forum : 24 dernières heures
Agenda : encoder un évènement
Calendrier des évènements
Albums : recherche et liste
Albums : nouveautés
Sorties futures
Chroniques de la rédaction
Albums : critiques internautes
Bios
Bandes annonces vidéos
Interviews d'auteurs en videos
Séries : si vous avez aimé...
Concours
Petites annonces
Coup de pouce aux jeunes auteurs
Archives de Bdp
Quoi de neuf ?
Homepage

Informations légales et vie privée

(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio