Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (19)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



101. suzix@bdp - 09/03/18 12:49
ah ben bravo! Un bdparadisien aussi respectable que toi!
Tu me déçois beaucoup Marcel! BEAUCOUP.

100. marcel - 09/03/18 10:45
Yatta !

99. suzix@bdp - 09/03/18 10:13 - (en réponse à : froggy)
Je t'avais bien dit que ce Ptirou te plairait! (;o)

98. marcel - 09/03/18 09:47
Avant Boule et Bill, Verron a signe une excellente serie comique, Odilon Verjus, avec Yann, ou il avait ce style la. Et c'était bien marrant.

97. lobabu - 09/03/18 09:26 - (en réponse à : froggy)
Et à propos de Sente, c'est un faiseur inégal mais c'est lui qui a signé la meilleure reprise de Blake et Mortimer avec "La machination Voronov".

96. lobabu - 09/03/18 09:23 - (en réponse à : froggy)
Il ne choisit pas les plus intéressants. Un que j'aimerais voir adapter, c'est "Les rats de Montsouris".

95. froggy - 09/03/18 01:08
Le Spirou de... 12, Il s'appelait Ptirou

Comme vous le savez, Sente est le vautour de la BD FB, ecrivant les reprises rarement peu convaincantes, admettons-le, de Blake et Mortimer et de Thorgal. Il s'en est mieux sorti present avec celle de XIII. Jusqu'a present, sa premiere creation originale, La vengeance du Comte Skarbek ne l'etait pas vraiment car c'etait inspire tres largement du roman d'Alexandre Dumas, Le Comte de Monte Cristo. De vraiment original, il n'y a donc que sa serie avec Francois Boucq au dessin, Le Janitor, et son dernier ouvrage que je n'ai pas encore lu, Cinq branches de coton noir . Vous conviendrez que c'est peu. Et ce n'est pas ce titre qui viendra augmenter ce pourcentage car avec cet album, Sente s'est attaque a un personnage phare de la BD FB, Spirou, profitant de la serie derivee. Avec son dernier Blake et Mortimer en titre, Le testament de William S., il nous offre la son meilleur album, rien de moins.

Le scenariste est parti d'une triste anecdote connue de tous ceux qui connaissent l'histoire du personnage. Pour creer Spirou, Rob-Vel, le dessinateur engage par les Dupuis pour l'animer lors de la creation du journal eponyme, s'etait inspire de l'histoire d'un groom qui travaillait sur un paquebot assurant une liaison transatlantique entre l'Europe et les Etats-Unis. Sente a imagine la vie de ce groom et comment celui-ci acquit une certaine immortalite en etant a l'origine d'un des personnages les plus celebres de la BD FB. Avec beaucoup d'astuce, le scenariste rend aussi un petit hommage a une des series phares du journal, Les belles histoires de l'oncle Paul. En effet, il a construit son histoire sous la forme d'un retour en arriere. La BD commence le soir du reveillon de Noel 1958 chez les Dupuis probablement et l'oncle Paul, leur raconte l'histoire de Ptirou pour faire patienter les enfants avant de se mettre a table. L'action se situe en 1929, alors que la grande crise financiere commence a peine et que les entreprises commencent a degraisser leurs effectifs. Le narrateur a deux points de departs consistant en l'histoire des deux personnages principaux du recit, Ptirou donc et la jeune Juliette de Sainteloi, dont le pere est directeur a la CGT (Compagnie Generale Transatlantique, je prefere preciser). La jeune fille connait de graves insuffisances cardiaques et son pere l'emmene en Amerique afin d'etre soigne grace a un medicament miracle qui vient d'y etre mis au point. Ces deux personnages vont se rencontrer sur le paquebot. On croirait presque au Titanic de Cameron en version BD mais la ressemblance entre les deux oeuvres s'arretent la car il n'y a strictement rien de commun entre les deux, le paquebot de la BD arrivera a bon port a New York, but final du voyage. Sente fait intervenir un personnage d'aviateur, mais aussi celui d'un editeur belge qui a envie de creer un magazine de bandes dessinees et enfin, un steward qui se prenomme Robert et dont le passe-temps favori est de dessiner. Tiens, tiens , nous y voila! Sente joue la carte du melodrame a fond, le pauvre petit garcon orphelin a qui il arrive plein de miseres et la pauvre petite fille tres riche mais aussi tres malade. Il y a des personnages sympathiques, entre autres, l'aviateur a qui le dessinateur a donne le visage de Clark Gable qui etait le symbole de la virilite dans les annees 30 et le steward, et il y a des personnages qui ne le sont pas du tout, le pere de Juliette en tete mais aussi certains travailleurs du paquebot, ceux qui officient aux machines, a fond de cale du navire et qui sont jaloux du personnel de service dont les jeunes grooms, proies faciles pour eux. Ne pouvant pas raconter la fin, je ne peux en dire trop sur tout le recit sinon que cellui-ci est charge en emotions diverses aux characteristiques differentes. Il y a du suspense mais aussi de la joie et de la tristesse entre autres. Certains reprocheront a Sente d'avoir jouer sur toutes ces cordes, a ceux la, je reppondrai qu'elles n'en enrichissent que mieux le recit et puis, qu'il faut le lire au premier degre, il n'y a aucune trace de moquerie ou d'ironie du genre melodramatique dans le recit, le scenariste ne se croit pas plus intelligent que le genre ne l'est. Il s'est mis au service de son histoire, rien de plus.

Le scenariste s'est offert les services de Laurent Verron pour dessiner son histoire. De celui-ci, je ne connaissais que ses Boule et Bill au temps ou je continuais a en acheter les albums, ce Il s'appelait Ptirou est fort eloigne du style de Roba, c'est carrement un virage a 180 degres. Son dessin est ici semi-realiste, il est vif, enjoue, plein de mouvements et dense, le recit est sur 4 bandes bien tassees et remplit 76 planches allegrement. D'une maniere generale, ses personnages sont bien expressifs a part celui de Juliette a qui le dessinateur a donne trop de gestes qui ne peuvent provenir que d'un adulte et non d'une adolescente, en meme temps, il lui a trop souvent fige le visage, celui-ci conserve la meme expression sur plusieurs cases. Quant au reste c'est a dire les decors, ils sont tres bien rendus egalement, et la scene de la tempete qui est divisee en deux, est remarquable egalement. On est tout a fait dedans.

Note finale, 4,25/5. C'est tout simplement un excellent album de BD qui devrait ravir les plus exigeants. Il remonte considerablement le niveau de cette collection apres trois mauvais albums, La grosse tete, Fantasio se marie, Le Maitre des Hosties Noires Ce n'etait pas trop tot.

94. froggy - 08/03/18 23:20
Je trouve qu'il y a trois problèmes avec Moynot: le dessin est moche, plat, pas net, presqu'amateur. Il ne sait pas adapter les romans.

Quel est le troisieme probleme? Je n'en ai lu que deux.

Je te remercie pour les informations concernant les adaptations, il est vrai que Barral avait bien adapte Micmac moche au Boul'Mich. Cependant, pour avoir lu Boulevard ossements, Moynot s'en etait bien sorti dasn son adaptation car celui-ci aussi est un sac d'embrouilles

93. lobabu - 08/03/18 19:04 - (en réponse à : froggy)
Je trouve qu'il y a trois problèmes avec Moynot: le dessin est moche, plat, pas net, presqu'amateur. Il ne sait pas adapter les romans. Burma, c'est très touffu (j'en lis un d'ailleurs)comme littérature il y a un travail de découpage énorme à faire. Barral sait le faire, même si cela n'atteint pas Tardi, Moynot, il ne sait pas. En plus, on ne peut pas dire qu'il prend les plus intéressants: la nuit de st Germain des prés, c'est assez mauvais.Hors, pour en avoir discuté avec Barral, il semble bien que ce sont les auteurs qui choisissent le roman qu'ils veulent adapter.

92. froggy - 08/03/18 01:27
Nestor Burma 11, L'homme au sang bleu

Finie la grisaille parisienne le temps d'un episode pour l'homme qui met le mystere K.O., direction la Cote d'Azur, c'est a dire Cannes ou c'est un drole de festival qui attend le detective. C'est donc une BD noire sur fond de ciel bleu, comme nous le montre la couverture tres ensoleillee ou on voit Nestor Burma deambulant sur la Croisette avec lunettes de soleil et veston negligemment jete sur l'epaule droite.

Est-ce que cela veut dire que l'intrigue sera plus simple a suivre pour le lecteur comnpare au titre precedent, Nestor Burma contre C.Q.F.D? Que nenni!

A ce petit jeu qui s'instaure entre l'ecrivain et son lecteur, c'est le premier qui gagne. Je ne sais pas si vous etes comme moi mais chaque fois que j'entends cet air la, c'est a dire le bruit que faisaient les touches de la machine a ecrire de Leo Malet sur lesquelles il tapait frenetiquement, je me demande si il s'arretait de temps en temps, rallumait sa pipe et revenait en arriere pour verifier ou il en etait dans son intrigue. En effet, une intrigue de l'ecrivain est rarement simple, ainsi que je l'avais constate quand j'avais lu a la file une floppee de ses romans reunis sous le titre des Nouveaux mysteres de Paris il y a une vingtaine d'annees curieux de savoir comment Tardi les adaptait. Certaines sont plus simples que d'autres, ce n'est pas le cas de celle-ci, je la rangerai dans la meme categorie que C.Q.F.D. du point de vue de sa complexite, un etage en dessous tout de meme car ici, il n'y a pas de changement de nom parmi certains des protagonistes de cette histoire. Il est impossible de resumer cette histoire car Leo Malet s'est ingenie a additionner differentes intrigues qui sont ou ne sont pas des fausses pistes sur celle principale tel un oignon aux couches multiples et innombrables que l'on peut eplucher fort longtemps avant d'en arriver au coeur.

Donc, notre ami Nestor arrive en gare de Cannes en provenance de Paris par le train de nuit, ses services ayant ete sollicites par un noble (l'homme au sang bleu en question), Mr de Fabregues. Or, petit probleme quand Nestor arrive a la demeure de son client, celui-ci est mort pendant la nuit alors que Burma se dirigeait expressement vers les Alpes Maritimes. L'enquete preliminaire de la police, deja sur place, conclue a un suicide. Mais en est-ce bien un se demande Burma. Vous connaitrez la reponse a cette question en lisant cet album, bien entendu. Ou alors demandez a quelqu'un d'autre.

Je n'ai pas lu tous les romans de la serie, seulement toutes ses adaptations en BD. Apres la lecture du precedent, je me demande si les dessinateurs, Tardi, Moynot et Barral, n'ont pas pris en premier ceux aux intrigues les plus simples pour aller vers ceux a celles de plus en plus compliquees bien que celle du Soleil nait derriere le Louvre etait deja pas mal dans le genre. J'ai deja lu des romans policiers aux peripeties meandreuses mais Malet bat tout ce que je connais jusqu'a present (je precise que je n'ai jamais lu Le grand sommeil de Raymond Chandler, je n'ai vu que le film au scenario aussi sibyllin que le roman dont il est tire parait-il). Je me demande si cela l'amusait beaucoup ou alors, si il avait peur de ne pas remplir ses 200 pages et ajoutait couche sur couche afin d'en donner pour son argent a son editeur et a ses lecteurs. Cela reste a voir. Je n'aime pas trop cela car j'aime bien quand je lis une histoire de bout en bout sans interruptions et sans avoir a revenir en arriere dans ma lecture car a force de digressions et de fausses pistes, je m'y perds et je dois retrouver le fil tel Thesee egare dans le labyrinthe. Les premiers Tardi n'etaient pas du tout comme cela. A mon humble avis, le meilleur scenario de film noir ou tout coule de source et le spectateur n'est jamais perdu durant la vision du film est celui de Robert Towne pour Chinatown de Polanski bien que ce dernier affirme qu'il l'a reecrit de bout en bout car il etait vraiment incomprehensible, ce que je veux bien croire quand on considere les autres scenarios des films policiers de Towne. De toutes facons, cela ne sert a rien de critiquer les romans de Malet, il est decede, les romans sont deja tous ecrits depuis bien longtemps et devant le succes de la serie, Casterman va continuer a en sortir de nouveau et de mon cote, je continuerai a les acheter car j'aime bien les romans, BD et films policiers.

Je ne suis plus aussi emballe que je ne le fus par le desin de Moynot, il faut dire que ses deux derniers albums, hors-Burma, L'homme qui assassinait sa vie et L'original sont execrables aussi bien de par leur scenario que par leur dessin. Comme ici il doit se conformer aux canons graphiques de la serie tels qu'etablis par Tardi, cela va mieux, il a une structure. Malheureusement, il y a des moments ou il se relache et revient a des travers que j'ai commences a deceler dans les deux titres precites c'est a dire, qu'on a l'impression qu'il a laisse une partie de ses crayonnes sur sa planche, aussi bien sur ses personnages que aur des elements du decor, qu'il en a encre tout ou partie et qu'ensuite, il a mis tout cela en couleur. Ce n'est pas un bel effet. Evidemment, le dessin de couverture, bien net, ne laisse pas presager ces moments de relachement. Autrement, le dessinateur s'est amuse a caricaturer quelques uns de ses amis egalement auteurs de BD comme nous en sommes avertis au debut de notre lecture mais preter le visage de Fabrice Neaud au personnage homosexuel de cette histoire manque de tact, je trouve.

Note finale, 3,25/5. J'ai bien aime malgre tout. Ce n'est pas aussi bien que les Burma de Tardi. On passe cependant un bon moment de lecture et c'est le plus important, n'est-ce pas?


91. torpedo31200 - 05/03/18 11:08 - (en réponse à : herve - post # 84 about Cinq branches de coton noir)
Sur la première moitié, je trouve ça un peu bavard, didactique, et pas très fluide, même si Cuzor fait le job.

90. froggy - 04/03/18 22:32
Alix 36, Le serment du gladiateur

Depuis que le comite Martin en charge des series d'un des papes de la ligne claire a confie sa serie reine a Marc Jailloux avec La derniere conquete en 2013, Alix est redevenu une serie phare digne des meilleurs albums signes du createur, ce qui pour moi correspond aux titres des annees 60, des Legions perdues au Dieu sauvage.

Le gladiateur en question n'est pas Spartacus, c'est Acteus, devenu guerrier des arenes a la suite d'une histoire d'amour malheureuse. A Pompei, son chemin croise celui d'Alix qui mettra tout en oeuvre pour que le gladiateur recouvre sa liberte. Cependant, le destin viendra s'en meler. Sur cette trame, le scenariste Mathieu Breda qui n'a signe, jusqu'a present, que les histoires de Jailloux, a tisse une aventure tout a fait digne de ce que Jacques Martin aurait pu ecrire. Alix rencontre a nouveau des personnages vus dans des albums precedents, ou alors on y fait allusion, telle une Comedie Humaine qui aurait lieu au temps de l'Empire Romain. J'aime bien cela dans une serie car cela l'enrichit pour une part et lui donne plus de veracite ou d'authenticite si on fait abstraction du fait qu'un meme heros puisse traverser les pires embuches et epreuves diverses le long de 30, 40 et meme plus parfois albums.

Je ne sais pas si Jacques Martin, decede en 2010 et devenu quasiment aveugle vers la fin de sa vie, a eu l'occasion de voir le dessin de Jailloux. Sa reprise d'Orion, une des dernieres creations martieniennes, m'avait enthousiasme autant par le dessin que par le scenario. Si vous aimez, je ne peux que vous recommander chaudement cet album qui s'appelle Les oracles. Ce dernier opus confirme largement ce que tout le monde sait deja, il est l'heritier graphique de Martin comme Antoine Aubin le serait pour Jacobs et Blake et Mortimer. Si j'etais membre du comite, je remercierais chaudement tous les autres dessinateurs pour leur contribution a la serie, a part un, Ferry, qui a commis le calamiteux Cite engloutie de sinistre memoire, et je ne conserverai que lui. Ses personnages principaux sont plus martiniens que celui-ci ne l'aurait fait. Et en plus, il a eu le bon gout de reprendre le graphisme du maitre de la periode que je prefere de lui, celle-du debut des annees 60 ainsi que je l'ai ecrit ci-dessus. Seuls les caracteres vraiment subalternes sont moins copie-conformes. Cela ne m'a aucunement derange durant ma lecture. Je me demande toujours ce qu'un dessinateur peut bien trouver a imiter a la perfection le graphisme d'un dessinateur dont il reprend sa serie, car quand on y pense, un tel dessinateur fait sa carriere a l'ombre d'un autre plus glorieux surtout quand les editeurs continuent de mettre le nom du (ou des) createur(s) sur les couvertures, le nom du (ou)des repreneurs etant inscrits en plus petit. Je ne sais pas ce que ces dessinateurs en pensent mais les lecteurs y trouvent leur compte. Et avec Jailloux, le compte est bon.

Note finale, 3,75/5. Cet album confirme ma reconciliation avec cette serie que je pensais abandonner. Il est tres bon de bout en bout.

89. herve - 03/03/18 23:31 - (en réponse à : suzix)
Je tremble de peur :-)

88. Suzix@bdp - 03/03/18 23:22 - (en réponse à : Hervé #84)
Je viens d'acheter "Cinq branches de coton noir" d'Yves Sente & Cuzor suite à ta critique alors que je l'avais laissé en rayon depuis janvier ! ... T'as un peu la pression là maintenant ! (;0)

87. feldoë - 03/03/18 19:44
Pour que Froggy, dont je lis régulièrement les critiques sans intervenir, ne se sente pas trop seul, et comme je me sens profiteur donnant peu de moi-même sur ce forum semblant vivre ses ultimes convulsions, je recopie ici ma petite intervention mise dans le sujet Giardino. Et je vois pour l'occasion qu'elle rejoint celle de pm.

Donc Jonas Fink de Giardino, tome 3.
J'ai relu et re-savouré les deux précédents l'an dernier, en prévision de celui-ci.
Après une si longue attente, ce volume 3 de Jonas Fink ne déçoit pas !
Le contexte historique est particulier, avec l'espoir suscité par le Printemps de Prague, pendant que simultanément se prépare ce qui y mettra fin.
Le dessin de Giardino reste d'une grande classe, très clair, superbe. Je regrette seulement le format réduit des planches par rapport aux volumes précédents. Ce tome 3 (volume 2 dans cette édition) contient un texte introductif de l'auteur, revenant sur ce qu'il avait écrit dans l'édition précédente, encore porté il y a plus de 20 ans par l'espérance de 89. Il contient aussi quelques dessins bien agréables à regarder, dont je ferais bien mon ordinaire pour décorer ma bibliothèque, voire ma véranda pour l'un d'eux (le repas sous la tonnelle).
De la grande bd ! Même si je suis généralement bon public (j'apprécie les reprises de Lefranc et Blake et Mortimer), ça faisait bien longtemps que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi immersif...

86. froggy - 03/03/18 17:49
Merci Herve de venir ecrire sur ce sujet, je me sentais un peu seul ces derniers jours.

85. herve - 03/03/18 10:27
TER #2 Rodolphe & Dubois

Si le dessin de Dubois est toujours aussi bon (jetez un coup d’œil au cahier graphique), ce second volume prend un tournant beaucoup plus classique. Le mystérieux "Mandor" semble un peu perdre de son prestige, et s'efface un peu au profit du groupe.
A partir du moment où, à la fin du premier volume, on découvrait ce qui se cachait derrière "TER", il y a beaucoup moins de surprises dans le deuxième volume.
Néanmoins, j'ai envie de connaitre la fin dans le prochain volume.
Il faut tout de même souligner un rythme de parution soutenu, sans pour autant nuire à la qualité du dessin

note:3/5

84. herve - 03/03/18 09:59
Cinq branches de coton noir Yves Sente & Cuzor

Cette épaisse bande dessinée (170 pages tout de même) marquera sans nul doute l'année 2018.
Loin des reprises plus ou moins heureuses de séries phares comme "Blake et Mortimer" ou "Thorgal", Yves sente nous livre là un scénario original et passionnant comme il l'avait magistralement fait avec "la vengeance du comte Skarbek".
Nous suivons ici le destin de ces trois soldats noirs, ces "monuments men" pris dans le débarquement de 44 et dans la bataille des Ardennes, à la recherche du premier drapeau américain.
En révélant la particularité de ce drapeau confectionné par Betsy Rose, Yves Sente nous plonge dans la guerre d'indépendance de 1776, mais aussi dans la lutte contre la racisme, à travers l'histoire d'Angela Brown.
Mêlant fiction et réalité, cet ouvrage est remarquable.
Il l'est d’autant plus que l'histoire est illustrée par Cuzor. J'ai eu l'occasion de feuilleter la version noir et blanc (un peu chère)de cette aventure, et bien je dois dire que la version dite commerciale,rehaussée par la palette de couleurs de Meephe Versaevel, est encore plus réussie.

Une histoire forte, mise en lumière par un dessin talentueux....que demander de plus?

J'en conseille vivement la lecture.

note:5/5

83. herve - 03/03/18 08:53
La déconfiture #1 Rabaté

Dans un style très épuré, Pascal Rabaté nous offre sa vision de la débâcle de 40 à travers le regard d'Amedée Videgrain, simple soldat désabusé.
Ce premier volume se lit bien mais cela sent le déjà vu. Ce thème a maintes fois été traité au cinéma ( on pense évidement aux films de Robert Lamoureux -"la 7ème compagnie" ou encore à "jeux interdits" avec ce flot de réfugiés mitraillé par l"aviation allemande).
Reste des dialogues bien troussés et percutants sur cet épisode qui traumatisa l'armée française.

un généreux 3/5

82. froggy - 02/03/18 18:38
Les Vieux Fourneaux 4, La magicienne

Autant l'ecrire tout de suite car creer un suspense en la matiere est completement inutile et surtout profondement stupide, cet album est le meilleur depuis le premier de si heureuse memoire, Ceux qui restent.

La magicienne qui donne son titre a cette histoire n'est qu'une sauterelle, un veritable insecte et non Mireille Darc dans le film du meme nom. Elle est une espece protegee dont la presence empeche l'expansion de l'usine locale qui fait la fortune des environs. Un conflits d'interets entre en jeu entre des ecologistes venus creer une ZAD (Zone a defendre, cela existe vraiment a propos?) et les industriels. Parallelement a tout cela, il y a plein d'autres choses qui se passent que je ne peux pas resumer en details, Lupano, le scenariste, fait cela beaucoup mieux que moi, et puis surtout, cela serait gacher le plaisir de votre lecture.

En effet, Lupano, avec un art consomme de scenariste, a agence petites et grandes intrigues qui donnent a cet album une tres grande satisfaction pour le lecteur. Tout coule de source, tout est minutieusement construit, les scenes et sequences s'additionnent et donne a la fin un tout coherent, un detail a priori insignifiant peut se se reveler etre important en definitive. C'est un veritable travail d'orfevre qui nous est offert la. On peut le considerer de pair avec les meilleurs scenarios de Jean-Paul Rappeneau, le metteur en scene de cinema, qui est un veritable maitre en la matiere. Lupano s'offre meme le luxe de prendre son temps a faire une planche similaire, la 14. Je croyais que cela etait une erreur d'impression aisni que j'en avais fait mention dans une intervention precedente, mais en fait pas du tout, c'est effectivement la meme mais les couleurs et les textes sont differents. C'est une tres bonne idee, subtile de surcroit, qui m'a un peu desoriente au debut mais qui s'avere tres fun en definitive.

Le dessin de Cauuet evolue lentement mais surement. Il a maintenant tous ses personnages bien en main et il n'est pas pour rien dans le succes merite de cette bande dessinee.

Note finale, 4,75/5. Une incontestable reussite et puis surtout, on s'amuse enormement pendant la lecture

81. froggy - 01/03/18 00:47
Murena 10 Le banquet

4 ans apres le deces du createur graphique Philippe Delaby, le scenariste Jean Dufaux nous offre un nouveau tome des aventures du romain vivant au temps de Neron. Delaby a ete remplace par le dessinateur italien Theo, que je ne connaissais jusqu'a present que pour la serie Le pape terrible sur scenario de Jodorovski. Apres la Renaissance Italienne, Theo remonte le temps pour aller au temps de la Rome Antique.

La Rome Antique n'est pas romantique pour un sou, surtout quand c'est Neron qui en est l'empereur. Murena se reconcilie avec lui au debut de l'album mais Murena disparait des rues de Rome apres avoir ete violemment attaque, il sortira de cette aggression amnesique. Au meme moment, des conspirateurs tentent de tuer l'empereur et les soupcons de ce dernier se portent bien entendu sur Murena, qui est incapable de se defendre pour cause mais qui aussi ignore qu'on le recherche dans tout Rome.

Dans la preface qu'il a ecrite, Dufaux nous fait part que ce scenario a ete tres difficle a ecrire du fait des circonstances. On le serait a moins, je comprends que ce bebe a ete accouche dans la douleur et j'aurais aime apprecier plus que cela cet album mais cela ne m'a ete possible, malheureusement. La faute en incombe au scenario que j'ai trouve moins interessant. Il faut dire qu'utiliser la ficelle de l'amnesie pour faire avancer l'action releve d'un manque d'originalite flagrant, on ne savait deja pas soigner une amnesie au 20e siecle (cf. XIII), qu'en est-il au 1e siecle? Dufaux ne donne pas encore la reponse, il faudra attendre l'episode suivant. Comme Murena est le heros, cette intrigue constitue la part du lion de l'album, il y a celle des conspirateurs bien sur et de Neron qui tente de decouvrir ce qui se passe entre deux fetes auxquelles il participe. Cela ne suffit pas pour combler l'insatisfaction nee du ressort a l'amnesie. J'excuse Dufaux bien sur, il a eu du mal a se remettre a l'ouvrage apres une telle perte. J'espere sincerement que la suite sera du meme tonneau que les premiers albums qui m'ont tant fait aimer cette serie. J'ai cru comprendre de toutes facons, qu'il ne restait plus beaucoup d'albums a ecrire, je presume qu'elle s'arretera avec la mort de Neron.

Il est evident qu'il n'etait pas facile de passer apres Delaby, Dufaux a eu de la chance que Theo accepte de prendre la releve car bien que son style soit completement, il en est tout de meme suffisamment proche pour que la rupture de ton se passe sans anicroches. Je n'avais pas lu un Murena depuis le dernier paru jute avant le deces premature du dessinateur, Les epines et je n'ai pas ete choque outre mesure. Il est evidemment certain que lorsque je relirais la serie, cela me sautera aux yeux. Cependant, ayant eu l'occasion d'apprecier le travail du nouveau dessinateur sur sa serie avec Jodorovski, j'ai pu constater qu'il avait enormement de talent et avant meme que je ne lise cet album, je savais que Murena etait entre de bonnes mains. Cette lecture a confirme ma presomption. Les scenes de banquet sont richement dessinees, il ne manque pas une guirlande de fleurs aux portiques, les romains sont tout aussi decadents dans une veine realiste qu'ils ne l'etaient sous la patte d'Uderzo dans Asterix chez les helvetes, la reference etant la meme, le Satyricon de Petrone pour Murena et le film de Fellini qui en est tire pour le deuxieme, il en est de meme pour les decors, les bagarres sont bien violentes et sanguinolentes. Une reserve cependant sur ce point, quand Murena se fait frapper au visage plusieurs fois avec un poing d'acier, toutes ses dents lui restent (desole Jerome, il ne sera pas ton client!). Les planches sont bien composees avec une mention speciale pour la toute derniere qui est remarquable de par son originalite et sa sobriete, j'ai trouve que c'etait une excellente idee graphique. Elle finit l'album sur une note tres haute.

Note finale: 3,25/5. C'est plus pour le dessin que pour le scenario, cela se lit sans probleme mais cela se lit sans enthousiasme non plus. Cependant, le lecteur a de la chance de voir un dessinateur du talent de Theo succeder a Delaby.


80. froggy - 27/02/18 01:32
L'avocat 3, La loi du plus faible

Cet album marque la fin de ce cycle des aventures de Leopold Sully-Darmon, plus communement appele sous le sobriquet de LSD. J'ignore encore si il y aura une suite, n'etant pas dans le secret des dieux au Lombard, je ne suis pas en mesure de savoir si cette serie a connu suffisamment de succes pour qu'elle puisse continuer. Si cela n'est pas le cas, on peut d'ores et deja constater que les auteurs et l'editeur ont eu la courtoisie de conclure ce cycle et de ne pas laisser le lecteur en rade en plein milieu d'une intrigue. On peut les en remercier pour cela.

Cela etant dit, je me permets de vous rappeler les episodes precedents. LSD est l'avocat de la veuve et de l'orphelin et a pour sainte patronne Ste Rita, et non St Yves comme il se devrait. En effet, il s'est specialise dans les causes perdues c'est a dire, les cas impossibles a defendre. En l'occurrence, l'affaire dont il a a s'occuper est relative a une iraqienne accusee de crime contre l'humanite, rien que ca, LSD est certain de l'innocence de la prevenue. Mais est-elle si innocente que cela? Si vous voulez le savoir, je vous invite a aller lire l'album car il ne faut pas compter sur moi pour vous le reveler. Parallelement a cette intrigue, un journaliste freelance enquete sur notre sombre heros (c'est un mulatre) et a decouvert qu'il a participe au groupe terroriste Action Directe dans sa jeunesse. Mais ce fouille-merde n'est peut etre pas tant une ordure que cela. Sur cette question, on le saura dans les prochains albums, si jamais prochains albums il y aura.

Les scenaristes, Laurent Galandon et Frank Giroud, ont rempli cet album d'une intrigue principale, qui se resoud ici et d'une secondaire et peut-etre meme d'une tertiaire, cela reste a voir, qui devraient faire l'objet d'une suite. C'est un thriller juridique avec donc ses scenes de tribunal, ce qui, a ma connaissance, est assez rare dans la BD FB, et ses rebondissements en pagailles grace a certains coups de theatres judicieusement bien places dans l'histoire afin de rebondir l'action et garder l'attention du lecteur en permanence. Le scenario suit donc des recettes eprouvees depuis longtemps aussi bien dans la bande dessinee qu'au cinema, la television mais aussi la litterature policiere. Ce n'est pas original mais quand c'est bien fait, comme j'ai trouve que c'etait le cas ici, on en redemande toujours. les auteurs ont reussi la mission qu'ils se sont assignes eux-memes, distraire le mieux et le plus intelligemment possible leurs lecteurs. Il n'est pas besoin d'etre specialiste de questions juridiques pour comprendre les details techniques qui emaillent cette histoire, les auteurs ne pretendent pas donner un cours de droit.

Du fait que la serie s'inscrit dans la collection Troisieme Vague au Lombard, le dessinateur, Frederic Volante, fait bien son travail, sans plus. Son dessin est lisible, les planches et cases sont bien composees, ses personnages sont cependant un peu raides meme si leurs sentiments sont bien exprimes sur les visages. on ne va pas s'extasier sur son dessin ni dans un sens, ni dans un autre. C'est du travail honnete, sans chichis. Je n'ai que quelques titres de cette collection mais d'apres ce que j'ai pu voir en en feuilletant certains sur les etals des libraires, j'ai l'impression que tous ces dessinateurs sont un peu interchangeables en definitive.

Note finale: 3,5/5. Cet album conclut de maniere satisfaisante cette histoire. J'espere que nous aurons droit a en lire d'autres. Sinon, c'est comme vous voulez, il est aussi bien achetable en librairie qu'empruntable en mediatheque. Quoi qu'il en soit, vous passerez un bon moment avec ce LSD

79. froggy - 26/02/18 21:18
Sempe & Goscinny, le petit Nicolas

Faisant fi des avertissements lus lors de la sortie de cet album, il m'etait impossible que je n'en fasse pas l'acquisition aimant enormement les deux auteurs dont ce fut leur premiere collaboration. Et cela d'autant plus que j'en avais entendu parler depuis tres longtemps et que j'avais vraiment avoir de lire les toutes premieres histoires du Petit Nicolas en bandes dessinees, ne connaissant bien entendu que les histoires publiees dans les recueils, que vous trouverez dans toutes les bonnes librairies a un prix qui vous fera rire.

Je ne regrette pas mon achat car cela complete ma connaissance des deux auteurs mais cela ne veut pas dire que cela soit bien car cela ne l'est que tres moyennement. En effet, ces gags en une planche ont ete publies dans l'autre hebdomadaire des Editions Dupuis, Le Moustique, qui pour ceux qui ne le sachant pas n'est diffuse qu'en Belgique car il y est le Tele 7 Jours local. Il y a eu 28 gags tous parus entre septembre 1955 et mai 1956. Comme il faut bien remplir un album de 46 planches, l'editeur y a inclus 2 nouvelles du Petit Nicolas deja connues qui viennent en complement de 2 gags que le scenariste avait repris, cela permet au lecteur de constater la difference. Et cette difference n'est pas en faveur des gags, il faut bien le reconnaitre.

Le scenariste Goscinny ici ne met en scene que le heros titre, ses parents et le voisin Mr Bledurt, c'est l'orthographe de son nom ici. On ne trouve nulle part trace de la bande ses copains et l'action des gags se situe principalement dans la maisonnee. Leur principe est que Nicolas fait une betise et c'est le pere qui en subit les consequences. C'est donc une bande tres gentillette tout a fait dans l'air du temps de ce qu'on pouvait trouver dans ce genre de magazines dans les annees 50 et 60. Goscinny y fait ses gammes dans le genre, ce qu'il ecrira pour Franquin dans Modeste et Pompon sera nettement meilleur. On le sait, le genie de Goscinny eclatera pour les histoires longues telles que Lucky Luke, Spaghetti, Oumpah-Pah et bien sur Asterix.

On ne saura jamais ce que la carriere de Sempe aurait ete si il avait continue a faire des bandes dessinees puisque nous savons tous qu'il orienta celle-ci pour devenir un illustrateur hors-pair. Reconnaissons que ce sont ses toutes premieres oeuvres, son dessin est tres raide et n'a pas encore la souplesse de ce qu'il fera plus tard. C'est donc le travail d'un debutant qu'il nous faut considerer ici, c'est interessant a voir mais sans plus et cela nous permet d'apprecier encore plus son oeuvre ulterieure que personnellement j'adore.

Note finale: 2,5/5. Comme pour les Thierry le Chevalier de Charlier, cet album n'est vraiment que pour les aficionados de Sempe et Goscinny, c'est une curiosite et cela ne va pas plus loin que cela.

78. marcel - 26/02/18 17:24
Sur un forum ou Trondheim intervient régulièrement... et que je n'arrive pas a retrouver, la, tout de suite...
Sinon, je lis les recueils, donc avec un an de retard, et je ne compare pas avec les albums, mais, oui, a priori, tout est d'abord passe dans Spirou. Meme quand il y a du caca ou des quequettes.

77. froggy - 26/02/18 17:02 - (en réponse à : Marcel)
Je comprends mieux maintenant. Mais ou as-tu lu ca? Dans Spirou?

A propos de ce que j'ai ecrit sur certains gags qui auraient ete impubliables dans les pages du journal il y a 25 ans, est-ce qu'ils y ont parus? Ou sont-ce des inedits publies pour la premiere fois dans l'album? Je te pose la question parce que tu nous a ecrit que tu lisais les recueils du journal.

76. marcel - 26/02/18 01:43
Pour la premiere fois et je suppose que c'est le signe annonciateur de la fin des albums, il n'y a pas d'etui avec une couverture signe par une guest-star, mais j'ai beaucoup aime le dessin du 4e plat qui rend hommage a un grand de la BD recemment disparu, Gotlib.
Ils avaient justement demande a Gotlib de faire l'etui. Je trouve ca bien qu'ils aient choisi de ne pas le remplacer.

75. froggy - 25/02/18 17:51
L'atelier Mastodonte 5

C'est donc le dernier album annonce de cette serie de gags et je serais le premier a la regretter car il est bien dommage qu'elle n'ait pas eu plus de succes. En fait, quand on y pense, cela parait un peu normal, car elle est tres "private jokes" et bourree de clefs que les lecteurs aimeraient pouvoir decoder. Ces 5 albums ont permis aux fans de BD d'en savoir un peu plus sur le petit monde de la BD et de nous montrer ce qui se passe en coulisses sous un aspect comique, caricatural et donc obligatoirement deforme. En fait de clefs, les auteurs nous conviaient a les regarder par un petit trou de serrure en ayant bien soin de ne pas trop nous en reveler afin de conserver un certain mystere mais surtout une certaine intimite, c'etait les limites que j'avais deja decelees quand j'avais decouvert les 4 premiers tomes au debut de l'automne dernier et je vous en avais fait part.

Des auteurs sont partis voguer vers des mers peut-etre meilleures, d'autres, nouveaux, sont arrives. Il semble que Lewis Trondheim, le chef d'equipe et l'instigateur de cet atelier laisse tres libres les auteurs qui veulent participer a cette entreprise, j'ai l'impression que son mot d'ordre est: "Tant que c'est drole, c'est bon!" Selon ce que j'ai pu lire dans ce nouvel opus, les departs se sont bien passes et les arrivees tout autant. L'atelier a manifestement beneficie de ce renouvelement, les lecteurs n'ont pas eu le temps de se lasser de certaines thematiques telles les aventures de Tebo dans les toilettes ou autres du meme acabit.

Bien entendu dans ce genre d'exercices, tout n'est pas du meme niveau mais cet album presente une serie de gags que j'ai trouves excellents dont celle ou une equipe rivale a Mastodonte, l'Atelier Colosse reve de devenir calife a la place du calife, c'est a dire de remplacer Mastodonte dans les pages du journal Spirou (ami, partout, toujours!). Une mise en abyme tres bien reussie. On y trouvera aussi les jeux de mots les plus epouvantables qui soient qui raviront tous les amateurs dont je suis. Je sais que le journal a beaucoup change et qu'aujourd'hui y sont publies des trucs que cela aurait ete impensable lorsque je le lisais et je n'ecris pas cela pour dire que c'est un scandale, bien au contraire, c'est seulement une constatation. Cela donne d'excellentes chutes qui m'ont bien fait rire. Mastodonte etant un laboratoire ou je presume que les auteurs se defoulent pour se reposer de leurs travaux principaux, les auteurs nous offrent des petits roman-photos tres amusants egalement. Tout est a l'avenant et l'humour est le mot qui regne en maitre sur cette bande.

Pour la premiere fois et je suppose que c'est le signe annonciateur de la fin des albums, il n'y a pas d'etui avec une couverture signe par une guest-star, mais j'ai beaucoup aime le dessin du 4e plat qui rend hommage a un grand de la BD recemment disparu, Gotlib.

Note finale; 4/5. Ce chant du cygne est a l'image des 4 autres albums, il offre une bonne occasion de rire souvent aux eclats. Elle me manquera

74. herve - 25/02/18 14:01
"les vieux fourneaux " #4 Lupano & Cauuet

Signe peut-être d'une lassitude, je ne me suis pas précipité vers l'achat de cet opus , me contentant de l'emprunter à la médiathèque plus d'un mois après sa sortie.
Certes, la fraicheur du premier album n'y est plus mais ce quatrième volume se lit avec plaisir, multipliant le niveau de lectures (le côté politique avec les "zadistes", le côté familial avec l'histoire de la famille de Sophie, et le côté mystérieux avec "le trésor des papys") Je regrette quelque peu que notre vieux trio soit mis en second plan dans cette aventure qui privilégie ici l'histoire de Sophie, mais avec Jojo, le couvreur, j'ai retrouvé la verve du premier volume.
Un album correct mais une série qui finit par s'essouffler tout de même.

note:3/5

73. froggy - 22/02/18 01:03
Merci Marcel. Tu es bien bon avec le vieillard maniaque.

72. marcel - 21/02/18 18:51
Remontage effectue.

71. froggy - 21/02/18 17:19 - (en réponse à : Marcel post#67)
Il faut que j'aille revoir cela. Te rappelles-tu de quand datent ces sujets?

70. pierrecédric - 21/02/18 13:05
Mouais, chialer parce qu'un auteur ne fait ce que lui demande un simple quidam...

69. Quentin - 21/02/18 08:42 - (en réponse à : Lien Rag)
la tendance insupportable des auteurs à transformer leurs personnages en pétasses irresponsables (qui plus est sous un prétexte pseudo-féministe, le comble!)

Bien vu. C'est vrai que les trois femmes ont un rapport frivole à l'argent, qu'elles ne gèrent pas en "bonnes mères de famille", mais plutôt comme des nouvelles riches. Et dans les trois albums, il y a un peu cette idée que pour expliquer leur succès, il faut chercher l'homme (des hommes qui ont l'air etonnemment sereins et équilibrés, face à des femmes limite hystériques, en tout cas pour 2 d'entre elles). Bref, la manière dont les femmes sont dépeintes n'est sans doute pas si objective que ca. N'empêche, même avec ce parti pris (s'il y en a bien un), je trouve les 3 albums excellents et surprenants. Les portraits de femmes restent trop rares en BD.

68. froggy - 20/02/18 18:52
Gaetan & Paul Brizzi et Boris Vian, L'automne a Pekin

J'avais decouvert les deux freres Brizzi avec leur premier album que j'avais chaudement recommande et que je recommande encore d'ailleurs, La cavale du Dr Destouches ecrit sur un scenario de l'acteur Christophe Malavoy et qui relatait les aventures de Celine, l'ecrivain, a la fin de la 2e Guerre Mondiale. J'avais ete emballe par le dessin, c'est pourquoi j'ai acquis leur deuxieme opus. Il faut dire que l'adapatation du roman completement dejante de Boris Vian etait un plus dans la circonstance.

Roman completement dejante deja avec le titre qui commme vous le savez, pour ceux qui l'ont lu, ne se passe ni en automne, ni a Pekin. Il aurait donc aussi bien pu s'appeller Sans tambour, ni trompette car tout le monde sait que Boris Vian adorait le jazz, l'humour et qu'on y parle ni de tambour, ni de trompette. Je l'avais lu il y a fort longtemps et j'en avais completement oublie le contenu. La BD m'a donc offert une seance de relecture qui s'est averee fort agreable en definitive.

De quoi ca parle? Il est difficile de resumer la trame en quelques lignes. Disons que cela se passe dans un desert en Orient, qu'il y a une equipe qui est en train d'y construire une ligne de chemin de fer, qu'il y en a une autre constituee d'archeologues qui aiment les fouilles curieuses, qu'il y a un hotel tout seul plante au beau milieu ou tout le monde loge a tous les etages (mais bien que ce soit du Vian, il n'y a pas de jazz a tous les etages), il y deux copains amoureux de la meme fille, un medecin feru de petite aviation, un directeur technique tres service-service etc. malgre tous ces elements disparates, il y a une intrigue tres structuree et tres rigoureuse. L'absence de logique et la fantaisie qui baignent le livre ne sont que des apparences. Je me souviens que le roman etait bizarre et intrigant, je n'avais pas beaucoup lu de romans du meme genre, de Vian je ne connaissais que L'ecume des jours ou Chloe au lit ainsi que je l'avais surnomme qui n'est pas aussi curieux et etrange que cet Automne.

Les freres Brizzi ont parfaitement reussi leur adaptation et le lecteur suit le recit sans encombre malgre les quelques chaos qui l'emaillent. Les differents fils du recit apparemment disjoints se reunissent a la fin et donnent toute la coherence a l'ensemble.

Les deux freres ne sont pas des neophytes dans leur domaine, ils ont travaille sur un dessin anime d'Asterix et chez Disney sur Fantasia 2000. En un mot, j'adore ce style. C'est frais, nouveau, original, et en meme temps tres classique, les personnages sont tous remarquablements bien dessines, entre caricature et realisme, ce n'est pas du gros nez a la FB mais ce n'est pas non plus du realisme total. Les decors ne sont pas en reste. Les deux frangins avaient demontre qu'ils maitrisaient parfaitement le noir et le blanc avec leur premier ouvrage, ici, ils en font de meme avec la couleur. C'est vraiment remarquable et si vous cherchez quelque chose que vous n'aviez jamais lu auparavant, cet album est pour vous meme si c'est l'adaptation d'un roman ecrit en 1947. Cette BD est incroyablement moderne.

Note finale, 4,5/5. Enthousiasmant de la premiere a la derniere page

67. marcel - 20/02/18 16:54
Il y a tout un sujet sur cette collection (deux en fait), avec interventions de Brunschwig.

66. froggy - 20/02/18 16:50 - (en réponse à : Torpedo)
C'est vrai, j'avais oublie. N'est-ce pas toi qui nous avais dit qu'il avait ete le directeur de la Collection 32 chez Futuropolis, collection qui avait ete un echec complet?

65. pm - 19/02/18 22:54
J'ai relu les deux premiers Jonas Fink et embrayé sur le troisième.
Formidable, rien à redire, c'est vraiment de la bande dessinée comme je l'aime. Scénario subtile et très bien documenté, profondeur des personnages, importance des personnages secondaires, dessin ligne claire très fin.
Je ne lis plus beaucoup de bandes dessinées ces derniers temps mais ces trois albums sont assurément ce que j'ai préféré depuis des années.

64. Lien Rag - 19/02/18 19:13
J'ai été agréablement surpris par Joséphine Baker, je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que la tendance insupportable des auteurs à transformer leurs personnages en pétasses irresponsables (qui plus est sous un prétexte pseudo-féministe, le comble!) ne se marie finalement pas si mal avec la spontaneité, la légèreté et la générosité profonde de la Joséphine historique, ce qui fait que son caractère volcanique n'est pas si édulcoré que ça...

On est loin d'une vraie BD historique, mais on apprend un certain nombre d'anecdotes sur la Baker, et surtout la version Catelienne est un personnage littéraire à part entière, attachant et entièrement crédible.

63. torpedo31200 - 19/02/18 18:44 - (en réponse à : froggy + Mr Degryse - post # 62 + 61)
Je rappelle que Brunschwig a été directeur de collection chez Futuropolis, en charge des séries à suivre, et qu' il est censé avoir réfléchi à ce type de problématique.
D' où le qualificatif.

62. froggy - 19/02/18 17:25 - (en réponse à : Torpedo)
Tu peux aller lui dire sur le forum d'en face concurrent mais neanmoins ami si tu veux. Je ne pense pas qu'il apprecierait beaucoup d'etre qualifie de debile mental cependant.

Sinon, j'abonde dans ton sens entierement. Lancer une mini-serie aujourd'hui de quelques albums est suicidaire a moins que le premier tome soit si exceptionnel que tout le monde se jette dessus. De mon cote, je preconise soit un diptyque avec une sortie tres rapprochee entre les deux albums c'est a dire moins de 6 mois ou un gros album de plus de 100 pages avec une fin ouverte si le scenariste pense qu'il a encore suffisamment de bonnes idees pour qu'il continue et si l'album a du succes bien entendu.

61. Mr Degryse - 19/02/18 15:37
Oui enfin aussi imposer à un dessinateur qui fait son premier album de faire 200 pages de bds me parait si ce n'est utopiste particulièrement vache

60. torpedo31200 - 19/02/18 12:00 - (en réponse à : post # 58)
Est-ce que quelqu' un peut dire à Brunschwig qu' on n' est plus dans les années 90 ? Et prévoir une série en 4 ou 6 albums s' apparente maintenant fortement à une forme de débilité mentale.

Si t' es scénariste, bosse et fais en sorte qu' il y ait une petite fin à la fin de chaque album.

59. Quentin - 19/02/18 08:21
J’ai déjà dit tout le bien que je pensais d’Olympe de Gouges, de Catel et Bocquet, dans la collection écritures de Casterman. J’ai fini la lecture des deux autres albums du duo d’auteurs, et ils sont également excellents.

Le schéma gagnant est toujours le même. On suit les différentes étapes marquantes de la vie de femmes qui ont marqué la société par leur succès et leur engagement, et on rencontre à travers elles les artistes (surtout des hommes) qui comptaient à l’époque. On voyage ainsi dans la production culturelle, dans l’histoire, et dans la politique de la France (et des USA pour le dernier tome). Ce faisant, on voit l’évolution de la condition féminine, de l’art, et des relations entre races. Chaque chapitre commence par une pleine page représentant une maison ou un bâtiment central du chapitre, ce qui permet de suivre l’ascension (ou la déchéance) sociale des protagonistes.

Avec Kiki de Montparnasse et Joséphine Baker, c’est le 20e siècle qu’on traverse, en rencontrant à travers elles le Gotha des artistes de l’époque. Kiki posera pour Modigliani, Soutine, Tsuguharu, Man Ray (l’amour de sa vie), et rencontrera Picasso, Tzara, Breton, Hemingway, etc. Elle sera la reine de Montparnasse et sera une des rares peintres femme reconnue de l’époque. Joséphine Baker, quant à elle, rencontrera Sydney Bechet, Mistinguett, Paul Colin, Bunuel, Loos, Le Corbusier, Colette, Simenon (un de ses amants), Grace Kelly, Charles de Gaule et Martin Luther King – excusez du peu – et jouera un rôle dans l’abolition de la ségrégation raciale aux USA. En suivant Kiki et Joséphine, on opère donc une véritable plongée dans les événements qui ont marqué leur époque et qui font partie de l’Histoire avec un grand H. Les auteurs prennent tout leur temps pour développer leur sujet (340 pages de BD pour Kiki, 460 pour Joséphine), ce qui donne un compte rendu assez exhaustif des épisodes ayant marqué leurs vies. Une biographie fouillée, des notices biographiques d’une ou deux pages de tous les personnages rencontrés, et une bibliographie (une quarantaine de pages au total pour Kiki, et une centaine de pages en plus pour Joséphine) complètent les albums et les rendent passionnants.

58. froggy - 19/02/18 01:03
Leviathan 2, Quelque chose sous nos pieds

Pour les 3 peles et le tondu qui frequentent assidument BDP, vous savez que les auteurs, Bossard, Brunschwig et Ducoudray ont decide d'arreter la serie apres ce titre car ils estiment que l'editeur, Casterman, n'a rien fait pour la promouvoir alors qu'il etait prevu de 4 a 6 albums. Je ne savais pas cela bien sur quand j'ai commande chez BDnet ce deuxieme opus a la fin de l'ete dernier.

C'est bien dommage car cela partait bien et les scenaristes avaient imagine un beau mystere bien mysterieux dont nous ne connaitrons probablement jamais la resolution. Il y a en effet peu de chances qu'un editeur la reprenne. C'etait deja arrive pour Brunschwig avec sa serie Makabi rebaptisee Lloyd Singer quand elle etait passee de Dupuis a Grand Angle/Bamboo. Et nous savons ce qu'il en advint, celle-ci s'arreta egalement. Malheureusement pour moi qui l'aimait vraiment beaucoup.

Le premier titre, Apres la fin du monde, nous avait raconte les consequences d'un seisme qui aurait ravage Marseille seisme provoque par la chute d'une meteorite sur la cite phoceenne. Comme d'habitude avec le scenariste, celui-ci s'attache plus aux personnages qu'aux faits, on aime ou on n'aime pas. Et vous savez tres bien que j'aime. Cela marche le plus souvent tres bien mais quand il a y des rates comme son XIII Mystery pour prendre un exemple recent, c'est tres mauvais et je comprends tres bien la reluctance de certains a lire le dernier Brunschwig.

Dans cet album, les scenaristes, puisque Luc B. s'est associe avec Aurelien Ducoudray, developpent certains personnages, qui ne survivront pas tous bien sur et en profitent pour exprimer leurs preoccupations sur certains phenomenes de notre epoque. Je rappelle que Luc. B. est un chantre du bien pensant mais que lorsqu'il nous fait savoir ses inquietudes de maniere ludique et non tel un pamphlet politique, cela passe sans probleme. Mis a part ces developpments psychologiques, il semblerait que la meteorite n'en soit pas vraiment une, mais cela on s'en doutait un peu. Durant ma lecture, je me suis mis a me demander qui me paraissait le plus sympathique, la chose qui serait sous les pieds des marseillais survivants ou l'alien dans le film du meme nom. Le fait est qu'a Marseille, on vous entend crier.

Les deux ecrivains savent mener leur affaire et racontent leur histoire qu'ils ont divise en chapitres chacun commencant par x jours plus tot (ou x est inferieur a 4) et y heures apres la catastrophe. cela signifie donc qu'un gros evenement (probablement plus gros encore que le premier) va se derouler tres bientot, dans les 4 jours donc. En attendant ce jour, les marseillais n'ont pas le temps de s'ennuyer car il y a vraiment beaucoup de choses bizarres qui ont lieu. Tres bizarres...

Le dessin de Bossard s'est considerablement ameliore depuis le premier titre. Les personnages ont les expressions correctes aussi bien de par leur gestuel que de ce qu'on peut lire dans leur visage et dans leurs yeux. Les planches sont bien bien composees et structurees. Il y a cependant encore quelques maladresses, par exemple la case (planche 5) ou un immeuble s'effondre en arriere plan et les gens qui courent pour fuir situes au premier plan degage autant de vivacite et d'energie qu'un des derniers albums de Leo pris en son entier. L'arret de la serie est d'autant plus regrettable pour ce jeune dessinateur que cela risque de ralentir les progres manifestes que j'ai constates entre les deux albums. J'espere pour lui qu'il aura plus de chance dans la suite de sa carriere de dessinateur de BD.

Note finale, 4/5. L'achat ou la lecture de cet album risque de vous frustrer car on n'est pas pas pres de lire la suite. Mais si vous passez outre cela, vous lirez une tres bonne BD, je vous assure.

57. froggy - 18/02/18 01:46
Alix Senator 6, La montagne des morts

Cet album est la deuxieme partie de ce qui sera probablement un triptyque. Le theme principal en est la recherche d'une statue de la deesse Cybele, statue qui serait dotee de pouvoirs extraordinaires. Kephren, le fils d'Enak, qui la veut absolument paiera tres cher pour cette quete. Le premier tome, Le hurlement de Cybele, se passait en Asie Mineure, a Pessinonte exactement. La statue n'y etant pas, nos heros se deplacent en Egypte ou il semblerait qu'elle ait ete emmenee. Ils y retrouvent Enak devenu misanthrope ou ermite, ou les deux probablement. Et on ne peut pas dire que le fils soit follement heureux de retrouver son geniteur d'autant plus qu'Alix appelle le jeune garcon, "Mon fils". Mais tout cela n'est que broutilles puisque traitrises et embuscades diverses attendent nos heros sur la terre des pharaons. Ils auront fort a faire pour retrouver la statue de la deesse entouree de ses 6 troenes. Mais ces 6 troenes ne sont qu'une de mes idees. En fait, je n'en sais rien.

Je n'en sais rien car en fait, le recit est tellement peu interessant, peu passionnant que l'on se fiche rapidement du devenir du trio. Il faut dire que le scenariste n'y va pas de main morte pour rendre le fils d'Enak antipathique au possible. Ce n'est rien de l'ecrire. On ne le plaindra certainement pas de ce qui lui est arrive a la fin de l'episode precedent. Ce gamin est chiant comme cela n'est pas permis et on n'a qu'une seule envie en definitive, c'est qu'il disparaisse. Cela en est au point qu'on se demande comment Enak a pu engendrer un etre aussi insupportable et comment Alix peut le supporter aussi longtemps sans lui rabattre le caquet une bonne fois pour toutes. On sait qu'il n'a pas la langue dans sa poche et il n'a jamais eu peur de remettre les importuns a leur place. Mais cela, c'etait au temps de Jacques Martin. Les choses sont differentes maintenant bien evidemment puisque c'est un nouveau scenariste qui a la charge de cette serie derivee. Certaines sequences sont meme ridicules ou l'on voit Alix etre choque que l'interrogatoire d'hommes d'une tribu ennemie se termine par leur morts. Pour un peu, on s'attend a ce qu'Alix denonce ces agissements a Amnesty International. Il faudrait rappeler au scenariste que la serie originelle entiere est sous le signe de la violence et de la cruaute des hommes envers ses congeneres et qu'Alix devrait etre blinde maintenant. Surtout que la scene d'avant nous le montrait menacant de trancher la gorge d'un des soldats de leur escorte si l'un d'entre eux ils revele ce qui est arrive a Kephren. Ceci est donc totalement incoherent et demontre que le scenariste ne maitrisepas son sujet. De surcroit, le rythme est mou a cause d'un mauvais decoupage et d'un mediocre enchaienement des sequences.

Un des attraits que j'avais trouve dans les premiers albums de cette serie venait du dessin qui fort eloigne des canons martiniens (on le serait a moins) y apportait un air frais et nouveau. Ceci associe au concept meme, un Alix devenu senateur de Rome et donc se deroulant 20 a 30 ans apres les aventures qui l'avaient rendu celebre, faisait que j'en etais arrive a penser que j'allais lacher la serie mere pour ne continuer que celle-ci. Il n'est plus rien de tout cela. J'ai trouve le dessin assez quelconque ici. Il y a meme des erreurs de physionomie ou Thierry Demarez a dessine Alix avec un air si hautain que je me suis demande si le caractere d'Enak Jr n'etait pas contagieux. En outre, il a dessine tous nos heros avec du khol qui depasse des yeux, les faisant tous ressembler a Elizabeth Taylor en Cleopatre. L'effet n'est pas terrible, je vous assure.

Note finale; 1/5. On peut ne pas lire

56. herve - 15/02/18 21:22
La décharge mentale Vivès

La collection « bd cul » des requins marteaux reste assez inégale, il faut l’avouer. Pour ma part, j’avais, dans les 16 autres titres proposés, seulement craqué pour le jubilatoire « La bibite à bon Dieu » de Bouzard et surtout pour l’irrévérencieux « les melons de la colère » de Bastien Vivès.
Bastien Vivès nous offre une nouvelle fois une palette de son talent dans cette collection avec « la décharge mentale », véritable réponse à « la charge mentale » d’Emma, une bd qui avait eu les honneurs de l’Express et de l’Obs, dès sa parution. Mais, en l’espèce, cela m’étonnerait que ces mêmes hebdomadaires consacrent un seul article à la nouvelle création de Bastien Vivès, qui ne s’était jamais caché vouloir s'essayer dans l’illustration de bd dites pour adultes.
Bien sûr, on ne peut s’empêcher de comparer ce dernier opus avec « les melons de la colère », et niveau dessin, on peut sans hésiter affirmer que Vivès a encore réalisé de sacrés progrès en nous offrant, ici, des personnages plus réalistes…. avec des yeux ! Sinon, je ne peux que souligner que son penchant pour les grosses poitrines (surtout avec la très séduisante Isabelle, même si elle ne dévoile sa poitrine que vers la fin) est, pour le lecteur que je suis, assez jubilatoire.
Côté scénario, Vivès nous offre une histoire assez folle, qui pourrait flirter avec les romans d’Esparbec (d’ailleurs Isabelle n’est-elle pas pharmacienne, à la base ?). Nous faisons connaissance avec une famille complétement déjantée qui m’a fait un peu pensé au roman assez sulfureux d’Anne Serre « Petite table, sois mise ! », où Roger, le père de famille, entraine son ami d’enfance, Michel, dans sa vie intime faite de surprises.
C’est osé, à contre- courant de toute morale mais aussi très drôle et surtout très bien dessiné.
J’ai trouvé cette fable familiale encore plus forte et plus transgressive que « les melons de la colère »
A réservé à un public très averti, il va s’en dire.

note:4/5

55. froggy - 15/02/18 17:13
Jazz Maynard 6, Trois corbeaux

C'est la deuxieme partie de cette histoire ou les auteurs ont emmene leur heros catalan vers les terres plus froides d'Islande.

Je ne vais pas epiloguer sur cet album tres longtemps car il n'est franchement pas terrible. Je garde un bon souvenir de la premiere partie, Blood, jazz and tears qui melangeait a un train d'enfer les fils de trois intrigues distinctes. J'ai trouve que leurs resolutions etaient faiblardes. En effet, les auteurs ont multiplie les scenes d'action; bagarres dans les lieux les plus improbables telle celle dans un helicoptere en perdition dont le copain du heros s'en sort miraculeusement grace a un corbeau qui devait prendre celui-ci pour un beau fromage; prise de controle a l'aide d'un satellite de l'electronique de 3 Range Rover, ce qui donne lieu a un beau carambolage. On se tire dessus en veux-tu, en voila. On passe a travers les carreaux d'une fenetre etc. Et je me suis ennuye.

Durant ma lecture, j'ai pense que l'inspiration directe de cet album venait de films d'action americains qui serait dirige aussi bien par un John Mc Tiernan, un Scott (Ridley ou Tony peu importe), ou un Guy Ritchie. Le probleme est que cela passe a peu pres bien au cinema quand un montage ultrarapide et tres decoupe s'allie avec la composition d'un plan et son cadrage. En bande dessinee, cela passe nettement moins bien, car on lit moins vite que ce qu'un metteur en scene vous impose a voir dans ce genre de sequence. Et cela dure sur des planches et des planches.

Quant a l'intrigue, elle se termine bien sur, les heros s'en sortent, les mauvais sont defaits. Tout est bien qui finit bien. En fait, on s'en fiche pas mal.

Pour finir sur le dessin, il est egal aux autres mais je ne pense pas que la couleur soit le plus approprie pour le style de Roger. En effet, tres souvent, et je dirais meme plus, trop souvent, en ajoutant ombres et hachures sur ses personnages avec un fond noir (telle la planche 5 par exemple), il faut lire l'album avec une bonne lumiere derriere soi car cela s'apparente parfois au celebre combat de negres dans un tunnel. Le noir et blanc sierait mieux ici.

Note finale: 1/5. Ce n'est pas bon

54. suzix@bdp - 14/02/18 14:55 - (en réponse à : helmut)
Ouaip! Il s'agit d'un album assez réussi sur plusieurs plans : un peu fantastique, un peu voyage intérieur avec une réflexion sur la vie et le choix que l'on fait.

53. helmut perchu - 14/02/18 12:02
Après en avoir entendu beaucoup de bien (c'est un album qui a eu un prix il me semble), je viens de lire Ces jours qui disparaissent malgré un dessin qui me rebutait un peu (un des personnages fait très japanim des années 80) et bien m'en a pris car j'ai trouvé ça vraiment bien. Le coté "fantastique" de l'histoire est vraiment prenant et la "réflexion" sur l'identité est assez subtile. Un album que je recommande à ceux qui ne l'ont pas lu.

52. torpedo31200 - 12/02/18 13:06 - (en réponse à : marcel - post # 47)
Entièrement d' accord. Mais formellement c' est amha le meilleur truc de Hitch tout seul sans encreur pour l' aider (Neary)



 


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