Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (20)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



851. longshot - 08/01/20 09:15 - (en réponse à : froggy)
J'ai beaucoup aimé cet album — même si j'avoue que je n'ai pas tout bien compris à la fin, faut dire que je l'ai jouée snob et que je l'ai lu en VO alors que mon allemand est rudimentaire, mais de Flix j'avais déjà beaucoup aimé le Don Quichote, et j'espère que ce Spirou donnera envie à des éditeurs de le traduire en français, parce que c'est vraiment un très bon bouquin.

850. heijingling - 08/01/20 01:51
>froggy: Je ne connais donc pas du tout les auteurs de BD teutons.

Dans une interview (dans les Cahiers de la B.D.) Jijé avait dit que l'Allemagne est un marché génial pour les dessinateurs de B.D., parce qu'ils n'y connaissaient rien, on pouvait donc leur vendre tout et n'importe quoi.
Pas étonnant qu'Andreas en soit parti.
Mais visiblement, depuis les années 70, la situation a changé :)

849. marcel - 07/01/20 21:03
J'y ai pense en lisant froggy, effectivement. Mais Andreas a fait toute sa carriere en Français.

848. Piet Lastar - 07/01/20 20:35 - (en réponse à : froggy)
"Je ne connaissais pas du tout l'auteur complet de cet album qui est allemand. Il s'appelle Flix. C'est le deuxieme auteur allemand que je decouvre apres Ralf Konig"

Tu vas fâcher marcel, il y a Andreas quand même !

847. froggy - 07/01/20 16:09
Orbital 8, Contacts

La SF n'est pas mon genre de predilection favori, loin s'en faut. J'avais ete attire par le pitch quand le premier album etait sorti, surtout qu'il se voulait etre un hommage ou une continuation de Valerian, la serie francaise de SF que meme les americains nous envient (LOL), une serie que j'aime beaucoup bien que les derniers titres furent franchement decevants.

Cette serie met en scene un duo de deux agents diplomatiques charges de regler des conflits entre des planetes et leurs populations afferentes dependants de la confederation galactique. La particularite de ces agents est que lui est un humain, Caleb, et son partenaire, Menoke, ne l'est pas. Les deux agents allieront leurs differences respectives et apprendront a se connaitre malgre une mefiance instinctive, les peuplades dont ils sont originaires furent longtemps en guerre entre elles deux. Les premiers albums de leurs aventures furent tres bons, le probleme venant d'une frequence irreguliere de parution, de 1 a 3 ans entre chaque album.

Caleb et Menoke arrivent sur la planete Udhsem plutot brusquement. La confederation est en mortel danger de totale destruction. En effet, une entite parasite les nevronomes, menacant l'equilibre galactique car les populations risquent de s'entretuer dans des conflits effroyablement meurtriers. La mission est particulierement dangereuse car la menace ne vient pas forcement de la ou on l'attend ainsi que les heros s'apercevront rapidement.

Le scenariste, Sylvain Runberg, mene son affaire au pas de charge, un peu trop d'ailleurs car malheureusement, le recit est un tout petit peu trop confus. Il y ainsi deux scenes ou on voit une femme nommee Kristina vue dans le tome precedent mais on ne comprend pas tres bien ce que ces deux scenes viennent faire la. Ce n'est pas une intrigue parallele qui se developpe sous nos yeux. C'est la fin ou la continuation d'une action commencee avant qui probablement sera developpee plus tard. Quoi qu'il en soit, ces quelques pages sont rigoureusment inutiles dans cet album.

La conclusion de l'album est surprenante et m'a rappele la fin du Vagabond des Limbes, L'enfant-roi d'Onirodyne qui est l'album charniere de la serie, celui ou elle se dirige dans une toute autre direction. En sera-t-il de meme pour Orbital? Nous verrons cela dans les prochains albums bien que la serie pourrait se terminer telle quel en l'etat actuel des choses.

Le dessin de Serge Pelle ne ressemble en rien a celui de Mezieres, le dessinateur de Valerian. Je le trouve tres interessant, il n'est pas beau mais il n'est pas laid non plus c'est a dire qu'il ne plait pas au premier abord, il a beaucoup de personnalite je trouve et comme souvent avec ce style de dessins, il faut un peu de temps pour qu'il commence a seduire le lecteur. Les decors sont bien rendus, ils sont angoissants et les deux heros sont tres reussis, celui de Caleb en tete.

A la difference des premiers que j'avais beaucoup apprecies, je n'avais pas beaucoup aime l'album precedent, Implosion dont celui-ci est la suite. Celui-ci est meilleur mais il n'y a plus ce que j'avais bien aime avant, une espece de fraicheur et d'originalite qui mettait cette serie a part des autres. C'est bien mais ce n'est plus ca. Je crois que pour celle-ci aussi je vais m'arreter la.

Note finale, 3/5. Bien sans plus

846. helmut perchu - 07/01/20 13:09 - (en réponse à : Quentin)
Je suis assez d'accord avec toi concernant LastMan. La fin est d'autant plus frustrante qu'il faut avoir vu la série animée qui sert de préquel pour comprendre qui sont Siri et Howard. Je me suis fait les 12 tomes en 2 jours ça reste sympa et distrayant mais ils auraient du faire plus simple selon moi.

845. Quentin - 07/01/20 08:58
LastMan volumes 11 et 12, de Vivès et consorts. Toujours les mêmes personnages hyper clichés et les mêmes bastons. Le problème est que l'histoire s'enlise, que les personnages les plus attachants ne le sont plus du tout. Il y a une lassitude générale et un sentiment de déjà vu partout. Il est temps que la série finisse, mais la fin n'est pas satisfaisante du tout. On reste sur sa faim et les auteurs lancent des pistes pour une éventuelle suite, donc c'est une fin qui n'en est pas vraiment une et ca sent le piège à con. Bref, une fin ratée pour une série qui a commencé sur les chapeaux de roues mais qui a trop joué les prolongations. Je trouve la série globalement mauvaise (surtout la 2e moitié), donc je m'en débarrasse - ne vous bousculez pas, j'ai déjà trouvé acheteur :-)

Mattéo, cinquième époque. Gibrat reste fidèle à lui même. Dialogues ciselés, dessins soignés, contexte historique qui réserve toujours l'une ou l'autre anecdote surprenante, personnages bien typés et attachants chacun à leur manière. A part ca, il ne se passe pas grand chose, sinon que Matteo retrouve son grand-père et qu'il perd quelques amis. Ce qui fait le charme des BD de Gibrat sont les rapports sentimentaux d'êtres emportés dans le tourbillon de l'histoire, et cet album ne fait pas exception à la règle. La bonne nouvelle est que la sauce prend toujours. A noter que le temps passe plus vite dans cet album. La déroute des républicains est expédiée en quelques pages et on arrive aux prémisses de la 2e guerre mondiale. Matteo rencontrera-t-il Cécile et Julien au cours de la sixième époque? A moins qu'il ne tombe sur Jeanne et Francois? C'est la question à 2 balles que tout les fans de Gibrat se posent. Il faudra patienter un petit peu pour avoir la réponse.

844. froggy - 06/01/20 23:00
Le Spirou de ... 16, Spirou a Berlin

Le hasard fait que le tome suivant dans cette collection, celui que je viens de chroniquer et qui se passe en 1943, amene le heros titre dans la capitale allemande. L'auteur nous ramene cependant 30 ans en arriere, en 1989 exactement, quelques mois avant la chute du mur de la honte qui separait la ville depuis l'ete 1961.

Champignac a ete enleve dans son chateau alors qu'il venait de refuser une invitation pour assister a un congres de mycologie a Berlin-Est. Un indice laise au chateau par les ravisseurs amene Spirou et Fantasio dans la ville divisee par le mur. Ils doivent passer en RDA clandestinement afin d'y retrouver leur ami. Ils auront affaire a la sinistre Stasi et ses Vopos entre autres. Heureusement pour eux, ils seront aides par des opposants au regime communiste.

Le scenario est un pretexte a une course poursuite entre les forces de l'ordre est-berlinoises et nos heros avec l'apparition surprise de Zantafio, l'ennemi jure du duo. Celui-ci a offert ses services aux autorites est-allemandes en esperant en tirer un grand profit. Le rythme est tres rapide, cela ne s'arrete quasiment jamais et si avais ete la place des heros, j'aurais ete rapidement essouffle tellement ils courent a droite et a gauche. L'illustration de couverture est malgre tout mensongere, bien qu'on y voir une Trabant sauteuse dans l'histoire, ce n'est pas en sautant au dessus du Mur qu'ils reviendront a l'ouest, cela se fera plus prosaiquement par les egouts.

Je ne connaissais pas du tout l'auteur complet de cet album qui est allemand, ce qui est une premiere pour la serie, toutes series confondues. Il s'appelle Flix. J'ignore tout des circonstances qui ont amene a l'existence de cet album sinon qu'il avait d'abord ete concu pour le marche d'outre-Rhin pour etre ensuite traduit en francais. C'est le deuxieme auteur allemand que je decouvre apres Ralf Konig qui lui fait dans un tout autre genre impubliable dans Spirou par contre pour ceux qui connaissent (LOL). Je ne connais donc pas du tout les auteurs de BD teutons. Pour en revenir a cet auteur, on peut dire qu'il a un dessin tres net Flix.

Il est evident que certains ont du s'etouffer en voyant cela, vous les connaissez aussi bien que moi, ceux qui regrettent encore et toujours Franquin. De mon cote, je l'ai trouve plaisant le temps d'un album, surtout dans cette collection qui m'a permis de decouvrir des auteurs comme Parme et Bravo. Il y a quelques jolies cases dont une particulierement bien reussie du chateau de Champignac de nuit illumine seulement par un eclair durant un gros orage.

J'ai trouve le melange d'humour et d'aventure particulierement bien reusssi et si c'etait seulement le but de Flix, il a au moins reussi celui-la. Rien que dans cette perspective, cet album ne demerite pas aupres de ceux de la serie officielle.

Note finale, 3,5/5. C'est un tres agreable S&F qui en plus, offrira aux lecteurs de moins de 30 ans une petite lecon d'histoire de maniere ludique.

843. feldoë - 06/01/20 19:03
L'utilisation du théâtre du Farfadet est très maligne, et c'est en effet un bel hommage à Jean Doisy et André Moons !

842. feldoë - 06/01/20 18:59 - (en réponse à : message précédent)
"L'espoir malgré tout" est sans doute ma meilleure lecture bd de l'an dernier. Cette oeuvre d'Emile Bravo est très forte, et sous de nombreux aspects, pleine d'enseignement, même si ce n'est pas le souhait de l'auteur.
Sur le plan des comportements humains, en particulier, l'utilisation par exemple du personnage de Fantasio montre comment tout un chacun peut évoluer, et nous renvoie sur l'idée que, peut-être, on n'aurait pas été d'emblée dans la Résistance à cette époque, quoiqu'on en pense avec 75 ans de recul...
Outre ces aspects didactiques, l'histoire est prenante, et la fin de ce deuxième tome angoissante.

841. froggy - 06/01/20 00:32
Le Spirou de ... 15, L'espoir malgre tout (T2)

Voici le deuxieme tome de la suite du Journal d'un ingenu. Comme vous le savez, cette suite comprendra en tout quatre tomes, ce deuxieme a pour sous-titre tout simplement, Un peu plus loin vers l'horreur. C'est ce que nous verrons a la fin de ce volume.

Au tout dernier moment, avant que le train ne quitte Bruxelles, Fantasio en saute car il a ete reconnu par un agent de la Gestapo qu'il avait corrige. Alors qu'il etait completement inconscient de ce qui se passait autour de lui, il se rend compte et va meme participer a un reseau de resistance. En effet, la vie quotidienne est tres difficile dans la capitale belge, et comme ils ne savent pas tres bien quoi faire, Spirou et Fantasio cree le Theatre du Farfadet qui est un theatre de marionnettes ou ils se mettent eux-memes en scene. Ils voyagent dans tout le pays, ce qui leur permet de se ravitailler a la campagne. Leur aspect inoffensif et innocent est leur meilleure garantie contre les occupants et les audiences des representations est la meilleure des couvertures pour les resistants ou ils se rencontrent. Parallelement, ils continuent a frequenter le couple de refugies juifs et le temps passant, ils constatent de plus en plus la mainmise de l'occupant sur la vie quotidienne qui vise de plus en plus les juifs, interdictions diverses et finalement le port de l'etoile jaune. Pour venir en aide a des enfants dont le pere a ete arrete, Spirou va se retrouver lui aussi dans un train, tel Fantasio au debut, mais celui-ci ne va pas en Allemagne, il va ailleurs.

Lentement mais surement, l'histoire avance vers le suspense final. L'auteur, Emile Bravo, a construit son scenario qui n'est pas en ligne droite avec une unique intrigue, mais au contraire, comme une succession de petits evenements dans lesquels le duo est implique plus ou moins directement. Par la meme occasion, il nous fait un portrait de la Belgique occupee entre la vie a la ville et celle a la campagne entre ceux qui ont decide de resister et ceux qui ont decide de collaborer et tous les autres au milieu qui tente de survivre et plus particulierement, les premiers vises par les lois nazies, les juifs. C'est troublant et tres saisissant car il est evident que la meme chose se passait en France, le gouvernement de Vichy en moins dans le decor. Ce qui est troublant et saisissant est la justesse du recit, on a vraiment l'impression d'y etre. Par petites touches, Bravo nous amene la ou il veut et quand il veut sans jamais avoir l'air d'y toucher. Les evenements arrivent incidemment sans qu'on les voit survenir, tout naturellement, mais aussi jamais par surprise sauf la fin dont je ne pensais pas que je verrai cela dans un album de Spirou et Fantasio.

On constate que le plus adulte du duo est Fantasio, celui qui avait ete si mal mis a partie dans le premier se rachete ici en devenant un resistant. Spirou continue a rester toujours aussi ingenu mais de moins en moins toutefois, c'est ainsi lui qui recommande a Fantasio de rester prudent publiquement quand il entend son ami vociferer son opinion sur les occupant.

Parmi la galerie de personnages qui interviennent dans cette histoire, Bravo a enfin eu l'intelligence de mettre un cure qui n'est pas pas un salaud contrairement au premier tome. Les pretres n'ont pas tous ete des collaborateurs malgre la tiedeur du Vatican vis-a-vis de l'Allemagne nazie. Cet element du scenario m'y avait agace dans le tome 1 ou le seul representant de l'eglise catholique etait antipathique au possible. A contrario, j'ai ete attriste par le fait qu'il ait change le petit Maurice que l'on avait decouvert sous la plume de Franquin dans le rejouissant Spirou sur le ring dans une gentille et amusante caricature de son ami dessinateur, createur de Lucky Luke, Morris. Ici, il en est l'oppose, il y est montre comme un fils de collabo antisemite de surcroit. Je ne trouve pas cela tres intelligent de la part de l'auteur. Il aurait du donner un autre physique a ce personnage, celui de Poildur du meme episode par exemple.

J'ai aussi aime l'utilisation qu'a faite Bravo du theatre de marionnettes de Spirou et Fantasio, theatre qui a veritablement existe durant la guerre sous l'impulsion de Jean Doisy, le redacteur en chef de Spirou alors. Il avait trouve ce moyen pour faire perdurer le personnage dans le pays alors que les Dupuis avait prefere arreter de publier le magazine plutot que de le voir sous l'egide de l'occupant comme cela etait arrive au grand quotidien national Le Soir.

Le dessin n'est plus une surprise. Il est vraiment tres agreable a voir. Bravo n'est pas avare de dessiner et de raconter une histoire riche en rebondissements, son recit est long, 88 planches et est decoupe en 4 bandes avec tres, tres peu de grandes cases. Les personnages et decors sont dessines avec grand soin, c'est tres detaille, tres precis sans que cela ne perturbe la lecture bien au contraire, l'oeil passe de case en case sans s'arreter grace a la linearite du recit et le cote marcinellien du dessin. J'ai aussi apprecie le fait que je n'ai pas trouve que Spirou avait toujours envie de pleurer sans qu'il le fasse ainsi que je l'avais ressenti pour le premier tome.

Je vais finir cette chronique par un des plus beaux mots d'esprit que je connaisse considerant la fin de cet album. L'auteur Tristan Bernard venait de se faire arreter avec sa femme par les allemands parce que juif. Il dit alors a son epouse cette phrase que je trouve absolument magnifique: "Jusqu'à présent nous vivions dans l'angoisse, désormais, nous vivrons dans l'espoir." Je ne doute pas que Bravo la connaisse egalement considerant le titre de sa saga.

Note finale, 4/5. Cet album est remarquable de bout en bout. Mon bemol qui empeche une note superieure est la mauvaise utilisation du petit Maurice si sympathique et attachant chez Franquin.

840. longshot - 02/01/20 13:33 - (en réponse à : lien)
Tu devrais aimer Dix milliards de reflets et Le Scientifique fantôme, alors.



Du même auteur. ;)

839. Lien Rag - 02/01/20 01:46
J'avais effectivement trouvé que "L'atelier de Jean Melville" était de la SF intelligente.

838. longshot - 01/01/20 08:38
Pour bien finir ou bien commencer l'année, trois lectures savantes, quoique dans des genres différents :

Les héros, deuxième tome de la biographie de Fritz Haber par David Vandermeulen, chez Delcourt. C'est glaçant. Je n'ose imaginer les horreurs qu'à dû lire Vandermeulen en se documentant pour cet album. Dommage quand même que le site internet mis en place à l'époque n'ait pas été maintenu par l'éditeur…



Beaucoup plus léger, Le Chercheur fantôme, de Robin Cousin chez Flblb, dans une nouvelle édition. J'avais beaucoup aimé ses Milliards de miroirs, et cet album confirme cette excellente première impression : c'est vachement bien, de la très bonne SF. Ajoutons que les débats récents sur le « darwinisme » au CNRS donne à la Fondation de l'album une actualité intéressante… Je ne sais plus qui (lien ? Stéfan ?) avait dit du bien du Profil de Jean-Pierre Melvile, le voilà sur ma liste de lecture.



Et pour finir, Lettrages & Phylactères de Gaby Bazin, à l'Atelier Perrousseaux. Comme son nom l'indique : beaucoup de Chris Ware et de Dominique Goblet, des gravures, parchemins et tableaux du Moyen-Âge, un peu de Fred et de Franquin, Winsor McCay, Töpffer, et même Raymond Queneau (!) et beaucoup d'autres, les illustrations sont aussi aussi éclectiques que le propos est intéressant. En outre c'est bien écrit, très accessible. Et j'aime beaucoup la maquette de David Rault, notamment le choix des couleurs pour les pages qui introduisent chaque section.


837. Lien Rag - 31/12/19 21:13 - (en réponse à : heijingling 835)
Très très bien vue ton analyse des premiers Yoko Tsuno, c'est exactement ça et je n'avais jamais mis les mots dessus...

(bon par contre pour moi le dernier bon album est "La Proie pour l'Ombre", venant après des Lumières d'Ixo assez faiblardes)

836. froggy - 31/12/19 17:01
J'ai relu les 15 premiers il y a 3 ans c'est a dire jusqu'au Canon de Kra et bien qu'evidemment, ils aient perdu un peu de leur fraicheur, (et moi aussi par la meme occasion), je les ai trouves toujours aussi bien. Cela m'avait meme fait beaucoup plaisir de les relire, je ne l'avais pas fait depuis si longtemps. Cependant, je crois que c'est apres que cela se degrade lentement mais surement, le dernier vraiment bon a mon avis est Le feu de Wotan.

835. heijingling - 31/12/19 14:45 - (en réponse à : Yoko Tsuno)
J'ai la désagréable impression qu'il y a des blagues ou sous-entendus qui m'échappent, dans cette chronique. Ainsi, s'"il y a des faucons partout", où sont les vrais ?
J'aimais aussi (au passé, longtemps que je ne l'ai pas relu, je ne pense pas que je l'aimerais autant que jeune adolescent) L'orgue du diable, pour son mélange d'horreur gothique et de S.F. Les meilleurs Yoko Tsuno sont ceux où il y a un fort élément horrifique primitif qui contrebalance la technologie froide S.F. et la tendance de Leloup au sentimentalisme, comme dans Les Titans, ou le cimetière et les sous-sols médiévaux de La frontière de la vie, ou bien la lave de La forge de Vulcain, les singes dans la grotte de Message pour l'éternité, etc.

834. stefan - 31/12/19 12:07 - (en réponse à : heijingling #830)
Content que déraillement t'ai plu, c'est effectivement un livre un peu anachronique, mais qui fait du bien.

833. helmut perchu - 31/12/19 11:44 - (en réponse à : Epiphania)
Quentin > narration cahotique en emmenée au pas de charge

Perso j'ai plus l'impression d'un récit efficace et qui ne s'encombre pas de choses inutiles, sans temps morts mais sans être précipité pour autant. Perso j'ai beaucoup aimé les 3 tomes, j'adore son univers et je me suis laissé porté jusqu'au bout.

832. heijingling - 31/12/19 11:11
J'ai bien aimé les deux premiers volumes. Une œuvre moins complexe que ce qu'il a fait par ailleurs, mais une bonne série d'aventure S.F. avec du fond. Mais s'il clot l'histoire un peu rapidement et ne dépasse pas la fable gentillette, il est possible que je sois, comme toi, déçu.

831. Quentin - 31/12/19 10:52
Epiphania tome 3, de Debeurme. Je n'avais pas été entièrement convaincu par les 2 premiers tomes. Pareil pour celui-ci, qui vire finalement à la fable écologique. Il faut retrouver l'équilibre entre l'homme et la nature, et l'écoute de l'autre ne peut se faire qu'en mélangeant les espèces. Message fort sympathique, beaux dessins d'êtres hybrides, mais narration cahotique en emmenée au pas de charge, comme si Debeurme avait improvisé en suivant son intuition pendant 80% du temps, puis avait tout à coup eu la révélation de la fin avec les géants à la Pacific Rim de Guillermo del Toro. J'espérais mieux que ca.

830. heijingling - 31/12/19 05:04
Déraillement de Benoit Carbonnel, éditions Vide Cocagne. Une critique de la société consommation, proche des utopies écolo des années 70, dans le ton et le dessin, mais même maintenant, il en faut encore, d'autant que répeter ce discours 40 ans plus tard apporte un décalage que j'ai beaucoup apprécié.

Les faux pas, de Marion Fayolle. J'aime le dessin de Marion Fayolle, juste, précis, terriblement imaginatif derrière une fausse fragilité, ayant un lien lointain avec l'encrage tremblé d'Hergé. Elle a ici travaillé avec un chorégraphe, c'est très beau, mais les corps sont un peu trop abstraits et lyriques pour moi. 

Un livre pour se faire des amis, de Lukas Verstraete, chez Même pas mal Drôle de nom d'éditeur, qui va très bien à ce livre de format géant. Un polar, mais aussi un livre d'aventure, avec de la  jungle, du désert, de l'amour, de la trahison, du fantastique, un  livre monde, très violent dans le dessin et l'histoire, perturbant dans le trait et ce qu'il raconte, mais vraiment touchant. Une révélation pour moi.

L'année de la comète, de Clément Vuillier, chez 2024, éditeur qui publie de très bons livres de S.F. , classique et actuelle (mais pas du Yoko Tsuno), et dont j'avais déjà beaucoup aimé "Le voyage céleste extatique", du même auteur. Une histoire ambi gue, car  atemporelle, on ne sait pas où en est la comète par rapport à la planète vers laquelle elle approche, elle semble toute proche, puis est de nouveau lointaine, c'est un jeu sur le suspens, cela dure peut-être une année ? Les dessins sont superbe, le seul reproche est que, prosaiquement, c'est frustrant, on ne sait ce qu'il advient du monde après le passage de la comète, j'aurais aimé le voir représenté dans ces dessins incroyables.

829. froggy - 30/12/19 22:59
Yoko Tsuno 28, Anges et faucons

Ou il est particulierement difficile de critiquer cet album.

Comme je l'ai explique recemment quelque part ailleurs, Yoko Tsuno est l'autre serie avec Ric Hochet qui m'a fait tomber dans la marmite de la BD il y a de ceci fort bien longtemps, quand j'etais toujours un petit ange aux yeux de ma mere.

J'ai ete immediatement conquis par la precision du dessin et les histoires de science-fiction et bordant vers le fantastique tel L'orgue du diable qui est mon prefere de la serie. Tous les ans, durant mes annees de lycee, le mois de septembre voyait arriver le Yoko annuel et le Ric Hochet bi-annuel. J'etais content.

Yoko Tsuno etait le centre du Trio de l'Etrange compose de ses amis de la television belge, Vic Video et Pol Pitron. Avec le temps, les histoires sont devenues de moins en moins passionnantes et de plus en plus compliquees, je me souviens que je n'avais rien compris a La lumiere d'Ixo quand je le lisais dans Spirou, c'est seulement lorsque j'ai eu l'album et donc la possibilite de le lire d'une traite que l'histoire prit tout son sens. Puis cela devint de pire en pire avec des scenarios ou l'auteur, Roger Leloup, usait et abusait de la machine a remonter le temps pour arriver a des histoires qui n'avaient plus aucun sens, ou se terminaient en queue de poisson, L'astrologue de Bruges par exemple, quasiment tous les derniers titres meritaient d'etre plus longs. La palme revenant a La porte des ames rigoureusement incomprehensible, ce qui est un comble pour une des series les plus classiques du FB et pour un auteur qui fit ses premieres armes au Studio Herge. Parallelement a tout cela, pour je ne sais quelle mysterieuses raisons, Leloup a creee tout un gynecee autour de son heroine, a chaque album, une nouvelle amie, terrienne ou pas. On n'ose imaginer ce que Van Hamme ferait de toutes ces femmes si Leloup lui demandait un coup de main pour un scenario. Leur presence a evidemment relegue Vic et Pol au dernier plan, on ne les voit quasiment plus ou seulement quand c'est strictement necessaire, quand il faut des muscles. Quand j'appris que cet album ferait 62 planches, je me rejouis que Dupuis ait enfin accorde a un de ses auteurs vedettes la place necessaire pour lire une intrigue digne des premiers albums, ceux qui firent la gloire de la serie. Cet espoir est reduit a neant au vu du resultat final.

En effet, cet album est constitue de deux histoires aussi differentes l'une que l'autre, la premiere a trait a un ange, la deuxieme a des faucons. On ne peut pas dire que Leloup se soit enormement foule pour trouver un titre a son dernier opus. Chaque histoire fait 30 pages. Dans la premiere, l'ange en question est une statue dans la partie abandonnee d'un cimetiere ecossais. Il n'y sera pas question de fantomes, autrement cet album se serait appele Fantomes et faucons. Les autres anges sont ceux de deux enfants morts dans un accident en 1934 et enterres dans le cimetiere en question. Il y est aussi question de machine a remonter le temps. Tiens, elle nous manquait celle-la!

La deuxieme histoire a trait a une momie egyptienne quoi doit etre rapatriee dans sa terre natale selon le desir de son proprietaire, un riche lord anglais. On y parle aussi d'Horus, pas le dieu a tete de faucon mais l'avion a helices vu dans Message pour l'eternite. il y a aussi un vrai faucon. Et un drone avec des yeux de faucons aussi. Bref, y'a des faucons partout. Les deux histoires n'ont absolument aucun interet car les enjeux sont insignifiants. En conclusion, Yoko s'est fait une nouvelle amie et nous sommes tres contents pour elle, elle se sentait si seule ces derniers temps. Et puis, avec la momie et la mort du mechant, on peut dire que par Horus, deux meurent. Le seul interet de la deuxieme histoire est que Pol et Vic reviennent un peu sur scene, Vic pour piloter a nouveau l'Horus et Pol pour diriger un drone. Yoko est tres douee mais elle ne peut pas tout faire toute seule.

Et puis, il y a le dessin. Mon dieu! Mon dieu! Qu'en ecrire? Ce n'est tellement plus ce qu'il fut qu'on est gene pour le dessinateur. Si les machines et les decors sont toujours aussi bien rendus, manifestement, ce n'est pas la que Leloup a perdu un de ses plus grands atouts, un de ceux qui ont fait de cette serie un tel succes de librairie, il n'en est pas de meme pour les personnages, Yoko en tete. La petite tete de l'heroine que l'on voit en haut et a gauche du bandeau titre sur la couverture a du etre dessinee il y a bien longtemps car elle ne represente plus du tout son visage tel que Leloup la dessine de nos jours. Tous les visages partent tous en arriere avec le front en avant et le mention en retrait, c'est tres bizarre a regarder. Il y a meme des cases ou Yoko est meconnaissable tellement elle est laide avec meme une disymetrie du visage particulierement renforcee. Quant a Vic, il apparait peut-etre mais il n'aurait pas du car le pauvre garcon a l'air epuise, il devrait prendre beaucoup de repos. Il faut aussi noter que ces visages ne respirent pas l'energie, a cote les mollassons vus dans La source des dieux de Johan & Pirlouit passeraient pour une equipe de basket-ball prete a en decoudre avec leur adversaire. Et puis les yeux sont dessines de telles facons qu'on a l'impression d'avoir affaire a des retardes mentaux.

Etre ou ne pas etre a ecrit le barde, il est triste d'etre et d'avoir ete. Je suis le premier a regretter cet etat de fait. Je ne sais pas si Leloup a encore des projets dans ses cartons pour son electronicienne, de mon cote, cette chronique sera problablement la derniere que j'ecrirai pour un Yoko Tsuno, la aussi, il faut se rendre a l'evidence, ce n'est plus bon. Je n'ai plus envie de perseverer dans l'erreur. Apres avoir ete un ange, je veux etre un faucon.

Note finale, 1/5. Cette note est uniquement attribuee pour la qualite des decors et machines. Seuls les fans a la vue courte sont capables d'aimer un tel album.

828. froggy - 30/12/19 19:14
Ce ne sont plus mes Leo, ce sont les tiens maintenant. :)))

827. Quentin - 30/12/19 18:58 - (en réponse à : Froggy)
En fait, je les emprunte à celle qui m’emprunte tes Leo

Tu vois que je n’ai finalement pas fait une si mauvaise affaire que ca ;-)

826. froggy - 30/12/19 17:55
Je lirais bien cela mais uniquement si je les empruntais a une mediatheque, le dessin n'etant pas le point fort de Sattouf. Je ne me vois pas les acheter.

Je crois que cela se vend tres bien.

825. Quentin - 30/12/19 09:21
Les cahiers d'Esther, les 4 premiers tomes. La vie quotidienne d'une petite parisienne, ses amies (les grands calins et les trahisons), sa famille (son père le héros, son frère l'imbécile, sa mère parfois complice), ses vacances (en Bretagne chez mami), les garcons (tous des racailles sauf papa), la musique qu'elle écoute (les stars qu'elle adule), son vocabulaire (Balek, donra, PNL, etc.) Le premier tome est génial. Très frais et très drôle, mais également très mordant, surtout dans la confrontation avec les différentes classes sociales. Les suivants restent très bons, mais il y a plus de répétitions et l'intérêt se dilue: plus de rêves, de chansons, bref moins d'inspiration et plus de remplissage de pages. Je suppose qu'Esther s'auto-censure plus avec l'âge et en connaissant le succès de la série. Je me demande si Sattouf arrivera à tenir le rythme jusqu'aux 18 ans de son égérie.

824. froggy - 28/12/19 00:51 - (en réponse à : Philippe)
Non bien sur, je me demande tout simplement si quelqu'un qui decouvrirait Asterix avec les albums de Conrad et Ferry serait enclin a aller decouvrir les autres, les vrais, les 24 premiers, si elle trouvait cela si bien que cela.

823. herve - 28/12/19 00:51
Ombre et lumière Parris Quinn

Est-ce une bande dessinée pornographique ou alors un roman porno illustré....j'avoue m'être posé la question à la lecture de cette magnifique intégrale qui nous est proposée à un prix très abordable.
Peut importe la réponse à cette question, car il s'agit d'un ouvrage d'une très grande qualité. Pourtant connaisseur des bandes dessinées dites pour adultes, j'ai découvert cet auteur presque par hasard, à l'occasion de la parution de cette intégrale qui associe à un dessin superbe, un texte de grande qualité, basé sur des témoignages de femmes faites à l'auteur
J'avais déjà rencontré ce genre de procédé (dessin en noir et blanc, avec commentaires) avec " Sois vicieux" de Matthias Schulttheiss, mais là le dessin de Quinn est plus réaliste, et peut parfois égaler celui d'Hyman
Les histoires relatées tournent la plus souvent auteur de la soumission, quelle soit masculine ou féminine, sans oublier le candaulisme ou le voyeurisme.
Les textes sont crus, les dessins explicites mais le tout forme un ouvrage de grande qualité, que tout amateur de bande dessinée pornographique doit avoir lu, je dois dire je me demande comment j'ai fait pour passer à côté de cette série réservée à un public très averti
Indispensable !

note:5/5

822. pm - 28/12/19 00:46
Tu penses qu’il y a une seule personne de plus de quatre ans qui ne connait pas Astérix ( fn France, pas aux US )?

821. froggy - 28/12/19 00:28
Asterix 38, La fille de Vercingetorix

Quand j'ai fini cet album, je me suis demande si il serait capable d'inciter la personne a qui je l'offrirais et qui decouvrirait ainsi son premier Asterix a aller lire les autres titres de la serie, principalement bien sur ceux signes Uderzo et Goscinny, auteurs qui ont amene la BD comique vers des sommets inegalables et quasiment inegales. Je vous precise que je suis incapable de donner une reponse a cette question etant donne que comme la majorite d'entre vous, j'ai decouvert la serie sous l'egide de leurs createurs originels, il est meme fort probable que le premier album BD que j'ai lu soit un Asterix.

Comme le titre l'indique, Adrenaline, la fille de Vercingetorix, le heros gaulois vaincu a Alesia, est arrivee en secret dans le village gaulois. Son pere lui a confiee un torque, un bijou gaulois qui est une sorte de collier non ferme, qui servira d'embleme pour les gaulois qui veulent continuer a resister a l'occupation romaine. C'est de cela dont Cesar est inquiet et il charge un espion gaulois de recuperer l'adolescente et son bijou afin de les ramener a Rome ou elle sera romanisee. Dans le village, Abraracourcix charge Asterix et Obelix de veiller sur la jeune fille et de la proteger le cas echeant.

Pratiquant le systeme de l'alternance cher a Goscinny, cet episode se deroule en partie dans le village ou l'element perturbateur est personnifie par Adrenaline. En partie seulement, car la deuxieme moitie se deroule en mer ou pour la premiere fois dans l'histoire de la serie, on voit les pirates intervenir aussi longtemps. Cette fois-ci, les jeux de mots sont moins nombreux que dans le precedent ou ils abondaient mais comme c'est d'habitude avec Ferry, ils n'arrivent pas a etre aussi percutant que ceux de Goscinny. Je ne sais pas si le scenariste a fait moins de references qu'avant mais celles que j'y ai remarque me semble bien vieilles et peu enclines a seduire les jeunes generations, une caricature de Charles Aznavour parmi les pirates, ceux-ci chantant une vieille chanson de Fernandel (pleonasme), une allusion aux Tontons flingueurs, l'anglais Letitbix. A contrario, il y de nouveaux noms dont Selfix, Adictoserix mais je les considere assez faibles a mon avis. J'avais beaucoup aime Taglabribus dans son premier. J'ai aussi trouve agacant les traits d'humour recurrents comme le nom de Vercingetorix qui ne doit se prononcer qu'a voix tres basse, ce qui est indique par une tres petite taille de caracteres dans le phylactere et aussi le fait qu'Adrenaline est sujette a faire des fugues, ce que tout le monde repete a l'envi. Ce n'est pas facile de venir apres Goscinny, c'est meme impossible en fait et avec toute la meilleure volonte du monde, je ne trouve pas que Ferry y arrive. Je considere la tache comme impossible, il nous livre un ersatz d'Asterix, cela se veut etre un Asterix, cela y ressemble mais ce n'est pas Asterix.

Il est egalement tres difficile de venir apres Uderzo. Je me rends mieux compte maintenant des immenses qualites du dessinateur. Il n'avait pas son pareil pour rendre chaque case si vivante. Il en est de meme pour les scenes de bataille et de bagarres qui etaient d'une clarte lumineuse sous sa plume. Je n'ecris pas que Conrad fait du mauvais travail, bien au contraire, je serais bien incapable d'en faire autant, mais il n'a pas ce je-ne-sais-quoi qui faisait la patte d'Uderzo. Il a cependant les personnages principaux, les gaulois, mieux en main mais pour les secondaires, il les a fait moins a la Uderzo, ce qui cree une rupture de ton durant la lecture, surtout pour tous ceux qui, comme moi, sommes habitues au maitre.

Le premier album des repreneurs avaient laisse promettre un joli futur pour la serie, essai confirme avec le deuxieme. Malheureusement, le troisieme et celui-ci ont obscurci cet avenir. Cet album est bien sur beaucoup mieux que ceux ecrits par Uderzo eux-memes qui sont dans l'ensemble bien en deca de ceux de Goscinny, il faut se rendre a l'evidence, je lis ces derniers Asterix en esperant retrouver tout l'esprit de Goscinny, ce qui est evidemment completement chimerique. J'arrete donc la. A moins que tout le monde s'accorde a dire que le prochain sera absoluement genial, ce dont je doute fortement.

Note finale, 1,5/5. Tout ca pour ca! Une lecture qui devrait peut-etre (?) plaire a ceux qui ne connaissent pas la serie mais seulement a eux.

820. froggy - 27/12/19 21:33
Jerome K.Jerome Bloche 27, Contrefacons

La nouvelle enquete du jeune detective au VeloSolex le mene sur les traces d'un kidnapping. En effet, un fils de tres bonne famille s'est fait enleve et le ravisseur demande a sa mere une rancon de 100,000 euros. Celle-ci comptait liquider une partie de la collection de montres precieuses leguees par feu son mari or celles-ci sont toutes fausses et ont ete remplacees par des copies. Qui plus est, le fils de bonne famille n'est pas le docteur en medecine qu'il pretend etre aupres de sa mere, il vit dans un petit appartment de la proche banlieue parisienne et vit de parties de poker en ligne. Qu'est-ce que tout cela cache?

Il faudrait que je relise les chroniques que j'ai ecrites sur les tomes precedents celui-ci. Je crains de me repeter. J'aime beaucoup Jerome K. Jerome Bloche depuis sa premiere apparition dans le tout premier Spirou Special + en 1982, une collection de gros trimestriels qui publiait le surplus de materiel car l'hebdomadaire n'avait pas assez de pages. Des le deuxieme titre, Les etres de papier, la serie integra le journal et en devint instantanement une des vedettes et un des piliers. Il faut dire qu;'elle avait de nombreux atouts qui ne pouvaient que plaire au plus grand nombre, une serie policiere au ton leger et presque comique grace a la personnalite de son heros, un jeune detective au physique un peu lunaire qui a Humphrey Bogart pour modele mais qui trempe ses tartines beurrees le matin dans son chocolat matin; un dessin digne de l'esprit du journal, semi-realiste, semi-comique; des enquetes policieres bien ecrites ou on ne decouvre le coupable qu'a la fin. Et puis au fur et a mesure que les albums sortaient, Dodier, son auteur a enrichi la serie d'une galerie de personnages annexes plus ou moins hauts en couleurs et tres bien caracterises que l'on voit regulierement et selon les besoins du scenario, le premier de ces personnages etant evidemment, Babette, la petite amie de Jerome avec qui il vit dans le petit appartement du 18eme arrondissement de la capitale, leur relation etant sans ambi guite. Regulierement, Dodier sort ses albums et on se plonge dedans comme on peut glisser ses pieds dans une paire de chaussons bien confortables. J'ecris cela sans aucune intention pejorative.

Au fur et a mesure que la serie a evolue, elle est passee de la stricte enquete policiere a la Agatha Christie, le fameux "whodunit" a des BD a l'atmosphere simenonienne. Mais du Simenon leger, Bloche ne boit pas d'alcool du tout au contraire de Maigret qui est un serieux alcoolique. L'atmosphere y est plus legere egalement, je fais cette comparaison ici car dans les deux cas, il s'agit souvent de la revelation de secrets de famille, la fameuse salete chere au natif de Liege, celle qui se cache derriere toutes les fenetres de toutes les maisons qu'elles soient celle de la grande bourgeoisie, ou bien celles des milieux populaires. Les hommes restent les hommes, ou qu'ils soient et ou qu'ils aillent. Jerome, tel le commissaire du quai des Orfevres devient de plus en plus philosophe avec le temps. Il a trouve la solution et tel Candide, va retourner cultiver son jardin a la fin de son enquete en attendant la prochaine.

Je ne vais pas m'attarder sur le dessin qui est n'est plus une nouveaute pour nombre d'entre nous. J'ai remarque par contre que le decoupage etait tres bon, Dodier reussit tres bien quelques scenes qui pourrraient etre ennuyeuses en alternant les cases de gros plan, vision subjective/objective, celle de la salle d'attente du medecin est tres reussie et bien observee egalement.

J'ai aussi remarque une derniere chose, je ne sais pas si c'est intentionnel ou pas de la part de Dodier car il y un petit hommage (?) a Ric Hochet. En effet, le lieu de rendez-vous pour la remise de la rancon est le meme qu'avait choisi Duchateau pour le rendez-vous entre Ric et le commissaire Bourdon dans Cauchemar pour Ric Hochet, la station de metro Barbes-Rochechouart a Paris. Cela tombe bien, c'est un des meilleurs et un de mes preferes de la serie.

Note finale, 3,5/5. La cuvee 2019 de Jerome K. Jerome Bloche est gouleyante a souhait. A consommer sans moderation bien sur.

819. froggy - 25/12/19 17:58
Pour Hedge Fund, ce sont les 3 premiers qui y ont plus trait. Les suivants n'ont qu'un rapport tres leger avec ces fonds de couverture comme on dit en bon francais.

Au debut, cela ne devait etre qu'une mini-serie de 3 mais les auteurs ont rempile, cela a du avoir plus de succes que prevu. En face, on a ecrit que le prochain sera toutefois le tout dernier. On verra bien.

818. heijingling - 24/12/19 13:46 - (en réponse à : froggy)
Patrick Henaff que je ne connais que par cette serie.

Il a pas fait des dessins cochons aussi ? (Désolé, c'est la fin de l'année, je suis fatigué, j'ai pas pu me retenir)

Je ne pense pas que cet album sera traduit en chinois car le pays n'y apparait pas sous son meilleur jour.

En fait, il peut très bien être traduit en chinois à Taiwan ou à HK, à qui cela peut plutôt plaire, justement, que l'on tape sur la Chine.

Et concernant le livre lui-même, Michel Vaillant ou Bruno Brazil, je pourrais éventuellement lire, mais tout un album à la gloire des hedge funds, avec en plus plein d'explications techniques, c'est exactement le genre de bouquin que le Père Fouettard pourrait me déposer sous le sapin :)

817. heijingling - 24/12/19 13:02 - (en réponse à : suzix #815)
Tu as bien raison, tiens-toi d'abord a ta bonne résolution pour 2020 (arrêter les Jeremiah) avant de penser à celle de l'année suivante :)

816. suzix@bdp - 24/12/19 12:44 - (en réponse à : piet)
ouaip, j’ai emmené une petite dizaine d’albums. J’ai commencé par les valeurs sûres!

815. suzix@bdp - 24/12/19 12:36 - (en réponse à : heijingling)
Non et je verrai l’an prochain. À chaque année suffit sa peine de TB.

814. Kipkool - 24/12/19 12:34
Pareil pour Jeremiah. Sans intérêt et chiant à lire. Le plus mauvais de la série pour moi. Déjà que c'est moyen/pas terrible depuis une quinzaine d'années... Le prochain est déjà en route et s'intitule: "Tu piges?". Je me connais, je ne vais pas résister. Collectionnite...

813. heijingling - 24/12/19 11:02 - (en réponse à : suzix #807 et #810)
Pas de commentaires sur les Tuniques bleues 63 ? Liras-tu le 64 ? :)

812. Quentin - 24/12/19 10:57
In waves, d'Aj Dungo. Récit de l'agonie de la petite amie d'Aj Dungo, qui était fan de surf, avec une mise en miroir assez subtile entre les deux protagonistes principaux et les deux fondateurs du renouveau du surf. J'ai été très touché. Craig Thompson dit en préface que c'est son roman graphique préféré, et ca ne m'étonne pas du tout. Ceux qui aiment Craig Thompson aimeront fort probablement In waves.

Bijou, de Fred Bernard et Loustal. Le récit d'un bijou qui passe de mains en mains. Ficelle scénaristique éculée qui ne surprend plus guère. Lecture décevante. Loustal n'est jamais meilleur qu'en collaboration avec Paringaux, et Fred Bernard n'est jamais meilleur que lorsqu'il dessine ses propres histoires.

Préférence système, d'Ugo Bienvenu. Récit d'anticipation: dans une société où il faut faire de la place dans le stockage de mémoire pour permettre à des milliards de gens de poster leurs selfies, des employés se voient forcés d'effacer du patrimoine mondial des films comme 2001 odyssée de l'espace ou les poèmes de Rimbaud. Un employé fait de la résistance et doit fuir avec sa famille pour échapper aux robots qui partent à leur poursuite. Un beau récit humaniste, qui nous fait réfléchir sur l'art et la condition humaine. Bienvenu confirme qu'il est un des auteurs les plus talentueux de sa génération.

811. Piet Lastar - 24/12/19 10:37 - (en réponse à : suze)
Jeremiah et les Tuniques Bleues si proches dans le temps, tu finis bien l'année !

810. suzix@bdp - 24/12/19 10:20
Lu Les tuniques bleues #63 de Lambil & Cauvin chez Dupuis (octobre 2019)

809. pm - 24/12/19 08:31
Je viens de lire le Blueberry de Sfar et Blain et j’ai du mal à m’en faire une idée.
Les dessins sont beaux, plus sages que d’habitude, le scénario tient plutôt la route, il y a même une fausse Claudia Cardinale ( elle ressemble sur certaines cases, plus du tout sur d’autres ) qui fait chavirer les coeurs, mais il manque quelque chose. Déjà Blueberry est un peu trop sage et gentil. Et puis ce n’est ni assez foisonnant ni assez page turner pour un Blueb.
Il faudra le relire quand le second tome paraitra.

808. froggy - 24/12/19 00:28 - (en réponse à : suzix)
Chacun sa croix, toi c'est Jeremiah, moi c'est Yoko Tsuno.

807. suzix@bdp - 23/12/19 23:54
Lu Jeremiah #37 de Hermann chez Dupuis (septembre 2019)

Nul. Une purge. Il n’y a rien. Le scénar est inexistant, la situation floue voire ubuesque. Les dialogues sont inappropriés (exemple : il y a déjà eu 2 morts l’avant-veille chez les bergers et un autre égorgé avec son troupeau par une bête. Un 4e est tué par balle et qd la jeune femme qui tient le rôle centrale l’apprend elle répond un truc du genre « quoi!? ... Craig tué ... cette nuit!? »). Ah mais quelle surpriiiise! Dialogues à côté de la plaque et même parfois incompréhensibles. Les bulles tombent mal. Et les intentions ne collent pas avec la réalité. Le boss a l’origine des 4 morts ci-dessus en 2 ou 3 jours demande à son lieutenant de rester modéré ... mais lol!
Sans compter sur le xieme scenar identique. Jeremiah et Kurdy commence leur aventure dans un bar d’un ville inconnue et la terminent en se barrant après que la situation soit « soldée ». Même la lettre que laisse Jer a sa furtive compagne est un non-sens. Les réactions des personnages sont aussi hors de propos. Exemple, Jeremiah dit un truc tout con du genre « Un homme egorgé aussi sauvagement, je n’ai jamais vu ça avant! A quoi on joue ici!? » alors que tous sont des éleveurs donc des victimes potentielles, cela déclenche une bagarre! Des scènes incompréhensibles aussi lorsque la jeune femme dirige son cheval vers un grand feu ... déjà c’est quoi ce feu? Pas compris. Pourquoi se rue-t-elle ainsi sur ce grand feu? Pourquoi imagine-t-elle qu’il s’agit de son frère? Et pourquoi y entrer avec son cheval ? Et pourquoi Jer intervient-il avant ? Est-il extralucide ? En effet un bon cavalier peut stopper son cheval en qq mètres. Et pourquoi le cheval fonce dedans une fois sa cavalière tombée ? Et c’est quoi le grand bruit qd le cheval entre dans le feu? Et enfin pourquoi le corps du frangin n’est pas brûlé à la page suivante? Bref encore une scène debile de bout en bout. Et que dire de l’épilogue ? Kurdy crame la bête dans sa cage et les « méchants » sont finalement battus par les éleveurs qui semblaient pourtant en position de faiblesse ...
Je suis fatigué. Je laisse tomber la série. Je vais même revendre cet album qui est le pire de tous, peut-être même les des albums les plus debiles et sans intérêt que j’ai lu.

806. froggy - 22/12/19 22:14
Hedge Fund 6, Assassin financier

Ou rien ne vaut l'or dur.

Frank Carvale accepte de s'expatrier pour quelque temps a Taiwan avec femme et enfant afin de contrecarrer les chinois qui veulent prendre le controle du marche mondial de l'or. En effet, ce marche est completement reglemente par les americains et ceux-ci ne veulent pas de concurrence sur une matiere premiere aussi sensible aux fluctuations financieres que peut l'etre ce precieux metal, n'est-ce pas la valeur refuge par excellence? Celle sous laquelle tous les Harpagon du monde et de tous temps se sentent proteges?

Pour avoir chroinique ici meme les albums precedents, vous savez tous le bien que je pense de cette serie financiere qui se veut etre l'equivalent de Largo Winch mais sans le cote clinquant de la serie de Francq de Van Hamme. C'est toujours de la fiction fondee sur des faits reels mais on est plus dans du John le Carre que dans du Ian Fleming. Il y a des complots mais pas de tueurs a gages armes jusqu'aux dents attendant notre heros pour le dessouder au coin d'une rue sombre. Franck Carvale ne frequente pas les salles de gym pour se muscler, il n'a pas une cour de jeunes femmes aussi belles qu'esseulees attendant qu'il leur accorde un regard, il n'est pas multi-milliardaire bien qu'il soit financierement tres, tres a l'aise, il n'est connu que des specialistes de la finance et non du plus grand nombre, on est donc aux antipodes de l'autre serie. L'aspect serieux du scenario vient du fait qu'un des deux scenaristes est lui meme un trader, Philippe Sabbah, il amene ses connaissances en la matiere et son comparse, Tristan Roulot, est plus scenariste et rend vivant un materiel qui sans cela serait bien autere. On a droit bien sur aux explications necessaires au debut de l'histoire afin de rendre le recit parfaitement comprehensible pour la suite. Il y a un mot pour cela, vulgariser. Ce mot a des connotations triviales mais cela peut etre bien ou mal fait, ici, cela l'est bien et c'est tres distrayant car les scenaristes ne perdent pas de vue le cote fun que la lecture de la BD doit avoir, comme Van Hamme le fait si bien mais si differemment toutefois. Ce cote fun ne se voit pas dans les dialogues qui sont tres, tres serieux, il n'y a aucune trace d'humour. Contrairement aux autres episodes, celui-ci se suffit a lui-meme, il n'est pas en deux parties bien que l'album suivant sera une suite directe de celui-la. Il faut feliciter les auteurs d'avoir boucle leur histoire en 44 planches et de ne pas avoir donc delaye inconsiderement leur scenario avec des scenes bouche-trous.

Cet aspect serieux est bien sur renforce par le dessin de Patrick Henaff que je ne connais que par cette serie. Je vais etre un peu severe pour le qualifier, c'est un dessin honnete, sans imagination, ce n'est que de la reproduction. Il faut dire que j'ai la tres nette impression qu'il est realise sur ordinateur ainsi que les couleurs. Cela donne un ensemble assez froid, meme pour les premieres pages qui montrent les epoux Carvale en voyage de noces a Venise alors que les tons devraient etre plus doux afin d'etre plus en harmonie avec une telle sequence. Le visage de Franck rend bien ce qu'il est, un homme d'affaires pas toujours tres sympathique bien qu'il ait parfois des scrupules et des remords. Noah, son fils, par contre est assez mal rendu, il n'a pas l'air tres eveille. Il y a aussi un prisonnier politique chinois a qui le dessinateur a donne le physique d'un Hulk, trapu et tres muscle, impression renforcee par la couleur verdatre qui baigne la scene dans laquelle on l'y voit.

Je ne pense pas que cet album sera traduit en chinois car le pays n'y apparait pas sous son meilleur jour.

Note finale; 3,75/5. C'est un tres bon thriller financier. Une petite pointe d'humour serait cependant le bienvenu afin d'alleger l'ensemble.

805. froggy - 22/12/19 20:18
Merci Heijingling d'avoir apprecie cette chronique, c'est tres aimable de ta part de l'ecrire ici.

Et pour repondre a ta question du post#800, je me suis couche tard cette semaine a cause du travail. Il est tres, tres rare que je poste une intervention quand je me reveille a 3h30 a moins que cela ne soit pour repondre a un quiz.

804. herve - 22/12/19 16:47
Je viens de lire"le loup" de Rochette et même si je suis assez peu friand de montagne et de nature en général,j"ai bien aimé cette histoire assez forte

J'ai lu aussi "dans la tête de sherlock Holmes" que mon libraire conseille fortement à ses clients et j'ai été agréablement surpris.
Le graphisme ne m'attirait guère mais le scénario est digne d'un Conan Doyle.

803. heijingling - 21/12/19 15:39 - (en réponse à : longshot)
c'est de l'humour de prof !

C'est pas forcément nul, l'humour de prof, la preuve Everland et surtout Fabrice Erre, mais il faut en effet qu'ils séparent bien l'humour qu'ils pratiquent en classe et celui de leurs B.D., la série de Fabrice Erre au lycée n'est pas ce qu'il a fait de mieux.

Sur le fond, la trame évoque la notion d'histoire contrefactuelle (« penser ce qu'aurait pu être l'évolution de l'histoire si tel ou tel événement s'était déroulé différemment », d'après la définition donnée dans le dossier de fin d'album), mais sans vraiment aller au fond des choses, c'est une occasion manquée je trouve.

Très populaire chez les anglo-saxons, l'alt-history, ou alternative history, ou what if history, pratiquée pour bâtir des fictions, mais aussi par des historiens très sérieux, mais ça ne prend pas trop en France, cartéso-rigide. Mais il faut en effet y aller à fond, pour avoir un équivalent de la démonstration par l'absurde en maths.

j'aime bien Casanave

Et tu as bien raison :)

802. longshot - 21/12/19 12:37
Pax Romana, d'Auguste à Attila, par Blaise Pichon et Jeff Pourquié, volumes 3 de l'Histoire dessinée de la France. C'est toujours très intéressant, mais on est quand même très loin de la réussite du premier volume de la série. Ici les auteurs reprennent la ficelle du voyage dans le temps du volume 2 (L'enquête gauloise de J-L Brunaux et Nicoby). J'ai trouvé Pax Romana assez confus, ça part sur les dieux gaulois, puis les martyres de Lyon, on a l'impression que cet aspect sera au centre de l'album mais pas vraiment, ça part un peu dans tous les sens. L'album est parsemé de blagues qui me paraissaient purement gratuites, pas franchement drôles et sans grand intérêt pour tout dire, et que je ne m'expliquais donc pas, jusqu'à ce que je lise la bio de Pourquié et que je comprenne enfin : c'est de l'humour de prof ! Des gags faciles — certains effets sonores, un coup de tonerre ou quand les personnages sont téléportés, qui reprennent les noms de réseaux sociaux (« STAGRAMM », « TUMBLRRR »), utiles sans doute pour arracher un sourire et réveiller un peu l'intérêt des étudiants, mais qui dans une BD déconcertent plus qu'autre chose. Sur le fond, la trame évoque la notion d'histoire contrefactuelle (« penser ce qu'aurait pu être l'évolution de l'histoire si tel ou tel événement s'était déroulé différemment », d'après la définition donnée dans le dossier de fin d'album), mais sans vraiment aller au fond des choses, c'est une occasion manquée je trouve. Bref, il y a de bonnes idées, mais qui auraient mérité un parti pris plus clair, quitte à négliger d'autres aspects.

Et Croisades et cathédrales, d'Aliénor à Saint Louis, par Fanny Madeline et Daniel Casanave (et Cécily de Villepoix pour la couleur), volume 7 de la même collection. J'ai sauté quelques siècles parce que j'aime bien Casanave, et que j'étais curieux de voir comment il s'en été tiré. Bon, là encore c'est une semi déception pour moi. On repart sur du voyage dans le temps, sauf que — et c'est à mon avis un gros point faible pour l'album, on ne sait pas QUI sont les personnages. On les voit se rencontrer lors d'un voyage en train, une jeune femme et un type, mais qui sont ils ? Ça aurait pu être Madeline et Casanave, les auteurs, mais non, ils ne leur ressemblent pas. On comprend vaguement que la jeune femme écrit des scénarios de fictions histoiriques pour la télé (et de l'«histoire contrefactuelle », d'ailleurs, pour reprendre l'expression du volume 3). Le type se présente comme « passionné d'histoire du moyen-âge ». Pfft ! C'est d'autant plus curieux que c'est lui qui tient plutôt le rôle de l'expert, alors que c'est bien une historienne qui est aux manettes ! Drôle de choix, décidément. À part ça, c'est plutôt chouette, et j'ai trouvé le dossier vraiment très intéressant. Mais cette histoire de « qui parle ? », c'est dommage, vraiment.

On continue dans l'histoire avec le premier volume d'une autre collection, un peu plus ancienne et beaucoup plus scolaire, L'Histoire de France en BD, De la préhistoire à l'an mil, par Dominique Joly et Bruno Heitz. C'est évidemment beaucoup plus léger sur le fond, beaucoup plus plan-plan aussi : pas de voyage dans le temps, d'intervention divine ou de dialogue avec des historiens, juste un papi qui raconte l'histoire à ses petits enfants. C'est dense, plutôt lisible, accessible mais je ne sais pas si ça m'aurait vraiment emballé quand j'avais l'âge des enfants de l'album. Peut-être, après tout — c'est que le sujet est riche, mais bon, c'est très scolaire, décidément : il y a même des cartes et un index en fin d'ouvrage — ce qui d'ailleurs aurait tout à fait sa place dans les albums de l'Histoire dessinée… La collection — j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver au début, mais il semble qu'il y ait trois albums « de… à » qui couvrent de longues périodes, et d'autres plus thématiques. Hm, j'hésite… Je suis tenté de les prendre juste pour voir comment le sujet est traité, mais… On verra.



 


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