Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (19)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



1401. suzix@bdp - 29/04/19 19:34 - (en réponse à : piet)
ah ouais!? Donc je fais un post tout pourri et ça te donne envie de lire cet album! (;o)

1400. Piet Lastar - 29/04/19 19:26
J'avais repéré cet album. Je le regarderai de plus prêt mais ça doit pouvoir le faire.

1399. suzix@bdp - 29/04/19 18:59

1398. suzix@bdp - 29/04/19 12:31
Lu Un putain de salopard #1 de Pont & Loisel chez Rue de Sèvres (avril 2019)

Cet album, son atmosphère, sa fluidité me font penser à "Magasin Général". C'est à la fois intimiste, "rigolo" et dramatique. Et cela se lit super bien. ... mais ne laisse pas de souvenir fort. C'est à la fois dur, cruel ... mais pas tellement prégnant. Loisel c'est l'horreur dans de la ouate. Je n'arrive pas à noter cet album ni à me dire si je dois le ramener ou lire la suite. Très étonnant comme sensation. Même le titre ne va pas avec le reste ...

1397. froggy - 29/04/19 01:04 - (en réponse à : Heijingling)
Je ne le prends pas mal, je te rassure.

Ce que j'ai ecrit ne se refere qu'aux autobiographies et autres journaux intimes, c'est a dire aux auteurs/trices qui raconte les galeres vecues au debut de leur carriere ou la miserable enfance qu'ils ont vecue du fait de parents indignes, membre de votre famille atteint d'une maladie, decouvrir son homosexualite, faites votre choix, celui-ci est vaste et infini. Ou alors, votre enfance n'a pas ete banale, c'est ce que raconte en ce moment Riad Sattouf avec le succes qu'on lui connait dans ses Arabe du futur.

Tu cites Achille Talon et Gaston Lagaffe comme exemple. Ils ne me paraissent pas appropries dans la circonstance. En effet, ce sont des heros vivant dans une fiction meme si cette fiction est tres proche du reel, il n'y a rien d'autobiographique la dedans bien qu'il soit vraisemblable que certains de leurs gags soient inspires de situations ayant vraiment eu lieu.

Tu cites egalement l'exemple de Pauvre Lampil, cet exemple est legerement different car il s'agit d'un decalque, evident bien entendu et absolument pas cache, des deux auteurs qui raconte les affres d'un dessinateur de BD ayant une serie qui a peu de succes, Panty et son kangourou. Or, ce n'est pas Lambil qui l'ecrivait, c'est Cauvin. Cela ne peut donc relever de l'autobiographie qui ne peut avoir qu'un unique auteur.

Suivant ton raisonnenemt, on pourrait ajouter Boule et Bill mais aussi Le Gang Mazda et L'atelier Mastodonte, mais aussi des bandes americaines telles que Les Peanuts, la Famille Illico et Pim, Pam, Poum.

Tout cela a un nom, le family strip, je ne pense pas t'apprendre quelque chose. Tu auras aussi remarque que les exemples cites aussi par toi que par moi sont tous des series de gags de longueur variable, du strip en 3 cases a quelques gags en 2 ou 3 planches, rarement plus.

De par la nature meme de son sujet, une autobiographie en BD ne peut etre reduite a un format aussi court, on n'est pas dans le sprint, on est dans la course de fond, le marathon car il faut du souffle pour conserver un rythme soutenu pour arriver au bout des 44, 60 planches voire plus afin de conserver l'interet du lecteur.

Quant a Marc Dacier que tu cites egalement, je ne sais pas pourquoi elle n'a pas eu plus de succes. Il est possible qu'elle soit nee a un mauvais moment. Il faut dire que Dupuis sans raisons apparentes a arrete de publier des albums de la serie au sixieme titre alors qu'elle continuait a paraitre dans Spirou. Il n'empeche que le principe du heros vivant des aventures hors du commun a eu encore encore des beaux jours apres la deconfiture Dacier pour des series nes posterieurement a ce dernier, je pense ainsi a Bernard Prince, XIII et Largo Winch. Le ton et la nature de ces heros sont differents de Dacier, j'en conviens volontiers mais le principe est le meme, c'est de l'aventure haut de gamme.

1396. Quentin - 26/04/19 22:18
Equatoria (Corto Maltese), De Canales et Pellejero. Je n'ai jamais aimé Corto - j'ai juste lu cette BD parce qu'on me l'a prêtée. Les repreneurs de la série ont fait du beau boulot: c'est aussi mystico-foireux et aussi chiant que l'original.

1395. heijingling - 26/04/19 02:08
Pas de problème, sur BDP comme ailleurs, les écrits restent, ce qui permet de répondre des jours plus tard, faculté dont j'abuse un peu, d'ailleurs.
Tu n'avais donc pas besoin de t'excuser, serait-ce que tu ne peux alller sur internet tout de suite parce que tu es malade, alité, et donc trop au lit pour être au net ?

1394. froggy - 25/04/19 16:30 - (en réponse à : Heijingling)
On en reparle plus tard s'il te plait. Je n'ai pas le temps aujourd'hui.

1393. heijingling - 25/04/19 16:07 - (en réponse à : le mickey introuvable de Cestac me perturbe plus que de raison)
Message en réponse à froggy, pas à pm...

1392. heijingling - 25/04/19 15:24 - (en réponse à : pm)
Ah, l'autobiographie en BD! Voila, le sujet d'avenir. Finies les aventures palpitantes et trepidantes des reporters. detectives, pilotes de Formule 1 et autres avions de chasse, pirates, lieutenant de la cavalerie americaine, et autres super-heros. Maintenant, l'aventure n'est plus au bout du monde ou dans les confins de l'infini de l'espace ou 1000 dangers resident, l'aventure est tout simplement chez soi attablee a sa planche a dessin, les armes sont devenues des crayons a papier et autres stylos a plumes, les munitions sont l'encre et la gomme a papier. Les mauvais ne sont plus des etres fourbes et cruels qui veulent conquerir le monde et des galaxies entieres. Non, c'est beaucoup plus prosaique que cela, les mauvais sont vos professeurs a l'ecole des beaux-arts et les editeurs qui refusent tous vos projets. Palpitant, n'est ce-pas?
Si je puis me permettre une remarque, ne la prends pas mal, mais je trouve que ta présentation est déplacée. J'avais lu quelque part que le peu de succès qu'avait rencontré Marc Dacier est dû qu'à l'époque de sa création, un héros reporter intrépide et débrouillard était déjà dévalorisé, Gaston était apparu, et dans les années 60 allaient se multiplier les anti-héros, ou ceux à la psychologie un peu plus complexe (Blueberry), ou ceux qui introduiraient une distanciation (Achille Talon), puis l'autobiographie, timidement avec Crumb, Gotlib, Pauvre Lampil, puis surtout dans les années 80 et 90.
Même avec humour,la situation que tu décris a entre 40 et 60 ans de retard.

1391. froggy - 24/04/19 00:31
Cestac, La vie d'artiste

Cette annee, 2 Cestac sinon rien!

Ou les debuts difficiles de nos auteurs de BD favoris devient un genre en soi.

En effet, le hasard de mes lectures fait que je viens de lire cette reedition, l'album date de 2002, juste apres qu'une autre autrice, Mademoiselle Caroline, ait fait la meme chose l'annee derniere avec ce titre si simple et si original, Ma vie d'artiste. Je me demande ou elle est allee le trouver celui-la.

Ah, l'autobiographie en BD! Voila, le sujet d'avenir. Finies les aventures palpitantes et trepidantes des reporters. detectives, pilotes de Formule 1 et autres avions de chasse, pirates, lieutenant de la cavalerie americaine, et autres super-heros. Maintenant, l'aventure n'est plus au bout du monde ou dans les confins de l'infini de l'espace ou 1000 dangers resident, l'aventure est tout simplement chez soi attablee a sa planche a dessin, les armes sont devenues des crayons a papier et autres stylos a plumes, les munitions sont l'encre et la gomme a papier. Les mauvais ne sont plus des etres fourbes et cruels qui veulent conquerir le monde et des galaxies entieres. Non, c'est beaucoup plus prosaique que cela, les mauvais sont vos professeurs a l'ecole des beaux-arts et les editeurs qui refusent tous vos projets. Palpitant, n'est ce-pas?

Evidemment, le debut commence par une seance de dedicaces ou l'auteuse se rememore sa vie passee; ses premiers dessins sur les murs au grand desespoir de ses parents, ses premiers dessins dans les marges de ses cahiers d'ecole au grand desespoir de ses professeurs, sa montee a Paris, les Beaux-Arts puis en en sortant, ses premiers projets au grand desespoir des personnes a qui elle les soumet etc. Evidemment, elle bouffe de la vache enragee car les revenus sont maigres. Mais elle a son petit copain rencontre aux Beaux-Arts justement (quel heureux z'hasard) et donc la vache enragee c'est mieux a deux car c'est plus supportable ainsi meme si les parts sont plus petites. Et puis, petit a petit, c'est les premiers projets acceptes et finalement la consecration, le succes, la reconnaissance dans les festivals et dans la rue, l'argent qui coule a flots mais aussi la rupture avec le petit ami qui ne supporte pas le succes de sa partenaire. Et de faire le bilan de sa vie a mi-parcours.

Vous avez deja vu ca 1000 fois bien sur. Moi aussi je vous rassure, les americains appelllent cela une success-story. Cela peut-etre tres bien ou tres nul, cela depend du talent de l'auteur. Il se trouve que Florence Cestac en a, c'est mon opinion et je la partage. Comme a l'accoutumee chez elle, elle prend le parti de l'humour et de l'autoderision sachant que l'humour commence d'abord avec soi-meme. Bien que son histoire soit tout sauf original, cela passe sans problemes et je me suis bien diverti en lisant cet album. Je n'ai pas de success-story a mon actif mais il y a une anecdote dans la BD que j'aime bien car elle m'a rappele des souvenirs de ma vie d'etudiant alors qu'avec les copains et qu'on n'avait pas beaucoup de fric a notre disposition. De temps en temps, quand on en avait assez du restaurant universitaire et qu'on voulait faire la fete (generalement un vendredi soir et apres les examens bien sur), on allait se faire un couscous a 20F dans un de ces restaurants de la rue de la Harpe ou de la rue de la Huchette. C'etait correct et surtout les portions etaient copieuses, car comparee a celles des restau-U, TOUT est plus copieux. C'etait notre minute, "La nostalgie camarade!"

Note finale, 3,5/5. Je me suis bien amuse en lisant cet ouvrage bien que tout y est previsible. C'est vraiment tres bien.

1390. froggy - 23/04/19 00:34
Cestac, Les demons de l'existence

Cet album regroupe sous ce titre generique la trilogie de Noemie a savoir Le demon de midi, Le demon d'apres-midi et Le demon du soir.

L'auteuse raconte les peregrinations de Noemie. Dans la premiere partie, elle se fait larguer par son mari apres 20 ans de mariage lui laissant l'enfant a charge. Il l'a quittee pour son assistante qui a 20 ans. Le deuxieme episode se passe 10 ans plus tard nous montre Noemie et ses meilleures amies passant un week-end au bord de la mer. Quant au troisieme, Noemie a maintenant 60 ans et decide de profiter de la vie avant qu'elle ne se fasse rattraper par le vieillissement et qu'elle aura des capacites physiques amoindries. C'est donc une tranche de vie qui nous est ainsi proposee a lire.

Le dessin de l'autrice est celui habituel, c'est a dire ses fameux gros nez, on ne les presente plus. Du fait, que Cestac prend le parti pris de l'humour et de l'auto-derision, cela passe sans probleme. On rit de bon coeur grace a certains dialogues. Elel a fait sienne le mot que l'humour est la politesse du desespoir. Elle raconte enormement de choses qui sont bien dans l'air du temps, cela a donc un parfum bien contemporain que les bobos humeront avec delice. En effet, le milieu que frequente Noemie est celui urbain et financierement aise, ils ont tous fait des etudes superieures. Et ils travaillent dans le milieu artistique, litteraire en l'occurrence pour Noemie car elle est directrice dans une maison d'edition etc. On parle donc legerement de choses graves, l'air de ne pas y toucher. C'est un peu le pendant francais de Sex and the city, les chaussures de Christian Louboutin et l'aspect bling-bling en moins. Il faut voir la fin de ce recit dans la troisieme partie, on a l'impression que c'est une publicite dont le cadre serait un groupe d'amis reunis autour d'une table a la campagne dans le jardin d'une vieille maison fraichement restauree.

Le style graphique que Cestac use (certains ecriront qu'elle en abuse meme, Je voudrais me suicider mais j'ai pas le temps pour memoire) pour ses albums est ideal ici, c'est une tragi-comedie que l'auteure a mis en scene et c'est effectivement tres drole, elle est constamment sur le fil du rasoir, surtout au debut du troisieme episode et ne derape pas du tout. J'ai seulement trouve le deuxieme episode plus faible que les deux autres. Ce n'est pas profondement original, cela ne l'est meme pas du tout mais le point de vue de Cestac est tel que cela passe comme une lettre a la poste. J'ai eu l'impression de lire un long article du magazine feminin, Cosmopolitan en bande dessinee.

Note finale, 3,5/5. C'est une BD tres divertissante qui devrait beaucoup vous amuser vous et votre conjoint.

1389. Piet Lastar - 20/04/19 11:30 - (en réponse à : froggy)
A l'inverse de toi, Chroniques de Jérusalem m'était tombé des mains à l'époque. Ce qui m'a fait arrêter Delisle après avoir apprécié Shenzen, adoré Pyongyang et apprécié Birmanie.
Deuxième génération est bien plus fort, on est d'accord. Néanmoins, le regard de Kichka sur son pays n'est pas dénué d'intérêt.

1388. froggy - 20/04/19 06:03
Kichka, Falafel sauce piquante

Ou alleluia pour l'aliyah.

Lorsque je decouvre un auteur et que son album me plait, je lui donne suffisamment de credit pour que je decouvre leur suivant. Si celui-la me plait aussi, je donne a l'auteur encore plus de credit puisque prendrais les deux suivants. Non seulement cela, mais aussi d'aller piocher dans les albums deja parus si jamais il y en a. A l'oppose, si ce deuxieme album me plait moins jusqu'au point de la deception, je m'arrete la. Je suis cependant l'actualite de l'auteur en question et n'envisagerai de prendre ses opus ulterieurs que si le sujet m'interesse ou si tout le monde est unanime a son sujet. Autant l'ecrire tout de suite, nous sommes dans la deuxieme hypothese concernant Kichka, sa deuxieme bande dessinee qui vient 6 ans apres Deuxieme generation, un album que j'avais beaucoup aime, est une deception.

Dans Deuxieme generation, l'auteur nous racontait son enfance au sein d'une famille belge dont le pere fut le seul survivant de sa famille decimee dans les camps de concentration nazis. Ici, l'auteur nous raconte la suite de son histoire. Apres avoir passe des vacances en Israel chez sa tatie vers la fin des annees 60 et de retour au plat pays, il decide finalement d'aller emigrer vers la terre promise, c'est a dire de faire son aliyah. Sa soeur ainee s'y est deja installee, dans un kibboutz en l'occurrence. Mais cela ne dit rien au jeune Michel car lui, son truc, c'est le dessin. Il est en effet grand amateur de BD FB et ce qu'il veut, c'est dessiner. Or un kibboutz n'a pas besoin de dessinateur, tel l'agriculture francaise, cela a besoin de bras. C'est ainsi qu'un beau jour de fevrier 1974, Michel Kichka y debarque, il n'en partira plus. Adieu, la grisaille du ciel belge en hiver et ses endives, vive le soleil et les oranges de Jaffa. Son objectif est d'integrer l'ecole des beaux-arts de Jerusalem, il y reussira. Il y rencontrera celle qui deviendra sa femme, il aura des enfants, deviendra celebre d'abord dans son pays puis ensuite ailleurs car il est membre du comite Cartooning for Peace, le dessinateur Plantu y est aussi. Et puis, il raconte la vie et sa vie dans ce pays depuis qu'il s'y est installe et comment differents evenements l'ont change, l'assassinat d'Ytzhak Rabin en novembre 1995 n'etant pas le moindre.

On aurait aussi pu appeler cet album Israel pour les nuls. En effet, Kichka raconte la vie quotidienne dans ce pays avec ses multiples contradictions et Yahve sait si il y en a. Je ne vais pas ecrire que ce n'est pas interessant mais je ne vais pas ecrire non plus que cela l'est enormement car l'auteur reste tres superficiel en definitive la ou Guy Delisle dans l'excellent Chroniques de Jerusalem ne l'etait pas. Peut-etre est-ce du au fait que l'un fait partie integrante de ce pays alors que l'autre, canadien, ne se pose qu'en observateur et remarque des choses que l'autre ne voit pas ou plus, un point de vue auquel je me sens plus proche plus, ce qui est normal. Kichka s'attache plus sur les juifs que sur les musulmans qui vivent en Israel et sur la question palestinenne qui est pourtant un element important, il n'en parle que de facon anecdotique au rythme des evenements historiques qui ont eu lieu durant ces 4 dernieres decennies, l'intifada n'est par exemple reduit qu'a une seule case. C'est seulement a la fin qu'avec la creation de ce comite de dessinateurs de presse et de sa rencontre avec des artistes musulmans qui partagent avec lui ce desir de vivre pacifiquement l'un a cote de l'autre que cela est evoque. Mais cela vient un peu tard dans l'ouvrage.

L'auteur est specialise dans le dessin de presse, il semble qu'il soit plutot connu la-bas car il travaille entre autres pour la television israelienne. Le dessin de sa BD s'en ressent, c'est un realisme que j'ai rarement vu ailleurs. Il s'est dessine avec un gros nez, celui si cher au FB qu'il a tant lu durant son enfance. Quant aux autres intervenants de son histoire qui sont tres nombreux, il les a dessines d'une maniere realiste mais avec un accent caricatural tres prononce. C'est comme si vous lisiez une suite de dessins de presse a la Plantu. Cependant, cela est avant tout une BD et non une succession de dessins politiques. Tout amateur de FB y trouvera son compte sans etre perturbe outres mesures.

En conclusion, je pense que si Kichka voulait raconter son Israel, il aurait du faire une histoire fictive en plusieurs tomes fondee sur des faits reels et non une autobiographie, cela lui aurait permis d'avoir plus de recul sur l'ensemble.

Note finale, 2/5. L'auteur ne restant que sur la surface des choses, je suis reste sur ma faim sur ce qu'est vraiment Israel. Le dessin est cependant suffisamment agreable a voir et bon pour lui donner une telle note.

1387. Lien Rag - 19/04/19 23:18
Le tome 3 des Spectaculaires, et c'est aussi frais et barré que les précédents...
Je l'ai même préféré au tome 2, peut-être parce que je l'ai lu plusieurs mois après le tome 2 alors que j'avais lu le tome 2 juste après le 1 et que sans vraiment se répéter, le côté loufoque est le même d'un album à l'autre.

1386. herve - 15/04/19 19:13
j'ai oublié de donner le titre de la bd,il s'agit de :

le voyage de Marcel Grob

Sur les conseils de mon frère, je me suis lancé dans la lecture de ce récit. Dès le début, j'ai été pris dans la tourmente de cette histoire et je n'ai lâché le livre qu'à la fin, malgré les presque 180 pages qui le composent.
Quel destin que celui de Marcel Grob, grand oncle alsacien de l'auteur, Philippe Collin et qui devient ici la figure des "malgré-nous". Cette génération sacrifiée d'Alsaciens, nous la connaissons tous,mais à pas à travers l'histoire d'un seul homme, comme l'illustre la couverture de l'album.
J'ai été secoué par cette lecture, qui ne peut laisser le lecteur indifférent : du front italien, en passant par le massacre de Marzobotto, au front Russe , on se demande encore comment Marcel Grob a pu affronter et survivre et tout cela.
Bien sûr, les auteurs nous décrivent les horreurs de cette guerre, mais avec quelques éclaircies comme le comportement du lieutenant Brehme, amoureux de littérature.
Du début à la fin du récit, on ressent une certaine empathie pour Marcel Grob, sans pour autant justifier ses choix.
Contrairement à certains lecteurs, je n'ai pas été dérangé par le scénario qui renvoie sans cesse à l'entretien que Marcel Grob a avec le jeune juge d'instruction fictif ,qui le renvoie directement à ses actions passés, à sa conscience. Au contraire, cela donne un certaine respiration au récit.
A noter que le dessin, avec ses couleurs sépia et gris-bleus , est parfaitement en phase avec le récit.
Une lecture très forte.

note:5/5

1385. herve - 15/04/19 19:11
Sur les conseils de mon frère, je me suis lancé dans la lecture de ce récit. Dès le début, j'ai été pris dans la tourmente de cette histoire et je n'ai lâché le livre qu'à la fin, malgré les presque 180 pages qui le composent.
Quel destin que celui de Marcel Grob, grand oncle alsacien de l'auteur, Philippe Collin et qui devient ici la figure des "malgré-nous". Cette génération sacrifiée d'Alsaciens, nous la connaissons tous,mais à pas à travers l'histoire d'un seul homme, comme l'illustre la couverture de l'album.
J'ai été secoué par cette lecture, qui ne peut laisser le lecteur indifférent : du front italien, en passant par le massacre de Marzobotto, au front Russe , on se demande encore comment Marcel Grob a pu affronter et survivre et tout cela.
Bien sûr, les auteurs nous décrivent les horreurs de cette guerre, mais avec quelques éclaircies comme le comportement du lieutenant Brehme, amoureux de littérature.
Du début à la fin du récit, on ressent une certaine empathie pour Marcel Grob, sans pour autant justifier ses choix.
Contrairement à certains lecteurs, je n'ai pas été dérangé par le scénario qui renvoie sans cesse à l'entretien que Marcel Grob a avec le jeune juge d'instruction fictif ,qui le renvoie directement à ses actions passés, à sa conscience. Au contraire, cela donne un certaine respiration au récit.
A noter que le dessin, avec ses couleurs sépia et gris-bleus , est parfaitement en phase avec le récit.
Une lecture très forte.

note:5/5

1384. herve - 14/04/19 23:09
Druuna #5: celle qui vient du vent

Avec ce dernier opus, que l'on attendait plus, Serpiri nous surprend à plus d'un titre. D'une part, le dessinateur renoue avec le style de ses bd sur les western avec l'apparition d'indiens et de chevaux dans l'univers de Druuna (Seul le personnage du gnome nous rappelle l'univers futuriste où Druuna évolue habituellement) et ensuite, en ne présentant aucune scène de sexe. Que les voyeurs passent donc leur chemin ! Il leur faudra attendre le cahier graphique, présent en fin d'ouvrage, pour découvrir des esquisses plus osées de cette célèbre créature.
Il réalise également ici un grand écart en reprenant le personnage d'Anima, véritable clone de Druuna et premier opus de la série (mais l'avant dernier paru).
Serpieri fait l'effort d'avoir commis un scénario, certes complexe, mais qui pour une fois, se tient
Un très bel album où Serpieri nous prouve que malgré ses 75 ans, sait toujours aussi bien dessiner le corps des femmes.
Cet album s'achevant assez brutalement, mérite évidemment d'avoir une suite que j'ai hâte de connaître.

note: 4/5

1383. herve - 14/04/19 22:10
Sara Lone #4

Avec ce quatrième et dernier volume, l'histoire de Sara Lone rejoint la grande histoire. Au vu de l'évolution du récit, on se doutait bien que Sara Lone allait se trouver au centre de la journée du 22 novembre 1963.
Ce thriller est fort bien mené jusqu'au dénouement final qui nous offre une fin ouverte, mais pas sous le label "Sandawe" qui vient d'annoncer leur cessation d'activité.
A noter à la fin, un dossier très intéressant sur cette histoire (on y apprend au détour d'une phrase, la vraie nature des relations entre Sara Lone et de Rip.

Note:4/5

1382. froggy - 14/04/19 21:36
Theodore Poussin 13, Le dernier voyage de l'Amok

Apres 13 ans d'attente, Frank Le Gall a enfin livre la suite des Jalousies. Je ne peux meme pas ecrire que je n'y croyais pas plus car j'ai completement oublie le contenu de cet album dont je ne me souviens seulement ce que j'en avais pense, je l'avais trouve moyen. Dans mon souvenir, Les jalousies ne laissaient pas presager une suite, j'etais dans l'erreur. Ne l'ayant pas relu depuis et du fait que Dupuis, comme d'habitude, n'a pas fait un petit resume de l'episode precedent, j'ai un peu patauge au debut car je ne me souviens plus de qui est qui, qui a fait quoi et qui fait quoi. De quoi, vous laissez coi je presume.

Il est bien loin le temps du jeune Theodore de Capitaine Steene, le premier episode. L'homme a muri, il est moins reveur et idealiste qu'il ne le fut meme si il en reste des traces, on ne change pas comme ca. Dans cet album, il va tout faire pour recuperer le bien dont on l'a spolie, une ile, une ile qui abrite une cocoteraie. C'est un certain Crabb qui la lui a volee. Et quand j'ecris tout faire, c'est vraiment tout.

Le recit commence par nous montrer Poussin qui ressemble plus a un vagabond qu'au bel officier de marine dans son bel uniforme qu'il etait au debut de ses aventures. Il n'a plus un sou, vit probablement de divers expedients et dort dans des hotels a la proprete douteuse. Il est accompagne de son regulier compagnon d'infortune, Novembre et d'un autre homme, Martin. Ses moindres et faits et gestes sont espionnes par un tueur, tout de blanc habille et aux levres charnues, Colombe. Ce dernier travaille pour le compte de Crabb. Mais pour combien de temps encore? Redevenu riche quasi-miraculeusement, Poussin s'empresse d'acheter une tres belle goelette car pour reprendre possession de son bien, il recrute des marins qui bourlinguent de port en port prets pour une nouvelle aventure qui leur rapportera quelques dollars, l'action se passant a Singapour et en Mer de Chine dans les annees 30. Evidemment, Crabb a reussi a glisser dans l'equipage un espion. Et la goelette de partir vers sa destination.

C'est vers un terrain nouveau que Le Gall entraine son heros. L'homme a change, il n'hesitera pas a faire recourir a la violence pour arriver a ses fins. Malgre cela, il reste coherent et ne devient pas l'oppose de ce qu'il fut avant, son physique particulier si attachant le sert joliment. On l'imagine faible mais en fait cet homme est fait d'acier et a une volonte de fer. Il a evolue, il a gagne en experience ce qu'il a a gagne en age. Et il est moins credule qu'il ne le fut. De plus, c'est un malin qui sait comment retourner une situation desavantageuse pour lui. Le Gall en profite pour introduire une nouvelle galerie de personnages plus ou moins hauts en couleurs, le denomme Colombe deja cite, mais surtout un autochtone tres pittoresque qui a pris pour nom Mickymos, non parce qu'il est grec, mais parce qu'il a ete fascine par la souris de Walt Disney, vue dans un dessin anime. Ce personnage est une veritable reussite et contribue beaucoup a la tres bonne qualite de cet album. Et puis, maintenant que le FB est plus libre, Le Gall en profite pour y glisser un element d'element d'homosexualite car on y apprend que Crabb en pince d'ores et deja pour Poussin.

J'aime beaucoup le dessin de Le Gall, tel son heros, lui aussi a beaucoup evolue depuis sa premiere apparition dans Spirou. On ne peut pas faire plus FB que ca, ce melange de gros-nez et de realisme cher a tous ses predecesseurs aussi bien ceux de Spirou que de Tintin qui est bien agreable pour le lecteur que je suis. Ce style de dessin attire irresistiblement l'oeil tellement il est dans la lignee de celui de Tintin et des S&F de Franquin. Certains aujourd'hui le trouveront et n'hesiterons pas a le qualifier de vieillot voire date, c'est possible. De mon cote, je trouve cela extremement rafraichissant.

J'ai beaucoup aime cet album car il contient des choses qui n'auraient pas pu etre exprimees ou dessinees avant dans une telle serie, il y a des scenes violentes et Crabb revele a Poussin qu'il l'aime, et en meme temps, il y a ce dessin qui intervient en contrepoint de cela, un harmonieux melange de douceur et d'acidite. L'autre reussite de cet album est que je m'y suis plonge avec delices, le scenario etant si bien ecrit que j'en ai oublie que j'avais oublie le precedent.

Apres tant de temps pour realiser cet album, je ne sais pas si Le Gall a toujours envie de continuer sa serie vedette, la fin est ouverte. Si il ne veut pas, il la finira sur une note tres, tres haute. Ce que je regretterai bien sur car j'aime profondement cette serie.

Note finale, 4.25/5. Il serait dommage que vous ratiez cet album, vous passeriez a cote d'un des meilleurs de la serie.

1381. froggy - 13/04/19 19:51
Thorgal 36, Aniel

Ou tout a une fin, en ce qui me concerne a tout le moins.

Apres Jean Van Hamme qui avait cree la serie, le quart a ete confie a Yves Sente puis ce fut au tour de Xavier Dorison et ensuite le Lombard a donne le quart a Yann qui connait bien la musique en matiere de scenario.

La serie avait tourne au desastre complet avec le dernier episode ecrit par Sente, Kah-Aniel de si sinistre memoire que rien que d'y penser, j'en ai encore des frissons. Dorison a remonte la pente, ce qui n'etait pas difficile, pouvait-on faire plus execrable que le precedent? On etait vraiment dans les abysses. Je ne sais pas ce qui s'est passe pour que Dorison n'ecrive qu'un seul episode, toujours est-il qu'il avait remis la serie sur des rails un peu plus certains et Yann d'enfourcher la bete et de la remettre d'aplomb. Ce qu'il a fait, j'en conviens volontiers.

Pour une fois, il faut noter que l'editeur a fait son travail et a mis un resume des episodes precedents en exergue a l'aventure. Cela n'est pas plus mal pour moi qui s'etait pas mal desinteresse de la serie pour les raisons ecrites ci-dessus. Donc, Thorgal a retrouve son fils Aniel, dont la mere n'est rien d'autre que Kriss de Valnor, la fameuse femme infame. Mais son esprit est possede par le Malin. Pour le guerir et le ramener vers les terres nordiques ou l'attendent Aaricia et ses enfants legitimes, il devra affronter mille dangers et perils qui l'emmeneront vers le pays vu dans Le mal bleu ou se trouve le remede magique qui retablira Aniel completement.

Vous le savez que je ne suis pas un fanatique de Yann dont je me mefie car il remplit ses histoires de references non seulement aux classiques du FB mais aussi a leurs auteurs. Quand cela n'est pas possible, il fait des references a des evenements divers et varies qu'il melange si hardiment que cela en devient lourdingue, son XIII Mystery, Little Jones est un bon exemple de cela. Ou alors, il se fait pretentieux car il se considere plus intelligent que son lecteur et fait croire qu'il est immensement cultive et que son lecteur fera des Oh et des Ah en lisant son dernier opus, son dernier album avec Juillard, Double 7 est tres symptomatique de cet etat d'esprit avec ses dialogues en differentes langues. Or, curieusement, on ne trouve rien de ses travers habituels dans cet album. Ou alors, je ne les ai pas deceles. Ici, Yann a ecrit un scenario tres classique sans aucune pedanterie. Il fallait que la serie reparte d'un bon pied et je dois admettre qu'il y est arrive. Apres que Thorgal ait joue les Ulysse et qu'Aaricia ait endosse le role de Penelope, toute la famille est enfin reunie et pour bien montrer que tout va redevenir comme avant, la derniere case nous offre un Thorgal rajeuni, aux cheveux coupes courts et rase de frais grace aux bons soins de son epouse qui a attendu si longtemps son mari cheri tel le bon chien attendant son fidele maitre et qui remue de la queue en le voyant revenir au doux foyer familial.

Tout va redenir comme avant, que nenni! Car, une fois gueri, Aniel est reparti avec sa mere (que je croyais morte) apres avoir declare a son geniteur qu'il le hait. Ou, Ah! l'ingratitude des enfants! Cela promet pour les futurs albums, je prevois une immixtion du complexe d'Oedipe dans la serie. Ou comment un theme cher a Jodorovski va etre present dans Thorgal.

On va etre aimable au sujet de Rosinski. On le sait, son arrivee dans le FB pour adoelscent, il y a plus de 40 maintenant, y avait apporte un air nouveau cantonne entre les styles issus des journaux Tintin et Spirou. Il y avait de nombreuses erreurs mais elles etaient compensees et meme oubliees par l'energie et la vigueur de son dessin, il faut dire que les bonnes histoires ecrites par JVH contribuaient beaucoup a cet etat de fait. Il est age maintenant et je crois que c'est Philippe qui l'avait ecrit ici meme, il avait ete malade lors de la realisation du precedent album, Le feu ecarlate. Fort heureusement pour lui et sa famille, il est retabli mais son dessin n'a pas retrouve cette patte si particuliere qui le fait aimer ou detester selon les gouts par les amateurs de BD. On retrouve quelques fulgurances d'antan dans quelques cases seulement, notamment avec Aaricia. Et il y a des choses franchement ratees tel le champ de plantes carnivores.

Rosinski a annonce que cet album sera son dernier Thorgal. Il en est de meme pour moi et ce n'est qu'une coincidence, j'ai achete celui-la car je voulais savoir comment ce cycle se terminerait. Maintenant, je le sais, tout est bien qui finit bien. Et c'est tres bien comme cela.

Note finale, 3/5. Malgre les nombreuses defaillances graphiques, je mets cette note grace a l'habile scenario de Yann.

1380. herve - 13/04/19 10:35
TER #3: l'imposteur

Avec ce tome 3, je m'attendais à lire la fin de l'histoire. Hélas, il n'en est rien et cet opus ne fait que conclure un cycle, d'où ma déception.
Le dessin de Christophe Dubois est sompteux (rien que le cahier graphique de cette édition vaut le coup d'oeil), mais je dois dire que le scénario de Rodolphe ne m'a guère emballé. Avec un tome 1 original et réussi, nous retombons au fil des albums à un récit plus classique de science-fiction, même la révélation sur la véritable de "main d'or" n'en est plus une.
Dommage aussi que certains personnages disparaissent trop brutalement, flouant ainsi le lecteur.
Bref, un avis mitigé sur cette série

note :3/5

1379. herve - 12/04/19 18:32
Amabilia #2 Raven & Solère

5 ans ont passé depuis la première rencontre entre Iris et Simon, et l'habitude remplace le désir.
Avec ce second volume, Elise et Thomas Raven s'allie avec la scénariste Candice Solère. Si le dessin est toujours aussi sublime, avec l'apparition de nouveaux personnages comme "la danseuse folle" et la très délurée Valentine, l'histoire tourne surtout autour des amours lesbiens de Charlotte, et de la" danseuse folle", bref les femmes prennent le pouvoir dans ce second opus.
Il y a un parfum de "Eyes Wilde Shut" qui flotte sur cette histoire, qui prend un cours nouveau avec une Iris qui finit par céder à une aventure où on ne l'attendait pas.
Un peu en deçà du premier volume, sans doute en raison de trop longues scènes qui se déroulent à "la danseuse folle", ce second tome reste tout de même de grande qualité .

note:3,5/5

1378. torpedo31200 - 12/04/19 16:42 - (en réponse à : pm - post # 1377)
Garduno.
Que je confonds parfois avec Vittorio G.

1377. pm - 12/04/19 13:18
Sans être en accord, ni en désaccord non plus, c’est plus complexe que ça, je suis assez d’accord que ce n’est pas trop mal fait formellement et qu’il y a une maîtrise du medium. Pas exceptionnelle non plus, je n’ai lu que Zapata et l’autre que je confonds avec le dessinateur de Blacksad.
Mais cet auteur défend une thèse dont les prémices sont qu’il est sûr qu’elle est vraie. Il biaise donc toute éventuelle démonstration ultérieure, et à part sur les ressorts internes de son mouvement, l’intérêt me semble très limité.

1376. Quentin - 11/04/19 16:11 - (en réponse à : Lien Rag)
J'approuve les idées politiques du monde diplomatique (et donc de Squarzoni). Je ne suis pas toujours d'accord, loin s'en faut, mais je trouve qu'il est très salutaire d'avoir un journal en porte à faux avec les journeaux mainstream. C'est également une tribune dans laquelle des chercheurs peuvent vulgariser les résultats de leurs recherches. Mais Squarzoni n'est ni journaliste, ni chercheur. Il ne fait qu'ânonner ce que les spécialistes arguent, sans maîtriser les données ni les fondements des arguments. Il n'a pas la carrure, tout simplement. Si j'étais lui, je ferais comme Raynal: je me trouverais un journaliste ou un chercheur qui maîtrise bien un sujet pointu, et je ferais une BD en collaboration avec lui/elle.

1375. Lien Rag - 11/04/19 15:46 - (en réponse à : heijingling)
Malheureusement ta conclusion qui serait logique ne correspond que très partiellement à la réalité: la plupart de ses lecteurs passent à côté de son travail sur la forme et ne jugent que le fond (qui effectivement n'apporte pas grand-chose quand on a lu le Diplo ou équivalent), et par conséquent apprécient ou détestent ses BDs selon qu'ils approuvent ou non ses idées politiques.

1374. marcel - 11/04/19 10:16
A fond la forme !

1373. heijingling - 11/04/19 05:51
1371. Quentin (en réponse à : Lien Rag)
Ce qui démontre une fois de plus que le fond prime sur la forme :-)

Ou bien le contraire: Squadrista Squarzoni maitrisant la forme, son message passe avec d'autant plus de force, et ses lecteurs y sont d'autant plus réceptifs et réactifs.

1372. pm
Or le fond est issu de la forme.

C'est souvent vrai pour les fromages, mais moins pour la B.D.

1372. pm - 10/04/19 13:24
Or le fond est issu de la forme.

1371. Quentin - 10/04/19 00:53 - (en réponse à : Lien Rag)
Ce qui démontre une fois de plus que le fond prime sur la forme :-)

1370. Lien Rag - 10/04/19 00:22
Ce qui est marrant dans votre façon de déblatérer sur Squarzoni, c'est qu'il a parfaitement au contraire saisi les codes du médium et su les utiliser à bon escient...

(au moins dans Dol, j'ai été mois convaincu par Zapata/Gardino)

1369. Quentin - 09/04/19 21:16 - (en réponse à : pm)
Tout à fait d'accord pour Squarzoni. C'est dogmatique et sans esprit critique.

1368. Victor Hugo - 09/04/19 18:47 - (en réponse à : marcel)
Pas tant que ça chez Daniel Billon, qui est très très très Beuville en revanche.

1367. marcel - 09/04/19 18:43
Graphiquement, actuellement, on trouve sa trace chez Blutch ou Peeters.
Oui, et a l'epoque, evidemment chez Daniel Billon, qui a meme dessine Barbarella.

1366. froggy - 09/04/19 16:40
Moi, les essais que je prefere ce sont ceux de Michel Vaillant, la semaine precedant sa course du dimanche.

1365. pm - 09/04/19 15:59 - (en réponse à : heijiling)
Ca oui, ça pourrait marcher, pas évident mais possible par quelqu'un de très talentueux, mais il me semble que ce que Quentin appelle essai, ce sont juste des oeuvres engagées à thèses et qu'il les apprécie pour son accordn avec la thèse défendue, ou par ce qu'elles lui apprennent quelque chose ( c'est déjà ça), plutôt que pour leurs qualités intrinsèques en tant que bande dessinée.
Or je vois mal l'adaptation en BD de Mythologies ou même de Fragments d'un discours amoureux de Barthes, encore moins de SZ.
Je sais que Quentin le critique également mais le pire exemple est pour moi Squarzoni, j'en ai lu un ou deux et une phrase m'avait marqué, tellement elle est bête et fermée et glaçante. De mémoire c'était "Je suis certain d'avoir raison" à propos de ses idées politiques. Pour moi l'oeuvre s'arrête là, si tu ne doutes pas tu sors de l'humanité en quelque sorte, ce n'est plus la peine de continuer, et pourtant c'était au début du bouquin. C'est Hall of fame de la bêtise crasse d'une certaine extrême gauche.

1364. heijingling - 09/04/19 15:20
Forest n'a pas fait école, aucune trop forte individualité artistique ne le peut, par contre ils ouvrent des portes (un des créateurs du roman graphique, comme tu dis).
Graphiquement, actuellement, on trouve sa trace chez Blutch ou Peeters.

Après, quand vous parlez d'essais, le premier nom qui me vient est Montaigne, or, la façon dont il découvre et présente ses idées est aussi importante que celles-ci, et à ce titre j'imagine très bien un essai en B.D., genre Mitchum, de Blutch, justement, Contre la bande dessinée, de Jochen Gerner, ou les planches d'Ibn al Rabin dans la revue Comix Club.

1363. pm - 09/04/19 14:23
Reprenons Forest, il est le reflet de son époque d'une certaine manière, ou plutôt il la précède. Libération des moeurs dès le début des années 60 avec Barbarella, quasi invention du roman graphique à la française avec Ici Même ( comme Tardi je regrette qu'il ne l'ait pas dessiné lui-même ), bande dessinée qui s'éloigne totalement des sentiers battus avec la Jonque Fantôme qui à mon avis serait refusée par tous les éditeurs aujourd'hui. Et pourtant il est inclassable, il n'a pas vraiment fait école ( malheureusement ), et son univers est à la fois très personnel et universel.

1362. suzix@bdp - 09/04/19 14:08 - (en réponse à : pm)
bien entendu. Si toutes les BD que nous lisions racontaient le quotidien on s'ennuierait ferme! On peut cerner les peurs ou menaces actuelles par exemple en lisant les BD apo et post-apo. Dans les 80's c'était la guerre nucléaire la grande faucheuse. Actuellement ce sont les virus et le réchauffement climatique. Du coup, lire un post-apo nucléaire maintenant est moins plausible donc moins prenant. Et sans faire un recensement, il ne doit plus y avoir bcp de BD ou films ou romans actuels sur ce thème.

1361. pm - 09/04/19 13:59
j'aime aussi lire les BD à parution car elles sont le reflet de notre société,

Justement ça je ne suis pas toujours preneur ou plutôt ça ne me suffit pas, l'idée étant qu'une oeuvre d'art doit être à la fois capable de refléter son époque et d'aller au delà. Sinon, j'ai l'impression que c'est juste de la consommation.

1360. suzix@bdp - 09/04/19 13:41
j'aime aussi lire les BD à parution car elles sont le reflet de notre société, même lorsque c'est de l'invention pure.

1359. Quentin - 09/04/19 13:08 - (en réponse à : pm)
J'adore Forest, comme toi.

Les classiques, je les aime moi également. Mais je trouve qu'il faut aussi vivre et lire avec son temps. Pour moi, ce qui est intéressant dans la BD aujourd'hui, c'est d'une part qu'elle se féminise (la guerre de Catherine en est un bel exemple), et d'autre part qu'elle explore de nouveaux terrains, comme le reportage, l'essai, etc. Donc il est tout naturel pour moi de me pencher en priorité sur ce genre de BD

1358. Quentin - 09/04/19 13:03
Lu ce matin "La guerre de Catherine", par Billet et Fauvel, Chez Rue de Sèvres.

L'histoire d'une enfant cachée, Rachel Cohen, obligée de se faire passer pour Catherine Colin pour échapper aux rafles, mais qui est pourtant ballotée d'une institution à l'autre, au fil des dénonciations. Catherine a une passion pour la photographie, et regarde son entourage, ses rencontres et les événements de son adolescence à travers ce prisme.

J'ai lu ce livre avec ma fille (il faisait partie de l'abonnement maximax de l'école des loisirs). J'ai été très touché par cette BD qui cumule de nombreuses qualités. C'est à la fois un récit d'apprentissage au cours duquel Catherine devient adulte, c'est une belle leçon d'humanité, de solidarité, avec les adultes bien sûr (elle est par exemple sauvée par un soldat Allemand qui partage sa passion pour la photographie, sans parler de ceux qui risquent leur vie en la cachant), mais aussi avec les enfants. Il y a une très belle réflection sur la photographie. Le dessin est également superbe et très émouvant. On est tout près des personnages et de leurs émotions. Les personnages sont dessinés avec une sorte d'aura blanche auteurs d'eux, ce qui est du plus bel effet et ce qui cadre également avec le discours sur la photographie, les ombres et les contrastes. Bref, une grande réussite. Ma fille de 12 ans a beaucoup aimé également. Elle a posé plein de questions sur la 2e guerre mondiale, les Juifs, les nazis, sur sa grand mère qui a grandit pendant la guerre dans un orphelinat parmi des enfants cachés. Ce livre l'a beaucoup marquée.

C'est une fois de plus une adaptation d'un roman, donc rebelotte concernant la question de l'intérêt de ce genre d'exercice. Mais n'est-ce pas différent quand c'est l'auteure du roman qui est la scénariste de la BD? Qu'un auteur écrive d'abord un roman avant de le mettre en BD, ou scénarise d'abord une BD avant de la mettre en roman, quelle différence cela fait-il, au fond?

1357. pm - 09/04/19 12:56
De toutes les façons je n’aime pas Chabouté .
Et tu as complètement tort en pensant que je n’aime que les bd classisues. Morti c’est pas moi hein ! Mon auteur préféré est JC Forest, je ne sais pas si tu le ranges dans les classiques parce sue c’est ancien mais c’est surtout archi inventif, très beau, poétique, très bien écrit. Un des rares auteurs de bande dessinée qui maniait la langue avec brio.
J’ai adoré le renouveau du début des années 2000 et de la décennie précédente avec les auteurs de l’Association et assimilés. Je ne sais pas si tu ranges Menu dans les autrurs classiques...
Depuis que je suis pro, paradoxalement je suis moins la bande dessinée mais j’ai tout de même l’impression qu’on est dans un creux artistique, ce qui ne veut pas dire que certaines individualités n’émergent pas. Globalement tout se mélange un peu, mais je ne vois pas beaucoup de talents évidents, encore moins des génies.

1356. suzix@bdp - 09/04/19 12:06 - (en réponse à : quentin)
j'espère que tu n'as que faire de nos avis sur tes choix de lecture. (;o)

1355. Quentin - 09/04/19 12:00
Oups, nos messages se sont croisés. Alors que tu apaises la discussion, je remet de l'huile sur le feu avec une nouvelle pique. Désolé :-(


1354. Quentin - 09/04/19 11:58
Lu hier "Construire un feu" de Chabouté, adapté d'une nouvelle de Jack London.

Récit horrible d'un trappeur qui va inexorablement mourir de froid tout seul dans le Yukon. Ca se lit vite mais c'est bien construit et bien dessiné (on se prend même à frissonner en lisant la BD). Je n'aurais pas acheté cette BD car j'ai fait une croix sur Chabouté depuis longtemps, mais comme on me l'a prêtée (comme la 7e arme d'ailleurs), je ne pouvais que la lire, et j'ai quand même passé un bon moment.

Je me suis dit en la lisant: Ah, pm va être content, je lis enfin une BD de facture classique, qui n'est pas du tout un essai. Puis je me suis repris en pensant que merde, il va encore me demander où est l'intérêt de lire une adaptation en BD alors qu'on peut lire l'original en littérature. Et si je lui dit que c'est parce que la BD c'est de la narration dessinée, et que j'aime le médium et que je m'y intéresse, il va une fois de plus me dire que ca ne répond pas à sa question.

1353. pm - 09/04/19 11:55 - (en réponse à : Quentin)
Quand j’ai dit que le medium ne semblait pas t’intéresser ce n’était pas une attaque, juste une constatation en lisant tes critiques qui généralement ne parlent que de la thèse du bouquin sans évoquer sa construction narrative. Je le conçois mais je ne le comprends pas très bien car mon parcours bédéphilique est inverse au tien. Je n’ai pas du tout baigné dans la BD depuis ma plus tendre enfance et je me pose toujours la question de la pertinence du medium utilisé quand je lis une bande dessinée.

1352. pm - 09/04/19 11:50 - (en réponse à : Helmut)
L’inverse c’est d’une thèse pré établie en faire une oeuvre d’art, un film, un livre ...



 


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