Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (20)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



801. heijingling - 21/12/19 07:08 - (en réponse à : froggy 781)
Excellente chronique avec ses rappels, clins d'œils et jeux de mots. Ça me donnerait presque envie de lire le bouquin pour rire en repensant à ta chronique pendant ma lecture. Ce n'était sans doute pas le but, mais quelle que soit la façon dont on le fait, une chronique qui pousse à la lecture est une chronique réussie, non ? :)

800. heijingling - 20/12/19 08:18
froggy, il est 3 heures du matin chez toi, non ? Tu te lèves tôt ou tu te couches tard ?
Et je pratique fréquemment quoi qu'irrégulièrement les jeux de mots, mais pour les contrepètries, je bloque, je suis incapable de les trouver.

799. froggy - 20/12/19 07:42
Des que ce n'est plus graveleux, plus personne ne trouve, etonnant non?

Coria est le gendre de Vance.

Le gendre devant est coriace.

798. marcel - 19/12/19 19:03
Je l'ai pas non plus...

797. froggy - 19/12/19 18:41
On trouve tout sur Youtube.


796. suzix@bdp - 19/12/19 18:26
sais pas non plus

795. froggy - 19/12/19 18:15
Tu ne l'as pas trouvee parce qu'elle n'est pas graveleuse? LOL.

Est-ce que les autres amateurs du genre l'ont trouvee? Marcel? Heijingling? Suzix? Elle n'est pas difficile je vous assure.

794. pm - 19/12/19 14:19 - (en réponse à : Froggy)
Je ne l’ai même pas trouvée !

793. froggy - 19/12/19 07:55 - (en réponse à : Philippe #790)
Bien qu'elle ne soit pas grivoise, c'est une jolie contrepeterie que tu as ecrite. Toutes mes felicitations.

792. pm - 19/12/19 01:40
Oui, c’est ça.

791. marcel - 19/12/19 00:50
Son beau-frère plutôt, non ?...

790. pm - 19/12/19 00:21
Coria est le gendre de Vance.

789. marcel - 18/12/19 21:01
La couverture du 10eme Luc Orient de 1976 est signee Vance et Coria. Je pense qu'il l'assistait a l'epoque (avant sa reprise de Bob Morane).

788. marcel - 18/12/19 20:53
L'album est de 1975... Encrage de Coria, peut-être ?...

787. froggy - 18/12/19 18:44 - (en réponse à : Piet)
C'est vrai que l'encrage est different dans Des Caimans dans la riziere. Il faut croire que Vance se cherchait un nouveau style. Il reviendra a son style habituel dans l'album d'apres.

786. Piet Lastar - 18/12/19 18:20
Je suis en train de les relire pour mieux apprécier la nouveauté.
C'est une série B agréable sans plus. 2 observations :

- Ce n'est pas rare que des membres d'un groupe "disparaissent" car les auteurs n'ont pas réussi à leur donné suffisamment de poids dans l'histoire (chez les Castors, les Tuniques Bleues, ...). La différence, c'est qu'ici ils meurent. En effet, ni bi g Boy Lafayette ni Texas Branco n'étaient des personnages pleinement accomplis.
- Pourquoi le dessin est-il si différent dans Des Caïmans dans la rizière ? Les visages sont horribles, on dirait ceux de Gillon c'est dire !
Un assistant ? Un style de merde ephémère ?

785. froggy - 17/12/19 17:23 - (en réponse à : Marcel)
Oui, c'est ce que j'ai ecrit au debut et ce qui explique la presence de la Matra Bagheera.

784. marcel - 17/12/19 07:38
Question : l'action se situe donc bien dans les annees 70 ?...

783. marcel - 17/12/19 07:35
La chaine rouge mais qui resta inachevee pour des raisons qui n'ont jamais ete tres claires de la part de Greg
Si ma mémoire est bonne, il n'avait pas le temps parce qu'il bossait pour Dargaud aux US (et puis peut-être qu'il n'avait plus trop envie). La serie devait etre reprise par Van Hamme, qui a propose a Vance de plutôt faire une histoire avec un amnesique…

782. froggy - 17/12/19 00:57
Bruno Brazil 1, Black program T1

Voila bien une reprise que je n'attendais pas quand elle fut annoncee. Je la croyais morte et enterree dans le cimetiere des grandes series du journal Tintin au meme titre que ses deux auteurs d'origine, Vance et Greg. La question que je me suis pose et que je continue a me poser est de savoir pourquoi le Lombard, son editeur, a decide de la ressusciter. J'ignorais que Bruno Brazil avait une telle aura que la serie pouvait etre reprise en 2019, soit 42 ans apres le veritable dernier titre de la serie, le notoire Quitte ou double pour Alak 6 avec lequel Greg chamboula de nombreuses regles non ecrites du FB dont la premiere est, ATTENTION SPOILER "que les heros ne meurent jamais". Il y eut bien deux autres albums, mais le premier des deux, Dossier Bruno Brazil est une compilation des histoires courtes qui lancerent le personnage avant sa premiere longue aventure de 44 planches, Le requin qui mourut deux fois. Quant a ce deuxieme album intitule sobrement La fin...!??, il est aussi compose de trois courtes histoires parues dans les Super Tintin, d'illustrations diverses realisees pour le journal quand la serie y paraissait et pour conclure les 8 planches de ce qui aurait du etre la neuvieme grande aventure intitulee La chaine rouge mais qui resta inachevee pour des raisons qui n'ont jamais ete tres claires de la part de Greg, il n'a jamais fini de l'ecrire. On se demande bien pourquoi. Tout cela pour dire que le mystere de cette reprise reste entier.

J'ai toujours aime la serie, c'est meme une des premieres que j'ai commence a suivre quand j'etais adolescent. J'ai un peu hesite a acquerir cet album car je me mefie de plus en plus de ces resurrections aussi bizarres qu'etranges. Quand j'ai vu le nom des auteurs qui y etaient attachees, Aymond au dessin et Bollee au scenario, je me suis dit que cela pourrait etre bien, pas genial bien sur, seulement bien, ce qui est deja pas mal, on n'en demande pas tant meme si on devrait. Comme vous le savez tous, ces deux auteurs avaient deja collabore ensemble pour une serie de science-fiction, ApocalypseMania, qui etait tres plaisante a lire mais qui a du etre interrompue plus tot que prevu pour cause de mevente. Aymond etant passe ensuite a Lady S. avec Jean Van Hamme. Quant a Bollee, il a fait d'autres choses evidemment mais je n'ai pas tout suivi. Apres lecture, j'ai ete tres agreablement surpris et meme plus qu'agreablement, c'est une tres bonne bande BD d'espionnage.

L'action debute quelques mois apres le desastre malgache de Quitte ou double pour Alak 6. Brazil suit une therapie du fait de sa depression qui s'ensuivit. Il reste cependant suffisamment actif pour continuer a travailler dans les services secrets avec son acolyte frenetique, Gaucho Morales. Ils sont tous les deux charges d'enqueter sur l'assassinat de Madison Ottoman et sur les horribles mutilations subies par son ancienne associee Rebelle, les deux gangsters rencontres pour la premiere fois dans Commando Caiman. Afin de mener son enquete, Brazil recontacte les deux autres survivants de son commando, Whip Rafale qui est maintenant dans une chaise roulante et Le Nomade qui est devenu chef d'un gang maori en Nouvelle-Zelande, celui-ci a du etre ampute d'une jambe, ce qui l'a rendu considerablement amer, on le serait a moins. Pour compenser, il est maintenant couvert de tatouages maoris. En meme temps que cela, Brazil a des problemes dans sa vie conjugale, son fils adoptif, le jeune Maï, est devenu un adolescent difficile et ce n'est plus le grand amour avec Gina Loudeac. Cela fait 54 planches et c'est a suivre.

On peut effectivement reprocher a Bollee d'avoir concu son histoire en deux parties alors qu'a part le diptyque sur la mafia de Sacramento, Greg avait toujours fait des aventures qui ne tenaient qu'en un unique album. De mon cote, il est encore trop tot pour le faire, tout depend de ce que la deuxieme partie nous reserve. Dans cet album, le scenariste tient le lecteur en haleine constamment avec ses scenes d'introduction, le sort funeste reserve a Ottoman et Rebelle, ses scenes d'action, celles des retrouvailles avec Rafale et Nomade, celles familiales a l'atmopshere tres tendue et celles d'explication avec le Colonel L., le chef de Brazil. C'est rondement mene et je ne me suis pas ennuye une minute. Il y a une surprise de taille a la fin qui fait se demander serieusement ou le scenariste va emmener son recit, le fameux cliffhanger comme on dit dans la langue de Moliere. C'est du tres bon travail, honnete et conscencieux, tel l'artisan qui fait bien son ouvrage.

Le dessin d'Aymond est egal a lui meme bien qu'il ait tendance a mettre trop de traits sur ses personnages, cela les vieillit et cela donne l'impression qu'ils sont tous epuises aux visages tires. ses decors sont bien rendus, cadrages et decoupages qui sont les deux mamelles de la BD sont impeccables. J'ai par contre une serieuse reserve sur la catastrophe du train qui n'est pas assez apocalyptique a mon avis. J'ai aussi un probleme avec la voiture que le dessinateur a choisi pour le heros, il s'agit d'une Matra Bagheera, une voiture de sport des annees 70 assez connue en France. En France oui, mais pas aux USA ou l'action de la BD se situe. On n'est pas dans le realisme a tout crin, mais la ce n'est pas vraisemblable du tout.

Comme d'habitude avec un bon premier tome, j'espere que la suite ne sera pas decevante.

Note finale, 3,5/5. C'est un tres bon thriller d'espionnage qui devrait satsisfaire meme les plus exigeants.

781. froggy - 16/12/19 00:28
Michel Vaillant 8, 13 jours

Archetype de la serie typique des annees 50 du journal Tintin avec ses bons sentiments et edifiante a souhait, Michel Vaillant, comme nom l'indique, a resiste vaille que vaille aux ravages du temps et des generations. Il a commence sa carriere de pilote en 1957, a connu depuis tous les pilotes de F1, de rallye, de tous pays. Il a couru partout dans le monde, de la Terre de Feu au Mans en passant par Macao et Indianapolis. Il a vecu toutes les modes et de fait est reste impermeable a celles-ci car rien ne se demode aussi que l'indemodable. Il s'est marie, a eu un fils et continue a courir comme si de rien n'etait ses bolides. C'est le propre des heros, ils ne vieillissent jamais au grand soulagement des lecteurs et au grand desespoir des cartesiens qui veulent le plus grand realisme possible dans les fictions.

La serie n'est evidemment plus aussi populaire qu'elle ne le fut dans les annees 60 et 70 mais elle conserve encore son quarteron de fans plus ou moins a la retraite dont moi bien entendu. J'aimerai connaitre les resultats d'une etude de marche sur les reprises et continuations de ces series classiques qui ne veulent pas mourir. A part peut-etre Murakami et Piet qui me semble enclin a la lire selon les achats dont ils nous font part ici meme, qui d'autres a part moi continue a la lire parmi nous? Serais-je le dernier des maudits cons? J'en connais certains qui evidemment en lisant cette derniere phrase opineront de la tete. :)))

Ce reboot comme on dit en bon francais est a ma connaissance le meilleur qui soit parmi toutes les reprises existantes. Il faut dire que ce n'est pas difficile, le niveau general etant tellement faible, a vaincre sans peril on triomphe sans gloire a ecrit Corneille, c'est le cas ici. Il faut reconnaitre que la serie etait devenue tellement mauvaise et execrable de nullite a la fin de la premiere periode quand son createur, Jean Graton, etait encore plus ou moins aux manettes, plutot moins que plus en verite, que les auteurs n'ont pas eu grand merite de la remettre d'aplomb. Elle ressemblait plus a une epave que l'on peut voir dans un cimetiere d'autos qu'aux rutilants bolides qui y etaient dessines. Le probleme de cette reprise est evidemment l'image de marque que la serie vehicule avec elle, l'adjectif ringard viendrait en premier, conne pour les personnes au vocabulaire plus demuni ou plus directes quand elles s'expriment (au choix); ayant des valeurs depassees; planplan, tarte, pas ecologique, etc. Je suis entierement d'accord avec vous mais pour moi qui les ai tous lus depuis les debuts de mon adolescence, elle continue a avoir le charme suranne de ces vieilles demeures qui sentent bon l'encaustique, chaudes en hiver et fraiches en ete ou il fait bon y etre car confortables meme si le confort peut y etre rudimentaire. Le probleme de cette image de marque est qu'evidemment, qui va se lancer a lire les nouvelles aventures de Michel Vaillant avec un tel pedigree?

C'est le jour et la nuit entre les deux series. La nouvelle l'a considerablement modernisee tout en ne la denaturant pas, ce qui est remarquable. A la difference d'autres que je ne nommerai pas mais que vous connaissez tous pour peu que vous suiviez l'actualite de la BD, les repreneurs dont le fils de Jean Graton, Philippe, l'ont continuee au 21e siecle alors que pour les autres en question, elles ont fait marche arriere dans le temps. C'est peut-etre un peu plus risque mais en meme temps, cela permet a la serie de continuer a etre ancree dans notre epoque. Ce qui n'est pas plus mal considerant que Jean Graton, comme tous ses confreres pour leurs series respectives, dessinait ce qu'il voyait autour de lui au moment ou il le faisait.

Ce huitieme titre fait exception au concept cree des le premier a savoir, que les histoires etaient construites sous la forme d'une saga a suivre selon le schema de Dallas, la serie americaine. Cet episode est clairement independant du precedent bien que les heros continuent a subir les consequences des episodes precedents, principalement, la vente de la firme Vaillante a un investisseur etranger apres les erreurs de gestion commises par Jean-Pierre Vaillant, frere de Michel, qui s'est donne la mort a la suite de cela. Michel Vaillant est appele au secours par l'ecurie Renault dont un des pilotes vient de se fracturer le pied, on ne lui propose rien de moins que de prendre le volant du pilote en question pour le prochain grand prix de F1, celui de France qui se deroulera prochainement au circuit du Castellet. Michel apres avoir hesite relevera le defi. Il n'a que 13 jours pour se preparer, ce qui est tres court. L'album consiste dans l'entrainement du champion ou on apprend que maintenant il faut pratiquer le prayanama pour gagner mais ou on voi aussi que Michel Vaillant se prend pour Richard Dreyfuss dans Les dents de la mer et pour Jean-Marc Barr dans Le grand bleu puisqu'il fera des concours d'apnee et comme il n'est plus tout jeune, ce n'est pas d'apnee juvenile dont il s'agit. Outre cela et sur un aspect plus technique, il passera de longues heures a s'entrainer sur un simulateur ultra-perfectionne avant de retrouver veritablement le circuit, celui qui lui avait porte tant de chance dans l'episode Serie noire, mon prefere de la serie mere.

Ce scenario peut sembler fastidieux et peu interessant pour le neophyte ou celui qui est absolument refractaire a la serie. De mon cote, je trouve qu'il l'est un tout petit peu mais il reste cependant enleve, le rythme est soutenu du fait du court delai, le postulat de depart, ce cadre force les scenaristes a ne pas diverger et a aller droit au but. Le bemol vient des dialogues qui sont bien plats, si ils avaient ete mieux ecrits, cela aurait pimente agreablement ce plat.

Marc Bourgne qui avait la charge des personnages avait quitte l'equipe de la reprise il y a deux albums, laissant Benjamin Beneteau qui s'occupait des decors et des autombiles en charge. Ce dernier avait donc dessine tout seul l'album precedent, Macao. Pour cet opus, il s'est adjoint Vincent Dutreuil mais je ne sais pas encore qui fait quoi, cela n'est pas indique sur la page de titre. Si les decors et autombiles qui sont un des elements fondamentaux de la serie sont bien sur d'une excellente qualite, il n'en est pas de meme pour les personnages qui sont tous effroayablement raides. Ils sont tres figes et leur absence de mouvement contribue a rendre cette album tres statique. On a parfois l'impression que ce sont des statues de cire qui sont dessinees. Meme Jean Graton, qui n'etait pourtant pas l'equivalent d'un Franquin en matiere de rendu de mouvement en dessin arrivait a donner plus de vie a ses personnages. C'est vous dire. Il faudra aussi remarque que le visage de Francoise Latour a change en meme temps que de dessinateur, on lui a maintenant donne les traits de Sophie Marceau.

Je presume que dans le prochain, nous retrouverons, les autres membres de la famille, on ne voit que Francoise dans celui-ci et le fantome de Jean-Pierre, ainsi que Steve Warson. Non seulement, ils sont tous absents de cet episode mais on n'en parle meme pas.

Note finale: 3,25/5. C'est un bon album tres divertissant qui ravira les fans mais qui ne devrait pas encore convertir les allergiques a la serie.

780. Lien Rag - 14/12/19 16:48
Ultralazer
Bd pour enfants que j'ai trouvé vraiment mauvaise.

Maudit sois-tu: t1 Zaroff
Ce qui est intéressant c'est que les auteurs eux-mêmes expliquent que le film/roman doit sa force et sa crédibilité à son époque et son contexte (les russes blancs dont tout le monde connaît la cruauté sans bornes pendant la guerre civile mais c'est pas grave c'était pour sauver l'Occident Chrétien, l'expansion de la doctrine Monroe en Amérique Latine et l'imposition d'un ordre du monde violent et raciste loin des caméras mais aristocratiquement distingué devant elles) et pourtant réalisent une BD qui ne reprend que le pitch de base (sans y apporter quoi que ce soit en fait) en le plaçant dans un contexte moderne où il ne fonctionne absolument pas...

779. froggy - 11/12/19 01:31
Guy Lebleu 4, la cite secrete de la mort

Cet album est la reedition de celui paru en 1976 chez Glenat. Il a l'avantage d'etre une bien meilleure edition car d'abord, il a ete mis en couleurs et ensuite, la qualite de la reproduction des planches de Raymond Poivet, le dessinateur, y est incomparable. Je ne vais pas ecrire qu'elle est extraordinaire car cela serait un vrai mensonge, il se trouve qu'elle rend enfin justice au dessinateur. Il n'y a pas photo entre ces deux edtions, si vous avez le Glenat, vous pouvez vous en separer sans regrets.

Cet album est la somme de trois episodes parus dans Pilote en 1965 et qui forment un tout, L'Organisation X.X.X, Morts en tous genres et finalement celui qui donne son titre a l'ensemble La cite secrete de la mort. Dans cette grande aventure, le reporter de Radio-Luxembourg arrive a Caracas au Venezuela, ou un de ses confreres a disparu sans laisser aucunes traces. Celui-ci etait sur la piste d'une gigantesque organisation criminelle aux ramifications planetaires. Apres moultes et moultes peripeties plus palpitantes les unes que les autres, le francais arrivera a y mettre un terme bien entendu. On est dans une BD classique et le mechant ne peut qu'etre battu. C'est tout aussi vraisemblable que Marc Dacier, l'autre grand reporter de Charlier, aneantissant la Mafia sur son propre terrain, la Sicile dans La Main Noire. Ici, l'organisation en question rendrait son equivalent dans les romans de James Bond, SPECTRE, comme un club de gentils boy-scouts selon la description qu'en fait le scenariste qui je dois admettre en fait un peu trop cette fois-ci, c'est tellement outre que cela en devient presque risible et donc cela y perd en credibilite. Mais cela n'a aucune importance car si cette organisation est le McGuffin, ce qui compte vraiment c'est la quete, c'est a dire comment Lebleu va mettre a bas tout seul bien sur cette gigantesque organisation aux moyens quasiment illimites. et pour cela, Charlier n'a pas son pareil pour imaginer tous les rebondissements possibles et imaginables. De mon cote et malgre mon age, je trouve cela toujours aussi formidable et tres rafraichissant en fait, on est dans du feuilleton et si le lecteur joue le jeu a fond c'est a dire se laisse entrainer dans l'action en tournant les pages sans revenir en arriere en se demandant comment le heros arrive a echapper a tous les pieges plus machiaveliques et tordus les uns que les autres tendus par ces criminels sans scrupules, il sera recompense d'avolir lu une merveilleuse BD d'aventures concocte par celui qui est le meilleur du genre meme encore aujourd'hui et 30 ans apres son deces lui aussi premature. Charlier est ici au faire de sa forme et cela se voit.

La chance a voulu que cette serie ait ete illustre par un excellent dessinateur malheureusement pas tres connu du tres grand public, Raymond Poivet, puisqu'il a passe l'essentiel de sa carriere chez Vaillant, l'ancetre de Pif-Gadget. Or, ce journal, ne publiait pas en albums les bandes dessinees qui y etaient publiees. Le dessinateur se met completement au service de l'histoire et le lecteur enchante de se laisser entrainer dans une aventure sans repit.

Note finale, 4,5/5. Quand Charlier est a son meilleur et a un bon dessinateur a ses cotes, c'est a consommer sans aucune moderation.

778. heijingling - 10/12/19 02:05 - (en réponse à : longshot)
Je pensais que c'était une sélection depuis le début. Mais je suis d'acord que si certains gags sont excellents, d'autres sont parfois bien lourds, et sa tendance à la grivoiserie ne passe parfois pas très bien.

777. froggy - 10/12/19 00:28
Simba Lee 1, Safari vers Dialo

Cet album est la premiere edition en album d'une tres courte serie ecrite par Jean-Michel Charlier puisqu'il n'y eut que deux episodes tous deux parus dans Spirou en 1960 et 1961.

Avec celle-ci, Charlier revient pour la troisieme et derniere fois vers un personnage qui devait lui etre cher, celui de l'aventurier vivant en Afrique ou en Amerique du Sud qui guide des europeens pour un safari ou toute autres raison a travers la brousse et la savane mais aussi des jungles tout aussi mysterieuses qu'impenetrables. Les populations locales n'ont aucun secret pour lui, soit ce sont de bons sauvages que le contact des blancs n'effraient pas, soit ce sont d'epouvantables tribus au mieux cannibales qu'il vaut mieux eviter sous peine de finir en souper. Le point commun a ces tribus est qu'elles sont terriblement superstitieuses et que le heros jouera avec ces superstitions a sa guise et selon les besoins du scenariste. Avant Simba Lee, ces heros avaient pour nom Tiger Joe pour l'Afrique et Kim Devil pour l'Amerique du Sud respectivement dessine par Hubinon et Gerald Forton.

Dans cet album, la derniere mouture de l'aventurier est installe au Congo. Il refuse une veritable fortune quand on lui demande de guider une chasse aux fauves dans un territoire tres dangereux pour l'homme blanc civilise. Il accepte par contre de guider un retraite qui a gagne une tombola en France qui est accompagne par une jeune femme dont le pere a disparu dans le territoire dangereux en question. Legerement contraint, il va mener les deux expeditions en meme temps, qui seront evidemment semees d'embuches de toutes sortes avec rivieres infestees de serpents venimeux, de crocodiles et d'hippopotames vindicatifs, de tribus hostiles etc. Du pur Charlier.

Le dessinateur choisi par le scenariste est un certain Herbert qui n'a pas autant marque le FB que d'autres dessinateurs avec lequel il a collabore, Giraud et Uderzo en tete. Autant meme l'ecrire tout de suite, il a plus marque la BD en servant de modele graphique au riche homme d'affaires qui intervient dans les trois dernieres aventures de Jean Valhardi de Jije, ceux ye-ye, que par ses talents de dessinateurs. Comme Carlos Laffond, le dessinateur d'une autre courte serie de Charlier, Thierry le chevalier chroniquee ici meme en son temps, on se demande ou il etait alle le chercher, je serais curieux de le savoir. En effet, on peut dire que les talents de ce dessinateur sont inversement proportionnels a ceux du scenariste. C'est tres, tres faible. C'est un dessin qui est mou, il n'a aucune energie. Les personnages n'ont aucune expression. Seule la faune est plutot bien rendue, c'est peut-etre ceci qui explique cela. Il est fort heureux que le scenario soit fort pour sauver l'ensemble car sans cela, cela serait impubliable aujourd'hui. Avec un dessinateur aussi mediocre, il n'est pas etonnant que Simba Lee cessa apres sa deuxieme aventure.

J'ai lu cette histoire il ya tres longtemps quand je collectionnais les recueils du journal Spirou, je ne m'en souvenais plus du tout. Avant d'entamer ma lecture, j'avais peur de lire un truc aussi mauvais que le troisieme Kim Devil que j'avais trouve tres raciste. Ce n'est pas tant le cas ici fort heureusement meme si un certain intervenant ici meme, fort sympathique au demeurant, pensera le contraire.

Note finale, 3/5. C'est une tres sympathique BD de facture tres classique malheureusement desservie par un execrable dessin.

776. longshot - 09/12/19 14:50 - (en réponse à : heijingling )
Entre 2007 et 2019, d'après ce qui est écrit dans le livre, donc ce n'est pas si vieux — et quand bien même, en 94 ce genre de gag était déjà bien daté il me semble. Et surtout, quelle idée de les reprendre dans ce recueil !

775. heijingling - 08/12/19 16:16 - (en réponse à : Fifiches à gogo)
C'est une sélection de fiches parues dans Spirou depuis leur apparition en 1994, normal que certains gags aient un peu vieillis, et quelques-uns parus dans Fluide, sans doute les plus grivois.
J'en trouve aussi certains très droles dans Spirou, mais il y a aussi le contexte de lecture, entourés d'autres gags souvent aussi droles que "Le vingt-et-unième siècle est parmi nous", de Berth, ou certains aussi absurdes de Phil.

774. heijingling - 08/12/19 15:37
Decevant comment ? C'est un scénario de Duchâteau, donc sur une telle base, c'est difficile de faire un chef-d'œuvre. Ou bien parles-tu du dessin, de la mise en page ?

773. Lien Rag - 08/12/19 14:49
Extrêmement décevant Terreur, alors que j'aime beaucoup le dessin de Follet.

772. heijingling - 08/12/19 11:51 - (en réponse à : Quentin)
Tu parlais de super héros, Wonderwoman est une superhéroine, je n'invente rien.

En effet, mais je parlais de Marvel et des bios de Catel en général, c'est amusant que tu choisisses de faire spécifiquement le rapprochement entre Wonder Woman et une bio féministe de Catel pour me critiquer, plutôt qu'avec l'Invisible ou Supergirl, parce que s'il y a une super héroïne féministe, c'est justement Wonder Woman :)

Si Catel a recu des prix, c'est sans doute qu'elle a su toucher certains lecteurs. - et elle rapproche effectivement les 2 lectorats. Ses oeuvres sont sans doute mauvaises à certains points de vues mais elles ne sont pas mauvaises à tous points de vue (tous tes points de vue ne sont pas tous les points de vue possibles), ce que démontre bien les prix qu'elle a recus.

Le terreur de Follet (et Duchâteau) a justement lui aussi reçu un prix :)
Un prix en soi ne signifie rien, il faut voir par qui il est attribué, et dans quelles circonstances.

771. Quentin - 08/12/19 08:57 - (en réponse à : Heijingling)
Tu parlais de super héros, Wonderwoman est une superhéroine, je n'invente rien. Si Catel a recu des prix, c'est sans doute qu'elle a su toucher certains lecteurs - et elle rapproche effectivement les 2 lectorats. Ses oeuvres sont sans doute mauvaises à certains points de vues mais elles ne sont pas mauvaises à tous points de vue (tous tes points de vue ne sont pas tous les points de vue possibles), ce que démontre bien les prix qu'elle a recus.

L'album de Follet sur la révolution francaise est Terreur.

770. longshot - 08/12/19 08:43 - (en réponse à : heijingling)
Oui, j'ai du retard, sur Lastman.

Pour le Roman des Goscinny, j'ai compté environ 70 pages de d'archives (dessins surtout, mais aussi scénarios et divers documents historiques) pour un album d'un peu plus de trois cents pages, donc en gros entre un quart et un cinquième du livre.

À part ça : un peu déçu par les Fifiches à gogo de Lécroart, à l'Association. J'adorais ses dessins dans Spirou, et dans ce recueil il y en a de très drôles, mais… Bon, sur un recueil c'est inévitable qu'il y en ait de moins bons. Disons que certains gags accusent l'âge de leur auteur. Ceux notamment qui représentent des scènes de couple — bobonne qui envoie Superman ou son homme préhistorique faire les courses, comment dire ? Sans parler des plus grivois, comme ceux sur Hulk, l'homme invisible ou Spiderman… Je suis assez peu client de ce genre d'humour en général, mais en 2019 ça n'est vraiment plus très neuf, et quand t'arrives à être moins subtil qu'un film Marvel… Ça gâche un peu le reste, je trouve — malgré de très bon gags. Dommage.

769. heijingling - 08/12/19 01:25 - (en réponse à : Quentin)
(comparer Olympes de Gouges et Wonderwoman, franchement...)

Wonder Woman est chez D.C., moi je parlais de Marvel; mais ce n'est qu'un détail qui ne change rien à l'argument. Par contre, c'est toi qui parles spécifiquement de Wonder Woman, moi je parlais des super-héros en général, toujours ton habitude d'inventer ce que disent tes contradicteurs , et pour le coup, c'est amusant, parce que justement Wonder Woman a été créée par un psychologue dans un but féministe (et dans cette optique reprise par Dara Birnbaum), la comparaison avec Olympe de Gouges est donc justifiée, mais de ton ignorance, tu trouves cela ridicule, parce que cela ne rentre pas dans tes cadres de pensée pré-établis.

Catel tire la BD vers le haut. Elle contribue à effacer les frontières entre BD et littérature

Veux-tu dire qu'elle efface les frontières entre les deux lectorats, ou bien qu'elle rapproche structurellement la B.D. de la littérature ?

(un aspect qui fait bien chier un des intervenants de Bulledair)

Parles-tu de ceci : "Quand je pense qu'on donne des prix littéraires à des trucs pareils (littéraire ? Quelqu'un a vu un style dans ce salmigondis ?)."
Si c'est cela, tu n'as pas compris, il ne parle pas d'effacement des frontières, mais s'étonne simplement qu'une œuvre aussi mauvaise à tous points de vue puisse recevoir un prix quelconque.

Les albums de Follet, entre autres? Son machin sur la révolution francaise

De quel livre parles-tu ?

768. helmut perchu - 07/12/19 20:08 - (en réponse à : Lastman)
+ un jeu vidéo il me semble.

767. Quentin - 07/12/19 16:03 - (en réponse à : Heijingling)
Les amateurs d'histoire ne sont pas nombreux. Le livre n'est pas écrit pour eux.

Les nouveaux lecteurs de Catel sont des gens qui lisent des livres et qui les achètent en librairie. Rien que ca te montre que Catel ne fait certainement pas un nivellement pas le bas (comparer Olympes de Gouges et Wonderwoman, franchement...) Au contraire, Catel tire la BD vers le haut. Elle contribue à effacer les frontières entre BD et littérature (un aspect qui fait bien chier un des intervenants de Bulledair).

Je trouve que les critiques de Bulledair sentent le snobisme mal placé. Genre: dès qu'un album qui a des qualités certaines rencontre un succès public et commercial et sort ainsi du cercle des petites perles anonymes connues des seuls initiés (d'une élite autoproclamée), c'est forcément une bouse et on se doit de dénoncer la macdonaldisation de la BD. Juste une impression ceci dit, je ne connais pas Bulledair.

766. pierrecédric - 07/12/19 14:08 - (en réponse à : longshot)
hénaurme
^^, ah ça peut faire jazzer(^^) pas mal de Boomer ça, ou des maîtres Capello bis...:)

765. heijingling - 07/12/19 12:54
Coupons la poire en deux: 3 tomes en 2013, 3 en 2014, et les 6 suivants de 2015 à 2019, soit ni 6, ni 4, mais 5 ans :)

764. Mr Degryse - 07/12/19 12:33
Moi je calcule 6 premiers tomes en 2 ans et les 6 derniers en 4 ans mais bon

763. heijingling - 07/12/19 11:51 - (en réponse à : lastman)
Certes, c'est mieux que Le Gall pour les derniers Théodore Poussin :)
Mais les six premiers tomes sont sortis en deux ans, et les six suivants dans les six années suivantes, ils ont donc fortement ralenti le rythme initial, au point que j'en avais oublié l'existence. Mais cela, ils doivent s'en ficher. :)

762. Mr Degryse - 07/12/19 11:40 - (en réponse à : lastman)
Le dernier tome ( tome 12) est sorti fin novembre. Il clôt l'histoire

12 TOMES en 6 ans. Une série télé. C'est pas si mal

761. heijingling - 07/12/19 11:28 - (en réponse à : Quentin)
Les amateurs d'histoires qui connaissent Olympes de Gouges ne sont pas nombreux.

J'ai écrit "les amateurs d'histoire" (history), pas "d'histoires" (stories), c'est un personnage historique assez célébre, et donc connu des amateurs d'histoire.

Catel contribue à élargir le lectorat des BD, notamment le lectorat féminin.

Et les films Marvel élargissent le public des super-héros. Et les Chinois ne mangent traditionnellement pas de fromage, grâce aux hamburgers de MacDo, ils en mangent dorénavant. Et 80% des classes d'âge actuelles en France ont un bac...qui ne vaut plus grand chose.
Le nivellement par le bas, c'est pas mon truc.

Je comprend que ca puisse emmerder la vieille garde et les tenants d'un certain type de BD

C'est la raison pour laquelle la gauche française a toujours soutenu le pire en politique internationale, parce qu'ils s'imaginaient qu'en soutenant Staline, puis Mao, puis Pol Pot, etc., cela allait emmerder les méchants capitalistes américains, et avec le même vocabulaire que toi, ils se prétendaient d'avant-garde, contre la vieille garde. Et ils accusaient les opposants à ces soi-disant révolutionnaires d'être les tenants du capitalisme.

760. heijingling - 07/12/19 11:01 - (en réponse à : longshot)
L'album vaut aussi pour la reproduction de nombreux dessins de Goscinny pré-Astérix, dessins d'adolescent, premier journal auto-publié, dessins d'humour, dessins réalisés pendant son service militaire, livres d'images pour enfants, puis ses premier dessins dans la presse européenne…

J'avais déjà vu quelques dessins de Goscinny, il a eu du nez de laisser tomber le dessin pour se consacrer aux scénarios. Mais en tant que documents c'est intéressant, et les insérer dans une bio dessinée doit permettre des effets graphiques qui ne ressortiraient pas dans une bio écrite. Rien que pour ça, je jetterai un œil. Pour info, combien de pages fait le bouquin, et il y a combien de pages de documents originaux de Goscinny, en gros ?

(Ah, et puisqu'on en parle, c'est un détail mais le bouquin est dédicacé à Boquet.)

Détail qui a son importance. Nous voila rassurés.

L'Ours est un écrivain comme les autres, d'Alain Kokor, d'après William Kotzwinkle.

J'aime bien les ours, et l'accroche me plait. En plus, sur son site, Kurt Vonnegut en dit du bien, je suis donc convaincu. Merci d'avoir signalé ce bouquin.

Lastman J'ignorais que cette série continuait. Ils ont considérablement ralenti le rythme par rapport à ce qui était prévu, on dirait.

759. longshot - 07/12/19 10:26 - (en réponse à : etc.)
Lastman, t. 8 et 9, Balak, Sanlaville et Vivès. Toujours aussi prenant. Je regrette décidément le penchant des auteurs pour le gore et une vision hénaurme de la sexualité, mais c'est vraiment très bien raconté.

L'Ours est un écrivain comme les autres, d'Alain Kokor, d'après William Kotzwinkle. Coïncidence, j'avais lu un autre album sur le thème de l'ours qui se fond dans le monde des humain, mais dans une toute autre veine (My Boyfriend is a bear). Là c'est beaucoup plus mon genre d'humour. Assez touchant aussi… Donc un ours a trouvé le manuscrit d'Arthur Bramhall, professeur d'anglais à l'université du Maine et écrivain qui s'était isolé dans une cabane au fond des bois pour y trouver l'inspiration. L'ours se rend à la ville dans l'intention de troquer contre du miel le précieux manuscrit. De malentendus en quiproquos, il va devenir la coqueluche des médias qui voient en lui le nouveau Jack London, et se couler petit à petit dans le rôle qu'on lui fait jouer. Pendant ce temps, Bramhall, avec le soutien de Val Pinette, un voisin « bûcheron à mi-temps », s'enfonce dans la nature pour sortir de sa dépression. Plutôt chouette, je lirais bien le roman d'origine, à l'occasion…

758. longshot - 07/12/19 09:44 - (en réponse à : froggy)
Je te rejoins sur les grandes lignes dans ta critique du Roman des Goscinny de Catel, que je viens également de terminer.

J'ai trouvé que les dialogues avec Anne Goscinny, présentés comme le prétexte qui permet à Catel de déroger à son principe de dessiner de biographies de femmes, apportaient au moins ce changement de voix, une sorte de dialogue, et une certaine distance aussi, notamment quand l'album aborde la Shoah.

L'album vaut aussi pour la reproduction de nombreux dessins de Goscinny pré-Astérix, dessins d'adolescent, premier journal auto-publié, dessins d'humour, dessins réalisés pendant son service militaire, livres d'images pour enfants, puis ses premier dessins dans la presse européenne…

Après, c'est vrai que ça s'arrête de manière un peu abrupte, il y aurait eu matière à continuer plus longtemps, ses collaborations avec tant de dessinateurs, les années Pilote… Et puis, j'aurais aimé en lire un peu plus sur ses rapports avec son frère, qui sont montrés un peu tendus sans que ce soit vraiment commenté…

Mais enfin dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé cet album, c'est une de mes meilleures lectures de l'année je dirais.

(Ah, et puisqu'on en parle, c'est un détail mais le bouquin est dédicacé à Boquet.)

(Et, on en avait parlé sur le sujet Astérix (message 146 et suivants), mais décidément, s'il n'y a aucune précision dans l'album sur l'origine du nom Obélix, ça me conforte dans l'idée que cette histoire d'obèle n'est qu'une coïncidence.)

757. Quentin - 07/12/19 09:05
C'est quoi les BD encensées sur Bulledair? Je suis curieux. Les albums de Follet, entre autres? Son machin sur la révolution francaise était bien raté et n'arrivait pas à la cheville de l'album sur Olympes de Gouges en tout cas.

Les amateurs d'histoire, connaissant Olympes de Gouges, n'apprendront rien, et les amateurs de B.D. s'ennuyeront, ce livre ne s'adresse en fait ni aux uns ni aux autres, c'est juste un équivalent avec prétexte culturel des B.D. humour ciblant des catégories sociales. L'ignorant en histoire et en B.D. l'offrira en toute méconnaissance de cause à un ami amateur de l'un ou l'autre

Les amateurs d'histoires qui connaissent Olympes de Gouges ne sont pas nombreux. Les amateurs de BD non plus. Les BD de Catel ne sont pas des chefs d'oeuvres, mais ce sont de bonnes biographies (parmi les meilleures que je connaisse en BD - c'est pas trop difficile non plus car il n'y en a pas beaucoup). Catel est une de ces auteures qui fait un travail fantastique pour faire sortir la BD des carcans traditionnels. Elle contribue à élargir le lectorat des BD, notamment le lectorat féminin. Je comprend que ca puisse emmerder la vieille garde et les tenants d'un certain type de BD, mais cela n'empêche que le succès des biographies de Catel est mérité.

756. heijingling - 07/12/19 01:04 - (en réponse à : Quentin)
Je n'ai pas lue celle de Gosciny (elle ne m'intéresse pas trop à vrai dire)

Goscinny, espèce d'antisémite :)

mais toutes les autres biographies de Catel sont très bonnes. Celle d'Olympe de Gouges est ma préférée.

Florilège des avis concernant cette B.D. sur Bulledair, en commençant par le plus positif:

"[...]Le tout est agréablement mis en dessin par Catel. Son trait simple et rond permet une lecture plaisante et fluide. Je me suis cependant lassé à la longue du manque de variété et de naturel des expressions de ses personnages et notamment de son héroïne.[...]Mais beaucoup de passages de la vie d'Olympe de Gouges ne sont guère passionnants. Sa jeunesse, ses amours, nombre de ses discussions philosophiques ou encore les différentes petites embrouilles sociales qui ont agrémenté sa vie n'ont que peu motivé ma lecture. Et pourtant ils s'étalent ainsi sur des centaines de pages.
Inversement, quand éclate finalement la Révolution, la situation tellement complexe de l'époque aboutit à un récit un peu embrouillé où l'on se perd entre tous les personnages, les motivations des uns et des autres et même celles de l'héroïne dont personnellement je n'ai pas su comprendre les opinions qu'elle tenait tant à manifester que ce soit vis-à-vis de Louis Capet ou de Robespierre. La narration manque d'explication et de clarté à ce moment là."

Les autres sont plus violents (mais assez amusants):

"Mon dieu que c'est chiant... Le personnage, pourtant connecté aux plus imbriqués de tous les événements de la Révolution, est complètement fadasse. Les traités pour l'égalité sont barbants, les cris de midinette (Oh ! Jean-Jacques !) sont insupportables et toujours cette mine réjouie (la palette des expressions des visages de Catel est constituée de : réjouie, triste, outragée). Je n'ai toujours pas fini ce truc, je veux quand même la voir guillotinée pour lui faire payer cet emmerdement maximum, c'est la seule chose qui me fait tenir.
Je sais pas, on pourrait faire des histoires passionnantes sur des destins pareils, on n'est pas obligé de faire des épisodes de Martine : Martine va au théâtre, Martine rencontre Jean-Jacques (Oh ! Jean-Jacques !), Martine est toute chiffon parce que sa pièce n'est pas jouée... Y a tout de même eu des enjeux à l'époque non ?
Quand je pense qu'on donne des prix littéraires à des trucs pareils (littéraire ? Quelqu'un a vu un style dans ce salmigondis ?)."

Ou encore:

"Bon sang que c'est plat, scolaire, sans invention... Comment peut-on rendre aussi linéaire, niaise, illustrative et appuyée une histoire aussi excitante que celle d'Olympe de Gouges ? (et comment peut-on avoir aussi peu de vision propre de la Révolution ?) Et surtout : comment peut-on à ce point manquer les propriétés narratives de la bande dessinée en enquillant les vignettes dessinées comme les plans d'une série historique ? Une expressivité générale de théâtre de boulevard fait la séparation polaire des bons et mauvais qui sont ici triés au tamis. Il faut dire que le dessin manque visiblement de tout moyen, le labeur y dégouline et n'atteint jamais rien."

Et j'avais personnellement remarqué:

"Les amateurs d'histoire, connaissant Olympes de Gouges, n'apprendront rien, et les amateurs de B.D. s'ennuyeront, ce livre ne s'adresse en fait ni aux uns ni aux autres, c'est juste un équivalent avec prétexte culturel des B.D. humour ciblant des catégories sociales. L'ignorant en histoire et en B.D. l'offrira en toute méconnaissance de cause à un ami amateur de l'un ou l'autre."





755. froggy - 07/12/19 01:00
Philippe, l'as-tu lu? Il y a une scene dans la BD ou Anne Goscinny va voir le cardiologue en question le jour de l'annievrsaire de ses 18 ans. J'ai appris que depuis la mort de l'ecrivain, il est obligatoire pour un cardio d'avoir du materiel de reanimation dans un cabinet specialise. Sa mort a fait jurisprudence.

Laurent, tu la connais? Je ne sais rien d'elle mais sur le site d'en face, ils disent que c'est elle qui bloque la nouvelle edition de l'integrale de Lucky Luke puisque les albums a venir sont ceux qui contiennent les aventures ecrites par son pere.

Heijingling, c'est vrai que c'est bizarre de ne pas voir le nom de Boquet sur cette biographie alors qu'il avait coecrit celle que je mentionne et les biographies de Catel.

754. Quentin - 06/12/19 18:04
Essex county, de Jeff Lemire, l’intégrale en anglais. Trouvé par hasard dans une brocante, ca avait l’air pas trop mal. L’histoire d’un orphelin qui grandit chez son oncle dans une ferme paumée dans le comté d’Essex, au Canada. Le premier tome est assez attachant et prometteur: on suit l’enfant, son monde imaginaire, sa relation compliquée avec l’oncle, son attachement grandissant avec le type qui tient l’épicerie du coin. On sent qu’il y a des squelettes dans les placards qui ne vont pas tarder à sortir. Sauf que quand ils finissent par sortir, ca fait un grand flop. Dans le 2e tome, on suit la vie foirée d’un joueur de hockey sur glace, en lien avec le gars de l’épicerie. Dans le troisième tome, on suit celle d’une femme vaguement liée aux protagonistes des deux premiers tomes. Mal construit et décousu, on se perd dans le récit et on n’en comprend pas bien la finalité. Il parait que l'auteur a ramassé plein de prix... Je me demande bien pourquoi. Encore une BD à revendre, au cas où ca pourrait intéresser quelqu’un.

753. Quentin - 06/12/19 17:53
L’affaire Zola, de Chapuzet-Gravé-Girard chez Delcourt. Zola est à la mode ces jours-ci. Je n’ai pas encore vu le film, mais je viens de lire la BD. Je connaissais l’affaire Dreyfus dans les grande lignes (ca faisait partie du cursus au collège), mais pas les détails. De ce point de vue là, la BD fait un assez bon travail, en expliquant les tenants et les aboutissants de l’affaire – c’est déjà beaucoup. Pour le reste, je n’ai pas aimé cette BD. Tout est caricaturé et raconté sur un ton limite humoristique, alors qu’on parle de faits extrêmement graves qui ont secoué la France, voire l’Europe. L’attentat à la bombe contre Zola est raconté comme une bonne blague. On perd une page entière à voir comment Dreyfus se casse la gueule en descendant du bateau. Etc. Etc Tout est à l’avenant, en décalage complet avec la sériosité du sujet. Par ailleurs, la BD montre bien l’antisémitisme profond de la société francaise à l'époque mais ne montre rien d’autre. Le synopsis est que Dreyfus, sa famille, Zola et qq amis proche étaient seuls contre toute la société francaise qui baignait dans une haine antisémite de caniveau. Ce n’est qu’à la dernière page, avec l’enterrement de Zola, qu’on se rend compte que la société était en fait extrêmement divisée et que la France était au bord de la guerre civile. Bref, sujet intéressant mais traitement très décevant. La BD est à revendre, si ca intéresse quelqu’un.

A part ca, accusateurs de mauvaise foi, accusé innocent, question qu’il est interdit de poser, le tout avait un air de déjà vu tès récent ;-)

752. Quentin - 06/12/19 17:50
Je n'ai pas lue celle de Gosciny (elle ne m'intéresse pas trop à vrai dire) mais toutes les autres biographies de Catel sont très bonnes. Celle d'Olympe de Gouges est ma préférée.



 


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