Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (19)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



701. suzix@bdp - 15/10/18 10:27
Lu Le chemisier de Vivès chez Casterman (octobre 2018)

Une jeune femme se tâche en faisant du baby-sitting. Le père de l'enfant lui donne un des chemisiers de sa femme pour se changer ... "Vous êtes certain!?" dit-elle lorsqu'il lui tend le chemisier en soie. Cette jeune femme quelconque et tristement transparente arrive à une soirée entre amis avec le chemisier qu'elle vient de mettre ... et ça change tout. Et elle le ressent. Ce chemisier va la révéler aux autres et à elle-même. Cet album est l'histoire de l'estime de ... soi! (jdm!) (;o). Ou comment l'on se sent influence les autres et crée un cercle vertueux. J'ai adoré cet album. Vivès a de très grandes qualités narratives. A lire.
Note 5/5.


... oui que des bonnes notes. Je suis inspiré en ce moment! (;o)

700. suzix@bdp - 15/10/18 10:18
Lu Renaissance #1 de Emem & Duval chez Dargaud (octobre 2018)

Post-Apo & SF ensemble, ça donne vraiment bien. C'est l'une de mes meilleure lectures de 2018. Je conseille fortement à ceux qui aiment ce thème très actuel de la catastrophe climatique qui nous pend au nez.
Le climat s'est déréglé, Paris est sous les eaux. Des fièvres endeuillent la population. Les coalitions se déchirent. Les puits de pétroles sont en feu. La race humaine est en voie d'extinction. Une civilisation extra-terrestre se décide à intervenir pour la sauver. L'album se termine par "Nous les humains, on va se calmer assez vite (face à l'intervention extraterrestre) mais ce ne sera pas la même chose avec les algorithmes!" ... oh le joli cliffhanger! (;o) Miamm ...

Je vous aurai prévenus, ça va faire un carton. PREVIEW ICI

Note 5/5.


699. suzix@bdp - 15/10/18 09:11
Lu Jeremiah #36 de Hermann chez Dupuis (octobre 2018)

Comme dit ailleurs, j'ai bien aimé cet album car il me rappelle la meilleure époque avec ce palais fantastique, cette jeune femme étrange, la présence de Lindford, de l'humour pince-sans-rire et de très jolies cases avec de superbes couleurs. Oui, y'a pas de scénar ... en fait si, il y en a un ... mais il est sans queue ni tête. Hermann lance les deux compères dans le désert, traqués par une ancienne connaissance de Kurdy ... mais ça fait pshiit lorsqu'il meure suite à une tornade, un peu aidé par le "Cousin Lindford". Lui, il sort de nulle part et sa présence est également furtive. Et tout cela se finit ... mal comme d'hab. J'ai donc eu un rappel des meilleures années et cela a suffit à me faire plaisir.
Note 4/5.

698. froggy - 09/10/18 16:22
Je ne savais pas que c'etait de Boby Lapointe. J ete remercie, je me coucherai moins con ce soir.

697. Bert74 - 09/10/18 09:51 - (en réponse à : froggy #694)
Heu...le calembour n'est pas de moi, mais bien du Grand Maître lui-même, tel que l'a signalé Stefan, hein... Je pensais que tu t'y référais en ne le citant pas exactement (d'où l'invective de ma part).

696. froggy - 08/10/18 18:46
Ayroles, Moments cle du journal de Spirou, 1937-1985

Cet album est evidemment sorti le printemps dernier pour les comemorations du 80e anniversaire du journal Spirou. Il ne couvre que les annees durant lesquelles la famille Dupuis en fut proprietaire. Effectivement, en 1985, c'est le Groupe Bruxelles-Lambert qui en prit le controle. Et le petit monde de la BD FB en fut bouleverse... Mais ce n'est pas le sujet.

Le principe de l'ouvrage consiste en un fait qui fait l'objet d'un petit texte illustre par un dessin. L'auteur s'attarde plus sur certains evenements que d'autres, ainsi, l'episode du Trombone Illustre est le plus chronique. Si vous ne saviez rien sur l'histoire du journal et que vous voulez en apprendre plus d'une maniere ludique, ce livre est pour vous. Si cette histoire n'a aucun secrets pour vous, ce livre est egalement fait pour vous car il la resume en 151 evenements plus ou moins importants mais tous notables. Il ne contient pas de revelations fracassantes mais il m'a appris quelques petites choses qui nuancent cette histoire et l'enrichissent.

Je ne connaissais rien d'Ayroles, je ne sais pas ce qu'il a fait jusqu'a present. J'ai apprecie la maniere dont l'ouvrage a ete concu et maquette. C'est un petit format d'un peu plus de 300 pages, tres agreable a tenir en position de lecture. Cela se lit vite, un peu trop d'ailleurs, j'aurais aime en avoir un peu plus. mais c'est mon cote gourmand qui ressort. Vous apprendrez ainsi que Delporte avait refuse Philemon de Fred qu'il soumit a Spirou en 1965. Pour ne pas etre en reste, en 1968, Martens, son successeur a la tete du journal, vira Bretecher dont il n'aimait pas le dessin. On sait tous ce qu'il advint de ses 2 auteurs. Manifestement, Goscinny avait un meilleur oeil pour accepter ceux qui ont du talent, mais ce n'est pas le sujet de ce livre.

Quant au dessin, il est agreable, tres Ecole de Marcinelle en definitive c'est a dire entre le realisme et la caricature, c'est un parfait hommage au journal et a ses auteurs.

Note finale: 4/5. Un tres bon livre de vulgarisation sur un sujet o combien futile mais tellement important quand on y pense.

695. Stefan - 08/10/18 16:36

694. froggy - 08/10/18 16:31 - (en réponse à : Bertrand)
J'applaudis ton calembour.

Sinon, le livre prend effectivement de la place, mais il aura droit a une place d'honneur parmi au sein de toutes tes monographies considerant le talent de Will. Tu ne devrais pas en regretter l'achat. Les autres forumiens non plus d'ailleurs.

A propos, pour cet automne, le Maghen nouveau sera consacre a Peyo.

693. Bert74 - 08/10/18 09:59 - (en réponse à : froggy)
Ou la peinture a l'eau, c'est peut-etre beau, mais avec la peinture a l'Will, il ne s'est pas pris une tuile.

J'espère que tu voulais plutôt dire que : "la peinture à l'Will, c'est bien diffisswill, mais c'est bien plus beau que la peinture à l'eau,ah !"... Espèce d'apocryphe !

Bon j'hésitais encore, passque ça prend de la place comme bouquin, mais là tu pousses, hein...

692. froggy - 08/10/18 00:54
Will, Mirages

Ou la peinture a l'eau, c'est peut-etre beau, mais avec la peinture a l'Will, il ne s'est pas pris une tuile.

Cet album est la monographie consacree au dessinateur de Tif & Tondu et d'Isabelle parue l'annee derniere chez Maghen et que je viens seulement de lire.

Avant 1974, Will n'etait quasiment connu que pour etre le dessinateur de T&T, une serie tres sympathique qui a mon avis a ete tres, tres, bien, mais alors, tres, tres bien quand Maurice Rosy en signait les scenarios, il faut dire que leur nemesis, Mr Choc, y etait pour beaucoup. J'y reviendra plus tard quand je chroniquerai les tomes des integrales qui contiendront ces histoires. Apres le depart de Rosy des editions Dupuis en 1968, concomitamment au licienciement d'Yvan Delporte (hasard ou coincidence), Will s'etait tourne vers Maurice Tillieux pour en ecrire les scenarios. On le sait, celui-ci alternera histoires originales et reprises d'histoires de Felix. Avec lui, puis encore plus avec Stephen Desberg qui succedera au createur de Gil Jourdan, la serie devient plan-plan, et meme mediocre et insignifiante. Il etait facile de deviner la lassitude du dessinateur a y travailler dans des episodes tels que Le retour de la bete qui demontrait le total desinteret qu'avaient les deux auteurs sur la bande.

Il faut dire qu'en 1969, Will avait cree avec Macherot une serie dont l'heroine etait une petite fille qui etait temoin d'evenements bizarres et mysterieux. Delporte s'etait joint a eux mais la serie ne decollera vraiment qu'en 1975 quand Franquin s'insera dans le trio des auteurs. Et quand j'ecris decoller, ce n'est rien de l'ecrire, elle s'envola vers des hauteurs stratospheriques a la vitesse de l'eclair et ainsi devint instanement une des mes series preferees de Spirou quand je lisais le journal. Litteralement transcende par ses coequipiers, on decouvrit une nouvelle facette de Will inconnue du grand public qui tout d'un coup lui permit de se faire une place parmi les plus grands dessinateurs du FB. Tif et Tondu etait son gagne-pain et Isabelle, sa danseuse, il etait evident de deviner ou allait sa preference.

A partir de la, Will pu se consacrer a la peinture et les toiles qui illustrent le livre montrent que le papillon Will mit bien du temps a sortir de la chrysalide tifettondienne. On en avait deja eu un apercu avant dans certaines albums et surtout avec la creation de la Comtesse Amelie d'Yeu dite Kiki qui prefigure tres gentiment la jolie sorciere Calendula dans Isabelle. Ce n'etait evidemment pas un hasard que cela arriva dans les annees 70, decennie qui fut tres liberee comparee aux deux precedentes.

Quand Will lachera definitivment T&T en 1990, il pourra ainsi dessiner 2 albums ecrits par Desberg pour la collection Aire Libre. Le scenariste avait recu comme consigne de la part de son dessinateur de pouvoir dessiner beaucoup de jolies femmes, il obeira consciencieusment a son dessinateur pour le plus grand plaisir de celui-ci et aussi celui des lecteurs qui decouvraient ainsi que Will etait definitivement un des plus grands.

Le livre passe donc en revue toutes les epoques de l'auteur, des debuts balbutiants aux oeuvres maitrisees de la fin et c'est un enchantement. Je ne sais pas si ses toiles sont sur le marche mais je considere qu'elles valent largement une acquisition. L'accent des auteurs de l'ouvrage a donc ete pose sur l'iconographie qui est donc tres riche et c'est vraiment tres beau. Les textes ne servent qu'a expliquer certaines chsoes dont les periodes de transition que vecut l'auteur.

Note finale: 5/5. La lecture de cet ouvrage est un pur moment de bonheur

PS: Herve, si tu ne l'as pas, tu devrais. If you see what I mean... :))

691. herve - 07/10/18 17:42
"Darnand, le bourreau français" #1 Bedouel & Perna

Je venais juste récemment de visionner l'excellent reportage "la police de Vichy" que je tombe sur cet album consacré à Darnand, figure de la collaboration française.
Ce premier opus d'une série qui en comptera 3, revient essentiellement sur le parcours de Joseph Darnand pendant la première guerre mondiale et sur Ange, son compagnon d'arme, jusqu'au début du conflit de 39.
Le dessin de Bédouel, que j'avais apprécié dans "l'Or et le Sang" est toujours aussi bon: simple et épuré, qui va à l'essentiel.
Quant au scénario, s'il réserve encore des mystères (que vient faire l'intervention indirecte de Churchill) et quelques incompréhensions (c'est quoi ce camp de prisonniers de Pithiviers gardé par l'armée française?), il n'en demeure pas moins très intéressant.
Je lirai le tome 2 sans hésiter.

note:3/5

690. pm - 05/10/18 11:43 - (en réponse à : Suzix achab)
Sans vous avoir lu je viens de lui proposer un truc du même genre quoiqu’un peu plus radical ( carrément une pause internet ) sur un autre sujet.
Le mal est cerné et le remède connu.

689. Achab - 05/10/18 11:25
Sinon, comme Degryse, j'ai lu Bolchoï Arena, et bonne surprise aussi.
Dessin un peu désuet et sans doute inadapté quand il s'agit d'en mettre plein les mirettes (avec les lacs de méthane de Titan par exemple), mais assez élégant quand même.
Découpage limpide malgré l'univers multiple, l'inévitable jargon technique et les enjeux sur différents niveaux.

Une revisite modernisée et optimiste (pour l'instant) du concept de la Matrice.

688. longshot - 05/10/18 11:15 - (en réponse à : suzix, Achab)
Puisse-t-il vous entendre.

687. suzix@bdp - 05/10/18 11:07
les grands esprits de rencontrent ... j'ai grosso modo préconisé la même sur le sujet de Marsault : déconnecte et fais-toi oublié. Les réseaux sociaux ont la mémoire d'un poisson rouge. Il y aura très vite d'autres choses à détecter ou combattre.

686. Achab - 05/10/18 11:02
Pourquoi tu commences pas par t'interdire Twitter à toi même ?
Perso, je m'en passe très bien. On pourrait m'y insulter quotidiennement que ça me laisserait totalement indifférent, vu que je ne le saurais pas.
Déconnecte. Prends l'air.
Il y a un côté masochistes à s'infliger une existence malheureuse sur un espace virtuel non vital...

685. critix - 05/10/18 10:51
Je viens de lire des menaces de SJW comme tous les jours et j'en pense qu'il faut interdire twitter.

684. Stefan - 05/10/18 10:22
Effectivement, le problème des collectifs et récits courts c'est souvent que pour chaque récit, on se dit que ça aurait pu être développé plus. C'est une contrainte forte qui laisse souvent quelques frustrations.

Il y avait aussi, chez certaines autrices, la crainte de faire des récits trop "à charge" trop "militants revendicatifs". D'où cette démarche chez certaines d'essayer de ne livrer que des faits le plus objectivement possible (avec la pleine conscience de ce que cette démarche a de contradictoire) sans livrer de jugement ni d'analyse et de laisser le lecteur se faire son opinion. Bien sûr ça a quelque chose d'artificiel, l'objectivité d'un récit n'existe pas vraiment, surtout sur des sujets aussi intimes. Mais c'est justement sur la façon dont elles font passer leurs idées sans avoir l'air de les imposer et l'impression de sincérité qui s'en dégage que réside l'intérêt, à mon avis de ces récit.

On s'est aussi posé la question de la pertinence, dans ce livre, de ne pas donner la parole à des auteurs homme. Parce qu'effectivement, le féminisme n'est pas et ne doit surtout pas n'être qu'une affaire de femme. Mais il nous a semblé que le milieu de la BD était globalement très masculin et que profiter de ce livre pour donner plus d'espace à des artistes qui ne soient pas des hommes, nous a semblé malgré tout pertinent.

683. Quentin - 05/10/18 09:38 - (en réponse à : Stefan)
Ce qui me dérange sans doute le plus, c'est l'idée qu'il suffit d'être femme pour être féministe. Raconter sa grossesse, c'est du féminisme. Raconter son viol, c'est du féminisme. Pourtant, s'il n'y a aucune analyse derrière ni aucune volonté de promouvoir l'égalité des sexes, je ne vois pas bien où est le féminisme. Les autrices du bouquin savent peut-être dessiner et raconter, mais ont-elles quelque chose à raconter, à part leur expérience de femme? La majorité des autrices du livre oui, mais les autres non. Elles se contentent d'étaler leur expérience ou leur opinion. Je trouve ca un peu facile.

Un autre regret est que le livre ne traite pas des dissensions au sein du mouvement féministe. Pour certain(e)s, lutter contre la prostitution est féministe. Pour d'autre, c'est lutter pour le droit d'utiliser son corps comme on veut (y compris en le prostituant) qui est féministe. Il aurait été intéressant d'en apprendre un peu plus sur le mouvement en tant que tel.

Mais ce sont des défauts caractéristiques des livres collectifs en BD. Celui-ci n'est pas moins bon que les autres et je ne regrette pas mon achat. J'ai appris des choses, c'était intéressant, et j'ai passé dans l'ensemble un bon moment de lecture :o)

682. Stefan - 05/10/18 00:34
Merci beaucoup Quentin pour cette analyse.

Je ne suis pas d'accord avec toi sur les "hors sujets". Ce sont des récits plus légers, c'est vrai, mais qui me semblent avoir leur place. C'était important aussi de faire quelque chose qui ne soit pas trop lourd. Qui n'aille pas chercher que des "cas", ou du "tragique" mais qui s'intéresse à des choses plus quotidiennes, plus banales, sans chercher à les dramatiser non plus. Ce n'est pas si facile d'aborder ces sujets sans donner l'impression d’exagérer ou de jouer les martyrs. J'ai trouvés que ces deux récits avaient une certaine justesse et une certaine sincérité plutôt efficaces. Je pense que quelque part ça participe bien à l'équilibre global du livre.

Sinon, c'est important quand même de préciser, on a commencé à parler et à préparer ce livre il y a plus de deux ans, au printemps 2016, bien avant l'affaire Weinstein. C'est assez long à monter un bouquin collectif comme ça. Il est sorti pile quelques semaines après que l'affaire ne commence. C'est sans doute la première fois, peut être bien la dernière, qu'on arrive à être autant dans l'air du temps, comme quoi tout arrive.

Mais sinon, oui, je crois que tu as bien saisi ce qu'on a voulu faire avec ce livre et content que tu y ais trouvé de l'intérêt.

681. Quentin - 04/10/18 22:41
Je viens de finir mon premier livre de chez Vide Cocagne: "Féministes. Récits militants sur la cause des femmes". Un truc bien dans l'air du temps, après l'affaire Weinstein et les digues que ca a fait sauter.

Il s'agit d'un livre collectif contenant 12 histoires (par 16 autrices), très inégales. Il y a les trucs complètement inintéressants, voire même hors sujet (sur les rêves d'Annaïg de devenir chanteuse ou sur la grossesse de Julie). Et puis il y a les trucs plutôt bien mais finalement assez convenus dans un bouquin sur le féminisme, comme des chapitres sur la formation de l'identité de femme et les renoncements que cela implique, le harcèlement de rue, l'expérience du viol, la femme objet, le vagin, le croisement entre féminisme et antiracisme (2 chapitres sur le sujet, celui sur l'asiatude plutôt réussi et celui sur l'intersectionnalité plutôt raté).

Et puis il y a les trucs plus inattendus, comme le chapitre sur les transidentités et intersexuations, qui aurait pu être vraiment bien s'il avait été mieux construit et plus pédagogique, mais qui s'enlise dans une masse de concepts confus (voire le petit lexique en fin de chapitre pour expliquer des mots comme blantriacal, cisgenre, cis-tem, dyadique, existrans, mégenrer, morinommer, transitude, etc.). Il est néanmoins intéressant de voir comme le féminisme se définit de manière très large comme un mouvement défendant tous les marginalisations identitaires, y compris pour des personnes qui ne se définissent ni comme hommes ni comme femmes (ca rejoint l'alliance entre féminisme et anti-racisme). Et ironique aussi de voir que la pillule de la transsexualité passe aussi mal chez les femmes que chez les hommes (voir par exemple l'image montrant un(e) transgenre mal rasé(e) en salle d'attente d'un gynécologue, se faisant foudroyer du regard par les autres femmes enceintes). C'est très bien de leur donner la parole et d'illustrer leurs misères psychologiques et sociales, mais j'ai trouvé dommage que l'autrice mélange plein d'expériences très différentes dans une michepape (comme on dit en belge) "non-binaire", ce qui rend le tout très confus, et qu'elle évacue les nombreuses questions que le chapitre soulève vis-à-vis du féminisme, notamment.

Et puis pour finir, il y a deux chapitres que j'ai énormément appréciés: l'un sur une travailleuse du sexe qui défend son métier (même si c'est surtout en tant que nécéssité et faute de mieux), et l'autre sur l'histoire de la grammaire Francaise, et sur la masculinisation forcée de la langue qui s'est opérée au 19e siècle, et dont je n'avais jamais entendu parler. Là on est véritablement loin des clichés, d'un cadre idéologique ou des trucs convenus, et on est dans des sujets solidement documentés, avec une réflection sociétale plus profonde que dans les autres chapitres, et engagés en prenant plus de risques.

Le livre a le mérite d'exister et de proposer un échantillon de toute la panoplie de féminisme qu'on peut trouver aujourd'hui, ce qui va du plus dogmatique et borné au plus émancipateur et révolutionnaire, en passant par le plus consensuel.

680. marcel - 26/09/18 14:42
Merci de tes retours, bert ! Bon, pas grand chose qui ait l'air tres motivant, cependant. Déjà que j'ai eu du mal avec Fear Agent, je crois pas me lancer plus avant dans Rememder. Et ton avis sur Riverdale confirme mes prejuges.

679. Mr Degryse - 26/09/18 14:23


Et si vous pouviez être qui vous voulez et partir explorer le cosmos dans un monde virtuel tellement convaincant qu’il paraît réel ? Une aventure passionnante, imaginée par Boulet et superbement mise en scène par Aseyn !

Dans un futur proche, le Bolchoi, réseau mondial de réalité virtuelle, a remplacé

Internet et pris le dessus sur le monde réel. Réplique parfaite de notre univers, il a relancé l’exploration spatiale car c’est aussi un immense simulateur pour les technologies futures. Marje, étudiante en astrophysique, va y faire ses premiers pas, guidée par son amie Dana, et découvrir les limites du Bolchoi et du réel…

Tout simplement excellent. Et cela que ce soit graphiquement ou d'un point de vue scénario. C'est riche, hyper bien découpé, sous influence évidence de manga mais très bien digéré
Hâte de lire la suite et replonger dans le bolchoi.

Coup de cœur mainstream du moment

678. Bert74 - 25/09/18 15:41 - (en réponse à : torpedo)
Bien entendu, j'ai toujours vu Terry Moore comme un chantre ultra-doué de l'étude des moeurs et à ce titre Motor Girl ne fait pas exception. J'apprécie ici toujours autant ses personnages et les relations entre eux (comme celles entre le Gorille et l'héroïne, d'ailleurs). Mais il avait jusqu'à présent le bon goût de nous éviter l'histoire prétexte.
Je trouve que ce n'est pas le cas ici et ça déçoit.

677. torpedo31200 - 25/09/18 15:33 - (en réponse à : Bert74 - post # 676)
Mais l' enjeu chez Terry Moore a toujours été la caractérisation des personnages. Et là, elle est très bien caractérisée, en moins de pages que d' habitude.

676. Bert74 - 25/09/18 15:00 - (en réponse à : Torpedo)
Je ne raffole pas trop des histoires qui se révèlent sans enjeu. J'ai toujours considéré ça comme un artifice faiblard.

Par exemple (dans un tout autre registre, mais quand même) j'ai toujours trouvé particulièrement crétin les films The Game ou Inception.

675. torpedo31200 - 25/09/18 14:50 - (en réponse à : post # 674 Motor Girl)
Ah moi au contraire, j' ai beaucoup aimé Motor Girl, que je trouve assez ambitieux en terme de structure et de format plus maitrisé. Difficile d' en parler car le récit change de tonalité et de perspective, mais à le noter je lui mettrais facilement un 4/5. Voire 4,5/5.
Mais ce n' est certes pas un titre très fédérateur.

674. Bert74 - 25/09/18 14:43
A la demande collégiale de Marcel :

Riverdale
Des mots même du créateur et principal scénariste de la série, "comics adapté d'une série TV elle-même adaptée d'un comics". De la vertigineuse mise en abîme ou de l'enculage de mouche en règle, je vous laisse juge...

Ces principes philosophiques étant posés, Riverdale , c'est quoi ?
Archie est un comics au (très) long cours dont vous avez surement déjà entendu parler. Il a été créé fin des 30s -début des 40s et est une véritable institution aux US au point d'avoir sa propre structure éditoriale (Archie Comics). Il a suivi toutes les modes et tendance en BD (je crois qu’il y a même eu du Archie vs Zombie) et l’idée a été d’en faire une série TV dans l’air du temps.
La trame de fond est conservée : péripétie d’adolescent autour d’un triangle amoureux entre Archie, sa blonde, et sa brune. On balance là-dessus un peu d’ingrédients de soap new-school à la Desperate Housewife (disparitions mystérieuses, lourd passifs de certains personnages, secrets de familles, etc…) et on te sert ça comme un sundae bien chargée dans un dinner de l'Iowa.
Riverdale le comics est donc le lancement de ça avec de multiples histoires qui ont des répercussions dans les autres titres parallèles de cette sorte de relaunch (mais je crois que la série Archie canal historique continue par ailleurs) comme Riverdale présente Archie ou Betty & Veronica
Dans Riverdale, c’est plusieurs histoires entrecroisées qu’on suit écrites et dessinées par plein de monde. C'est l’histoire principale-introductrice écrite par la show-runner de la série TV (directeur créatif chez Archie Comics) , Roberto Aguirre-Sacasa, qui est la plus intéressante, les autres se révélant plus anecdotiques. On a quand même droit à un extrait de la partie Mark Waid-Fiona Stapples qui sera en fait déclinée dans Rivedale présente Archie et ça parait assez bon. Du coup je vais essayer aussi ces séries dérivées (comme Betty Veronica pour le côté Norman Rockwell-like proposé par Adam Hugues)
En revanche globalement, ça casse pas trois pattes à un canard. Mais... Pour le côté sociologique relecture d’une BD mythique (comme Urasawa avec son Pluto) ça vaut le coup d’œil et c’est surtout ça qui m’a attiré.
Difficile de donner une note, quoi..

Seven To Eternity
Je me méfie de Remender. Sa découverte au travers de Fear Agent m’avait ébloui. J’avais aussi été séduit par Last Days Of American Crime mais ses autres productions m’ont vite paru boursouflées et assez vides de sens…
De la boursouflure, on en a ici aussi mais je trouve que cela fonctionne pour cet univers de hard fanatasy riche et bariolé. On suit une multiplication des personnages dans une intrigue assez obscure, mais ca me plait assez, même si je ne vois pas vraiment où ça peut mener.
Je dis ça , mais attention, j’ai pas encore lu le 2. Bon, mais comme on dit « c’est le voyage qui est important » et là on est servi : multiplication des races, des géographies, des pouvoirs, des histoires… A ce titre, même si le dessin de Jerome Opena est sublime à contempler, je ne vois pas l’intérêt de la version N&B, tant la mise en couleur foisonnante donne du relief à l’aventure.
C’est exigeant (tendance chiant par moment), mais je pense que ça vaut le coup que je m’accroche.
Allez 3.69/5 pour voir où ça va.

Motor Girl
Enfin un one-shot (ou mini-série) de Terry Moore. Enfin on n’a pas à attendre des années pour le fin mot de l’histoire. Une soirée complète et complétée dans sa complétude avec Motor Girl et c’est fait. Youpi ! Ca se fête ! Champagne !... Ben non, pas champagne en fait, un verre de cidre suffira car ça se révèle plutôt décevant.
C’est toujours un plaisir de lire du Terry Moore, hein, les dessins, les personnages et les dialogues sont aux petits oignons, mais je ne sors pas vraiment convaincu par cette histoire qui veut faire rentrer science-fiction/fantastique dans une réflexion sur un des aspects prégnant de l’actualité américaine : le retour de guerre des soldats US.
Je trouve que Moore est finalement beaucoup plus à l’aise sur la longueur (et c’est tout à son honneur, tant c’est ce qui pèche dans la grande majorité des auteurs BD) que sur le format d’histoire réduite. En fait, à la fermeture, on a l’impression qu’il aurait pu raconter ça avec encore 2 fois moins de pages. Reste quelques allusions et clins d’œil assez amusants, mais sans plus.
Tout juste la moyenne (2,50000000000000000/5)

Et last but not least Beauty
J’ai pas encore lu.
(mais c’est le genre d’histoire qui peut vraiment me plaire, tiens)

673. froggy - 22/09/18 01:15
Le livre en parle mais ce n'est pas confirme. Ce n'est pas infirme non plus.

672. feldoë - 20/09/18 20:07
Delporte a écrit pour Barbara ?
Pourtant, je viens de regarder sur mon cd, son nom n'y figure pas. Mais guère étonnant pour ce créateur si discret.

671. Lobabu - 20/09/18 16:34 - (en réponse à : Froggy)
Oui, je l'avais emprunté dans une bibliothèque et je l'avais trouvé passionnant.

670. froggy - 20/09/18 00:47 - (en réponse à : Lobabu post #666)
J'ai egalement ete surpris d'apprendre cela. Et cela d'autant plus, que c'est lui qui lui aurait ecrit les paroles de Dis, quand reviendras-tu? qui est un classique de la chanson francaise. Etonnant, non?

Pour le plaisir parce que c'est sublime:



Tu as lu ce livre?

669. herve - 19/09/18 22:02 - (en réponse à : torpedo31200 )
Effectivement, j'ai préféré "la décharge mentale" mais niveau éditorial (format, édition cartonnée, prix) ce dernier album de Vivès est bien foutu, si on le compare au "Chemisier" que je n'achèterai pas, mais que je lirai dès qu'il sera dispo à la médiathèque.

668. torpedo31200 - 19/09/18 21:42 - (en réponse à : herve - post # 667)
Bien aimé mais je le place quand même en-dessous des 2 BDCul qu' il a signé.

667. herve - 19/09/18 21:38
Avec Petit Paul, Bastien Vivès inaugure une nouvelle collection "Porn & Pop", dirigée par Céline Tran, plus connue sous le nom de Katsuni, dans le milieu du X.
En 2011, Bastien Vivès avait surpris son monde en publiant chez "les requins marteaux", "les melons de la colère", un ouvrage dérangeant et transgressif sur Magalie, une jeune fille pourvue d'une incroyable poitrine.
Avec "Petit Paul", Vivès nous présente des scènes de la vie de Paul, le frère de Magalie, qui lui est pourvu d'un membre disproportionné pour son âge.On retrouve évidemment les personnages des "Melons de la colère", avec les parents mais surtout Magalie, qui joue un rôle non négligeable dans cet album.
Il faut lire cet opus au second voire au troisième degré, et non le voir comme une simple bd porno. Car Vivès ose tout mais sur un ton humoristique.Il suffit de découvrir les pages d'introduction aux aventures de Petit Paul, qui sont des parodies des histoires de Martine, que tout le monde connait.
Je mettrai une mention spéciale à "Petit Paul récite une poésie" pour sa chute très surprenante.
Loufoque, drôle, osé (lisez "Petit Paul à l'anniversaire de Mohammed"), complétement immoral, ce livre est jubilatoire !

note: 4/5

666. Lobabu - 19/09/18 12:30 - (en réponse à : Froggy)
Il y a un truc qui m'avait surpris, c'est qu'il était très ami avec Barbara qu'il avait accueillie au début de leurs carrières respectives quand il tenait une espèce de cabaret...

665. froggy - 19/09/18 04:37
Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault; Yvan Delporte reacteur en chef

C'est un bien bon titre pour un bien bon ouvrage.

Une fois de plus, j'arrive bien apres la bataille car ce livre a ete publie en 2009. Je n'en ai appris l'existence que l'annee derniere lorsque je suis alle a la petite exposition Franquin a Beaubourg. A l'issue de la visite, il y avait une etagere couverte de BD et de livres relatifs a Franquin. Parmi eux, celui-ci y etait, je l'ai feuillete et apres quelques minutes de lecture, j'etais conquis, il me le fallait absolument. Par chance, il etait toujours en stock chez Bdnet. Je viens seulement de le lire. Et je l'ai lu comme un roman policier c'est a dire aussi vite que possible tellement il est passionnant de bout en bout.

Comme vous le savez probablement tous, Yvan Delporte a ete non seulement le redacteur en chef de Spirou de 1956 a 1968, ce qui correspond a l'age d'or du journal mais il fut aussi le createur du Trombone Illustre, le supplement pirate au meme journal, paru durant 30 semaines en 1977. Rien que pour cela, il serait deja entre dans la legende de la BD mais il y a beaucoup plus comme cet ouvrage le revele. Il fut chanteur, syndicaliste, ecrivain, parolier de chansons pour Barbara entre autres, traducteur, animateur de radio et de television. Il a cumule les etiquettes les unes a la suite des autres ou le plus souvent les unes en meme temps que les autres. Et ce pour le plus grand bonheur de tous les amateurs de bandes dessinees. Il est absolument certain que le FB serait completement different si il n'avait pas ete la. Ainsi, sans lui, Gaston Lagaffe et Les Schtroumpfs n'existeraient probablement pas, ce qui n'est pas rien, vous en conviendrez.

A Spirou, il avait autour de lui la dream team assemblee par Jean Doisy, equipe consistant en Franquin, Peyo, Roba, Morris et Will et a la maquette du journal, Maurice Rosy. Il y adjoindra Tillieux. Si vous avez lu les journaux de cette epoque, ce que je vous souhaite car c'est exceptionnel, ces pages faisant partie de la legende du FB, n'ayons pas peur des mots, vous constaterez que c'etait un feu d'artifice permanent et hebdomadaire. Quant au Trombone Illustre, pour resume, le gotha de la BD belge et francaise y ont participe, quel autre journal peut s'enorgueillir d'avoir eu les collaborations de Franquin, Roba, Jije, Bilal, Alexis, Tardi, Bretecher, Gotlib et Giraud et combien d'autres? Pour ma part, alors que je lisais le journal a cette epoque, il a elargi mon champ de connaissance en matiere de BD hors de Spirou, Tintin et des series grands publics de Pilote telles qu'Asterix, Barbe-Rouge et autres T&L. L'apport de Delporte a la BD est immense et il fallait bien un ouvrage grand format de 335 pages pour couvrir le bonhomme.

Comme ils le feront plus tard avec leur serie d'ouvrage intitulee La veritable histoire de Spirou, les auteurs se sont effaces pour laisser parler le principal interesse qui avait accepte le principe de l'ouvrage peu avant son deces en 2007 mais aussi tous ceux qui l'ont connu aussi bien en temoignage direct qu'en indirect car de nombreuses personnalites importantes de la BD dont Franquin et Peyo etaient deja decedees. Ces temoignages sont dans la majorite le plus souvent elogieux mais par contre, et c'est entre autres cela que j'ai apprecie dans le livre, il y en a d'autres qui egratignent plus ou moins legerement le personnage, ceux de Thierry Martens bien sur mais aussi Raoul Cauvin et plus surprenant celui de Frank le Gall,qui a emis de nombreuses reserves sur Delporte. Je ne peux pas ecrire ici la liste des intervenants mais le generique y est prestigieux.

Mais que serait une bonne biographie si il n'y avait pas une iconographie de qualite, element indispensable a tout ouvrage ayant trait a la BD? Ici, l'iconogfraphie n'est pas seulement de qualite, elle n'est pas seulement somptueuse, elle est purement et simplement EXCEPTIONNELLE. Rien que pour elle, cet ouvrage merite largement son acquisition car elle est remplie de documents rares et inedits, de dessins restes dans le domaine prive, de photos de soirees et diverses reunions reunissant la creme de la creme des dessinateurs et auteurs de BD aussi bien de chez Spirou que de Tintin et Pilote, de lettres ecrites par Delporte aux Dupuis lors du Trombone, etc, etc, etc. Ces documents sont d'une richesse absolument incroyables et sont d'une abondance que vous ne pouvez imaginer tant que vous n'avez pas le livre dans vos mains.

Note finale 5/5. Cet ouvrage est totalement indispensable pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur l'age d'or de Spirou et accessoirement de la BD FB. Il permet d'en savoir plus sur cet homme qui a prefere rester dans l'ombre durant toute sa carriere. La qualite des interviews et la richesse inouie de l'iconographie en font un MUST.

664. herve - 13/09/18 23:13 - (en réponse à : froggy)
je plussoie Suzix sur "Alt-Life"

663. suzix@bdp - 13/09/18 23:03 - (en réponse à : froggy)
Tu dois absolument lire Alt Life. Tu ne le regretteras pas. Perso j'y ai vu plein de lectures à tiroirs. Et puis c'est u peu coquin et malsain et flippant. Tu vas regretter en fin d'année quand il va être primé et que tu pourras pas en parler sur les forums! (;o)

662. suzix@bdp - 13/09/18 23:01 - (en réponse à : hervé)
j'ai presque toutes ces lectures en commun avec toi.
- Alt Life
- Negalyod
- Cinq branches de coton noir
- l'Homme gribouillé
- Tyler Cross #3

Y'a que Charlotte impératrice #1 que je lirai pas (le thème me rebute). Pareil pour le nouveau Pedrosa.

661. herve - 13/09/18 22:47
Pour le moment, mes meilleures lectures de l'année sont:
- Alt Life
- Negalyod
- Cinq branches de coton noir
- l'Homme gribouillé
- Tyler Cross #3
- Charlotte impératrice #1


Et encore je n'ai pas encore acheté et lu "l'âge d'Or" de Pedrosa

(et côté réédition, "le lac de l'homme mort")

660. froggy - 12/09/18 16:54 - (en réponse à : Suzix et Jerome)
J'ai rien lu de tout cela. Alt-Life ne m'attire pas du tout a cause du dessin malgre un pitch interessant.

De mon cote, on trouvera certainement dans mon palmares de fin d'annee, le Jonas Fink, Le libraire de Prague, le Tyler Crioss, Miami et le Guy Lebleu, 15 milliards de diamants qui bien que cela ne soit pas tout jeune vient de connaitre sa premiere edition officielle en album.

659. suzix@bdp - 12/09/18 16:28 - (en réponse à : Mr D.)
wouoopopopope! Tu commences déjà à faire le bilan de 2018 début septembre! C'est le début de la fin ça!

Moi pour le moment c'est "Alt-Life" qui mérite la palme. Et aussi "Parallèle #3". Et j'ai pas encore Lu "L'homme gribouillé". ... peut-être qu'il rejoindra les deux autres.

658. Mr Degryse - 12/09/18 15:08 - (en réponse à : Achab)
Pareil

De toute façon dans mes lectures des sorties de cette année, il n'y a que 4albums que je considère incontournable de cette année:
- l'homme gribouillé
- Serena
- Ailefroide
- MOI, CE QUE J'AIME, C'EST LES MONSTRES

657. Achab - 12/09/18 14:51
Lu aussi Negalyod.
C'est à la croisée des chemins entre John Carter, Dinotopia et Matrix.
De belles pleines pages qui posent des ambiances marquantes mais le trait n'est pas hyper virtuose non plus...
J'ai l'impression que ça manque un peu d'épaisseur et que la couleur apporte beaucoup quand même.
Côté intrigue, pas très original et un peu bâclé.
J'ai bien aimé mais c'est pas incontournable.

656. froggy - 11/09/18 16:46 - (en réponse à : Herve et Jerome)
J'ai lu le pitch sur le site de Casterman, et cela ne me dit rien du tout, mais alors rien du tout.

655. herve - 10/09/18 23:15
Negalyod Vincent Perriot

S’il est un album incontournable pour cette rentrée, c’est bien « Negalyod », de Vincent Pierrot. D’une part cet opus est , graphiquement sublime. Avant de me lancer dans la lecture, j’ai passé du temps à feuilleter les pages, à rester bouche bée devant les pleines pages, les doubles pages, qui évidemment font furieusement penser au style de Moebius , voire de Giraud pour la partie « western ». Amateur éclairé des bandes dessinées en noir et blanc, j’ai appris qu’une édition en n&b de ce one shot était prévue, pourtant je pense que l’intérêt d’une telle bd réside dans les formidables couleurs de Florence Breton, un choix parfaitement assumé par l’auteur, puisqu’elle avait travaillé avec un certain Giraud.
On sent que Vincent Perriot s’est fait plaisir avec cette bande dessinée, cela se sent, cela se voit à travers l’album (d’ailleurs j’ai trouvé que Jarri, le personnage principal, avait un côté très Cosey).
Mais j’avoue avoir été bluffé devant la beauté des planches qui nous sont présentées, l’auteur nous offre ici des scènes fabuleuses : des scènes muettes avec des dinosaures, d’un dynamisme ébouriffant, qui oscille sans cesse entre la science –fiction (style Moebius) et le Western (style Giraud). Honnêtement, je crois que cela faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à seulement découvrir les planches de cet album, un album de près de 206 pages, à un prix très abordable, assez rare dans le monde de l’édition, ce qu’il faut souligner, signe d’une certaine confiance envers l’auteur. C’est un pari mais un pari réussi.
Même si, d’autre part, le scénario peut, vers la fin, semble faiblir. En effet, à partir du moment où les ptérodactyles prennent un rôle majeur, le récit s’accélère de manière un peu trop précipitée et même si la finalité « du réseau » reste assez obscure (mais j’ai ma propre opinion : les personnes donnent au « réseau » ce qu’elles veulent voir réellement – l’espoir-avec la Nature- ou la mémoire- avec le souvenirs des morts-) , le lecteur aura toujours le loisir de donner à cette bd sa propre conclusion.
Graphiquement superbe, d’un point de vue scénaristique partiellement imparfait, ce one shot reste néanmoins une petite perle incontournable de cette rentrée.

note:4/5

654. Quentin - 10/09/18 20:56 - (en réponse à : torpedo)
Il y a quand même une grande différence entre raconter sa grossesse ou sa maladie dans les détails (je ne reproche d'ailleurs rien à celles qui le font; je lis également ces livres avec intérêt) et raconter sa vie sexuelle dans les détails. Par ailleurs, je ne vois pas ce qu'il n'y aurait à pardonner à Tripp puisqu'il n'a rien fait de mal. Je crois néanmoins que si on lui passe tout, c'est parce qu'il raconte avec candeur. Tout est dans le ton. On n'est pas dans un énoncé-catalogue d'une collection de pratique et d'expériences; on est dans une introspection teintée d'auto-dérision.

653. torpedo31200 - 10/09/18 16:16 - (en réponse à : Quentin - post # 651)
Pas au sens littéral, mais certains auteurs sont très centrés sur eux-mêmes.
On reproche souvent aux jeunes femmes auteurs de raconter leurs vies sentimentales ou maladies/épreuves personnelles (années d' étude, j' apprends un travail, je pars en voyage...). Et le vieux beau débarque sous un jour certes plus antipathique ou égoïste, et on lui pardonne tout. Ca m' intrigue.

Bon après, je précise que je n' ai lu qu' une partie du bouquin car ça m' est tombé des mains.

652. Mr Degryse - 10/09/18 15:14
Negalyod - V. Perriot - Casterman

Verdict à chaud après lecture ce matin et digestion:

Graphiquement c'est un sacré boulot et un plaisir perpétuel pour moi. Je ne sais pas de qui s'inspire l'auteur et à vrai dire je m'en fiche. Perriot fait du Perriot et semble encore avoir franchi un pallier. L'auteur s'est fait plaisir. cela se voit sur toutes les pages. Donc obligatoirement il fait plaisir aux lecteurs. En plus, il prend son temps, varie les mises en pages, la pagination aidant, il peut se permettre des plaines pages, des doubles pages etc , des pages de mise en place de l'univers etc. L'objet livre est aussi très beau. Casterman fait un bon boulot

Pour le scénario, je me suis éclaté sur les 3/4 de l'ouvrage. Rien de novateur. du divertissement pur. mais l'univers est cohérent, intéressant. c'est un plaisir de l'explorer au fil des révélations.
Mais il y a le dernier quart et ses facilités.
[Révéler] Spoiler:
. Et je n'ai rien compris au motivations du "méchant"
[Révéler] Spoiler:
. Là ou la bd prenait son temps et était limpide, tout s’accélère sur la fin et devient peu clair. L'impression qu'il manque facilement 30 pages pour que cela devienne clair.

Bref

graphiquement 4 à 4.5/5
scénario 3.5 pour les 3premiers quarts et 3 pour la fin



 


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