Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (19)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



1351. Quentin - 09/04/19 11:17 - (en réponse à : pm)
Tu écris plus bas que le médium ne m'intéresse pas, je te retourne la politesse. C'est de bonne guerre n'est-ce pas? Mais il est vrai que si tu ne l'avais pas écrit, il ne te serait pas revenu en boomerang dans la gueule.

1350. helmut perchu - 09/04/19 11:15 - (en réponse à : pm)
Je comprends rien c'est quoi l'inverse ?
> Un Van Gogh complexe peint par un bouquet de fleurs ?
> Un bouquet de fleurs effacé par Van Gogh ?
> Le monde entier qui touche Van Gogh ?

1349. pm - 09/04/19 11:10
Plus généralement l’art va du particulier au général, un simple bouquet de fleurs peint par Van Gogh touche le monde entier, l’inverse est toujours douteux.

1348. pm - 09/04/19 11:00 - (en réponse à : Quentin)
Je ne vois guère de rapport entre un reportage et un essai, ce sont deux domaines très éloignés, la frontière est le plus souvent hermétique. On peut voir de la porosité entre essai et philosophie mais pas avec du reportage. Pour te donner un point de comparaison c’est un peu la même chose au cinéma, un film documentaire peut être du reportage mais ne sera jamais un essai. Les films de Moore ou de Rufin, si ce sont des documentaires à thèse ne sont pas des essais, en tout cas pas sérieusemenr. Ce sont d’ailleurs de mauvais films, totalement démagogiques et simplistes . Et c’est peut-être en partie dû au medium utilisé, forcément réducteur pour défendre une thèse de manière un tant soit peu objective. Ce que je veux dire c’est qu’un essai n’a pas besoin d’images, celles-ci ne seront le plus souvent que de la manipulation.

Je note par ailleurs qu’il n’est pas possible d’avoir une discussion avec toi car tu es constamment dans un procès d’intention aussi ridicule que dénué de tout fondement, mais je ne veux pas trop te perturber dans tes certitudes.
Je ferai donc attention de ne plus discuter avec toi et je me contenterai de t’insulter de temps à autres, et tu me répondras par l’insulte. C’est tellement plus constructif.

1347. Quentin - 09/04/19 10:23 - (en réponse à : pm)
Je répond tout à fait à ta question. Si tu n'es pas d'accord, c'est autre chose.

La frontière entre le reportage et l'essai est ténue. On peut dire que quand un journaliste expose les faits, c'est un reportage. Quand il s'aventure dans l'analyse des faits et qu'il généralise ses conclusions, ca devient un essai. La 7e arme va plus loin que le reportage et elle est donc à mes yeux un essai, mais la comparaison avec le reportage n'est pas dénuée de sens, surtout quand le scénariste est un journaliste.

Et bien sûr que tu poses la question de l'intérêt de la BD en tant que médium puisque tu trouves que le medium est adapté au reportage mais pas à l'essai. Ce qui me fait d'ailleurs revenir à ce que tu as écrit plus bas: tu prétends aimer la BD mais tu limites tes lectures à l'âge d'or classique du 20e siècle (profession oblige, c'est ca qui fait ton beurre). Tu n'es jamais passé aux essais en BD parce que le medium ne t’intéresse pas.

1346. pm - 09/04/19 01:07 - (en réponse à : Quentin )
De la façon dont tu parles de cette bande dessinée ce n’est pas du tout un reportage. D’ailleurs tu parles d’essai dans ta critique, or un essai n’a rien à voir avec un reportage.
Autant je trouve que la bande dessinée est adaptée au raportage, autant elle l’est peu à l’essai. Un essai c’est une thèse et une démonstration, cela nécessite un exposé riche et fouillé, pas sûr que la littérature dessinée y soit à sa place.

1345. pm - 08/04/19 23:53
Et je ne pose pas du yoit la question de l’intérêt de la bande dessinée en tant que medium.

1344. pm - 08/04/19 23:52 - (en réponse à : Quentin)
Ah non, je ne dis pas du tout ça, tu dois confondre ou tu ne m’as pas compris.
Je ne cationne pas du tout, par exemple BD= dessin+ narration. BD= narration dessinée, c’est très différent.
Et tu ne réponds pas sérieusement à ma question.

1343. Quentin - 08/04/19 19:24 - (en réponse à : pm)
Ta question, c'est quelle est l'utilité de la BD en tant que médium, comparée à d'autres médias comme la littérature, la photographie, le film documentaire, le journal, le magazine, etc. C'est pas toi qui dit que BD = dessin + narration? Eh bien voilà l'intérêt de l'utilisation de la bande dessinée pour ce livre par rapport à un livre sans image.

En ce qui me concerne, je trouve que la comparaison avec un reportage dans un magasine ou avec un film documentaire est plus pertinente. Je suppose que tu ne remet pas l'utilité de ce genre de reportage en cause? Donc la voilà, l'utilité de ce genre de reportage en BD.

1342. Lien Rag - 08/04/19 19:22
J'ai pas lu la BD (faudra que je la trouve, merci Quentin, j'en avais pas entendu parler) mais a priori l'intérêt est de ne pas devoir se fader le style de Servenay, qui est un journaliste vraiment intéressant et qui travaille sur des sujets de fond avec apparemment une grande rigueur professionnelle, mais qui écrit des pensums malheureusement...

D'ailleurs je suis étonné que ce soit lui qui fasse la BD, il me semble que dans le duo qui a écrit l'indispensable "Une guerre noire" c'était Périès le spécialiste de la guerre révolutionnaire?

1341. pm - 08/04/19 18:51 - (en réponse à : Quentin)
ce qui m'intéresserait c'est de savoir quel est l'intérêt de l'utilisation de la bande dessinée pour ce livre, comme pour la majorité de tes lectures récentes. Qu'est-ce que cela apporte par rapport à une enquête fouillée qui ferait l'objet d'un livre sans image ?

1340. Quentin - 08/04/19 18:38
La septieme arme, de Servenay et Raynal, publié par "la Découverte".

Ce livre est un essai sur la généalogie des lois antiterroristes en France. Il identifie les racines de ces lois dans la doctrine de guerre anti-insurrectionnelle, inventée par les Francais apparemment (ce que je ne savais pas). De l'Indochine, l'Algérie, le Cameroun, au génocide Rwandais, puis à l'Irak et à l'Afghanistan. Il a finalement suffit des attentats de Charlie et du Bataclan pour que les derniers remparts tombent et qu'on entre dans un état d'urgence permanent, institutionalisé dans les lois liberticides actuelles, qui ouvrent la porte à toutes les dérives (et quand on pense au génocide Rwandais, ca fait franchement froid dans le dos). De gauche ou de droite, tous les gouvernements successifs ont gommé la frontière entre police et armée, et ont transformé les problèmes de sûreté en problèmes de défense, en parlant d'ennemi intérieur, de 5e colonne, et en mettant des milliers de militaires dans les rues. La bénéfice pour la sûreté est minimal, alors que le risque que tout cela finisse très mal est grand. Le livre tire la sonette d'alarme - l'heure est grave.

L'essai n'est pas des plus clairs; ca va très vite, on saute du Coq à l'âne, d'un pays à l'autre, d'un général à l'autre. On est face à une galerie de gens de l'ombre qui se tiennent tous par la barbichette, mais qu'on a du mal à reconnaître. L'équilibre entre vue globale et détails historiques n'est pas des plus heureux. Mais il se dégage néanmoins de l'ensemble de la crédibilité, du sérieux, de la légitimité scientifique ou journalistique (tout ce qui fait défaut dans les BD d'auteurs comme Squarzoni ou de certains larrons de la revue dessinée, par exemple, pour parler d'auteurs qui travaillent dans la même veine). Ici, le scénariste maîtrise très bien son sujet et a des sources solides.

Je sais que vous attendez tous mon avis sur le dessin :-) Il n'est pas bon ni intéressant. La mise en image manque d'imagination, et propose une galerie de portraits mal dessinés (on peine à reconnaître les protagonistes) ainsi qu'une collection d'images d'archives décalquées en dessin. Ce n'est pas cet album qui révolutionnera le genre. Mais il s'agit quand même d'un livre utile et important, bien documenté, et où on en apprend des vertes et des pas mûres. Par exemple sur la responsabilité du gouvernement et des militaires francais dans la construction du régime génocidaire au Rwanda, ou sur l'histoire de la théorie de la guerre révolutionnaire, cette fameuse 7e arme qui est une invention bien francaise (cocorico).

1339. longshot - 08/04/19 11:17 - (en réponse à : helmut)
Dès la naissance ? L'héroïne grandit au fil des albums, donc les derniers peuvent être plus difficiles à suivre, mais les premiers sont vraiment très accessibles (et très drôles).

1338. helmut perchu - 08/04/19 11:07 - (en réponse à : longshot (mais pas que))
Ceux qui connaissent la série Lou vous diriez que c'est adapté à partir de quel age ?

1337. froggy - 07/04/19 19:57
Never mind, la fleche est apparue quand j'ai clique sur la photo.

1336. froggy - 07/04/19 19:43 - (en réponse à : Heijingling)
Je suis alle sur bdarchives mais je n'ai pu acceder qu'a la couverture du Spirou, pas a son contenu.

1335. herve - 07/04/19 18:07
Choc :les fantômes de Kniightgrave #3 Maltaite & Colman

Cette série s'achève en apothéose. Bien que j'ai eu l'impression que malgré ses 80 pages, cet opus se lisait plus rapidement que les deux premiers volumes, nous avons là les réponses à toutes les questions que l'on se posait.
Le scénario relève d'un mécanisme d'horlogerie parfaitement huilée, jusqu'au final ou plutôt jusqu'au deux fins qui nous réservent de sacrés surprises.
Et que dire des magnifiques planches de Maltaite qui traduisent parfaitement la violence de la guerre mais aussi le destin tragique du petit Eden. Ce dernier épisode s'éloigne de son enfance pour se consacrer à la naissance de Monsieur Choc.
Très belle réussite en tout cas.

note:4/5

1334. longshot - 07/04/19 12:44
Le dernier Lou ! de Julien Neel, En route vers de nouvelles aventures, qui comme sont titre l'indique marque la fin de ce qui est donc présenté comme une première saison, à suivre. Toujours beaucoup de questions en suspens, de fils d'histoire dont on se demande si et comment ils vont se rejoindre, et cette ambiance un peu planante des derniers albums qui s'estompe doucement. Retour à la normale ? J'aime beaucoup cette série, y compris pour ce tournant étrange qu'elle a pris au sixième tome vers une sorte de SF poétique et décalée, presque normale au fond, comme une métaphore de l'adolescence ?

1333. heijingling - 07/04/19 01:49
Le ton de ta chronique est bien (c'est d'ailleurs pour cela que je l'ai lue jusqu'au bout), mais c'est le fait qu'une grande partie en soit consacrée à un résumé du bouquin qui a été une épreuve pour moi :)

Le pont n'a été ouvert au public qu'il y a quelques mois, mais Michel Vaillant étant le héros qu'il est, il aurait pu, et du, le prendre avant tout le monde :)

1332. froggy - 07/04/19 00:37
Marce:

Je croyais t'avoir mene en bateau avec Beneteau mais c'est impossible avec toi. Une fois de plus, je me suis pris les pieds dans le tapis (merci Bernard!), je ne me relis pas assez.

Heijingling:
La phrase que tu as soulignee etait inutile ici considerant que je dois etre un des rares sinon le seul a continuer a lire Michel Vaillant. En face, elle aurait eu peut-etre un peu pluis d'effets. C'est d'autant plus inutile que je suis moi-meme retif a lire des albums qui ne me disent rien malgre les bonnes voire excellentes recommandations que vous ecrivez dessus. Il en est ainsi de La jeunesse de Thorgal qui ne me dit absolument rien malgre tout ce que en a ecrit Suzix ou Choc de Maltaite. Je lis Michel Vaillant depuis que je suis tout petit et je n'arrive pas a arreter.

Je pense sincerement que la serie n'attire plus que des gens de ma generation, je ne vois personne de la jeune qui vivre pour elle. Me trompe-je?

Quant a ma chronique sur l'album, c'est vrai qu'elle est longue, De la a en penser que c'est un pensum, ca me depasse. J'ai pourtant mis des passages humoristiques et d'horribles jeux de mots afin d'egayer sa lecture et de derider vos zygomatiques. mais je ne sais pas si j'ai reussi.

Sur la question du moyen de transport entre Hong-Kong et Macao, ils prennent le ferry. Je ne sais pas si le pont etait deja ouvert quand Beneteau a dessine l'album.

PS: merci aussi pour l'adresse de bd archives, je vais aller voir cela.

1331. heijingling - 06/04/19 02:55
froggy: Pour en revenir aux Masques de mort/La momie mene la danse, tu as du relire le Jess Long tres recemment
En fait, je viens de le lire (pile dans le bon sujet, dites donc) ici https://bd-archives-ab-254.wixsite.com/archives-spirou-1966/f1813 (c'est pour cela que je pouvais donner la référence du Spirou.)





1330. heijingling - 06/04/19 02:04
froggy: si il vous prend l'envie de lire cet album, ce que je vous souhaite car il est vraiment tres bien.
Aucune chance en ce qui me concerne. En art, ce n'est absolument pas le thème d'une oeuvre qui m'attire, mais uniquement son traitement (je ne suis pas du tout croyant, mais j'aime l'art médiéval et de la renaissance italienne, je n'ai aucune fascination pour le western mais j'aime Blueberry,etc.), mais à te lire, j'ai l'impression d'un Largo Winch chez les courses automobiles. C'est au dessus de mes forces. Rien que de lire ta chronique a été un pensum :)

le QG du nouvel ennemi jure des Vaillant se trouve a Hong-Kong, qui se trouve a deux encablures de Macao.
Ils prennent le pont pour aller d'une ville à l'autre, ou continuent de prendre le bateau, comme du temps de Graton ?

1329. marcel - 06/04/19 00:45
Sur la partie dessin, tu t'es melange les pinceaux entre Bourgne (qui est parti) et Bénéteau (qui est reste). Quand j'ai lu que Bourgne avait un dessin plus raide que celui de Graton, j'ai sursaute.
Je ne sais pas si c'est bon signe, mais il figure deux noms de dessinateurs sur le prochain tome annonce. J'espere (pour toi, moi je m'en cogne) que le nouveau vient pour faire les personnages, et laisser la partie technique a Bénéteau.

1328. froggy - 06/04/19 00:21
Michel Vaillant 7, Macao

Ou Michel survit vaille que vaille au fil des ans.

Et c'est le cas de le dire car un des heros les plus classiques du FB se retrouve en prison au debut de cet album. C'est la faute de Jean-Michel, son neveu, dont il est aussi le parrain, et fils de Jean-Pierre son frere et de ce fait cousin de son fils Patrick et donc a fortiori petit-fils d'Henri le grand-pere et patriarche de la famille et aussi le petit-neveau de Benjamin, car celui-ci est le frere d'Henri. Bref, le petit con a envoye son tonton pas flingueur en taule et il va s'en ramasser une belle quand le semillant Vaillant sortira du trou.

C'est Patrick, le fils de Michel, donc neveu de Jean-Pierre, le frere de son pere et petit-fils d'Henri et petit-neveu de Benjamin, et donc cousin de Jean-Michel qui va aider a sortir son geniteur de ce mauvais pas. Avec la presence d'autant d'hommes, vous pourriez demander "Ou sont les femmes?" a Patrick. Juvet pas sur ce terrain la, il vous repondra. Et il aura bien raison.

Patrick, est alle trouver Jean-Michel pour que celui-ci sorte les documents qu'il detient et prouve l'innocence du pilote dans la mort de son frere. Le prix a payer est que Patrick, se retire a jamais des affaires de l'ecurie Vaillante. Il faut dire que la famille ne possede plus qu'une toute petite ecurie, la societe, fleuron de l'automobile francaise, a ete rachetee par Ethan Dazs, un financier sans scrupule qui a reussit a ses fins grace a des trucages et autres malversations. C'est pour cela que Jean-Pierre est mort, il a mis fin a ses jours se sentant responsable de la debacle. Le soleil se leve a l'est pour la famille car l'espoir de pouvoir reprendre le controle des usines Vaillante vient de Macao. D'abord, lors d'une course qui a lieu dans l'ancienne colonie portugaise. Et ensuite, parce que le QG du nouvel ennemi jure des Vaillant se trouve a Hong-Kong, qui se trouve a deux encablures de Macao. Quand il n'ecoute pas Nina Hagen, Dazs harcele sa secretaire et assistante pour qu'elle ne le trahisse pas. L'effet escompte est rate, elle s'empresse de contacter Michel. Pendant ce temps-la, aux USA, Le meilleur ami de Vaillant (pour ceux qui ne connaissent pas bien la serie, LOL), se lance dans la campagne senatoriale de son etat natal du Texas sous l'investiture democrate. Mais joue-t-il franc jeu?

Dans mes chroniques precedentes sur les nouveaux albums de la reprise, j'ai deja explique le principe de construction des scenarios,calque sur celui de Dallas, la serie televisee americaine a succes des annees 70. Apres un depart aussi tonitruant que celui des 24 Heures du Mans, la serie s'etait enlisee dans les deux derniers albums malgre le choc provoque par la mort de Jean-Pierre, personnage iconique s'il en fut dans la serie, l'idee etait tres bonne car cela avait provoque un seisme de taille (au moins 9 dans l'echelle de Richter) dans ce microcosme. Malheureusement, j'avais trouve qu'elle avait ete mal developpee dans les deux derniers albums, Renaissance et Rebellion qui sont aussi fort mal ecrits. Il n'en est pas du tout le cas ici, de nouvelles bases sont posees qui trouveront leur developpement plus tard ou qui serviront au moins d'elements importants dans les intrigues futures. Il en est ainsi du fait que Patrick ne pourra plus rien faire au sein des entreprises familiales, c'est Jean-Michel qui en prendra le controle. J'aime bien cela car cela rend l'ensemble plus vivant, les personnages ont un peu plus de substance et sont ainsi moins monolithiques. Encore faut-il que tout cela soit coherent, une des erreurs passeees etait d'avoir rendu Agnes, la veuve pas joyeuse de Jean-Pierre, une alcoolique. Ce que rien ne laissait prevoir si on considere les albums du temps de Jean. Le fait qu'une rivalite ait ete cree entre les deux cousins, personnages quasi inexistants dans la premiere serie et qui sont donc deux pages blanches sur lesquelles on peut broder a l'infini, est une bonne idee, la rancoeur et la jalousie qu'a le fils de Jean-Pierre vis-a-vis de celui de Michel et du reste de la famille est une bonne chose, elle va pimenter un peu tout cela.

Le personnage du heros, sans peur et sans aucuns reproches car comme monolithe, il se pose la lui aussi, en prend egalement un leger coup comme vous le pourrez le constater si il vous prend l'envie de lire cet album, ce que je vous souhaite car il est vraiment tres bien. Les auteurs ont enormement modernise la serie mais ils ne l'ont pas denaturee du tout, c'est un compliment car cela n'est pas evident. Michel Vaillant, ca sent la naphtaline, non?

Pour le reste, la structure du scenario est bien concue avec un final bien charpente, on a droit a un montage parallele entre la course de voitures sur le circuit de Macao et la poursuite de Michel a moto par des tueurs dans les rues de la ville. C'est assez cinematographique bien sur mais le decoupage est tres bien fait et reste tres bande dessinees. J'ai toujours du mal cependant a apprecier les cesures brutales en plein milieu d'une histoire qui coupent un recit en deux parties bien distinctes du genre "5 mois plus tard" comme on le voit ici. Cela casse le rythme de lecture qui s'est cree des la premiere page. Le principe de l'unite du lieu de l'action a relativement peu d'importance a mon avis, par contre, celui de l'unite de temps l'est beaucoup plus pour ce genre de recit bien qu'il ne releve pas du thriller. C'est seulement une question de gouts. J'aime quand l'action ne se deroule que sur quelques heures ou jours mais pas plus. Ou alors, il faut amener cette rupture temporelle autement, avec un dialogue par exemple.

Ce bemol scenaristique etant remarque, le plus gros defaut de cet album reside dans le dessin. Les 6 premiers ont ete dessines par un binome, Marc Bourgne pour les personnages et Benjamin Beneteau pour les decors, le premier est parti car il s'est fache avec Graton Jr. Du coup, c'est Bourgne qui a tout dessine. Et cela se voit immediatement chez les personnages. Vous le savez tous, Graton Sr, le createur de la serie, n'etait pas le meilleur dessinateur du monde et un des reproches justifies etait que ses personnages se ressemblaient tous et que son style etait d'une extreme raideur. Ici, Bourgne suit le maitre sur ses traces et son dessin est encore plus raide que celui de Graton. En voyant les cases, on a l'impression d'une succession d'instantanes photographiques se suivant les uns a la suite des autres, il n'y a absolument nulle part aucune sensation de mouvement. Si le scenario n'avait pas ete aussi bien ecrit, j'aurais pu croire que je lisais un album de Leo. On s'en rend compte des la couverture car le Michel Vaillant tel que dessine y a un veritable cou de taureau. Par contre, les decors sont impeccables. Ca se lit bien car c'est du travail soigne mais c'est d'un rigide.

Malgre le dessin, j'ai beaucoup aime cet album qui n'est pas du tout une prise de tete, car il ne vise qu'a detendre son lectorat. J'ai passe un tres bon moment a le lire et je sais d'ores et deja que je le relirai avec beaucoup de plaisir. J'espere evidemment que la suite sera du meme niveau.

Note finale, 3,25/5. C'est une heureuse surprise. MV connait un tres bon retour en forme grace a une modernite bien ajustee pour un classique de la FB.

1327. froggy - 05/04/19 18:07
Je ne le connaissais pas. Je ne connais pas tout Desproges, tu sais. Cela ne me derange pas, cela veut dire qu'il m'en reste encore a decouvrir.

1326. froggy - 05/04/19 18:06

1325. marcel - 05/04/19 17:50
Excellent! J'adore. J'ai eclate de rire ce matin quand je l'ai lu. Grace a toi, je vais passer une bonne journee.

Pourtant, c'est du Desproges. Tu devrais te refaire ses spectacles.

Quels mots cles as-tu utilise s'il te plait? J'ai essaye avec "Felix, critiques, froggy" et je ne suis tombe que sur la derniere que je viens de faire.

J'ai mis "bdparadisio felix froggy "que venez-vous"".
Et la, il m'a remonte plusieurs itérations du meme sujet, mais sur les différentes pages des critiques.
Le mot "critiques" n'était pas une bonne idee, puisqu'il n'apparait pas du tout sur la page, ce n'est donc pas un mot-cle pour Google. Et "bdparadisio", en revanche, est essentiel.
La googlisation, c'est tout un art...

1324. froggy - 05/04/19 17:02 - (en réponse à : Lobabu #1321)
Balade irlandaise, Sahara, tu cites des trucs que j'avais completement oublies. Et effectivement, je me souviens que j'avais tres moyennement aime ces histoires.

Par contre, j'adorais Aymone, et comme toi, j'aurais bien voulu savoir comment cela allait se terminer. Mais nous ne le saurons jamais. Snif, snif...

1323. froggy - 05/04/19 16:59 - (en réponse à : Philippe #1315)
Excellent! J'adore. J'ai eclate de rire ce matin quand je l'ai lu. Grace a toi, je vais passer une bonne journee.

1322. froggy - 05/04/19 16:55
J'aimais bien Jess Long mais seulement ceux de Tillieux parce qu'apres... Restons poli.

Pour en revenir aux Masques de mort/La momie mene la danse, tu as du relire le Jess Long tres recemment car de mon cote, j'en avais oublie beaucoup de details que tu mentionnes. Je ne l'ai pas relu depuis au moins 30 ans. Je me souviens seulement de ma premiere lecture. C'est ce souvenir qui me fait preferer le Long au Felix. Ce que tu ecris est vrai et je n'avais jamais pense a l'ambi guite sexuelle du mauvais. Je fais un aparte mais il faudrait savoir si c'est le premier travesti que l'on voyait dans Spirou. Vite a vos archives! J'agree avec toi sur le fait que la vision du medecin nazi est tres soft. Si il avait ete ecrit tel le dentiste de Marathon man, cette histoire aurait tourne a une BD d'horreur, mais ce n'etait pas le genre de la maison Dupuis a l'epoque.

J'aimais bien aussi Archie Cash, la serie de Spirou qui faisait pendant au Bernard Prince de Tintin. Mais contrairement au heros d'Hermann et Greg, celui de Malik et Brouyere (et Thierry Martens) etait plus sombre, plus apre, plus violent aussi. Le premier album, Le maitre de l'epouvante fut censure en France a sa sortie, il fallait aller l'acheter en Belgique, ce que je fis alors et me donna l'occasion d'un voyage memorable en moto en hiver avec mon copain du lycee, Olivier.

1321. Lobabu - 05/04/19 16:45 - (en réponse à : Heijingling)
Oui "Ballade irlandaise" de l'épervier bleu est une très bonne histoire, dommage que le dessin ne suivait pas. Les lecteurs sont souvent assez durs sur le Spirou des années 70 mais j'ai toujours trouvé qu'il y avait des bd intéressantes qui n'avaient pas eu le succès qu'elle méritaient. Dès qu'elles sortaient un peu trop des sentiers balisés, elles avaient du mal à survivre. Aymone par ex. avait gagné en intérêt à mesure que la série avançait et devenait sombre; et boum, fin de la publication sans que l'on sache comment l'histoire se termine. La bd "Sahara" était très bien aussi...

1320. froggy - 05/04/19 16:34 - (en réponse à : Marcel)
Quels mots cles as-tu utilise s'il te plait? J'ai essaye avec "Felix, critiques, froggy" et je ne suis tombe que sur la derniere que je viens de faire.

1319. heijingling - 05/04/19 15:06 - (en réponse à : marcel)
Alex Raymond, bien sur, mais, comme dit l'expression, "nos lecteurs auront rectifié d'eux-mêmes" - et effectivement, tu as rectifié:)
Le pire, c'est que j'avais d'abord pensé à Raymond, puis je me suis dit "mais non, Alex Raymond , c'est Flash Gordon et Jungle Jim, aucun rapport avec le polar, donc va pour Milton Caniff et sa maitrise du noir et blanc...."

1318. marcel - 05/04/19 14:35
Piroton avait un joli trait, venu lointainement de Milton Caniff

J'aurais plutôt dit Alex Raymond, surtout sur son Rip Kirby (mais en moins bien aussi, bien sur).




1317. heijingling - 05/04/19 14:08 - (en réponse à : Lobabu à Lobabu)
Pareil que toi pour Archie Cash, une B.D. unique dans la presse pour jeunes par son aspect social cru, violent, limite sordide, héritier des premiers Félix, avec en plus un versant politique très fort, comme Charlier dans certains Buck Danny, mais non asceptisé. Je ne sais pas pourquoi la série est devenue moins forte par la suite, début des années 80, avec un dessin trop caricatural. Puis Malik a sombré avec Cupidon, ce qui est dommage, parce qu'il avait aussi un certain talent pour la B.D. humoristique; bi g Joe était sympathique.

Piroton avait un joli trait, venu lointainement de Milton Caniff (en moins bien, hein), et certaines histoires n'étaient pas mal, mais les personnages de flic parfait de Jess Long et son faire-valoir comique n'avaient déjà plus d'intérêt dans les années 70.

Des histoires de L'Epervier Bleu des années 70, comme celles au Tibet ou en Irlande, étaient aussi assez adultes, et n'auraient pas eu à rougir de figurer parmi les meilleures séries de Pilote à l'époque.

1316. Lobabu - 05/04/19 13:05 - (en réponse à : Lobabu)
Moi, j'aime bien Jess Long, je trouve le trait de Piroton assez élégant et il était très à l'aise dans les scènes d'action. Et beaucoup de scénarios de Tillieux ou d'autres auteurs étaient vraiment bons. Archie Cash, je suis plus partagé. Le côté décalé était intéressant dans le Spirou des années 70 mais après "Asphalte", le série a péréclité.

1315. pm - 05/04/19 10:38 - (en réponse à : Quentin)
Je ne suis d’accord qu’avec un seul point que tu soulèves, concernant les couleurs de Blueberry, je me suis dit en regardant les planches postées par marcel, que ce serait quand même chouette d’avoir une version noir et blanc, type scans de planches, comme ils ont fait sur Mister Blueberry. Il existe bien des TT de cette époque mais c’est juste du n&b.
Sinon, dire qu’il existe bien mieux que Blueberry aujourd’hui n’a pas grand sens. Comparer des oeuvres qui n’ont rien à voir est un exercice vain et si on s’en tient aux critères plus objectifs du dessin et de la mise en page, je suis plutôt dubitatif ( ne pas confondre avec éjaculateur précoce ) sur ton appréciation.

1314. heijingling - 05/04/19 09:16
Personne ici n'a dit aimer Jess Long, il y a juste frogy qui a dit avoir été marqué par une histoire d'épouvante, gamin.
Et Archie Cash a failli amener un coté malsain qui n'a malheureusement jamais pris dans le franco-belge .

Tu préfererais que l'on cause de trucs genre "Concombres amers - Les racines d'une tragédie - Cambodge 1967-1975" de Séra (gros pavé qui marque, ça), ou "The end" de Zep, pour le post-apo écologico-politique ?
Ou de trucs indépendants difficilement trouvables ?
Même sur du9, ils ne parlent pratiquement plus que de trucs des annes 70 (Artefact, Tante Lenny, de vieux fanzines, etc.). Quant à Bulledair, cela repart très laborieusement. Il doit y avoir une nouvelle crise, pour sur.



1313. Quentin - 05/04/19 08:44
J'ai l'impression qu'il y a une bdgestisation de BDP pour le moment. C'est à qui ira repêcher la plus vieille et la plus rance BD oubliée pour la monter au pinacle du 9e art. Si ca continue, vous allez bientôt nous sortir qu'Archie Cash était une perle (ou les casseurs, tiens, pourquoi pas).

Désolé les gars, mais Jess Long, je n'ai jamais réussi à le lire et je n'y toucherais même pas en me pinçant le nez. Quand aux Blueberry discutés sur le sujet à côté, je ne peux m'empêcher de trouver les couleurs très laides et criardes. Il y a quand même des tas de choses qui sont mieux dans les BD d'aujourd'hui - malgré tout le respect que l'on doit aux morts (paix à leur âme).

1312. heijingling - 05/04/19 06:39 - (en réponse à : froggy)
Et puisque l'on parle de souvenirs d'enfance, j'avais oublie que l'histoire de Jess Long, Les masques de mort etait une reprise de la derniere contenue dans le livre, La momie mene la danse. J'avais ete terrifie par cette histoire alors que je lisais le Spirou dans lequel elle etait contenue en attendant mon tour chez le coiffeur. Pour ceux qui ne connaissent que celle de Jess Long, on reconnaitra que sa version est nettement meilleure que l'originale de 1951 car ce sont des pauvres adolescents newyorkais qui sont les victimes du mauvais et non des chats ainsi qu'il en est dans la premiere mouture. Par contre, Tillieux n'avait pas hesite a mettre des dialogues relatifs a l'odeur putride qui hante l'antre ou sont commises les exactions contre les pauvres petits felins. D'ailleurs, l'auteur nous montre bien l'origine de ces emanations pestilentielles en ayant bien dessine la carcasse d'un chat encore vivant qui vient juste de faire arracher la peau. Par egard pour le pauvre petit animal, Felix l'achevera d'une balle de son pistolet. Hard boiled, on disait?

Pas du tout d'accord. Que le Jess Long (paru dans Spirou 1813 pour ceux qui voudraient le lire) impressionne un mome, d'accord, mais le scénario et son traitement ne sont pas terribles. D'une part, que ce soit dans les décors et les contrastes mentionnés par Lobabu (le terrain vague du Jess Long fait pale figure à coté de celui du Félix), ou bien le réalisme sensible tel que tu le décris, tout cela en fait une histoire bien plus prenante.
D'autre part, alors qu'il ne dispose que de 16 pages, Tillieux dilue l'histoire en y ajoutant des personnages inutiles (le curé qui s'occupe des ados, la longue discussion avec les parents du copain du disparu), des scènes trop longues (mise en place du traquenard, une poursuite finale sans intérêt), et surtout, plusieurs détails vraiment limite: pourquoi le kidnappeur porte-t-il une robe de femme, il n'était pas assez effrayant avec sa tête de mort et ses mains de squelette ? C'est pour introduire une ambi guité sexuelle, qui ne débouche sur rien? L'ancien médecin nazi qui est pris de scrupules et ne veut pas sacrifier les ados est d'autant plus invraisemblable que ces ados ne sont pas tués mais juste anesthésiés (ils sont encore vivants après des mois d'opérations). Il y a un vague début de commentaire social (la police ne recherche pas les premiers ados parce qu'ils viennent de familles pauvres) qui tombe à plat. Et le fait que le malade porte des masques de carnaval tellement spécifiques qu'ils permettront de retrouver sa trace, alors qu'il aurait pu en acheter chez un marchand de farces et attrapes, est ridicule , tout autant que le médecin nazi collectionneur de masques de mort.
Bref, plein de graisse, alors que le Félix, réaliste dans ses descriptions, resserré, plus violent, exploite bien mieux le synopsis de l'histoire.
Et le détail qui tue à la fin: Jess Long qui donne l'ordre d'abattre le criminel qui s'enfuie, parce qu'il préfère sacrifier le criminel (qui n'a en fait tué personne) plutot que des policiers, fait un beau pendant avec le nazi qui a les mêmes scrupules avec les ados.

1311. heijingling - 05/04/19 02:05
marci, marcel, bien aimable. Google étant bloqué par chez moi, je me voyais mal chercher dans les centaines de pages de "Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? " (C'est tragique,tous les bons moteurs de recherche sont interdits les uns après les autres, il ne reste plus que des moteurs chinois et Bing, qui sont à Google ce que Léo est à Moebius.)
Et la rubrique "Critiques" est assez vide des critiques de froggy.

1310. marcel - 04/04/19 18:16
Google permet d'en retrouver certains :

Le tome 1.

Le tome 5.

Le tome 6.

Le tome 7.




1309. froggy - 04/04/19 17:47
Tu les trouveras dans des Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? precedents. Mais je ne me souviens plus desquels. Il faut chercher un peu.

Faut-il que je le fasse pour toi?

1308. heijingling - 04/04/19 01:46 - (en réponse à : froggy)
chroniques que j'ai ecrites ici meme concernant les tomes precedents deja parus. Je vous invite a aller les relire si le coeur vous en dit.

Et on trouve ça où, pray tell ?

1307. heijingling - 04/04/19 01:41
Edit: en vérifiant, je me rends compte que j'ai confondu avec une autre histoire de Jess Long, Le Bouddha écarlate. Sans doute à cause de la maladie de peau.
Reste que l'introduction de fantastique dans un N.Y. ultra-moderne offre aussi un contraste qui renouvelle le fantastique européen.

Par contre, je trouve toujours dommage que, contrairement au cinéma, il n'y ait pas de remake en B.D., Tillieux avec ses propres histoires étant une des rares exceptions.
Walthéry a aussi fait cela récemment, mais l'écriture grandiloquente de Sirius, qui allait avec son dessin, passe beaucoup moins bien avec celui de Walthéry.

1306. heijingling - 04/04/19 01:27
C'est intéressant de voir comment Tillieux réécrivait ses histoires. Félix est aux débuts de la série un petit détective fauché, et cela est une circonstance parfaite pour exprimer l'ambiance des banlieues et terrains vagues comme Tillieux y excelle, et dans
La momie se déploie un fantastique social, qui me fait penser au "Sang des bêtes" de Franju, qui lui est contemporain.
Ce que je trouve extraordinaire dans la version Jess Long est la transposition des paysages urbains d'une Europe à peine sortie de la guerre et qui recelle encore des poches de misère, à un loft new-yorkais en verre au sommet d'un gratte-ciel, et cela renouvelle parfaitement l'horreur du thème.

1305. froggy - 03/04/19 16:31 - (en réponse à : Lobabu)
Je comprends ta position. La mienne vient peut-etre du fait que j'ai ete tellement impressionne par la version Jess Long quand j'etais petit que la premiere me semble plus fade maintenant malgre les qualites que tu as mentionnees.

Je prefere la version Piroton, qui bien qu'il ne soit pas le dessinateur du siecle, loin s'en faut, rendait bien les scenarios plutot noirs, reconnaissons-le, de Tillieux pour cette serie. Dans Felix, je continue a trouver le dessin de Tillieux encore tres imparfait, dessin qui trouvera sa plenitude lorsqu'il sera chez Dupuis.

1304. Lobabu - 02/04/19 23:05 - (en réponse à : Froggy)
Justement, je préfère la 1ère version de la momie. "Les masques" sont un peu trop grandguignolesques. Et puis l'évocation de la banlieue d'après-guerre est vraiment remarquable.Les terrains vagues cachés par des clôtures de bois, les bords de Seine à l'état de ruine. Le jeu sur les noirs pour les silhouettes, cela donne un côté merveilleux dans le sens premier du terme qui me ravit à chaque lecture (c'est à dire au moins une fois par an)...

1303. froggy - 02/04/19 21:45
Felix, Integrale 4

Et cela continue de belle pour le predecesseur de Gil Jourdan dans la galerie des personnages crees par Tillieux.

Je vais vous faire plaisir et faire court pour une fois car il n'y a pas grand-chose a ajouter aux chroniques que j'ai ecrites ici meme concernant les tomes precedents deja parus. Je vous invite a aller les relire si le coeur vous en dit.

Ce sont des recits courts de 16 planches, relies par ce que le journal dans lequel la seriie paraissait, Heroic-Albums, c'est du hard boiled, Felix est un dur a cuire etc. C'est la meme chose que les albums precedents et c'est toujours aussi super bien. Le seul probleme est que ces 6 aventures sont parfois un peu trop courts, Tillieux a d'excellentes idees mais ce format riquiqui l'empeche de mieux les developper, ce qui donne des fins abruptes avec parfois une ou plusieurs case tres textuee afin de d'expliquer au lecteur la cle du mystere.

Comme a son habitude, les recits oscillent entre le policier bien noir matine d'un leger fantastique pour la derniere histoire contenue dans le recueil et l'humour et le heros se balade de Londres au Mexique en passant par Marseille et la region parisienne. Cela devait faire rever le petit gamin belge des annees 50 aux capacites de pouvoir voyager assez liimitees. Une chose est certaine, c'est que l'auteur n'avait pas fait les deplacmeents pour autant dans un souci de documentation car ses decors urbains sont tres succincts et surtout passe-partout.

Cela fait deux ans que le heros existe et le dessin de Tillieux a considerablement progresse depuis le tout premier episode. On sait qu'un des maitres du dessinateur etait Herge, on le remarque quasiment constamment partout, mais le dessin de Tillieux n'a pas cette grace, cette elegance que celui du createur de Tintin avait. Il est franchement plus canaille, Herge est dans les hautes spheres, Tillieux est dans la rue et cela se voit. Je n'ecris pas cela pour denigrer le futur createur de Marc Jaguar, bien au contraire, je l'ai toujours aime, aussi bien son dessin, ses histoires et son humour.

Pour faire plaisir a Laurent, on va ecrire un peu de mal de Greg. En effet Tilieux n'avait pas ete content du tout envers lui. Un des deux dossiers introductifs nous apprend que le createur d'Achille Talon avait repris integralement l'histoire de Felix qui fait l'objet de la cinquieme du present ouvrage, Cette sacre publicite. Ils conclurent cependant a un accord. De mon cote, cette histoire est une veritable madeleine car c'est elle qui faisait l'objet du supplement du premier Spirou que j'ai achete, en l'occurrence le numero 1863 du 27 decembre 1973. Cela n'est pas important pour l'histoire de la BD mais elle l'est pour moi.

Et puisque l'on parle de souvenirs d'enfance, j'avais oublie que l'histoire de Jess Long, Les masques de mort etait une reprise de la derniere contenue dans le livre, La momie mene la danse. J'avais ete terrifie par cette histoire alors que je lisais le Spirou dans lequel elle etait contenue en attendant mon tour chez le coiffeur. Pour ceux qui ne connaissent que celle de Jess Long, on reconnaitra que sa version est nettement meilleure que l'originale de 1951 car ce sont des pauvres adolescents newyorkais qui sont les victimes du mauvais et non des chats ainsi qu'il en est dans la premiere mouture. Par contre, Tillieux n'avait pas hesite a mettre des dialogues relatifs a l'odeur putride qui hante l'antre ou sont commises les exactions contre les pauvres petits felins. D'ailleurs, l'auteur nous montre bien l'origine de ces emanations pestilentielles en ayant bien dessine la carcasse d'un chat encore vivant qui vient juste de faire arracher la peau. Par egard pour le pauvre petit animal, Felix l'achevera d'une balle de son pistolet. Hard boiled, on disait?

Note finale, 4/5. C'est toujours aussi bien car Tillieux y est au meilleur de sa forme.

1302. froggy - 01/04/19 20:11
Pour Quentin

Je ne pense pas que Zemmour t'interesse, enfin je l'espere, mais seulement le principe de la collection. Cela devrait te plaire.



 


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