La Fin des EX-LIBRIS?

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30. suzy - 29/11/06 14:08 - (en réponse à : à Pierig)
Je revends parfois certains de mes ex-libris pour pouvoir continuer à acheter de la BD ou du paraBD. Je fais du tri quoi. Ma collection progressant, je revends, non pas les BD ou XL qui peuvent me rapporter le plus mais ce qui est le moins bon.

Je ne crois avoir parlé de cadeau promotionnel. Mais si tu veux prendre les choses sous cet angle, je v te répondre clairement et tant pis si ce n'est pas du BDphilement correct: si j'obtiens un XL dans un album (souvent la BD est plus cher d'ailleurs) et que je ne souhaite pas le garder, oui je chercherai à le revendre. Cela ne m'empèche pas de penser au dessinateur qui a permis de réaliser cet XL, et cela souvent de façon non intéressée (financièrement). Alors certains diront que c'est dégueulasse. Ils sont seuls juges. Avant de me faire crucifier, je précise que je ne revends pas les dédicaces que j'ai obtenu personnellement. Par contre j'en achète oui. Y'en a bien à Drouot ... sisi allez voir (;o)

29. Manu temj - 29/11/06 14:03
Tiens suzy, parlons commerce alors...

Te voilà donc VRP de ta propre PME, donnant de ton temps pour aller faire la promo de ta production et de ta marque sur un salon. Effectivement, tu repars avec quelques contacts mais rarement des contrats, le boulot se fait ailleurs, après, et tu as encore du pain sur la planche.

Je te suis - et réfute au passage un argument de Yan (qui ne m'en voudra pas, hein ?...) - tu n'es effectivement pas payé de ce temps de travail, parce que tu es gérant non salarié de ta boîte et que c'est donc une forme d'investissement.

Jusque là, en étant un brin cynique ou un petit peu affairiste et en niant absolument ce qui peut faire la spécificité du statut d'artiste, tu es donc bien dans une situation comparable à un auteur en dédicace.

Mais imagine maintenant que 2 mois après le salon, un de tes contacts d'alors, diffuse (ou vend) pour son propre compte et sur son propre marché (pas nécessairement concurrentiel du tien) la plaquette de com' que tu lui a remise ce jour là (une dédicace, un ex-libris...), en utilisant sans vergogne ta charte graphique (le "style" de l'auteur) et même pourquoi pas ton logo produit (son personnage phare) ou ton logo de marque (sa signature).

Tu ne crois pas que tu serais en droit de l'attaquer pour appropriation de marque et violation de ta propriété industrielle ?

Tu vas me répondre que non parce que ça contribue à te faire connaître ? Mouais...

28. pierig - 29/11/06 13:48 - (en réponse à : à suzy)
Petite question: Tu dis acheter mais aussi vendre des ex-libris ... pour quelles raisons les vendre? Ils ne te plaisent plus? La valeur marchande primerait donc sur la valeur sentimentale?

Autre chose, si tu trouves que c'est un cadeau promotionnel fait par l'auteur (sous entendu qu'il ne devrait pas y avoir rétribution outre les frais d'impression), pourquoi regrettes-tu alors que le marché de l'ex-libirs sur ebay ne soit plus le même? Tu voudrais vendre ce qu'un auteur t'as gratieusement offert, c'est ça?

27. Bert74 - 29/11/06 13:46
Ben tiens ma réponse vaut aussi pour Yan.

D'ailleurs, ça ne veut rien dire "il offre gracieusement du temps", lorsqu'on parle de campagne promo.
Ce devrait être marqué dans les contrat avec les éditeurs, comme ça l'est dans d'autres contrats artsistiques (acteurs, metteur en scène,...), mais sa rémunération induit de fait cette participation à la campagne promo.

Si ce n'est pas évident pour les auteurs, il est temps qu'ils s'en rendent compte, et qu'il le valorise auprès de leurs éditeurs.

26. Bert74 - 29/11/06 13:40 - (en réponse à : Odrade post #18)
Ben, sur le coup je suis plutot d'accord avec suzy.

Le tournées dédicaces, l'édition d'ex-libris lors de la sortie de nouveau album, ce n'est rien d'autre que de la promo.
Un travail généreux, artistique et créatif d'accord, mais qui ne reste qu'un travail de promotion de son "produit".
Vouloir l'analyser en retombée immédiate directe pour l'auteur est une erreur flagrante, et c'est d'ailleurs très difficle de mesure les retombées directes d'une campagne de promotion quelque soit le bien ou service vendu.

L'aspect particulier, artisanal de la BD fait qu'il y a un peu ce sentiment "direct producteur-consommateur" et que sans recul on peut se fourvoyer sur la nécessité et les objectifs d'une campagne de promotion.

Et c'est également vrai que, vu sous cet angle, les auteurs de BD sont quasi les seuls à pouvoir valoriser (en valeur "marché"), voir vendre, leur matériel de promotion.

25. yan - 29/11/06 13:33
« Désolé. C'est ma façon de voir les choses: se faire payer pour faire sa propre pub c'est un privilège, que faire cette pub soit un travail ou pas. »

Mais un dessinateur de bandes dessinées n'est pas payé pour faire sa pub!
(Maëster au secours!!!)
Il n'est pas payé pour sa présence deux, trois ou quatre jours à un festival, jours pendant lesquels il ne travaille pas sur ses pages et donc ne fait pas rentrer d'argent.
Pendant qu'il prend du temps pour réaliser un ex-libris il n'est pas payé non plus, et pourrait mettre à profit ces heures pour faire des travaux rémunérateurs. Mais non, il offre gracieusement de son temps pour offrir (tiens ça me rappelle une discussion récente) un dessin sur lequel toi tu vas boursicoter. Et bien ne t'étonne pas si il y a de plus en plus d'ex-libris non signés directement réalisés par les éditeurs, la phrase de Juillard que quelqu'un cite ci-dessous est très éclairante de l'état d'esprit de beaucoup de dessinateurs las.

24. angus - 29/11/06 13:10
Pour ma part, j'estime que je fais une "affaire" quand j'achète une BD qui me donne un certain plaisir de lecture.
Et c'est bien là toute la différence entre nous.

23. suzy - 29/11/06 13:02 - (en réponse à : à Danyel)
... que j'ai écrit que je fais actuellement des "affaires" intéressantes, je voulais juste dire que je peux actuellement acheter des albums avec XL à un prix que j'estime peu élevé en comparaison de ce que je serais près à payer ... normal vu que cela intéresse moins les amateurs ... dans "affaires" il n'y avait pas le sens Achat puis revente avec benef ... bien au contraire puisque je pense que le marché est en baisse et que si je suis le seul enchérisseur c'est bien parce que plus grand monde n'en veut.

22. suzy - 29/11/06 12:55 - (en réponse à : Odrade)
Désolé. C'est ma façon de voir les choses: se faire payer pour faire sa propre pub c'est un privilège, que faire cette pub soit un travail ou pas.
Perso, qd je fais la promo de mon matos, je prépare cela à l'avance (comme un dessinateur ferait des croquis préparatoires) puis je règle et finalise les aspect techniques (comme un dessinateur encrerait son dessin) puis je me rends sur place (comme un dessinateur se rendrait à un salon) puis je reste sur place jusqu'à la fin de la promo (comme un dessinateur en train de rencontrer son public ... nan g pas écrit dédicace). A la fin je repars juste avec une liste de contacts potentiels. Je n'ai rien vendu. Par contre j'ai bossé et surtout j'ai payé un max pour la promo. Quelle différence avec le boulot de promo d'un artiste? ...

21. suzy - 29/11/06 12:47 - (en réponse à : à Danyel)
Je crois qu'on est d'accord. Je reconnais que tu as raison sur certains points.
Alors STP reconnais aussi que regrouper des phrases comme tu viens de la faire est plutôt limite pour prouver tes propos. Cela ressemble assez à Gala non?

20. suzy - 29/11/06 12:41 - (en réponse à : à Achab)
Bien vu. Bonne analyse. C'est vrai que ça me fait un peu chier que les ex-libris anciens que je possède n'aient pas de "valeur" sur Ebay alors qu'ils en ont eu ... mais de toute façon qu'y puis-je? Je devrai bien m'y faire. Tu as donc tout à fait raison dans ton résumé: j'aurais préféré que la production reste à ses niveaux de la fin des années 90 afin que le marché ne soit pas saturé et saccagé ... oui un peu (bcp??) pour ma collection.

Mais tu oublies juste une phrase de mes posts (vu le nombre, c'est compréhensible (;o)): je continue à acheter sur Ebay des EO avec XL alors que je sais que personne n'en veut plus ou plus à ce prix. Mais comme cela me plait et bien j'achète. Sans doute à perte.

De plus, je ne revends pratiquement jamais mes EO avec XL alors qu'elles aient de la valeur sur Ebay cela ne change pas grand chose. Enfin, comme je l'ai écrit aussi, en général qd je fais un peu de ménage dans mes XL (seuls), j'arrive souvent à les revendre plus que la moyenne sur Ebay ... essentiellement car je connais leur provenance, leur histoire et que cela doit plaire aux collectionneurs ... ce que je comprends tout-à-fait (;o).
Pour conclure, mon post initial consistait plus en une constation qu'ne une critique des faits.

19. Danyel - 29/11/06 12:40
Relis-toi Suzy :

Alors là c'est devenu THE marché aux ex-libris ... achat/vente/revente ... les prix étaient élevés ... genre 10/15 euros mini pour presque tous les ex-libris jolis et bien réalisés d'auteurs reconnus ... voire plus de 30, 40 ou 50 euros parfois.

de plus, les amateurs "anciens" sont servis et les nouveaux ne savent souvent pas faire la distinction entre un ex-libris de 1998 à 100 ex. et un de 2005 à 350 ex. Entre un ex-libris presque introuvable et un autre que tout le monde peut te vendre en librairie par lot de 10 ... résultat: un ex-libris vaut plutôt 5 euros que 10 ou 15 ...

J'ai par exemple acheté récemment sur Ebay le T1 d'un album récent mais recherché avec son XL collé pour 35 euros alors que l'EO seule se vend 25/30 et que l'XL est introuvable.

je fais actuellement (de mon point de vue) des affaires très intéressantes ... et c'est bien là l'essentiel non?

ce qui me chagrine, ce n'est pas tant qu'il y ait aujourd'hui une surproduction et que par conséquent les XL actuels n'auront sans doute jamais de valeur mais c'est plutôt que la surproduction actuelle médiocre étouffe les belles années des ex-libris. Je déteste aussi que certains petits bijoux de finesse et de rareté soient vendus à 3 euros sur Ebay du fait que les amateurs récents ne savent pas faire la différence ...

Dans tes propos, il y a une troublante association systématique entre la qualité et l'argent, la valeur monétaire. Je n'invente rien, c'est écrit.
Que tu aimes la BD, je ne le conteste pas.
Que tu aimes l'argent, tu aurais du mal à le nier, non ?
Je n'en tire aucune conclusion, mais le pognon comme valeur étalon du monde, c'est sûr, ce n'est pas ma tasse de thé. Alors tu m'excuseras de ne pas pleurer sur la disparition des ex-libris.

18. Odrade - 29/11/06 12:35
Suzy :
pouvoir se faire de la pub gratos grâce à des ex-libris c'est plutôt un privilège dans notre société non? ... faudrait pas qu'ils nous rejouent la même rengaine que celles des dédicaces ... pourquoi un auteur fait-il des ex-libris, pour la même raison qu'il fait des scéances de dédicaces: pour se faire de la pub et donc pour vendre plus!

En effet, ça fait pleurer que tu en sois encore là.

Non, les dédicaces en tant que telles ne nous permettent pas de vendre beaucoup de livres. Un auteur débutant, qui a BESOIN en effet d'être reconnu, peut en faire entre 10-50 par jour à un festival. Je parle bien d'un auteur débutant ! Ca ne fait pas beaucoup d'albums par année de vendus. En tout cas, ça ne fera pas *décoller* les ventes de ses albums. Par contre, être présent à un festival permet en effet (parfois) une meilleure visibilité (articles dans la presse locale, par exemple).

Tout cela explique qu'en effet un auteur débutant a intérêt à faire sa promotion de cette manière, et d'éventuellement se prêter à faire des produits annexes (affiche, XL, etc.). MAIS ça reste un TRAVAIL. Fait la plupart du temps SUR COMMANDE. Pendant lequel il ne peut pas dessiner ses bandes dessinées.
A moins que ce soit pour la bonne cause ou pour un ami, je ne ferai jamais un boulot gratuit pour un client (libraire, privé, etc.).

Enfin (et parce que j'aime pas perdre du temps à répéter des choses qui ont déjà été dites), Suzy, il y a une pléthore de sujets sur bdp concernant les dédicaces (QUI NE SONT PAS UN DÛ) et les propositions de travail foireuses.


O.


17. Achab - 29/11/06 12:22 - (en réponse à : suzy)
Moi aussi j'aime bien comprendre, alor j'essaye de résumer ton discours :

- les gens ne se rendent plus compte de ce qu'est un bel ex-libris;
- du coup, y'a tout un tas d'ex-libris tout pourris pas beaux;
- du coup, ça fait baisser la valeur marchande des ex-libris, même les beaux;
- du coup, je peux m'en acheter des beaux pour pas cher;

Où est le problème? Ah si! :

- du coup, personne ne se rend compte de la qualité de ma collection et/ou de ce que je revends, c'est scandaleux!

Bref, soit ton problème est spéculatif et franchement ça me navre un peu, soit ton problème tient à la reconnaissance de l'ex-libris dans le monde de la BD, et je dis qu'on verra quand le problème de la reconnaissance de la BD dans le monde tout court sera réglé...

16. suzy - 29/11/06 11:53
Apparement avec Quentin, on est deux à voir les choses à peu près pareil (Quentin, ne vas pas me faire la liste des différences, ce serait trop long (;o) ... je sais que t'en es capable!!... ) ... enfin c'est rassurant ... merci Quentin!

15. suzy - 29/11/06 11:48 - (en réponse à : Danyel)
... là où tu te trompes c'est que je suis d'abord amateur de BD. Souvent pas des plus recherchées d'ailleurs ... donc pas celles qui ont de grosses cotes sur le BDM ... STP, relis mes posts et ne fais pas de tri sélectif dans ta lecture ... tout n'est pas manichéen dans la vie. Il n'y a pas les artistes réveurs qui se foutent de la valeur des choses d'un côté et les vils spéculateurs de l'autre.
Désolé en tout cas que les réactions sur ce sujet ne changent pas avec le temps. Des fois je me demande si je ne suis pas le seul à tenter de comprendre les faits plutôt que d'essayer de les classer dans des cases ... parce que c'est ce que tu fais. Si cela te rassure de voir les gens comme des stéréotypes, ne te gène pas mais tu ne verras pas le monde tel qu'il est: tellement divers.

14. Quentin - 29/11/06 11:40
Les ex-libris ont un coût (impression, frais de poste pour la signature, etc.). Certains libraires le répercutent en demandant 1 ou 2 euros de plus lorsqu'ils vendent la BD. D'autres (genre librairie espace BD) ont deux prix: un sans ex-libris, et un avec ex-libris. Dans le cas de la librairie Espace BD, à un certain moment, ca revenait à acheter l'ex-libris au prix du marché (6-7 euros pour un ex-libris). Chez Brüsel, je crois qu'il y a aussi deux prix (et dans certain cas, l'ex-libris est revendu à part, comme pour l'ex-libris Guarnido qui est revendu une fortune en tant que sérigraphie). Maintenant, certains auteurs se font payer pour la signature (et pas un peu). Prix qui est souvent recouvert en vendant la BD avec ex-libris plus cher que la BD sans ex-libris, ou en vendant carrément l'ex-libris comme dans le cas de Guarnido cité plus haut.

Ebay a contribué à la marchandisation du para BD. Les libraires et les auteurs suivent quand ils le peuvent. Est-ce un bien? Est-ce un mal? Si c'est mal, on peut condamner les posters, les sérigraphies, les montres, les T-shirts et tous les dérivés dans le même sac. Je trouve ca juste dommage pour l'idée originale qui était de promouvoir un album que le libraire avait bien aimé et souhaitait soutenir. C'est surtout dommage pour les jeunes auteurs inconnus, pour qui un ex-libris peut vraiment faire une différence (son album restera beaucoup plus longtemps en vitrine quand il y a un ex-libris, donc plus grande visibilité). Ceci dit, il y a d'autre manières de soutenir les ventes, comme les dédicaces par exemple. Dédicaces qui ont aussi un coût, qui est aussi souvent répercuté d'une manière ou d'une autre sur l'acheteur. Il y a aussi les conseils du libraire, mais pour ca il faudrait qu'il ait le temps et soit disponible. Il faut donc faire ses courses aux heures creuses sinon c'est impossible. Bref, les ex-libris ont une certaine fonction, et je trouve dommage qu'elle disparaisse (même si je trouve bien que les auteurs reconnus ne tombent plus dans le piège).

13. suzy - 29/11/06 11:36 - (en réponse à : Angus)
... d'accord, je dirais donc que les ex-libris sont de la pub subtile et artisanale ... c'est pour cela que je les aime d'ailleurs! ... mais j'aime aussi les PLV, qu'elles soient cartonnées ou en poster. Je les collectionne pour leur authenticité, même chose que pour le EO. Elles font parties de leur temps ... et elles ne seront sans doute jamais retirées! ... et crois-moi je ne les collectionne pas pour leur valeur marchande mais juste parce que cela me plait à MOI. En général, je les paie plus cher que ce que je ne pourrai jamais les revendre ... coût d'expé trop lourd ... les "collectionneurs" peuvent aussi se foutre du marché!

12. Danyel - 29/11/06 11:35
Suzy, la façon dont tu parles de tout cela se résume finalement à une seule chose : l'argent. C'est bien triste.
Perso, je n'ai jamais acheté un seul album ou solliciter une seule dédicace en me disant que j'allais faire une affaire en les revendant. D'ailleurs, je ne revends rien. Quant à la disparition des ex-libris, je m'en tape, ça fera toujours ça en moins de spéculation. Je partage l'avis de Manu sur la question.

11. suzy - 29/11/06 11:30 - (en réponse à : Yan)
?? ... je n'ai pas compris tout le sens de ta réponse ... si tu pouvais approfondir un peu?
En tout cas, désolé de te donner envie de pleurer! ... mais faut parfois arréter de se plaindre ou de réver à un monde parfait! Rien n'est gratuit. Je n'ai pas dis "Plus gratuit" car rien ne l'a jamais été. Rien n'est gratuit car tout à un coup ... donc une valeur ... à l'achat comme à la vente ...

10. angus - 29/11/06 11:26
Des "ex-libris" de la pub....Soit...
A quand un marché des 4x3 style "La vie moins chère chez Inter" ou "Pour un quotidien moins ordinaire chez Leclerc"?
Ca c'est du beau ex-libris tout gros et tout mignon.
Perso, j'aurais une petite préférence pour le dessinateur qui s'appelle "Aubade".

9. yan - 29/11/06 11:18
Je n'ai plus que mes yeux pour pleurer suite au post précédent.
A sad sad world...

8. suzy - 29/11/06 11:11
Concernant la gratuité des XL et le fait que les auteurs en font "cadeau", je ne suis pas d'accord. Il me semble en effet que pour l'auteur il s'agit d'une promotion de sa BD et qu'en plus certains (la plupart? ... je ne sais pas, faudrait demander aux libraires) se font rémunérer. Genre 1 euro la signature non? Qq'un confirme ?
Perso qd je fais de la pub pour mes produits, je paie (cher) que ce soit pour des salons ou des pubs dans des revues ... alors je trouve donc que, pour un auteur, pouvoir se faire de la pub gratos grâce à des ex-libris c'est plutôt un privilège dans notre société non? ... faudrait pas qu'ils nous rejouent la même rengaine que celles des dédicaces ... pourquoi un auteur fait-il des ex-libris, pour la même raison qu'il fait des scéances de dédicaces: pour se faire de la pub et donc pour vendre plus! Alors qu'ils arrêtent de pleurer sur des trucs qu'ils auraient offerts et qui sont revendus plus cher sur le net parce que c'est vraiment abusé de leur part. Tu ne peux décemment pas demander que ta promo ne te coûte rien (invitations sur des salons), qu'en plus on te paie pour te permettre de vendre plus (rémunération à la signature des ex-libris) et que tous ces "cadeaux" te soient ensuite rendus ... ou que la différence entre leur valeur initiale et celle finale sur le net te soit reversée ... FRANCHEMENT y'en a qui n'ont pas mal à la gueule!

7. Danyel - 29/11/06 10:14
Dans "Entracte", voici ce que dit André Juillard sur les ex-libris.

A propos d'ex-libris, il fut une époque où j'en dessinais beaucoup. (&) C'était, pensais-je, aussi une façon de soutenir un album et puis il y a des libraires bien sympathiques.
Des petites spéculations se sont alors développées autour de dessins le plus souvent offerts par l'auteur et le libraire.
Tout ça vous gâcherait le plaisir d'offrir.

6. angus - 29/11/06 09:05
Je suis plutôt d'accord avec les propos de Manu.
Que les ex-libris soient sur ou sous côtés, je m'en contrefous.
Je n'arrive pas très bien à saisir l'intérêt que peut porter ce genre de spéculation sinon à s'enrichir au même titre que des actions en Bourse.
C'est pour les mêmes raisons que je ne me suis jamais attaché aux éditions originales d'un album. Je considère, peut-être naïvement, que la valeur intrinsèque d'un album ne se limite pas à son année de parution mais à ce qu'il contient.
De plus quand je calcule le nombre de BD que je pourrais acheter avec une édition originale, mon choix est très vite fait.
Si mon porte-monnaie était extensible, je pourrais effectivement m'amuser à ne rechercher que des EO mais c'est loin d'être le cas.
Quant à ce titre "la fin des Ex-Libris", il aurait pu être remplacer par "la fin du marché des ex-libris" ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Dans un cas on parle d'art et de plaisir, dans l'autre d'économie de marché.

5. suzy - 28/11/06 23:50
ManuTemj: ... en fait tu ES un amateur de Panini qui a un peu grandi et un peu plus d'argent non? Me trompe-je? (;o)

Golem: désolé, juste décris comme cela, je ne vois pas desquels il s'agit car je ne suis pas amateur de XIII et Largo (ouf!! ... une tare de moins penseront certains!). Je ne sais donc pas s'ils ont un intérêt mais s'ils sont du début des années 90, ils sont sans doute devenus assez peu fréquents.

Quentin: je suis d'accord avec toi. Je n'avais pas vu cela sous cet angle. C'est vrai que la surproduction (souvent de qualité médiocre) concerne (aujourd'hui) les auteurs connus. Cela pourrait même conduire à la nausée qd on pense au gachi. Par contre, pour les auteurs qui cherchent à se faire connaître et qui triment pour avoir un ou deux ex-libris, ben c'est sans doute toujours un travail intéressant sur lequel ils mettront toute leur attention. Cela dépend aussi bcp des librairies.

Quant à la revente, j'en ai pratiquement fait mon deuil. Mes ex-libris sont pratiquement tous collés par le libraire dans l'album. Or, si perso je considère une EO avec XL collé (d'origine) comme un must (il y a qd même un supplément parfois inédit, numéroté et signé ... certains TL ne font pas bcp mieux!) ben je me suis aperçu que c'est très loin d'être le cas pour la plupart des amateurs d'EO et d'ex-libris. J'ai par exemple acheté récemment sur Ebay le T1 d'un album récent mais recherché avec son XL collé pour 35 euros alors que l'EO seule se vend 25/30 et que l'XL est introuvable. En fait j'ai été le seul enchérisseur! ... il semblerait donc que ma passion pour les EO avec XL ne soit pas la tendance ... ducoup, je fais actuellement (de mon point de vue) des affaires très intéressantes ... et c'est bien là l'essentiel non?. J'en ai fini de suivre le courant. Je collectionne ce qui me plait et tant mieux si je suis le seul intéressé. De plus, je me suis aperçu que depuis que j'ai fait ce choix de pas "suivre" les tendances, mes choix de collectionneur sont plutôt meilleurs qu'auparavant ... j'en ai déduis aisément que j'ai bon goût! (;o).

Vu que c'est qd même MOI qui ai écrit le titre de ce sujet ... je sais ce qu'il y a dedans ... et derrière ... alors permettez que j'y revienne! En fait ce qui me chagrine, ce n'est pas tant qu'il y ait aujourd'hui une surproduction et que par conséquent les XL actuels n'auront sans doute jamais de valeur mais c'est plutôt que la surproduction actuelle médiocre étouffe les belles années des ex-libris. Je déteste aussi que certains petits bijoux de finesse et de rareté soient vendus à 3 euros sur Ebay du fait que les amateurs récents ne savent pas faire la différence ... pas de véritable argus donc pas de répères, notamment sur l'ancienneté. En plus rares sont les vendeurs (même semi pros) qui indiquent l'année ou l'album. En général ils ne le savent pas eux même. C'est con car à chaque fois que je vends des XL, je donne leur provenance, leur année, bref, je leur rend une âme, ils se vendent toujours bien.

4. Quentin - 28/11/06 12:25
La fin des ex-libris? Normal pour les auteurs reconnus qui n'y gagnent rien, mais ce serait un peu dommage pour les autres. Les défauts que tu décris, Suzy (ex-libris non-signés, reprise d'une case de l'album) sont surtout caractéristiques des auteurs reconnus, pas des autres qui font encore de beaux dessins originaux. Pour moi, les libraires sortent un ex-libris quand ils ont particulièrement apprécié une BD et souhaitent la promouvoir. En ces temps de surproduction, ca m'aide énormément à m'orienter et à faire des choix dans mes achats, surtout pour continuer à découvrir de nouvelles choses au lieu de me replier sur ce que je connais. Et si je n'ai pas aimé la BD, il sera toujours plus facile de la revendre avec ex-libris que sans. Donc de mon côté, ca marche, mais ca dépend des goûts du libraire.

Quand Super Héros fait un ex-libris pour un auteur que je ne connais pas, j'y regarde à deux fois au lieu de ne pas y regarder du tout. Souvent, je fini par acheter, et je suis rarement décu. Même chose pour Sans Titre à l'époque où ca existait. J'ai ainsi découvert de très beaux albums et de trés grands auteurs. Quand fantasmagories fait un ex-libris, par contre, ca ne m'influence que peu (on ne doit pas trop avoir les même goûts). Durango, ca dépend. Le libraire a beaucoup de flair pour découvrir les nouveaux talents qui plairont au grand public, mais ce n'est pas toujours dans mes goûts.

3. Golem - 28/11/06 09:39
En faisant du rangement ce week-end, je suis tombé sur les deux seul ex-libris que j'ai et que je croyais avoir perdu, un de XIII représentant Jones (vers 1990), et un de Largo Winch représentant Malunaï.

2. Manu Temj - 28/11/06 09:31
Tu veux mon avis ?

Tant que les bédéphiles se focaliseront comme des mouches sur du miel (pour ne pas écrire autre chose) sur tout ce qui ressemble à un ex-libris, une statuette, un cahier spécial de crobards recyclés, et autres foutaises marketing, la bande dessinée ne sera considérée que comme un bien de consommation puéril, une sous-catégorie de livres d'arts de l'aculturé.

Si le seul contrepoids au consommateur de grande surface, qui achète avec délectation Les Blondes ou se ballonne dans les rayons en lisant Le Guide de la Quarantaine contine d'être perçu comme une bande de collectionneurs pathologiques, avides de produits dérivés, de dédicaces vites faites et d'éditions spéciales pseudo-luxueuses, la qualité générale de ce qu'on nous propose de lire ne montera pas.

Crois moi, je sais ce qu'est la collectionnite, mais je suis de plus en plus convaincu que nous creusons notre propre tombe. Marre d'être accueilli avec un sourire au coin des lèvres comme si j'étais un amateur de jouets Kinder ou de vignettes Panini !

Les ex-libris sont morts ? Le marché à la revente n'existe plus ? TANT MIEUX !!!

(Désolé, ce matin je suis un tiot peu sur les nerfs ! ;o))

1. suzy - 27/11/06 19:26
J'ai commencé à m'intéresser aux ex-libris à mon arrivée en région parisienne vers le milieu des années 90 ... allez 1996/97. J'ai commencé avec ceux de Fantasmagories et Super Héros. Puis grâce (si l'on peut dire) à certains échanges entre librairies, j'ai pu acquérir ceux de Sans Titre, EspaceBD, Durango et ceux plus rares sur des salons BD. Puis est apparu Ebay (1999/2000). Alors là c'est devenu THE marché aux ex-libris ... achat/vente/revente ... les prix étaient élevés ... genre 10/15 euros mini pour presque tous les ex-libris jolis et bien réalisés d'auteurs reconnus ... voire plus de 30, 40 ou 50 euros parfois. Je n'ai jamais TOUT collectionné ... enfin juste pas longtemps (;o) ... le temps de me rendre compte que ça partait en vrille, que la production devenait trop importante et souvent de qualité médiocre et qu'il fallait donc que je me concentre sur les XL intéressants.
Il est l'heure de faire un Petit Rappel: de mon point de vue les ex-libris (tels qu'on les nomme actuellement dans le monde BDphile ... je sais que cela ne signifiait pas cela auparavant) ont commencé à la fin des années 80 mais ils étaient rares. Cela a vraiment commencé à être un phénomène non marginal vers 1993/94. Puis "conséquent mais de qualité" entre 1995 et 1998. Puis "important" entre 1998 et 2000. Par contre, de mon point de vue, depuis 2000/2001, cela devient du grand n'importe quoi avec par exemple des productions sans lien avec les albums qui viennent de paraitre comme les "ex-libris" de Bulles d'Ecume. La production est trop importante, tout le monde y va de son ex-libris ... parfois 2 librairies sortent sans se consulter le même dessin ... ex-libris non signés directement réalisés par les éditeurs ... de plus la qualité graphique a baissé. Il s'agit bcp moins de dessins originaux mais bien souvent de reprises de cases ... les librairies spécialisée estampillées "ex-libris" ne vendent presque QUE des albums avec xl ... l'ex-libris est devenu indispensable, presque la normalité pour le collectionneur d'EO ... bref la machine s'est emballée et forcément qui dit grosse prod dit qualité moindre ... résultat, le marché de l'ex-libris a pris une bonne claque dans la gueule ... de plus, les amateurs "anciens" sont servis et les nouveaux ne savent souvent pas faire la distinction entre un ex-libris de 1998 à 100 ex. et un de 2005 à 350 ex. Entre un ex-libris presque introuvable et un autre que tout le monde peut te vendre en librairie par lot de 10 ... résultat: un ex-libris vaut plutôt 5 euros que 10 ou 15 ...
Alors je pose THE question ... est-ce la fin des ex-libris?
Voyez-vous des solutions pour rendre son intérêt à l'ex-libris? Ou bien finalement est-ce bien ainsi?



 


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