Bd et écologie

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63. Quentin - 17/08/22 22:33 - (en réponse à : Heijingling)
Enlève tous les dessins de Blain pour ne garder que les textes encadrés: ca a du sens et tu ne perds quasi rien du message. Enlève tous les textes encadrés pour ne garder que les paraphrases et les gesticulations de Blain (y compris les phylactères): tu ne piges plus rien. Le dessin de Blain est superflu et inutile.

Pour Iron Man, c'est juste une intuition. Jancovici est tellement bon pour trouver des métaphores, et Blain est tellement accroché à tout ce que dit Jancovici, que je doute que l'idée vienne de Blain. En faisant une rapide recherche google, j'ai trouvé ceci qui semble aller dans cette direction

62. heijingling - 17/08/22 16:29
Un monde sans fin Jancovici évacue les aspects sociaux, politiques et psychologiques car, il ne le dit pas dans son bouquin, mais à son avis, seule une dictature peut permettre la décroissance voulue et contrôlée, l'alternative étant le réchauffement rapide, incontrolé, et les guerres, famines et autres catastrophes qui amèneront aussi la décroissance, mais violemment. Il ne croit pas à une prise de conscience effective des gens.

-Quentin: "Blain a beau essayer, il n’a pas la carrure pour questionner le discours de Jancovici, et il se fait donc son porte-parole. Sa grande idée graphique (que Jancovici lui a probablement soufflée) est d’utiliser Iron Man comme métaphore de l’appareil productif mondial accro au pétrole. Pour le reste, la BD est riche en texte, qui se présente comme un exposé de Jancovici, ponctué de dialogues avec Blain. Blain se contente d’illustrer le texte avec des graphiques et des images. Quand Jancovici dit que les moussons seront plus fortes, Blain dessine un type sous la pluie dans la jungle. Case suivante, les saisons sèches aussi, Blain dessine un type mourant de soif dans le désert. Quand Jancovici parle de vaches, Blain dessine des vaches. Quand Jancovici parle de locomotive, Blain dessine une locomotive. Tout est du même tonneau, tout au long de l’album. Ce genre d’illustration primaire est à la portée du premier dessinateur venu et n’apporte, au fond, aucune valeur ajoutée au discours de Jancovici, qui est directement compréhensible et accessible en lui-même.

En conclusion : à lire si vous êtes intéressés par le discours de Jancovici, par pour les dessins de Blain"


Je pense le contraire, comme d'habitude. Les dessins sont en effet la plupart du temps de la paraphrase, et inutiles pour comprendre le discours qui est clair en lui-même, donc ils sont à lire pour eux-mêmes, en dehors du discours, comme dans En cuisine avec Alain Passard, où Blain se donne le même rôle de bouffon, et j'ai lu ces deux livres autant pour voir ses gesticulations graphiques (et autour des graphiques), comme dans Gus ou Isaac que pour le discours de Jancovici. De celui-ci, j'aime beaucoup le fait qu'il considère tous les économistes actuels comme de dangereux abrutis.

Sinon, sur quoi te bases-tu pour dire que le Iron man serait une idée de Jancovici plutôt que de Blain? C'est possible,mais ce genre d'idée est aussi tout à fait dans le style de Blain.

61. Lien Rag - 16/08/22 09:54 - (en réponse à : heijingling 48)
Oui pour la première question.
Et pour la deuxième, étudiable en Français au lycée signifie que la BD doit être bien écrite, oui (en tant que BD je veux dire).

Et merci aux autres pour Semirlik et Payer la Terre, que je ne connaissais pas.

60. egoes - 15/08/22 23:50 - (en réponse à : Tout ceux qui...)
Merci pour vos réponses, même si j'ai légèrement l'impression d'avoir remis une pièce dans la machine ;-)

59. Piet Lastar - 15/08/22 23:27 - (en réponse à : pm)
Bien sûr. Les lycéens sont, comme toi et moi, déjà foutus.

Tente le coup avec tes petits-enfants !

58. Quentin - 15/08/22 23:16
Comme BD sur l'écologie, il y a "Payer la terre", de Joe Sacco, qui est très bien, même si ca lie la question écologique à celle des premières nations du Canada.

57. pm - 15/08/22 23:07 - (en réponse à : Piet Lastar)
Je lis Yakari à mon petit fils franco-américain de deux ans et il adore.
Mais si un prof de français proposait ça à ses lycéens, dont la moitié les auraient lus dans leur plus tendre enfance, ce serait pris pour de la provocation.
Ce ne sont pas thèmes abordés qui posent problème mais Yakari est clairement fait pour être lu par de très jeunes enfants.

56. Quentin - 15/08/22 23:07 - (en réponse à : Lien Rag #46)
Le lien entre pétrole bon marché et taux de divorce, c'est nimporte quoi. Les sociologues ne s'aventurent pas à expliquer les changements énergétiques. De la même manière, les ingénieurs ne devraient pas s'aventurer à expliquer des phénomènes sociaux qu'ils ne comprennent pas.

Si mes grands parents n'ont pas divorcé alors qu'ils ne supportaient plus de vivre ensemble, ce n'est pas parce qu'ils n'avaient pas les moyens de vivre dans deux logements séparés. C'est parce qu'à l'époque, ca ne se faisait pas. Point. Il y a eu dans nos sociétés une énorme révolution sociale dans les années 1970, avec une libération sexuelle, l'égalité des droits entre hommes et femmes, une éducation de masse dans l'enseignement supérieur, etc. Elle a eu lieu dans les pays occidentaux mais pas ailleurs (où c'est venu plus tard, ou alors c'est toujours en cours), indépendamment des prix du pétrole dans chaque pays. A vue de nez, le taux de divorce augmente réellement en Europe dans les années 1970, lors du premier choc pétrolier, quand le pétrole devient hors de prix et crée un chômage de masse. Le taux de divorce au Qatar est une fraction de celui de la France, même si le pétrole y est meilleur marché. On pourrait multiplier les contre-exemples. Quand Jancovici ramène tout au pétrole, ca se comprend en lisant son CV, mais c'est une grosse déformation professionnelle qui l'aveugle et affaiblit son jugement.

55. Piet Lastar - 15/08/22 23:03
J'ajoute que ceci vaut pour les adultes et les enfants de l'occident et surtout pour pm et piet lastar.

54. Piet Lastar - 15/08/22 22:44 - (en réponse à : pm)
Je crois vos lycéens capables de comprendre que la révolution industrielle est le premier pied dans un engrenage irréversible et qu'avant ça, il y avait une vie humaine.

53. pm - 15/08/22 22:29 - (en réponse à : Piet Lastar)
Au lycée !

52. Piet Lastar - 15/08/22 20:07
Yakari

51. longshot - 15/08/22 17:09
+1 pour Sermilik (Ça fait un moment que je voulais le dire dans le sujet « Que venez-vous de lire », j'ai trouvé ça très bien. Un peu hagiographique peut-être, mais faut dire que c'est vraiment une histoire hors normes, alors…)

50. pm - 15/08/22 15:59
C’est bien raconté, la lecture est fluide et c’est bien dessiné.

49. pm - 15/08/22 15:58
J’ai bien aimé Sermilik de Simon Hureau pour ma part. C’est l’histoire de ce marseillais venu vivre au Groenland. L’album raconte sa vie, ça ne parle pas que d’écologie, ça aborde des tas de sujets intéressants ( adaptation, exil, modernisme vs mode de vie ancestrale, alcoolisme et criminalité, enseignement, adoption etc.), vraiment un chouette bouquin qui peut très bien intéresser des collégiens.

48. heijingling - 15/08/22 14:59
Cela dépend de ce que tu entends par environnement et par français.

Environnement: biologie, écologie scientifique, écologie politique, protection de la nature, protection des animaux (genre Brigite Bardot), gestes quotidiens ?
Français: il faut donc que la BD soit bien écrite, et le dessin, la composition, la mise en page etc. ne sont pas importants?

47. Lien Rag - 15/08/22 11:57
Et à part ça (pour quelqu'un qui demande ailleurs) il y aurait quoi comme BD sur l'environnement qui soit vraiment de grande qualité (au point d'être étudiable en français au lycée) ?

46. Lien Rag - 15/08/22 11:46 - (en réponse à : Quentin 37)
Euh non le taux de divorce c'est assez clair comme démonstration (dans son cours en tous cas, j'ai pas lu la BD).

45. pm - 15/08/22 09:14 - (en réponse à : VH)
Ah, tu veux dire la planète !

44. Victor Hugo - 15/08/22 00:55
Ah mais les 8 milliards d’habitants peuvent crever, le monde n'en fonctionnera que mieux.

43. pm - 15/08/22 00:13 - (en réponse à : VH)
Avec 8 milliards d’habitants, j’ai des doutes.

42. Victor Hugo - 14/08/22 21:44
PS: Jancovici est un vrai connnard.

41. Victor Hugo - 14/08/22 21:44
Si aujourd’hui, et même demain, on arrête toute énergie fossile et tout le nucléaire, le monde ne peut plus fonctionner.

Au contraire le monde fonctionne très bien sans tout ça, et même mieux. Il ne faut pas confondre le monde avec la civilisation industrielle né au 19e, qui ne concerne d'ailleurs qu'une partie de l'humanité.

40. pm - 14/08/22 17:21
Je ne comprends pas ses critiques du nucléaire. En gros il dit qu’il n’y en a pas beaucoup, ce n’est pas du tout un argument. Il dit également que ça coûte trop cher ( caviar) mais c’est très contesté, enfin, il dit que c’est dangereux, c’est le seul argument et il est archi connu.
Le nucléaire n’est pas sans danger, de même que le problème des déchets à long terme existe, mais face à l’urgence a-t-on le choix ?

39. pm - 14/08/22 17:09
Je suis un peu perplexe devant les solutions de Lovins.
Il suffirait qu’il vienne faire un tour à Paris, ppur se limiter au monde occidental, pour qu’il se rende compte que l’isolement des bâtiments anciens, encastrés les uns aux autres, est un casse tête quasi insoluble, et ne sera pas fait, car, d’une part ça coûterait beaucoup trop cher, d’autre part ça ferait sans doute perdre une part importante des habitations. Même dans les maisons individuelles anciennes de la région parisienne le problème est très compliqué et demanderait parfois de quasiment casser la maison et de la reconstruire. Ce n’est pas sérieux en terme de coûts. Qu’on le fasse pour toute nouvelle construction serait déjà pas mal mais ne résoudra pas un problème aussi urgent.
Le solaire a des qualités mais quelques défauts: intermittents et demande à être changé régulièrement. En gros le gain repart dans la réinstallation. L’éolien terrestre est très critiqué par les riverains, par le tourisme etc., à cause de sa laideur, à cause de coût carbone important pour les construire et les détruire, pour son entretien etc.
Donc oui, faire des maisons prototypes dans des lieux isolés c’est très bien, le problème c’est qu’il faut loger 8 milliards de personnes et bientôt 10. Comme le souligne Jancovici, si nous n’étions qu’un milliard sur Terre, non seulement les solutions seraient simples mais il n’y aurait même pas de problème.

38. pm - 14/08/22 16:44
Jancovici ne discrédite pas les énergies renouvelables, il dit qu’en l’état actuel elles ne sont pas suffisantes, qu’elles sont intermittentes ou qu’elles nécessitent elles-mêmes d’autres énergies ( l’hydrogène pas exemple), ce que tout le monde sait.
D’ici quelques siècles, voire quelques décennies, on aura sans doute trouvé des solutions, comme la fusion nucléaire par exemple ou le stockage des énergies renouvelables ( qui est actuellement possible mais demande…trop d’énergie) mais c’est trop tard pour la crise actuelle. Ceci dit il faut poursuivre et intensifier les recherches.
Si aujourd’hui, et même demain, on arrête toute énergie fossile et tout le nucléaire, le monde ne peut plus fonctionner. Comme on est condamné à se passer rapidement des énergies fossiles( pénurie + réchauffement climatique) la persistance du nucléaire pour un temps permettra d’amortir un tout petit peu le choc, pas suffisamment mais quand même.

37. Quentin - 14/08/22 15:30 - (en réponse à : egoes)
Voici le compte rendu que j'avais posté:

Un monde sans fin, de Jancovici et Blain, chez Dargaud

La première partie est une sorte d’histoire de l’énergie, et explique pourquoi et comment nous sommes devenus dépendants du pétrole – énergie efficiente et bon marché. Jancovici est un spécialiste de la question et a passé quelques décennies à étudier cela. Revers de la médaille et déformation professionnelle, il en vient à TOUT analyser comme une conséquence de l’abondance d’énergie fossile : à la fois les choses évidentes comme la croissance et le développement sans précédent de l’humanité depuis la révolution industrielle, bien sûr, mais aussi, et de manière beaucoup moins argumentée, un peu tout et n’importe quoi, y compris l’espérance de vie, la réduction des inégalités, le taux de divorce, etc. A part ca, en gros, la démonstration est solide : nous sommes hyper dépendants des énergies fossiles en général et du pétrole en particulier pour la production industrielle, l’agriculture, les transports, l’état providence. Arriver à s’en sevrer en quelques 30 ans ne sera pas une mince affaire. La plupart d’entre nous le sait déjà, mais ceux qui en doutent encore seront convaincus de l’ampleur du défi à relever.

La deuxième partie traite du réchauffement climatique. En résumé, si on ne s’arrête pas d’émettre du CO2 d’ici à 2050, alors on va droit dans le mur : extinction massive de biodiversité, montée des eaux, multiplication des catastrophes naturelles d’une ampleur inédite, chute drastique de la production agricole, famines, énormes mouvements migratoires, tout cela dans une période tellement courte qu’on ne pourra pas s’y adapter sans énormes heurts sociaux et politiques. Encore une fois, la plupart d’entre nous le sait déjà, mais ceux qui en doutent encore seront convaincus de la nécessité d’arrêter les émissions de CO2.

Dans ce chapitre, Jancovici concentre son « énergie » à défendre le nucléaire comme la seule solution viable à moyen terme, et à décrédibiliser le solaire et l’éolien comme des solutions gadgets, chères, peu efficientes, émettrices de CO2 (en tout cas comparées au nucléaire). Il rajoute d’ailleurs l’hydrogène à la liste. Quid de Tchernobyl ? Impossible en France, parce que les Français, au contraire des Russes, ne sont pas des imbéciles qui enlèvent toutes les sécurités pour tester les limites du système. Et même s’ils essayaient, les centrales françaises sont conçues pour s’arrêter automatiquement toutes seules. Quid de Fukushima ? Impossible en France parce que… Parce que quoi déjà ? Là j’avoue que je n’ai pas bien compris. En France, il y a des recombineurs d’hydrogène dans les centrales, qui ne peuvent donc pas exploser si on dépressurise l’hydrogène (mais est-ce que ca marche encore si une centrale est touchée par un tsunami ?). Les Japonais sont des imbéciles qui ont prévu des générateurs de secours pouvant résister à des Tsunami de 6m, alors que la région en avait connu de 10m par le passé, et que celui de 2011 avait 14m. Les ingénieurs français sont bien plus malins que les russes et les japonais, et Jancovici nous demande de lui faire confiance quand il dit qu’on peut faire confiance à EDF. Au pire, si on avait une catastrophe nucléaire en France, cela tuerait moins de monde que les accidents de la route en une année, et la région évacuée deviendrait une merveilleuse réserve naturelle, comme à Tchernobyl aujourd’hui. Donc aucune raison de s’inquiéter.

Les 30 dernières pages sont consacrées à ce que l’on peut faire comme citoyen. Blain est chaud ! Il est même prêt à arrêter de manger la viande de bœuf, vu son exécrable bilan carbone. Jancovici lui répond qu’il est bien con de vouloir se passer d’une bonne blanquette de veau. Il faut juste en manger 2 ou 3 fois moins et le tour est joué. L’agriculture doit être relocalisée, il faut manger plus de produits frais et saisonniers, il faut consommer moins, donc acheter des produits qui durent plus longtemps, faire du vélo électrique ou prendre les transports en commun au lieu d’aller au boulot en voiture, ou alors prendre une voiture électrique, isoler les logements et les chauffer avec des pompes à chaleur au lieu d’utiliser des chaudières au fioul ou au gaz.

L'album finit par un dernier détour pour parler du stratium, une région du cerveau qui libère la dopamine chaque fois qu’on mange, baise, glande, surfe sur internet, ou a une promotion sociale. Je n’ai pas bien compris l’intérêt de cette partie, mais ca remet une couche de vernis psycho-scientifique sur le thème général qui dit qu’on est mal barré, pas seulement à cause de notre dépendance au pétrole, mais aussi parce que la nature ne nous a pas trop gâté avec notre cerveau préhistorique. En fait, la vraie solution, c’est que tout le monde soit d’accord avec Jancovici et le monde sera sauvé (si si, c’est ce qui est dit avec un humour ambi gü à l’avant-avant dernière case). Jancovici est un Gourou et Blain est son disciple. Arriveront-ils à convaincre le reste du monde avant qu’il ne soit trop tard ?

Jancovici est un expert et maîtrise son sujet à fond. Il est clair qu’il a l’habitude de vulgariser une matière très technique, et il fait de l’excellent boulot. On apprend plein de choses et c’est bien mis en perspective. Mais il est assez limité par son approche physique et technicienne des choses. Les polytechniciens savent tout, mais rien d’autre, comme disait Clémenceau. On est inondé de chiffres et encore de chiffres, et le problème est présenté comme ayant une nature technique requérant des solutions techniques. Malgré la psychologie à 2 balles en fin d’album, il n’y a aucune réflexion de fond sur les aspects sociaux et politiques de la transition durable, aspects qui ne sont là que pour se mettre au service de la bonne technologie.

Blain a beau essayer, il n’a pas la carrure pour questionner le discours de Jancovici, et il se fait donc son porte-parole. Sa grande idée graphique (que Jancovici lui a probablement soufflée) est d’utiliser Iron Man comme métaphore de l’appareil productif mondial accro au pétrole. Pour le reste, la BD est riche en texte, qui se présente comme un exposé de Jancovici, ponctué de dialogues avec Blain. Blain se contente d’illustrer le texte avec des graphiques et des images. Quand Jancovici dit que les moussons seront plus fortes, Blain dessine un type sous la pluie dans la jungle. Case suivante, les saisons sèches aussi, Blain dessine un type mourant de soif dans le désert. Quand Jancovici parle de vaches, Blain dessine des vaches. Quand Jancovici parle de locomotive, Blain dessine une locomotive. Tout est du même tonneau, tout au long de l’album. Ce genre d’illustration primaire est à la portée du premier dessinateur venu et n’apporte, au fond, aucune valeur ajoutée au discours de Jancovici, qui est directement compréhensible et accessible en lui-même.

En conclusion : à lire si vous êtes intéressés par le discours de Jancovici, par pour les dessins de Blain

36. Quentin - 14/08/22 15:18
Que Jancovici roule pour le nucléaire, soit. Mais qu'il se sente obligé de discréditer les énergies renouvelables pour défendre son nucléaire à tout prix, je trouve ca plutôt minable.

Je repensais à notre discussion pas plus tard qu'hier, en lisant un article paru dans le courrier international. Peut-être que Blain pourrait faire une suite avec Amory Lovins? Ca lui donnerait un autre son de cloche que celui de Jancovici.

Entretien Amory Lovins : “La révolution énergétique a eu lieu, désolé si vous l’avez manquée !

”The Guardian [Londres] (Londres)
Faire un meilleur usage de l’énergie, c’est ce que préconise le chercheur américain Amory Lovins, surnommé “l’Einstein du rendement énergétique”, dans cet entretien au “Guardian”. Face à l’urgence climatique et à la crise énergétique, il faut revoir la conception de nos bâtiments. Et poursuivre le développement des technologies bon marché et sans danger : l’éolien et le solaire. Un article extrait de notre “Atlas des énergies”, en kiosques depuis le 10 août.
À la mi-mars, les températures ont chuté bien au-dessous de 0 °C à Snowmass, dans le Colorado. C’est là que vit Amory Lovins, à près de 2 200 mètres d’altitude, dans les Rocheuses, mais il n’a même pas allumé le chauffage. À vrai dire, le chauffage n’est pas installé chez lui. Il vit dans une superbe maison en adobe et verre qu’il a conçue dans les années 1980 : perchée sur la montagne, elle engrange l’énergie solaire et elle est si bien isolée qu’il fait pousser des bananes et de nombreux autres fruits tropicaux sans aucune combustion de gaz, de pétrole ou de bois.
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Surnommé “l’Einstein du rendement énergétique”, Amory Lovins enseigne le génie civil et environnemental à l’université Stanford. Il fait partie des grands défenseurs et innovateurs en matière d’économies d’énergie depuis les années 1970. Il a écrit son premier article scientifique sur le changement climatique en 1968, pendant ses études à Oxford.
Amory Lovins
Né en 1947, ce physicien américain, surnommé “l’Einstein de l’efficacité énergétique”, a fondé en 1982, avec d’autres écologistes, le Rocky Mountain Institute, une organisation à but non lucratif qui vise à réduire la consommation énergétique aux États-Unis. Il est l’inventeur, en 1989, du “négawatt”, une unité théorique de puissance (exprimée en watts) mesurant une puissance économisée. Ses travaux lui ont valu d’être lauréat, avec sa compagne Hunter Lovins, du prix Nobel alternatif en 1983, “pour leur travail de pionniers dans la promotion de l’énergie douce pour la sécurité mondiale”. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Reinventing Fire : Bold Business Solutions for the New Energy Era publié en français par les éditions Rue de l’échiquier en 2013 : Réinventer le feu. Des solutions économiques novatrices pour une nouvelle ère énergétique.
Courrier International
En 1976, il a remis au gouvernement de Jimmy Carter une feuille de route sur les moyens de tripler le rendement énergétique et de sortir du pétrole et du charbon dans un délai de quarante ans. Depuis, il a conseillé pour ainsi dire tous les grands secteurs d’activité et gouvernements [aux États-Unis], notamment par l’intermédiaire de l’organisme qu’il a créé, le Rocky Mountain Institute.
Isolation des bâtiments
Pourtant, depuis les années 1980, l’économie d’énergie a toujours été considérée comme le parent pauvre de l’écologie, une solution bien morne par rapport à une transition de grande ampleur vers les énergies renouvelables et d’autres nouvelles technologies. Aujourd’hui, Amory Lovins a bon espoir que la situation évolue. Il défend l’isolation en masse des bâtiments, en plus de la généralisation des énergies renouvelables. “Nous devons passer à la vitesse supérieure, avec la même ambition que si nous étions en temps de guerre. Nous devrions beaucoup plus nous préoccuper des économies d’énergie”, estime-t-il.
Lire aussiUkraineSous les bombes à Kiev, une experte du climat : “C’est une guerre des énergies fossiles”
La guerre de Vladimir Poutine en Ukraine le met hors de lui, mais il y voit aussi une étape éventuelle de la transition écologique et un moyen d’économiser des dollars par milliers de milliards. “Poutine a fait tout ce que nous redoutions le plus, mais, incidemment, il pourrait avoir donné un coup de pouce à la transition énergétique et aux solutions climatiques. Que ces bouleversements aboutissent ou non à une récession, [la guerre en Ukraine] pourrait se révéler un atout pour l’économie du climat.”
En l’occurrence, Amory Lovins a des liens familiaux avec l’Ukraine : ses quatre grands-parents ont émigré de petits villages entre Kiev et Odessa au début du XXe siècle. Il a encore un proche là-bas mais, à sa connaissance, tous les autres ont péri dans le massacre de Tarashcha, lors duquel les nazis ont assassiné près de 14 000 Juifs en 1941, n’épargnant que 11 personnes qui étaient parties aux champignons ce jour-là.
La solution ? “Une conception globale”
“Le solaire et l’éolien sont aujourd’hui les sources d’énergie primaire les moins chères dans 91 % des régions du monde, et l’Agence internationale de l’énergie, qui émane de l’ONU, prévoit que les énergies renouvelables fourniront 90 % de la hausse de la production ces prochaines années. La révolution énergétique a déjà eu lieu. Désolé si vous l’avez loupée”, tranche-t-il.
Comme pour les chocs pétroliers des années 1970, l’enjeu actuel n’est pas une pénurie d’énergie mais notre capacité à en faire meilleure usage, souligne le scientifique. La solution est selon lui une “conception globale”, c’est-à-dire un recours aux techniques classiques de l’ingénieur pour aboutir à des résultats radicalement moins énergivores en changeant de raisonnement initial. Il prend comme exemple sa maison. Il l’a dessinée de manière à collecter de l’énergie et à ne nécessiter aucun chauffage, ce qui économise 99 % de l’énergie nécessaire pour chauffer les pièces et l’eau, et 90 % de la consommation d’électricité. “Et ça coûte moins cher à construire”, ajoute Amory Lovins.
Économies colossales
“Quand on fabrique une voiture en fibre de carbone, on économise aussi deux tiers de l’investissement en eau et la moitié de l’énergie, de l’espace et du temps nécessaires pour assembler le véhicule. Et il faut bien moins de batteries car la voiture est légère grâce à la fibre de carbone. Ce matériau est financé grâce à l’économie réalisée sur les batteries et à un système de propulsion plus petit.”

Il poursuit : “Si on fait la même chose pour l’économie dans son ensemble, en concevant réellement des systèmes dans leur globalité, c’est-à-dire les usines, les équipements, les bâtiments, les véhicules, alors les économies d’énergie seront démultipliées, et ce bien plus que ce que les gens jugent possible. Et les coûts baissent.”
Jusqu’à présent, cette méthode de conception globale a surtout été adoptée par le secteur privé. Walmart, premier employeur mondial de poids lourds, a amélioré son rendement énergétique de près de 40 % grâce à une réorganisation de ses activités. D’autres marques et constructeurs automobiles, notamment Tesla et BMW, ont aussi fait des économies d’énergie colossales.
Plus de 125 kilomètres avec 1 litre d’essence
Le premier et plus grand succès d’Amory Lovins est sans doute son concept d’Hypercar, qui remonte à 1991 : un véhicule tout électrique à la carrosserie en fibre de carbone, qui pouvait faire plus de 125 kilomètres avec 1 litre d’essence. L’idée a été raillée à l’époque, mais tous les constructeurs prennent aujourd’hui ce chemin.
Quand les pouvoirs publics cherchent réellement à éviter le gaspillage d’énergie, ils sont amplement récompensés. Amory Lovins et le Rocky Mountain Institute ont calculé qu’au moins deux tiers – voire les trois quarts – de toute l’énergie fournie par des combustibles fossiles pourraient être économisés à profit dans la majorité des pays industrialisés. Ces économies seraient encore plus grandes dans les pays en développement, où les rendements énergétiques sont souvent moins bons et parce qu’il est plus facile de fabriquer les choses correctement d’emblée au lieu de les perfectionner par la suite.
Selon le scientifique, l’Allemagne, la Suède, le Danemark sont à la pointe de l’innovation pour le bâti et le Japon pour l’industrie. Il mentionne l’American Council for an Energy-Efficient Economy, organisme d’après lequel les économies d’énergie intelligentes, ainsi que le bâtiment et l’industrie intelligents, sont autant de domaines en progression. “La Chine est la championne incontestée quant à la rapidité des changements, mais pas en termes absolus car elle a commencé très bas”, affirme-t-il.
Les bons tuyaux
Amory Lovins craint que les étapes de la conception soient trop fragmentées et que nous perdions de vue le contexte énergétique global tel qu’il était pensé à l’époque victorienne. Dans un récent podcast avec le conseiller britannique à l’énergie, Micheal Liebreich, il explique que des économies de 80 % ou plus peuvent être faites dans les domaines les plus inattendus. Il indique par exemple qu’il faut beaucoup moins d’énergie pour pomper la chaleur ou le froid avec des tuyaux larges et droits qu’avec des tuyaux étroits et alambiqués, car il y a moins de frictions.
“Dans notre maison, on économise 97 % de l’énergie nécessaire au pompage en optimisant l’installation de la tuyauterie. Si la même chose était faite partout dans le monde, on économiserait un cinquième de l’électricité consommée au niveau mondial, ou la moitié de l’électricité produite grâce au charbon. Et on récupère notre argent instantanément dans le cas du neuf ou généralement en un an dans le cadre de la modernisation de bâtiments et d’industries.”
Et pourtant, poursuit Lovins, ce type d’optimisation n’est pas enseigné et ne figure certainement pas dans les études ou les modélisations climatiques commandées par les gouvernements. Pourquoi ? “Car ce n’est pas une technologie, ce n’est ni plus ni moins qu’une question de conception”, assène-t-il.
Du caviar aux affamés
Selon lui, la conception la plus inefficace de toutes sur le plan énergétique est sans doute celle du nucléaire, qui est fortement subventionné, coûteux et défendu par un lobby très influent dans la sphère politique. Recourir à cette énergie pour remédier aux pénuries d’électricité ou lutter contre les changements climatiques revient à proposer du riz et du caviar à des populations affamées, estime-t-il, alors qu’il est bien moins cher et moins complexe de leur donner uniquement du riz.
“Face à une urgence climatique et énergétique, ce qui est notre cas actuellement, il faut investir judicieusement et non tous azimuts, afin de financer la solution la plus économe. Il vaut mieux, et de loin, déployer des technologies rapides, bon marché et sans danger, comme l’éolien et le solaire, que lancer une énergie longue à mettre en œuvre, spéculative et hors de prix. Toute autre stratégie aggrave plus que de raison le dérèglement climatique.”
Il démolit l’énergie nucléaire en citant des statistiques. “En 2020, le nucléaire a enregistré un solde net de capacités de 0,4 gigawatt, contre une augmentation de 278 gigawatts pour les énergies renouvelables, soit [près de 700] fois plus. Les énergies renouvelables ont inondé le marché et éliminé autant d’émissions de CO2 toutes les trente-huit heures que les centrales nucléaires en un an. Même si le nucléaire est peu coûteux, les énergies renouvelables le sont encore moins et leur rendement les rend plus rentables encore. Aucun nouveau type ou format de réacteur, aucun cycle de combustible dans un réacteur, n’y changera quoi que ce soit. Faites le calcul. C’est plié.”
Comme un couvre-théière sur nos maisons
L’avenir se joue dans la modernisation en masse des bâtiments, au moyen de l’isolation intérieure et de pompes à chaleur, mais aussi grâce à l’isolation extérieure. “On peut concevoir la tuyauterie de manière à placer une sorte de dôme, comme un couvre-théière, autour de nos maisons, comme dans l’isolation par l’extérieur que propose l’entreprise néerlandaise Energiesprong [‘faire le saut énergétique’]. En une journée, les salariés de cette société peuvent surisoler votre maison conformément à la norme de neutralité énergétique, pendant que vous êtes au travail, et dans le même temps, ils préparent l’installation d’une pompe à chaleur et recouvrent le toit de panneaux solaires. À votre retour, vous les rémunérez au lieu de régler des factures à vos fournisseurs d’énergie.”
Dans un contexte d’urgence historique comme le nôtre, il est de loin préférable et moins coûteux que les gouvernements investissent dans l’économie d’énergie et éliminent les nombreuses subventions et barrières qui entravent la transition vers l’efficacité énergétique des particuliers et des entreprises.
Récompenser les économies
Il faut également faire preuve de créativité. Pourquoi ne pas rémunérer les architectes et les ingénieurs en fonction des économies qu’ils proposent au lieu du contraire ? Pourquoi récompenser les fournisseurs d’énergie quand ils vendent davantage d’énergie au lieu de récompenser la baisse des factures ? Pourquoi ne pas s’appuyer sur le système fiscal pour accélérer l’adoption des énergies renouvelables ?
Lovins, qui dirige actuellement le Rocky Mountain Institute, enseigne à Stanford pendant que ses collègues repensent les industries du ciment et du bois, ainsi que l’agriculture, le commerce de détail et l’aviation. Il espère que les avions pour les court- voire les moyen-courriers seront bientôt électrifiés et rendus moins énergivores grâce à de nouveaux combustibles, carlingues, structures et surfaces ultralégers.
Il plaisante à peine en disant qu’il encourage un grand mouvement populaire à tricoter des millions de bonnets de laine jaune et bleu. Grâce à ces couvre-chefs, et en baissant le thermostat de deux ou trois degrés, des milliards de mètres cubes de gaz pourront être économisés.
“La guerre de Poutine est financée par ceux qui achètent les énergies fossiles russes. Les deux premières semaines de la guerre, l’Occident a versé 8 milliards d’euros à la Russie. Nous faisons face à une nouvelle crise énergétique et économiser l’énergie est le moyen le plus ambitieux, le moins cher, le plus sûr, le plus propre et le plus rapide d’y remédier”, affirme-t-il.
À 2 200 mètres d’altitude, chez lui à Snowmass, Amory Lovins déguste sa 79e récolte de bananes pendant que la 80e pousse tranquillement. Et de préciser : “Et bien d’autres fruits tropicaux.”
John Vidal

35. pm - 14/08/22 14:53 - (en réponse à : Heijingling)
Pour tout dire, ce n’est pas par militantisme, ou alors inconscient, je n’y avais même jamais pensé.

34. heijingling - 14/08/22 13:38 - (en réponse à : précision)
Par militantisme anti bdgest, où l'ordre doit règner avant tout, certains membres d'ici mettent systématiquement leurs avis dans un sujet généraliste plutôt que dans un spécialisé. Malgré la résistance de certains autres (tentative de marcel d'annoncer cet album de Blain dans le sujet Blain, d'egoes de parler de cet album traitant d'écologie dans le sujet écologie), peine perdue, il est en effet dans le sujet généraliste. Comme quoi, tout est politique:)

33. pm - 14/08/22 13:13
Je pense que tu en auras des échos dans «  Que venez vous de lire… ». Pour mémoire j’ai trouvé l’album très bien fait par Blain, et, globalement, j’adhère au discours pessimiste et de décroissance de Jancovici, sauf sur les solutions où il est quand même très léger. De mémoire Quentin et Victor Hugo ont un avis contraire ( pour VH je crois que c’est parce qu’il est anti-nucléaire, ce que n’est pas Jancovici, même s’il a bien conscience que ce n’est pas la panacée), de mémoire toujours, Quentin y a vu/lu tout le contraire de ce que j’y ai lu ( je crois qu’il a trouvé Blain mauvais et le discours de Jancovici trop compatible avec l’idéologie libérale- ce qui est une hérésie car les décroissants sont exactement ce que les libéraux économiques ont en horreur puisque ça fiche tout le concept- qui ne peut tenir qu’avec de la croissance- en l’air), mais bon, c’est pas nouveau.

32. Lien Rag - 14/08/22 13:11 - (en réponse à : egoes)
De mémoire c'était malheureusement dans un sujet éphémère (genre "que venez-vous de lire") plutôt que dans un sujet retrouvable par son titre.

31. egoes - 14/08/22 12:49 - (en réponse à : marcel ou quelqu'un(e) d'aussi encyclopédique que lui)
Hello à toutes et à tous.
Je viens de lire -en vacances, quelle idée !- Un Monde sans Fin de Blain et Jancovici.
Je me suis arrêté en cours de route, histoire de ne pas tout à fait plomber mes trois semaines de repos, mais il me semblait qu'une discussion des plus intéressantes - comme toujours ;-)- avait été menée sur ce forum à propos de cet album.
Quelqu'un(e) aurait-il une idée d'où je pourrais retrouver celle-ci ?
Il ou elle en sera remercié(e) jusqu'à la 5ème génération (vu le sujet du livre, vous comprendrez que je ne puis décemment m'engager sur une période plus étendue).

30. LienRag - 19/07/22 22:59



(et à part ça, je ne connaissais pas Trashed, merci donc)

29. heijingling - 12/02/22 10:43
À Angoulême aussi il y en a qui ont dû sortir les pop-corn.
https://www.actuabd.com/Angouleme-2022-Le-jury-du-Prix-Eco-Fauve-claque-la-porte

28. froggy - 18/12/21 23:47
Ou le vert voit rouge. Est-ce que le festival sera marron maintenant?

->

27. Quentin - 18/12/21 22:38
C'est la première fois que j'entends parler du prix Tournesol. Fremion devrait peut-être balayer un peu devant sa porte.

26. heijingling - 18/12/21 09:47
Les prix et classements servent à attirer l'attention sur des œuvres que l'on ne connait pas, mais aussi à apporter de nouvelles perspectives sur des œuvres que l'on connait.
J'avais vu l'aspect social de Trashed mais pas du tout l'aspect écolo, au point que je ne me rappelle pas du tout si il en parle directement, avec les questions de tri ou de recyclage, alors que la collecte des déchets est évidement en elle-même une question écologique.

25. Bert74 - 17/12/21 22:39 - (en réponse à : Lien #24)
Pour Trashed, non ?

Ca traite d'écologie tout le long...

24. LienRag - 17/12/21 21:38
Derf Backderf a eu le prix Tournesol ? Mais pour quelle oeuvre ?
J'aime beaucoup "Punk Rock & Trailer Parks" mais je ne connais pas d'album particulièrement écolo dans sa production...

23. heijingling - 17/12/21 11:03
https://www.actuabd.com/Eco-Fauve-du-festival-d-Angouleme-le-coup-de-gueule-d-Yves-Fremion

22. heijingling - 15/12/21 15:42
J'ai mis ce lien en réponse à froggy qui avait posté des pages de Reiser sur l'écologie, pour rappeler que Reiser fut très actif dans ce domaine, utilisant la B.D. comme moyen didactique pour pousser les gens à se bricoler eux-même des fournisseurs d'énergie solaire. C'est déconnant d'apparence, mais en fait très précis et concret, Reiser était quelqu'un de rigoureux et exigeant, plus encore envers lui-même qu'envers les autres.

21. marcel - 14/12/21 16:48
Le Fournier de Spirou ?

Pierre, pas Jean-Claude.


Bah oui. Pierre Fournier. C'est Makyo. Tout le monde sait ca.
(Oh, une porte!).

20. helmut perchu - 14/12/21 16:09
The End ça s'appelle.

19. helmut perchu - 14/12/21 15:54
Il y a aussi une BD "sérieuse" de Zep avec une histoire d'arbres qui communiquent entre eux. Mais bon dans mon souvenir c'est pas top.

18. heijingling - 14/12/21 08:52
Pierre, pas Jean-Claude.

17. LienRag - 13/12/21 22:41
Le Fournier de Spirou ?

16. heijingling - 12/12/21 22:47
Reiser publiait des B.D. dans La gueule ouverte, le meilleur journal écolo ayant existé; ce n'était pas vraiment un journal de B.D., néanmoins, il fut publié par les éditions du square d'une part, et fondé par Pierre Fournier, on y trouvait ses dessins, ainsi que des de Wolinski, et des B.D. de Gébé, Willem, Cabu, et Reiser donc, B.D. informatives sur l'écologie, avec tout l'humour, la dérision et la rigueur dont il était capable, autrement dit, sa Chronique de l'énergie solaire était déconnante dans la forme et très documentée dans le fond.
Pour celleux (c'est ainsi qu'on dit en novlangue anti-genriste?) qui voudraient se faire une idée, la collec complète ici:
https://archivesautonomies.org/spip.php?article2742

15. toine - 11/02/07 16:09
Une série me revient à l'esprit (les plus de vingt ans s'en souviennent peut-être) : Les Aventures de Gilles Roux et Marie Meuse de Chris Lamquet et Magda au Lombards et solderies. C'est une série qui a vécu les dernières années du Journal de Tintin. Des aventuriers post-baba à la limite du fantastique avec de la pseudo-science qui explique le tout. Le tome 4, la sève du mais, est particulièrement intéressant avec un complot d'une méga-entreprise qui teste du mais transgénique et oublie de communiquer sur les "side-effects" de son produit. Thème assez d'actualité ces jours-ci mais en 88 ça a été un flop complet (arrêt de la série au rendez-vous).

à la prochaine,
toine

14. Lien Rag - 09/02/07 15:15
Plus ancien, tu as les "Commandos de la nature", trés mignons, et "Embargo" chez Dargaud par PJ Richard, dispensable.



 


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