Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (20)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



901. yancomix - 17/02/20 21:46 - (en réponse à : froggy #899)
Oui ! (juste dommage que la couverture soit si fadasse…)

900. suzix@bdp - 17/02/20 19:14
yatta

899. froggy - 17/02/20 19:02
Biancarelli & Robert, Une erreur de parcours

Sylvestre Ruppert-Levansky est president de cour d'assises dans un tribunal d'une ville de l'est de la France, c'est la meme ville, le meme tribunal ou il a commence sa carriere 32 ans auparavant. Aujourd'hui est son dernier jour de magistrat, demain il sera en retraite. Il a eu une tres brillante carriere dans la magistrature. C'est le moment de se rappeler de ces deux femmes, Mathilde Wissembourg, suspectee d'avoir tue son amant et Rachel, son amie, son premier amour qui le quitte. Je ne veux pas aller plus loin pour ne pas trop en ecrire sur cet excellente bande desssinee policiere.

Le scenariste est Denis Robert, l'auteur du deja excellent Affaire des affaires sur l'affaire Clearstram. Contrairement a cet album son dernier opus est donc une fiction policiere. Le texte du quatrieme plat mentionne Claude Chabrol comme inspiration. C'est le cas, mais il aurait aussi pu mentionner Georges Simenon pour l'atmosphere, c'est un drame a trois personnages, les deux femmes ne se rencontrent pas, leur seul point commun est Sylvestre. C'est tres bien ecrit, l'histoire est racontee a la premiere personne, le recit est bien structure egalement, il ne s'egare pas dans des meandres hasardeuses, les personnages principaux sont bien characterises. J'ai lu cela d'une traite, ce qui m'arrive de plus en plus rarement, et ce qui est pour moi, un gage de qualite surtout quand l'album fait 154 planches. J'etais tres pris par cette histoire et il me fallait absolument finir le livre avant de m'endormir. C'est une sensation tres agreable, je trouve.

Je ne connaissais pas le dessinateur Franck Biancarelli. Il a un dessin tres expressif car ses personnages sont magnifiquement bien campes, il a reussi a bien saisir les expressions de leur visages, les regards ne sont pas vagues, ils vont dans la bonne direction, la sequence onirique ou le futur juge cauchemarde est egalement bien reussie. Le reste est a l'avenant, cadrage et decoupage contribuent a faire de cette bande dessinee un veritable plaisir de lecture.

Cet album est assurement un des meilleurs de 2019.

Note finale;4,5/5. Ne commettez pas une erreur de parcours dans votre itineraire d'amateur de BD, lisez Une erreur de parcours.

898. froggy - 15/02/20 16:20
Guarnido et Ayroles, Les Indes fourbes

A part Laurent qui a exprime ici meme avec son langage habituel son avis sur cet album, il y a eu une quasi unanimite sur cet album aussi bien de la part de la critique que celle de lecteurs, cet album EST l'album de la rentree 2019. Intrigue par la chose, (passerais-je a cote d'une bonne BD?), j'ai lu le resume, considere les auteurs, des pointures en l'occurrence, le dessinateur de Blacksad et le scenariste de De cape et de crocs, et vu que c'etait un one-shot. Emballe c'est pese, je ne vais pas passer a cote d'un album si prometteur. Il y en a tellement que j'ai rate et au moins, j'aurais quelque chose a dire dans les diners en ville.

Alain Ayroles, a imagine une suite apocryphe a un roman picaresque espagnol datant du 17e siecle, il raconte l'histoire invraisemblable d'un brigand espagnol en Amerique du Sud a la recherche de l'Eldorado et qui vivra une aventure extraordinaire. Parti de rien, il arrivera au sommet de la hierarchie sociale de son epoque grace a son sens de l'intrigue et en profitant de quelques opportunites arrivees au bon moment dans sa vie. Mais qu'y a-t-il encore au dela de ce sommet?

Le recit est construit en boucle, a partir de la seance de poses des modeles que le peintre Diego Velasquez fait poser pour ce qui est considere comme son chef d'oeuvre ultime et absolu et un des tableaux les plus celebres de l'histoire mondiale de la peinture, Les Menines. Entre le prologue et l'epilogue qui a lieu dans le studio du peintre officiel de la cour d'Espagne, l'auteur raconte en alternant allers et retour dans le temps avec retour en arriere et saut en avant, l'incroyable destinee de Don Pablos. C'est brillamment structure, on ne s'y perd absolument pas malgre la presence de nombreux characteres, c'est tres rigoureux. C'est drole et cocasse et emouvant et triste a la fois. Ayroles demontre qu'il a tout le recit bien en main en en conservant la maitrise de bout en bout. Tout cela fait que c'est passionnant a lire et arrive a la surprise finale, car il y a un retournement de situation que je n'avais pas vu venir, je n'ai pu qu'admirer ce scenario, roublard comme ce n'est pas permis.

Avec un tel scenario, il fallait un dessinateur de talent, et Guarnido en est un assurement. Je ne le connaissais que par sa serie du chat detective prive, Blacksad, et j'ai ete tres agreablement surpris de ce changement de style. La technique est pour la realisation des couleurs est la meme mais cette fois-ci, il n'y pas de place pour l'antropomorphisme, ce ne sont que des etres humains. Le dessinateur a entre autres choses particulierement bien rendu la vegetation luxuriante des forets, on ressentirait presque la chaleur et l'humidite ambiante. Il y a aussi de belle cases et meme une double planche pour montrer l'Eldorado. J'ai la tres nette impression que Guarnido a ete tres inspire par ce scenario et qu'il a mis tous ses efforts pour le mettre en valeur le mieux possible.

Apres tout cela, vous vous dites que je vais le qualifier immediatement de chef d'oeuvre. Et bien pas du tout, c'est tres bien certes mais ce n'est pas un chef d'oeuvre. Il y manque quelque chose mais je n'arrive pas pas tres bien a determiner quoi. Ou alors, il y a quelque chose en trop comme l'exces de notes de L'enlevement au serail. De la a me comparer avec l'empereur d'Autriche, c'est un pas que je n'oserai franchir.

Les Indes fourbes est malin et astucieux, c'est tres bien mis en images, j'ai beaucoup aime mais je n'ai pas ete enthousiasme, pas autant que pour les premiers tomes de De cape et de crocs ou le deuxieme tome Blacksad, Arctic Nation pour comparer avec des oeuvres precedentes de chacun des deux auteurs.

Note finale: 4/5. Une excellente BD qui devrait satisfaire ceux qui n'en lisent pas souvent.

897. herve - 11/02/20 21:42 - (en réponse à : froggy)
Tout va bien.
Je reprends la lecture de bd mais je trouve que, comme chaque année, le mois de janvier/février est assez pauvre niveau sorties bd. Je me contente donc de relire certains "Blake et Mortimer" ou certains albums de Tintin.
Alors je préfère me consacrer aux romans et aux essais.
Je viens de terminer "le dernier hiver du Cid" de Jérôme Garçin (superbe), je lis la correspondance de Camus avec Maria Casarès, et je découvre l’œuvre de Bernanos, à travers les livres de la pléiade que mon père m'a laissé.

896. froggy - 11/02/20 16:11
Content de te lire a nouveau Herve. Comment vas-tu?

895. pm - 10/02/20 22:40 - (en réponse à : Léna)
Mon avis est beaucoup plus mitigé concernant cet album, je trouve que le huit clos fonctionne mal. On ressent mal la tension, tout cela reste trop extérieur.
De cette série j’ai adoré le premier, aimé le deuxième et nettement moins ce troisième album un peucreux .

894. herve - 10/02/20 22:29
oups ! je voulais dire André Juillard et non Jacques !
Fatigué je suis !

893. herve - 10/02/20 21:38
Léna dans le brasier Juillard & Christin

J’ai toujours aimé cette série qui prend toujours le temps d’installer une intrigue souvent complexe. Avec ce dernier opus, je ne suis pas déçu.
Pierre Christin, comme à son habitude, nous présente une aventure de Léna tournant autour du Moyen-Orient. Par contre, il le fait sous la forme d’un formidable huis-clos où chaque protagoniste se méfie l’un de l’autre, sous le regard d’une Léna parfaite en maitresse de cérémonie.
Oh bien sûr, si vous préférez les bd avec des scènes d’actions, passez votre chemin.
« Léna dans le brasier » se place sous le signe de la diplomatie et non de l’action. C’est finement observé et les personnages sont très crédibles, le tout avec un dessin parfaitement maitrisé de Jacques Juillard, encore plus beau avec l’édition en format à l’italienne, format sous lequel j’ai découvert ce troisième opus d’une série qui ne compte que 3 albums depuis 2006, et dont le dernier opus remonte à 2009.
Ce format sied parfaitement au rythme lent de cette histoire, rythme qui s’accélère vers la fin.
Je l’ai déjà lu deux fois depuis sa sortie, gage d’une bande dessinée de grande qualité.

note : 4/5

892. marcel - 10/02/20 16:28
Non, mais j'ai toute la serie depuis longtemps, et je connais l'ordre chronologique. Et j'ai decouvert la serie en 1981.

891. froggy - 10/02/20 16:09 - (en réponse à : Marcel)
Tu les achetes?

890. yancomix - 10/02/20 14:32 - (en réponse à : pm)
Entièrement d'accord. Je ne suis pas allé au bout…

889. marcel - 10/02/20 13:28 - (en réponse à : froggy)
Le volume 3 devrait donc contenir parmi les meilleurs albums de la serie, quand Godard a aere son decoupage et equilibre l'humour et l'emotion. Je t'envie de les decouvrir.

888. pm - 10/02/20 13:00
J’ai lu Préférence système et j’ai été déçu. Le livre se limite à son pitch et est paradoxalement très superficiel ( il s’attaque à la superficialité de l’époque- un futur proche-qui efface la mémoire ). Les personnages n’ont pas de consistance. Une idée ne fait pas un livre.

887. froggy - 09/02/20 23:46
Martin Milan, Integrale 2

Voici le deuxieme volume de cette integrale qui en comprendra quatre. J'etais impatient de le lire car il couvre les annees posterieures a 1972 qui est la derniere annee que je connaisse du journal Tintin France, l'hebdomadaire ou etait publie la serie. On y trouve trois courts recits et trois longs de 44 planches. C'est publie dans un ordre strictement chronologique et c'est precede par un dossier tres complet sur l'auteur et son personnage.

Je n'avais pas relu les 4 premieres histoires presentes dans l'album depuis que je les avais lues dans les recueils de l'hebdomadaire que je collectionnais. C'etait il y a plus de 30 ans, j'avais eu largement le temps de les oublier, je me rappelais seulement que j'aimais beaucoup. Et j'ai ete enchante de constater que j'aime toujours autant. Martin Milan est un heros qui va au devant du danger mais a la difference de ses confreres a la Charlier, il y va la peur au ventre, il n'aime pas trop cela bien que son avion soit dangereux a voler ressemblant a un amas de casseroles deglinguees faisant un bruit similaire. Les heros de Greg y vont aussi la peur au ventre mais a la difference de Milan, ils ne l'avouent pas aux autres, seulement a eux meme quand ils soliloquent. C'est entre autres pour cela que les histoires de Godard sont si attachantes. Comment resister a ce heros qui nous ressemblent tant et si sympathique car sous un aspect bourru aux limites du misanthropisme, se cache un coeur d'or?

Avec ces histoires, Godard avait adopte un rythme de croisiere mais il n'avait pas mis la serie en pilotage automatique pour autant. Le troisieme 44 planches qui conclue l'album a un ton resolument different de ceux qui l'y precede, c'est Mille ans pour une agonie que je viens de decouvrir, l'episode datant de 1977. C'est tout simplement l'histoire d'un vieil homme qui a peur de mourir. Les deux autres sont L'emir aux 7 bedouins et Les hommes de la boue qui sont plus classiques dans le melange aventure et humour.

Quant a deux des trois histoires courtes, elles permettent d'emmener la serie hors des sentiers battus et a l'auteur de traiter de sujets preferables dans un format court, court mais tres intense. Selon le dossier, Il s'appelait Jerome et L'impossible a portee de la main ont laisse des traces indelebiles dans la memoire des lecteurs du journal a l'epoque. Il y a de quoi. Dans Spirou que je lisais, il y avait eu Rapt de Jess Long et Karabouilla de Docteur Poche qui avaient aussi beaucoup emu leur lecteur de l'epoque. Pour en revenir a Milan, la premiere contenue dans l'album, Miss Radada ne laissera pas un souvenir imperissable dans la memoire bien que le personnage en question soit haut en couleurs.

Je me suis egalement rehabitue aux noms de pays fantaistes qui sont des calembours epouvantables. Il n'est pas etonnant que Greg avait adoube Godard et je me demande si ces noms de lieux n'ont pas inspire le createur d'Achille Talon quand il decida de faire des 44 planches de sa serie a gags pour en faire autant.

Le dessin de Godard est impeccable. C'est du FB a gros nez, du comique realiste ou du realisme comique, au choix; personnages, decors, mais aussi decoupage et composition des cases et des planches, tout cela est conforme aux canons en vigueur alors et qui le sont toujours. A l'instar de Greg, il faut aussi noter chez l'auteur un sens inne du dialogue que d'aucuns trouveraient verbeux en 2020 mais qui me donne la possibilite que Godard avait quelque chose a dire et qu'il le disait bien.

Je crois l'avoir ecrit lors de ma chronique sur le tome 1 de cette integrale, au sujet du dossier qui ouvre l'album mais manifestement l'editeur a decide qu'il en fallait un consequent pour une telle serie devenue culte selon ce que j'ai pu en lire ici et ailleurs. Ce dossier est effectivement tres complet et comprend parmi l'iconographie les annonces des episodes a paraitre, les dessins de couverture realises pour l'hebdomadaire et les couvertures des albums parus, jusqu'a 3 differentes editions pour certains titres. Quant au texte, il a trait aussi bien a Pilote qu'a Tintin car Godard collaborait aux deux journaux.

Il me faut faire remarquer l'enorme erreur de documentation commise par l'auteur dans L'emir aux 7 bedouins. En effet, le pays ou l'action se situe est manifestement musulman du fait de se localisation geographique dans la Pointe d'Oman. Son sous-sol regorge de petrole mais n'a pas du tout d'eau. Pour obtenir un effet comique, l'auteur a imagine que toutes les fontaines publiques debitent du champagne Moet & Chandon. Boissson qui comme chacun sait contient de l'alcool, ce qui est interdit de consommer selon l'orthodoxie musulmane. Mais peut-etre Godard a-t-il voulu rendre son recit plus fantaisiste en imaginant ce ressort comique en en occultant l'aspect religieux? Il faudrait lui poser la question.

Note finale, 4,5/5. C'est aussi bien que dans mon souvenir et meme encore mieux pour la partie que je connaissais deja. J'espere sincerement que la nouvelle generation sera aussi conquise par cette excellente serie.

886. froggy - 07/02/20 18:59
He & Simsolo, Alfred Hitchcock 1, L'homme de Londres

Vous pouvez me prendre en flagrant delit de contradiction puisque l'annee derniere, j'avais ecrit au sujet de l'annonce de la sortie des deux premiers tomes de cette collection dirigee par Noel Simsolo, le scenariste de cet Hitchcock que je n'etais pas interesse. Il faut dire que ces deux premiers titres sont consacres a Lino Ventura et Sergio Leone. J'aime bien les deux mais je ne suis pas interesse plus que cela par leur vie. Mais je suis comme je suis et la publication d'une bande dessinee consacree a un de mes metteurs en scene preferes, si ce n'est mon prefere, ne pouvait que me faire changer d'avis. Vous connaissez le proverbe, il n'y a que les imbeciles qui ne changent pas d'avis, proverbe sur lequel je n'ai jamais change d'avis bien entendu. J'assume donc mes contradictions et je dirai meme plus, j'en suis fier!

Cet album relate la premiere partie de la vie du metteur en scene, c'est a dire, la periode anglaise, de sa naissance en 1899 a 1939, d'ou le titre. Il comprend 150 planches, ce qui est long pour une biogaphie en BD mais il faut bien cela pour tenter d'expliquer le maitre du suspense comme il fut surnomme. Cela n'est pas une mince affaire car comme névrosé, il se posait la. Noel Simsolo, raconte son recit sous la forme d'un retour en arriere, ou Hitchcock raconte sa vie a Grace Kelly et Cary Grant durant le tournage de La main au collet, le procede est artificiel mais il a fait ses preuves et fonctionne toujours. Il permet aussi au scenariste d'omettre beaucoup de choses comme si le narrateur avait une memoire a geometrie variable en ne racontant que certains faits et en oubliant d'autres. Pratique, n'est-ce pas? Evidemment, il n'oublie pas la celebrissime anecdote du petit Alfred mis dans une cellule de prison a la demande de son pere quand celui-ci avait 5 ans, episode qui aurait traumatise l'enfant et qui est une des cles principales de son oeuvre. Mais il ne fait que la mentionner dans un dialogue car beaucoup considere que cette anecdote ne serait qu'une legende qu'Hitchcock aurait cree lui-meme. En lieu et place, Simsolo s'est attache a raconter la nuit ou l'enfant a cru qu'il avait ete abandonne par ses parents qui etaient sortis pour la soiree alors qu'il s'etait reveille au milieu de la nuit. Il faudrait que je relise une de mes deux biographies pour savoir si cela est vrai. Il s'arrete aussi sur sa relation avec sa mere qui etait depressive et voulait que son fils lui raconte ses journees tous les soirs. Tous ceux qui connaissent bien les films savent que le personnage de la mere abusive et presque castratrice est un element recurrent et tres important dans le corpus hitchcockien. Puis c'est la rencontre avec sa future epouse, Alma Reville, ses annees d'apprentissage dans les balbutiants studios de cinema d'alors en Grande-Bretagne, ses premiers films, son premier thriller, Les cheveux d'or, un premier passage a vide professionnel et le retour au genre qu'il affectionne le plus, le film a suspense avec la premiere version de L'homme qui en savait trop en 1934. L'album se termine sur le depart de la famille Hitchcock vers Hollywood en 1939. Il a repondu aux chants des sirenes californiennes en la personne de Daniel O. Selznick, le producteur d'Autant en emporte le vent, pour le compte duquel il va realiser Titanic, ce sera son premier film americain.

Vous pensez bien qu'en outre de son oeuvre, je connais bien la vie du metteur en scene. Il y a beaucoup de litterature sur lui, surtout aux USA et j'ai les deux biographies les plus exhaustives sur lui, l'une qui s'attache plus sur sa part d'ombre, celle de Donald Spoto, et uen autre plus equilibree, celle de Patrick McGilligan que je trouve meilleure. J'ai aussi quelques livres sur ses films et bien entendu son livre d'entretien avec Francois Truffaut de 1962, un des meilleurs livres de cinema jamais ecrit. Nul doute que Noel Simsolo a lu ces memes ouvrages et je dois admettre qu'il en a fait une synthese plutot correcte. Si cet album se veut etre une introduction a la vie du cineaste, elle est bien faite car evidemment sa personnalite etait tellement riche et complexe faite de frustrations de toutes sortes, principalement sexuelles du fait de son physique peu avantageux qu'il n'est pas possible de s'attarder longuement sur certains aspects.

C'est Dominique He, devenu le collaborateur attitre de l'historien de cinema devenu scenariste de BD depuis Pornhollywood, qui a eu la charge de mettre en image cette biographie. Il a fait un travail tres acceptable, ses personnages sont reconnaissables bien qu'il n'ait pas toujours reussi son personnage principal, il y a des cases ou il lui a dessine des joues enormes avec de grosses pommettes durant sa jeunesse alors que ce n'etait pas le cas bien que l'homme etait deja gros et avait un bel embonpoint. Ce n'est qu'un detail, et il fallait que je fasse mon pinailleur.

Note finale, 3,25/5. C'est un album reussi et qui devrait inciter ceux et celles qui veulent en savoir plus sur lui a aller lire des biographies ecrites mais surtout a se plonger dans ses films.

885. froggy - 01/02/20 01:12
Clerisse & Smolderen, Une annee sans Cthulhu

Apres avoir situe l'action de leurs deux precedents albums, Souvenirs de l'empire de l'atome et L'ete Diabolik, respectivement dans les annees 50 et 60, les auteurs sautent deux decennies et s'attachent cette fois-ci aux annees 80, l'action se situant dans une petite ville de Haute-Garonne.

Resumer rapidement la complexite de ce scenario n'est pas une mince affaire. Disons tout simplement qu'il relate les derniers mois precedent un massacre epouvantable, une famille entiere de huit membres ayant ete sauvagement assassinee, le tout sur fond de jeux videos, d'esotherisme mais aussi de magie et de fantastique. Les heros sont des jeunes lyceens adeptes de jeux un peu macabres se deroulant dans des cimetieres et inspires par les ecrits de Lovecraft, le createur de Cthulhu.

Tous ceux qui ont lu Souvenirs de l'empire de l'atome ne seront pas surpris par ce scenario qui va cependant un peu moins dans tous les sens, il y est plus structure mais manque tout autant de rigueur a mon avis car Thierry Smolderen melange beaucoup de choses dans sa longue histoire qui fait 162 planches. En effet, outre les elements susmentionnes, il y aussi le jeu des references que je n'ai pas toutes saisies, j'ai detecte celles cinematographiques, Carrie, Tron evidentes pour moi mais pas celles relatives aux jeux videos et aux ecrits lovecraftiens, n'ayant rien lu de lui. Je presume que je ne suis pas le seul dans ce cas et je trouve que cela met pas mal de monde a la porte de l'oeuvre, a la limite, pour paraphraser ce bon vieux Edgar-Pierre Jacobs, pour lire ce livre, il faut emprunter le chemin de l'initie. Cette attitude est assez dommageable car je pense que cela empeche les lecteurs lambdas comme moi d'apprecier plus cet album. En effet, la qualite premiere que j'ai trouvee a cette hsitoire est qu'elle se situe en France et non dans une campagne americaine ou anglaise comme on pourrait s'attendre avec des histoires ayant trait au fantastique et au surnaturel. On est dans le bon vieux terroir francais et en fait de hamburgers, les heros mangent probablement des produits du cru bien cuits. On rentre mieux dans l'histoire car c'est un environnement qui nous est familier, c'est le contenu qui ecarte le lecteur du fait de la multiplicite des elements. En outre, et comme il l'avait fait dans Souvenirs, le scenariste a construit son recit avec des allers et retours dans le temps, mais contrairement au premier, on n'est pas du tout perdu car le lieu de l'action ne change pas. Il n'empeche que le recit ne reside pas dans une extreme simplicite bien qu'il y ait peu de personnages.

J'aime sincerement le dessin de Clerisse, je le trouve tres agreable a regarder durant la lecture car il est moderne et retro en meme temps, ce qui n'est pas forcement incompatible. Il est ausi elegant mais pas une elegance raffinee, ce serait un elegance due a un cote peu rudimentaire car c'est tres stylise. C'est dessine sur ordinateur manifestement, les cases ne sont pas bordees, les couleurs sont simples, parfois sombres, parfois chatoyantes et regulierement accentuent les sentiments des personnages. C'est un joli travail qui est susceptible de plaire au plus grand nombre.

Je ne sais pas si les auteurs on l'intention de continuer a travailler ensemble et a delivrer a frequence reguliere ou si cet album est la conclusion d'une trilogie, je ne me permettrai de ne faire qu'une seule recommandation au scenariste, c'est celle de simplifier ses intrigues, je crois que ses albums y gagneraient enormement surtout avec son talentueux illustrateur. J'aimerais que L'ete Diabolik ne soit pas une exception

Note finale, 3,5/5. C'est un album qui ne plaira pas au plus grand nombre a cause de la complexite de l'intrigue mais il y en aura a qui il apportera beaucoup de plaisir.

884. froggy - 28/01/20 00:39
Fabcaro; Formica, une tragedie en trois actes

C'est dimanche, toute la famille se reunit pour le dejeuner hebdomadaire, les grands-parents, leurs deux filles et conjoints, et leurs petits enfants. Mais un immense probleme surgit immediatement a l'aperitif, de quoi vont-ils pouvoir bien parler? Il leur faut absolument un sujet de conversation.

A partir de ce postulat digne de celui de Zai, zai, zai, zai auquel on ne peut pas ne pas penser, l'auteur va offrir un delire qui n'aurait pas manquer de rejouir Eugene Ionesco et sa Cantatrice chauve et le Monty Python Flying Circus. On est dans l'absurde complet mais il y a une logique car absurde ne veut pas dire incoherent. L'auteur respecte la regle des 3 unites: temps, lieu et action bien que Fabcaro fera une petite entorse au lieu puisque le temps de quelques intermedes, il nous montre un avion en vol qui a des problemes techniques et precede d'un prologue et epilogue tout aussi absurde n'ayant strictement aucun rapport avec le dejeuner dominical. N'oublions pas une melee de rugby. Tel le theatre classique grec, Fabcaro fait aussi intervenir un choeur antique, presence etrange pour les convives qui ne comprennent pas obnubiles par l'angoisse de n'avoir rien a se dire.

On ne peut que penser au best-seller de Fabcaro parce que la aussi, le point de depart est absurde que l'auteur va developper le plus serieusement du monde avec une implacable logique pour arriver a une conclusion encore plus absurde. Malheureusmeent, ici au jeu des comparaisons, c'est encore Zai, zai, zai, zai qui domine, j'ai trouve Formica moins bien malgre d'indiscutables qualites parce qu'il est moins rigoureux, les derapages que se permet l'auteur dans le deroulement de son recit ne montrent pas qu'ils sont toujours controles, le prologue et l'epilogue par exemple. Les ingredients sont les memes dans les deux ouvrages mais avec des proportions differentes et cette fois ci la recette a nettement moins bien pris. Ce qui sauve l'ensemble et epice l'album reside dans les dialogues qui sont particulierement rejouissants dans leur banalite mais qui hors de contexte ne veulent plus rien dire. Ce n'est pas pour rien que j'ai cite Ionesco comme reference. Ils sont irresistibles comme ceux de sa celebre piece de theatre et demontrent que Fabcaro est un tres fin observateur

Le dessin de l'auteur ne change pas, mais cette fois-ci, ses personnages ne sont plus statiques ou quasi immobiles, ils ont ete meme ete dessines plus realistiquement que d'habitude chez lui, et il leur a mis des couleurs mais des couleurs tres legeres, des pastels qui ne couvrent pas l'integralite de leurs vetements. Cela convient tres bien a cet album et renforce encore plus l'absurdite des dialogues.

Note finale, 3/5. C'est bien mais ce n'est plus aussi bien. C'est comme comparer Le charme discret de la bourgeoisie et Le fantome de la liberte de Bunuel, le premier est exceptionnel et le deuxieme n'est que bien.

883. froggy - 27/01/20 19:57
Undertaker 5, L'indien blanc

C'est le premier tome d'un nouveau diptyque pour le croque-mort desabuse.

Il est charge d'une tres curieuse mission, aller recuperer le cadavre du fils d'une millionnaire qui avait ete enleve par les indiens et dont elle veut qu'il recoive une sepulture en terre chretienne et non chez les sauvages. Bien evidemment, cela n'ira pas sans mal. Sans compter sur les surprises qui l'attendent.

Xavier Dorison, le scenariste, n'emmene pas du tout le recit la ou on pense qu'il va aller suite aux nombreux rebondissements qui emaillent le recit tout au long de ces 54 planches bien tassees. Pour alleger le heros, les deux femmes qui l'accompagnaient lors de deux premiers dyptiques ne font pas partie de cette aventure, les reverra-t-on un jour? Il faudra demander au scenariste. Je ne veux pas en ecrire trop sur le scenario que j'ai trouve tres riche et bien construit avec son lot de moments forts et de scenes plus calmes ou la psychologie des personnages, y compris celle de Jonas Crow, est un peu plus developpee mais durant lesquelles la tension nee des la premiere planche et maintenue constamment ne faiblit pas un seul instant. L'action n'est menee que par les 3 personnages principaux avec des secondaires bien entendu. Ce n'est pas beaucoup mais c'est largement suffit en l'occurrence. Ce sont des personnages forts dans une situation forte, un reve de scenariste.

Je ne vais pas m'etendre sur le dessin de Ralph Meyer que j'aime beaucoup, cadrage, decoupage, composition des planches, characterisation graphique des personnages, tout cela montre un vrai professionel au faite de son talent. J'ai remarque deux choses seulement, tout d'abord, a certains moments, j'ai trouve que Jonas Crow ressemble a Blueberry, mais un Blueberry du debut, pas celui au visage rugueux et cabosse vu a partir du Cheval de fer. Et puis Meyer a donne le visage de l'acteur anglais Toby Jones a Sid Beauchamps, l'ancien comparse de Crow, qui lui a confie la mission.

Note finale, 4,5/5. Album apres album, la serie est en train de s'imposer parmi les meilleures dans le genre du western. Une belle reussite.

882. longshot - 25/01/20 13:16
Le Château des étoiles, vol. III — Les Chevaliers de Mars, et IV — Un Français sur Mars, par Alex Alice chez Rue de Sèvres. Toujours aussi chouette. Mais encore à suivre ! Aïe, vivement le prochain cycle !

881. froggy - 18/01/20 21:44
Le pape terrible 4, L'amour est aveugle

Apres 6 ans d'attente, voici enfin le dernier tome de la mini serie racontant la vie du pape Jules II au tout debut du 16e siecle.

Tout ca pour ca me direz vous et vous aurez bien raison. Ecrit par Jodorowsky et dessine par Theo, un nom predestine pour la circonstance, la vie de Jules II ne pouvait qu'attirer l'attention du plus chilien des scenaristes de la BD FB. En effet, ce pape a plus rendu a Cesar qu'a Dieu comme cela fut le cas des Borgia, que Jodorowsky avait aussi traite auparavant avec la collaboration de Manara cette fois. Je me permets de vous rappeler que chez les Borgia, on etait pape de pere en fils ou presque. Jules II lui, prefere les hommes, il est clairement homosexuel et ne s'en cache pas. Cet album est consacre a la fin de sa vie et Jules est tombe fou amoureux d'un francais, Gaston de Foix, que le roi Louis XII a envoye en Italie dans cette intention afin de mieux perdre le pape qu'il hait. Mais tout ne va pas se passser comme prevu, le bonhomme a plus d'un tour dans son sac.

Jodorowsky joue ici avec l'histoire comme il le fait dans son autre serie hysterique, Les Chevaliers d'Heliopolis. Il est evident qu'il traite l'histgoire par-dessus la jambe et qu'il est plus interesse a mettre en scene ce qu'il aime faire le plus au monde, provoquer. Il y aura au plus des reactions outragees et au mimimum des haussements d'epaule precedes de quelques sourcils se froncant. Je ne vais pas epiloguer dessus longtemps, cela n'aurait aucun interet, serait une perte de temps pour moi a l'ecrire et vous a le lire. Ce ne serait que tempete dans un verre d'eau car ce ne sont que les derniers blasphemes d'un vieux monsieur de 91 ans.

Je n'ai pas trouve le dessin de Theo aussi percutant que dans les 3 premiers, il faudrait que je les relise pour mieux faire une comparaison. Malgre les quelques belles cases parsemees ici et la, je n'ai pas trouve l'ensemble terriblement convainquant.

Ce dernier tome me fait penser a un des travers du scenariste, il commence des sagas et des histoires qui commencent fort, mais rapidement, ces sagas se terminent betement, c'est a dire qu'elles sont decevantes, ce fut le cas pour John Difool, La Caste des Meta-Barons, La folle du Sacre-Choeur, cela l'est aussi pour celui-ci. C'est dommage non?

Note finale, 2,75/5. Je me suis bien amuse en le lisant, mais pas plus que cela.


880. helmut perchu - 18/01/20 19:11 - (en réponse à : Froggy)
Sorti hier !

879. froggy - 18/01/20 18:52
Il est deja sorti?

878. helmut perchu - 18/01/20 16:21
Le dernier Lapinot : Proselytisme et morts-vivants > le pied intégral !

877. yancomix - 17/01/20 12:16
La fille de la plage de Inio Asano.
Lecture prenante, presque étouffante. Difficile de s'attacher à ces personnages et à leur mal-être mais impossible de lâcher le(s) livre(s) avant la fin.

876. yancomix - 17/01/20 11:46
Delacroix de Catherine Meurisse.
Un régal. Grâce au texte génial de Dumas. Grâce à la personnalité de Delacroix. Et grâce aux dessins de Catherine Meurisse, ce rythme qu'elle sait insuffler dans sa narration.

875. suzix@bdp - 15/01/20 11:55
Mirales !

874. suzix@bdp - 15/01/20 11:55 - (en réponse à : achab)
exact! Mano en mano de Ana Morales chez Dargaud en 2008.
Bon souvenir.

873. Achab - 15/01/20 10:19 - (en réponse à : Suzix)
Je crois que ce que tu cherches, c'est "Mano en mano" de Ana Mirales et Emilio Ruiz...

872. heijingling - 15/01/20 01:44 - (en réponse à : suzix)
Dans un conte de Noel, de Devos, le diable veut tenter les gens en leur donnant un billet gratuit, qui passe de main en main.

871. Kipkool - 14/01/20 18:24
J'aimais beaucoup aussi Gotcha. L'intégrale est en n/b et contient le tome 3 inédit ainsi qu'un carnet de croquis. Mais le prix m'a refroidi (90 euros).

870. marcel - 14/01/20 18:18
J'ai pas Les bebes de BD parce que c'était dans Spirou, et le premier Hazel et Ogan avait été publie dans Tintin. J'ai pas Sandy Eastern non plus.
J'aime beaucoup Gotcha. Ils avaient finalement publie le 3eme et dernier sous forme d'integrale il y a quelques annees, mais c'était un tirage limite.

869. suzix@bdp - 14/01/20 18:00
et puis bien entendu ce n'est pas une histoire complète mais il y a le bout de sparadrap de Haddock dans L'affaire Tournesol" qui sert de fil rouge.

868. Kipkool - 14/01/20 17:47
Merci pour toutes ces précisions.

De Blanco, il n'y a que les "bébés" et "Hazel et Ogan" que je n'ai pas (un tome 3 est paru chez Soleil comme pour Ardoukoba et Brougue).

867. marcel - 14/01/20 17:36
Et moi aussi j'aimais bien Blanco, dont j'ai presque tout le catalogue (ca a été solde).

866. marcel - 14/01/20 17:33
Non, du Lombard. Ils en ont parle pendant longtemps dans le courrier des lecteurs, notamment quand on demandait des nouvelles de Simon de fleuve ("Auclair bosse dessus mais on le garde pour le magazine ado-adulte"). Ils ont commande plein de trucs (des 1983 ou 1984), et puis ils ont destocke ce qu'ils n'avaient finalement pas publie vers 1989, 1990, directement en album (Simon du fleuve, donc, Solitaire de Marvano, Les perdus de l'empire d'Eric et Franz, cette Ballade pour un billet, peut-être Shosha, probablement Gord ou la premiere BD de Bihel, dont une planche avait été presentee dans le journal en 1987 alors que l'album est sorti en 1991). Pour les Cosey, je pense qu'ils n'ont pas voulu attendre. Je ne suis pas sur pour Hans, mais un tome 1 en 1980 et un tome 2 en 1984, ca correspondrait bien aux dates de lancement des projets.
Je cite de mémoire, il doit y avoir d'autres choses. Certains sont faciles a identifier, parce que les auteurs ont date leurs planches, et elle sont bien antérieures a la sortie de l'album.
Pour le Crespin, je ne suis pas sur, puisqu'il a été realise en 1990... et sorti en 2008 chez Futuropolis.

865. Kipkool - 14/01/20 16:45 - (en réponse à : Marcel)
Du beau monde, mais de quel magazine tu parles? Un projet des éditons Blanco?

J'ai toujours regretté les disparitions de Blanco et Novedi.

864. marcel - 14/01/20 16:26
Oui, je me souviens de ce detail. Chagnaud était déjà le coloriste de Zoran sur Ivor.
J'ai plutôt un meilleur souvenir de Max London aussi.

N'empeche, il aurait été bien ce magazine, avec du Cosey, probablement XIII, Simon du fleuve, du Marvano, du Eric, du Crespin...

863. Kipkool - 14/01/20 16:05 - (en réponse à : Ballade pour un billet)
D'ailleurs, Chagnaud est crédité aux couleurs à la fin de la dernière planche alors que l'album est en n/b.

862. Kipkool - 14/01/20 16:01 - (en réponse à : Marcel)
Oui, en effet.

Je préfère "Max London" du même duo aux éditions Blanco.

861. marcel - 14/01/20 15:57
Moi je l'ai lu mais ca ne m'a pas marque.
En meme temps, si ma mémoire est bonne, il s'agit d'un vrai-faux one-shot, puisqu'il contient les deux premiers tomes d'une serie que Le Lombard n'a finalement pas voulu lancer et, comme ils etaient faits (et probablement payes), ils ont mis dans la collection noir et blanc mort-nee Marque noire.
(Ils avaient prepare pendant longtemps un magazine pour adultes, et comme le projet est tombe a l'eau, ils ont enfin publie, avec beaucoup de retard et parfois de manière expeditive, des trucs qui trainaient dans leur tiroirs depuis longtemps. C'est pour ca que, par exemple, les Simon du Fleuve 6 et suivants sont sortis plusieurs annees apres leur realisation).

860. suzix@bdp - 14/01/20 14:38 - (en réponse à : kipkool)
Je n'ai pas lu ""Ballade pour un Billet". Il y a donc un autre album de ce type! (;o)
De mémoire c'était un truc léger.

859. marcel - 14/01/20 14:15
Y a aussi le très bon "Mémoires d'un 38" (Franz-Bocquet-Fromental)
Oui, pareil, tres bon album.

858. totom - 14/01/20 12:09
Il y a un Soda aussi, le billet avec le nom de la cible a abattre

857. Kipkool - 14/01/20 11:40 - (en réponse à : Suzix)
"Ballade pour un Billet" (Zoran- Toufik)

Y a aussi le très bon "Mémoires d'un 38" (Franz-Bocquet-Fromental)

856. suzix@bdp - 14/01/20 11:16 - (en réponse à : froggy)
Malgré ma petite culture, je pense avoir lu au moins deux autres BD traitant d'un objet passant de main en main.
Le premier exemple qui me vient en te^te c'est le Chauzy chez Casterman collection Rivages Noirs paru en 2009,
"La guitare de Bo Diddley". On suit ainsi la vie tumultueuse d'une guitare bleue de légende la "Blue Hawaï" dérobée puis échangée, donnée, vendue ...
J'ai vu sur le net que cet album avait déplu. Moi j'en garde un bon souvenir.

Et j'ai aussi un souvenir d'une BD où c'est la cheminement d'un billet que l'on suit mais je ne me souviens plus de quoi il s'agit.



855. froggy - 14/01/20 04:39
Remarquez qu'en 4 cases seulement, Gotlib et Goscinny avaient fait aussi une variation sur le meme theme:


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Bizarre autant qu'etrange n'est-ce pas?

854. froggy - 13/01/20 22:22
Loustal & Bernard, Bijou

C'est l'histoire d'un bijou qui passe de mains en mains, de pays en pays et de generation en generation, le recit commencant en 1898 et se termine en 2009.

Quand on lit cet album, il est difficile de ne pas penser a La ronde, la piece de Schnitzler et adaptee au cinema par Max Ophuls, c'est malin, et astucieux sans arriere-pensees metaphoriques comme le dramaturge l'avait fait dans sa piece. Ici, il n'y a pas de metaphore sur la syphilis qui frappe tout le monde independemment des sexes et des classes sociales, c'est seulement une histoire legere racontee legerement. Il n'y pas de messages subliminaux, on est dans le divertissement bon chic, bon genre.

BCBG, l'acronyme qui va si bien au dessinateur, Jacques de Loustal. Aujourd'hui, on dit bobo bien sur. 20 fois sur le metier remettez votre ouvrage, dit le proverbe, et c'est le cas avec Loustal dont on ne peut pas ecrire qu'il a beaucoup devie de la route qu'il s'est choisi. Comme c'est le cas pour tout le monde mais encore plus pour certains auteurs, on aime ou on n'aime pas Loustal ou bien avec une legere variante, on n'aime plus car il serait passe de mode. Il n'y a pas de phylacteres a nouveau dans son dernier opus, tout est en recitatif et il n'y a que deux cases par planche. C'est tout et cela suffit amplement car le style litteraire de Fred Bernard recit se marie harmonieusement avec le style graphique de Loustal, il y a juste ce qu'il faut d'humour et de legere distanciation avec le sujet, meme a des moments tres dramatiques puisqu'on assiste a differents evenements plus ou moins importants qui ont marque l'histoire du XXe siecle; le naufrage du Titanic, la crise financiere de 1929, Mai 68, le 11 Septembre mais aussi le casse du siecle d'Albert Spaggiari l'ete 76 etc.

Note finale, 4.25/5. C'est une delicieuse friandise legerement acidulee. On en reprendrait bien volontiers.

853. froggy - 12/01/20 23:02
Jazz Maynard 7, Live in Barcelona

C'est le dernier tour de piste du musicien le jour et cambrioleur la nuit, a moins que ce ne soit l'inverse, le jeune garcon quoique tres sympathique a des horaires assez fantaisistes.

De retour a Barcelone apres son aventure islandaise, Jazz a enregistre son premier album qui va bientot sortir. Pour accompgnar son lancement, une journaliste de ses amies lui demande de repondre a un long entretien car le jeune homme a un brillant avenir de trompettiste de jazz qui l'attend. Elle veut tout connaitre de son histoire. Mais, l'oncle Raymundo, le surnom de l'homme qui avait protege Jazz et ses deux amis gangsters duran tleur jeunesse, Judas et Teo, vient de se faire assassiner. Judas et Teo reclament vengeance et entrainent leur ami avec eux.

Le scenario est construit habilement bien que de maniere tres classique, apres le prologue qui montre la mort de l'oncle et des enjeux a venir, d'un cote, il y a l'histoire de Jazz mise en image durant l'entretien qu'il accorde avec la journaliste et de l'autre, c'est ce qui est le plus developpe dans l'album, de l'autre, il y a la vengeance qui sera l'objet du climax de l'album. C'est plus court considerant le nombre de planches mais c'est plus intense comme vous le constaterez si il vous prend l'envie et le desir de lire cet album.

J'ai moins aime le dessin par contre, on ne peut pas dire que j'ai ete emballe par le dessin. Les personnages ont tous les traits anguleux, quand ils parlent ils eructent en fait, et dans certaines cases, le personnage de Judas ressemble plus avec sa bouche et ses dents tels que dessines a un vampire. Aie!

En outre, comme je l'avais remarque dans l'album precedent, le pas bon Trois corbeaux, le decoupage des scenes d'action est mal fait et est tres confus. On a l'impression de lire du Michael Bay en BD, c'est dire. C'est dommage car toutes les scenes de l'enfance de Jazz sont tres reussies.

Cet album est le tout dernier de la serie ainsi que l'ont annonce les auteurs. Een effet, le long hiatus de 5 ans entre 2010 et 2015 a tue la serie commercialement. De mon cote, j'aimais bien cette BD noire mais je ne vais pas la regretter non plus, elle finit cependant sur une note assez haute, contrairement a d'autres qui ne veulent pas mourir, suivez mon regard.

Note finale, 3/5. Ce n'est pas genial, loin s'en faut mais ce n'est pas une catastrophe non plus.

852. froggy - 08/01/20 16:15
Toutes mes excuses Marcel, je n'avais pas pense a Andreas effectivement car d'abord je n'ai rien de lui, je n'aime pas trop. Et puis ensuite, je crois qu'il a toujours ete publie en Belgique et pas en Allemagne comme les deux autres que j'ai cites.



 


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